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Etude de cas 

: DMA

Lors de la rédaction du devoir, les articles du CCAG 2021 ont été cités.

Question 1 :

Les marchés de conception-réalisation (au sens du code de la commande publique) sont des marchés
de travaux permettant au maître d’ouvrage de confier simultanément la réalisation des études et
l’exécution des travaux à un groupement d’opérateurs économiques. Ce recours doit être
strictement encadré. En effet, le livre IV de la 2 ème partie du code de la commande publique impose
de dissocier la mission de maîtrise d’œuvre de celle de l’entrepreneur pour la réalisation d’ouvrages
de bâtiments. Néanmoins, certaines dispositions peuvent déroger cette règle de principe pour la
réalisation de certains ouvrages en associant l’entreprise et le concepteur dès les premières phases
du projet.
De plus, le maître d’ouvrage soumis aux dispositions du livre IV ne peut conclure un marché de
conception-réalisation, quel qu’en soit le montant, que si des motifs d’ordre technique ou un
engagement contractuel pourtant sur l’amélioration de l’efficacité énergétique ou la construction
d’un bâtiment neuf dépassant la règlementation thermique en vigueur rendant nécessaire
l’association de l’entrepreneur aux études de l’ouvrage.
Les motifs d’ordre technique justifiant le recours à ce type de marché sont liés à la destination ou à la
mise en œuvre technique de l’ouvrage.

L’attribution du marché est entachée d’irrégularités qui pourraient contester l’attribution du


marché :

- Résiliation pour évènement extérieur au marché : la liquidation judiciaire de l’entreprise D


- Résiliation pour faute du titulaire : incapacité physique et durable de l’entreprise C et
présence de sous-traitants non déclaré sur le chantier des entreprises G et H

Première irrégularité : La liquidation judiciaire de l’entreprise D

Au moment de l’attribution du marché, le titulaire et le mandataire a pour obligation de justifier sa


partie financière et sa capacité à réaliser les travaux. Dans l’article 50.1 du CCAG, le sous-article
50.1.2, explique que tout redressement judiciaire ou liquidation judiciaire permet une résiliation du
marché, si après mise en demeure du liquidateur indique ne pas reprendre les obligations du
titulaire. La résiliation est prononcée et prend effet à la date de l’évènement. Elle n’ouvre aucun droit
à aucune indemnité.

De plus, l’article 3.4.2. Précise que le titulaire, est tenu de notifier sans délai au maître d’ouvrage
toutes modifications survenant au cours de l’exécution du marché.

Deuxième irrégularité : L’incapacité physique de l’entreprise C

Sous-article 50.1.3. En cas d’incapacité physique du titulaire, compromettant la bonne exécution du


marché, le maître d’ouvrage peut résilier le marché. Cette résiliation n’ouvre droit à aucune
indemnité. En effet, dans le cas exposé, il semblerait que la présence du maître d’œuvre soit absente.
De plus, la commande publique impose de dissocier la maîtrise d’œuvre et les entrepreneurs pour la
réalisation des travaux.

Troisième irrégularité : La présence des sous-traitants non déclaré des entreprises G et H


L’article 3.6. Explique qu’un sous-traitant ne peut exercer ses missions que sous réserve que le
maître d’ouvrage ait acceptée et ait agrée ses conditions de paiement. Ainsi, dans le sous-article
50.3.1. Le maître d’ouvrage peut résilier le marché pour faute du titulaire. En effet, le titulaire a sous-
traité en contrevenant aux dispositions législatives et réglementaires relative à la sous-traitance, ou il
ne respecte pas les obligations mentionnées à l’article 3.6.

