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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE GABONAISE

Direction Générale des Examens et Concours Union - Travail - Justice

BACCALAUREAT SESSION 2020

PROPOSITIONS DE CORRIGES DE L’EPREUVE D’HISTOIRE-GEOGRAPHIE

I. HISTOIRE

Sujet de type 1 : La conférence de Yalta (4-11 février 1945) : contexte, résolutions et portée.

Introduction

Présentation du sujet : Conférence tripartite réunissant les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’URSS au


bord de la mer Noire, les assises de Yalta se tiennent en Crimée du 4 au 11 février 1945. Elle se donne
pour objectifs de coordonner les opérations militaires pour venir à bout des forces de l’Axe et de poser les
fondements d’un nouvel ordre international.

Problématique : (2 propositions)
 Quelle analyse peut-on faire de la conférence de Yalta ?
 Dans quelle atmosphère se trouve le monde pendant la conférence de Yalta ? Quelles sont les grandes
décisions de cette conférence et l’impact qui en découle ?

Annonce du plan : Contexte, résolutions et la portée de la conférence de Yalta.

Développement

I. Le contexte de la conférence de Yalta

Phrase chapeau : La conférence de Yalta a un double contexte : politique et militaire.

 Au plan politique, Winston Churchill, Joseph Staline et Franklin D. Roosevelt se réunissent à Yalta, afin
de régler les problèmes posés par la défaite inéluctable des Allemands. Roosevelt est surtout soucieux
d’obtenir la collaboration de Staline, tandis que Churchill redoute la puissance soviétique. Il voudrait
éviter une trop grande prise d’influence de l’Armée rouge en Europe centrale.
 Au plan militaire, sur le théâtre des opérations, à l'ouest, les Anglo-Américains sont bloqués par
l'offensive allemande dans les Ardennes, et nulle part ils n'ont franchi le Rhin. Par contre à l'est les So-
viétiques sont à environ 70 km de Berlin la capitale du Reich. En Europe du Sud les Britanniques, de-
puis décembre 1944, participent à la guerre civile grecque qui a suivi l'expulsion des Allemands. Dans
le Pacifique, les Américains se rapprochent difficilement de l'archipel japonais, et souhaitent que les
Soviétiques ouvrent un nouveau front contre le Japon.

Phrase de transition : C’est dans ce contexte favorable à Staline que les trois alliés vont se réunir à Yalta
pour réorganiser le monde d’après-guerre.

II. Les résolutions de la conférence de Yalta

Phrase chapeau : Deux grandes décisions politiques et militaires.

 Au plan politique, le sort de l’Allemagne est scellé, les participants se mettent d’accord sur la constitu-
tion de quatre zones d’occupation, dont une française. Le montant des réparations dues par
l’Allemagne est fixé à 20 milliards de dollars. Puis, vient le tour de la Pologne, elle sera administrée par
un gouvernement d’unité nationale, dominé par le comité de Lublin (aux mains des communistes) et
élargi à quelques membres du comité de Londres (gouvernement polonais pro-occidental en exil). Des
élections libres sont prévues, comme dans les autres pays européens libérés (Déclaration sur l’Europe
libérée). La frontière orientale est fixée sur la ligne Curzon de 1919. Par ailleurs, les principes de la
nouvelle organisation internationale, les Nations Unies, sont posés : y participeront les Etats ayant
combattu les puissances de l’Axe, ces dernières en étant exclues. Les participants se mettent d’accord
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pour concéder à cinq grandes puissances (France, Chine, Etats-Unis, URSS et Grande-Bretagne) un
siège permanent au Conseil de sécurité de cette organisation, ainsi qu’un droit de veto sur les déci-
sions de l’institution.
 Au plan militaire, le sort du Japon est scellé : les Soviétiques s’engagent à intervenir deux ou trois mois
après la capitulation allemande en échange d’un bail sur la base de Port-Arthur et sur les chemins de
fer de Manchourie ainsi que d’un rattachement de l’archipel des Kouriles et de la partie méridionale de
Sakhaline.

