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- L’hémostase secondaire ou coagulation ; à la surface des plaquettes on a des facteurs de la coagulation qui vont
s’activer et aboutir à la transformation du fibrinogène en fibrine : elle conduit à la formation d’un caillot de fibrine
qui consolide le clou plaquettaire.
- La fibrinolyse fait intervenir les activateurs de la fibrinolyse : elle conduit à la lyse du caillot en produits de dégradation
de la fibrine (D-dimères).
a. L’hémostase primaire
Vasculaire Déclenché par une brèche vasculaire et entraîne une vasoconstriction réflexe
Ces pathologies peuvent toucher les 3 acteurs et peuvent être d’ordre quantitatives ou qualitatives :
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2. Syndrome hémorragique générale
= Syndrome hémorragique cutanéo-muqueux
a) Examen Clinique
Hémorragie cutané (ecchymose ou hématome cutané, qui surviennent de manière spontanée ou traumatisme mineure)
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b) Interrogatoire
Caractériser le saignement
- Cutanéo-muqueux ? Profond ?
- Age d’apparition : chez l’enfant plutôt congénital / chez l’adulte plutôt acquis
- Quantification : à l’aide de score (Saignement disproportionné par rapport au geste ? Nécessité de transfusions ?
Hémostase chirurgicale ? Antifibrinolytique ?)
- Mode d’apparition : Spontané / provoqué (chirurgie, traumatisme) ou immédiat / retardé
Antécédents personnels et/ou familiaux, consanguinité ?
Contexte clinique du saignement : grossesse (augmente physio de FVW), dénutrition, alimentation parentérale…
Contexte thérapeutique : iatrogénie ? à Liste des médicaments pris dans les 10 derniers jours (= durée de vie de la
plaquette).
Le VWF présente une large distribution (50 à 200%) avec des variations :
o Physiologiques :
o Ethnie : peau noire = VWF plus élevé de 15%),
o Âge : taux élevé à la naissance puis diminution jusqu’à 6 mois puis augmentation de 10% par décennie
o Groupe sanguin : O = taux < de 25 à 35%,
o Grossesse = augmentation
o Pathologiques :
o Inflammation (fibrinogène, CRP),
o Stress et effort,
o Cancer
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1. Maladie de Willebrand Congénitale
Lié à une mutation génétique
Multimères de
VWF
Plaquette
Types 2
Diminution de l’affinité du VWF pour les plaquettes, liée à l’absence des multimètres
2A
de haut poids moléculaire
Très rare
Déficit quantitatif total en VWF :
o Très sévère,
Type 3 o Taux de vWF < 5%, entraine un taux de FVIII effondré
Transmission autosomique récessive
Symptomatologie très sévère (proche d’hémophilie) : hémorragies dès l’enfance et possibilité
d’hémarthroses (↓ FVIII).
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2. Maladie de Willebrand acquise
Plus souvent chez des personnes âgées, apparait au cours de la vie
3. Diagnostic biologique
Ø Tests globaux
- TOP (Temps d’Occlusion Plaquettaire) :
o Très bonne sensibilité pour la VWD sauf le type 2N, non spécifique d’une VWD, peut être allongé dans
d’autres cas (thrombopénie, ttt antiagrégant…)
o Si temps normal pas de problème, si le temps est allongé, problème de VWF ou plaquettes
Diminution uniquement
de son activité : < 0,7
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a) Dosage du facteur de Willebrand :
Ø Graphique symbolique d’une maladie de Willebrand de type 2B, mais peut aussi être retrouvé dans maladie pseudo
Willebrand : ce n’est pas un problème de VWF, mais une anomalie de la plaquette qui est auto affine pour VWF
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c) Autres tests : étude des multimères
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f) Autres tests : dosage du propeptide
4. Schéma Récapitulatif
Synthèse diagnostic biologique : Bien comprendre les types de tests à faire pour trouver le bon diagnostic
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5. Thérapeutiques
Traitements
o Pour le tester : on administre en IV et
spécifiques
on mesure VWF et FVIII avant
l’administration (T0) puis à T1h, T2h,
T4h
o Il doit passer lentement : en 30 à 45min
o Restriction hydrique : moins d’1L dans les 24h
o Utilisable que sur une courte durée : au bout de 3-4 jours on a un épuisement des réserves
donc changer de traitement
o CI en cas d’IDM, d’angor, HTA, + de 45 ans
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IV. Thrombopénies et thrombopathies
- Origine périphérique :
o Par destruction dans la circulation (post infection, post ttt, PTI purpura thrombocytopénique
immunologique…), consommation des plaquettes (PT thrombotique, CIVD, microangiopathie
thrombotique), séquestration splénique.
