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L’AMOUR COURTOIS

L’amour courtois fait son apparition au 12ème siècle dans le midi de la France avec les
troubadours occitans, pour ensuite se développer dans le nord et les autres pays
d’Europe.
L’amour courtois fait, étymologiquement, référence à la cour. En vieux français, le mot
corteis prend le sens d’honnête, loyal.
Cet amour s’épanouit d’abord dans la littérature, à travers différents écrits, puis ses
codes, ses personnages ont progressivement une influence sur la vie aristocratique. Il
consiste à séduire les femmes avec noblesse et courtoisie.
Nous verrons dans un premier temps le contexte de l’apparition de l’amour courtois
puis ensuite les acteurs de cet amour et pour finir les codes et caractéristiques de la
courtoisie.

Le 12ème siècle en France est une période de renaissance et de prospérité. La noblesse


découvre les plaisirs du luxe, du confort et des beaux objets. S’élabore alors un nouvel
art de vivre qu’est la courtoisie.
Ce siècle d’essor voit apparaître une véritable classe d’intellectuels. C’est
l’épanouissement d’une culture de la cour et de la littérature courtoise à travers
différents écrits tels que des romans, des chants ou des poésies. L’amour courtois
apparaît dans un contexte de réforme de l’église et de profonde mutation de la
chrétienté. Cette nouvelle forme d’amour se cherche entre l’interdiction du passage à
l’acte hors mariage et l’assouvissement symbolique d’un désir interdit.
L’amour courtois chanté par les troubadours est aussi nommé fine amor car le mot
amour à l ‘époque était féminin et l’adjectif « fine » avait le sens de « raffiné ».
Aliénor d’Aquitaine, mariée au roi de France puis au roi d’Angleterre protège les
troubadours et favorise l’essor des romans courtois.
La « fine amor » des troubadours inspire les écrivains tels que Chrétien de Troyes qui
écrira une multitude de romans en vers tels que Lancelot ou le chevalier de la charrette,
Tristan et Yseut ou Yvain et le chevalier au Lion.

L’amour courtois au moyen-â ge est une conception de l’amour qui repose sur le désir et
la notion de courtoisie renvoyant à un ensemble de valeurs et de savoir vivre que l’on
retrouve particulièrement dans le milieu de la noblesse. Dans cet amour se mêlent
passion et désespoir, plaisir et souffrance ou il s’agit le plus souvent d’une relation
secrète.
Nous distinguons deux formes de courtoisie : celle du sud, où était parlée la langue d’oc,
ou le chevalier est représenté comme le parfait amant, prêt à se sacrifier pour sa dame,
puis celle du nord où était parlée la langue d’oil où le chevalier est un homme dévoué
au code de la chevalerie et sa morale virile (le mot chevalier n’a pas de féminin).
L’amour courtois est un amour idéalisé, l’homme le plus souvent un chevalier, mais
toujours de rang inférieur, vénère une dame de toute beauté qui lui semble
inaccessible. Cet amour est un sentiment plutô t chanté que vécu. On retrouve cet amour
dans Tristan et Yseut qui est un amour absolu qui consume les amants jusqu’à la mort.
Dans l’action, le chevalier peut accepter la honte et le déshonneur simplement pour
prouver sa totale soumission au bon vouloir de sa dame. Sa parfaite dévotion lui
vaudra, après bien des épreuves , d’accéder à la suprême récompense d’une nuit
d’amour.

L’amour courtois, ou « fine amor » respecte des codes précis qui apparaissent bien
dans le roman de Lancelot ou le chevalier à la charrette qui fait la part belle à l’intrigue
amoureuse de Guenièvre et son amant Lancelot, et illustre ce que devait être un
chevalier courtois à l’époque.
L’homme courtois excelle dans les bonnes manières, la maîtrise du langage et de la
culture. Un chevalier courtois est prêt à tout pour conquérir sa belle dame. La dame
dont est amoureux le chevalier courtois est le plus souvent mariée.
Les règles de cet amour apparaissent dans le traité d’André Le Chapelain en 1186 « de
amore » règles d’amour courtois. Voici quelques règles :
- Le mariage ne doit pas empêcher d’aimer
- On ne peut pas accorder son cœur à deux femmes à la fois
- L’amant doit aimer une femme de condition supérieure à la sienne
- L’amant ne saurait rien refuser à celle que son cœur a élu
- L’amant n’est jamais rassasié des plaisirs que lui apporte sa dame
- Le véritable amant est obsédé, sans relâ che, par l’image de celle qu’il aime.
Le code de l’amour courtois, d’après André le Chapelain est équivalent au code de la
chevalerie pour les combats, la loyauté, la dignité et le respect envers l’église. La fidélité
courtoise et chevaleresque est presque similaire au code de la chevalerie.

En conclusion, nous pouvons dire que la courtoisie fut un courant de pensée très
important au moyen-â ge. Les textes de cette période révèlent une nouvelle manière de
vivre en société : la courtoisie, appelée en littérature la « fine amor » . Les chevaliers
plus que quiconque étaient soumis aux règles de cet idéal courtois.
Chrétien de Troyes, à travers ses écrits a parfaitement illustré l’amour courtois à cette
époque.

ROUGE : ADAM
VERT : ARMAND
BLEU : MICKAEL

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