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thermique
Année Universitaire 2022-2023
Pr Rachid BOUTARFA
1
Chapitre 1
Chapitre 2
LA CONDUCTION
Chapitre 3
La convection
Chapitre 4
Le rayonnement
2
Chapitre 1
GENERALITES
La thermodynamique nous dit que lorsqu’un état est à l’équilibre,
alors il existe une fonction d’état telle que f(p,V,T)=0
A=70 °C→TA=70 + 273,15 = 343,15 K
Cas A Cas B
A =70 °C Milieu ambiant à 20°C(B=20°C)
pB=1,01325.105 Pa
pB, VB, B n’évoluent pas avec le temps
VB=100 ml
B=20 °C
Expérimentalement,
Tapez 𝐾
une𝑄𝐴−𝐵 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑉 𝑐𝑒𝑎𝑢 ∗ ∆𝜃 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑉. 𝑐𝑒𝑎𝑢 ∗ 𝜃𝐵 − 𝜃𝐴 = 987,9 ∗ 100. 10−6 . 4,186. 103 ∗ −50 ≅ −20,7 𝑘𝐽
équation
ici. 𝑘𝑔 𝐽
3
∗ 𝑚 𝑘𝑔 ∗ 𝐾
𝑚3
Entre les états thermodynamiques A et B, le café dissipe (rejette) une énergie égale de 20,7 kJ
Entre 2 états thermodynamiques (Cas A et cas B), nous nous intéressons au
transfert de chaleur (ou transfert thermique)
A B
Dans la tasse, on a du solide c’est de la
conduction
Dans le café, on a du liquide c’est de la
convection
Entre les murs et la tasse on a
du rayonnement
AB → déséquilibre 6
1) Introduction sur les transferts thermiques ou
transfert de chaleur
Différence de température
Echange de chaleur
𝑇1 ≠ 𝑇2 → 𝑄1 ≠ 𝑄2
Solide ➢Conduction
T1 Fluide (gaz ou liquide) ➢Convection T2
(La conduction
est négligeable
devant la convection)
Vide ou d’air ➢ Rayonnement
Conduction Q1→2
➢Haute T Basse T
T1>T2
➢Particules de T1 (molécules, atomes et
électrons libres) en interaction directe
avec les particules voisines de T2
➢Solide = conduction
8
Convection : Plus un transport qu’un transfert d’énergie
Mouvement du milieu
Conduction
Solide
Fluide froid
chaud Convection forcée
T2
T1
Q
Convection mixte
Accumulation de chaleur
9
Rayonnement
Espace
Haute T1 =vide ou air
(corps 1)
Basse T2
(corps 2)
Q
Conduction
Pompe 2
Pompe 1
11
Conclusion des 3 modes de base de transfert de chaleur
Convection
A besoin d’un fluide qui s’échauffe
(ou se refroidit) au contact d’un solide
puis se déplace après avoir absorbé (ou cédé)
de l’énergie
Rayonnement
Conduction=diffusion de T Sans support matériel mais
il est arrêté par les corps opaques
Support matériel fixe (Solide ou
fluide) tel que
les particules
se déplacent de proche en proche
12
3) Grandeurs thermiques-Unités
3.1) Définitions
Champ de température
13
Flux thermique
Quantité de chaleur
Quantité de chaleur échangée par 𝑄 (J )
une surface S pendant 1 seconde Φ=
Δ𝑡
Temps (s)
=24 W Flux thermique
(W )
1-2=30-15= 15 °C =T1-T2=303,15-288,15=30+273,15-15-273,15=15 K
➢ Quand on a un rapport
𝜃1 30 𝑇1 303,15
= =2 =
𝑇2 288,15
≅ 1,052
𝜃2 15
➢ Quand on élève à une puissance
1 cal = 4,1855 J
1 kcal = 4,1855 kJ
T0
t(s) 0 t(s)
17
T(K)
T1 Chapitre 2
Q
T(x1,t) T(x1 )
LA CONDUCTION
1) Introduction T1 T2
T0
Régime permanent Régime variable
(ou stationnaire)= (ou transitoire ou non stationnaire)=
le temps intervient
le temps n’intervient pas T1>T2
18
Régime transitoire
verre T(K) ou variable
T1 T(x1)
Vitre simple = T(x1,t)
Régime
permanent ou verre Régime permanent
variable simple
Vitre avec fil T0
chauffant (pourvue On se place en X1
t(s)
d’un dégivrage) =
Régime permanent ou
variable composé 19
SOLIDE
Sous l’effet de la température, les atomes
vibrent autour de leur position d’équilibre.