2. Thrombopathies
Pathologies constitutionnelles ou acquises dues à une anomalie fonctionnelle des plaquettes, pouvant être associées à une
thrombopénie, avec un risque hémorragique variable. Ce sont des pathologies constitutionnelles très rares.
a. Thrombopathies constitutionnelles
Ce sont des pathologies très rares qui correspondent à une anomalie de structure ou de fonction du mégacaryocyte et/ou
des plaquettes ce qui entraine une modification des différentes fonctions plaquettaires.
Maladie
Maladie de Bernard Soulier = diminution ou anomalie constitutionnelle du récepteur de l’adhésion du GP1b
ce qui diminue l’adhésion avec le facteur de Willebrand. Soit absence de GP1b plaquettaire, soit présence
mais non fonctionnelle.
Anomalies de
l’adhésion par
Pseudo Willebrand = augmentation entre le GP1b plaquettaire et le facteur de Willebrand ce qui augmente
inhibition
l’adhésion. Hyperaffinité entre le GP1b et le FVW à hyperadhésion plaquettaire
àCe sont deux maladies très proches non différenciées par les tests de 1e intention.
Anomalies de Thrombasthénie de Glanzmann = anomalie de nombre ou de fonction de la GP2b3a.
l’agrégation
Déficit en cyclo-oxygénase (COX)
Anomalies de
Déficit en thromboxane A2 synthase (TXA2)
l’activation
Défaut de mobilisation calcique
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Anomalies de la Syndrome des plaquettes grises (défaut de granules alpha)
sécrétion Maladie du pool vide (défaut de granules denses)
Anomalies de la Syndrome de Scott = anomalie de répartition des phospholipides anioniques, donc les facteurs vit K
fonction pro- dépendants ne se fixent plus,
coagulante donc trouble hémostase primaire. Défaut de flip-flop. Très rare.
Pathologies surlignées importantes (détaillées en dessous), le reste simplement savoir qu’elles existent et sont rares.
Thrombopénie à plaquettes de grande taille congénitale/constitutionnelle qui correspond à un déficit ou une anomalie
qualitative du complexe GP1b-IX ce qui entraîne :
- Une absence d’adhésion plaquettaire au sous-endothélium
- Une pathologie hémorragique
Ø THROMBASTHENIE DE GLANZMANN
Pathologie plaquettaire congénitale/constitutionnelle qui correspond à un déficit ou une anomalie qualitative du complexe
glycoprotéique 2b/3a (GP2b3a plaquettaire) ce qui entraîne :
- Une absence d’agrégation plaquettaire
- Des hémorragies
Les plaquettes de taille et de nombre normal (contrairement à Bernard Soulier), la transmission est autosomique
récessive (comme Bernard Soulier), hétérozygotes en général asymptomatiques. La pathologie est rare.
En clinique : Hémorragies souvent sévères et parfois fatales qui débutent le plus souvent rapidement après la naissance.
Pathologie constitutionnelle rare qui correspond à un déficit qualitatif ou quantitatif des granules denses plaquettaires. Elle
entraine un syndrome hémorragique plutôt modéré.
Il existe des formes syndromiques :
- Albinisme et nystagmus -> Hermansky-Pudlak (transmission autosomique recessive)
- Infections sévères, eczéma et thrombopénie -> syndrome de Wiskott-Aldrich (liée à l’X)
b. Thrombopathies acquises
Elles sont beaucoup plus fréquentes et associées à des pathologies (cirrhoses, néphropathies, syndromes myoprolifératifs,
leucémies aiguës…) ou des traitements médicamenteux (aspirine COX, AINS, ATB pénicilline et C3G).
