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Université de Douala

Institut des sciences halieutiques et aquatiques (Yabassi)

Introduction à l’environnement

Certificat

Certification forestière (commerce forestier)

Carbone et autres Paiement pour

Certification des services écosystémiques

Par

Gordon N. AJONINA (Ing., PhD)

Plan de cours

• Éléments de mesure de l’inventaire forestier et certification forestière

• Paiements carbone et autres pour les certifications des services écosystémiques

1.1. Éléments d’inventaire forestier

1.2. Éléments de mesurage forestier

1.3. Certification forestière


1.3.1.Définitions

La certification est une procédure par laquelle un tiers donne une assurance écrite qu’un
produit, un processus ou un service est conforme aux exigences spécifiées (ISO/CEI Guide 2).

La certification forestière comporte deux aspects :

• Premièrement, l’évaluation d’une opération de gestion forestière (y compris les normes de


gestion forestière) ;

• Deuxièmement, la vérification de la chaîne de possession des produits forestiers (chaîne


d’approvisionnement) de la forêt à l’utilisateur final.

Cependant, il existe une gamme de différentes combinaisons possibles de ces deux aspects (et
en combinaison avec l’étiquetage des produits) et l’accréditation en fonction de l’objectif
envisagé de la certification forestière.

Combinaisons possibles des différents aspects de la certification forestière

Éléments d’un système de certification forestière

Un système de certification forestière se compose des 5 éléments suivants (M. Simula,


1998) :

Je. Certification de gestion forestière (basée sur les processus)

ii. Normes de gestion forestière (basées sur les processus) iii. Accréditation (basée sur le
service) iv. Vérification de la chaîne de contrôle (basée sur le produit)

v. Étiquetage des produits forestiers (basé sur le produit)


1.3.2 Certification de la gestion forestière

• La certification de la gestion forestière est une inspection et une évaluation d’une opération
de gestion forestière par un organisme de certification indépendant.

• Les évaluations forestières sont effectuées selon des normes précises (à discuter).

• Elle se traduit par un certificat d’agrément de la qualité de la gestion forestière.

• Après la certification initiale, la conformité continue est contrôlée lors des réinsertions
régulières.

• La certification s’effectue au niveau de l’unité d’aménagement forestier (certification


UFA). Il peut s’agir soit d’une forêt individuelle, soit d’un groupe d’exploitations forestières.
La certification de groupe implique une évaluation du système de gestion du groupe dans son
ensemble ainsi qu’une inspection par échantillonnage d’exploitations forestières individuelles.

1.3.3. Normes de gestion forestière

Il existe deux types de normes de gestion forestière :

• normes de performance et

• normes de système (ou de processus) de gestion.

A) Normes de rendement
• Les normes de performance établissent des spécifications techniques (en partie sous la
forme d’indicateurs quantifiables ou de valeurs seuils) qui doivent être respectées avant
qu’une forêt puisse être certifiée.

• Le certificat garantit alors un niveau de performance minimum connu. Les normes de


performance sont généralement formulées sous la forme d’un cadre hiérarchique de principes,
de critères et d’indicateurs.

• De tels ensembles de normes de gestion forestière ont été élaborés par une série d’initiatives
et d’organisations différentes.

a) Initiatives intergouvernementales

• Suite à la conférence de la CNUED à Rio en 1992, les gouvernements ont convenu de


poursuivre la formulation de critères et de lignes directrices pour la gestion durable des forêts.
L’objectif principal de ces initiatives était de créer des instruments de suivi et de rapport au
niveau national sur les progrès de chaque pays dans le respect des principes de Rio.

Couverture géographique :

- Le « Processus d’Helsinki » : forêts boréales, tempérées et de type méditerranéen en


Europe.

- Le « Processus de Montréal » : forêts boréales et tempérées dans les pays non européens.
– La « proposition de Tarapoto » : pays du traité de coopération amazonien.

• Plusieurs de ces initiatives ont été suivies par des réunions d’experts pour dériver les
critères et indicateurs au niveau des UFA à partir des catalogues nationaux.

