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Nous désignons par L, le moment cinétique orbital, tout moment cinétique ayant un
équivalent classique.
Le moment cinétique intrinsèque d’une particule élémentaire (nous lui réservons la lettre S)
est appelé moment cinétique de spin. La combinaison du moment orbital L et du moment
cinétique du spin est appelé moment cinétique total J.
𝑖 −𝑗 𝑘
ℒ = 𝑟∧𝑝 = 𝑥 𝑦 𝑧
𝑝𝑥 𝑝𝑦 𝑝𝑧
ℒ𝑥 = 𝑦𝑝𝑧 − 𝑧𝑝𝑦
ℒ𝑦 = 𝑧𝑝𝑥 − 𝑥𝑝𝑧
ℒ𝑧 = 𝑥𝑝𝑦 − 𝑦𝑝𝑥
1
𝐿 = 𝑅 ∧ 𝑃 et
𝐿𝑋 = 𝑌𝑃𝑧 − 𝑍𝑃𝑦
A l’aide des relations de commutation canoniques des observables R et P, on peut calculer les
commutateurs des opérateurs 𝐿𝑋 , 𝐿𝑌 et 𝐿𝑍 entre eux :
𝐿𝑋 , 𝐿𝑌 = 𝑌 𝑃𝑧 , 𝑍 𝑃𝑋 + 𝑋 𝑍, 𝑃𝑍 𝑃𝑌
−𝑖ℏ 𝑖ℏ
= 𝑍 𝑃𝑋 , 𝑋 𝑃𝑌 + 𝑃𝑍 𝑋, 𝑃𝑋 𝑌
= 𝑋 𝑃𝑌 , 𝑌 𝑃𝑍 + 𝑌 , 𝑃𝑌 𝑃𝑋 𝑍
= 𝑋(−𝑖ℏ)𝑃𝑍 + 𝑖ℏ𝑍𝑃𝑋
𝐿𝑋 , 𝐿𝑌 = 𝑖ℏ𝐿𝑍
𝐿𝑌 , 𝐿𝑍 = 𝑖ℏ𝐿𝑋 (1)
2
𝐿𝑍 , 𝐿𝑋 = 𝑖ℏ𝐿𝑌
Pour un système de N particules sans spin, le moment total est :
𝑁
𝐿= 𝑖=1 𝐿𝑖 avec 𝐿𝑖 = 𝑅𝑖 Λ𝑃𝑖
Et chacun des moments 𝐿𝑖 vérifie les relations de commutation (1) et commute avec 𝐿𝑗 si
𝑗≠𝑖.
𝐽𝑋 , 𝐽𝑌 = 𝑖ℏ𝐽𝑍
𝐽𝑌 , 𝐽𝑍 = 𝑖ℏ𝐽𝑋 (I)
𝐽𝑍 , 𝐽𝑋 = 𝑖ℏ𝐽𝑌
Remarque : ces relations ont leur origine dans les propriétés géométriques des rotations dans
l’espace à trois dimensions.
Introduisons l’opérateur :
𝐽2 , 𝐽 = 0
𝐽𝑦2 , 𝐽𝑥 = 𝐽𝑦 𝐽𝑦 , 𝐽𝑥 + 𝐽𝑦 , 𝐽𝑥 𝐽𝑦
𝐽𝑧2 , 𝐽𝑥 = 𝐽𝑧 𝐽𝑧 , 𝐽𝑥 + 𝐽𝑧 , 𝐽𝑥 𝐽𝑧
3
= 𝑖ℏ𝐽𝑧 𝐽𝑦 + 𝑖ℏ𝐽𝑦 𝐽𝑧 (2)
(1) +(2) =0
𝐽2 , 𝐽𝑥 = 0
La théorie du moment cinétique en mécanique quantique est entièrement fondée sur les
relations de commutation (I). On remarque qu’il est impossible de mesurer simultanément les
trois composantes d’un moment cinétique, par contre, on peut mesurer simultanément 𝐽2 et
l’une des composantes 𝐽𝑥 , 𝐽𝑦 et 𝐽𝑧 .
