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LA

DÉCLARATION DES DROITS DE LA FEMME ET DE


LA CITOYENNE, OLYMPE DE GOUGES, 1791

L’auteur :

è Olympe de Gouges ( Marie Gouze) = né le 7 mai 1748 a Montauban
è Éducation assez rudimentaire, conforme à celle des filles de la petite bourgeoisie de province
è Jeune veuve délivrée d’un mari qu’elle n’aimait pas ( Mari mort) décidé de ne plus jamais se marier et
de se faire désormais appeler Olympe de Gouges
è Olympe de Gouges se forme une culture littéraire et politique grâce à ses fréquentations
è Passionnée de théâtre
è Célèbre pièce « Zamore et Mirza » ou « l’heureux naufrage » dénonçant l’esclavagisme.
è Très engagé politiquement ( girondine )
è Mort tragique : elle rédige en juillet 1793 l’affiche les trois urnes, ou le celle de la patrie, dans laquelle
elle propose une élection à trois choix : gouvernement républicain, république fédérale ou monarchie
constitutionnelle. Pour avoir évoqué cette dernière possibilité, elle est arrêté par les montagnards. Le
3 novembre 1793, au lendemain de son procès, à 45 ans, elle est guillotinée.

Cela amène à s’interroger Eventuelles effets concrètes De l’écriture, au niveau politique et social en particulier.
Par ailleurs, l’égalité, telles que longtemps Olympe de gouges, causes concerne aussi bien l’égalité civile, social,
politique des sexes, autrement dit

è la liberté réciproque que l’égalité des peuples (le texte fait entendre la position de l’autrice sur
l’esclavage des noirs),
è l’égalité économique (La question de l’indépendance financière des femmes de l’héritage des enfants
y compris illégitimes)
è l’égalité juridique (le traitement équitable de tous les individus par le système judiciaire)



C’est le constat d’une différence dans le traitement réservé à l’homme et à la femme qui pousse Olympe de
gouges à proposer une version corrigée de la déclaration des droits de L’homme et du citoyen. Il s’agit donc du
thème le plus abondamment traité dans le texte au programme

La notion de nature est essentiel pendant le siècle des lumières. Elle s’oppose à la notion de culture et renvoie
donc à un État de l’humanité ayant que avant que l’homme est opéré des modifications. Olympe de gouges
emploie souvent le mot nature dans l’ensemble de ce texte

Sensible à la question de l’esclavage des noirs dans les colonies, Olympe de gouges consacre quelqu’un de ses
textes à ce thème. Aussi transparaît-t-il dans cette déclaration des droits de la femme et de la citoyenne
notamment dans la partie les droits de la femme













Définition importantes :

Féminisme : Et la revendication de l’égalité entre les hommes et les femmes.

L’esclavage : Soumission a une autorité tyrannique










































Citations importantes :

è « une victime de la révolution : […] qu’il est glorieux, qu’il est beau pour une âme
bien née , quand une mort ignominieuse menace tous les bons citoyens, de mourir
pour la patrie expirante ! »

è « les contraintes, l’autorité, les dogmes, voilà ce que déteste les hommes du XVIIIe
siècle »

è « femme réveille- toi ; le toscin de la raison se fait entendre dans tout l’univers ;
reconnaît tes droits !

è « Article premier. La femme né libre et demeure égal à l’homme en Droits »

è « le but de toute association politique et la conservation des droits naturels et
imprescriptibles de la femme et de l’homme »

è « Cependant la raison peut-elle se dissimuler que toute autre chemin de la fortune
est fermé à la femme que l’homme achète, comme l’esclave sur les côtes d’Afrique »

è « Nous nous obligeons également, au cas de séparation, de faire le partage de notre
fortune, et de prélever la portion de nos enfants indiqué par la loi . »

























Résume du livre :

Première partie : l’épître dédicatoire au Marie Antoinette

Olympe de Gouges rappelle son attachement à la reine, même en des circonstances difficiles pour cette
dernière. La franchise de ton domine cependant son propos : l'autrice affirme que Marie-Antoinette serait pour
elle une ennemie de la France si elle sollicitait l'intervention de pays étranger dans les troubles français. Marie-
Antoinette doit au contraire soutenir le retour des « Princes » et surtout servir la cause des femmes. Ainsi,
cette épître permet à Olympe de Gouges de placer son texte sous la coupe de la reine, marquant par là son
attachement à la famille royale.

