Vous êtes sur la page 1sur 14

CANALISATIONS DE TRANSPORT

CANALISATIONS DE MOINS DE 500 M2


DE SURFACE PROJETEE AU SOL

Guide n° 2010/01
Révision juillet 2016

Toute reproduction, diffusion, modification même partielle et sous quel que support que ce soit est interdite
22, Rue du Pont Neuf  BP 2722  75027 Paris Cedex 01  Tél. : 01 44 82 72 74  Fax : 01 42 21 32 86
Informations stages : gesip-formation@gesip.com  Informations Techniques : gesip-technique@gesip.com
N° Siret : 316 853 514 000 57  Code APE : 9499Z  N° Formation : F 11 75 03164 75 Site Internet : http://www.gesip.com
N° TVA INTRACOMMUNAUTAIRE FR 33 316 853 514
GUIDE N° 2010/01 Révision juillet 2016

AVANT PROPOS

Le présent guide expose les dispositions particulières d’application de l’article 31/III de l’arrêté du 5 mars
2014 pour des canalisations dont la surface de projection au sol ne dépasse pas 500 m² (la surface unitaire
de 500 m² correspond au produit de la longueur de la canalisation par le diamètre extérieur avant
revêtement).

Ces dispositions remplacent, sauf mention contraire, celles prévues aux mêmes effets dans les autres
guides professionnels prévus par ce même arrêté.

La reconnaissance de cette nouvelle version est formalisée par l'inscription de sa version/date de révision
dans le texte de l'arrêté.
Ce rapport représente l’état de la technique et des connaissances au jour de son établissement. Il est établi
de bonne foi et peut être sujet à modifications ou amendements de la part du GESIP, en fonction de
l’évolution des techniques, des connaissances ou de la réglementation.
GUIDE N° 2010/01 Révision juillet 2016

SOMMAIRE
1 PREAMBULE ................................................................................................................................... 1
1.1 OBJET ................................................................................................................................................. 1
1.2 DOMAINE D’APPLICATION ................................................................................................................. 1
1.3 TYPOLOGIE DES CANALISATIONS....................................................................................................... 1
1.4 SPECIFICITES DES CANALISATIONS .................................................................................................... 2
2 NORMES APPLICABLES .................................................................................................................... 2
3 ETUDES DE DANGERS ...................................................................................................................... 4
4 CONSTRUCTION .............................................................................................................................. 5
4.1 PARTICULARITES ................................................................................................................................ 5
4.2 CONDITIONS DE REALISATION DES EPREUVES AVANT MISE EN SERVICE ......................................... 5
5 SURVEILLANCE TRAVAUX ET REPARATIONS ..................................................................................... 6
5.1 SURVEILLANCE ................................................................................................................................... 6
5.1.1 Organisation générale du transporteur..................................................................................... 6
5.1.2 DESCRIPTION DES OPERATIONS DE SURVEILLANCE .................................................................. 6
5.1.2.1 Surveillance à distance .......................................................................................................... 6
5.1.2.2 Surveillance sur le terrain ...................................................................................................... 7
5.1.2.3 Gestion des travaux à proximité............................................................................................ 7
5.1.3 DESCRIPTION DES OPERATIONS D’INSPECTION OU D’ANALYSE ............................................... 8
5.1.4 MESURES DE PROTECTION CONTRE LA CORROSION ................................................................ 9
5.1.5 MAINTENANCE DES INSTALLATIONS ANNEXES ......................................................................... 9
5.1.6 MAINTENANCE DES EQUIPEMENTS DE SECURITE ..................................................................... 9
5.2 EXPLOITATION DES RESULTATS D’INSPECTION – DETECTION DE DEFAUTS ET REPARATIONS ...... 10
5.2.1 MESURES PREVENTIVES........................................................................................................... 10
5.2.2 ACTIONS COMPLEMENTAIRES DE CONTROLE OU D’INSPECTION ........................................... 10
5.2.3 ACTIONS DE MAINTIEN DE L’INTEGRITE – REPARATIONS ....................................................... 10
6 PSI ................................................................................................................................................ 10
7 SIG ............................................................................................................................................... 11
7.1 GENERALITES ................................................................................................................................... 11
7.2 CANALISATIONS DE TRES FAIBLE LONGUEUR ................................................................................. 11
7.3 NAPPES DE TUYAUTERIES ................................................................................................................ 11
8 MISE HORS EXPLOITATION ET CHANGEMENT D’AFFECTATION ....................................................... 11
GUIDE N° 2010/01 Révision juillet 2016

1 PREAMBULE
1.1 OBJET

Ce guide a pour objet de préciser les dispositions particulières applicables pour les canalisations de
transport d‘emprise au sol inférieure à 500 m², en complément de l’article 31/III de l’AMF, qui en fait
explicitement mention, quel que soit le fluide transporté.