1) Définitions et notations :
a) Les opérateurs 𝑱+ et 𝑱− :
Au lieu d’utiliser les composantes 𝐽𝑥 et 𝐽𝑦 du moment cinétique 𝐽, il est plus
commode d’introduire les combinaisons linéaires suivantes :
𝐽+ = 𝐽𝑥 + 𝑖𝐽𝑦
𝐽− = 𝐽𝑥 − 𝑖𝐽𝑦
Comme les opérateurs 𝑎 et 𝑎+, 𝐽+ et 𝐽− ne sont pas hermitiques, mais sont adjoints
l’un de l’autre.
On montre que :
𝐽𝑧 , 𝐽+ = 𝐽𝑧 , 𝐽𝑥 + 𝑖𝐽𝑦 = 𝐽𝑧 , 𝐽𝑥 + 𝑖 𝐽𝑧 , 𝐽𝑦
𝐽𝑧 , 𝐽+ = ℏ𝐽+
𝐽𝑧 , 𝐽− = 𝐽𝑧 , 𝐽𝑥 − 𝑖𝐽𝑦 = 𝐽𝑧 , 𝐽𝑥 − 𝑖 𝐽𝑧 , 𝐽𝑦
= −ℏ𝐽𝑥 + 𝑖ℏ𝐽𝑦
𝐽𝑧 , 𝐽− = − ℏ𝐽−
4
𝐽+, 𝐽− = 𝐽𝑥 + 𝑖𝐽𝑦 , 𝐽𝑥 − 𝑖𝐽𝑦 = 𝐽𝑥 , −𝑖𝐽𝑦 + 𝑖𝐽𝑦 , 𝐽𝑥
𝐽2 , 𝐽+ = 𝐽2 , 𝐽− = 𝐽2 , 𝐽𝑧 = 0
𝐽2 , 𝐽𝑥 + 𝑖𝐽𝑦 = 𝐽2 , 𝐽𝑥 + 𝑖 𝐽2 , 𝐽𝑦 = 0
∥ ∥
0 0
= 𝐽𝑥2 + 𝐽𝑦2 − 𝑖 𝐽𝑥 , 𝐽𝑦
𝑖ℏ𝐽 𝑧
Donc :
b. Valeurs propres de 𝑱𝟐 et 𝑱𝒛 :
2 2 2
= 𝐽𝑥 𝜓 + 𝐽𝑦 𝜓 + 𝐽𝑧 𝜓 ≥0
5
Nous écrivons les valeurs propres de 𝐽2 sous la forme 𝑗 𝑗 + 1 ℏ2 , avec la convention 𝑗 ≥ 0 et
les valeurs propres de 𝐽𝑍 = 𝑚ℏ.
On introduit cette notation pour simplifier les raisonnements qui vont suivre.
Il est nécessaire d’introduire un 3𝑖è𝑚𝑒 indice, qui permet de distinguer les différents vecteurs
propres correspondant aux même valeurs propres 𝑗 𝑗 + 1 ℏ2 et 𝑚ℏ de 𝐽2 et 𝐽𝑧 .
𝐽2 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝑗(𝑗 + 1)ℏ2 𝑘, 𝑗, 𝑚
𝐽𝑧 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝑚ℏ 𝑘, 𝑗, 𝑚
a. LEMMES :
−𝑗 ≤ 𝑚 ≤ 𝑗
2
𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝑘, 𝑗, 𝑚 𝐽−𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑚 ≥ 0
2
𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝑘, 𝑗, 𝑚 𝐽+𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 ≥ 0
= 𝑗 𝑗 + 1 ℏ2 − 𝑚2 ℏ2 − 𝑚ℏ2
= 𝑗 𝑗 + 1 ℏ2 − 𝑚2 ℏ2 + 𝑚ℏ2
2
𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝑘, 𝑗, 𝑚 𝐽− 𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑚
Donc 𝑗 𝑗 + 1 ℏ2 − 𝑚2 ℏ2 − 𝑚ℏ2 ≥ 0
𝑗 𝑗 + 1 ℏ2 − 𝑚2 ℏ2 + 𝑚ℏ2 ≥ 0
6
𝑗 𝑗 + 1 − 𝑚(𝑚 + 1) ≥ 0 donc 𝑗 − 𝑚 (𝑗 + 𝑚 + 1) ≥ 0
𝑗 𝑗 + 1 − 𝑚(𝑚 − 1) ≥ 0 donc 𝑗 + 𝑚 (𝑗 − 𝑚 + 1) ≥ 0
Et 𝑗 + 𝑚 ≥ 0 donc 𝑗 − 𝑚 + 1 ≥ 0 − 𝑗+1 ≤𝑚
− 𝑗 + 1 ≤ 𝑚 ≤ 𝑗 c.a.d −𝑗 ≤ 𝑚 ≤ 𝑗 + 1
Donc −𝑗 ≤ 𝑚 ≤ 𝑗
𝜷.LEMME II 𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚
Soit 𝑘, 𝑗, 𝑚 un vecteur propre de 𝐽2 et 𝐽𝑧 avec les valeurs propres 𝑗 𝑗 + 1 ℏ2 et 𝑚ℏ .
