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Introduction
o Communication :
- Existe sous des formes simples et de plus en plus complexes (art, littérature…).
- Se trouve à l’intérieur des organismes et entre eux. Il y a aussi des relations entre les
êtres vivants et les machines.
o Communication sociale :
- Les processus de traitement de l’information qui transforment, organisent ou
désorganisent les relations entre les groupes et les individus.
o Théorie :
- Trame explicative qui permet d’augmenter l’intelligibilité d’un phénomène, la
compréhension qu’on a face à tel événement. Elle repose sur plusieurs faits
observés par un regard propre, elle réduit la complexité du réel.
- Les théories ne peuvent pas être complètement sures et sont rarement causales.
- Systèmes d’idées qui donnent une façon de connaitre telle action ou telle
interprétation.
- Permet de donner du sens, sans pour autant certifier.
- Constructions mentales qui nous aident à mieux comprendre le monde autour de
nous afin d’en augmenter la clarté.
La source d’information encode son message dans un langage, transitant sur un signal
émis jusqu’à accusation de réception du récepteur, ensuite ce dernier décode.
Le message est décodé par nos oreilles car ce dernier est sonore.
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5. Pourquoi ce succès ?
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7. Conclusions
à Il faut une conception plus large (pas que du langage), qui soit humaine (pas des
machines) et qui laisse place à l’indétermination (le bruit).
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Chapitre 1 : G. Bateson
G. Bateson s’est intéressé aux « structures qui relient » : société, organisations biologiques…
Pour lui, la nature n’est pas complètement matérielle et il y aurait des relations et des
structures.
Il dit que notre pensée isole les choses en leurs attribuant des propriétés… Mais si nous
percevons ces propriétés, c’est que l’on est lié selon lui.
- G. Bateson part aux Îles Galápagos et sera frappé par la diversité des cultures
humaines. Il voudra devenir anthropologue.
- 1925 : il s’installe en Nouvelle Guinée chez des gens Béning. Il veut étudier la
sensation de culture. Au début, il est maladroit et a l’impression de déranger, il
n’ose pas interroger. Il finit par rédiger un récit de voyage.
- 1930 : G. Bateson rédige sa Master Thesis dans laquelle il développe une analogie
entre organisme et société.
o Pour lui, la société est comme un organisme où les cellules changent, mais il
reste le même.
o Une société se maintient dans une stabilité alors que ses éléments changent
également.
- Il retourne chez les Iatmuls où il rencontre M. Mead (ethnologue1).
Ils tombent amoureux et sont tous deux fascinés par la méthodologie de l’autre à
complémentarité.
1 Science sociale qui étudie le comportement des différents peuples selon leurs origines,
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Le Naven : rituel de travestissement effectué à chaque fois qu’un enfant Iatmul commet
un acte considéré comme adulte.
5.2. La schismogenèse
On parle aussi de causalité circulaire (>< causalité linéaire) = la boucle : les effets d’une
action agissent sur la cause, et les conséquences d’une action renforcent les éléments qui
en sont à l’origine. Comme la rétroaction (le feed-back).
2 Quand un groupe se sépare, soit l’un fait un village similaire, soit l’un fait un village opposé.
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L’Ethos :
- Organisation culturelle des sentiments, affects et instincts.
- Expression d’un système culturellement standardisé à propos d’une organisation
des instincts et des émotions d’un individu.
L’Eidos :
- Structure intellectuelle propre à une société (regard du monde propre à une
société).
- Ensemble organisé des idées à travers lequel la structure intellectuelle perçoit et
organise le monde.
En 1936, G. Bateson part à Bali avec M. Mead. Il a un projet sur l’incorporation de la culture.
G. Bateson prendra beaucoup de photos que M. Mead replacera dans un contexte en
documentant la situation.
En 1942, G. Bateson assiste à des conférences sur la cybernétique.
Macy : chaine de magasins aux US qui financent des rencontres entre des chercheurs qui
sont d’horizons différents. Le but est de les faire réfléchir ensemble sur un problème
nouveau ou complexe.
Cybernétique : étude des similitudes entre les comportements des machines et ceux des
êtres humains, s’il y a une analogie entre ces deux types d’intelligence.
2. Naissance de la cybernétique
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À partir de cette notion, on fera des analogies entre les machines et les comportements
humains. Le feed-back permet à la machine d’être parfois intelligente.