• Des catalogues similaires de critères et d’indicateurs pour le suivi et la mise en œuvre au


niveau national ont ensuite été élaborés par des réunions d’experts initiées par le PNUE et/ou
la FAO pour l’Afrique des zones arides, le Proche-Orient et l’Amérique centrale.
• Le Groupe d’experts intergouvernemental sur les forêts (IPF), créé en 1995 par la
Commission du développement durable (CDD) des Nations Unies, a considéré l’élaboration
de critères et d’indicateurs pour la gestion durable des forêts comme l’un des éléments
prioritaires de son programme.

b) Initiatives des organisations professionnelles du bois (IITO, ATO)

• Suite à la préparation des lignes directrices, le

L’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) a publié les Critères de mesure de la
gestion durable des forêts en 1992. Ils sont conçus pour aider les pays à suivre et à rendre
compte des progrès accomplis vers la réalisation de l’Objectif 2000. De même, l’Afrique

• L’Organisation du bois (ATO) a lancé une initiative d’établissement de normes incluant la


possibilité d’un système d’étiquetage.

c) Principes et critères FSC et normes nationales FSC

• Le Forest Stewardship Council (FSC) est une organisation internationale non


gouvernementale à but non lucratif qui propose un programme de certification forestière et
d’étiquetage du bois.

• Il accrédite des organismes de certification indépendants pour effectuer des évaluations de


la gestion forestière (voir la section sur l’accréditation) et

• fournit un cadre international de normes de gestion forestière.

• Les 10 principes et critères de gestion forestière du FSC s’appliquent à toutes les forêts
tropicales, tempérées et boréales et sont donc assez génériques.

• Pour tenir compte des conditions locales, le FSC encourage le développement de normes de
gestion par des groupes de travail nationaux qui interprètent l’ensemble international pour le
contexte écologique, social et économique local.
d) Autres initiatives

• Projet de recherche du CIFOR : Critères d’essai et

Indicateurs de gestion durable des forêts

• L’Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO)

• Initiatives dans les pays importateurs

• Organismes de certification

– Chaque organisme de certification a développé ses propres méthodes pour réaliser des
évaluations de la gestion forestière.

– Les manuels des certificateurs présentent une liste de contrôle des critères et des
indicateurs par rapport auxquels la performance et le système de gestion sont évalués.

– Organismes certificateurs accrédités par la Forêt

Le Stewardship Council utilise les principes et critères du FSC, ou les normes nationales
lorsqu’elles existent, comme cadre.

(B) Normes du système de gestion

• Les normes de système de gestion précisent comment la structure et le processus de gestion


d’une organisation doivent être organisés pour qu’elle atteigne son objectif de performance.

• Le niveau de performance est fixé par l’organisation elle-même.

• La certification à la norme signifie que toutes les composantes d’un système de gestion –
planification, mise en œuvre et suivi des opérations – sont en place et fonctionnent. Ainsi, le
concept de base est applicable à toute organisation ou gestion forestière
Opération, quels que soient la taille, le type ou le niveau de sophistication.

• À l’échelle internationale, les normes ISO sont l’exemple le plus frappant de normes de
système de gestion.

a) La série ISO 14000

• En 1997, l’Organisation internationale de normalisation (ISO) a achevé un ensemble de


normes pour les systèmes de gestion environnementale (SME), la série ISO 14000.

• Elle n’est pas spécifique à la foresterie, mais offre un potentiel d’évaluation de la qualité
environnementale de la gestion forestière.

• Le niveau de performance minimum requis est le respect de la législation et des


réglementations en vigueur. Il appartient à l’entreprise de définir ou de choisir des critères de
performance complémentaires à atteindre. Les performances doivent être surveillées et
améliorées au fil du temps.

• ISO14000 n’implique pas d’évaluation par rapport à une norme externe de performance
environnementale. Ainsi, de nombreuses organisations ayant des régimes de gestion et des
performances environnementales différents peuvent toutes se conformer à la norme
ISO14000. Une référence spécifique aux organisations forestières dans le système ISO a été
faite par un groupe de travail technique (TC207/WG2) chargé de préparer des documents de
référence informatifs liés à la performance environnementale dans les opérations forestières.

• Le rapport qui en résulte n’a pas pour but de spécifier les niveaux de performance, mais
plutôt de présenter un « menu » d’ensembles existants de critères et d’indicateurs pour aider
les aménagistes forestiers à formuler des politiques et des objectifs.

b) EMAS

Une norme basée sur les mêmes principes a été développée au niveau européen, le Système
d’Audit de Management Environnemental (EMAS).
Le tableau de la page suivante fournit à la fois une comparaison des normes de performance
et de système de gestion, et des systèmes de certification associés à chacun, FSC et ISO.