i) Si 𝑚 = −𝑗, 𝐽− 𝑘, 𝑗, −𝑗 = 0
ii) Si 𝑚 > −𝑗, 𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 est un vecteur propre non-nul de 𝐽2 et 𝐽𝑧 avec les
valeurs propres 𝑗 𝑗 + 1 ℏ2 et (𝑚 − 1)ℏ.
Démonstration :
2
On a 𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝑘, 𝑗, 𝑚 𝐽+𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝑗 𝑗 + 1 ℏ2 − 𝑚2 ℏ2 + 𝑚ℏ2
2
𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 = ℏ2 𝑗 𝑗 + 1 − 𝑚2 + 𝑚 = 0 pour 𝑚 = −𝑗.
Comme la norme d’un vecteur est nulle si seulement si ce vecteur est nul, donc tous les
vecteurs 𝐽− 𝑘, 𝑗, −𝑗 = 0
𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 2 = ℏ2 𝑗 𝑗 + 1 − 𝑚2 + 𝑚 ≠ 0
𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 est un vecteur non nul puisque sa norme est différente de zéro.
𝐽2 et 𝐽− commutent :
𝐽2 , 𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 0
Ce qui peut s’écrire :
𝐽2 𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 =𝐽−𝐽2 𝑘, 𝑗, 𝑚
= 𝑗(𝑗 + 1)ℏ2 𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚
7
Donc 𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 est vecteur propre de 𝐽2 avec la valeur propre 𝑗(𝑗 + 1)ℏ2 .
Or 𝐽𝑧 , 𝐽− = − ℏ𝐽−
𝐽𝑧 , 𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 = − ℏ𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚
Soit :
𝐽𝑧 𝐽− − 𝐽−𝐽𝑧 𝑘, 𝑗, 𝑚 = − ℏ𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚
𝐽𝑧 𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝐽−𝐽𝑧 𝑘, 𝑗, 𝑚 − ℏ𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚
= 𝑚ℏ𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 − ℏ𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚
= 𝑚 − 1 ℏ𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚
𝜸.LEMME III 𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑚
Soit 𝑘, 𝑗, 𝑚 un vecteur propre de 𝐽2 et 𝐽𝑧 avec les valeurs propres 𝑗 𝑗 + 1 ℏ2 et 𝑚ℏ .
i) Si 𝑚 = 𝑗, 𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑗 = 0
ii) Si 𝑚 < 𝑗, 𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑚 est un vecteur propre non-nul de 𝐽2 et 𝐽𝑧 avec les
valeurs propres 𝑗 𝑗 + 1 ℏ2 et (𝑚 + 1)ℏ.
𝑗 𝑗 + 1 − 𝑚2 − 𝑚 = 0
𝑗 − 𝑚 (𝑗 + 𝑚 + 1) = 0 , 𝑚 = 𝑗 et 𝑚 = −𝑗 − 1 or – 𝑗 < 𝑚 (impossible)
𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑗 = 0
Si 𝑚 < 𝑗 :
𝐽𝑧 , 𝐽+ = ℏ𝐽+
𝐽𝑧 , 𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑚 = ℏ𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑚
𝐽𝑧 𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝐽+𝐽𝑧 𝑘, 𝑗, 𝑚 + ℏ𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑚
= 𝑚ℏ𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑚 + ℏ𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑚
8
= 𝑚 + 1 ℏ𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑚
𝐽𝑧 𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝑚 + 1 ℏ𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑚
𝐽2 𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝑗(𝑗 + 1)ℏ2 𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑚
d) Détermination du spectre de 𝑱𝟐 et 𝑱𝒛 :
Les lemmes précédents permettent de déterminer les valeurs possibles de j et m.
Soit 𝑘, 𝑗, 𝑚 un vecteur propre non-nul de 𝐽2 et 𝐽𝑧 avec les valeurs propres 𝑗(𝑗 + 1)ℏ2 et 𝑚ℏ
.
D’après le lemme I, −𝑗 ≤ 𝑚 ≤ 𝑗 .