1. Numération plaquettaire
Prélèvement avec un anticoagulant (EDTA, tube violet) en même temps qu’une NFS.
Points d’intérêt : thrombopénie ? aspect des plaquettes ?
Éliminer une fausse thrombopénie, contrôler sur tube citraté correctement rempli, frottis sanguin (taille, aspect).
- Caillot vérifier
- Frottis : agrégats plaquettaires sur male ?
Contrôler sur tube citraté
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Frottis sanguin :
- Taille des plaquettes (VPM) VPM= volume plaquettaire moyen : il va permettre de nous donné une idée sur la taille des
plaquette si on à un petit VPM on aura des plaquettes de petites tailles et inversement. En fonction on va pouvoir
s’orienter vers un syndrome ou un autre (exemple Bernard Soulier plaquettes de grandes tailles).
- Aspect (Syndromes des plaquettes grises)
Principe : Analyse de la capacité des plaquettes à former des agrégats après stimulation par des inducteurs.
Pour cela on prend le sang du patient que l’on centrifuge à faible vitesse afin de préparer un PRP (plasma riche en plaquettes).
On garde une partie des PRP et le reste on le centrifuge une seconde fois à grande vitesse afin de récupérer le PPP (plasma
citraté pauvre en plaquette).
Donc on obtient un PRP et un PPP dans lesquels on va faire passer un signal lumineux. Le PRP étant riche en plaquette on va
avoir un faible signal lumineux. Lorsque l’on ajoute un agoniste les plaquettes vont s’agréger et tomber au fond du tube et le
signal lumineux va passer de plus en plus jusqu’à avoir le même signal que le PPP.
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Faible sensibilité aux thrombopathies acquises (27%) et constitutionnelles (49%) . En cas de forte suspicion
cliniques = Test additionnelles :
A retenir : Le Glanzmann n’agrège à rien sauf à la ristocétine car cet antibiotique favorise la lésion du facteur de Willebrand
au Gp1b9 plaquettaire et dans le Glanzmann cette glycoprotéine va très bien donc on a une bonne agrégation.
Contrairement aux autres voies. Dans le Bernard soulier c’est l’inverse car c’est la Gp1b9 qui ne va pas.
Présente
Ristocétine mais Nulle N
diminuée
Epinéphrine Nulle N N
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Ø Autres tests plaquettaires :
Les plaquettes sont sensibilisées au préalable par des Ac dirigés contre des glycoprotéines d’intérêt, eux-mêmes
marqués par un fluorochrome. Puis les plaquettes passent dans le cytomètre qui possède un laser capable de lire la
lumière émise selon la quantité de GP présente. On peut mettre en évidence des anomalies dans les glycoprotéines
dimériques (liaison…).
La microscopie électronique permet l’étude des granules denses et des granules alpha.
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Résumé de cours
Cas n°1 Meryl 19 ans, adressée en consultation hémostase par son MT pour épistaxis à répétition :
- ATCD perso : Chir des végétations non hémorragique, règles abondantes (change toutes les 2-3h, 1 à 2 la nuit),
épistaxis fréquents (4 à 5/mois)
- ATCD familiaux : RAS
- Groupe A+
Démarche : Devant des saignements cutanéo-muqueux (épistaxis, ménorragie) on cherche une anomalie de
l’hémostase Ir.
1. Numération plaquettaire : thrombopénie ?
2. Tests globaux : (temps de saignement à proscrire), TOP, TCA (bilan de coagulation)
3. Exploration des acteurs de l’hémostase Ir : VWF, fonctions plaquettaires
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Ø La NFS (notamment plaquettaire) est normale
= absence de thrombopénie
= on pourra interpréter correctement les tests globaux
Le TOP est allongé.
TP : Normal
Ratio TCA : Normal
Fibrinogène : Normal
Ø On observe ici une diminution des Ag VWF et de l’activité de VWF, on calcule le ratio VWF : activité/Ag.
Ici égal à 1,41.
On a donc un ratio supérieur à O,7 : on s’oriente donc vers un déficit quantitatif de type 1 car le type 3 serait inférieur
à 5%.