• En pratique, une combinaison des deux approches sera la plus appropriée pour la
certification de la gestion forestière. La norme de système de management fournit le cadre, le
calendrier et les mécanismes de contrôle dans lesquels les normes de performance servent
d’objectif de réalisation pour l’organisation.

• Un document de travail récent conclut que « peut-être une voie utile pour les pays
individuels est de mettre en place un groupe de travail national sur la certification avec une
représentation multipartite. Le groupe examinerait quels sont les problèmes forestiers et
commerciaux et les opportunités du pays, et élaborer des projets de normes et de procédures
adaptées.

• Les principes FSC et ISO pourraient être considérés comme une base » sans se contenter
d’emblée d’un seul des deux référentiels (S.Bass, 1998).

• Cette approche « ouverte et combinée » a été adoptée dans un certain nombre de pays :

©. Normes combinées nationales

• Le Conseil indonésien d’éco-étiquetage (Lembaga Ekolabel Indonesia, LEI) a pris comme


référence les cadres et directives de l’OIBT, du FSC et dans une certaine mesure la série ISO
14000, ainsi que les exigences du Conseil national de normalisation d’Indonésie (DSN). En
mai 1997, il a achevé le « Programme de certification d’éco-étiquetage pour la gestion durable
de la production au niveau de l’unité de gestion forestière ».

• En 1996, l’Association canadienne de normalisation (CSA) a élaboré une norme nationale,


CAN/CSA Z808-95, basée sur la norme ISO 14001, complétée par des normes de
performance spécifiques à l’aménagement forestier.

• « Living Forests » est une initiative de l’association norvégienne des propriétaires forestiers
visant à développer des normes de gestion forestière. Il est ouvert et cherche à combiner les
approches FSC et ISO. De plus, le projet de système de gestion forestière de qualité pour le
Ghana combine des niveaux de performance minimaux avec des exigences concernant le
système de gestion. La norme se veut compatible avec les principes, critères et directives
internationaux existants (OIBT, ATO, FAO, FSC) et elle a été rédigée en utilisant le format
ISO (M. Simula, 1998).

• Au Brésil, l’organisme national de normalisation (ABNT) a élaboré une première ébauche


de critères pour les plantations forestières au début de 1997, en s’appuyant sur les travaux
précédemment entrepris par CERFLOR, un système national de certification lancé par la
Société brésilienne de sylviculture.

1.3.4. Accréditation

• Le rôle de l’accréditation (c’est-à-dire la certification des certificateurs) est de fournir une


assurance crédible que les organismes de certification sont compétents, fiables et
indépendants dans la fourniture de services de certification spécifiés.

• L’accréditation est la procédure par laquelle un tiers indépendant valide, par une évaluation
et un contrôle, la compétence d’un organisme certificateur.

• Actuellement, le Forest Stewardship Council (FSC) est la seule organisation internationale


d’accréditation pour les programmes de certification forestière.

• Actuellement, cinq organismes de certification accrédités opèrent dans le monde, huit autres
ont postulé.
• L’ISO s’appuie sur des organismes nationaux d’accréditation qui traitent de nombreux
secteurs différents.

1.3.5. Vérification de la chaîne de contrôle et étiquetage des produits

• La vérification de la chaîne de contrôle, c’est-à-dire la traçabilité des produits forestiers de


la forêt à l’utilisateur final garantit que le bois provient véritablement de la forêt certifiée.
Elle exige que le bois soit marqué et/ou séparé du bois non certifié à toutes les étapes de
transformation, de fabrication et de transport.

• Cette piste, c’est-à-dire la « chaîne de traçabilité », est également inspectée et contrôlée par
des organismes de certification indépendants.

• La vérification de la chaîne de contrôle est une condition préalable à un étiquetage crédible


des produits, car les allégations « provenant de sources sonores » ne peuvent être justifiées
que si le produit peut être retracé jusqu’à ces sources.

• Le système ISO ne prévoit pas de vérification de la chaîne de contrôle ni d’étiquetage des


produits.