Phrase de transition : Les décisions politiques et militaires prises à Yalta sont lourdes de conséquences.

III. La portée de la conférence de Yalta

Phrase chapeau : Les décisions prises à la conférence de Yalta ont un impact politique et militaire.

 Sur le plan politique, matérialisation de la naissance de l’ONU en juin 1945 ; division effective de
l’Allemagne ; jugement des criminels de guerres à Nuremberg (novembre 1945-octobre 1946) et à To-
kyo ; confirmation des modifications territoriales.
 Sur le plan militaire, la capitulation de l’Allemagne, le 8 mai 1945 et la démilitarisation de l’Allemagne.

Conclusion

Bilan : En définitive, la conférence de Yalta s’organise dans le cadre de la mise en place des stratégies
communes pour affaiblir l’Allemagne dans la perspective de la réorganisation du monde d’après-guerre.

Ouverture : Les divergences observées ne sont-elles pas à l’origine de la guerre froide ?

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Sujet de type 2 : La nouvelle détente (1985-1991).

Introduction

Présentation des documents : Les documents à commenter sont : un tableau comparatif ou de synthèse
(document 1), un extrait de discours (document 2) et une photographie (document 3). Le document 2 a
pour auteur Mikhaïl Gorbatchev, secrétaire général du PCUS et chef de l’Etat de l’URSS de 1985 à 1991,
initiateur de la nouvelle détente.

Contexte historique : Ils s’inscrivent dans le contexte de la guerre froide, précisément celui de la nouvelle
détente dans les relations Est-Ouest entre 1985 et 1991 dans le monde.

Résumé des idées majeures : Ils évoquent les causes, les manifestations et les conséquences de la nou-
velle détente.

Développement

Consigne 1 :

Constat : Le document 1 met en relief le poids des dépenses militaires des deux Grands respectivement
18 milliards de dollars de budget militaire de recherche spatiale et 5 % de part de dépenses militaires par
rapport au PNB pour les Etats-Unis et 6 milliards pour 14 % pour l’URSS.

Explication : La course à l’armement accentue la décadence économique de l’URSS. C’est pour cette rai-
son que Gorbatchev envisage la restructuration économique du pays en réduisant les dépenses allouées à
l’armement. Aux Etats-Unis le congrès américain intime l’ordre à Reagan de baisser les dépenses militaires
qui ont largement augmenté notamment avec son programme Initiative de Défense Stratégique (IDS). Le
poids des dépenses militaires contraint Etatsuniens et soviétiques à l’apaisement.

Critique : Hormis le coût financier de la course aux armements, les autres causes se rapportent à l’arrivée
au pouvoir de Michaël Gorbatchev en 1985 qui tente de reformer un pays en difficulté ; les menaces non
contrôlées (expansionnisme islamique initié par l’Ayatollah Khomeiny en Iran en 1979 ; l’échec de la « Pax
Americana » entre Israël et les nations arabes initié par les Etats-Unis au proche Orient après l’assassinat
du président Egyptien Anouar El Sadate) ; les crises économique et sociale qui contraignent les deux
Grands au dialogue.

Phrase de transition : L’impact financier de la course aux armements des deux grands, l’arrivée au pou-
voir de Gorbatchev, les menaces non contrôlées et les crises économique et sociale sont autant de causes
qui se traduisent par de nombreux effets.

Consigne 2 :

Constat : Le document 2 fait état de la réduction des armes tactiques (ou stratégiques) dont disposent
l’URSS et les Etats-Unis : « L’URSS et les Etats-Unis ont créé des plus grands arsenaux de missiles nu-
cléaires et ce sont précisément eux qui, s’étant rendu concrètement rendu compte de leur responsabilité,
ont les premiers conclu un accord sur la réduction et la destruction d’une partie de ces armements qui re-
présentaient une menace pour eux et pour le reste du monde ».

