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1. OTAN
Questions générales
• Expliquer la genèse de l’OTAN et du pacte de Varsovie. La genèse de l’OTAN est-elle semblable à
celle du pacte de Varsovie ?
OTAN Pacte Varsovie
1)UO 1) Pacte de Varsovie, en réponse à l’OTAN, l’URSS va
2) Discours de la Peur par Spaak en 48 fait faire un pacte de défense avec ses satellites.
comprendre aux américains la grande craintes que Volonté de Moscou d’institutionnaliser militairement
représente l’URSS pour l’Europe occidentale. sa zone d’influence suite à l’adhésion de la RFA à
3) Résolution de Vandenberg (sénateur américain), l’OTAN en 1955.
les USA toujours suivi la doctrine de Monroe, se
refusant d’agir en dehors de leur sphère d’influence,
vont faire le pas pour soutenir l’Europe et lui permettre
de se reconstruite sereinement. Attention, il s’agit d’une
défense collective, cela signifie consultation avant
action.
4) TAN, Washington 1949, « Keep the US in, the
Soviets out and the German down”, Alliance avec les
USA, le Canada et 10 pays européens.
5) OTAN, Ottawa 1951, on institutionnalise le TAN. On
ajoute un conseil permanent, un organe politique, une
structure civile et une militaire intégré.
Différence : Le pacte de Varsovie est une réponse de l’URSS à l’OTAN. Leurs genèse n’est pas vraiment
comparable mais les deux sont apparue dans la volonté d’institutionnalisé une défense militaire face à un voisin
inquiétant.
L’Europe divisée face à l’URSS, se regroupe et demande protection américaine. Puis l’URSS face à cette défense
organisée, unis ses satellites autour d’elle et institutionnalise sa défense. Les 2 blocs sont créés.
Le concept de l’OTAN va être élargi, d’abord à une veille stratégique (défense territoriale par la dissuasion) et à
d’éventuels interventions hors zone (force régionale qui se déploie pour rétablir/maintenir la paix régionale).
En 1991 ; le conseil de coopération ord atlantique (CCNA) se réunis regroupant membre de l’OTAN et du pacte
de Varsovie. L’objectif est de réfléchir ensemble aux problèmes potentiels de sécurité. L’OTAN change aussi
certaines de ses missions ;
1) L’extensions des mécanisme vers une sécurité collaboratives (protection des non membres)
2) L’élaboration de nouvelles missions.
3) Perspective d’élargissement aux nouveau membres ex-URSS.
• Comment s’est organisé la défense collective et la sécurité collective en Europe entre 1945 et 2009 ?
De 1945 à 1991, la défense collective est à la base de l’OTAN. En effet, toujours adepte de la doctrine de Monroe,
les Américain ne voulait pas signé pour une défense mutuelle (obligation de défendre les alliés immédiatement),
ceux-ci s’engageaient donc un traité pour dissuasion pour permettre à l’Europe de se reconstruire sereinement.
Depuis 1991, l’OTAN est devenu une puissance régional exerce son influence en dehors de ses états membres. Il
participe à la sécurité collective, c’est-à-dire au maintien d’une stabilité d’abord régional avec les guerre en Europe,
dans les Balkans notamment puis au niveau mondial afin qu’il n’y ai pas de répercussion de ces instabilités sur les
états membres (ex : pays du golf pour s’assurer approvisionnement en pétrole)
-> La sécurité militaire et une politique de détente ne sont pas contradictoires mais complémentaires.
Une sorte d’application du rapport Harmel s’incarnera dans l’Ostpolitik menée par la RFA en 1969. La force étant
en place, W. Brandt en a profité pour installer une politique de détente entre les deux blocs. L’idée du chancelier
est d’aboutir à un dialogue entre la RDA et la RFA et de normaliser ses rapports avec la Pologne et l’URSS.
L’Ostpolitik est une contribution majeur à la détente entre le bloc Ouest/Est.
• En quoi l’acte final d’Helsinki et la résolution de la crise des euromissiles sont-elles des illustrations de
la pertinence de la doctrine d’Harmel ?
L’acte final d’Helsinki et la résolution des euromissiles sont des éléments tangibles attestant d’une détente entre l’est
et l’ouest. Ces évènements ont été rendu possible grâce à la menace et la fermeté dont on fait preuve les
occidentaux.
Dans cette période de tension, les règles de négociations étaient je ne donne rien sans rien dès lors, il était essentiel
d’avoir, de montrer sa force pour essayer d’obtenir des allègements.
Les euromissiles, installé fin des années 70 par la Russie, l’occident a du passé par une croissance de ses propres
missiles pour enfin en 87 pouvoir obtenir le retrait progressif de l’ensemble de ces missiles.
L’acte final d’Helsinki (1975) lui est proposé par les Russes, il est dans la ligné de la proposition Molotv. Les russes
sont assez favorable à la mise en place du rapport d’Harmel et propose une réunion (attention pas un traité) aux
occidentaux qui mettront 4 conditions. Là encore, les 2 états on a gagné et c’est exactement ce qui permettra de
réunir les états autour de négociations.
Les dirigeants allemand et soviétique ne vont finalement pas dire que la RFA peut rester dans l’OTAN et n’insisteront
pas trop sur l’aide financière octroyée par la RFA à l’URSS. Gorbatchev va admettre que l’Allemagne retrouve sa
pleine souveraineté et la défaire de toute tutelle soviétique après son unification programmée à court terme. Qui
dit pleine souveraineté dit choix des alliances. Un doute continue donc de planer quant à la participation a l’OTAN
de l’Etat unifie, libre de son choix. Les apparences sont sauves, même si personne n’est dupe. l’Allemagne unie
choisira l’Alliance atlantique et l’OTAN.
De 1992 à 1994 : l’OTAN sort de sa zone pour « surveiller » des décisions prises par le Conseil de sécurité de
l’ONU, qui a décrété un embargo sur les armes, une zone d’exclusion aérienne et des sanctions économiques à
l’égard de la République fédérale yougoslave (RFY L’OTAN est donc chargée de surveiller mais n’a pas de pouvoir
de contrainte.
Dans un 2e temps, l’intervention va être plus musclée et l’OTAN est autorisée à faire respecter par la force les
résolutions de l’ONU, notamment à travers deux opérations : Deny Flight et Sharp Guard. Dans ce cadre, deux
F16 américains vont abattre quatre chasseurs yougoslaves le 28 février 1994. Il s’agit du premier acte de guerre
de l’OTAN depuis sa création. L’OTAN participe à la protection des « zones de sécurité » et offre un appui aérien
rapproché à la Force de protection des Nations unies (FORPRONU).