Agrandissement de l’écart.
Explosion
Situation
de départ
Équilibre
Situation de
départ
Situation
de départ
Blocage
Temps Temps
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Marqué par ces conférences, G. Bateson découvre une analogie entre sa notion de
schismogenèse et la notion de feed-back de N. Wiener.
Pour lui, la rétroaction et la cybernétique permettent de formaliser les processus de
changement et la stabilité des systèmes humains.
G. Bateson fait le lien avec le problème d’esprit dans la nature. Il y a une réunion des
processus humains et naturels dans un même et unique langage.
G. Bateson donne une définition de l’information : différence de quelque part qui crée
une différence ailleurs ou bien, les nouvelles d’une différence.
Signifie que quand un milieu connait quelque chose de différent de d’habitude, notre
système perceptif s’appuie sur cette différence introduite dans ce milieu.
à L’information est une différence se passant ailleurs et perceptible, qui provoque une
différence ailleurs, dans notre cerveau, quand on la perçoit.
La différence n’a pas de dimension, elle est immatérielle, bien qu’elle produise des effets.
o Le monde de la creatura
- Monde des processus mentaux qui est régi par l’information
o Le monde du pleroma
- Monde de la physique qui est régi par l’énergie.
à L’appareil va plus vite, donc plus de carburant, le cylindre tourne plus vite, le volant et
le régulateur aussi. Et inversement.
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Rétroaction négative car on cherche une convergence entre les éléments, décidée par
l’humain qui décide du rythme de la machine.
En 1948, G. Bateson quitte New York pour San Francisco afin d’étudier la communication
et les pathologies avec J. Ruesch, psychiatre jusqu’en 1956.
- Si le contact est coupé ou établi, alors le contact est établi (Si P alors non P).
- Si quelque chose est vrai, alors c’est faux et inversement, et ainsi de suite. Il y a
donc un paradoxe (oscillations permanentes entre 2 positions qui entrainent une
chose et son contraire).
« Si je mens, est-ce que je dis la vérité ? » à Si je suis un menteur, alors je dis la vérité ; si je
ne suis pas un menteur, je mens.
Dans le monde, il y a des choses que l’on peut regrouper en ensembles, catégories qu’ils
appellent « classes ».
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Est-ce que la classe des «classes qui sont membres d’elles-mêmes» est-elle membre d’elle-
même ? Oui.
La classe des « classes qui ne sont pas membres d’elles-mêmes » est-elle membre d’elle-
même ? Elle peut être membre d’elle-même si elle n’est pas membre d’elle- même ; elle
n’est pas membre d’elle-même si elle est membre d’elle-même.
C’est un paradoxe. Il survient parce qu’une classe peut être membre d’elle-même.
Ils disent que pour éviter les paradoxes, il faut interdire qu’une classe soit membre d’elle-
même. Il y a confusion de niveaux logiques, de types logiques car on assemble des
niveaux logiques différents.
3.4. Conclusion
Ils concluent qu’il y a des propositions contradictoires situées à des niveaux logiques
différents. Le paradoxe intervient quand 2 niveaux logiques différents sont confondus.
C’est l’autoréférence.
4. Le jeu et la « métacommunication »
Pour lui, les animaux doivent disposer de messages pouvant indiquer si c’est un jeu ou une
bagarre.
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Projet de recherche sur les paradoxes. Son idée : si la communication humaine est
effectivement hiérarchisée en niveaux logiques différents, que se passe-t-il quand ces
niveaux logiques sont confondus ? Y a-t-il des paradoxes dans la communication
humaine ?
Leur idée est que la schizophrénie est une adaptation à une situation de communication
pathologique, comportant de nombreux paradoxes.
« Illumination » :
- Résultat d’un type d’apprentissage des moines, bouddhistes… qui perçoivent la
réalité autrement.
- Consiste en la perte de la capacité à classifier les messages : perte de la capacité
de distinction des niveaux logiques de communication (confondre un reproche et
la joie).
à Perte généralisée de la fonction qui permet de classifier les messages, les informations
(au niveau mental ou du système nerveux).
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Double contrainte : punition pour avoir correctement identifié un message. La solution est
de devenir incapable d’interpréter les messages. Peut parfois amener à la créativité (le
dauphin créatif).