2. Initiatives et organisations internationales impliquées dans la promotion de la certification


forestière

• 3.1. WWF/UICN – Campagne Forests for Life

La Stratégie forestière mondiale WWF/UICN, ou campagne Forêts pour la vie, comprend un


engagement pour la mise en œuvre de la certification du bois pour la gestion durable des
forêts avec une superficie cible de 10 millions d’hectares de forêts certifiées de manière
indépendante d’ici 1998. Les activités comprennent la promotion du Forest Stewardship
Council, des projets pilotes ou de démonstration tels que le projet conjoint UE-WWF-
Belgique « Promotion de la gestion durable des forêts et de la certification dans les pays
producteurs de bois d’Afrique de l’Ouest et du Centre » et la création de groupements
d’acheteurs.
• 3.2. Groupements d’acheteurs

Le WWF et, dans le cas des Pays-Bas, une alliance d’ONG, ont joué un rôle déterminant
dans la création de groupes d’entreprises de fabrication et de vente au détail de bois et de
produits en bois qui s’engagent à acheter de plus en plus leurs matières premières auprès de
sources certifiées indépendantes. Ces partenariats ONG-entreprises visent à créer une
demande pour des produits certifiés. Des groupes d’acheteurs existent en Autriche, en
Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Suède et aux États-Unis. Des
développements sont en cours pour des groupements d’acheteurs en Australie, au Danemark,
en Irlande et au Japon. Des initiatives similaires sont en train d’être mises en place avec les
conseils locaux.

• 3.3 Alliance WWF-Banque mondiale

Lors de la réunion de l’UNGASS en juin 1997, le WWF et la Banque mondiale ont annoncé
une alliance mondiale pour la conservation et l’utilisation durable des forêts. L’objectif de
l’alliance est la certification indépendante de 200 millions d’hectares de forêts (100m
tempérées, 100m tropicales) et la protection de 50m hectares de forêts. Les détails des
activités et des projets de l’alliance doivent encore être élaborés lors de réunions régionales au
cours des quatre premiers mois de 1998.

• 3.4. Commission européenne DG VIII/EFI

La Direction générale VIII, Développement, a élaboré une stratégie de certification forestière


pour les pays ACP. Les activités comprennent : le soutien des processus nationaux de
normalisation et de certification (comme le projet WWF-Belgique en Afrique), la promotion
de l’échange d’informations, par exemple par le biais d’un

• Service d’information sur la certification (CIS) de l’Institut européen de la forêt (EFI), qui
étudie les impacts de la certification et soutient les projets de certification des petits
producteurs et des communautés. • 3.5. Conseil de gestion forestière (FSC)
Le FSC encourage la création de groupes de travail nationaux sur la certification dans le
monde entier. Dans 14 pays, le FSC soutient financièrement les processus d’établissement de
normes et les ateliers d’information, en partie avec un financement de la CE DGI, en partie
avec un financement du gouvernement néerlandais. Les pays sont : la Bolivie, le Brésil, le
Chili, la Colombie, le Costa Rica, l’Équateur, la Guyane, l’Indonésie, la Malaisie, le Mexique,
la PNG, le Pérou, le Venezuela et le Vietnam.

• 3.6. Organisation Africaine du Bois (OAB)

L’ATO teste son ensemble de critères et d’indicateurs avec le soutien de l’UE. Leur
intégration dans un système de certification régional plus large sera également envisagée.

3. Initiatives nationales dans le domaine de la certification forestière (M. Simula, 1998)

II. Carbone et autres paiements pour les certifications des services écosystémiques

Services écosystémiques forestiers (8/9)

• Les forêts sont des écosystèmes…

•Composants : végétation, sol, eau et air…

• Interactions des composants (fonctionnement) … maintenir l’écosystème pour fournir un


large éventail de biens (services d’approvisionnement) et de services utiles à l’humanité

• …réserve de la biodiversité

Vue d’évaluation des écosystèmes pour le millénaire des services écosystémiques

- Moyens de subsistance pour les populations dépendantes de la forêt


- Une ressource (biologique) renouvelable c’est-à-dire une bonne gestion durable des
services

Valoriser les services écosystémiques forestiers (3/7)

Je

O gy

E v un

Je t’aime

Un

Je o

Certification
Source : Ajonina (2009)

Services écosystémiques versus

Services environnementaux (9/9)

• Les termes « services écosystémiques » et « services environnementaux » ont tendance à


être utilisés indifféremment alors qu’il existe une différence fondamentale.