L’emprise au sol, telle que définie à l’article 2 de l’AMF, est calculée pour la distance entre les organes
d’isolement.

La définition de la limite des canalisations de transport à la vanne d’isolement et non plus à la clôture
soumettait certains ouvrages à la fois à la règlementation des canalisations de transport et à celle des
installations classées. Cette situation a été clarifiée par la circulaire BSEI n° 07-133 du 14 mai 2007.

Ainsi, tout tronçon de canalisation reliant ou traversant plusieurs installations classées soumises à
autorisation, et partiellement ou totalement extérieures au périmètre de ces installations, relève de la
règlementation relative aux canalisations de transport.

Il est donc important de vérifier la surface projetée au sol de ces tuyauteries, afin de savoir si ce présent
guide est applicable.

1.2 DOMAINE D’APPLICATION


Le présent guide s’applique aux canalisations de transport telles que définies dans le §1-1. Cependant, par
décision des organisations professionnelles concernées, les canalisations de gaz naturel relèvent de
l’application générale de la règlementation sur les canalisations de transport.

1.3 TYPOLOGIE DES CANALISATIONS

Les canalisations de projection au sol inférieure à 500 m², visées par le présent guide, sont généralement
implantées dans l’environnement immédiat des sites qu’elles desservent, empruntant le domaine public
(comprenant les ports autonomes) ou un domaine privé tiers, en liaisons inter-sites, telles que :

o différentes parties d’un même site,


o sites voisins de deux industriels différents ou d’un même industriel,
o site et une installation externe telle qu’un appontement ou un terminal pipeline.

Compte tenu de la complexité pouvant résulter des implantations de ce type de canalisation, il est
nécessaire que les points suivants soient documentés :

o transporteur de la canalisation,
o limites de propriété,
o opérateur des canalisations, si différent du transporteur,
o contrat d’opération,
o conventions d’occupation du domaine public,
o conventions de servitude du domaine privé.

1/11
GUIDE N° 2010/01 Révision juillet 2016

1.4 SPECIFICITES DES CANALISATIONS

Ces canalisations ont pu être gérées de façon homogène avec les tuyauteries d’usine auxquelles elles se
connectent. De ce fait, elles peuvent ne pas avoir été conçues, construites et exploitées en application des
règles applicables aux « canalisations de transport », en particulier en ce qui concerne les points suivants :

o leur dimensionnement pour la tenue à la pression et le choix des matériels (réf. chapitre 4),
o elles peuvent être implantées en aérien, sous buses ou ponceaux, ou sous caniveau, ou en galerie
technique ou enterrées et construites à l’identique d’une canalisation de transport,
o elles peuvent être groupées, gérées et surveillées par nappes plutôt que de façon individuelle (réf.
chapitre 5),
o du fait de leur conception d’origine, certaines de ces canalisations ne peuvent pas être inspectées
par racleur instrumenté (présence de coudes à faible rayon, impossibilité de monter des gares de
racleurs, longueurs insuffisantes, impossibilités liées au procédé…),
o elles peuvent être intégrées dans le plan d’inspection-surveillance-maintenance du site auquel elles
sont rattachées (référence chapitre 5),
o elles peuvent être intégrées dans l’étude de dangers du site auquel elles sont rattachées (référence
chapitre 3), à condition d’être clairement identifiées dans cette étude de dangers.

Pour les sites ayant élaboré des études de dangers et disposant d’un POI, elles n’ont en général pas fait
l’objet d’études de dangers et de PSI spécifiques selon les dispositions de l’AMF, mais ont pu être intégrées
dans les scénarii étudiés.

En d’autres termes, la canalisation fait l’objet d’une étude de dangers au sens de l’article 10 de l’AMF ou est
comprise dans l’étude de dangers du site.