𝑃
Considérons la suite des vecteurs : 𝑘, 𝑗, 𝑚 , 𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 ,……. 𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 .
D’après le lemme II, chacun des vecteurs 𝐽− 𝑛 𝑘, 𝑗, 𝑚 de cette suite (n=0,1, …..p) est un
vecteur propre non-nul de de 𝐽2 et 𝐽𝑧 et correspond aux valeurs propres 𝑗(𝑗 + 1)ℏ2 et
𝑚 − 𝑛 ℏ.
Démonstration :
𝐽𝑧 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝑚ℏ 𝑘, 𝑗, 𝑚
𝐽𝑧 𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝑚 − 1 ℏ 𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚
On peut montrer que :
𝐽𝑧 𝐽−2 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝑚 − 2 ℏ 𝐽−2 𝑘, 𝑗, 𝑚
𝐽𝑧 , 𝐽− 𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 = −ℏ𝐽− 𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 , 𝐽𝑧 , 𝐽− = −ℏ𝐽−
𝐽𝑧 𝐽− − 𝐽−𝐽𝑧 𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 = −ℏ𝐽−2 𝑘, 𝑗, 𝑚
𝐽𝑧 𝐽−2 𝑘, 𝑗, 𝑚 = (𝑚 − 2)ℏ𝐽−2 𝑘, 𝑗, 𝑚
On peut généraliser à :
𝑃 𝑝
𝐽𝑧 𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 = (𝑚 − 𝑝)ℏ 𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚
La démonstration se fait par récurrence :
9
Supposons que :
𝐽𝑧 𝐽−𝑃 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝐽− 𝑚 − 𝑝 ℏ𝐽−𝑝 𝑘, 𝑗, 𝑚
Donc
b) Détermination du spectre de de 𝑱𝟐 et 𝑱𝒛
Les valeurs possible de 𝑗 et 𝑚
−𝑗 ≤ 𝑚 ≤ 𝑗 , par action répétée de 𝐽− sur les vecteurs 𝑘, 𝑗, 𝑗 , il existe un entier 𝑁 tel que
𝑁
𝑗 − 𝑁 = −𝑗 donc 𝑗 = , j est entier où demi entier.
2
Les seules valeurs possible pour 𝑗 sont les nombres entiers où demi entiers positifs ou nuls,
1 3
c'est-à-dire : 0, 2 , 1, 2 , 2, … ..
Pour une valeur fixée de j, le seules valeurs possibles pour m sont les 2𝑗 + 1 nombres :
−𝑗, −𝑗 + 1, … … . 𝑗 − 1, 𝑗
3. Représentation « standard » 𝒌, 𝒋, 𝒎 :
10
On sait que
𝑘2 , 𝑗, 𝑚 𝐽∓ 𝐽± 𝑘1 , 𝑗, 𝑚 = 𝑘2 , 𝑗, 𝑚 𝐽2 − 𝐽𝑧2 ∓ ℏ𝐽𝑧 𝑘1 , 𝑗, 𝑚
= 𝑗 𝑗 + 1 − 𝑚 𝑚 + 1 ℏ2 𝑘2 , 𝑗, 𝑚 𝑘1 , 𝑗, 𝑚
On pose :
1
𝑘, 𝑗, 𝑚 + 1 = 𝐽 𝑘, 𝑗, 𝑚
ℏ 𝑗 𝑗 +1 −𝑚 (𝑚 +1) +
Et
1
𝑘, 𝑗, 𝑚 − 1 = 𝐽 𝑘, 𝑗, 𝑚
ℏ 𝑗 𝑗 +1 −𝑚 (𝑚 −1) −
𝐽𝑧 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝑚ℏ 𝑘, 𝑗, 𝑚
𝐽+ 𝑘, 𝑗, 𝑚 = ℏ 𝑗 𝑗 + 1 − 𝑚(𝑚 + 1) 𝑘, 𝑗, 𝑚 + 1
𝐽− 𝑘, 𝑗, 𝑚 = ℏ 𝑗 𝑗 + 1 − 𝑚(𝑚 − 1) 𝑘, 𝑗, 𝑚 − 1
C’est-à-dire que :
Ces égalités montrent bien que les éléments des matrices qui représentent les composantes de
J ne dépendent que de j et de m, et non de k.
11
i) 𝑗 = 0, 𝑚 = 0 les sous espaces 𝜀(𝑘, 𝑗 = 0) sont de dimension 1.
