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OMBRE LUMIERE2
Absente quand la lumière est présente
Incapable de dissimuler la lumière
Jalousie Amour
Absent quand la jalousie est présente
L'idée ne peut pas communier avec Sans rapport avec une idée
l'amour
§ 59 : « "Comment aimer ?" »
Il faut d'abord voir les choses telles qu'elles sont. Mais en plus de cela, comment peut-
on effacer toutes ces choses s'il n'y a pas d'affection, s'il n'y a pas l'amour, cette
flamme sans fumée? C'est cette flamme et elle seule qui balaiera le contenu du
placard ; rien ni personne d'autre ; nulle analyse, nul sacrifice, nulle renonciation ne
peut accomplir cela. Lorsqu'il y a cette flamme, ce n'est plus un sacrifice, une
renonciation ; lorsqu'il y aura cette flamme, vous rencontrerez la tempête sans attendre
qu'elle vienne.
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L'amour est si rare dans ce monde, l'amour, cette flamme sans fumée ; la fumée est étouffante, suffocante ; elle
tire des larmes et de l'angoisse. On voit rarement la flamme à travers la fumée ; et lorsque la fumée devient
envahissante, la flamme meurt. Sans la flamme de l'amour, la vie n'a aucune signification, elle devient morne et
accablante ; mais la flamme ne peut se tenir dans l'obscurité de la fumée. La flamme et la fumée ne peuvent pas
exister ensemble ; la fumée doit cesser pour que la flamme soit claire. La flamme n'est pas la rivale de la fumée ;
la flamme n'a pas d'ennemi. La fumée n'est pas la flamme, elle ne peut contenir la flamme ; et la fumée n'indique
pas la présence de la flamme, car la flamme n'est pas liée à la fumée.
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« Les sensations de la jalousie sont aussi stimulantes qu'une caresse ; mais nous voulons la stimulation sans la
douleur et le malaise qui vont invariablement avec elle. C'est pourquoi il y a conflit, confusion et antagonisme
dans ce domaine que nous appelons l'amour. Mais est-ce l'amour? L'amour est-il une idée, une sensation, une
stimulation? L'amour est-il la jalousie?
« – La réalité n'est-elle pas contenue dans l'illusion? L'ombre n'entoure-t-elle pas ou ne cache-t-elle pas la
lumière? Dieu n'est-il pas captif? »
Ce ne sont là que des idées, des opinions, et cela n'a aucune valeur. De telles idées ne provoquent que la
discussion, l'hostilité, elles n'ont aucun rapport avec la réalité. Là où il y a la lumière, il n'y a pas l'ombre.
L'ombre ne peut pas dissimuler la lumière ; sinon il n'y a pas de lumière. Là où il y a la jalousie, il n'y a pas
l'amour. L'amour n'a aucun rapport avec une idée, aussi l'idée ne peut-elle pas communier avec l'amour. L'amour
est une flamme sans fumée.
§ 64 : « La flamme et la fumée »
FUMEE FLAMME3
Don ordinaire, partage conscient et Véritable don, communion
volontaire
Le limité : le beaucoup et le peu (origine
du don), le donner et le prendre
le désir (jalousie, colère, déception), la
peur du temps, la mémoire, l’expérience
Confondu avec la flamme = confondre le
don avec le partage, avoir conscience de
partager ou de donner (donc mettre fin à
la communion)
Il faut avoir conscience d’elle, sans
souffler sur elle pour voir la flamme
La question n’est pas de savoir si tout le monde peut avoir cette flamme ou si elle est
réservée à un petit nombre (cette question conduit à l’illusion et l’ignorance), mais
de se demander si je peux moi-même l’avoir. Pour le savoir il faut « observe[r] la
fumée en silence, patiemment »4
Je ne peux pas la dissiper car je suis la Vient quand la fumée s’en va
fumée
Inépuisable, car vide = absence de
pensées dans l’esprit et de choses de
l’esprit dans le cœur (alors l’amour est
présent)
L'une est lorsque l'autre n'est pas. Elles sont sans relation. Donc pas de lutte entre les
2. Ne peuvent jamais être en conflit5
Lutte entre les différentes réponses à
l'intérieur de la fumée
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Pour donner, il faut qu'il y ait l'inépuisable. Retirer ce que l'on a donné est la peur de la fin, et ce n'est que dans
la fin qu'il y a l'inépuisable. Le don n'est pas une fin. Le don vient du beaucoup ou du peu ; et le beaucoup et le
peu est le limité, la fumée, le donner et le prendre. La fumée est le désir sous sa forme de jalousie, de colère, de
déception ; la fumée est la peur du temps ; la fumée est mémoire, expérience. Il n'y a pas don, mais seulement
extension de la fumée. Le retrait est inévitable, car il n'y a rien à donner. Partager n'est pas donner ; avoir
conscience de partager ou de donner, c'est mettre fin à la communion. La fumée n'est pas la flamme, mais nous
la prenons pour la flamme. Ayez conscience de la fumée, de ce qui est, sans souffler sur la fumée pour voir la
flamme.
