Les subventions d’investissement

1. Définition :
Les subventions d’investissement sont des subventions reçues par l'entreprise et destinées à
acquérir (ou créer) des immobilisations ou à financer des activités à long terme.

Les subventions d’investissement relèvent du poste 131 Subventions d’investissement qui est
subdivisé en :
– 1311. Subventions d’investissement reçues
– 1319. Subventions d’investissement inscrites au compte de produits et charges

Les comptes 1311 et 1319 sont destinés à la fois à faire apparaître au bilan le montant des
subventions d'investissement jusqu'à ce qu'elles aient rempli leur objet, et à permettre aux
entreprises subventionnées d'échelonner sur plusieurs exercices la constatation de
l'enrichissement provenant de ces subventions.

2. Principe de comptabilisation :
Trois événements sont à constater en ce qui concerne les subventions d’investissement :

Le premier évènement :
Il correspond à la période où la subvention d’investissement est accordée à l’entreprise ;
A ce niveau :
- on crédite le compte 1311. Subventions d’investissement reçues du montant de la
subvention correspondante accordée à l’entreprise souvent par l’Etat ;
- on débite :
- soit directement l’un des comptes de trésorerie du montant de la subvention
d’investissement reçue.
- soit le compte 34511.Subventions d’investissement à recevoir s’il y a un
décalage entre le moment où l’entreprise reçoit de l’Etat la promesse d’octroi de
la subvention et le moment où elle encaisse cette subvention.
Dans ce dernier cas, le compte 34511.Subventions d’investissement à recevoir est
crédité pour solde lorsque l’entreprise encaisse la subvention d’investissement
qui lui a été promise.

Le deuxième évènement :
Il correspond à la fin de chaque exercice comptable où l’on doit rapporter une partie de la
subvention d’investissement reçue aux résultats de l’entreprise. Ceci se fait :
– en débitant le compte 1319. Subventions d’investissement inscrites au compte de
produits et charges
– et en créditant le compte 7577 Reprises sur subventions d’investissement de l’exercice
La somme à porter à la fin de chaque exercice au débit du compte 1319 et au crédit du compte
7577 est différente selon que la subvention a financé l’acquisition ou la production d’une
immobilisation amortissable ou non amortissable :

• l’immobilisation acquise ou produite est amortissable :

► Si la subvention couvre totalement le coû t de l’immobilisation, la reprise correspond
au montant de la dotation aux amortissements ;
► Si la subvention est partielle, la reprise peut se faire pour un montant égal à la
dotation aux amortissements affectés du taux de subvention, c’est-à -dire le rapport
subvention/immobilisation, afin de tenir compte du caractère partiel de la subvention.

• l’immobilisation acquise ou produite n’est pas amortissable  :

 ► S’il existe une clause d’inaliénabilité (*), reprise par fractions égales sur la durée
d’inaliénabilité,
► s’il n’existe pas de clause d’inaliénabilité, reprise par fraction égales sur 10 ans
(somme égale au dixième du montant de la subvention).
(*) La durée au cours de laquelle l'entreprise ne pourra pas céder le bien acquis a travers une
subvention.

Le troisième évènement :
Il correspond à la période où le montant porté au débit du compte 1319. Subventions
d’investissement inscrites au compte de produits et charges est égal au montant porté au crédit
du compte 1311. Subventions d’investissement reçues.
A ce niveau, le CGNC indique que ces deux comptes sont soldés l’un par l’autre.
N.B : Les subventions d’équipement reçues ne sont pas soumises à la TVA.

Exemple :
Le 12 septembre N, la société anonyme X reçoit la notification de l’attribution d’une subvention
du Conseil régional. Cette subvention est destinée à financer au taux de 50% l’acquisition :
– d’un terrain à bâ tir : prix d’acquisition 300 000 DH HT,
– d’une installation technique : prix d’acquisition 200 000 DH HT ; amortissement linéaire
en 5 ans.
La subvention est encaissée le 16 novembre N après que les acquisitions ont été réalisées 1er
octobre N.
L’octroi de la subvention concernant le terrain n’a été assorti d’aucune clause particulière du
délai d’inaliénabilité.
TAF : Passer au journal les écritures nécessaires.