1 1 1
ii) 𝑗 = les sous espaces 𝜀(𝑘, 𝑗 = ) sont à 2 dimensions ( 𝑚 = ou
2 2 2
1
𝑚 = − ).
2
𝛿𝑘𝑘′ = 1 𝑠𝑖 𝑘 = 𝑘′ 𝛿𝑗𝑗 ′ = 1 𝑠𝑖 𝑗 = 𝑗′
𝑘, 𝑗, 𝑚 𝐽𝑧 𝑘′, 𝑗′, 𝑚′ = 𝑚ℏ𝛿𝑚𝑚 ′
𝛿𝑘𝑘 ′ = 0 𝑠𝑖 𝑘 ≠ 𝑘′ 𝛿𝑗 𝑗 ′ = 0 𝑠𝑖 𝑗 ≠ 𝑗′
1
(pour 𝑗 = 𝑗 ′ = 𝑘 = 𝑘′ )
2
1 1
𝑚 = , 𝑚′ = 𝛿𝑚𝑚 ′ = 1
2 2
1 1
𝑚 = − , 𝑚′ = − 𝛿𝑚𝑚 ′ = 1
2 2
1 1
1 𝛿1 1 𝛿1 1
2 2 22 2 2 −2 ℏ 1 0
𝐽𝑧 =ℏ 1 1 =
− 𝛿−1 1 − 𝛿−1− 1 2 0 −1
2 22 2 2 2
1 𝛿1 3 𝛿1 1
2 22 22 0 1
𝐽+ = ℏ =ℏ
𝛿−1 3 𝛿−1 1 0 0
22 22
1 𝛿1 − 1 𝛿1 − 3
2 2 2 2 2 0 0
𝐽− = ℏ =ℏ
𝛿−1 1 𝛿−1−1 1 0
22 2 2
Ou
𝐽+ = 𝐽𝑥 + 𝑖𝐽𝑦
𝐽+ + 𝐽− = 2𝐽𝑥
𝐽− = 𝐽𝑥 − 𝑖𝐽𝑦
1
2 1 ℏ 0 1
𝐽𝑥 = 𝐽+ + 𝐽− =
2 2 1 0
12
1
2 −𝑖 ℏ 0 −𝑖
𝐽𝑦 = 𝐽+ + 𝐽− =
2 2 𝑖 0
La matrice représentant 𝐽2 est donc :
1 1 1 1
2 3ℏ2 1 0
𝐽 2 = 𝐽𝑥2 2 + 𝐽𝑦2 2
+ 𝐽𝑧2 2 =
4 0 1
𝐽2 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝑗(𝑗 + 1)ℏ2 𝑘, 𝑗, 𝑚
iii) 𝑗=1
(𝑚 = 1, 𝑚 = 0, 𝑚 = −1)
𝐽𝑧 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝑚ℏ 𝑘, 𝑗, 𝑚
𝑘 ′ , 𝑗 ′ , 𝑚′ 𝐽𝑧 𝑘, 𝑗, 𝑚 = 𝑚ℏ𝛿𝑚𝑚 ′
0 0 0
1
𝐽− =ℏ 2 0 0
0 2 0
0 1 0
1
𝐽𝑥 =ℏ 1 0 1
0 1 0
0 −𝑖 0
1 ℏ
𝐽𝑦 = 𝑖 0 −𝑖
2
0 𝑖 0
13
1 0 0
2 1 2
𝐽 = 2ℏ 0 1 0
0 0 1
Remarque : On peut vérifier que les matrices de 𝐽𝑧 , 𝐽𝑥 et 𝐽𝑦 satisfont aux relations de
commutation entre moments cinétiques.