La double contrainte :
- Peut déboucher sur l’humour
- N’est pas quelque chose qui existe en soi
- Tout autant une construction qu’une réalité
- Existe dans la mesure où nous y croyons.
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Recherches dans toutes les sciences humaines de l’époque pour s’en servir afin de fonder
méthodologiquement, scientifiquement une méthodologie de la communication.
1. L’inconscient
- L’inconscience est nécessaire car les niveaux supérieurs ne peuvent pas être
conscients de tout ce qui se passe en inférieur.
- L’inconscience porte en particulier sur la perception et les processus de
perception : on n’est pas forcément conscient de comment notre cerveau produit
des images.
- Pour la communication, une grande partie des signaux ne sont pas perçus. On est
aussi inconscient de la façon dont on comprend les messages, dont on les
interprète… Il n’y a qu’une partie des messages qui accède à la conscience.
Ex : les illusions d’optique ne peuvent pas être contrôlées par la conscience.
2. Le déterminisme
- Dans la théorie freudienne, signifie que tout a du sens (rêves…) car c’est déterminé,
car il y a une cause à déterminisme intrapsychique.
- G. Bateson préfère regarder le déterminisme de manière interpersonnelle : les
structures de communication déterminent les structures interpersonnelles. Tout peut
jouer un rôle dans l’échange : l’intonation, un mouvement…
3. Le processus primaire
- Relève du rêve, de l’imaginaire, de l’art, ce sont des processus irrationnels et ils
s’opposent au langage, au raisonnement, à la logique… Certains messages,
transmissions ne relèvent pas toujours du rationnel.
4. Le transfert
- On vit un modèle de relation, qu’on a eu avec une personne importante (ex : père)
avec une autre personne.
- G. Bateson dit que quand on entre en communication avec quelqu'un, on se dit
que l’interlocuteur ressemble à un autre du passé.
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Dit que notre expérience est ponctuée. On est en permanence soumis à des flux
informationnels, mais on ne les perçoit pas et on perçoit plutôt des événements. On en
arrive à une distinction entre la figure et le fond : pour distinguer des objets, on distingue
la figure du fond.
On opère aussi une distinction objet et fond. Il arrive que le fond se caractérise par
l’absence de message. L’absence de message est un message. Le message peut être ce
qui est dit et ce qui n’est pas dit.
Si le flux communicationnel est divisé en éléments, ça veut dire qu’on peut le découper
pour l’analyser.
Beaucoup d’analyses sont possibles mais G. Bateson coupe la situation selon une histoire
naturelle de l’organisme.
Il y a donc plusieurs façons de découper un message, ce qui signifie qu’un message est
équivoque et que le sens dépend du niveau d’interprétation.
7.5. La signification
7.6. L’interaction
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G. Bateson veut faire le lien entre des pathologies fonctionnelles de la psychiatrie et des
pathologies de la communication.
Il se sert du conditionnement pavlonien.
7.8. Apprentissages 1 et 2
7.10 Conclusion
Enfin, le but ultime est la présentation des processus par lesquels s’agencent les rapports
entre les êtres humains.
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Le principe est qu’il y a une recherche de similitudes à travers des disciplines différentes
que l’on cherche à fédérer dans un projet commun.
Ce biologiste s’intéresse à la notion de « système ouvert » dans les organismes vivants qui
échangent constamment des informations avec leur environnement, ce qui est
nécessaire à leur survie.
Théorie générale des systèmes, Von Bertalanffy, 1968. Il crée une théorie pouvant
s’appliquer à tous les systèmes.
Il déclare d’ailleurs « On peut observer et reconnaitre partout des objets possédant les
caractéristiques des systèmes. C’est-à-dire : une totalité́, un tout qui existe en tant que tel,
mais cette totalité est formée d’éléments en interaction permanente. Ces éléments en
interaction forment des ensembles qui ne peuvent être réduits à la somme des parties. »
La totalité est plus que la somme des éléments.
« Vision stupéfiante » : vision unitaire du monde qui n’est plus fractionnée en plusieurs
éléments.
Apporte un langage commun pour penser des objets très différents. Elle est transversale,
transdisciplinaire…
Parfois appelée « macroscopique » (>< microscopique) permettant de voir ce qui est trop
grand à l’œil nu, c’est-à-dire les systèmes. Ce n’est pas toujours à notre échelle. On peut
mieux voir des objets complexes organisés.