• Classiquement, les services environnementaux sont des sous-catégories de services


écosystémiques : c’est-à-dire ceux classés par « externalités » :

– Les effets que les activités d’une personne ou d’une entreprise ont sur autrui sans
compensation. Les externalités nuisent ou profitent aux autres, c’est-à-dire qu’elles
peuvent avoir des effets négatifs ou positifs sur les autres.

– Exemple : Services écosystémiques qui peuvent ne pas être

Le service est l’oxygène. Bien qu’essentielle à la vie, son utilisation (en quantité

& qualité) ne posera aucun problème aux autres. L’eau est un service environnemental dans
la mesure où le mode d’utilisation de l’eau (en qualité et en quantité) par les habitants en
amont peut avoir des effets négatifs/positifs sur les habitants en aval.

• La logique économique consiste à « internaliser les externalités » par les marchés, la


fiscalité, ou autres…

• Chaque fois qu’il y a la question du « paiement », nous parlons de services


environnementaux.

Flux et interactions des SE avec les utilisateurs


Qui paie qui ? Et pourquoi ?

Qu’est-ce que le paiement pour services écosystémiques (PSE) ?

En général, une approche commerciale/de marché pour péreniser/perpétuer la prestation de


SE en promouvant des activités de gestion durable des terres qui maintiennent des habitats
sains.

• accords volontaires …

• entre acheteurs & vendeurs de services écosystémiques…

• pour de l’argent ou d’autres récompenses…

•créer des marchés pour les services écosystémiques…

• qui offrent des incitations et des financements aux gestionnaires des terres et des ressources

• renforçant ainsi la conservation et les moyens de subsistance…

Cinq attributs du PSE

1. Une transaction volontaire où

2. Un SE bien défini (ou une affectation du sol susceptible de garantir ce service)

3. Est « acheté » par un (minimum) acheteur ES

4. D’un (minimum) fournisseur ES


5. Si et seulement si le fournisseur de SE sécurise la fourniture de SE (conditionnalité).

Seul un faible pourcentage des systèmes de PSE satisfont à la condition 5. À l’exception des
marchés du carbone, la plupart des PSE sont basés sur des intrants (c’est-à-dire des pratiques
de gestion des terres) plutôt que sur des résultats (c’est-à-dire un changement mesurable dans
la fourniture de services), si cela augmente le service disposition ou non. En effet, les auteurs
notent qu’ »il existe probablement très peu de ‘vrais PES’ conformes au concept théorique
développé dans la littérature et décrit dans la définition simple ».

• La principale caractéristique de ces accords de PSE est que l’accent est mis sur le maintien
d’un flux d’un « service » écosystémique spécifié — comme l’eau propre, l’habitat de la
biodiversité ou les capacités de séquestration du carbone — en échange de quelque chose de
valeur économique.

• Le facteur critique déterminant de ce qui constitue une transaction de PSE, cependant, n’est
pas seulement que l’argent change de mains et qu’un service environnemental est soit fourni
soit maintenu. L’essentiel est plutôt que le paiement entraîne la réalisation de l’avantage là où
il ne se serait pas produit autrement.

• Autrement dit, le service est « supplémentaire » au « business as usual », ou à tout le moins,


le service peut être quantifié et lié au paiement. Afin de s’assurer que le service écologique
est bien maintenu – comme les acheteurs l’attendent pour leur argent – les transactions
nécessitent une vérification régulière et indépendante des actions des vendeurs et de leur
impact sur les ressources.

Approche conceptuelle du PSE

Acheteurs et vendeurs potentiels de services écosystémiques


Catégorie d’acteurs acheteurs ES

• Organismes gouvernementaux : par le biais de diverses dépenses auprès des propriétaires


fonciers (conseil local – eau, gouvernement national – contrôle des inondations, biodiversité,
etc.)

• Entreprises : responsabilités de coopération, opérateurs d’écotourisme, pressions des


consommateurs verts de produits certifiés

• Consommateurs verts (utilisateurs sensibles à l’environnement, écotouristes, etc.)

• Organisations à but non lucratif (groupes environnementaux, philanthropes, etc.) : mise à


disposition de capacités et de matériel pour soutenir les prestataires de services dans le cadre
de leur mission.