Au niveau macroscopique, on a la
présence d’une densité de flux de chaleur
(qui se transmet du chaud vers le froid
)
20
1.1) Loi de FOURIER
Postulat énoncé par Jean-Baptiste FOURIER en 1822=
lié à la constatation de résultats expérimentaux
Tige cylindrique en matériau solide
➢Section constante
➢En métal 1.1.1) Problème à 1 dimension
➢Faible diamètre D
➢Grande longueur L
D<<L
T1>T2 D
X
L
x1, T1 x2, T2
Conductivité x2>x1 on met un signe –
thermique T2<T1 pour que soit
𝑾. (𝒎𝑲)−𝟏 positif
T1 − T2
= − ex
Densité de flux x1 − x2 Gradient de température qui ne 21
𝑾. 𝒎−𝟐 dépend que de x (1 dimension)
Diamant
argent
cuivre
or
fer
Verre
brique
eau
peau
bois
caoutchouc
Fibre de verre
0.024
T1 − T2
= − ex
x1 − x2
x1=0 x2=1
30 − 20
Silicone→ =148 W/m.°C 𝜑 = −401 ∗ = 4010 𝑊/𝑚2
−1
30 °
20 ° 30 − 20
𝜑 = −148 ∗ = 1480 𝑊/𝑚2
−1
1m
23
x =0 x =1
1.1.2) Cas général
constante)
xx xy xz
𝜆
yx yy yz
zx zy zz
Densité de flux
➢Est dirigée dans le sens des températures décroissantes
➢Se transmet orthogonalement aux surfaces isothermes
𝜑
T1>T2
isothermeT2
isothermeT1 25
• la paroi d’une maison
1.2) Equation de conservation de la chaleur • Une vitre
• Un fil de résistance …
Si cet élément de volume (volume de contrôle) est pris dans une sont mono-dimensionnels
résistance électrique de la forme d’un fil à section carrée
L>>a →T=T(x)
➢Section constante
→ élevée(15 W/mK) (prépondérante dans
➢En métal
cette direction par
➢Faible côté (a) Acier inoxydable
rapport à la direction y
➢Grande longueur (L)
et z)
➢ Quand on met une flamme à gauche de la résistance → un flux de chaleur
prend naissance des températures chaudes vers les températures froides
𝚽
a
x x+x
0 x x+x L x
Création de Puissance
Flux de chaleur Flux de chaleur
entrant à x
- sortant à x+x + puissance
à l’intérieur
= stockée dans
l’élément de
(W) (W)
du volume (W) volume (W)
Puissance créée par
Flux généré par la flamme
l’alimentation de la
résistance=(puissance
produite)
Les transferts de chaleur dans les autres directions sont négligeables 27
➢ La puissance stockée
Pour un élément de volume dV qui passe d’une température T à une température T+ dT , on a un accroissent
de chaleur :
Création de Puissance
Flux de chaleur Flux de chaleur
entrant à x
- Sortant à x+x + puissance
à l’intérieur
= stockée dans
l’élément de
(W) (W)
du volume (W) volume (W)
28
En divisant par Sx, il vient
(𝑇𝑡+Δ𝑡 − 𝑇𝑡 ) 𝜕𝑇
𝑙𝑖𝑚∆𝑡→0 𝜌𝑐 = 𝜌𝑐
Δ𝑡 𝜕𝑡
29
➢ Si la conductivité est constante, on définit la diffusivité thermique
La diffusivité thermique exprime l’aptitude d’un corps à transmettre de la chaleur plutôt qu’à
l’absorber. Plus elle est faible, plus la chaleur met de temps à le traverser.