2 NORMES APPLICABLES
Conformément à l’article 3 de l’AMF, le guide professionnel GESIP 2007/09 « Normes canalisations de
transport », précise les dispositions à retenir pour toutes les canalisations, notamment en ce qui concerne
les options techniques qu’elles autorisent, les valeurs des coefficients, ainsi que la référence à des normes
européennes ou à d’autres standards techniques. Les dispositions indiquées ci-dessous complètent celles
de ce guide ou s’y substituent quand cela est précisé.

Les canalisations de surface projetées inférieures à 500 m² peuvent être plus proches des tuyauteries
industrielles (canalisations d’usine) de par leur dimension, leur conception et leur fabrication.

Il est possible de les concevoir et de les fabriquer en application de la directive équipement sous pression
(DESP) 2014/68/UE transposée dans la réglementation française par le décret d’application 2015-799, au
titre de la « connexité » avec les installations classées auxquelles elles sont raccordées.

2/11
GUIDE N° 2010/01 Révision juillet 2016

Si le transporteur choisit de concevoir et de fabriquer la canalisation de transport en application des


exigences essentielles de sécurité (EES) de l’annexe 1 de la Directive 2014/68/UE, il doit notamment
prendre en compte les points suivants :

o la pression maximale admissible PMS, au sens du décret équipement sous pression. Elle sera
assimilée à la Pression de conception PMC/PSMA (Pression de Service Maximale Admissible)
employée pour les canalisations de transport lorsque le dénivelé ne dépasse pas 10m,
o la contrainte admissible la plus faible issue de l’application soit du coefficient de sécurité de l’article
6 de l’AMF, soit du § 7 de l’annexe 1 de la Directive 2014/68/UE, soit de la norme ou du code de
construction choisi,
o le contrôle des soudures : pour chaque type de contrôle, le taux de contrôle retenu sera le plus
contraignant du code de construction ou, selon le cas, de la norme NF EN 1594 ou de celui cité au
10.4.2 de la norme NF EN 14161. Les critères d’acceptation seront ceux du référentiel de
construction retenu,
o le transporteur doit émettre une attestation de conformité aux EES,
o les exigences en matière d’évaluation de la conformité aux EES par les organismes habilités au titre
de l’AMF ne peuvent être inférieures à celles relevant de la catégorie de risque I, même si la
pression PS de la canalisation est inférieure à 0,5 bar ou si l’article R.557-9-3 partie III du code de
l’environnement est applicable,
o pour l’épreuve de résistance, se référer au chapitre 4 «Construction».

Lorsqu’une canalisation de transport de surface projetée inférieure à 500 m² est construite selon les
exigences de la DESP, les paragraphes suivants de la norme NF EN 14161 concernant la conception, le
choix des matériaux, la fabrication et les contrôles ne sont plus applicables car déjà couverts par des
exigences essentielles de sécurité de la DESP :

6.4 Exigences de résistance


6.5 Stabilité
6.6 Portées des conduites
6.7 Exigences relatives à l’épreuve en pression
6.14 Composants préfabriqués
6.15 Fixation des supports ou des ancrages
7.8.1 Conduite principale
7.8.2 Conduites secondaires
8.1 Exigences relatives aux matériaux à l’exception du 8.1.14 « Documentation à conserver »
8.2 Tubes de conduite
8.3 Composants
10.4 Soudage et assemblage (à l’exception du 10.4.2 où les taux de contrôle cités seront pris en
compte).

3/11
GUIDE N° 2010/01 Révision juillet 2016

3 ETUDES DE DANGERS
Pour réaliser ou réviser une étude de dangers d’une canalisation de transport dont la projection est
inférieure à 500 m², connectée à un ICPE dont l’exploitant est aussi le transporteur, 2 solutions sont
envisageables :

Solution 1 Solution 2

L’EDD de la canalisation de transport est L’EDD de la Canalisation de transport est intégrée à


indépendante de l’EDD de l’ICPE: l’EDD de l’ICPE :

Correspond au cas général des canalisations de Dans ce cas, 2 options co-existent :


transport.
 Option 1 : la canalisation est intégrée à l’étude
de dangers du site mais le calcul des
 L’EDD de la canalisation de Transport est distances d’effet et les critères d’acceptation
réalisée à 100 % selon le Guide GESIP respectent la méthode du Guide GESIP
2008/01 2008/01.