Explication : A partir de 1986, les deux supers grands s’accordent à changer d’orientation en matière
d’armement précisément en décidant de réduire leurs stocks d’armes de destruction massive après signa-
ture des accords et traités. Ceux-ci aboutissent à une campagne de désarment notamment Washington
1987 (retrait des euromissiles, traité sur les Forces Nucléaires Intermédiaires), traités de Maltes en 1989.
Aussi, note-t-on les visites diplomatiques entre Moscou et Washington ;

Critique : Par ailleurs, La nouvelle détente se manifeste par la résolution de nombreux conflits périphériques
entretenus par les deux Grands : En Asie, accord de paix entre l’URSS, les Etats-Unis, le Pakistan et
l’Afghanistan en avril 1988, fin du conflit Cambodgien. En Amérique Latine, accord de cessez-le feu au Nica-

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ragua en mars 1988. En Afrique, retrait des troupes cubaines d’Angola en décembre 1988 ; la signature des
accords économiques entre les deux Grands.

Phrase de transition : Les accords de désarmement et les résolutions des conflits périphériques sont des
manifestations de la nouvelle détente qui engendrent des conséquences.

Consigne 3 :

Constat : Le document 3 montre des personnes détruisant un mur qui est celui de Berlin sous le regard
des soldats.

Explication : Le climat d’apaisement né de la nouvelle détente, allège la fermeté soviétique. Dès lors, des
milliers d’Allemands de l’Est profitent de ce climat de relâchement pour traverser. Il s’ensuit des manifesta-
tions entrainant la destruction du mur de Berlin sans l’intervention de l’Armée rouge.

Critique : D’autres conséquences : fin des démocraties populaires en Europe ; l’effondrement l’URSS, fin de
la guerre froide, la naissance du monde unipolaire dominé par les Etats-Unis, régression des régimes à parti
unique et retour du processus de démocratisation en Afrique. La montée du terrorisme.

Conclusion

Bilan : Parvenu au terme de notre étude sur la nouvelle détente de 1985 à 1991, il ressort que celle-ci a
des causes multiples à savoir L’impact financier de la course aux armements des deux Grands, l’arrivée au
pouvoir de Gorbatchev, les menaces non contrôlées et les crises économique et sociale. Elle s’est mani-
festée par les accords de désarmement et les résolutions des conflits périphériques dont les conséquences
sont l’effondrement de l’URSS.

Ouverture : La nouvelle détente ouvre la voie à un nouvel ordre mondial dominé par les Etats-Unis.

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Sujet de type 3 : La crise de Suez (1956), victoire ou échec de Gamal Abdel Nasser ?

Introduction

Présentation du sujet : En 1956, en pleine coexistence pacifique, le Moyen Orient est le théâtre d’un nou-
veau conflit opposant l’Egypte de Nasser aux forces israéliennes et franco britanniques.

Problématique : (2 propositions)
 Quel est le statut de Nasser au sortir de cette crise ?
 Doit-on considérer l’acte politique de Nasser au sortir de cette crise comme étant un succès ou un
échec ?

Annonce du plan : Répondre à cette question, c’est évaluer les bénéfices qui suivent cette expédition
contre l’Égypte de Nasser puis examiner l’échec autour de la question de Suez.

Développement

I. Victoire politique et diplomatique de Nasser

Phrase chapeau : La crise de Suez de 1956 est perçue comme une victoire de Gamal Abdel Nasser à
plusieurs égards, en ce qu’elle consacre la fin de l’hégémonie Franco-britannique dans le Proche Orient ;
établit Nasser comme principal guide de la ligue arabe et des pays non-alignés ainsi que la fragilisation des
blocs.

 Du point de vue politique, la crise de Suez marque la fin de l’hégémonie franco-britannique dans le
Proche-Orient, notamment avec la nationalisation du Canal. Les Européens sont humiliés car leur vic-
toire militaire se transforme en fiasco diplomatique, c’est la fin de leur statut de puissance. Elles sont
évincées du Moyen-Orient. Nous assistons à l’implantation des deux Grands au Moyen Orient. C’est le
cas de l’URSS qui est devenue le défenseur des jeunes Etats contre le colonialisme. Elle partage dé-
sormais avec les Etats-Unis cette influence dans la sous-région.
 Victoire diplomatique avec le rayonnement de Nasser au plan international (leader de la ligue arabe) ;
Gamal Abdel Nasser bénéficie d’un prestige sans égal devant ses pairs arabes, au point d’incarner à lui
tout seul le leadership panarabique. Il doit ce statut à son refus officiel de ne pas appartenir aux deux
blocs et à ses prises de positions. On note également une fragilisation des blocs, notamment
l’antiaméricanisme et des crises internes en Grande Bretagne (démission du Premier Ministre Britan-
nique, Anthony Eden) ;