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3 composantes essentielles :
1. Une frontière : le système se distingue de son environnement. La frontière n’est pas
spécialement matérielle, elle peut être symbolique.
2. Des éléments
3. Un réseau de relations, de transport, de communication : interactions permanentes
entre les éléments.
C’est un « tout organisé » qui ne peut pas être compris par une pure approche analytique.
- Équilibre dynamique
Besoin d’apport énergétique, d’informations, de matière pour survivre. Besoin d’interagir
avec le milieu.
- Équifinalité
Certaine complexité car plusieurs opérations sont réalisées. Le but est d’obtenir un même
résultat.
Cependant, on peut obtenir un même résultat suivant des processus différents (manger
des aliments différents, le processus de digestion est différent mais on survit). Peut aboutir
à la résilience d’un système : peut changer, s’adapter aux changements du milieu
extérieur à plus il est diversifié, plus il sait se maintenir.
- Totalité
Les éléments sont interconnectés. Quand on en change un, ça entraîne des
changements dans plusieurs éléments, voire le système entier. Le changement se
propage.
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1. État stable
2. Homéostasie
- Processus plus complexe qui régule les systèmes vivants par feedbacks négatifs (la
température corporelle qui se régule). Plus complexe car il y a des boucles de
régulation.
- Si l’organisme homéostatique cesse de fonctionner, c’est la mort à doit
fonctionner en permanence.
- Sorte de « loi du vivant ». Il y a un déséquilibre permanent à l’intérieur du système
qui est rattrapé en permanence par son propre travail, par l’homéostasie.
4.6. L’auto-organisation
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4.7. L’autopoïèse
6. Nouveau paradigme ?
La pensée complexe est comme une étape suivante de la systémique. Elle veut prédire
ce que le système fera, alors que la pensée complexe reconnait qu’il y a des phénomènes
trop complexes pour être prédits à introduction du hasard et de la contradiction.
Le hasard n’est plus ce qui échappe mais on reconnait que ça fait partie de la réalité. On
doit développer de nouvelles stratégies d’action. On peut partir d’un contexte
d’incertitude et envisager plusieurs scénarios.
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Jackson va donner une conférence au Veterans Hospital sur l’« homéostasie familiale ».
Le groupe de G. Bateson y assiste et seront intéressés au point d’engager Jackson.
Jackson voit la famille comme un système à rétroactions négatives, dont l’équilibre repose
sur la pathologie d’un de ses membres. Il s’intéresse aux familles de patients psychiatriques.
Les familles semblent parvenir à maintenir un équilibre grâce à la pathologie du membre
en question. Alors qu’il n’y a aucune intention à maintenir le patient dans sa maladie.
Souvent, quand le patient va mieux, cela crée des réactions chez les autres membres de
la famille, qui ont pour conséquence la non-amélioration de l’état du patient. Il est
ramené à l’état antérieur.
L’équilibre relationnel repose sur la pathologie du patient. S’il est soigné, un autre membre
de la famille peut tomber malade.
Pour permettre au patient de s’améliorer, il faut modifier les relations au sein du système.
Ne pas s’occuper que du patient et penser à la famille à naissance des thérapies
familiales systémiques.
Les dysfonctionnements dans la famille se manifestent chez le patient malade, c’est lui
porte les symptômes. Idée du « patient désigné » qui fait reposer le dysfonctionnement sur
lui. Cependant, c’est la famille qu’il faut contrôler et observer.
Le Mental Research Institute a été fondé afin de mettre en corrélation les structures de
communication et les troubles mentaux.
Plusieurs centres de recherches ont une même conclusion : il est difficile d’identifier des
structures qui expliquent des troubles mentaux.
Ouvrage très inspiré de G. Bateson qui le prendra assez mal car il n’aime pas le fait que sa
pensée complexe ait été vulgarisée.
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- Dès que l’on est en présence de quelqu'un, on ne peut pas ne pas communiquer,
qu’on le veuille ou non (même pour signaler notre volonté, nous devons
communiquer en écoutant de la musique par exemple). On ne peut pas se
soustraire de la communication.
- Une non-réponse est une réponse.
- Le schizophrène aimerait s’échapper de la communication mais il doit le
communiquer à paradoxe.
• Communication digitale
- Ordre du langage, du contenu
- Elle tient du codage à arbitraire.
