Vous êtes sur la page 1sur 3

Les pans dulent à l’heure

Jean-jacques : Bonjour à tous, bonjour michel, c’est une date


importante pour nous aujourd’hui puisque nous fêtons le premier
anniversaire des pans dulent à l’heure,

Michel, doublement importante, jean jacques, puisque nous fêtons, ce


premier anniversaire le jour même de notre toute première émission et
ça, personne ne l’avait fait avant nous

Jean jacques : une première émission consacrée à un nouveau


matériau , de haute technologie, la viande
Michel :de haute biotechnologie, jean-jacques

Jean-jacques : tout à fait michel, et à un nouveau concept qui fait


fureur dans l’industrie de pointe de la viande, il s’agit de la viande
impropre à la consommation humaine, mais mangeable en toute
sécurité, par exemple, et nous ne l’avons pas choisi au hasard, michel,
ce corned beef (on montre la boîte à l’écran) produit par la société
Covi Cholet et que l’on trouve dans tous les hyper marché de France
et de Navarre,

Michel : un concept très intéressant jean-jacques, très novateur


puisque pendant longtemps, faute de pouvoir faire autrement, on n’a
mangé que de la viande propre à la consommation humaine, donc un
concept qui va très loin, dans sa paradoxalitude, propre/ impropre
mais un concept difficile de prime abord, qu’il faut expliquer à nos
auditeurs ?

Jean-jacques : hé bien michel ,vous avez raison, il faut imaginer un


immeuble construit avec un béton impropre à la construction, mais
qui tient debout, un véhicule impropre à la circulation mais qui tient
la route, ce n’est pas simple, comment illustrer l’idée forte de ce
concept, peut être avec une image forte, qui parle à tout le monde :
l’idée c’est d’ utiliser de la merde, mais de la merde saine en quelque
sorte, de la merde stérilisée, que l’on peut manger, comme l’ont

souligné le procureur d’Angers et les autorités sanitaires, tout à fait


sans risque d’être empoisonné…

Michel : Une image forte jean jacques, mais lumineuse, c’est à


l’évidence un indéniable progrès, une vraie avancée, il faut saluer
cette attitude tout a fait responsable de la part des industriels, qui on
réussit à concilier l’éthique, la morale, et le business, on peut enfin
manger de la merde sans crainte, un grand pas est franchi

Jean-jacques : tout a fait, michel, on a réussi à sécuriser la merde, et


surtout à la démocratiser, puisque cette viande impropre à la
consommation humaine est à la portée de toute les bourses

Michel : bonne nouvelle, jean jacques mais que trouve –t-on dans
ces viandes impropres à la consommation humaine mais
mangeables ?

Jean-jacques : hé bien michel, nous nous sommes procurés une coupe


transversolitudinale de corned beef, vraisemblablement tirée d’une
boîte produite au début du XXI° siècle comme la date limite de
consommation en fait foi. Cette coupe est extrêmement intéressante
puisqu’elle permet aux paléontobifologues de reconstituer l’histoire
de ce matériau, une histoire à la fois pleine de surprises et riche en
découverte on distingue ici un reste de kystes, là une couleur
caractéristique d’ hématome sur un muscle, ici on repère une
cicatrices de césarienne, là une trace d’injection, on voit même des
traces de pas

Michel : Comme si on avait marché sur le corned beef ? a-t-on pu les


identifier ? pourrait il s’agir de pas d’être vivants ?

Jean Jacques : Vraisemblablement, Michel, au grand étonnement des


chercheurs, les empreintes ressemblent de façon troublante à celle des
chaussures de sécurité utilisées par les ouvriers des abattoirs à la fin
du XX° siècle…

Michel : difficile évidemment d’expliquer leur présence, sauf à


imaginer qu’ il y aurait eu de la vie sur la planète corneed beef ?

Jean-jacques : tout à fait michel, c’est une hypothèse renforcée par la


présence attestée d’eau

Michel : d’eau de source, de rivière, du robinet ?

Jean-Jacques : non, selon les analyses il s’agirait d’eau très chargée


en diverses matières grasses, résidus de toute sortes, sans doute
proche de ce que nous appelons à notre époque des eaux d’égout et
qui agissent ici comme un liant et vraisemblablement comme un
puissant exhausteur d’arômes,

Michel : en résumé, on trouve dans ce corned beef tout ce que l’on


retire dans les ateliers de découpe quand on pare les muscles, ce que
les chercheurs appellent les reste du parage,

Jean- jacques : tout à fait Michel, et c’est pour cette raison que nous
allons terminer cette émission sans traîner

Michel : Sans traîner , jean jacques pourquoi donc ?

Jean-jacques :C’est bien connu Michel, il ne faut pas traîner dans les
parages

Vous aimerez peut-être aussi