=> Rétablissement de la Paix
Après la guerre, il convient d’organiser la paix. Il faut stabiliser la Bosnie et faire appliquer les accords de Dayton.
Deux missions s’en chargeront : la SFOR (Stabilization Force) et l’IFOR (Implementation Force). Ces missions sont
des opérations de paix au sens large (Nation-Building).
=> Maintien de la Paix
On est donc bien ici dans le cadre de la sécurité collective avec le lien OTAN-ONU.
• Connaitre les principale interventions de l’OTAN et les dates !
1) En 1992,Guerre des Balkans. Comme indiqué ci-avant, l’OTAN a précisé sa contribution à la sécurité collective:
elle se met au service de l’ONU et, plus hypothétiquement, de la CSCE. Le premier terrain sera (ex)-yougoslave,
en particulier la Bosnie.
2) En 1999, L’opération Force alliée au Kosovo n’a quant à elle pas été explicitement autorisée par l’ONU. Il y
aurait en effet eu un veto russe ou chinois au Conseil de Sécurité si une intervention avait été proposée explicitement.
L’OTAN passe donc à un niveau coercitif. Elle déploie ses forces dans le cadre de sa propre conception de la
sécurité européenne en un exercice de diplomatie clairement coercitive.
3) En 2001, en ancienne république yougoslave de Macédoine, l’OTAN reviendra à une mission de maintien de
la paix classique en allant récolter les armes des belligérants (Moisson essentielle) après un accord de paix.
4) En 2001, L’article 5 du traité de l’Atlantique Nord a été conçu pour permettre aux Etats-Unis d’intervenir sur le
sol de pays membres de l’OTAN en cas d’attaque. C’était en tout cas l’esprit de cette disposition au départ. Or
Washington invoquera l’article 5 après les attentats du 11 septembre 2001 sur le sol américain ... contre
l’Afghanistan. Formellement les Etats-Unis ne demandaient pas une application de l’article. Ils étaient résolus à
répliquer seuls si nécessaire, mais accueillaient les bonnes volontés de leurs alliés pour les accompagner. Cela
étant, l’objectif des Etats-Unis ici, comme en matière de sécurité globale, est de partager le fardeau de cette
sécurité (burden sharing).
=> Alors que la doctrine de Brejnev vise l’union entre les états satellites et Moscou (par la force), l’Ostpolitik elle
promeut un dialogue et une détente entre les blocs de l’est et l’Allemagne de l’Ouest
Le 18 juin 1979 à Vienne, Jimmy Carter pour les Américains et Léonid Brejnev pour les Soviétiques signent le
traité Salt II. Celui-ci apporte des limitations supplémentaires par rapport à Salt I et définit un plafond précis
de bombardiers et de lance-missiles tolérés, ce qui implique la destruction du surnombre.
Définitions
• Sécurité Coopérative X Défense Collective
La sécurité coopérative comme l’une des trois tâches fondamentales de l’OTAN. Selon ce concept, c’est dans le
cadre d’un vaste réseau de relations de partenariat avec des pays et des organisations du monde entier que la
promotion de la sécurité euro-atlantique peut être assurée au mieux. (=Sécurité dans le monde via partenariat et
coopération)
Le principe de la défense collective est au cœur du traité fondateur de l’OTAN. Il reste unique et immuable, il unit
les membres de l'Alliance, ceux-ci s'engageant à se protéger mutuellement, et il instaure un esprit de solidarité au
sein de l'Alliance. (=Défense mutuelle des membre de l’alliance en cas d’attaque sur l’un d’eux).
- La fermeté est de mise : l’OTAN réagit par l’annonce d’un déploiement parallèle de missiles américains (Cruise et
Pershing) en Europe occidentale.
- L’appel au dialogue est lancé : l’OTAN se dit prête à entamer les négociations de désarmement avec l’URSS pour
le démantèlement de tous les missiles.
NB : L’OTAN a plusieurs partenariat avec plusieurs pays du monde (ex : CPEA – Dialogue méditerranéen –
Coopération d’Istanbul – Etc…)
• Kazakhstan lance un missile conventionnel et détruit un dépôt de munition en Turquie.
Membre OTAN : Turquie => Défense collective (avec concertation)
• Un sous-marin Suédois torpille un navire Chinois suspecté d’espionnage dans les eaux
internationales.
Membre OTAN : Aucun mais partenariat avec Suède CCNA => Sécurité coopérative
• L’Autriche est envahie par un corps d’ armée helvète (ancienne armée – localisé en Suisse)
Membre OTAN : Aucun mais les 2 membres du CCNA => Sécurité coopérative
• Si l’Ukraine était membre de l’OTAN quelle aurait été la réaction de celle-ci lors de l’invasion
de la Crimée ?
Membre OTAN : Ukraine => Défense collective (avec concertation)
• Yougoslavie vs Suède
Membre OTAN : Aucun => Sécurité coopérative
• Hongrie vs Biélorussie
Membre OTAN : Hongrie => Défense collective (avec concertation) ATTENTION OTSC
• Pologne vs Bulgarie
Membre OTAN :
Si conflit entre 1999 et 2004, soutient à la Pologne => Défense collective (avec concertation)
Si conflit après 2004, les 2 sont membres => Désescalade et déconfliction grâce aux support de
l’institution et à la diplomatie! Ex : Grèce/Turquie
2. OECE/OCDE
Questions générales
• Quand et comment l’OECE et la CAEM ont-ils disparu ?
L’OECE ( =Organisation européenne pour la coopération économique) se transforme en l’OCDE en 1960 à
la suite d’un changement d’objectif. En effet, les apports financier américains ayant été justement réparti,
l’organisation avait rempli son objectif premier et l’Europe se relançait. La coopération a donc été relancé
avec l’OCDE qui était une organisation regroupant les pays développés (de nos jours elle réalise de nombreux
rapport scientifiques sur des domaines économiques et sociaux)
La CAEM (=Communauté économique d’assistance mutuelle) elle fût une réponse à l’initiative américaine du
plan Marshall, elle fût active de 1949 à 1991 soit après lors de la chute du l’URSS, à noter qu’en 88, la
CAEM et la CEE (communauté économique européenne) ont collaboré et ont permis de nombreux accord
commerciaux entre l’est et l’ouest.
