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Chaque seconde, 26m² de terres agricoles disparaissent en France

La terre est plus que jamais un enjeu stratégique à l'heure où la demande alimentaire mondiale ne cesse
d'augmenter. Pourtant, notre espace agricole diminue sans discontinuer. En cause, la pression de
l'urbanisation et la course à la rentabilité.

Première puissance agricole d’UE, la France perd aussi « 26 mètres carrés de terres par seconde », selon la
formule du syndicat Jeunes Agriculteurs, qui a mené en novembre une campagne de sensibilisation sur
le sujet. Soit 82.000 hectares de terres agricoles disparus en moyenne chaque année entre 2006 et 2010,
rappelle le ministère de l'Agriculture. En cinquante ans, la surface agricole utile (SAU) a ainsi diminué de
20 %, passant de 36 millions d'hectares en 1960 à 28 millions en 2010.
Le principal coupable : l'urbanisation qui, de zones industrielles en centres commerciaux, d'habitations en
parkings, domine toujours plus les paysages. 40.000 hectares étaient urbanisés par an dans les années 1960,
78.000 hectares le sont actuellement. Mais la nécessité de construire routes et logements n'est pas la seule
explication. La recherche de rentabilité économique a également conduit à l'abandon des parcelles insuffisamment productives ou rentables, au profit de la forêt notamment. Faillites,
départs à la retraite, difficultés à trouver un successeur sont autant d'occasions qui amènent les exploitants à profiter de la rentrée d’argent que peut représenter la vente de terres.
Autre constat, non seulement la France perd des terres, mais l'artificialisation se porte majoritairement sur les meilleurs sols, avec une pression forte le long du littoral, autour des
grandes agglomérations et des axes de communication. « L'homme s'est historiquement installé sur des terres fertiles et les villes actuelles ont grossi autour de ces premières
implantations », rappelle Robert Levesque, directeur du Terres d'Europe.
« En plus d'un impact sur la biodiversité, la disparition du foncier signifie la disparition du support pour la production alimentaire », s'alarme Carole Robert, des Chambres
d'agriculture. « Les consommateurs demandent des produits locaux, issus de l'agriculture raisonnée, des produits de qualité. L'agriculture française est à même d'y répondre, mais
encore faut-il conserver les sols. »
La disparition du foncier interroge également l'indépendance alimentaire française et européenne. « L'Europe importe de pays tiers l'équivalent de la production de 35 millions
d'hectares, explique Robert Levesque. En 1999-2000, ce chiffre était de 26 millions. » En d'autres termes, alors que la demande alimentaire mondiale est appelée à croître sous la
pression démographique et que la fin programmée du pétrole promet un bel avenir aux agro carburants, il faudra produire davantage. Et donc, posséder la terre.
La bataille pour le sol a en réalité déjà commencé si l'on considère le processus de « land grabing » (accaparement de terres) à l'œuvre depuis une décennie. Des millions d'hectares
ont été achetés ou loués par de grands pays importateurs - la Chine, certains pays du Moyen-Orient - souhaitant se prémunir de la hausse tendancielle des prix des denrées agricoles. Si
l'Afrique était visée jusqu'à présent, l'Ukraine ou encore l'Australie sont désormais convoitées. La Tribune, Sara Sampaio, 21/12/2011
Un territoire à protéger ?
L'idée d'un Parc national des Calanques a commencé à germer en 1999. La nécessité de protéger le massif, son patrimoine et sa biodiversité exceptionnelle est désormais concrétisée.
Les calanques sont avant tout un espace sauvage remarquable par la diversité des paysages marins et terrestres , aux portes de la deuxième ville de France. On y retrouve 11 % des
plantes vasculaires (tous les végétaux sauf les mousses, les lichens et les algues) recensées sur le territoire national. Plus d'un tiers des habitats naturels terrestres et marins du secteur
"Calanques et archipel de Riou" sont des espaces de très haut intérêt biologique et près de la moitié de ce même secteur est reconnu d'intérêt européen. La faune sauvage des
calanques présente d’autres éléments notables comme le lézard ocellé, le plus grand lézard d’Europe qui connaît un fort déclin actuellement, tout comme de nombreuses espèces
marines rares et menacées. Les épaves de navires constituent elles aussi des paysages sous-marins remarquables par une faune "fixée" ainsi que par l’ambiance et le mystère qu’elles
dégagent. Les falaises calcaires monumentales sont creusées de nombreuses grottes. L'une d'entre elles, immergée, renferme un précieux trésor : la grotte Cosquer et ses
peintures préhistoriques constituent un sanctuaire majeur de l'art pariétal au niveau mondial. En effet, l'occupation des calanques remonte au paléolithique.
Le développement du tourisme et la proximité des agglomérations engendrent des pressions multiples et intenses sur le littoral, qui s’accentuent à un rythme régulier et pèsent sur la
biodiversité et la qualité des milieux. La croissance de la fréquentation marine et terrestre se traduit par des dégradations avérées du milieu naturel ( érosion du sol, régression de
l’herbier de posidonie, pollution de l’eau des fonds de calanques... ). Avec plus d'1,3 million de visiteurs par an (sur terre et en mer) sur 7 200 ha, le site classé des calanques est un
des lieux les plus visités de France, ce qui suppose la nécessité de mieux gérer cette
surfréquentation.
Ce milieu est particulièrement sensible aux incendies : il y a un grand feu en
moyenne dans les calanques tous les 15 ans contre un tous les 25 ans pour le
département des Bouches-du-Rhône. Le dernier grand feu en 1990 a détruit 3 500 ha
sur les 6 600 ha du périmètre Natura 2000. Sécheresse et vents violents accentuent
les risques. La pollution résiduelle des eaux de mer est un autre facteur préoccupant.
En dépit des efforts conséquents de modernisation des stations d’épuration littorales,
les rejets des agglomérations restent la principale source de pollution marine.
Site internet de la ville de Marseille

A travers l’exemple du Parc National des Calanques, explique pourquoi


il est parfois nécessaire de protéger certains espaces ruraux proches des
villes (environ 10 lignes).
Pour répondre à cette question il faut montrer quels sont les risques qui pèsent sur
les espaces ruraux en France, dans les calanques, avant de montrer les avantages
liés à la création du parc.
Items évalués : - expliquer.
- connaitre les transformations de l’espace rural proche par le processus de l’étalement urbain

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