30
Cas particuliers en coordonnées cartésiennes
Dans le cadre de ce cours,
nous nous placerons
➢Milieu permanent simple (q = 0, T/t=0)
• En coordonnées cartésiennes
Selon r uniquement → x uniquement
Selon x uniquement
• En coordonnées cylindriques
dT 2 1 𝑑 𝑑 → r uniquement
=0 2
Equation de Laplace 𝑟 𝑇 =0
𝑟 𝑑𝑟 𝑑𝑟
dx
➢Milieu permanent composé (q 0, T/t=0)
d 2T q
+ =0 Equation de Poisson
dx 2
➢Milieu variable simple (egen = 0, T/t 0)
Selon x uniquement Selon r uniquement
T 1 T
2 1𝑑 𝑑 1 𝜕𝑇
= Equation de Fourier 𝑟 𝑇 =
𝑟 𝑑𝑟 𝑑𝑟 𝑎 𝜕𝑡
x a t
2
31
2) Régime permanent simple
2.1) Coordonnées rectangulaires (Mur plan)
2.1.1) Introduction
y
Mur plan
z 0 e x
32
2.1.2) Le mur simple
Mur plan
Sens du flux
➢T1, T2 surfaces isothermes (K) T1>T2
x=0 x x=e x
𝑇1 − 𝑇2
➢Calcul du champ de température 𝑇 𝑥 = 𝑇1 − ∗ 𝑥 (𝐾)
𝑒
➢Calcul de la densité de flux 𝑑𝑇 𝑇1 − 𝑇2 𝑊
𝜑 𝑥 = −𝜆 =𝜆 ( 2)
𝑑𝑥 𝑒 𝑚
➢Calcul du flux 𝑇1 −𝑇2
𝑥 =𝜆 𝑆 (𝑊)
𝑒 33
2.1.3) Résistance en coordonnées cartésiennes
E − E = RI T1 − T2
1 2 = R
Résistance ohmique Résistance thermique
épaisseur m épaisseur m
𝑒 e
𝑅= R=
𝛾𝑆 K.W-1 S
section m2 section m2
Conductivité en Siemens Conductivité thermique
par m (S.m-1) (W.m-1K-1)
2.1.4) Mur composé/notion de circuit thermique série(3 parois)
𝑇3 − 𝑇4
𝑇 𝑥 = 𝑇3 − ∗ (𝑥 − 𝑒1 − 𝑒2 )
𝑒3
Champs de e1
𝑇3 − 𝑇4
température e2 → 𝜑 3 = 𝜆3
T1 1 𝑒3
𝑇 𝑥 = 𝑇1 −
𝑇1 − 𝑇2
∗𝑥
2 e3 → Φ3 = 𝜆3
𝑇3 − 𝑇4
∗S
𝑒1 T2 𝑒3
Densité de flux T 3 3
𝑇1 − 𝑇2 T4
→ 𝜑 1 = 𝜆1
𝑒1
j =1 j j =1
T1 T2 T3 T4
R1 R2 R3
36
Exercice 1 Perte de chaleur à travers un mur
Hypothèses
• Le régime est permanent puisque les températures restent constantes au cours du temps
• Le transfert de chaleur est unidimensionnel puisque les températures sont isothermes dans les directions
y et z
• Le conductivités thermiques sont constantes
20°C
-2°C 𝐿1
𝑅1 = = 6,67. 10−2 𝐾/𝑊
𝜆1 ∗ 𝑆
𝐿2
𝑅2 = = 0,513 𝐾/𝑊
𝜆2 ∗ 𝑆
T1 T2 T3 T4 𝐿
𝑅3 = = 2,78. 10−2 𝐾/𝑊
R1 R2 R3 𝜆3 ∗ 𝑆
Avec isolant Sans isolant
𝑇1 − 𝑇4 𝑇1 − 𝑇4
Φ𝐴𝐼 = Φ𝑆𝐼 =
𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3 𝑅1 + 𝑅3
Rc1 R Rc2 e
Flux cédé par la paroi R=
Loi de Newton chaude au fluide froid S
(T − T )
= S = (T − T )h S =
1 p1 1
S = (T − T )h S
p1 p2
p2 2 2
e
Flux cédé par le
T −T
fluide chaud à = Flux qui se propage à
1 2
𝑘𝑔𝑙𝑜𝑏
Il s’exprime en W/(m2K) et caractérise l’effet de plusieurs
résistances thermiques.