Deuxième partie : « les droits de la femme »

Sur un ton violemment accusateur, Olympe de Gouges prend à parti l'homme, responsable de la manière dont
les femmes sont traitées dans la société. Afin de signaler combien son comportement est injuste, l'autrice
recourt à un raisonnement par analogie poussant l'homme à se comparer aux autres espèces de la nature. Or,
la différence entre les sexes n'est établie que dans l'espèce humaine. C'est la démonstration que le
comportement de l'homme est injuste et illégitime. Cette partie se situe juste avant la Déclaration des droits de
la femme et de la citoyenne afin d'insister sur les raisons qui poussent à corriger la récente Déclaration des
droits de l'homme et du citoyen.

Troisième partie : le préambule à la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Olympe de Gouges reprend le texte du Préambule à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Elle
corrige ce premier texte. Celui-ci ne concerne plus les seuls hommes, mais bien « les mères, les filles, les sœurs,
représentantes de la nation ». Les femmes, comme les hommes,possèdent des droits inaliénables. Le principe
de l'égalité entre l'homme et la femme est affirmé. La femme est même présentée comme un être supérieur à
l'homme, « en beauté » et « en courage dans les souffrances maternelles

Quatrième partie : les 17 articles de la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Il s'agit du texte de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen avec les corrections qu'y apporte
Olympe de Gouges afin que la femme ne soit pas oubliée. Le texte reprend en grande majorité le texte original,
mais est adapté aux spécificités de la femme.

Cinquième partie : le postambule

Olympe de Gouges s'adresse avec force aux femmes pour les inciter à s'unir afin de renverser la situation
d'oppression où elles se trouvent par la faute de l'homme, mais aussi par leur propre faute puisqu'elles n'ont
pas pris leur part de responsabilité dans leur sort. La femme est ainsi associée à de mauvaises actions avant la
période révolutionnaire le vice de la femme correspondait au vice de l'époque où les corruptrices profitaient
des failles de la société. L'autrice évoque aussi le sort des femmes infortunées qui s'attirent le mépris de la
société une fois vieilles ou encore l'exemple d'une femme qu'un homme aura abusée et qu'il aura
abandonnée sans ressource. Olympe de Gouges insiste sur l'importance du partage des fortunes entre les
hommes et les femmes. Enfin, elle aborde la question du mariage qui n'est pas un gage de confiance, au
contraire. Mais la femme mariée pourra agir à sa guise sans trop de risque, notamment si elle a des enfants
illégitimes, tandis que celle qui n'est pas mariée restera toujours dans le malheur.










Sixième partie : forme du contrat social de l’homme et de la femme

Olympe de Gouges propose un texte juridique qui pourrait être adopté comme contrat de mariage entre un
homme et une femme. Ce texte réaffirme l'importance du partage des biens et celle de la reconnaissance des
enfants sur le plan civil. Le contrat envisage aussi la séparation des époux qui ne doivent pas être lésés
financièrement par un éventuel divorce. Au-delà du contrat, Olympe de Gouges mentionne qU'elle souhaiterait
une loi qui protège les veuves et les femmes abandonnées par un homme. Ainsi, il faudrait que celui-ci soit
forcé de tenir ses engagements ou de verser une pension permettant à la femme de survivre. L'autrice se
penche aussi sur le sort des « filles publiques », c’est-à-dire les prostituées, dont elle voudrait qu'elles soient
placées dans les mêmes quartiers. Elle fait un appel à la solidarité entre toutes les femmes, quelle que soit leur
condition. Olympe de Gouges pense aussi que la société serait meilleure si l'homme partageait sa fortune avec
la femme, si les prêtres avaient le droit de se marier et si le pouvoir royal
était renforcé. L'autrice évoque ensuite le sort des hommes noirs dans les colonies. Alors qu'un décret
proclame tout homme de couleur libre dès lors qu'il se trouve sur le sol français, ce même principe n'est pas
mis en application dans les colonies. Olympe de Gouges s'insurge contre le comportement des
colons qui, bien qu'ils aient parfois eux-mêmes des enfants dans les iles colonisées, s'obstinent à y faire régner
l'injustice et à y répandre le sang. Elle réaffirme le principe du respect de la liberté. Par ailleurs, elle soutient
l'idée que pouvoir exécutif et pouvoir législatif doivent fonctionner ensemble. Enfin, elle finit cette dernière
partie par le récit d'une anecdote qui lui est arrivée le matin du jour où elle rédige son texte. Elle raconte ainsi
l'injustice qu'un cocher a voulu lui faire en lui demandant plus d'argent qu'elle ne lui en devait. La querelle les
mène tous deux auprès d'un juge qui semble se moquer d'Olympe de Gouges. Après des propos théoriques,
cette anecdote illustre combien la société est rude pour une femme, mais qu'il est possible pour elle de
crier à l'injustice si c'est légitime. Remarque : le texte d'Olympe de Gouges n'est pas pensé pour être un écrit
élégant. On notera l'absence de transition entre les idées, ce qui donne parfois l'impression d'un propos un peu
décousu
