 Option 2 : l’EDD est intégrée à l’EDD du site


avec le respect des critères EDD ICPE pour
les tronçons internes et les très courtes
traversées de voiries «connexes » à l’ICPE.

Pour les tronçons internes aux établissements, voire aussi pour les très courtes traversées de voirie, une
étude de dangers effectuée selon les critères ICPE définis en 1.1.6 fiche n°6 de la circulaire MEDDM du 10
mai 2010 peut être acceptée, dès lors que l’on a l’assurance que cette étude couvre la totalité des
canalisations de transport concernées et que celles-ci sont bien identifiées.

Pour mémoire, l’établissement de l’étude de Dangers d’une canalisation de transport ou d’une partie de
canalisation selon les solutions précédentes, nécessite la mise en évidence :

o des limites et des interfaces avec l’ICPE et autres installations. A cette occasion, le Transporteur
vérifie qu’il n’y a pas de partie de canalisations potentiellement « orpheline » ou de « discontinuité
d’approche » (exemple : à un passage de clôture),
o l’existence éventuelle de conventions d’occupation du domaine emprunté (domaine « public »,
domaine portuaire, etc.).

4/11
GUIDE N° 2010/01 Révision juillet 2016

4 CONSTRUCTION
4.1 PARTICULARITES

Les canalisations de transport de surface projetée au sol inférieure à 500 m² sont situées en majorité dans
des zones industrielles et portuaires. Elles sont soit enterrées soit construites en aériens sur des racks.

4.2 CONDITIONS DE REALISATION DES EPREUVES AVANT MISE EN SERVICE

Pour les canalisations de transport conçues et fabriquées en application des exigences essentielles de
sécurité du décret 2015-799, le présent chapitre se substitue aux dispositions du guide professionnel GESIP
2007/06 relatif aux épreuves avant mise en service des canalisations de transport et aux EES correspondant
à l’annexe 1 de la directive 2014/68/UE du 15 mai 2014.

Les épreuves de résistance et d’étanchéité sont obligatoires. Elles doivent être effectuées sous la
surveillance d’un organisme habilité conformément à l’article 14 de l’arrêté l’AMF, suivant le processus ci-
dessous :

o le transporteur envoie un courrier (lettre, fax, courriel) à l’organisme habilité ainsi qu’au service
chargé du contrôle indiquant la date présumée de l’épreuve de telle sorte qu’il soit en mesure de le
recevoir au plus tard 11 jours ouvrés avant cette date. Il prévient l’organisme habilité et le service
chargé du contrôle d’une éventuelle modification de l’épreuve au plus tard 24 heures avant la date
programmée de cette épreuve,
o le dossier d’épreuve est constitué conformément au 3.4.2 du « Guide épreuve initiale avant mise en
service » GESIP 2007/06,
o pour les tuyauteries conçues et fabriquées selon la DESP, la pression d’épreuve de résistance sera
la plus contraignante entre celle issue de la DESP et celle du code de construction retenu,
o si l’épreuve hydraulique de résistance est réalisée :
 avec les soudures visibles et non revêtues, la durée de l’épreuve est celle nécessaire à
l’inspection de l’ensemble des soudures. L’épreuve d’étanchéité n’est pas requise, avec les
soudures visibles et revêtues, l’épreuve de résistance est suivie d’une épreuve d’étanchéité
de 6 heures à la pression de calcul PS,
 avec les soudures de raboutage non visibles la durée de l’épreuve sera portée à 6 heures.
L’épreuve d’étanchéité n’est pas requise,
o si l’épreuve hydraulique de résistance est réalisée avec les soudures de raboutage non visibles la
durée de l’épreuve sera portée à 6 heures. L’épreuve d’étanchéité n’est pas requise.

5/11
GUIDE N° 2010/01 Révision juillet 2016

5 SURVEILLANCE TRAVAUX ET REPARATIONS


Le présent chapitre se substitue, sauf mention contraire, aux dispositions du guide professionnel GESIP
2007/04 en vue de s’adapter aux spécificités des lignes de surface de projection au sol inférieure à 500 m².