42
Exercice 2 : Modèle simplifié du simple et du double vitrage
On peut directement utiliser l’analogie électrique en utilisant les différentes résistances thermiques
➢ Déperdition thermique à travers un vitrage simple de 4 mm d’épaisseur
Sens du flux 1 1
S=1 m 2
Rc = = = 0,125 K / W
1
hS 8 i
he=23 W/m2K 1 1
hi=8 W/m2K verre= Rc = = = 4,35.10 K / W
2
−2
1,15 h S 23
e = -10 °C e
la paroi
Rc + R + Rc 1 verre 2
44
2.1.7) Mur composite/notion de circuit thermique parallèle
Une tranche de mur ayant la configuration suivante → Mur composite qui fait appel
aux théories tridimensionnelles. Cette configuration peut être approximée en
faisant un schéma électrique équivalent: circuit thermique série-parallèle.
h2
2
h1 h4 1
L
h3
3
e1 e2 e3
45
1 1 1 1
Schéma électrique équivalent = + +
𝑅𝑒𝑞 𝑅2 𝑅3 𝑅4
1 R2
Ti Te
R13 R42 R5 R2, R3 et R4 résistances
en parallèles
La résistance équivalente R3
1 e
R=R + +R R = 2
1
1 1 1
+ +
5
Lh
2
2 2
e
R R R 2 3 4 R = 2
e e Lh
3
R = R = 1 3
e
3 3
Lh
1
Lh 5
R = 2
1 1 1 1
Lh
4
T −T
1 4
R1 et R5 résistance en série = i e
46
R
Exercice 3 : Perte de chaleur à travers une paroi composée
Un mur de 4 m de haut, 6 m de large est composé de deux plaques d’acier (= 46 W/m .°C) de 2 cm d’épaisseur
chacune, séparées par des barres d’acier de 20 cm d’épaisseur et de 1 cm de hauteur. L’espace entre les plaques et
les barres est rempli par 99 cm de hauteur et 20 cm d’épaisseur de fibres de verre ( = 0,035 W/m.°C). Les
températures intérieure et extérieure sont respectivement 20°C et 2°C. Les coefficients de transfert de chaleur par
convection sont, côté intérieur, h1=10 W/m2.°C, et côté extérieur, h2=25 W/m2.°C. On suppose que le transfert de
chaleur est unidimensionnel et que le rayonnement est négligeable.
Déterminer la perte de chaleur à travers le mur ?
2.2) Coordonnées cylindriques
2.2.1) Cas général
En coordonnées cylindriques
r ➢Corps cylindrique
➢ r<<L pour négliger les effets de bords
z
r
1𝑑 𝑑𝑇
→ 𝑟 =0
𝑟 𝑑𝑟 𝑑𝑟
48
2.2.2) Le cylindre à parois simples
Tube annulaire « creux »
(𝑇1 −𝑇2 ) 𝑟
T1 𝑇 𝑟 =− . ln + 𝑇1
r1 𝑟2 𝑟1
ln
𝑟1
T2 r2 ➢Calcul de la densité de flux thermique en
W/m2
(𝑇1 −𝑇2 ) 1
1𝑑 𝑑 𝜑 = +𝜆 .
𝑟2 𝑟
𝑟 𝑇(𝑟) = 0 ln
𝑟 𝑑𝑟 𝑑𝑟 𝑟1
➢Calcul du flux thermique en W
49
2.2.3) Résistance en coordonnées cylindriques
E − E = RI T1 − T2
1 2 = R
Résistance ohmique Résistance thermique
épaisseur m 𝑟2 épaisseur m
𝑒 ln( )
𝑅= 𝑟1
𝛾𝑆 K.W-1 𝑅=
2𝜋𝐿𝜆
section m2
Conductivité en Siemens section m2 Conductivité thermique
par m (S.m-1) (W.m-1K-1)
2.2.4) Le cylindre à parois composées(3 couches)
Champs de température