L’œuvre :

A. LES INÉGALITÉS ENTRE L’HOMME ET LA FEMME

è Le constat d’une société inégalitaire
Olympe de gouges ne saurait trop insisté sur la domination injuste exercée par les hommes sur les
femmes. L’homme est ainsi souvent comparé à un tyran : il exerce « le souverain empire d’opprimer »
le sexe féminin et « il veut commander en despote » ; il « est devenu injuste envers sa compagne » et
affiche à son égard du « mépris » et du « dédain ». Si la situation s’explique par le comportement
unique des hommes elle trouve aussi sa source dans le comportement des femmes.

è Des femmes en partie responsable
L'autrice souligne plusieurs fois dans son texte que les femmes sont en partie responsables de leur
propre sort. C'est pourquoi elle appelle la communauté tout entière des femmes à se « réveiller », à
sortir de l'aveuglement. Olympe de Gouges souhaite que les femmes soient enfin « pénétrer de leur
déplorable sort » (épître à Marie-Antoinette). Il faut donc œuvrer avant tout à une prise de conscience
forte pour qu'enfin les forces des femmes s'unissent dans un même but : retrouver leurs droits
perdus.

• En effet, la situation n'a pas toujours été en défaveur des femmes selon Olympe de Gouges qui
remarque qu'elles pourraient retrouver « des droits qu'elles ont perdus dans la société » (épître). Cela
rejoint ainsi la notion de nature : quand l'humanité vivait encore dans une sorte d'état primitif , la
femme occupait la même place que l'homme. Le rapport d'égalité s'est brisé sous l'effet de l'action
des hommes, mais aussi de celui de l'action des femmes dont l'autrice rappelle avec insistance les
mauvais comportements : « Les femmes ont fait plus de mal que de bien ».

è La volonté de prétendre à l’égalité et non à la domination des hommes
Le but affiché d'Olympe de Gouges est bien un retour à l'égalité naturelle entre les deux sexes. Il ne
s'agit pas de renverser la situation afin que les femmes règnent en despotes sur les hommes. L'idéal
prôné reste ainsi le partage équitable. Le principe de l'égalité est affirmé plusieurs fois dans la
reformulation des dix-sept articles de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, qui ne
compte ainsi pas laisser l'homme de côté. On trouve ainsi la volonté de « réunion de la femme et de
l'homme ».
Cette égalité passe en grande partie par la possibilité de posséder des biens de façon égalitaire et par
le partage d'argent dans un couple, y compris si ce couple décide de se séparer.


B. LA NOTION DE NATURE

è Un argument indiscutable
• La nature sert à établir un raisonnement par analogie dans la partie « Les Droits de la femme ».
L'homme, invité à observer l'ensemble des espèces existant dans la nature, doit se rendre à l'évidence
: « partout », il trouvera les sexes « confondus » car « partout ils coopèrent avec un ensemble
harmonieux à ce chef d'œuvre immortel ». En mettant en
avant la spécificité de l'homme qui « seul » déroge aux lois de la nature, l'autrice fait de lui un être
contre-nature, qui agit à contre-courant de ce que celle-ci exige.










è La nature est associés à la raison
La notion de droit naturel est souvent avancée par Olympe de Gouges. Là encore, cela rappelle les
philosophes des Lumières qui affirment qu'il existe dans l'absolu un droit fondamental, distinct du
droit établi par les textes de lois rédigés par les hommes. Selon eux, on peut établir des textes de lois
qui peuvent s'éloigner de ce que prévoit le droit naturel. C'est celui-ci qui fonde la Déclaration des
droits de l'homme et du citoyen dont le préambule note l'existence de « droits naturels et inaliénables
».