Question 2 :

Les travaux qui seront en retard seront :


- E : revêtements des bassins
- F : VRD
- G : cloisons doublages, platerie, revêtement de sols durs, parquet, revêtements de sols
souples et peinture
Dans le cas d’un groupement conjoint, dans lequel chaque cotraitant est responsable que pour la
part du marché qu’il exécute, le membre du groupement ne peut voir sa responsabilité engagée que
pour les prestations qu’il a effectuées.
Les pénalités de retard sont appliquées en totalité au mandataire du groupement dès lors que ce
dernier n’indique pas au maître d’ouvrage la répartition des pénalités de retard.
Les pénalités des retards seront appliquées à la société B.

Question 3 :

a) Même s’il n’est pas stipulé dans le marché des travaux, les sous-traitant doit être
obligatoirement déclaré dès lors que les prestations sont supérieures à 600 € TTC. Cette
déclaration doit se faire au moment de l’appel d’offres ou à l’exécution du marché.

b) Cette référence ne change pas la réponse à la question a).


L’article 3.6. Précise que le sous-traitant ne peut exercer ses missions que sous réserve, d’une part
que le maître d’ouvrage l’ait accepté et ait agrée ses conditions de paiement et d’autre part, s’il
intervient sur le chantier, qu’il ait adressé au CSPS des travailleurs, un PSPS.
Le sous-article 3.6.1.2. Dès la signature de l’acte spécial constatant l’acceptation du sous-traitant et
l’agrément des conditions de paiement, le maître d’ouvrage notifie au titulaire et à chacun des sous-
traitants concernés l’exemplaire de l’acte spécial qui leur revient. Dès cette réception de cette
notification, le titulaire doit faire connaître au maître d’ouvrage le nom de la personne physique
habilitée à représenter le sous-traitant.
Le sous-article 3.6.1.4. Le recours à la sous-traitance, sans acceptation préalable du sous-traitant et
sans agrément préalable des conditions de paiement, expose le titulaire à l’application des mesures
prévues à l’article 50.3.
Le sous-article 3.6.1.5. Le titulaire est tenu de communiquer le contrat de sous-traitance et ses
éventuels avenants au maître d’ouvrage, lorsque celui-ci en fait la demande. A défaut de l'avoir
produit, une échéance d'un délai de quinze jours courant à compter de la réception d'une mise en
demeure de le faire par le maître d'ouvrage, le titulaire encourt une pénalité journalière égale à
1/1000 du montant hors taxes du marché.
Question 4 :

Le maître d’ouvrage à la liberté de faire appel à un bureau de contrôle technique si la technicité du


chantier est élevée ou s’il ressent le besoin. Il y a cependant une obligation pour certains types de
réalisation :

- Nature de l’édifice (hôpital, banque, musée …)


- Importance de la construction
- Localisation du projet

De plus, quand il y a un risque pour l’environnement ou pour les futurs utilisateurs, le contrôleur
technique est inévitable. Dans certains cas, ce genre d’intervention vise à vérifier la présence d’accès
pour les personnes à mobilité réduite. Il arrive aussi que les assureurs exigent de faire appel à ce
bureau avant de délivrer une assurance.

Dans notre cas, la construction d’une piscine municipale, il aurait été nécessaire de faire appel à un
bureau de contrôle. Néanmoins, dans le cas où le maître d’ouvrage a peu de connaissances, le
mandataire solidaire pouvait faire appel à un bureau de contrôle technique.

Question 5 :

Dans le cas d’un marché public, le maître d’œuvre est tenu de faire part au maître d’ouvrage de
toutes modifications et ajustement. Dans le cas d’un manquement ou d’omission du maître d’œuvre
durant les travaux, il a le devoir de fournir des explications, même après la réception du marché.

Par ailleurs, une réception tacite de l’ouvrage peut permettre au titulaire de s’exonérer de ses
responsabilités contractuelles lors de la conception et d’engager celles du maître d’ouvrage, il doit
établir un manquement ou une absence de manifestation de ce dernier quat à ses conseils et
remarques.

Pour notre étude, l’entreprise ne peut pas s’exonérer car il n’est pas passé par le maître d’œuvre
mais directement par le maître d’ouvrage. Les seuls arguments qu’il puisse disposer est le fait d’avoir
préconisé un autre revêtement.