Phrase de transition : Si la crise de Suez de 1956 consacre à Nasser une victoire politique et diploma-
tique, elle implique également un échec pour ce dernier.

II. Echec militaire de Nasser

Phrase chapeau : La crise de Suez est un échec militaire pour Nasser par les pertes matérielles et la fragi-
lisation de son armée.

 La crise de Suez s’achève d’une part sur de lourdes pertes matérielles. En effet, en se lançant dans un
conflit ouvert avec l’Occident, Nasser oublie que ce passage est stratégique, car riche en pétrole. C’est
également une voie de raccourcissement des distances pour rejoindre le golfe persique et l’Asie orien-
tale. Cette erreur ne laisse pas indifférent les Français et les Britanniques qui lancent l’opération mous-
quetaire avec le bombardement de l’aviation militaire dans la région du Sinaï afin de faciliter le travail
des troupes israélienne au sol. Il largue les para- commando sur Port-Saïd, en s’appuyant sur Malte.
Cette opération à double ressort est très planifiée depuis Sèvres (24 octobre).
 D’autre part, on note une fragilisation de son armée défaite en quelques jours. Militairement, l’armée
égyptienne est débordée par l’attaque tripartite, elle est obligée de battre en retraite au-delà du canal,
tout en coulant des navires marchands, d’où l’attaque de Port-Saïd. Le 05 novembre, des parachutistes
reprennent Port-Saïd et commence à marcher vers le canal. Mais la pression internationale se fait plus
forte. Les diplomates étatsuniens et soviétiques contraignent la Grande-Bretagne et la France à accep-

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ter un cessez-le-feu le 06 novembre. Nasser est militairement vaincu par cette coalition israélo-
européenne.

Conclusion

Bilan : La crise de Suez est bien plus un triomphe diplomatique et politique pour le colonel Nasser qui a vu
les troupes égyptiennes malmenées par l’armée israélienne et ses alliés franco-britanniques. Il s’impose
comme leader du panarabisme mais aussi des mouvements d’émancipation.

Ouverture : Le retrait de l’armée israélienne et des troupes européennes, ainsi que la mise en place d’une
force d’interposition en l’occurrence les casques bleus, sont les germes d’un nouveau conflit israélo arabe.

NB : le candidat peut commencer par l’échec en première partie, puis aborder la victoire de Nasser
dans la deuxième partie ; et vice versa.

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II. GEOGRAPHIE

Sujet de type 1 : La puissance agricole des Etats-Unis : aspects, facteurs et limites.

Introduction

Présentation du sujet : Les Etats-Unis sont la première puissance mondiale. L’un des aspects de cette
puissance est l’agriculture.

Problématique : Comment analyser la puissance agricole des Etats-Unis ?

Annonce du plan : Les aspects de la puissance agricole des Etats-Unis, les facteurs et les limites.

Développement

I. Les aspects de l’agriculture américaine

Phrase chapeau : L’agriculture américaine est la plus productive du monde.