• Olympe de Gouges reprend donc abondamment la notion de droit naturel qui, loin d'exclure la
femme, l'intègre à la même place que l'homme dans le fonctionnement de la vie
entre les deux sexes. Or, la nature sait être plus raisonnable que l'homme lorsqu'elle établit ses lois.
Elle évoque ainsi « les sages décrets de la nature » dans le postambule.

• C'est pourquoi la nature se trouve en lien avec la raison, plus raisonnable donc, que l'homme. Dans
les articles IV et V de la Déclaration, on trouve ensemble « les lois de la
nature et de la raison ». Cette répétition marque l'insistance sur cette association fondamentale pour
l'autrice. Lorsque celle-ci appelle les femmes à « opposer courageusement la force de la raison aux
vaines prétentions de supériorité » dans le postambule, elle ne fait qu'inciter à suivre la pente offerte
par la nature elle-même.

C. L’ESCLAVAGE

è La Défense de la justice au nom du droit naturel
Si elle demande l'égalité entre les hommes et les femmes, l'autrice demande aussi l'égalité entre tous
les hommes. Aussi s'insurge-t-elle contre un décret qui rend leur liberté aux esclaves noirs sitôt qu'ils
se trouvent sur le sol français, mais qui continuent de la leur nier sur le sol des colonies. Elle fait une
nouvelle fois appel à la notion de nature qui va à l'encontre de cet arrêt : « C'est là où la nature frémit
d'horreur ».

• Elle évoque aussi le sort des enfants des colons, nés de mères noires, qui subissent le despotisme de
ces derniers, bien qu'ayant le même sang. Là encore, c'est la nature tout entière qui doit s'insurger à la
vue de tels comportements : « Les colons prétendent régner en despotes sur des hommes dont ils
sont les pères et les frères : et méconnaissant les droits de nature, ils en poursuivent la source jusque
dans la plus petite teinte de leur sang »


è L’esclavage : une situation qui concerne tous les opprimés
Si l'esclavage est nécessairement associé à la condition de l'homme noir, il représente aussi l'état de
l'homme français avant la Révolution. Au début de son postambule, Olympe de Gouges rappelle que «
l'homme esclave a multiplié ses forces » et a utilisé celles des femmes pour « briser ses fers ». C'est
aussi évidemment l'état de la femme. Olympe de Gouges établit ainsi une comparaison entre «
l'esclave sur les côtes d'Afrique » et la femme infortunée qu'un homme laissera dans le besoin quand il
l'abandonnera.












D. LES ENFANTS

è Une assurance financière
Il s'agit avant tout de ne pas laisser dans le besoin des enfants qui ne pourraient pas jouir des biens
d'un père qui ne les aurait pas reconnus. Lorsque l'autrice donne l'exemple d'une femme lâchement
abandonnée par un homme, elle ajoute ainsi : « si elle a des enfants, il l'abandonnera de même. S'il est
riche, il se croira dispensé de partager sa fortune avec ses nobles victimes. » Olympe de Gouges en
appelle aux lois qui devraient forcer « à faire adopter au riche ses enfants ».

• L'autrice prévoit donc dans son contrat social entre l'homme et la femme de longs passages qui
concernent le devenir des enfants qui doivent pouvoir être rassurés sur leur héritage en cas de mort
ou de séparation des parents. Par ailleurs, elle souhaite cette protection financière pour tous les
enfants « de quelque lit qu'ils sortent ».

è Défendre la justice
Olympe de Gouges s'insurge aussi contre le manque de vertu de certaines femmes mariées qui
peuvent « donner impunément des bâtards à [leur] mari, et la fortune qui ne leur appartient pas ».
Cela lui paraît d'autant plus injuste qu'il existe de nombreuses femmes pauvres qui doivent nourrir
seules des enfants d'hommes riches sans scrupule qui ont abusé d'elles.






