r4, T4
1 r1T1
r2 T2 r3,T3
2
3 (𝑇3 −𝑇4 ) 𝑟
(𝑇1 −𝑇2 ) 𝑟 𝑇 𝑟 =− . ln + 𝑇3
𝑇 𝑟 =− . ln + 𝑇1 𝑟4 𝑟3
𝑟2 𝑟 ln 𝑟
ln 𝑟 1 3
1
(𝑇3 −𝑇4 ) 1
→ 𝜑3 = +𝜆3 𝑟
ln 4 𝑟
𝑟3
(𝑇1 −𝑇2 ) 1
→ 𝜑1 = +𝜆1 (𝑇2 −𝑇3 ) 𝑟
𝑟 𝑇 𝑟 =− . ln + 𝑇2
ln 𝑟2 𝑟 𝑟3 𝑟2 (𝑇3 −𝑇4 )
1 ln 𝑟 → Φ3 = +2𝜋𝐿𝜆3
𝑟1 < 𝑟 < 𝑟2 2 𝑟
ln 𝑟4
(𝑇2 −𝑇3 ) 1 3
→ 𝜑2 = +𝜆2
𝑟
ln 𝑟3 𝑟
(𝑇1 −𝑇2 ) 2 Attention: 𝝋𝟏 ≠ 𝝋𝟐 ≠ 𝝋𝟑 alors que le flux se
→ Φ1 = +2𝜋𝐿𝜆1
𝑟 (𝑇2 −𝑇3 ) conserve 𝚽𝟏 = 𝚽𝟐 = 𝚽𝟑
ln 𝑟2 → Φ2 = +2𝜋𝐿𝜆2
1 𝑟
ln 𝑟3
2
51
2.2.5) Loi de résistances en série en coordonnées cylindriques
𝑇1 − 𝑇4 𝑇1 − 𝑇4
Φ= =
1 𝑟 1 𝑟 1 𝑟 σ3𝑗=1 𝑅𝑗
𝑙𝑛 2 + 𝑙𝑛 3 + 𝑙𝑛 4
2𝜋𝐿𝜆1 𝑟1 2𝜋𝐿𝜆2 𝑟2 2𝜋𝐿𝜆3 𝑟3
T1 T2 T3 T4
R1 R2 R3
52 52
2.2.6) Cylindre à paroi composée en contact avec deux fluides
1
𝑅𝑐1 =
ℎ1 𝑟1 2𝜋𝐿
1
3 𝑅𝑐2 =
ℎ2 𝑟4 2𝜋𝐿
2
1
Rc1 R1 R2 R3 Rc2
Exercice 4 : Perte de chaleur
56
1) Introduction à la convection
Transfert d’énergie par convection d’une surface solide à haute température vers un fluide à basse température
Transport
Tparoi>Tfluide de l’énergie
La chaleur se transmet
par conduction
de la surface
du solide vers les
particules de fluide qui se
trouvent au contact de la
paroi. C’est uniquement
de la conduction
Solide Fluide
𝒅𝑻
𝜱 = −𝝀 𝑺 = 𝒉𝑺(𝑻𝒑 − 𝑻∞ )
𝒅𝒙
0 x
L’ensemble des particules réchauffées va s’écouler vers
les régions du fluide à basse température, transportant
ainsi l’énergie emmagasinée. C’est la convection. 57
2) Flux de chaleur transmis par convection
Newton a proposé une relation qui permet de caractériser l’échange de chaleur par convection
𝑑𝑄
= Φ𝑐𝑜𝑛𝑣 = ℎ𝑆Δ𝑇 = ℎ𝑆 𝑇𝑝 − 𝑇∞
𝑑𝑡
S: surface qui participe aux échanges convectifs (m2)
Tp :température entre la paroi (°C)
T : température du fluide loin de la paroi (°C)
h: coefficient d’échange par convection (W.m-2.K-1)
→il dépend de nombreux paramètres dus au type de solide, à sa géométrie, au régime d’écoulement, à la nature
du fluide (, , Cp, ) …
→Il est déterminé analytiquement, expérimentalement et numériquement
T=
Convection forcée
En écoulement à
surface libre 60
5) Ecoulement interne: régime laminaire-transitionnel-turbulent
Ecoulement turbulent
La vitesse a des composantes parallèles aux lignes de courant (filets fluides) mais
aussi des composantes normales (par rapport à la direction
de l’écoulement).
𝑣Ԧ
𝑣𝑛 𝑣𝑠
Colorant
➢ Liquide si T
➢ Gaz si T
63
6.2) Convection forcée→nombre de Prandlt
S T2 T2>T1
Couche de fluide L
∆𝑻
T1
Quand le fluide est au repos →conduction 𝜱𝒄𝒐𝒏𝒅 = 𝝀 𝑺
𝑳
Φ𝑐𝑜𝑛𝑣 ℎ∆𝑇s 𝒉𝑳
Leur rapport devient = ∆𝑇s = = 𝑵𝒖
Φ𝑐𝑜𝑛𝑑 𝜆 𝝀
𝐿
Plus le nombre de Nusselt est grand, plus la convection est grande par rapport à la
conduction.