- Se rapproche du cerveau gauche car analytique.
• Communication analogique
- Ordre de la relation, de la métacommunication, du non-verbal.
- Quelque chose de continu, moins arbitraire, communications qui ne sont pas
vraiment digitales.
- Se rapproche du cerveau droit car elle est iconique
- Les flux de communication ne sont pas permanents, ils sont entrecoupés selon G.
Bateson.
- Idée précise dans le fait que la communication aurait un début et une fin. Chaque
individu de l’interaction découpe différemment.
- Continuum d’interactions dans un groupe, chaque personne met un début et une
fin à l’interaction, provoquant des visions différentes.
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• Disqualification
- Disqualification du message
Il existe une règle implicite de la communication qui dit que tout message de B répond au
message qui l’a précédé.
Ex : « Regarde maman le ver de terre ! »
« Va laver ces mains sales ! »
Disqualification du message de A quand le réponse de B est sans rapport avec le message
qui l’a précédé.
- Disqualification de la personne
On présente l’autre comme fou, incohérent… on anéantit l’auteur.
Ex : « Tu radotes ».
Dans tous les cas, la disqualification permet de ne pas entendre ce qui a été dit tout en
anéantissant le message.
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• Mystification
Ex : on torture un prisonnier politique en disant qu’on le fait pour son bien à lavage de
cerveau, mystification politique.
Choix entre son intégrité personnelle, faire confiance en ses propres perceptions ou garder
une relation importante.
• Injonctions paradoxales
« Sois toi-même » : la personne est déjà elle-même, donc il faut qu’elle se contredise pour
qu’on pense qu’elle est elle-même. Paradoxe entre le contenu et la relation.
- Illustre l’homéostasie familiale car on voit que la famille est un système tendant à
résister au changement.
- Quand il y a des changements du côté de Janice, ça entraine des effets sur les
membres de la famille qui rétroagissent sur son envie d’indépendance.
- L’équilibre du couple, du système repose sur l’équilibre que provoque la maladie
de Janice.
Exemple de paradoxe :
- Fils électriques quand elle est en crise. Elle veut dire qu’on essaie de diriger sa
pensée, de la corriger (mystification) mais elle essaie de présenter les choses
comme si c’était réel. Confusion entre la métaphore et le rationnel. La métaphore
sera prise au pied de la lettre par l’infirmière.
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- Ils vont développer un modèle d’intervention originale pour faire intervenir le plus
rapidement possible le changement : la thérapie brève stratégique.
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1er ordre : réalité qu’on perçoit, sur laquelle on peut tomber d’accord. Existence des objets
matériels.
2ème ordre : concerne les valeurs qu’on assigne à celle de premier ordre. Les significations
qu’on lui apporte. Il y a plusieurs réalités de 2ème ordre, pas qu’une façon de voir le monde.
- Recadrage
- Langage du patient
Si les problèmes persistent, c’est que les solutions sont inadéquates, au point de renforcer
les problèmes.
Il peut y avoir une circularité de schismogenèse au point de créer une escalade. On
rassure l’enfant qui ne veut pas aller à l’école par peut d’être séparé de sa mère. On le
rassure, on le rassure et ça empire.
à Nouvelle approche de la résolution de problèmes. Il faut briser les tentatives de solutions
et confronter la personne à sa peur. Il faut arriver à trouver les tentatives de solution.
Les chercheurs prescriront une tâche destinée à modifier la construction de la réalité. La
perception est intimement liée à l’action.
6. Conclusions
- Les recherches sur la communication et sur la famille en tant que système ont
conduit à une nouvelle approche des troubles mentaux et des souffrances
psychologiques.
- On s’appuie sur la pragmatique de la communication pour produire des
changements.
- On comprend que les humains sont intimement connectés entre eux et que les
changements en un point produisent des effets à un autre.
- La logique et la rationalité ne sont pas les meilleurs leviers de changement.
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2. 2 grandes traditions
• Dictionnaire du corps
• Gestes quasi-linguistiques
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- D. Efron aurait pu intéresser R. Birdwhistell mais il n’a pas trouvé ses travaux.
- D. Efron travaille dans les années 30- début 40 sur la gestualité d’immigrés juifs et
italiens aux US.