OCDE = Est un autre type d’organisation, il s’agit de l’évolution de l’OECE. Après avoir permis de remettre
l’Europe sur pied, l’OECE avait rempli sa mission première, l’organisation avait tellement bien rempli sa mission
que l’idée est venue de maintenir l’organisation mais de lui donner un nouveau sens, celui de regrouper les
pays industrialiser toujours dans une idée de développement, de coopération et d’études menées
conjointement mais plus d’injection d’argent cette fois.
• Depuis la chute du mur de Berlin et du communisme, quelles ont été les conséquences sur la
composition, les missions et les objectifs de la CSCE ?
Une question se pose après la chute du mur de Berlin : doit-on arrêter le processus ou le poursuivre ? On
décide de poursuivre en transformant progressivement la CSCE en institution : l’OSCE. Cette institutionnalisation
va entrainer des changements fondamentaux tant au niveau des Etats participants que dans la structuration
des groupes d’Etats.
On va passer de 35 à 57 membres en une vingtaine d’années. On n’adhère pas à la CSCE sans qu’une
réflexion soit faite sur la capacité à assumer les engagements, notamment ceux du décalogue et de la
troisième corbeille. En 1992, on accueille 11 Etats (issus de l’URSS) ; en réalité, il y en a 12 mais on ne compte
pas la Russie car elle succède à l’URSS. Il est finalement décidé de tous les accueillir. Pour les Etats asiatiques,
c’est la question de la divisibilité de la sécurité qui se pose. Très vite, un traité de sécurité de la CEI17 a été
conclu. Il enserre les douze participants dans un réseau de sécurité. Cette évolution est aussi bénéfique pour
la diversité culturelle de l’OSCE, mais elle ne sera pas sans poser des problèmes, ces Etats n’ayant pas toujours
une grande expérience diplomatique.
L’OSCE présente une coopération internationale qui ressemble à un immense forum mal organisé, un peu
comme l’ONU à ses débuts, après la décolonisation, un grand machin, ... Il s’agit donc de facto d’une institution
euro-atlantique et euro-asiatique.
BIDDH : Le bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (le BIDDH) remplace le bureau des
élections libres à Varsovie(=interface entre les organisations gouvernementales, les parlements, les
gouvernements pour aider à l’organisation et la supervision des élections libres). Le BIDDH fournit un soutien,
une assistance aux États participants afin de promouvoir la démocratie, l’état de droit, les droits de l’homme
ainsi que la tolérance et la non-discrimination.
Conclusion
Les comités sont apparu après l’acte final comme des comités de surveillance (non gouvernementale) contre le
gouvernement communiste, lui demandant de respecter les engagements pris dans la corbeille 3 de l’acte final
(1975) alors que le BIDDH est un organe de l’OSCE apparu bien plus tard (1991) qui veille effectivement
aussi aux respect des droits de l’hommes mais à aussi d’autre fonctions notamment en matière d’élection.
o En effet, la corbeille 3 de cette conférence (CSCE), a vu son contenu être poussé par les
Américains, les Russes ont fait de nombreuses concessions sur ce point, pensant ne rien devoir
appliqué (car acte et pas traité). L’URSS ne s’attendait pas à ce que des dissidents du
régimes communistes (scientifiques et élites) venant principalement des états satellites ne
forment des groupes, des comités de surveillance (comités d’Helsinki) pour forcer les
dirigeants russes à tenir leur parole. En ce sens, la KOR polonaise, Charte 77 en
Tchécoslovaquie,… ont mis à mal la doctrine de Brejnev qui limite la souveraineté des états
satellites.
o Mais aussi le décalogue de la détente comprend 3 principes qui affaiblissent la doctrine de
Brejnev à savoir :
1) Le droit de peuples à disposer d’eux même
2) Exécution de bonne foi des obligations assumées conformément au droit international
3) Respect des droits de l’hommes et des liberté fondamentales
Ces 3 principes limitent l’URSS dans sa marge de manœuvres envers les répressions des mouvements de
rébellion dans ses états satellites.
Acte Final d’Helsinki : Fruit de la conférence d’Helsinki (CSCE) l’Acte final atypique 1975 et aura des « suites
», sans appareil institutionnel spécifique. Cette acte se compose de trois corbeille, une sur la sécurité on aboutit
à 10 principes de coopération mutuelle, « le décalogue de la détente », une sur la coopération (économique,
scientifique, technique, environnementale) et une troisième sur la coopération des droits de l’homme. Cette
troisième corbeille affirme une dimension importante : le respect des Droits de l’Homme aura grande valeur
grâce aux comités d’Helsinki et à la fierté russe lié à cette acte.
Acte unique Européen : Adopté en 1986 à la suite des travaux du CIG (=conférence inter-gouvernemental)
commencé en 85 pour arriver au marché unique en supprimant les obstacles non tarifaires aux échanges
toujours existants, cette acte inclus :
Libre circulation des biens et des personnes, marché unique et extension de l’emploi de la majorité qualifiée.
Mais aussi d’autres éléments comme accroitre les compétences du Parlement en matière d’avis conforme,
instaurer une procédure législative de coopération au sein du triangle institutionnel, asseoir le processus de
CPE et institutionnaliser le Conseil européen.
Conclusion
Rien à voir entre ces deux actes, le seul point commun c’est qu’il sont des acte et non des traité, ils ne sont donc
pas contraignent mais indique une volonté commune de dirigé des travaux en ce sens dans les années qui
arrivent
• Quelles sont les différences entre la déclaration de l’Europe libérée et la charte de Paris ?
Déclaration de l’Europe libérée (Yalta 1945) : « Yalta » n’a pas divisé l’Europe, au contraire même si l’on
s’entient aux intentions exprimées dans les textes issus de la conférence. On peut noter une déclaration
importante sur l’Europe libérée, qui précise que les peuples libérés pourront choisir librement leur forme de
gouvernement. Les Britanniques, les Américains et les Soviétiques s’y engagent. Cette déclaration ne sera
cependant pas appliquée.
Charte de Paris : Charte de Paris pour une nouvelle Europe dans le cadre de la CSCE. L’idée du sommet de
Paris vient conjointement de M. Gorbatchev et F. Mitterrand. Il faudra cependant convaincre les Etats-Unis. Il
s’agit ici d’attester l’amitié mutuelle des deux parties de l’Europe. La division européenne est donc bien
balayée.