Catégorie d’acteurs vendeurs ES

• Propriétaires privés

• Propriétaires publics

• Fournisseurs d’atténuation (création et vente de crédits d’atténuation des zones humides aux
États-Unis)

• Organisation de certification (2 aspects majeurs : i) gestion forestière et normes de gestion


forestière (principes, critères, indicateurs et systèmes de vérification – ISO14000, EMAS ii)
chaîne d’approvisionnement des produits de la forêt à l’utilisateur final – étiquetage et chaîne
de contrôle) ; accréditation (certification des certificateurs)

Catégorie d’acteurs intermédiaires ou courtiers ES

ONG
• Les ONG locales reçoivent souvent des paiements et sont ensuite dirigés vers les
propriétaires fonciers ou peuvent faciliter un tel paiement

• passe par des initiatives de sensibilisation et de renforcement des capacités.

Gouvernement

• Comités locaux de bassin versant

• Le gouvernement peut utiliser l’instrument juridique pour mandater des entreprises privées
ou d’autres bénéficiaires pour effectuer des paiements aux agences gouvernementales en tant
que fonds fiduciaire qui fonctionne par le biais d’un mécanisme défini pour indemniser les
propriétaires fonciers.

Modalités de paiement

Peut varier beaucoup

• Marché : Rapprocher les acheteurs volontaires et les acheteurs volontaires

• Entité privée ou publique : Peut regrouper la demande. Par exemple. Un service privé ou
une autorité de bassin fluvial

Peut percevoir des redevances et utiliser ces revenus pour payer les fournisseurs de SE.

• Système piloté par le gouvernement : où les revenus publics (affectés ou non) sont utilisés
pour payer les fournisseurs de services écosystémiques (fonds fiduciaire ; fonds verts).

• Programme international : où des fonds internationaux ou régionaux sont utilisés pour payer
la fourniture de biens communs mondiaux.

Les SPE en pratique : Catégories de SPE actuels


Basé sur le service environnemental (Adapté de Landell-Mills & Porras 2002)

Type de service Perspective de l’offre et de la demande des produits de base

Carbone Tonnes de carbone La forêt est compétitive du point de vue des coûts mais en proie
à

Problèmes méthodologiques (permanence, fuite, ligne de base, etc.) Marchés officiels


(fonction de régulation) et volontaires sur le carbone Bonne négociation en cours pour les
marchés officiels avec proposition d’inclusion de la REDD

& MDP

Biodiversité La biodiversité est difficile à définir (gène, espèce, écosystème ?) et les services
qui en découlent sont très nombreux et souvent immatériels Gouvernement, individus et
producteurs (par exemple via la certification) via la protection des habitats Largement
international avec des fonds potentiellement importants Fortes contraintes

(produit de base

Définition, coûts de transaction, etc.)

Droits de bio-prospection Industrie biogénétique

Eau Certaines utilisations des terres

Pratiques affectant la qualité et la quantité de l’eau (mais manque d’informations


scientifiques sur l’hydrologie) Prestataire de services Groupe de personnes au niveau local :
mise en place d’un mécanisme de paiement collectif et lutte contre les resquilleurs Bon mais

Les liens scientifiques doivent être définis.

Paysage Beauté du paysage Parc public national


Politiques, propriétés privées

Ou communautaire National ou international

(Eco)touristes. Industrie du tourisme Forte résistance des opérateurs touristiques

Compensations de biodiversité (1/1)

Le contexte

• Perte rapide de la biodiversité dans le monde

•Besoin urgent de nouvelles approches pour promouvoir la conservation.

•Trouvez de nouvelles sources de financement pour la conservation de la biodiversité… des


stratégies qui conservent les espèces et les habitats menacés tout en améliorant les moyens de
subsistance des personnes vivant le plus près de la biodiversité.

Que sont les compensations de biodiversité ?

•Mesures de conservation prises à un endroit pour compenser la biodiversité perdue à un


autre endroit.

•Exemples : États-Unis : les promoteurs bancaires d’atténuation des zones humides achètent
des crédits pour les zones humides à d’autres • Cameroun : déclassement ??

• Mécanisme de réglementation manquant dans de nombreux pays

• Approche volontaire de compensation de la biodiversité explorée par le Business and


Biodiversity Offsets Program (BBOP) : un partenariat d’entreprises, de gouvernements,
d’institutions financières et d’ONG qui recherchent et développent les meilleures pratiques
testées par le biais de projets pilotes dans divers contextes et secteurs industriels

Quels sont les défis ?