- D. Efron compare les mouvements d’un Juif et d’un Italien. Le Juif fait des gestes
plus éloignés du corps que l’Italien. Les mouvements des mains sont également ≠.
« L’absolue diversité des corps humains manifeste l’absolue diversité des âmes ».
4.2. La morphopsychologie
Tout ce qui se passe à l’intérieur s’exprime sur l’extérieur du corps. Surtout la tête car c’est
le lieu de concentration.
- Naturel mouvement : quelqu'un qui réfléchit peu, hyperactif, aime les travaux durs.
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4.4. La phrénologie
- F.J. Gall
- Avait été frappé par le fait que chez ses étudiants, certains du premier rang avaient
une mémoire phénoménale et avaient des yeux exorbités. Il se demande si ce
n’était pas parce que la mémoire était derrière les yeux que plus elle était grosse,
plus elle sortait.
- Prétendait être capable, en palpant le crâne, en sentant les bosses, qu’il pouvait
savoir en quoi la personne était douée.
Elles considèrent :
- La gestualité ou la physionomie traduisent l’intériorité
- Elles ne mentent pas
- La biologie détermine la gestualité ou les mouvements corporels
- Chaque geste, expression faciale, mouvement corporel a une signification unique
et universelle.
On doit se rappeler les travaux d’Efron et de Birdwhistell pour démentir ce que disent ces
idéologies scientifiques.
La gestuelle, la physionomie… ne sont pas univoques.
5. La kinésique
Birdwhistell est marqué par la linguistique structurale, Trager et Smith l’ont inspiré. Ils ont
écrit un système pour traduire la dimension paralinguistique du langage.
En 1952, Birdwhistell les rencontre. Ils vont l’inviter à étudier le corps en mouvement comme
ayant un ordre lui-même.
Birdwhistell fera l’hypothèse que la gestualité est structurée comme un langage, c’est la
kinésique.
8 Traits anciens dans l’ancêtre de l’espèce (singe), qui réapparaissent chez certains individus.
9 Appartenant au singe
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Kinésique :
- Construit sur le même modèle que celui de « linguistique », discipline qui lui sera
analogue en s’appliquant au mouvement. `
Le nombre de sons est limité et toutes les langues n’utilisent pas les mêmes registres de
sons.
L’appareil phonatoire retient en général une trentaine de sons alors qu’il peut en produire
plusieurs. Ces sons s’appellent les « phones ».
Les phonèmes sont des unités « discrètes », pas de continuité. Juste l’addition de sons sans
lien entre eux.
Phonème : son dépourvu de significations mais qui est retenu par une langue. Unités
minimales du langage.
Ils se regroupent en morphèmes, qui sont des unités pourvues de sens.
à Double articulation :
- Phonème + phonème = morphème
- Morphème + morphème= phrase.
Les kinèmes entre eux forment des kinémorphèmes qui sont dotés de signification.
Les kinémorphèmes se combinent pour former des constructions kinémorphiques.
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Joncteurs : modification de la hauteur de la voix qui signale qu’on est à la fin d’une
proposition, enchaînant avec la suivante. Permet de lier la fin d’une proposition et le début
d’une nouvelle.
Joncteur de maintien : visible quand on voit les gens en mouvement. Il les identifie quand
il y a une situation discursive complexe : quand on parle à quelqu'un et que quelqu'un
d’autre nous parle.
Une partie de notre corps reste dans une même position, l’autre partie du corps s’adresse
à l’autre personne. Quand la complexité discursive cesse, nous revenons à notre position
de départ. Ça aide à structurer l’ensemble du discours.
L’échange est structuré et le langage n’est qu’une partie de l’interaction. Le contexte est
aussi donné par le corps en mouvement.
Les chercheurs aboutissent à de grands tableaux supposés décrire la totalité du
comportement interactif, ce sont des sortes de partition. Le corps en mouvement disparaît
de la partition, on ne peut le produire.
Paradoxal car le travail de Birdwhistell était intégratif de la communication.
Trop empirique.
Le corps en mouvement ne se laisse pas cartographier comme l’échange verbal.
Birdwhistell continue de travailler sur la kinésique à fin des années 1960.
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6.1. Synchronie
Pour Birdwhistell, la communication est une trame qui nous permet de nous mouvoir dans
nos vies.