Différences :
Alors que la déclaration pour une Europe libérée de Yalta reposait sur une volontée Américaine de laisser les
peuples européens choisir leurs décideurs politiques après la guerre dans le but de se reconstruite, Staline
signe mais ne l’acceptera jamais. Il n’a aucune intention de laisser des territoires conquit sortir de sa zone
d’influence. La Charte de Paris pour une nouvelles Europe intervient en 90, après l’implosion de l’URSS, 45ans
après Yalta. Cette fois à la demande du camarade Gorbatchev et du président Mitterrand, avec aval des
USA, ils définiront une Europe démocratique (démocratie représentative et pluraliste) , pacifique (on déclare
non adversaire) et unie (on règle les conflits, on coopère) avec cette fois une réelle volonté d’y parvenir ce
qui ne fut pas le cas, 45ans plus tôt sous Staline en bras de fer avec Roosevelt sur la vision de l’Europe d’après-
guerre (et Churchill qui voyais l’affrontement inévitable).
Définitions
• CSCE (=Conférence sur la Sécurité et la coopération en Europe) = Conférence d’Helsinki
La conférence d’Helsinki (1973). L’objectif soviétique était à l’origine d’entériner le statu quo territorial
continental et de faire en sorte que les Américains s’éloignent quelque peu de l’Europe ; l’objectif des
Occidentaux était d’ouvrir un espace de dialogue Est-Ouest. A l’arrivée, la conférence d’Helsinki (CSCE) ne
produira ni pacte ni traité mais débouchera sur un Acte final atypique et aura des « suites », sans appareil
institutionnel spécifique.
Les 35 se distribuent en plusieurs sous-groupes. Le plus important est celui des
o Etats occidentaux avec notamment les Etats-Unis, le Canada et les Neuf de la CEE. Les
Allemands en particulier ont perçu une ouverture de principe du côté de l’Est pour discuter
de questions humaines et d’une coopération en la matière.
o Du côté de l’Est, 7 Etats sont soudés, l’URSS et ses satellites (Pologne, Hongrie,
Tchécoslovaquie, Bulgarie, Roumanie, RDA). Leurs objectifs sont grosso modo les suivants : la
coopération économique, la paix, le statu quo territorial, une tentative discrète de diviser
l’OTAN.
o Enfin le groupe plus hétérogène est celui des neutres et non alignés (Suisse, Autriche, Finlande,
Suède, Yougoslavie), qui ont en commun de vouloir diminuer la tension Est-Ouest en Europe.
o Il y a des Etats « contribuants » : Etats non européens, essentiellement de la Méditerranée.
On les implique car ce sont des voisins proches de l’Europe
o Il y a aussi des institutions spécialisées des Nations Unies « contribuantes » : elle se
spécialisent sur un point, dans un secteur
2) On cesse de parler de corbeilles, on parle de dimensions. Pour la sécurité, on reste dans la continuité de
la CSCE tout en insistant davantage sur le règlement pacifique des différends. Globalement les choses ne
changent donc pas beaucoup. Deux dangers apparaissent que l’on veut traiter dans le cadre de la CSCE :
o Du coté yougoslave, on veut faire inscrire dans la CSCE l’idée que le séparatisme territorial
ne peut être encouragé de l’extérieur. A ce moment-là, Belgrade craint en effet un conflit
entre l’Albanie et la Yougoslavie sur la question du Kosovo ou avec la Hongrie sur la
Voïvodine.
o Le terrorisme et les trafics en tout genre, car les frontières vont davantage s’ouvrir.
o On insiste également sur la coopération économique : un fossé technologique est à combler
entre les deux parties de l’Europe.
o Pour la coopération dans la dimension humaine,on ne parle plus de libre circulation humaines
car du coté occidental, on craint au contraire un afflux massif de populations en provenance
d’Europe centrale et orientale tant pour des raisons symboliques que du fait de la différence
de niveau de vie.
3) Institutionnalisation du processus. On ne passe pas directement d’une conférence à une organisation, mais
on inaugure une étape intermédiaire celle de la structuration institutionnelle du processus. Avoir des
consultations régulières. La coopération politique européenne se réuni à intervalles déterminés pour discuter
et s’efforcer de s’accorder sur des questions de politique internationale. La CSCE met sur pied un principe :
une réunion annuelle des ministres des Affaires estrangères, et tous les deux ans une réunion des chefs d’Etat
et de gouvernement ainsi qu’un comité pour les préparer. 3 autres éléments du puzzle institutionnel qui se
construit sont mis sur pied :
o Un petit secrétariat ayant son siège à Prague, avec des tâches administratives limitées,
instance plutôt symbolique de par sa localisation en hommage à la Charte 77.
o Le Bureau des élections libres à Varsovie. Il doit être l’interface entre les organisations
gouvernementales, les parlements, les gouvernements pour aider à l’organisation et la
supervision des élections libres.
o Un centre de prévention des conflits à Vienne.
On a donc de nouveaux objectifs, de nouveaux moyens, pour une nouvelle Europe. Ce document restera un
document historique. Chacun se prend à penser, en allant à Paris, qu’il va forger l’histoire, tant les mutations
sont prégnantes.
On entre dans une sorte d’euphorie mondiale. Gorbatchev est une grande vedette en Occident mais c’est loin
d’être le cas dans son propre pays. Pour certains Soviétiques, ce prix Nobel est une manière pour l’Occident
de critiquer l’Union soviétique. La reconnaissance est donc essentiellement occidentale.
La Charte de Paris entérine une bonne ambiance, mais elle apparaitra très vite insuffisante dés lors qu’en 91
des troubles puis des conflits reviennent. En 92 et 94, on se réunit de nouveau à Helsinki et Budapest : retour
à la réalité, c’est la paix froide. Différents conflits ont éclaté
Traité constitutionnel : En 2002 est lancé une convention pour compléter le traité de Nice pas assez
réformant, cette convention se termine en juillet 2003 en publiant un Projet de Constitution pour l’Europe unie.
Singularité de ce traité : dans plusieurs Etats membres, on annonce, avant sa signature, qu’il sera soumis à
un référendum, une mauvaise idée…
o Annoncé un référendum après avoir fourni le travail est problématique, en commençant les
travaux, les gouvernements ont engagé leurs nation pour la consulté après. (risque vote anti-
syshtème)
o Traité pour complèter un autre réalisé juste avant amène des questions à la population qui ne
comprend pas pourquoi et n’a pas les éléments en sa possession.
o Pas de referendum partout, des état plus démocratique que d’autre ?
o Soumettre un traité après l’avoir fini est risqué de devoir rouvrir les négociations après
consultation des populations.