Le contenu type d’un programme de surveillance et de maintenance décrit ci-après est établi en référence
au paragraphe 9.1 du guide précité et à l’article 18 de l’AMF.

5.1 SURVEILLANCE
Ce programme pourra être établi globalement pour l’ensemble des lignes du site industriel concerné, ou par
zone, ou par ouvrage. Il précise les dispositions générales du site industriel applicables aux canalisations de
transport.

5.1.1 ORGANISATION GENERALE DU TRANSPORTEUR


L’organisation mise en place pour intervenir sur les canalisations de transport est intégrée à celle de
l’établissement industriel exploitant, considéré alors comme le transporteur.

Le programme de surveillance ne reprend pas impérativement l’ensemble de cette organisation, et peut se


borner à détailler les fonctions qui contribuent à la surveillance et la maintenance des canalisations.

5.1.2 DESCRIPTION DES OPERATIONS DE SURVEILLANCE

5.1.2.1 Surveillance à distance


Les canalisations sont des systèmes dynamiques véhiculant des fluides sous pression. Le fonctionnement
d’une canalisation est, dès lors, caractérisé par un ensemble de grandeurs physiques caractéristiques du
fluide (viscosité, compressibilité, densité, température etc.) ou de son mouvement (pression, type
d’écoulement, etc.). Le suivi de ces grandeurs ainsi que la surveillance de divers paramètres techniques
caractérisant le fonctionnement des ouvrages peuvent permettre de détecter des problèmes potentiels
d’intégrité de ces derniers.

La mise en œuvre du transport par canalisations consiste en la fixation de consignes pour certains des
équipements de la canalisation : positions de vannes, débit, pression, etc. La surveillance repose sur la
vigilance des opérateurs, leur formation, les éléments techniques retransmis par les systèmes de contrôle-
commande dont ils peuvent disposer.

La mise en œuvre du transport par canalisations consiste en la fixation de consignes pour certains des
équipements de la canalisation : positions de vannes, débit, pression, etc. La surveillance à distance repose
sur la vigilance des opérateurs, leur formation, les éléments techniques retransmis par les systèmes de
contrôle-commande dont ils peuvent disposer. Le transporteur contrôle que ses consignes sont prises en
compte et correctement appliquées, et qu’elles conduisent à un résultat adéquat.

Les procédures existantes du site industriel peuvent être utilisées dans le cadre de la description et du
contrôle de la surveillance des canalisations de transport.

Les opérateurs chargés du pilotage de la canalisation peuvent être assistés ou non par des systèmes de
contrôle-commande à distance. Les canalisations d’emprise inférieures à 500m² sont rarement équipées de
systèmes de surveillance à distance concernant leurs caractéristiques de fonctionnement propres. La
surveillance concerne plus souvent les installations raccordées.

6/11
GUIDE N° 2010/01 Révision juillet 2016

Les systèmes d’information disponibles sont décrits. Ils peuvent comprendre :

o les pressions à l’entrée et à la sortie des installations de pompage ou des vannes de sectionnement,
les contrôles des ouverture/fermeture des vannes d’isolement et des sectionnements en ligne et de
marche/arrêt des pompes,
o des contrôles ou recoupements quantitatifs de la concordance de l’évolution d’un niveau de bac
avec les volumes de produit entrant ou sortant de la canalisation de transport effectués en interne
ou avec les tiers concernés à intervalles réguliers durant les mouvements de transfert,
o un suivi de la composition du fluide, en particulier lorsque les produits transportés sont susceptibles
de générer des corrosions internes, par exemple dans le cas des lignes transportant certains
produits intermédiaires de process industriels.

5.1.2.2 Surveillance sur le terrain


Le tracé de la canalisation doit être surveillé périodiquement. Le plus souvent, la surveillance est confiée au
personnel d’exploitation du site qui assure des rondes régulières dans le cadre de sa mission permanente,
lors de ces rondes l’utilisation de check list ou de tout autre document assurant la traçabilité de la
surveillance est conseillée.