Dans L’histoire naturelle d’un entretien, une séquence de 18 sec, l’échange avait
certaines propriétés, une dimension temporelle particulière car il y a une sorte de danse
interactive entre Birdwhistell et Doris à synchronie interactionnelle.
Celui qui écoute organise le même rythme de base que celui du locuteur. Mouvement
mutuel qui ajuste le rythme, chacun y a sa part d’activité.
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La communication a précédé les homos sapiens de plusieurs années. Dès qu’il y a une
société animale, il y a communication.
La communication est perçue comme l’aspect visible de la structure sociale.
8. Culture et communication
Conclusions de Birdwhistell :
- Pas trouvé un geste corporel ayant la même signification dans toutes les cultures.
- Pas de transparence dans le comportement non-verbal.
- La façon dont les cultures organisent les comportements communicatifs varie
d’une à l’autre. Il y a autant de façon de communiquer qu’il y a de langage.
- Définition de la communication : système dans lequel on s’inscrit permettant
d’établir une continuité et une prédictibilité dans nos vies.
- La structure dynamique maintient l’ordre (régularité, prévisibilité) et la créativité
(nouveauté, invention) dans l’interaction.
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- A. Scheflen, psychiatre.
- A réussi là où Birdwhistell a échoué. A. Scheflen met à jour la grammaire corporelle
qui part de l’essaie de la kinésique.
- A. Scheflen s’intéresse, non pas aux gestes, mais aux unités créant le
comportement interactionnel et comment elles s’organisent.
- On se centre sur l’interaction.
- Se décentrer de l’intérêt que l’on pour l’individu.
- « Analyse de contexte » : on se concentre sur les structures qui rendent la
communication possible et pas sur le contenu à communication intégrative.
- Retour à l’ethnographie.
- L’analyse ne porte pas sur le contenu mais sur le système qui a rendu l’échange
possible.
- Les mouvements corporels sont considérés dans le contexte de l’interaction, on les
comprend en vis-à-vis du contexte interactif. Il n’y a pas une signification univoque
pour un seul geste, le mouvement fait partie d’un tout plus vaste.
- Le comportement humain est organisé et systématique. Scheflen fait l’hypothèse
qu’en fait le comportement interactif est fait d’unités, de parties, de séquences
organisées selon certaines règles. L’organisation de l’interaction est hiérarchique. Il
développe 3 notions qui permettent d’identifier ces séquences : le point, la position
et la présentation.
• Point
Posture qu’adopte la personne, en interaction pendant l’exposé, l’audition lors d’un point
fait sur le sujet par l’interlocuteur.
Répertoire de 3 à 5 points, qui surviennent consécutivement dans l’interaction, ce qui
ponctue les différents sujets d’une conversation.
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Article de A. Scheflen.
Il observe dans ses séances de psychothérapies qu’en comparant ses observations avec
des psychanalystes, des thérapeutes comportementaux… Il y a certains échanges qui
semblent être organisés de la même façon avec n’importe quel type de thérapeute.
Il est persuadé que la façon de bouger, s’habiller… est aussi importante que ce qui est dit.
Qu’importe l’orientation théorique du thérapeute, certains échanges sont effectués de la
même façon.
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Bahia Benahmedi – Synthèse TC
Les éléments peuvent être combinés de manière quasi infinie, il n’y a pas de séquences
types et combinaisons nombreuses.
Signaux qui indiquent le comportement de la cour qui n’est pas sérieuse et qui viennent
qualifier et affecter toute la tonalité affective, émotionnelle de l’interaction.
- Ils sont présents dans le contexte
- Il y a référence au contexte inapproprié : remarque qui dit qu’on est en situation
de travail, mauvais endroit, regard vers les autres…
- Implication posturo-kinésique incomplète : il y a un manque d’éléments favorisant
la séduction. Il peut manquer une voix tonifiée dans la séquence, o une partie du
corps mal tournée… Posture incomplète.
- Omission de comportements-clé : pas d’actions d’invitation par exemple, que des
comportements posturaux et tonus de base…
- Démentis verbaux : on indique verbalement qu’on n’est pas en train de draguer
- Exécution bizarre ou burlesque : façon de dire que ce n’est pas une cour sérieuse.
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Bahia Benahmedi – Synthèse TC
Mettre son bras devant soi n’a pas de sens quand on est isolé mais a du sens une fois dans
un contexte.