j quelconque : on a
𝑘, 𝑗, 𝑚 𝐽𝑥 𝑘 ′ , 𝑗 ′ , 𝑚′ =
ℏ
𝑗 𝑗 + 1 − 𝑚′ (𝑚′ + 1)𝛿𝑚 𝑚 ′ +1 + 𝑗 𝑗 + 1 − 𝑚′ (𝑚′ − 1)𝛿𝑚 𝑚 ′ −1 𝛿𝑘𝑘′ 𝛿𝑗𝑗 ′
2
1
Et 𝐽𝑦 = 𝐽+ − 𝐽−
2𝑖
𝑘, 𝑗, 𝑚 𝐽𝑦 𝑘 ′ , 𝑗 ′ , 𝑚′ =
ℏ
𝑗 𝑗 + 1 − 𝑚′ (𝑚′ + 1)𝛿𝑚 𝑚 ′ +1 − 𝑗 𝑗 + 1 − 𝑚′ (𝑚′ − 1)𝛿𝑚 𝑚 ′ −1 𝛿𝑘𝑘′ 𝛿𝑗𝑗 ′
2
𝑖 𝑖
La matrice 𝐽𝑧 est diagonale et ses éléments sont les 2𝑗 + 1 de 𝑚ℏ ; les matrices 𝐽𝑥 et
𝑗
𝐽𝑦 n’ont d’éléments non-nuls qu’immédiatement au-dessus et au-dessous de la diagonale
𝑖 𝑗
principale : 𝐽𝑥 est symétrique et réelle, 𝐽𝑦 antisymétrique et imaginaire pure.
Remarque : L’axe oz que nous avons choisi comme « axe de quantification » est
entièrement arbitraire : toutes les directions de l’espace sont physiquement équivalentes, et
l’on s’attend à ce que les valeurs propres de 𝐽𝑥 et 𝐽𝑦 soient les mêmes que celle de 𝐽𝑧 .
(leurs vecteurs propres sont cependant différents puisque 𝐽𝑥 et 𝐽𝑦 ne commutent pas avec 𝐽𝑧 ).
14
D. Application au moment cinétique orbital
ℏ 𝜕 𝜕
𝐿𝑥 = 𝑦 −𝑧
𝑖 𝜕𝑧 𝜕𝑦
ℏ 𝜕 𝜕
𝐿𝑦 = 𝑧 −𝑥
𝑖 𝜕𝑥 𝜕𝑧
ℏ 𝜕 𝜕
𝐿𝑧 = 𝑥 −𝑦
𝑖 𝜕𝑦 𝜕𝑥
= 𝑟 2 𝑑𝑟𝑑Ω
Où 𝑑Ω = 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑑𝜃𝑑𝜑
𝑑Ω est l’élément de l’angle solide autour de la direction d’angles polaires 𝜃 et 𝜑.
15
Par un changement de variable :
𝜕 𝑐𝑜𝑠𝜑 𝜕
𝐿𝑥 = 𝑖ℏ 𝑠𝑖𝑛𝜑 +
𝜕𝜃 𝑡𝑔𝜃 𝜕𝜑
𝜕 𝑠𝑖𝑛𝜑 𝜕
𝐿𝑦 = 𝑖ℏ −𝑐𝑜𝑠𝜑 +
𝜕𝜃 𝑡𝑔𝜃 𝜕𝜑
𝜕
𝐿𝑦 = 𝑖ℏ
𝜕𝜑
𝜕2 1 ∂ 1 𝜕2
𝐿2 = −ℏ2 2
+ +
𝜕𝜃 𝑡𝑔𝜃 𝜕𝜃 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜑 2
𝜕 𝜕
𝐿+ = ℏ𝑒 𝑖𝜑 + 𝑖𝑐𝑜𝑡𝑔𝜃
𝜕𝜃 𝜕𝜑
𝜕 𝜕
𝐿− = ℏ𝑒 −𝑖𝜑 − + 𝑖𝑐𝑜𝑡𝑔𝜃
𝜕𝜃 𝜕𝜑
En représentation r , les fonctions propres associés aux valeurs propres 𝑙(𝑙 + 1)ℏ2 de 𝐿2 et
𝑚ℏ de 𝐿𝑧 sont solutions aux équations :
𝜕2 1 𝜕 1 𝜕2
− + + 𝜓 𝑟, 𝜃, 𝜑 = 𝑙 𝑙 + 1 𝜓 𝑟, 𝜃, 𝜑 (1)
𝜕𝜃 2 𝑡𝑔𝜃 𝜕𝜃 𝑠𝑖𝑛2 𝜃 𝜕𝜑 2
𝜕
−𝑖 𝜓 𝑟, 𝜃, 𝜑 = 𝑚𝜓 𝑟, 𝜃, 𝜑 (2)
𝜕𝜑
𝑙 est entier où demi entier et m ne peut prendre que les valeurs – 𝑙 , −𝑙 + 1 ……,
𝑙 ….. 𝑙 − 1, 𝑙 .
