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access to Cités
une volonté civile qui était surtout un lisation de son existence, toujours
acte de foi ; volonté qui ne devait ja- dans la conscience de son imperfec-
mais faillir sous peine d'exclusion de la tion par rapport à la béatitude divine.
cité divine. A partir de la fin du XVe siècle, le
Saint Thomas, en revanche, en terme cité pour désigner l'association
s'appuyant sur les textes d'Aristoted'un peuple en une organisation poli-
- c'est surtout le traité De Coelo qui lui tique fut abandonné au profit de sta-
fournit les bases philosophiques et tus, utilisé dans son sens moderne
théologiques pour opérer un dépasse-d'État. Ce changement linguistique si-
ment de la position augustinienne -, gnale une modification historique
réaffirme l'origine naturelle de la cité. dont nous devrons faire l'économie
Le but de la cité est de réaliser pleine-car c'est là une tout autre histoire qui
ment le bien commun de l'ensemble
des citoyens à l'intérieur de l'ordre na-
turel dans lequel ils se trouvent. S'il est 1. Augustin d'Hippone, La cité de Dieu,
vrai en effet que le bien commun com- 1. XIX, chap. 24.