Résultat, France (vote pour déstabiliser la gauche, pour renverser Chirac, Incompréhension autour de
l’élargissement à la Turquie,…) et Pays-Bas (déception de l’Euro, manque d’information en sentiment de perte
de souveraineté) refuse.
Traité Spinelli : En 1984, l' « Avant-projet de traité européen », nommé « Traité Spinelli », est adopté par le
Parlement européen qui entend le soumettre directement aux parlements nationaux. Mais les parlementaires
européens ont eu une ambition d’approfondissement pouvant apparaître démesurée.
o Les pouvoirs de la Commission et du Parlement européen seraient accrus, la Commission devenant
le seul pouvoir exécutif de l’UE ;
o Le Parlement européen serait considéré comme l’égal du Conseil dans le processus législatif ;
o La majorité qualifiée serait appliquée dans un plus grand nombre de domaines.
Le texte évoque aussi un principe de subsidiarité (pour la première fois, dans un document issu d’une institution
européenne) de manière générique, le principe de subsidiarité peut se définir comme une règle de bon sens
en vertu de laquelle les problèmes doivent être réglés au niveau le plus adéquat.
Le « traité » lui-même prévoit qu'il sera contraignant pour l'ensemble des membres de l'Union européenne
après une approbation par deux tiers des parlements de la CE. Mais seul le parlement italien l'approuve ;
les autres l'ignorent. Les gouvernements n’en discuteront jamais car ils n’avaient pas été directement consultés.
Le traité Spinelli les a néanmoins poussés à une réflexion qui mènera plus tard à l’Acte unique européen.
Élargissement/Approfondissement
• Expliquez pourquoi L’approfondissement suscite l’élargissement :
L’approfondissement singularise l’entité et lui donne davantage d’attractivité. Puisque l’accroissement de
compétences entraine une prospérité, une capacité d’influence de l’UE sur la scène internationale, les Etats
libérés voudront en faire partie. L’UE est donc une espèce de « club » doté d’attributs attirants dont on veut
être membre. L’aspiration à participer à l’UE vient du succès de la dynamique intégrative. La rejoindre signifie
a priori s’ancrer dans un engrenage de réussites ou de protections. Même en période de crise, comme lors de
la crise financière qui a débuté en 2008 pour se prolonger dans une crise des dettes souveraines, les
demandes d’adhésion se sont poursuivies.
Élargissement
• Quel est le premier élargissement de l’UE ?
Pays Années Nombres
E-M
Belgique 1957 6
Pays Bas Communauté Européenne
(CECA/Euratom/CEE)
Luxembourg CEE = Monnet
Italie CECA = Schuman
-> Les pères fondateurs
France
RFA
Irlande 1973 9
Danemark Partie du groupe de l’AELE (réact.CEE) rejoigne
Royaume-Unis
Grèce 1981 Fin colonels 10
Espagne 1986 12
Portugal Fin Franco en Espagne
Allemagne Unifiée RFA+RDA 1990 12
No Change
Autriche 1995 15
Suède Consultation par referendum
Finlande
Pologne 2004
Estonie Préparation accueil PECO :
1) Les critères de Copenhague
Chypre* - Politique (état de droit, démocratique et européen)
Hongrie - Économique (Capable d’encaisser choc fin)
- Technique (Capable intégrer le droit EU)
Rep. Tchèques
Slovénie L’agenda 2000, qui définit 2 vagues d’intégration.
Lettonie Consultation par referendum, dans les PECO ils valident tous
Lituanie Le traité de Nice (et les travaux de conventions, grosse assemblés avec
Malte* présence des pays candidats) pour préparer l’intégration des PECO.
Slovaquie *Pas PECO
Roumanie 2007
Bulgarie Début fatigue de l’élargissement
Croatie 2013 28
Royaume-Unis 2016 (Brexit demandé, finalisé en 2020) 27
En 1973, certains membres de l’AELE (Royaume Unis – Danemark – Irlande) lancé par les UK en 60 rejoignent
la communauté européenne et notamment la CEE qui est plus efficace, pas seulement un libre échange mais
de réelles accords commerciaux, d’une coopération économique. -> On passe de 6 à 9.
• Les motivations des états candidats et E-M sont-elles semblables entre 1995 et 2004 ?
1995
o La Finlande, demande a rejoindre l’UE car à la suite de l’accord EEE (Espace économique Européen)
qui prévois une collaboration entre l’AELE et la CE, les règles sont définies par la CE, alors majoritaire,
il est donc plus avantageux de rejoindre le groupe de ceux qui font les règles.
o L’Autriche, introduit une demande en 89 avant la chute du mur, fait exceptionnel pour un pays qui à
été finlandiser pendant de nombreuse années (jusqu’en 1970).
o La Suède, comme l’Autriche, la Suède à toujours été un pays neutre mais elle l’était par choix.
Il faut ici rappeler que ce mouvement vers l’adhésion de l’Autriche, la Finlande et la Suède prouve que la
sécurité se pense différemment après la guerre froide. En effet, ces Etats étant parfaitement démocratiques,
il n’était pas nécessaire qu’ils rentrent dans l’Union européenne pour le prouver.
2004
Pays PECO motivé pour 4 raisons principas :
o Symbolique et politique : Il y a d’abord un enjeu symbolique : abattre et faire oublier le rideau
de fer ainsi que l’hégémonie soviétique. Il faut rejoindre le club des démocraties.
o Stratégique. Intégrer l’OTAN était important, surtout pour obtenir une garantie de sécurité solide
(hard security) par la clause de défense collective.
o Economique. Pour les PECO, c’est soit participer à une prospérité, soit retrouver celle qui avait
été la leur dans l’entre-deux guerres
o Stabilisateur. La stabilisation interne est assurée dès lors que ces Etats seront enchassés dans l’UE
; l’irréversibilité du processus démocratique apparait en effet comme une condition de maintien
dans l’UE.
• Lequel de ces pays ne fait pas partie de la première vague d’adhésion à l’UE en 2004 ?
o Slovénie/Croatie/Lituanie/Roumanie
La Roumanie intègre l’union en 2009 avec la Bulgarie.