Dans les équations (1) et (2) 𝑟 n’apparait dans aucun opérateur différentiel. On va tenir
compte que de la dépendance en 𝜃 et 𝜑 . Désignons par 𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 une fonction propre
commune de 𝐿2 et de 𝐿𝑧 correspondant aux valeurs propres 𝑙 𝑙 + 1 ℏ2 et 𝑚ℏ . Les
𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 sont appelées les harmoniques sphériques.
𝐿𝑧 𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 = 𝑚ℏ𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑
16
Remarque :
b) valeurs de 𝒍 et 𝒎 :
𝐿𝑧 𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 = 𝑚ℏ𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑
ℏ 𝜕
𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 = 𝑚ℏ𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑
𝑖 𝜕𝜑
𝑑𝑌𝑙𝑚 𝜃 ,𝜑
= 𝑖𝑚𝑑𝜑
𝑌𝑙𝑚 𝜃,𝜑
𝑙𝑛𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 = 𝑖𝑚𝜑 + 𝑐 𝑡𝑒
Or 𝜑 varie entre 0 et 2 𝜋 et :
𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 = 0 = 𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 = 2𝜋
17
c) Principales propriétés des harmoniques sphériques :
Relation de récurrence :
𝜕 𝜕
𝐿− = ℏ𝑒 𝑖𝜑 ( − 𝑖𝑐𝑜𝑡𝑔𝜃 )
𝜕𝜃 𝜕𝜑
𝜕 𝜕
𝑒 𝑖𝜑 ( − 𝑖𝑐𝑜𝑡𝑔𝜃 ) 𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 = 𝑙 𝑙 + 1 − 𝑚(𝑚 + 1)𝑌𝑙𝑚 +1 𝜃, 𝜑
𝜕𝜃 𝜕𝜑
𝜕 𝜕
𝑒 −𝑖𝜑 (− − 𝑖𝑐𝑜𝑡𝑔𝜃 ) 𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 = 𝑙 𝑙 + 1 − 𝑚(𝑚 − 1)𝑌𝑙𝑚 −1 𝜃, 𝜑
𝜕𝜃 𝜕𝜑
D’autre part, une fonction quelconque de 𝜃 et 𝜑 , 𝑓(𝜃, 𝜑) , peut être développée sur les
harmoniques sphériques :
∞ 𝑙 𝑚
𝑓 𝜃, 𝜑 = 𝑙=0 𝑚 =−𝑙 𝐶𝑙,𝑚 𝑌𝑙 𝜃, 𝜑
2𝜋 𝜋 ′∗
𝐶𝑙,𝑚 = 0
𝑑𝜑 0
𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑑𝜃𝑌𝑙𝑚
′ 𝜃, 𝜑 𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 𝑓 𝜃, 𝜑
∞ 𝑙 𝑚 ∗
𝑙=0 𝑚 =−𝑙 𝑌𝑙 𝜃, 𝜑 𝑌𝑙𝑚 𝜃 ′ , 𝜑 ′ = 𝛿 𝑐𝑜𝑠𝜃 − 𝑐𝑜𝑠𝜃′ 𝛿(𝜑 − 𝜑 ′ )
𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜃 = −𝑑𝑐𝑜𝑠𝜃
𝑌𝑙𝑚 𝜋 − 𝜃, 𝜋 + 𝜑 = −1 𝑙 𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑
Les harmoniques sphériques sont des fonctions de parité définie et indépendante de m ; elles
sont paires si l est pair, impaires si l est impaires.
𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 ∗
= −1 𝑚
𝑌𝑙−𝑚 𝜃, 𝜑
18
d) Fonctions propres de 𝑳𝟐 𝒆𝒕 𝑳𝒛 :
Pour définir les fonctions 𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 il faut chercher la dépendance en 𝜃 de 𝐹𝑙𝑚 (𝜃). On va
commencer par considérer le cas particulier 𝑚 = 𝑙 ;
on a :
𝐿+𝑌𝑙𝑙 𝜃, 𝜑 = 0
𝜕 𝜕
𝑒 𝑖𝜑 + 𝑖𝑐𝑜𝑡𝑔𝜃 𝐹𝑙𝑙 𝜃 𝑒𝑖𝑙𝜑 = 0
𝜕𝜃 𝜕𝜑
Ce qui donne :
𝑑
− 𝑙 𝑐𝑜𝑡𝑔𝜃 𝐹𝑙𝑙 𝜃 = 0
𝑑𝜃
𝑑 𝐹𝑙𝑙 𝜃 𝑑(𝑠𝑖𝑛𝜃 )
Soit : = 𝑙𝑐𝑜𝑡𝑔𝜃𝑑𝜃 = 𝑙 , dont la solution générale est :
𝐹𝑙𝑙 𝜃 𝑠𝑖𝑛𝜃
𝐹𝑙𝑙 𝜃 = 𝑐𝑙 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑙
On aura donc pour chaque valeur de 𝑙 entière et positive une fonction 𝑌𝑙𝑙 𝜃, 𝜑 unique définie
par :
Par action répétée de 𝐿− sur 𝑌𝑙𝑙 𝜃, 𝜑 , on calcul les fonctions : 𝑌𝑙𝑙−1 , 𝑌𝑙𝑙−2 , … , 𝑌𝑙𝑚 , ….., 𝑌𝑙−𝑙
correspondant aux différentes valeurs de m.