Thème 1 : l’égalité des sexes

La littérature antique ne pose jamais sérieusement la question de l’égalité des sexes. La société athénienne,
notamment, est très largement patriarcale et réserve peu de place aux femmes dans la vie politique et civile.
Quand Aristophane imagine, dans ses comédies, que les femmes prennent le pouvoir, c’est toujours pour
montrer leur incapacité à diriger la cité et railler en fait, le fonctionnement des institutions existantes. Au XVIIIe
siècle de plus en plus décrit réclame un accès des femmes à une éducation plus poussé et la haute culture, voir
à la participation au débat intellectuel. Il constate tout ce que l’égalité naturelle des hommes et des femmes. Et
volontiers reconnu en théorie mais qu’en pratique ce sont les hommes qui dirigent L’espace politique et qui
occupent la presque totalité de l’espace culturel. L’institution au mariage continue de maintenir les femmes
dans un état de dépendance et de soumission envers les hommes. Olympe de gouges en est en France la porte-
parole la plus éloquente même si elle est peu écoutés par les députés de l’assemblée, majoritairement
misogyne ou, tout au moins, persuadé que la politique est à faire d’homme.
En France le droit de vote et d’éligibilité n’es accordé aux femmes quand 1944.

Thème 2 : le mariage, un asservissement de la femme ?

Le divorce par consentement mutuel n’est rétabli qu’en 1975. Le mariage entre personnes du même sexe n’est
autorisé qu’à partir de 2013.La littérature laisse entendre pourtant depuis longtemps une certaine critique de
l’institution du mariage, ne serait-ce qu’en montrant les difficultés des couples mariésLes romans sur les
femmes mal mariés abonde également au XIXe siecle comme « indiana » (1832) de G.Sand. Le mariage,
longtemps conçu comme le couronnement d’une vie bourgeoise réussit, devient le signe d’un enfermement de
la femme dans un rôle où il faut sauvegarder les apparences du bonheur familial, quitte a renoncer à des
amours sincère, ou à un épanouissement individuel dans une vie artistique, intellectuelle ou professionnelle.

Thème 3 : pour une égalité entre auteurs et autrices : le droit d’écrire

Les femmes en particulier, ont souvent dû lutter pour avoir le droit d’écrire, non seulement parce qu’elles ont
longtemps reçu une éducation limitée avec une alphabétisation moindre que les hommes dans les milieux
pourtant privilégié de la société, mais aussi parce que la carrière des lettres c’est-à-dire la possibilité d’écrire
leurs à été peu accessible, au moins jusqu’au tournant des lumières (1780-1820), époque à laquelle les
publications de femmes prolifèrent dans une proportion inédite jusque-là, en France en particulier.
L’esprit des lumières et la révolution française on favoriser la démocratisation du savoir et la diffusion des
imprimés, et les femmes en ont profité dans la mesure où un plus grand nombre d’elle on pu, dans les milieux
aristocratique et bourgeois, se lancer dans l’écriture. ( roman, poésie ).
Jusqu’au début du XXe siècle, les femmes qui désire écrire doivent non seulement surmonter des obstacles
culturelles et accéder à une éducation déjà socialement réservé aux conditions élevé, mais elles doivent aussi
disposer de conditions matérielles confortable, leurs laissant le loisir de penser et de créer.
Rares sont celles qui gagnent leur vie grâce a leurs plume.

Thème 4 : le long combat contre lèse lavage

L’esclavage existe depuis l’Antiquité.Lorsque commence la traite intensive des Africains, d’abord avec
l’expansion de l’islam puis davantage avec le commerce triangulaire entre Europe Afrique et Amérique, les
conditions de travail et de vie des esclaves deviennent d’une incroyable dureté. Le code noir de 1685 fait de
l’esclave un simple objet acheté par le maître. Les philosophes des lumières se dresse collectivement contre
l’esclavage, qui sera aboli dans les colonies françaises en 1794 puis rétablie en 1802.
Il n’est pas indifférent que le premier personnage noir de la littérature moderne soigner de la plume d’une
femme ( Aphra Behn)
L’esclavage de l’homme noir, et plus encore de la femme noire, et pour ellesle reflet hyperbolique de
l’asservissement de la femme dans la société européenne.
Le combat contre le racisme et celui contre la soumission des femmes apparaissent souvent comme
convergent.