• Elaborer une biodiversité équivalente à celle perdue

•Assurer le soutien à long terme des acteurs locaux. Veiller à ce que la compensation apporte
des avantages nets aux parties prenantes locales, en particulier les communautés locales et
autochtones.

• La compensation doit être conçue dans le cadre d’un processus participatif avec les parties
prenantes locales afin qu’elle offre des options d’amélioration des moyens de subsistance
basées sur l’utilisation durable des ressources plutôt que de fermer l’accès aux terres et aux
ressources au nom de la conservation.

Pourquoi une science sur le changement climatique ? Augmentation des gaz à effet de serre
anthropiques

Production et distribution de GES (4/9)

Action mondiale pour la protection du climat, des forêts et des moyens de subsistance (7/9)

CHANGEMENT CLIMATIQUE

Carbone forestier

Comme source de GES

Comptabilité carbone – MDP (1/1)


•MDP : Mécanisme de développement propre du protocole de Kyoto pour atteindre les
objectifs de la CCNUCC

• Prévoit l’investissement par les pays industrialisés et les industries dans des projets liés à la
réduction et à la séquestration des émissions de carbone dans les pays en développement.

• Les projets MDP sont censés satisfaire à l’actif de l’exigence avant la délivrance de
réductions d’émissions certifiées (URCE) par le conseil exécutif du MDP.

CRITÈRES ET PROCÉDURES pour les projets MDP

• Éligibilité : seuls le boisement et le reboisement sont éligibles (AR) également pour les
biocarburants

•Définition de la forêt par pays hôte basée sur : la couverture de la cime : 10 – 30 % ; la
hauteur des arbres : 2 – 5 m ; Superficie minimale du terrain : 0,05 – 1 ha

• L’autorité nationale désignée (AND –AND) détermine et communique ces valeurs.

• Additionnalité : stockage net de carbone

•Acceptabilité- Contribution au développement durable.

• Externalités – Impact sur l’environnement et fuite : .

• Fuite – Émissions prévues en dehors des limites du projet

• Certification – les projets doivent être vérifiés et certifiés de manière indépendante

• Caractéristiques à long terme du projet à vérifier de manière indépendante par un tiers Se


déroule en 3 étapes : validation, vérification, certification avec les CER

•Exemple de projets MDP en cours de certification : Projet fumoirs améliorés- Mangroves de


Douala-Edéa Réserve
Le mécanisme pour un développement propre Une approche de marché pour réduire de
manière rentable les émissions de GES

ProjetsMDP

Comptabilité carbone- REDD (1/7)

REDD — « Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation » — une voie


à suivre ?

Qu’est-ce que le REDD ?

• Une sorte d’incitation à changer la façon dont les ressources forestières sont utilisées.

• Offre ainsi une nouvelle manière de limiter les émissions de CO2 en payant des actions de
prévention de la perte ou de la dégradation des forêts.

• Ces mécanismes de transfert peuvent inclure le commerce du carbone ou le paiement de la


gestion forestière • Pas encore de mécanisme formel pour la REDD avec une reconnaissance
internationale dans le cadre du Protocole de Kyoto

• Mais des projets REDD volontaires démarrent dans le monde entier.

• Ses effectifs sont basés sur la nécessité d’adapter les paiements pour lutter contre les
moteurs locaux et nationaux spécifiques de la déforestation au fil du temps

• Histoire de la REDD
• 2005 : Conférence des Parties à la CCNUCC de Montréal (Canada) : première mise à
l’ordre du jour (pressée par la Coalition for Rainforest Nations) en tant que « réduction des
émissions dues à la déforestation dans les pays en développement et approches pour stimuler
l’action »

• 2007 : Bali (Indonésie) La CCNUCC est devenue REDD par la décision 2/CP.13 qui
reconnaît que la dégradation des forêts entraîne également des émissions et doit être prise en
compte lors de la réduction des émissions dues à la déforestation, plan d’action REDD+
(décision 1 CP.13) pour indiquer le rôle de conservation et de gestion durable

• 2008 : Poznan (Pologne) devient le centre d’un débat houleux

• 2009 : Copenhague (Danemark)

• 2010 : COP16 : Cancun (Mexique) (novembre-décembre)

Comptabilité carbone- REDD (2/7)

Comment fonctionne le REDD ?