 Une énorme production : avec 2% de la population active, les Etats-Unis réalisent 20 % de la produc-
tion mondiale : 50 % du soja (1er rang mondial), 39 % du maïs (1er rang), 12,2 % du coton et 13 % du
blé en 2018. Premier exportateur mondial, les Etats-Unis ont « le pouvoir vert » ; c’est-à-dire la capacité
d’apporter l’aide alimentaire aux pays en difficultés ; productions diversifiées liées à la variété des cli-
mats et des sols : céréales, coton et agrumes.
 Un dynamisme des régions agricoles : passage de la monoculture extensive à la polyculture intensive.
Au Nord-Est : l’agriculture périurbaine intensive basée sur les produits frais : légumes, fruits, volailles,
élevage laitier ; dans les régions du centre (grandes plaines) du nord-ouest et sud-ouest : pratique de
l’agriculture irriguée (riz) fruits et légumes, élevage des bovins ou feed lots et la vigne ; Dans les ré-
gions du sud-est : agrumes, canne à sucre, riz, maïs, arachide, coton ; développement de l’aviculture
(élevage des oiseaux, volaille).
 Une agriculture exportatrice : Les Etats-Unis représentent 15 % des exportations mondiales : céréales ;
(1er rang pour le maïs et le soja, 2e rang pour le blé), les oranges (1er rang), 2e rang pour les porcins, le
coton, le tabac et 3e rang pour le bovin.

Phrase de transition : Pour parvenir à de tels résultats, l’agriculture américaine dispose des atouts consi-
dérables.

II. Les facteurs de la puissance agricole

Phrase chapeau : La puissance agricole des Etats-Unis s’explique par les facteurs naturels, humains et
technologiques et son intégration aux circuits industriels.

 L’immensité du territoire : 9,6 millions de km² avec une surface agricole utile de 474 millions d’ha, soit
53 % de la surface des États-Unis ; l’étagement des altitudes et la diversité climatique : 7,8 millions de
Km² (sans l’Alaska), la fertilité des sols, un réseau hydrographique dense, la formation de nombreuses
régions naturelles avec des aptitudes agricoles particulières.
 Des conditions techniques et scientifiques très poussées : L’agriculture américaine bénéficie des condi-
tions techniques et scientifiques très poussées qui expliquent sa puissance. C’est une agriculture for-
tement mécanisée qui emploie outre l’équipement traditionnel, des machines de plus en plus sophisti-
quées (tracteurs, moissonneuses-batteuses, trieuses, avions) permettant la pratique d’une agriculture
extensive. Elle emploie par ailleurs massivement des engrais et des pesticides qui, associés à une ac-
tive recherche agronomique (OGM) permettent d’avoir des rendements élevés. Ces conditions nécessi-
tent d’énormes investissements que ne peuvent disposer que les grandes firmes transnationales
comme Cargill, Tenneco, John Deree, Tyson Foods…
 L’agrobusiness, c’est-à-dire un vaste complexe agro-industriel. Celui-ci place au centre : les activités
agricoles proprement dites. En amont, ce sont les industries qui fabriquent les machines agricoles et les
engrais, les universités, les banques… En aval, il s’agit de la transformation des produits agricoles en

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produits alimentaires et leur commercialisation. Ce secteur emploie 10 % de la population active et
fournit près de 15 % du PNB.
 Le rôle de l’Etat : Celui-ci joue un rôle de premier plan par des aides diverses aux farmers (fermiers).
On peut citer dans ce cas : l’importante assistance technique fédérale avec l’introduction des méthodes
modernes, la vulgarisation des découvertes agronomiques.

Phrase de transition : En dépit des facteurs indéniables, l’agriculture américaine présente aussi des li-
mites.

III. Les limites de la puissance agricole des Etats-Unis

Phrase chapeau : L’agriculture américaine a plusieurs limites :