Approfondissement
Questions
• CPE & PESC
CPE= Coopération politique européenne (CPE) existe depuis 1970 : il s’agit d’une coopération systématique
des Etats membres en matière de politique étrangère. L’objectif initial était de construire une communauté
d’information destinée à connaître et comprendre les positions différentes des Etats membres sur les dossiers
internationaux les plus importants.
PESC= La dénomination « politique étrangère et de sécurité commune » lors de son introduction en 1993 avait
un avantage et beaucoup d’inconvénients. L’avantage était de produire à l’égard des opinions publiques de
l’Union une forme de clarté que les termes que CPE « Coopération politique européenne » n’apportait pas.
Cependant, PESC traduit d’une trop vaste ambition. Parler de politique étrangère commune est sans doute
une formule séduisante, mais trop ambitieuse pour les nations Européennes et pour leur capacité d’agir
ensemble, compte tenu de leurs traditions, de leurs relations et de leur situation géopolitique. Deplus, on appel
ca une politique commune alors que l’union n’en a pas la compétence exclusive, il s’agit d’une coopération
intergouverenemental… (Métaphore F1 avec moteur tondeuse). PESC est l’un des pilier de la réforme de
1993.
Politique de Sécurité : La politique de sécurité est un objectif classique de la politique étrangère. Préserver
une entité en s’assurant qu’autour de cette entité il y ait un environnement de paix. La sécurité n’a pas
nécessairement besoin de moyens militaires, par exemple accord de bon voisinag.(Différence
défense/sécurité). Elle peut toutefois impliquer des moyens militaires.
C’est alors qu’intervient le PESD (=Politique Européenne de Sécurité et de Défense) qui consiste en la
construction progressive de capacités militaires propres à l’UE pour gérer les crises externes. Il s’agit donc
d’une capacité de projection de force. Il ne s’agit pas de la défense territoriale de l’UE. La PESD ne vise pas
à bâtir une défense collective, assurée ailleurs pour certains États membres (à travers l’OTAN et dans ce qu’il
reste des engagements de l’UEO). Il faut clarifier la problématique en distinguant les notions :
L’Union inscrit une perspective d’action militaire dans la gestion de crises externes.
• Quelles sont les 3D (craintes invoqués par les USA) concernant la PESD?
Les Etats-Unis évoquaient les « 3 D » comme sources d’inquiétude : la PESD ne devait entrainer ni Découplage,
ni Discrimination, ni Duplication.
o Découplage : découpler la sécurité l’UE de celle des Etats-Unis mettrait à mal la défense
transatlantique. Mais ce n’était pas le cas, la PESD ce n’est pas de la défense collective : le périmètre
de la PESD, c’est la gestion de crises. Il faut analyser la véritable nature de la PESD. ( Europe de la
défense, sécurité collective et pas de défense)
o Duplication : reproduire des moyens militaires existant serait absurde ; il faut organiser leur partage,
voire leur complémentarité ; les Européens demandent et obtiennent de pouvoir utiliser les moyens
de l’OTAN, il n’y aurait alors pas de duplication. Cette question est réglée par les accords dits de
Berlin+.
o Discrimination : l’UE s’est engagée, dans le cadre des futures missions, a toujours invité les Etats
européens non membres de l’UE, mais membres de l’OTAN, à participer aux missions. On réglait donc
ce problème là aussi par Berlin+.
Le vocable « politique commune » fait, en effet, référence aux politiques communautaires vis-à-vis desquelles
la Communauté dispose d’une compétence importante, voire exclusive, alors que la politique étrangère et de
sécurité commune ne saurait etre que le résultat accumulé d’une coopération intergouvernementale. La PESC,
puisqu’il faut l’appeler par son nom, recouvre à la fois une coopération intergouvernementale et le résultat
escompté, mais toujours aléatoire, de celle-ci. Les termes employés préjugent ainsi des aboutissements de la
dynamique qu’ils ont pour fonction de désigner. Plus modestes, les termes « Coopération politique européenne
» correspondaient toutefois davantage à la réalité du processus mis en place.
Eurosystème L’Eurosystème, qui regroupe la Banque centrale européenne et les banques centrales nationales
des États membres de l’Union européenne qui ont adopté l’euro, est l’autorité monétaire de la zone euro.
Notre objectif principal, en tant que membres de l’Eurosystème, est de maintenir la stabilité des prix pour le
bien commun. L’Eurosystème agissant également en tant qu’autorité financière de premier plan, nous sommes
déterminés à préserver la stabilité financière et à promouvoir l’intégration financière européenne.
• Parmi les états ci-dessous lesquelles ne faisait pas partie des PIGS lorsqu’éclate la
crise financière en 2008 ?
o Italie/Slovaquie/Grèce/Chypre
PIIGS : Portugal – Italie – Irlande – Grèce – Spain => Pays qui mettent la stabilité de l’euro en difficulté…
Les détracteurs des « PIGS » ou « PIIGS » font valoir que ces pays :
• Une activité économique en dents de scie début du 21ème S.
• Dépourvus de toute discipline fiscale(+ importante économie parallèle travail au noir)
• Souffrent d'un fort endettement
• Offrent de faibles perspectives de croissance
• Enregistrent régulièrement un important déficit commercial ainsi qu'un taux de chômage élevé.
Spinelli :
Un an plus tard, surgit le traité dit « Spinelli », initiative originale émanant du parlement européen, mais
utopiste par sa méthode de présentation. Altiero Spinelli (1907-1986) était un ancien résistant communiste
italien, totalement converti au fédéralisme européen. Il crée le groupe du « Crocodile » (du nom du restaurant
de Strasbourg où se tenaient les réunions des parlementaires européens soucieux de produire une avancée
fédérale à la construction européenne), pour rédiger un projet de traité. En 1984, l' « Avant-projet de traité
européen », nommé « Traité Spinelli », est adopté par le Parlement européen qui entend le soumettre
directement aux parlements nationaux. Mais les parlementaires européens ont eu une ambition
d’approfondissement pouvant apparaître démesurée :
o Les pouvoirs de la Commission et du Parlement européen seraient accrus, la Commission devenant
le seul pouvoir exécutif de l’UE ;
o Le Parlement européen serait considéré comme l’égal du Conseil dans le processus législatif ;
o La majorité qualifiée serait appliquée dans un plus grand nombre de domaines.
o On parle pour la première fois de subsidiarité ; principe de subsidiarité postule en effet une
obligation pour les collectivités supérieures les plus larges de ne pas intervenir là où les initiatives
des entités inférieures, plus étroites, se suffisent par elles-memes.