Calcul de la constante 𝒄𝒍 :
La condition de normalisation s’écrit :
𝑌𝑙𝑚 ∗ 𝜃, 𝜑 𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 𝑑Ω = 1
Soit :
2𝜋 𝜋
0
𝑑𝜑 0
sin 𝜃 𝑌𝑙𝑚 ∗ 𝜃, 𝜑 𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 𝑑𝜃 = 1
2 𝜋 2𝑙 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜃
2𝜋 𝑐𝑙 0
sin 𝜃 =1
19
En remarquant que sin 𝜃 2𝑙 = 1 − 𝑐𝑜𝑠 2 𝜃 𝑙 et 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝜃 = 𝑑 𝑐𝑜𝑠𝜃 , on obtient après
intégration par partie :
1 2𝑙+1 !
𝑐𝑙 =
2𝑙 𝑙! 4𝜋
𝑙
Par convention on prend 𝑐𝑙 = −1 𝑐𝑙 ce qui fixe la phase de 𝑐𝑙 , on aura :
−1 𝑙 2𝑙+1 !
𝑌𝑙𝑙 𝜃, 𝜑 = 𝑙 4𝜋
𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑙 𝑒𝑖𝑙𝜑
2 𝑙!
On sait que:
𝐿−𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 = ℏ 𝑙 + 𝑚 (𝑙 + 𝑚 + 1)𝑌𝑙𝑚 −1 𝜃, 𝜑
𝐿− 𝑙−𝑚
𝑌𝑙𝑙 𝜃, 𝜑 = ℏ 𝑙−𝑚
2𝑙 1 × 2𝑙 − 1 × 2 × … .× (𝑣 + 𝑚 + 1) 𝑙 − 𝑚 𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑
C'est-à-dire :
𝑙+𝑚 ! 𝐿− 𝑙−𝑚
𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 = 𝑌𝑙𝑙 𝜃, 𝜑
2𝑙 ! 𝑙−𝑚 ! ℏ
−1 𝑙 2𝑙 + 1 𝑙 + 𝑚 ! 𝑖𝑚𝜑 𝑑 𝑙−𝑚
𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 = 𝑒 𝑠𝑖𝑛𝜃 −𝑚
𝑠𝑖𝑛𝜃 2𝑙
2𝑙 𝑙! 4𝜋 𝑙 − 𝑚 ! 𝑑 𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑙−𝑚
. pour 𝑙 = 0 ; 𝑚 = 0
. pour 𝑙 = 1 ; 𝑚 = −1, 0, 1
20
3
𝑌11 𝜃, 𝜑 = − 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑒 𝑖𝜑
8𝜋
3
𝑌10 𝜃, 𝜑 = − 𝑐𝑜𝑠𝜃
4𝜋
3
𝑌1−1 𝜃, 𝜑 = 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑒 −𝑖𝜑
8𝜋
15
𝑌2± 𝜃, 𝜑 = 𝑠𝑖𝑛2 𝜃𝑒 ±2𝑖𝜑
32𝜋
15
𝑌2±1 𝜃, 𝜑 = ∓ 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑐𝑜𝑠𝜃𝑒 ±𝑖𝜑
8𝜋
15
𝑌20 𝜃, 𝜑 = 3𝑐𝑜𝑠 2 𝜃 − 1
16𝜋
z z
𝑙 = 0, 𝑚 = 0 𝑙 = 1, 𝑚 = 0 𝑙 = 2, 𝑚 = 0
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