65
7) Convection forcée
𝑢𝐷ℎ 𝑢𝐿
𝑅𝑒 = 𝑅𝑒 =
𝜈 𝜈
𝜈 𝑐𝑝 𝜇
𝑃𝑟 = = 𝜈 𝑐𝑝 𝜇
𝛼 𝜆 𝑃𝑟 = =
𝛼 𝜆
ℎ𝐷ℎ ℎ𝐿
𝑵𝒖 = 𝑵𝒖 =
𝜆 𝜆
7.3) Convection forcée en écoulement interne→nombre de Reynolds
A5)
𝜋𝐷2
4 4
➢ Pour une conduite circulaire 𝐷ℎ = =𝐷
𝜋𝐷
4𝑎2
➢ Pour un conduite carrée 𝐷ℎ = =𝑎
4𝑎
4𝑎. 𝑏 𝑎𝑏
➢ Pour une conduite rectangulaire 𝐷ℎ =
2(𝑎 + 𝑏)
=2
(𝑎 + 𝑏)
67
7.3) Convection forcée en écoulement interne→nombre de Reynolds
u vitesse moyenne de débit (appelée aussi vitesse débitante) de l’écoulement dans la section
considéré
𝑞𝑣 m3/s
𝑢=
𝑆
m2
68
La vitesse débitante de l’écoulement connaissant son débit massique qm, sa masse volumique et la
section de la conduite S
𝑞𝑚 kg/s
𝑢=
𝜌𝑆
7.4) Corrélation en convection forcée (liste non exhaustive)
𝑑ℎ 0,33 𝜇𝑚 0,4
𝑁𝑢 = 1,86. (𝑅𝑒 . 𝑃𝑟 . ) .( )
𝐿 𝜇𝑝
69
7.5) Corrélation en convection forcée (liste non exhaustive)
ℎ𝑑 𝑐𝑝 𝜇 𝑢𝑑
𝑁𝑢 = , 𝑃𝑟 = , 𝑅𝑒 =
𝜆 𝜆 𝜈
70
7.4) Convection forcée en écoulement externe→nombre de Reynolds
𝑘𝑔 𝐽
Une balle en acier inoxydable de 25 cm de diamètre (𝜌 = 8055 𝑚3 , 𝐶𝑝 = 480 𝑘𝑔.𝐾) est retirée d’un four à
une température de 300°C. La balle est alors soumise à un flux d’air sous une pression de 1 atm et sous une
température de 25°C. La vitesse de l’air est de 3 m/s. La température de surface de la balle diminue de
200°C. Déterminez le coefficient moyen d’échange durant ce refroidissement.
La première approche physique a été mise en place par Henri Bénard avec
l’étude de la convection dans une couche soumise à un gradient de
température vertical. Ces expériences sont connues sous le nom de cellules
de Bénard.
72
8) Convection naturelle→Description
Air chaud
73
8.1) Description du phénomène de convection naturelle
➢ L’air chaud monte et est remplacé par l’air froid tant que l’objet n’est
pas à la temperature de l’air de refroidissement. Des cellules de
convection naturelle se mettent en place.
⇓
➢ Le remplacement continu de l’air chaud prés de l’objet par un courant
froid est appelé courant de convection
74
8.2) Mise en équation du phénomène de convection naturelle
Une force résultante (Frésultante) se met en place Tp>T→ Tp, : air chaud
“On dit que l’objet est immergé dans un fluide froid”
𝐹𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 = 𝑔 𝜌∞ − 𝜌 𝑉𝑜𝑏𝑗𝑒𝑡
Objet chaud
La propriété qui relie la masse volumique à la température (Tp)
est le coefficient de dilatation du fluide
1 𝜕𝜌 1 ∆𝜌 1 𝜌∞ −𝜌 T,
𝛽= − ≅ − = − à pression constante (𝛽 > 0) air froid
𝜌 𝜕𝑇 𝜌 ∆𝑇 𝜌 𝑇∞ −𝑇𝑝
g : accélération de la pesanteur [m/s2]
Voeuf : volume de l’objet (oeuf) [m3]