Le « traité » Spinelli n'est pas soumis aux gouvernements des Etats membres, mais à leurs parlements à qui il
est demandé de l’approuver. C’est un coup de force, car cela signifie que le Parlement européen s’arroge un
pouvoir constituant pour passer au-dessus des gouvernements des Etats. Le Parlement a donc revendiqué un
droit qu’il ne saurait avoir. Le « traité » lui-même prévoit qu'il sera contraignant pour l'ensemble des membres
de l'Union européenne après une approbation par deux tiers des parlements de la CE. Mais seul le parlement
italien l'approuve ; les autres l'ignorent. Les gouvernements n’en discuteront jamais car ils n’avaient pas été
directement consultés. Le traité Spinelli les a néanmoins poussés à une réflexion qui mènera plus tard à l’Acte
unique européen.
• Parmi les éléments suivants, quels sont ceux qui participaient au rejet de la CED par
l’assemblé général Française ?
o Crise de Suez
o Mort de Staline
o Fin guerre de Corée
o Décolonisation
Le plan Pleven (27 mai 1952)pour l’instauration d’une Communauté européenne de défense (CED) et le projet
de Communauté européenne politique (9 mars 1953), suite logique pour décider des modes d’emploi de
l’armée intégrée. Mais tout s’effondre du fait du rejet de la France le 31 aout 1954 pour des raisons à la
fois psychologiques (soldats français et allemands intégrés dans une meme armée) et politiques (les gaullistes
et les communistes qui sont contre toute forme d’intégration communautaire se sont notamment alliés pour
rejeter ce texte). Plus généralement, des doutes étaient aussi apparus à propos de la pertinence du traité
CED. Staline était mort et ipso facto la menace soviétique semblait s’atténuer ; la guerre de Corée était
terminée ; enfin, l’absence du Royaume-Uni posait aussi question.
Définitions
• Rapport Delors
En 1988, le rapport Delors a pour but d’établir une Union économique et monétaire dans le cadre d’une
Union Européenne. Le rapport indique les objectifs, les étapes, les conditions et les critères de convergence à
atteindre pour aller vers une UEM qui réunira in fine ceux qui peuvent et qui veulent y adhérer. Il y a trois
principaux critères de convergence à atteindre :
o maitrise des déficits publics annuels, plafonnés à 3% du PIB
o maitrise de la dette publique à ramener en-dessous des 60% du PIB annuel
o stabilité des prix et maitrise de l’inflation
• SME ?
SME Au cours de la meme décennie, les Neuf sont entrés dans une zone de turbulence monétaire (imputable
au président Nixon qui a pris la décision unilatérale en 1971 de mettre fin à la convertibilité dollar-or). Toutes
les monnaies se mettent alors à flotter. Les pays de la CE entendent limiter les fluctuations entre eux et créent
une unité de compte européenne (ECU) en 1979 sous la forme d’un panier de monnaies. L’écu est un panier
fictif des différentes monnaies européennes, avec des pourcentages établis en fonction du poids économique
et monétaire des Etats (X % de franc, X% de deutsche Mark, etc.). On est ici de nouveau dans une coopération
pragmatique. L’écu ou ECU (European Currency Unit), c'est la référence par rapport à laquelle les monnaies
européennes ne doivent pas varier au-delà de certaines marges. Par ce système, les Européens peuvent
garantir que leurs différentes monnaies flottent moins entre elles. En 1979, le SME (Système monétaire
européen) se met ainsi en place.
• Euro système
Eurosystème L’Eurosystème, qui regroupe la Banque centrale européenne et les banques centrales
nationales des États membres de l’Union européenne qui ont adopté l’euro, est l’autorité monétaire de la
zone euro. Notre objectif principal, en tant que membres de l’Eurosystème, est de maintenir la stabilité des
prix pour le bien commun. L’Eurosystème agissant également en tant qu’autorité financière de premier plan,
nous sommes déterminés à préserver la stabilité financière et à promouvoir l’intégration financière
européenne.
• FEOGA
Fonds Européen d'Orientation et de Garantie Agricole (FEOGA)Créé en 1962, le Fonds européen
d'orientation et de garantie agricole (FEOGA) est l'instrument financier de la Politique agricole commune
(PAC), chargé de soutenir les marchés agricoles (section Garantie) et de contribuer au développement du
secteur rural (section Orientation).
• Compromis de Ioannina
Le « retour » du compromis d’Ioannina dans le traité de Lisbonne. Cette procédure peut etre déclenchée par
un groupe de pays opposés au texte en discussion à condition que ceux-ci représentent :
o au moins 55% de la population de l’Union nécessaires pour constituer une minorité de blocage
OU
o Au moins 55% du nombre des États membres nécessaires pour constituer une minorité de blocage.
=> Dans l’un de ces cas, le Conseil doit faire « tout ce qui est en son pouvoir pour aboutir, dans un délai
raisonnable [...] à une solution satisfaisante ».
• Plan Pleven (1952 Suite de Plan Schuman – Approfondissement vers défense &
politique)
Le plan Pleven (27 mai 1952) pour l’instauration d’une Communauté européenne de défense (CED) et le projet
de Communauté européenne politique (9 mars 1953), suite logique pour décider des modes d’emploi de
l’armée intégrée. Mais tout s’effondre du fait du rejet de la France le 31 aout 1954 pour des raisons à la
fois psychologiques (soldats français et allemands intégrés dans une meme armée) et politiques (les gaullistes
et les communistes qui sont contre toute forme d’intégration communautaire se sont notamment alliés pour
rejeter ce texte). Plus généralement, des doutes étaient aussi apparus à propos de la pertinence du traité
CED. Staline était mort et ipso facto la menace soviétique semblait s’atténuer ; la guerre de Corée était
terminée ; enfin, l’absence du Royaume-Uni posait aussi question.
• Doctrine Brejnev
Doctrine Brejnev : la souveraineté limitée au respect d’une forme d’idéologie commandée par Moscou ; la
doctrine préconise l’intervention dans un pays, dès lors qu’il s’écarte de la ligne de Moscou.
• Multilatéralisme efficace
L’Union européenne prône sur la scène internationale le multilatéralisme efficace, l’Union entend transposer
les principes, modernisés, au niveau mondial. En définitive, l’UE apparaît comme une puissance exemplaire,
au sens où :
o elle se donne en exemple (modèle réussi d’intégration démocratique post-conflictuelle à imiter
mutatis mutandis dans d’autres régions)
o elle entend donner l’exemple (indiquer la voie, en espérant une attraction et des ralliements par
ses options de politique étrangère)
o elle doit de temps à autre « faire un exemple » (sanctionner ; conditionner ; intervenir de concert
avec l’ONU de préférence)
mais sans jamais céder à une forme de puissance autre que la bienveillance inspirée par un désir de paix et
de démocratie.