Il faut se demander quelles sont les circonstances ou les conséquences dans lesquelles les
séquences apparaissent.
Ça augmente la disponibilité à entrer en relation dans tout le groupe. Tout le groupe est
remobilisé, devient plus animé, se réengage dans l’interaction.
Suite à cette pseudo parade, le groupe devient plus cohésif mais aussi plus collectif, le
système est maintenu en opération, comme Birdwhistell le disait à sorte de mécanisme
social et régulateur (quand il y a diminution de la participation, ou exclusion, ça remobilise
les gens).
2.9. Conclusions
Est peu pratiquée car elle n’a pas de visée pratique (on veut juste comprendre), elle ne
se rattache pas à une théorie générale de l’activité humaine (donc isolée) et elle coûte
en temps.
Dans une culture donnée, les individus apprennent à interagir en utilisant des séquences
standards, afin que leur comportement soit mutuellement reconnaissable et prévisible.
L’interaction est organisée autour de ces unités.
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Bahia Benahmedi – Synthèse TC
1. Le choc culturel
Choc que l’on ressent quand on est confronté à une culture différente. Peut être plus ou
moins intense et profond.
Résulte du fait que quand on est immergé dans une autre culture, on perd tous ses repères.
Les gens ne pensent pas comme nous, ils n’ont pas les mêmes repères et la vie est
organisée différemment.
E.T. Hall va s’intéresser à la gestion du temps et de l’espace dans les différentes cultures.
Il sera frappé par les récits d’Outre-Mer racontant que les Africains du Nord sont grossiers.
E.T. Hall va essayer de comprendre ce ressenti américain par rapport à l’Afrique.
Il sera amené à penser et à se rendre compte qu’il y a une variable importante dans la
détermination de ces ressentis : l’espace, la façon dont les gens aménagent leur espace.
E.T. Hall s’inspire des travaux d’E. Sapir : le code des gestes, étude de la culture en
observant le comportement individuel…
Les deux chercheurs vont plus loin en disant que la langue que l’on parle, nos concepts
organisent notre perception, les catégories perceptives.
Telle la perception de la couleur : il n’y a pas le même nombre ni les mêmes catégories
pour les couleurs. Le turquoise peut être plutôt vert ou plutôt bleu selon la culture.
E.T. Hall applique l’hypothèse Sapir-Whorf à la gestion de l’espace. Pour lui, les cultures
différentes voient l’espace différemment et l’expérimentent différemment.
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Bahia Benahmedi – Synthèse TC
La façon dont les gens organisent l’interaction est culturellement variable à nécessité
d’appartenir à la culture qu’on observe.
E.T. Hall utilise aussi l’entretien, l’expérience (disposition de petites pièces et il demande si
elles sont éloignées ou proches…), visite de maisons, plans…
Il s’inspirera de la territorialité animale durant ses recherches et du travail d’H. Hediger.
Les animaux d’un zoo ont leurs habitudes et n’aiment pas les imprévus à insécurité.
Ils recréent leur territoire dans lequel ils créent des repères, des habitudes suivies
scrupuleusement à il y a une vie réglée à l’intérieure du territoire.
Aimant le contact avec leurs congénères. Ne sont pas gênées par le contact corporel.
Ex : les perroquets, les ratons-laveurs et les suricates qui apprécient être dans un terrier.
Il y a une distance individuelle extrêmement fixe, régulière, elle ne varie presque pas. Cette
distance individuelle symbolise le fait que l’espèce est confortable.
Ex : le pigeon.
• Distance sociale
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Bahia Benahmedi – Synthèse TC
• Distance de fuite
Cette distance organise la vie sociale des animaux, la façon dont ils s’organisent en
groupe, dont ils se rapprochent ou s’éloignent…
• Distance critique
E.T. Hall va s’inspirer du travailler d’H. Hediger pour penser la façon dont les humains
organisent leur espace, du fait qu’ils fonctionneraient en termes de distances.
4 types de distances :
• Distance intime
- Mode proche :
Au contact d’autrui. Distance des relations intimes et de l’agression.
• Distance personnelle
• Distance sociale
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Bahia Benahmedi – Synthèse TC
E.T. Hall a découvert ces distances et les à nommer en l’honneur d’H. Hediger.
Ces distances varient d’une culture à l’autre (ici, culture américaine).
• Espace sociofuge :
• Espace sociopète :
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