 Le milieu physique des Etats-Unis est la 1ère entrave à l’agriculture. Les sols de certaines régions sont
fragiles et subissent une érosion naturelle active, éolienne dans les plaines centrales et mécanique
dans le Sud. Le climat angoisse aussi les fermiers américains : les blizzards peuvent tuer le bétail vers
le Sud et détruisent les cultures tropicales en Floride. De même les hurricanes en automne constituent
un danger pour les cultures de la région côtière du Sud. A cela, il faut ajouter la pollution des sols.
 Devenue très dépendante (de l’exportation), l’agriculture américaine est fragile. Les exportations sont
devenues vitales. Mais comment vendre d’énormes quantités de maïs, de soja, de viande quand la
demande ralentit ou stagne (à cause de l’autosuffisance alimentaire réalisée par certains pays ou de
l’insolvabilité d’autres). En plus, les fermiers américains sont exposés à la rude concurrence des autres
producteurs mondiaux en l’occurrence l’Union Européenne, le Brésil, l’Argentine, la Chine, l’Inde. C’est
une agriculture en quête de débouchés. Les agriculteurs tombent sous le coup de l’endettement.
 L’Etat fédéral intervient dans trois domaines : il finance l’effort de recherche pour améliorer la producti-
vité et la résistance des espèces, accorde des subventions aux agriculteurs qui acceptent de geler une
partie de leurs terres et aide des exportations en accordant des prêts à taux zéro aux pays importateurs
où en organisant des campagnes d’aide alimentaire internationale. Cette situation est bien préoccu-
pante pour le gouvernement.

Conclusion

Bilan : En somme, considérée comme la première du monde, l’agriculture américaine est très productive,
fortement mécanisée et bien intégrée à la chaine agro-alimentaire. Elle bénéficie aussi d’une nature géné-
reuse. Toutefois, ce dynamisme masque les handicapes relatifs à la dégradation de l’environnement, à la
surproduction et à la dépendance au marché mondial.

Ouverture : Face à la montée en puissance des pays concurrents, le Food Power (arme alimentaire, arme
verte des Etats -unis) demeurent-ils encore efficaces comme moyen de pression sur la scène internatio-
nale ?

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Sujet de type 2 : Le Gabon et le défi du développement.

Introduction

Présentation du sujet : Le Gabon, pays côtier de l’Afrique centrale est doté d’abondantes richesses natu-
relles et d’un PNB le classant aujourd’hui parmi les pays à revenu intermédiaire. Il possède de nombreux
atouts qui, bien valorisés, peuvent faire de lui un pays émergent.

Présentation des documents : Pour cerner ce sujet, nous avons trois documents à savoir : une carte (do-
cument 1), un extrait d’article de presse (document 2) et une photographie (document 3).

Résumé des idées majeures : Ils montrent l’étendue des richesses du sous-sol gabonais, les difficultés
de l’agriculture gabonaise et les perspectives en faveur du développement.

Développement

Consigne 1 :

Constat : Le document 1 met en évidence l’immensité des ressources naturelles du sous-sol gabonais
telles que le pétrole, le manganèse, l’uranium, etc.

Explication : En effet, les richesses du sous-sol sont constituées des ressources énergétiques et minières.
Elles sont très importantes et restent un atout pour le développement économique et social du Gabon. Ain-
si, bien que les productions et le prix du baril soient en baisse ces derniers temps, il n’en demeure pas
moins que le pétrole soit le pilier de l’économie gabonaise (53 % du PIB, 80 % des recettes d’exportations
et 60 % des recettes budgétaires permettant à l’Etat de couvrir ses dépenses de fonctionnement et
d’investissement…). Le manganèse constitue également une source de devise pour le pays (5 % du PIB).
Quant au projet d’exploitation des gisements de fer, ce dernier peut être un facteur de création de devise et
d’emplois. C’est aussi le cas d’autres minerais tels que l’or, le diamant et le niobium.

Critique : En dehors de ces richesses du sous-sol, le Gabon dispose également de nombreuses ressources
du sol (richesses halieutiques, forestière, réseau hydrographique et une façade côtière de 800 km.

Phrase de transition : Le milieu naturel du Gabon est utile pour le développement du pays, mais certains
secteurs sont en difficulté.

Consigne 2 :

Constat : Le document 2 met en exergue les difficultés de l’agriculture gabonaise à travers le projet
GRAINE, « C’est que, mise en place en 2014, Graine… l’étape de projet. »

Explication : Evidemment, le secteur agricole éprouve encore d’énormes difficultés à amorcer le décollage
vu à la faible production. Les politiques agricoles initiées par le gouvernement n’atteignent pas les objectifs
escomptés tels que le projet Graine qui avait pour objectif d’assurer l’autosuffisance alimentaire, réduire la
pauvreté et le chômage des jeunes. Cela s’explique par la mauvaise gestion et des méthodes culturales
inappropriées.