Le multilatéralisme : est un concept utilisé dans le champ des relations internationales. Il se définit comme un
mode d'organisation des relations inter-étatiques. Il se traduit par la coopération de trois États au moins dans
le but d'instaurer des règles communes.
• Pactomanie
Cette résurgence de la guerre va entrainer une sorte de « pactomanie » en Europe. Il s’agit de nouer de
multiples accords, en particulier en matière de défense pour préserver une sécurité, illusoire à défaut, les
garanties de la Charte de l’ONU apparaissant théoriques. Ceci se traduit dès 1947 avec le traité de
Dunkerque signé le 4 mars (=> Alliance militaire UK/FR)
• Doctrine Hallstein
Cette doctrine date de 1955 et porte le nom du Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères de la RFA de
l’époque Walter Hallstein. Elle stipule que la RFA, composée de la majeure partie de l’Allemagne, comme la
seule représentante légitime de celle-ci. La RDA n’est pas reconnue comme un Etat ; elle continue à être
désignée comme la zone d’occupation soviétique. En conséquence, la doctrine indique que la reconnaissance,
par un Etat tiers autre que l’URSS, de la RDA comme un Etat sera considérée comme un geste inamical. Et elle
entrainera la rupture des relations diplomatiques de la RFA avec cet Etat tiers. La doctrine Hallstein
s’estompera avec la détente et disparaitra avec l’Ostpolitik de Willy Brandt.
• Diplomatie Coercitive
On peut ainsi définir la diplomatie coercitive comme « une stratégie fondée sur le brandissement de la
menace, l'usage limité de la force (mais usage quand même), ainsi que l'offre de stimulants visant à influencer
un adversaire pour qu'il arrête ou suspende les actions qu'il a entreprises.
On verra une application nottament au Kosovo. L’opération Force alliée au Kosovo n’a quant à elle pas été
explicitement autorisée par l’ONU. Il y aurait en effet eu un veto russe ou chinois au Conseil de Sécurité si une
intervention avait été proposée explicitement. L’OTAN passe donc à un niveau coercitif. Elle déploie ses forces
dans le cadre de sa propre conception de la sécurité européenne en un exercice de diplomatie clairement
coercitive
Comment articuler la PESD avec l’OTAN, en se gardant d’une rivalité et en encourageant la complémentarité,
puisque l’UE et l’OTAN entendent désormais développer des missions de gestion de crise ? Ce n’est qu’un an
plus tard, lors de la déclaration dite de Berlin plus, que deux questions précises seront résolues.
1. Comment créer une structure qui permette à l’UE de disposer des moyens de l’OTAN ?
2. Les pays membres de l’OTAN mais non membres de l’UE ne risquent-ils pas de se sentir marginalisés par
la PESD ?
o Découplage : découpler la sécurité l’UE de celle des Etats-Unis mettrait à mal la défense
transatlantique. Mais ce n’était pas le cas, la PESD ce n’est pas de la défense collective : le périmètre
de la PESD, c’est la gestion de crises. L’inquiétude n’avait pas lieu d’être pour qui prenait simplement
la peine d’analyser la véritable nature de la PESD.
o Duplication : reproduire des moyens militaires existant serait absurde ; il faut organiser leur partage,
voire leur complémentarité ; les Européens demandent et obtiennent de pouvoir utiliser les moyens
de l’OTAN, il n’y aurait alors pas de duplication. Cette question est réglée par les accords dits de
Berlin+.
o Discrimination : l’UE s’est engagée, dans le cadre des futures missions, a toujours invité les Etats
européens non membres de l’UE, mais membres de l’OTAN, à participer aux missions. On réglait donc
ce problème là aussi par Berlin+.
Delors : 1988, le rapport Delors a pour but d’établir une Union économique et monétaire dans le cadre d’une
Union Européenne. Le rapport indique les objectifs, les étapes, les conditions et les critères de convergence à
atteindre pour aller vers une UEM
Davignon : 1970, le rapport Davignon, ministre belges des affaires étrangères propose aux membre de la
CE d’intégrer la politique étrangère comme une compétence intergouvernemental dans le but d’harmoniser
leur voix. Ce rapport donnera lieu à la CPE qui se transformera en PESC.
Harmel : 1967; l’OTAN à deux fonctions essentiels, « La première consiste à maintenir une puissance militaire et
une solidarité politique suffisantes pour de décourager l'agression (…) la seconde fonction c’est de poursuivre ses
efforts en vue de progresser vers l'établissement de relations plus stables »
• La plupart des EM de l’union européenne sont aussi membre de l’OTAN. Parmi les
propositions suivantes, indiquez ceux qui ne sont pas membres des deux organisations.
o Norvège/Finlande/Lettonie/Monténégro
Norvège : Dans l’OTAN depuis le début 1959 mais pas dans l’UE
Finlande : Dans l’UE depuis 1995 mais pas dans l’OTAN
Lettonie : Dans l’UE depuis 2004 et dans l’OTAN depuis 2004
Monténégro : Dans l’OTAN depuis 2017 et candidat à l’UE (pas encore)
• Indiquez les organisations « européenne » vues au cours dont partie les USA ?
o Conseil de l’Europe/OSCE/OTAN/OCDE
Les USA sont membre de l’OSCE depuis la création en 1975, de l’OTAN (anciennement TAN) depuis sa
création en 1949 et de l’OCDE (anciennement OECE) depuis sa création en 1948.
Ils ne sont en revanche pas membres du conseil de l’Europe (institution très peu influente)
o Traité de Dunkerque (1947) = Lié à la Pactomanie en Europe, alliance militaire inédite entre la
France et le Royaume-Uni UO (Union occidentale)
o Congrès de la Haye (1948) = Conseil de l’Europe, instance parlementaire qui devient un forum
de discussion, d’échange entre société civil et dirigeants politique.
o Crise de Suez (1956) = Égypte nationalise le canal au détriment des FR et UK, qui veulent
intervenir avec Israel, bloqué par USA et URSS.
o Traité de Rome (1957) = Conseil Européen et CPE (coopération politique européenne).