Exemples + citations importantes :

Thème 1 : l’égalité des sexes :

Marie de Gournay, égalité des hommes et des femmes, 1622


François Poulain de la Barre, de l’égalité des deux sexes, 1673


Citation à retenir :

è « partout on ne les ( les femmes) occupe que de ce que l’on considère comme bas, et parce qu’il n’y a
qu’elle qui se mêle des menus soins du ménage et des enfants, l’on se persuade communément
qu’elles ne sont au monde que pour cela, et qu’elles sont incapables de tout le reste »
è « En effet nous avons tous, hommes et femmes, le même droit sur la vérité puisque l’esprit est en tous
également capable de la connaître et que nous sommes tous frappé de la même façon par les objets
qu’ils font impression sur le corps »
è « Il semble […] qu’on soit convenu de cette sorte d’éducation pour leur abaisser le courage, pour
obscurcir leur esprit et de le remplir que de vanité et de sottises, pour y étouffer toutes les semences
de vertus et de vérité, pour rendre inutile toutes les dispositions qu’elle pourrait avoir aux grandes
choses, et pour leur ôter le désir de se rendre parfaite, comme nous, en leur en ôtant les moyens »


Marivaux, la colonie, 1750


Citation à retenir :

è « Nous disons que le monde est une ferme, les Dieux là-haut en sont les Seigneurs, et vous autres
hommes, depuis que la vie dure, en avez toujours été les fermiers tout seuls, et cela n’est pas juste,
rendez nous notre part de la ferme ; gouverner, gouvernons ; obéissez, obéissons ; partageons le
profit et la perte ; soyons maitre et valets en commun »

Mary Wollstonecraft, défense des droits de la femme, 1792


Citations à retenir :

è « la vérité doit être commune aux deux sexes, où nous courons le risque de la voir sans effet. »
è « Si l’on accorde une âme immortelle à la femme, il faut lui reconnaître en même temps pour
occupation de sa vie une intelligence à perfectionner »



















Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe, 1949


Citations à retenir :

è « On ne naît pas femme : on le devient. »
è « Personne n’est plus arrogant envers les femmes, plus agressif ou méprisant, qu’un homme inquiet
pour sa virilité »
è « La dispute durera tant que les hommes et les femmes ne se reconnaîtront pas comme des
semblables, c’est-à-dire tant que ça perpétuera la féminité en tant que telle »

Chimamanda Ngozi Adichie, Nous sommes tous des féministes, 2014



Citations à retenir :

è « Ainsi, au sens propre du terme, les hommes dirige le monde. Cela s’expliquer il y a un millier
d’années parce que les êtres humains vivait dans un environnement où la force physique était
l’attribut essentiel pour la survie : les plus vigoureux avait le plus de chance d’être des meneur. […] Le
monde où nous vivons aujourd’hui est complètement différent »
è « La culture ne crée pas les gens. Les gens créer la culture. S’il est vrai que notre culture ne reconnaît
pas l’humanité pleine et entière des femmes, nous pouvons et devons l’y introduire. »









Thème 2 : le mariage, un asservissement de la femme ?

Molière, l’école des femmes, 1662


Voltaire, « femmes, soyez soumises à vos maris », 1768


Citations à retenir :

è « je sais bien qu’en général les hommes ont les muscles plus fort que les nôtres, et qu’ils peuvent
donner un coup de point mieux appliquer : j’ai peur que ce ne soit la l’origine de la supériorité »

Honore de Balzac, Physiologie de mariage, 1829


Citations à retenir :

è « L’amour et l’accord du besoin et du sentiment : et le bonheur en mariage, résulte d’une parfaite
entente des âmes entre les époux. »


Henric Ibsen, une maison de poupée, 1979



Citations à retenir :

è « L’étourneau est mignon mais il lui faut autant d’argent. C’est incroyable ce que ça coûte un homme
d’entretenir un étourneau »

François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, 1927


Citations à retenir :

è « un baiser, songe-t-elle, doit arrêter le temps ; elle imagine qu’il existe dans l’amour des secondes
infinie. Elle l’imagine ; elle ne le saura jamais. »
è « L’homme la dévorer toujours des yeux. Devrais-t-elle, toute sa vie, être ainsi dévisager »
è « Ce corps contre son corps, aussi léger qu’il fut, l’empêcher de respirer »















Annie Ernaux, la Femme gelée, 1981







































Thème 3 : pour une égalité entre auteur et autrices : le droit d’écrire

Louis Labé, « À M.C.D.B.L », œuvres 1555



Citations à retenir :