Cette surveillance doit contribuer à déceler :

o Les signes apparents de mouvements des terrains (affaissements, tassements, glissements,


éboulements, craquelures, érosions des berges des cours d’eau, perturbations dans l’écoulement
des eaux de ruissellement, résurgences d’eau etc.),
o Les dégradations des parties aériennes (fosses, massif béton, ouvrage de génie civil, clôtures,
regards, bouches à clé, éléments de signalisation par bornes et balises, prises de potentiel, postes
de soutirage…). La surveillance portera notamment sur les risques d’agression externe liés aux
installations environnantes : fuites, condensation, traceur, etc.
o L’encombrement des accès,
o La présence de végétation pouvant endommager le revêtement externe des canalisations,
o La détection des travaux tiers en particulier ceux non déclarés,
o Toute indication d’une fuite (en fonction du lieu de la fuite et de la nature du produit : résurgence,
modification de l’aspect du terrain et/ou de la végétation, coloration des étendues d’eau, odeur
particulière, givrage du terrain, etc.),
o De façon générale toute évolution notable de l’environnement de la canalisation.

5.1.2.3 Gestion des travaux à proximité


La spécificité des canalisations visées par le présent guide ne donne pas lieu à une règlementation
particulière pour la gestion des travaux à proximité de réseaux sensibles.

Elle s’effectue de la même manière quel que soit les canalisations considérées via le processus et la
réglementation « DT/DICT » « Déclaration de Travaux » et de « Déclaration d’Intention de Commencement
des Travaux », encadrée par l’arrêté du 15 février 2012 relatif à l’exécution de travaux à proximité de
certains ouvrages souterrains, aériens ou subaquatiques de transport ou de distribution.

Ainsi, en amont de travaux à exécuter sur le site de l’exploitant ou sur une zone publique, les maîtres
d’ouvrage et exécutants de travaux sont tenus d’adresser une déclaration préalable (DT et/ou DICT) aux
exploitants de réseaux dont les canalisations de transport à proximité de la zone de travaux.

Les informations concernant les canalisations de transport, y compris à surface projetée inférieure à 500 m²,
sont communiquées aux propriétaires ou exploitants des terrains traversés.

7/11
GUIDE N° 2010/01 Révision juillet 2016

5.1.3 DESCRIPTION DES OPERATIONS D’INSPECTION OU D’ANALYSE


Les canalisations de surface projetée inférieure à 500 m² sont fréquemment aériennes et n’ont pas été
conçues, sauf exception, pour une inspection par outil interne. Dans le cas où l’inspection par outil interne
est possible et appliquée, se référer aux dispositions du guide GESIP 2007/05.

Les opérations d’inspection ou d’analyse peuvent être groupées selon une répartition géographique par
zones, nappes ou racks, précisant pour chacune d’elles les canalisations concernées. La traçabilité des
zones inspectées ou analysées année par année pourra apporter la preuve de l’examen complet de la
canalisation sur une durée ne dépassant pas dix ans, la possibilité de réduire cette durée à 6 ans ne
s’appliquant pas aux canalisations objets du présent guide (selon article 18 de l’AMF).

L’étendue et la périodicité des contrôles et inspections sont fixées en application de règles définies par le
transporteur tenant compte de l’analyse des différentes zones traversées par la canalisation. Les périodicités
d’inspection peuvent être adaptées aux différents points singuliers. Une inspection décennale de l’ensemble
de l’ouvrage n’est pas nécessairement requise sous réserve de réalisation d’une analyse de risques.

Les principaux facteurs pouvant être pris en compte dans cette analyse sont :

o Pour la conséquence :
 les dangers (inflammabilité, toxicité, pollution, pression) liés au produit véhiculé,
 les dommages selon la position de la zone analysée.

o Pour la probabilité de défaillance :


 l’historique de l’ouvrage et de son évolution constructive,
 les caractéristiques de la canalisation (aérienne, enterrée, calorifugée, etc.),
 les mécanismes potentiels de dégradation, notamment aux points singuliers,
 l’efficacité évaluée des mesures de protection contre la corrosion,
 l’analyse de l’historique d’inspection et de maintenance.

