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ue d'ensemble

Grâce au Dispositif mondial de réduction des effets des catastrophes


et de relèvement (GFDRR), dont l’administration est assurée par la
Banque mondiale, Djibouti s’emploie à répondre à la nécessité de
renforcer ses capacités d’évaluation et d’information des risques et
des vulnérabilités aux catastrophes naturelles. Cette démarche vise à
renforcer les capacités des organismes nationaux impliqués dans la
prévention, l’évaluation et la préparation aux catastrophes et à réduire
ainsi l’impact des aléas naturels et du changement climatique sur la
population et l’économie du pays. Le Centre d’études et de recherche
de Djibouti (CERD), l’institution homologue de la Banque mondiale
dans le cadre de cette initiative, a déjà mis en place un fichier central
d’inventaire des dommages et des pertes, permettant ainsi aux
autorités publiques de quantifier systématiquement les dommages et
les pertes subies après une catastrophe naturelle.

+ de résultats

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spécialistes nationaux ont été formés, puis certifiés par le GFDRR dans le domaine de la gestion et de la réduction des
risques de catastrophe

EN SAVOIR PLUS

 Djibouti: Note de présentation

 Données et statistiques

 Projet: système d’évaluation et de surveillance des risques de catastrophe naturelle

Défi
En dépit de la création en 2006 d’un Secrétariat exécutif chargé de la gestion des risques et des
catastrophes, Djibouti ne dispose pas d’un organe assurant clairement la fonction de chef de file en la
matière, et des ambiguïtés subsistent entre les rôles des différents ministères d’exécution. Par
ailleurs, le risque de catastrophe naturelle n’est pas suffisamment perçu et compris parmi les parties
prenantes clés et au sein des organismes publics. Le dialogue engagé lors de la préparation du
programme triennal de gestion des risques de catastrophe a révélé que la concurrence entre ces
organismes était susceptible d’entraver l’exécution des projets.
L’assistance technique visait à assurer que les activités envisagées correspondaient bien aux
capacités institutionnelles de Djibouti et à favoriser l’appropriation de ce programme par les
organismes nationaux jouant un rôle de premier plan à toutes les étapes de l’exécution. Cette
démarche s’est traduite par un transfert important de capacités de gestion des risques de catastrophe
et a suscité chez les partenaires djiboutiens un fort sentiment d’appropriation et de confiance,
conditions essentielles de la pérennité de ces capacités. Les études effectuées pendant les six
premiers mois du programme d’assistance technique ont généré des connaissances que le
gouvernement djiboutien exploite à présent dans le cadre des efforts entrepris pour mettre à niveau
les capacités du pays en matière de gestion des risques de catastrophe, les développer et améliorer
leur qualité.
Résultats
Le programme d’assistance technique visant la mise au point d’un système intégré et durable pour
l’évaluation, l’information et la surveillance des risques associés aux catastrophes naturelles à Djibouti
aide le pays à passer d’une approche réactive à une approche préventive et a permis de réaliser les
résultats suivants:

 Trente spécialistes nationaux ont été formés, puis certifiés par le GFDRR dans le domaine de
la gestion et de la réduction des risques de catastrophe (13-16 septembre 2010) ;
 La formation technique dispensée à 40 membres des ministères d’exécution a permis
d’accroître les capacités de collecte et de gestion des données sur les catastrophes (20-23
février 2011) ;
 Un fichier central d’inventaire des pertes et des dommages liés aux catastrophes a été créé et
installé au CERD, permettant au pays de quantifier les dommages et les pertes provoquées
par une catastrophe (février 2011) ;
 Deux étudiants ont pu s’inscrire à un programme de maîtrise en gestion des risques de
catastrophe en France financé par le gouvernement djiboutien. Ces étudiants rejoindront le
Secrétariat exécutif chargé de la gestion des risques et des catastrophes en juin 2011.

Financement de la Banque
Par le biais du GFDRR, la Banque mondiale a contribué à un transfert de connaissances en matière
de gestion du risque de catastrophe ainsi qu’à un renforcement des capacités des institutions locales
dans ce domaine. La Banque a mobilisé des ressources pour appuyer les activités suivantes : i)
système d’évaluation et de surveillance des risques de catastrophe naturelle (2,5 millions de dollars
provenant du GFDRR) ; et ii) recherche de solutions d’adaptation « sans regret » aux aléas
climatiques et de réduction des risques de catastrophe (200 000 dollars provenant du Fonds fiduciaire
pour le développement écologiquement et socialement durable).

Partenaires
Les activités financées par le GFDRR ont permis d’établir une collaboration solide entre les principaux
partenaires de développement s’occupant de la gestion des risques de catastrophe à Djibouti.
L’organisation trimestrielle d’activités de formation et de rencontres entre organismes publics
djiboutiens — Secrétariat exécutif chargé de la gestion des risques de catastrophe, ministère de
l’Environnement, Agence nationale de la météorologie, Université de Djibouti et CERD — et bailleurs
de fonds internationaux — Programme des Nations unies pour le développement, Stratégie
internationale de prévention des catastrophes des Nations unies, Programme alimentaire mondial,
Autorité intergouvernementale sur le développement — crée une plus grande synergie entre les
programmes et va permettre la tenue d’une table ronde multidonateurs sur la gestion des risques de
catastrophe à la fin de l’année 2011 à Djibouti. La fourniture d’un soutien concerté devrait soutenir la
dynamique des investissements dans le secteur tout en favorisant l’intégration de mesures de
réduction des risques de catastrophes dans les stratégies de développement des pays.

Perspectives
Les efforts déployés par l’Université de Djibouti et l’Agence nationale de la météorologie ont attiré un
financement additionnel (200 000 dollars) provenant du Fonds fiduciaire pour le développement
écologiquement et socialement durable et destiné à rechercher des solutions d’adaptation « sans
regret » aux aléas climatiques et de réduction des risques de catastrophe à Djibouti. Ces activités
complètent amplement les initiatives en cours dans le cadre du GFDRR et font suite à la forte
demande exprimée par les parties prenantes djiboutiennes en faveur du renforcement des capacités
nationales pour l’analyse des informations sur les risques de catastrophe et le changement climatique
et leur diffusion parmi les communautés vulnérables.
En outre, afin de tirer parti de cette dynamique, deux spécialistes en gestion des risques de
catastrophe seront recrutés dans le cadre du GFDRR (l’un sera djiboutien et l’autre international).
L’activité financée par le GFDRR a entraîné la création récente d’un Laboratoire de gestion des
risques au sein du CERD. Cette initiative financée par le gouvernement djiboutien démontre sa forte
détermination à promouvoir une approche scientifique et technique intégrée en matière de gestion des
risques.
L’Université de Djibouti a également créé des cours de formation en gestion des risques de
catastrophe et en adaptation au changement climatique qui ont été intégrés dans le cursus
universitaire. Vingt-six étudiants y sont actuellement inscrits.

Bénéficiaires
Tous les citoyens djiboutiens bénéficieront du renforcement des capacités de réaction aux
catastrophes naturelles et de gestion des risques qui y sont associés. Les personnels des institutions
de Djibouti visées par le programme sont les bénéficiaires directs des efforts déployés par la Banque
mondiale dans ce domaine, de même que les décideurs et les responsables chargés de l’élaboration
des politiques dans la mesure où ils pourront s’appuyer sur des ressources et des capacités
techniques améliorées.
 

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