Certaines précautions de la part du titulaire auraient dû être prises :

1) Le choix avec justification des produits /matériaux : le sous-article 21.1. Explique que le
titulaire a le choix de la provenance ou composant de construction, sous réserve de pouvoir
justifier ceux-ci. Il doit mettre à la disposition du maître d’œuvre les documents qui assurent
la traçabilité des produits et matériaux mis en œuvre.
Egalement, le sous-article 21.2. Montre que lorsque les matériaux /produits est fixé par le
maître d’ouvrage, le titulaire ne peut la modifier que si le maître d’œuvre l’y autorise par
écrit.

Bien que l’entreprise E à fait une préconisation, il n’est pas passé par le maître d’œuvre. Aucun
élément montré également qu’il a transmis des fiches techniques.

2) Respect des normes : le sous-article 23.1. Préconise que les matériaux /produits doivent être
conformes aux stipulations du marché et présenter les caractéristiques spécifiées,
notamment au niveau des catégories, classes et performances spécifiées (dans notre cas).
3) Preuve de conformité : le sous-article 24.1. Afin d’expliquer ces choix, le titulaire aurait pu
établir une attestation de conformité délivrée par un organisme du type NF EN ISO etc,
établir des essais et épreuves.
Le sous-article 24.5. Précise que le titulaire est tenu de fournir des échantillons pour les
vérifications. Le sous-article 24.6. Affirme à la suite que si les résultats de ces essais ne
permettent pas l’acceptation de ce produit, le maître d’œuvre peut prescrire des vérifications
supplémentaires pour permettre d’accepter éventuellement tout ou partie du produit.

L’entreprise E aurait dû faire appel pour des essais et vérification afin de prouver la véracité de sa
proposition.

Toutes ces petites précautions auraient pu permettre de mieux gérer la situation et de rejeter sa
responsabilité durant la mise en œuvre.

Question 6 :

a) Article 9.2. Le prix forfaitaire est un prix qui rémunère le titulaire pour un ouvrage, une partie
d'ouvrage ou un ensemble déterminé de prestations défini par le marché et qui soit est
mentionné explicitement dans le marché comme étant forfaitaire, soit ne s'applique dans le
marché qu'à un ensemble de prestations qui n'est pas de nature à être répété.

b) Dans le cadre d’un marché à prix global et forfaitaire, l’entreprise titulaire du marché n’est
pas fondée à réclamer un supplément de prix au maître d’ouvrage.

Arguments a développés :

- Les travaux oubliés sont indispensables au parfait achèvement des travaux  : Dans ce cas, le
titulaire peut obtenir un supplément de prix au motif que les quantités sont supérieures à
celles prévues.

Informer le maître d’œuvre  : Le sous-article 13.3. Précise que lorsque des changements sont
ordonnés par le maître d'œuvre dans la consistance des travaux, le prix nouveau est réputé tenir
compte des charges supplémentaires éventuellement supportées par le titulaire du fait de ces
changements, à l'exclusion du préjudice indemnisé, s'il y a lieu, par application de l'article 14.3 ou de
l'article 15.1

Arguments à éviter :

- Oui mais il y a des prestations qui ont été oublié  : Le titulaire s’engage à effectuer une
prestation pour le forfait proposé, quelles que soient les quantités livrées ou exécutées. Le
sous-article 10.3. Précise que dans le cas d'application d'un prix forfaitaire, le prix est dû dès
lors que l'ouvrage, la partie d'ouvrage ou l'ensemble de prestations auquel il se rapporte a
été exécuté. Les différences éventuellement constatées, pour chaque nature d'ouvrage, ou
chaque élément d'ouvrage entre les quantités réellement exécutées et les quantités
indiquées dans la décomposition de ce prix, établie conformément à l'article 9.3.2, même si
celle-ci a valeur contractuelle, ne peut conduire à une modification de ce prix. Il en est de
même pour les erreurs que pourrait comporter cette décomposition.

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