• En tant que concept, REDD est simple :

– Le financement récompense la bonne gestion forestière dans les pays en développement

– Rend la mauvaise gestion forestière moins rentable, telle que l’exploitation forestière
indiscriminée et non appliquée, que l’alternative durable.

• Tel qu’actuellement conçu :

– Paiement pour « éviter » la déforestation et la dégradation dans les pays en


développement – Source de financement :
• Commerce du carbone (compensation des émissions des acteurs des pays industrialisés en
transférant des fonds sous forme de crédits carbone aux pays en développement).

• Mécanismes non dépendants des fonds fiduciaires.

– En principe, les paiements sont destinés à des actions de conservation et d’utilisation


durable des forêts dans les pays en développement (par exemple, une récolte plus
appropriée du bois et d’autres produits forestiers), alors qu’ils n’auraient peut-être pas été
en mesure de le faire autrement.

• REDD est bon marché par rapport à d’autres activités d’atténuation, par ex. MDP, capture
de carbone ou énergie renouvelable.

Quels sont les enjeux de REDD ? (3/7)

Quels sont les enjeux de REDD ?

• Une série de défis politiques et techniques

• promoteurs : voir comme un moyen de soutenir la conservation des forêts et un mécanisme


de réduction des émissions de C à faible coût.

• Critiques : responsabilité nationale des pays industrialisés pour réduire les émissions


nationales de CO2

• Affaiblissement des droits aux terres et aux ressources des communautés tributaires des
forêts

• Liens potentiels et complexes avec l’agriculture limitant l’expansion agricole (alimentaire)

• L’efficacité de l’atténuation (fournir des émissions réelles de CO2) est donc conditionnée
aux critères suivants :
– Scénario de référence : les émissions de CO2 du statu quo comme référence (référence)
pour mesurer les progrès dans la réduction des émissions de GES.

– Additionnalité : véritables réductions d’émissions de CO2 si le projet n’était pas en place


– Aucun lien : — lorsque la conservation dans une zone déplace simplement la
déforestation vers une autre.

– Permanence : viabilité à long terme des émissions réduites du projet REDD. Fortement
dépendant de la vulnérabilité de la zone forestière à la déforestation et/ou à la dégradation

• Régime foncier et gouvernance forestière

• Mécanisme de paiement et de partage des bénéfices

• Payer pour maintenir les forêts debout – est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît à
première vue. Réalités sociales, économiques et biologiques très complexes des forêts
aujourd’hui.

Comptabilité carbone – REDD (7/7)

Action actuelle sur REDD

• Les initiatives REDD se multiplient, quelques exemples :

• 2008 fonds d’affectation spéciale multi-donateurs mis en place par le Programme ONU-
REDD en collaboration avec la FAO, le PNUD et le PNUE

• La Norvège a largement contribué au programme

• De nombreux pays en développement ont rejoint la première phase

• (Bolivie, RDC, Indonésie, Panama, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Paraguay, Tanzanie et


Vietnam)
• La REDD se produit ici et là à travers le monde avec des niveaux de succès variables

– Le projet de réserve de développement durable de Juma à Amazonas, le plus grand État


du Brésil, a pris un départ prometteur en tant que premier projet REDD de l’Amazonie
validé de manière indépendante.

– Le projet Juma fait partie du programme plus large Bolsa Floresta – qui effectue
désormais des paiements à plus de 6 000 familles dans 14 zones de conservation
menacées, couvrant plus de 10 millions d’hectares

• La REDD au Cameroun a également démarré avec un projet au stade R-PIN

Autres : PSE hydrologique & Beauté paysagère

Paiement des services du bassin versant

Paiement pour la beauté du paysage

Échelle locale :

–La protection coutumière des forêts galeries par des tabous,

–Comités de gestion de l’eau


– Entreprises d’embouteillage d’eau (privées)

Échelles nationales :

–régimes parrainés par le gouvernement : fonds fiduciaire

Échelles régionales :

– Autorités de bassin : Autorités de bassin lac/fleuve (Lac Tchad,

Bassin du Congo)

Échelles locales :

Payer pour voir des lacs, des cascades, des plages, etc. organisés par des initiatives
touristiques communautaires revendiquant des droits de propriété.

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