Critique : En outre, d’autres secteurs de l’économie gabonaise sont également en difficulté. C’est le cas du
tourisme qui ne contribue qu’à hauteur de 3 % du PIB, de même que l’industrie de transformation qui ne re-
présente que 4 à 5 % du PIB, etc.

Phrase de transition : Au Gabon de nombreux secteurs de l’économie sont en difficultés. Toutefois, le gou-
vernement tente de relancer le développement du pays en initiant de nouveaux projets.

Consigne 3

Constat : Le document 3 montre le pont sur la lagune Banio lors de son inauguration en juin 2014.

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Explication : La réalisation de cette infrastructure est d’une grande importance pour le développement du
Gabon dans la mesure où elle permet les échanges, facilite le transport des personnes et des biens, parti-
cipe au désenclavement de certaines localités à l’exemple de la ville de Mayumba dont la traversée se fai-
sait par bac et à terme la construction d’un port en eau profonde à Mayumba, facilite la mobilité des fac-
teurs de production, etc.

Critique : La promotion des activités de service surtout dans le domaine des nouvelles technologiques de
l’information et de la communication (NTIC), l’amorce d’une véritable politique d’industrialisation, importants
atouts dont dispose le pays tant sur le plan énergétique, minier qu’agro-forestier par la transformation lo-
cale et l’exportation des produits finis ou semi-finis pouvant générer des gains substantiels par
l’accroissement de la valeur ajoutée et surtout de la création de nombreux emplois directs et indirects, la
bonne gouvernance, le développement du tourisme et de l’écotourisme, etc.

Conclusion

Bilan : En définitive, le Gabon a de nombreux atouts naturels pour le développement de son économie.
Toutefois celle-ci est confrontée à plusieurs difficultés auxquelles les autorités tentent d’apporter des solu-
tions depuis plusieurs années.

Ouverture : Le développement du Gabon se limiterait-il au seul plan économique ?

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Sujet de type 3 : La distinction Nord-Sud suffit-elle pour caractériser les inégalités de développement dans
le monde ?

Introduction

Présentation du sujet : Le développement est la capacité d’un Etat à satisfaire aux besoins essentiels de
sa population. Cette définition laisse transparaitre un monde dual : un Nord développé et un Sud en déve-
loppement.

Problématique : (2 propositions)
 Les inégalités de développement dans le monde se limitent-elles seulement à la fracture Nord-Sud ?
 La distinction Nord-Sud constitue-t-elle le seul moyen pour observer les inégalités de développement
dans le monde ?

Annonce du plan : La distinction Nord-Sud, une manifestation des inégalités de développement et les
autres manifestations de l’inégal développement.

Développement

I. La distinction Nord-Sud, une manifestation des inégalités de développement

Phrase chapeau : Le Nord regroupe l’ensemble des pays développés ou industrialisés, tandis que le Sud
représente aujourd’hui l’ensemble des pays en développement.

1. Un Nord développé

 Les caractères économiques : 17 % de la population produit 75 % des richesses mondiales ; pays for-
tement industrialisés ; contrôle le commerce mondial ; économie prospère ; avancée technologique ;
agriculture et industrie très performantes ; un PIB/hab. très élevé.
 Les caractères sociodémographiques : des infrastructures développées ; un IDH très élevé (supérieur
ou égal à 0,9) ; transition démographique (faible taux de natalité, espérance de vie élevée à 80 ans,
faible taux de mortalité) et urbaine achevées ; une main d’œuvre qualifiée ; un taux de scolarisation
élevé (5 % d’analphabètes).
 Les caractères politiques : dominent les institutions politiques et financières internationales ; régimes
politiques stables : démocraties ; respect des droits de l’homme ; puissances militaires et culturelles.