è « Je ne puis faire autre chose que prier les vertueuse dame d’élever un peu leur esprit par-dessus leur
quenouilles et fuseau »
è « Si il y a quelque chose recommandables après la gloire et l’honneur, le plaisir que l’étude des lettres
à accoutumer donnez-nous il doit chacun inciter »

Germaine de Staël, « une femme qui cultivent les lettres », De la littérature considérées dans ses rapports
avec les institutions sociales, 2e parties, chapitre IV, 1800


Citations à retenir :

è « L’homme de génie peut devenir un homme puissant, et sous ce rapport, les envieux et les sots le
ménagent , mais une femme spirituelle n’est appeler à leur offrir que ce qui les intéresse le moins, des
idées nouvelles ou des sentiments élevé : sa célébrité n’est qu’un bruit fatiguant pour eux »
è « Les hommes d’esprit, étonné de rencontrer des rivaux parmi les femmes, ne savent les juger, ni avec
la générosité de l’adversaire, ni avec l’indulgence d’un protecteur : et dans ce combat nouveau, ils ne
suivent ni les lois de l’honneur, ni celle de la bonté »




Félicité de Genclis, la femme auteur, 1802



Virginia Woolf, une chambre à soi, 1929


Citations à retenir :

è « La liberté intellectuelle dépend des choses matérielles. La poésie dépend de la liberté intellectuelle.
Et les femmes ont toujours été pauvre, et cela non seulement depuis 200 ans, mais depuis le
commencement des temps. Les femmes ont eu moins de liberté intellectuelle que les fils des esclaves
athéniens. […] Voilà pourquoi j’ai tant insisté sur l’argent et une chambre à soi »


Laure Adler et Stefan Bollmann, les Femmes qui écrivent vivent dangereusement, 2007


Citations à retenir :

è Elle existe à travers le monde, affrontant l’avenir avec inquiétude[…] . Elles n’ont jamais voulu être
écrivaine, elles le sont devenus. Pour la plupart d’entre elle, ce fut un don ou plutôt une malédiction.
è « Dans la perception que l’on a des hommes qui écrivent, le sexe ne joue guère de rôle, tandis que les
femmes doivent s’attendre à ce que leurs œuvres soit évalué sous l’angle de la petite différence, qui a
de si grande conséquence »
















Thème 4 : le long combat contre l’esclavage

Nicolas de Condorcet, réflexions sur l’esclavage des nègres, 1781



Citations à retenir :

è « Quoique je ne sois pas de la même couleur que vous, je vous ai toujours regarder comme mes
frères.. La nature vous informer pour avoir le même esprit, la même raison, les mêmes vertus que les
blancs »
è « Réduire un homme à l’esclavage, l’acheter, le vendre, le retenir dans la servitude, ce sont de
véritables crimes, et des crimes pire que le vol »
è « La prospérité du commerce, la richesse nationale ne peuvent être mise en balance avec la justice »


Claire de Duras, ourika, 1823



Citations à retenir :

è « […] Cette couleur de peau me paraissait comme le signe de ma réprobation : c’est elle qui me
séparer de tous les êtres de mon espèce, qui me condamné à être seul, toujours seul ! Jamais aimé ! »
è « Je vis tout, je me vis négresse […] jusqu’ici un jouet, un amusement pour ma bienfaitrice, bientôt
rejeté d’un monde où je n’étais pas faite pour être admise







Harriet Beecher Stowe, la case de l’oncle Tom, 1852



Aimé Césaire, discours sur le colonialisme, 1950



Citations à retenir :

è « entre colonisateurs et colonisés , il n’y a de place que pour la corvée, l’intimidation, la pression, la
police, l’impôt, le vol, le viol, les cultures obligatoires, le mépris, la méfiance »





André Schwartz-Bart, la Mulâtresse Solitude, 1972


Citations à retenir :

è « À la naissance de Bayangumay, la grande ville des bords du fleuve, lieu d’ombre et de luxe, de
tranquillité, portait encore le nom Sigi qui signifie : assieds-toi. Mais depuis qu’on y embarquait des
esclaves, elle n’était plus connu que sous le nom de Sigi-Thyor : assieds toi et pleure »
è « Aux derniers instants il s’arrêta devant solitude et murmura, d’une voix infiniment navré : et toi,
pauvre zombie, qui te délivrera de tes chaînes ? La jeune femme répondit en souriant quelle chaîne,
seigneur ? »

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