Les principales techniques d’inspection pouvant être employées sont les suivantes :

o pour les lignes aériennes, peintes, non calorifugées : examen visuel (recherche de défaut de
revêtement et aux interfaces des points de supportage) et mesures d’épaisseur des zones
suspectes,
o pour les lignes calorifugées : examen visuel de l’état du calorifuge et des zones à risque d’entrée
d’humidité, décalorifugeage total ou partiel pour inspection selon état constaté du calorifuge et
l’analyse de criticité,
o pour les lignes sous buse, courts tronçons enterrés, entrée/sortie de terre (interface sol-air) :
examen visuel des parties accessibles, utilisation de la technologie « ultrasons » « ondes guidées »
si applicable,
o pour les tronçons enterrés / immergés : contrôles des interfaces air-sol, contrôle de l’état des
revêtements par campagne de mesures électriques de surface, racleurs instrumentés si
techniquement réalisables ou inspection statistique par fouille,
o pour les lignes sur rack ou structure métallique : inspection visuelle du supportage,
o dans les zones éventuellement soumises à vibrations avec risque de fissuration par fatigue (ex :
piquages d’instrumentation) : ressuage, magnétoscopie, ACFM,
o pour les lignes en double enveloppe ou passant en caniveau/galerie étanche : suivi possible par
système de détection de fuite,
o dispositif de mesure (densimètres, compteur, colorimètre, etc.) : leur mode d’inspection sera défini
par le Transporteur en fonction de leurs caractéristiques et des modes de dégradation identifiées.

8/11
GUIDE N° 2010/01 Révision juillet 2016

Si des mécanismes de corrosion interne sont répertoriés :


o la technique d’inspection et la localisation des contrôles seront adaptées au type d’endommagement
recherché
o des limites opératoires concernant la composition du fluide seront définies lorsque nécessaire pour
s’assurer que le taux de corrosion reste dans les limites prise en compte lors des opérations
d’analyse et seront intégrées dans les opérations de surveillance.
o les petits piquages en point bas feront l’objet d’une surveillance particulière notamment si une
accumulation d’eau esp possible ainsi que les éventuels bras morts.

Un essai d’étanchéité en pression à 110% de la PMS peut être réalisé sous la responsabilité du transporteur
afin de vérifier l’intégrité de la canalisation. Il sera réalisé selon les modes opératoires du Guide 2007/06
« Epreuve initiale avant mise en service ».

Cet essai permettra d’évaluer la tenue d’éventuels défauts et de vérifier l’aptitude de la canalisation à son
exploitation dans le cadre du Programme de Surveillance et de Maintenance.

Une analyse de risques est prévue dans le cadre de la règlementation existante et prendra en compte les
spécificités du fluide d’essai.

La description des opérations d’inspection et d’analyse peut prendre la forme du plan d’inspection établi par
un service d’inspection reconnu, lorsqu’il existe, y compris pour les canalisations ou tronçons de
caractéristiques inférieures aux seuils de soumission de l’arrêté du 15 mars 2000 relatif à l’exploitation des
équipements sous pression.

5.1.4 MESURES DE PROTECTION CONTRE LA CORROSION


Un revêtement de peinture peut être un moyen de protection contre la corrosion des canalisations
aériennes, ainsi que des canalisations sous isolation thermique lorsque leur température de service fait
courir le risque de la rétention d’humidité. Les défauts éventuels mettent l’acier au contact des agents
agressifs de l’air ambiant (corrosion atmosphérique) ou sous calorifuge. La recherche de ce type de défaut
est intégrée aux opérations d’inspection traitée au paragraphe ci-dessus.

Les parties enterrées des canalisations objet du présent guide sont en général de faible longueur et
équipées de protections passives. Lorsqu’une protection cathodique est utilisée, le guide GESIP 2007/04 est
applicable.

5.1.5 MAINTENANCE DES INSTALLATIONS ANNEXES


Le plus souvent, à l’exception des vannes d’isolement d’extrémité, il n’existe pas d’installations annexes au
sens de l’AMF. Ces vannes sont intégrées au programme de surveillance et de maintenance.

5.1.6 MAINTENANCE DES EQUIPEMENTS DE SECURITE


De nombreuses canalisations objets du présent guide sont protégées par conception (surdimensionnement
avec pression maximale en service supérieure à la pression de refoulement à débit nul de la pompe) compte
tenu de leurs liens avec les installations du site.

La maintenance des équipements de sécurité, quand ils existent, doit être suivie de manière précise et le
transporteur doit préciser la liste des organes de sécurité qu’il considère pour son activité, en décrire
l’entretien et les tests de fonctionnement. Il doit indiquer la fréquence des contrôles et en assurer la
traçabilité.