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« – Est-il possible d'avoir cette flamme, ou bien est-elle réservée à un petit nombre? »
Qu'importe que cette flamme soit pour un petit nombre ou pour la multitude ; la question n'est pas là. Si nous
suivons cette voie, nous n'arriverons qu'à l'ignorance et à l'illusion. C'est la flamme qui nous occupe. Pouvez-
vous avoir cette flamme, cette flamme sans fumée ? Cherchez et vous trouverez peut-être ; observez la fumée en
silence, patiemment. Vous ne pouvez pas dissiper la fumée, car vous êtes la fumée. Quand la fumée s'en va, la
flamme vient. Cette flamme est inépuisable. Tout a un commencement et une fin, tout s'épuise, s'use et meurt.
Lorsque le cœur est vide de toutes les choses de l'esprit, et lorsque l'esprit est vide de pensée, alors il y a l'amour.
Ce qui est vide est inépuisable. »
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Il n'y a pas lutte entre la fumée et la flamme, mais entre les différentes réponses à l'intérieur de la fumée. La
flamme et la fumée ne peuvent jamais être en conflit. Pour être en conflit, il faut une relation ; et comment
pourrait-il y avoir relation entre la fumée et la flamme? L'une est lorsque l'autre n'est pas. »
Fumée = la sensation, liée ici à l’identification au sujet pensant et à la volonté d’aimer 6
« La jalousie est faite de haine, n'est-ce pas? Lorsque l'on aime, il n'y a pas de place
pour quelque chose d'autre. Mais nous n'aimons pas ; la fumée étouffe notre vie et la
flamme meurt » (§ 92, « Le processus de la haine »)
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L'amour est une chose étrange qui se flétrit si vite, la flamme est si rapidement étouffée par la fumée ! Cette
flamme n'est ni vôtre ni mienne, elle est tout simplement flamme, claire et suffisante ; elle n'est ni personnelle ni
impersonnelle, et n'appartient ni à hier ni à demain. Elle a une chaleur qui guérit et un parfum qui n'est jamais
identique. On ne peut la posséder, la monopoliser ni la tenir dans sa main. Si elle est retenue, elle brûle et détruit,
et la fumée envahit notre être, de sorte qu'il ne reste plus de place pour la flamme ». (Commentaires sur la vie, §
101 : « La chasteté »).
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Quand bien même nous éprouvons intensément, c'est en général lié à des choses aussi petites que la sécurité de
sa famille et la sienne propre, ou le drapeau, ou un quelconque leader politique ou religieux. Nos sentiments sont
toujours dirigés pour ou contre quelque chose, et n'évoquent en rien le feu qui brûle clair, sans fumée.
- Mais qui nous donnera ce feu?
Dépendre de quelqu'un d'autre, chercher un gourou, un leader, c'est enlever toute dimension solitaire, toute
pureté à ce feu et c'est cela qui produit la fumée.
- Mais alors, s'il n'est pas possible d'être aidés, cela veut dire qu'il nous faut porter ce feu en nous dès le
premier jour.
Absolument pas. Au premier jour, il n'y a pas de feu. Il faut l'entretenir, s'en occuper et éliminer avec
discernement et compréhension toutes les choses qui étouffent ce feu et détruisent la clarté de sa flamme. Ce
n'est qu'alors que rayonne ce feu que rien ne peut éteindre. § 178 : « Etre intelligent, c'est être simple »