𝐹𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 = 𝑔𝜌𝛽 𝑇𝑝 − 𝑇∞ 𝑉𝑜𝑏𝑗𝑒𝑡 ρ : masse volumique du fluide [kg/m3]
β : coefficient de dilatation [1/K]
𝑇∞ : temperature éloignée de la surface (°C)
Tp: temperature de la paroi de l’objet(°C)
75
8.3) Convection naturelle →nombre de Grashof
𝜌2 𝑔𝛽Δ𝑇𝐿3
Le produit 𝐺𝑟𝐿 = le nombre de Grashof
𝜇2
𝑮𝒓𝑳
≪ 𝟏 → la convection forcée >> la convection
𝑹𝒆𝟐𝑳
naturelle
𝑮𝒓𝑳
𝟐 ≫ 𝟏 → la convection naturelle >> la convection
𝑹𝒆𝑳
forcée
𝑮𝒓𝑳
𝟐 ≈ 𝟏 → la convection forcée et la convection
𝑹𝒆𝑳
naturelle doivent être prise en compte
76
8.3) Corrélation en convection naturelle
➢ Formules de Saunders
1. Pour les liquides et les gaz avec 105 < 𝐺𝑟 . 𝑃𝑟 = 𝑅𝑎 < 108
a) pour les plans verticaux et les cylindres de grand diamètre-dimension caractéristique: la hauteur
𝑁𝑢 = 0,56 𝐺𝑟 . 𝑃𝑟 0,25
b) cylindres horizontaux ou verticaux- dimension caractéristique: le diamètre
0,25
𝑁𝑢 = 0,47 𝐺𝑟 . 𝑃𝑟
c) plaques horizontales-dimension caractéristique: le côté
-face inférieure chaude 𝑁𝑢 = 0,25 𝐺𝑟 . 𝑃𝑟 0,25
-face inférieure chaude 𝑁𝑢 = 0,54 𝐺𝑟 . 𝑃𝑟 0,25
On considère une plaque carré de 0,6*0,6 dans une pièce à 30°C. Une face de la plaque est à la température
de 90°C tandis que l’autre face est isolée. Déterminer le flux de chaleur par convection
naturelle si la plaque est a) verticale, b) horizontale avec la face du dessus qui émet de la chaleur et c)
horizontale avec la face du dessous qui émet de la chaleur (cf. figure)
1
µ = 2,008x10-5kg/m s β=
333 𝐾
Cp =1007 J/kg K
2Lre( − )
= i
= K 2reL( −
e
)
re glob i e
re. ln
re
+ ri +
1
h .ri i
h
acier e
Chapitre 4
Transfert de chaleur par rayonnement
1) Généralités
très chaud
•La chaleur d’un feu de cheminée
•La chaleur des radiateurs
•L’effet de serre etc …
Ce transfert, qui est ressenti par la peau instantanément à une certaine distance, est
le rayonnement. Il s’agit d’un phénomène électromagnétique 82
2 Le rayonnement électromagnétique
2.1) Introduction
Le rayonnement est l’ensemble des échanges d’énergie à
distance entre les corps, par ondes électromagnétiques.
Les échanges par rayonnement se produisent entre des corps séparés par
le vide ou n’importe quel milieu suffisamment transparent aux ondes
électromagnétiques
•Electriques en un Spectre constitué de radiations
ondes •Lumineuses périodiques simples :
électromagnétiques •Thermiques les radiations monochromatiques
•Rayons X, gamma caractérisées par leur fréquence
ou cosmiques ou par leur longueur d’onde 83
2 Le rayonnement électromagnétique 2.1) Introduction
Parois, fauteuil,
plante, gens
émettent (ou
absorbent) du
rayonnement.