9/11
GUIDE N° 2010/01 Révision juillet 2016

5.2 EXPLOITATION DES RESULTATS D’INSPECTION – DETECTION DE


DEFAUTS ET REPARATIONS

Suite aux opérations d’inspection, trois types d’actions peuvent être requis.

5.2.1 MESURES PREVENTIVES


Il s’agit d’actions visant à améliorer des canalisations ou leur protection contre la corrosion, telle que la
remise en état d’un revêtement.

Leur réalisation peut être prise en compte dans le processus d’analyse de la canalisation (selon le § 5.1.3)
en vue de définir l’échéance des contrôles ultérieurs.

5.2.2 ACTIONS COMPLEMENTAIRES DE CONTROLE OU D’INSPECTION


Le contrôle des canalisations objet du présent guide peut être réalisé par sondage. Les éléments contrôlés
doivent être représentatifs de l’ensemble des points singuliers de la (ou des) canalisation(s) concernée(s),
pour chacun des mécanismes de dégradation potentiels.

En cas de détection de défaut, il est nécessaire de procéder à l’analyse du mode de dégradation et si


nécessaire de définir une extension de contrôle adaptée. Dans certains cas, l’application d’une technique de
contrôle plus performante peut être requise en vue de déterminer l’acceptabilité en l’état d’un défaut
répertorié.

5.2.3 ACTIONS DE MAINTIEN DE L’INTEGRITE – REPARATIONS


Lorsque les défauts relevés dépassent un seuil d’acceptation défini, des actions sont spécifiées en vue de
garantir la sécurité de l’ouvrage.

Le paragraphe « Réparations » du Guide GESIP 2007/04 est applicable. La technique de réparations


définitive la plus fréquente pour les canalisations est le remplacement du tronçon concerné par coupe de
manchette à la première opportunité de mise à disposition.

Des mesures transitoires peuvent permettre de continuer d’opérer :

o abaissement de la pression maximale d’exploitation,


o réparation provisoire : sur les canalisations aériennes, la pose de manchons métalliques boulonnés
avec annulaire injecté en résine est une pratique qui bénéficie d’un retour d’expérience international
important, y compris sur défaut débouchant. La surveillance spécifique des réparations provisoires
sera intégrée dans le programme de surveillance de l’ouvrage.

6 PSI
Le cadre général tel que défini dans le guide GESIP 2007/01 s’applique de même que la circulaire du 14 mai
2007 qui permet d’intégrer les éléments du PSI dans le POI de l’établissement.

10/11
GUIDE N° 2010/01 Révision juillet 2016

7 SIG
7.1 GENERALITES

Ces canalisations franchissent le domaine public de façon isolée (dépôts pétroliers, stations-services, etc.)
ou en nappe de canalisations (autour de sites industriels).

L’objectif du SIG étant notamment de s’affranchir des agressions par des travaux tiers pour les canalisations
enterrées, le géo-référencement s’impose uniquement pour les parties de canalisations ou nappes de
canalisations enterrées situées dans les domaines public et tiers.

7.2 CANALISATIONS DE TRES FAIBLE LONGUEUR

Les canalisations éligibles au présent guide, qui se limitent à la traversée de voies de communication et
leurs abords immédiats, peuvent ne pas être intégrées dans le SIG, sous réserve des dispositions ci-après :
o elles apparaissent sur un plan du site,
o leur position est matérialisée sur le terrain à chaque entrée et sortie des sites desservis et passage
des voies de communication.

Sous ces conditions, elles sont exclues de l’inventaire des 5000 m² prévu à l’article 16 de l’AMF.

7.3 NAPPES DE TUYAUTERIES

Une nappe de tuyauteries est constituée de canalisations très proches les unes des autres.

Le contour à l’extérieur du site est géo-référencé individuellement. Les caractéristiques de chaque


canalisation et les plans de coupe des nappes seront intégrées à une base de données.

8 MISE HORS EXPLOITATION ET CHANGEMENT D’AFFECTATION


Toute canalisation non vidée, non dégazée, non mise en sécurité est considérée comme étant en service et,
de ce fait, reste intégrée au programme de surveillance et de maintenance.

11/11

Vous aimerez peut-être aussi