2. Un Sud sous-développé

 Les caractères économiques : 25% des richesses mondiales ; tissu industriel peu développé ; un sec-
teur tertiaire hypertrophié ; un marché intérieur peu solvable ; faible rendement agricole ; dépendance
technologique et financière ; un lourd endettement ; une main d’œuvre peu qualifiée.
 Les caractères sociodémographiques : un IDH faible inférieur à 0,8 : forte natalité, espérance de vie
faible (moins de 60 ans), forte mortalité ; faible taux de scolarisation ; une forte croissance démogra-
phique ; la malnutrition ; l’exploitation des enfants dans les activités économiques ; l’insalubrité et chô-
mage ; l’insuffisance en logements, en infrastructures scolaires, routières, hospitalières, etc.
 Les caractères politiques : régimes autoritaires ; non-respect des droits de l’homme ; instabilité poli-
tique ; mauvaise gouvernance

Phrase de transition : Au-delà de la distinction Nord-Sud, les inégalités de développement peuvent aussi
s’observer au sein de chaque sphère.

II. Les autres manifestations de l’inégal développement dans le monde

Phrase chapeau : Malgré l’apparente homogénéité, de ces groupes de pays, on note une hiérarchisation :

1. Les inégalités au sein des pays du Nord

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 Les pays de la Triade (Amérique du Nord, UE, Japon) : concentrent 80% des richesses et des
échanges internationaux, ces pays connaissent une forte croissance industrielle, agricole et commer-
ciale ; détiennent un nombre important d’Investissements directs à l’étranger ; détiennent des capitaux,
des puissantes banques, des bourses de valeurs de références, des bourses des matières premières ;
le rôle majeur de leur monnaie dans les échanges ;
 Les périphéries de la Triade (Australie, Nouvelle-Zélande, Israël…) : le deuxième groupe de pays les
plus riches et industrialisés.
 Les anciens pays du bloc de l’Est ou anciens pays à économie planifiée : Russie et pays de l’Europe de
l’Est (Biélorussie, Bulgarie, etc.) : quelques insuffisances en matière de développement sur les plans
politique, économique (Production industrielle et agricole insuffisante, dépendance technologique et fi-
nancière) et social.
 Les Nouveaux Pays Industrialisés de la première génération (Taiwan, Singapour et Corée du sud) : ont
des économies florissantes et sont devenus des espaces de prospérité et d’échanges intenses (com-
merciaux).

NB : Ne pas pénaliser le candidat qui n’aura pas cité ces NPI au Nord.

2. Un Sud contrasté

 Les pays émergents (Brésil, Inde, Chine, Afrique du sud, Mexique, Arabie saoudite, Koweït etc.) : une
économie diversifiée ouverte au marché mondial. Ils se sont fortement industrialisés, mais souffrent de
leur poids démographique, de leur fragilité financière. Les droits du travail, la protection sociale, la dé-
mocratie ne sont pas toujours assurés.
 Les pays à revenu intermédiaire (Gabon, Côte d’ivoire, RDC, Guinée Equatoriale …) : ces pays ont des
PIB/hab. élevés. Leur économie repose sur l’exploitation des ressources naturelles (pétrole, bois, man-
ganèse, cacao, café, etc.)
 Les pays les moins avancés (PMA) : (une trentaine de pays africains, Haïti, etc.) : croissance écono-
mique très faible, voire nulle ; pays surendettés et fortement dépendants des aides extérieures ; Ab-
sence d’autosuffisance alimentaire, monnaie faible, habitats précaires. Ces pays souffrent de famine,
de la guerre ; ont un faible taux de scolarisation, une espérance de vie très faible, une mortalité infan-
tile très élevée et ont du mal à surmonter les catastrophes naturelles fréquentes. Le fardeau de la dette,
fortes migrations internes et externes, etc.

Conclusion

Bilan : Les inégalités de développement laissent entrevoir deux mondes : un Nord développé et un Sud en
développement. Toutefois, dans chacun de ces espaces géoéconomiques subsistent également des dispa-
rités de développement.

Ouverture : (2 propositions)
 Ces écarts de développement sont-ils immuables ?
 Avec la mondialisation, ces écarts ne risquent-ils pas de se creuser davantage ?

Baccalauréat session 2020 - Page 12 sur 12

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