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2 Le rayonnement électromagnétique 2.1) Introduction
Tous les corps émettent continûment des rayonnements auxquels nous sommes
exposés en permanence. Le spectre d’ondes électromagnétiques se décompose en
radiations monochromatiques qui sont caractérisées par
• Leur fréquence en hz ou leur longueur d’onde en m
• Leur vitesse de propagation dans le milieu traversé
C= en m.s-1
C=C0/n avec C0 vitesse de propagation des ondes électromagnétiques dans le vide :
C0=2,9979.108 m/s3.108m/s
et n: indice de réfraction du milieu traversé (n1 pour l’air, n1,5 pour le verre,
n1,33 pour l’eau)
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2 Le rayonnement électromagnétique 2.3) Le rayonnement thermique
Ultra-violet=invisible(0,1-0,40 m)
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3 Réception du rayonnement par un corps: réflexion,
absorption et transmission
Φ𝑖 = Φ𝑟 + Φ𝑡 +Φ𝑎
Flux absorbé
Flux transmis
Absorptivité ou facteur d’absorption = a/ i + + =1
Réflectivité ou facteur de réflexion = r/ i
Transmittivité ou facteur de transmission = t/ i 88
5) Le corps noir
➢Toutes les grandeurs relatives au corps noir sont indicées par l’indice supérieur « 0 »
➢L’émetteur de rayonnement parfait: un corps qui émet à chaque température et pour chaque longueur d’onde
le maximum d’énergie calorifique pouvant être émis par la matière →𝜀 = 𝜀0 = 1
➢Un corps étalon, de référence: toutes les émissivités sont basées sur le corps noir, donc 0<<1
➢Qui joue un rôle aussi important en thermique que le gaz parfait en thermodynamique
➢ On peut créer artificiellement un corps noir (une sphère creuse tapissée de noir de fumée et
percée d’un petit trou par lequel pénètre la lumière de façon à avoir 1 − 𝛼 = 10−6 ). Ainsi, on a un absorbeur
quasi parfait ce qui correspond à la définition du corps noir.
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5) Le corps noir
K W
M = T =0 4 émis
S m2
W/m W.m K
2 -2 -4 corps
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6) Emission des corps réels
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7) Echanges radiatifs entre des surfaces séparées par un
milieu parfaitement transparent
7.1) Facteurs de forme
8.1.1) Définition du facteur de forme
(Cas de surfaces noires)
Surface
Surface
Température
Température T2
T1
• Flux total hémisphérique émis par 𝑆1
→ Φ1 = 𝑀10 𝑆1 avec 𝑀10 = 𝜎𝑇14
• Φ12 flux qui part de S1 et qui atteint S2
➢F12 est appelé facteur de forme ou facteur d’angle de S1 vers S2
➢F12 est un nombre sans dimension représentant la fraction du flux total
hémisphérique de la surface S1 qui atteint S2 0<F <1
12
93
7.1) Facteurs de forme
7.1) Facteurs de forme
S2
Si Remarque
S1
1 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑖 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑗
• Calcul d’une double intégrale de surface → 𝐹𝑖𝑗 = ඵ 𝑑𝑆𝑖 𝑑𝑆𝑗
𝑆𝑖 𝜋𝑙2
𝑆𝑖 𝑆𝑗
• Base de données numériques dans la littérature
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7.1) Facteurs de forme
S2
a) Cas d’une demi-sphère et d’un disque plan
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7.2) Puissance nette échangée entre 2 surfaces noires
Comme les surfaces sont noires, tout le flux reçu par l’une ou l’autre est entièrement absorbé
Surface
Surface
Température
Température T2
T1
Φ12 𝑛𝑒𝑡 = Φ12 − Φ21 = 𝐹12 Φ1 − 𝐹21 Φ2 = 𝐹12 𝑀10 𝑆1 − 𝐹21 𝑀20 𝑆2
Relation de réciprocité
Φ12 𝑛𝑒𝑡 = 𝐹12 𝑆1 𝜎 𝑇14 − 𝑇24 = 𝐹21 𝑆2 𝜎 𝑇14 − 𝑇24
Nota Bene: les conventions sont contraires à celles de la thermodynamique!!
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Gains=flux < 0 et Pertes = flux > 0
7.3) Echanges radiatifs dans une enceinte noire
7.3) Echanges radiatifs dans une enceinte noire
S1, T1 = 750 K
S2, T2 = 500 K
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Exercice 5: On envisage un four chauffant, de forme cylindrique (diamètre D=75 mm, hauteur H=150 mm),
ouvert sur sa face supérieure. A ce niveau, il est donc en communication avec l’environnement qui se trouve à
27°C. Le fond du four et sa paroi latérale sont assimilées à des corps noirs et sont chauffés électriquement. Par
l’intermédiaire de ce chauffage, leurs températures sont respectivement égales à : T1=1350°C pour la paroi
cylindrique et T2=1650°C pour le fond horizontal. On admet en outre que ces 2 parois sont parfaitement isolées
sur leurs arrières conformément au schéma:
On cherche à connaître la puissance électrique requise afin de maintenir invariantes les conditions de
fonctionnement du four (c'est-à-dire T1 et T2). On donne F23=0,06
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7.4) Echanges radiatifs entre surfaces grises et diffusantes en émission et en
réflexion
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𝐿, 𝑙 ≫ 𝑒
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