Le facteur VIII est un petit peu bas classique dans les maladies de Willebrand car comme il y a moins de Willebrand on
protège moins le facteur VIII et il est donc souvent un petit peu bas.
Traitement ?
Quel traitement administrer en présence d’un type 1? Le Minirin.
On vérifie donc que le patient réponde complètement au Minirin.
Faire par la suite un test au Minirin pour savoir si celui-ci est efficace.
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TEST AU MINIRIN :
Cas n°2, Mme B se présente en consultation hémostase pour exploration d’un allongement du TCA, elle doit se faire opérer
prochainement (chir hémorroïdes).
- ATCD perso : règles abondantes, ecchymoses au moindre choc, parfois spontané, pas d’épistaxis
- ATCD familiaux : frère qui décrit des ecchymoses fréquentes
Groupe sanguin NON O
Démarche similaire au cas n°1, NFS normale.
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Ø On observe un TOP allongé en présence d’épinéphrine et d’ADP sans thrombopénie à la NFS donc on se demande
si on a une anomalie du facteur de Willebrand ou d’une thrombopathie.
Ø TP normal mais allongement du TCA et fibrinogène normal.
Ø On observe un TCA allongé, une diminution de l’activité de VWF et un ratio = 0,64 < 0,7. Donc d’après l’arbre
décisionnel il s’agit d’un type 2 qu’il faut catégoriser par un test au RIPA. On ne s’oriente pas vers un type 2N car
sinon on aurait eu un ratio > à 0,7.
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Cas n°3 : Sacha 9 mois adressé aux urgences pour des saignements persistants au niveau d’une plaie du conduit auditif
externe de l’oreille droite.
- ATCD perso : ecchymoses faciles aux points de pression et lors de trauma minimes depuis l’âge de 3 mois, survenue
d’un saignement ayant duré +30min lors de la vaccination, un épisode d’épistaxis
- ATCD familiaux : une cousine serait « hémophile », parents consanguins (cousins germains) et font partie de la
communauté des gens du voyage
Même démarche que les 2 cas précédent.
Ø Anémie probablement que les saignements ont un retentissement sur l’hb et des plaquettes normales avec un
VPM augmenté donc peut-être présence de grosse plaquette.
Ø On à un TOP fortement allongé sans thrombopénie donc anomalie facteur de Willebrand ou thrombopathie.
Le bilan de coag est normal.
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Ø On exclut une maladie de Willebrand car tout est normal.
Ø Ici on n’agrège à rien sauf à la ristocétine. Donc en faveur d’une thrombasthénie de Glanzman.
Complication : apparition d’anticorps anti GPIIb IIIa à la suite des multiples transfusions plaquettaires (MAIPA) ??
Donc on ne peut plus lui administrer des plaquettes il faut réserver les transfusions de plaquettes aux grosses chirurgies.
Cas n°4 :
Groupe O
Taux de facteur de Willebrand activité : normal
Taux de facteur de Willebrand antigène : normal
Ratio activité sur antigène > 0,7
Le taux de facteur VIII est diminué (24%)
On peut avoir deux choses : maladie de Willebrand de type 2N ou une hémophilie A mineur.
Test pour différencier les deux est l’étude de la liaison du facteur de Willebrand au facteur VIII. Le test était très diminué
donc on évoque une maladie de Willebrand de type 2N.
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Cas n°5 :
Taux de facteur de Willebrand activité : 8% donc très diminué
Taux de facteur antigène : Normal limite basse
Ratio : 0,2 donc très bas.
Déficit qualitatif de type 2. Donc 2B 2A 2M : On fait un test RIPA
La RIPA : on n’agrège que à la 1.25 pas d’agrégation aux faibles doses donc pas de type 2B.
Pour les différencier on étudie les multimètres de haut poids moléculaires. On a un profil multimérique normal donc on
s’oriente plutôt vers un 2M (M comme multimère) donc présence de multimères.
Cas n°6 :
Willebrand activité inférieur à 2%
Et antigène inférieur à 3%
Facteur VIII 1.5%
Taux de facteur de Willebrand indétectables donc Maladie de Willebrand de type 3.
QCM :
A. Les tests globaux sont très spécifiques, ils permettent de définir précisément le type de maladie de Willebrand
B. Lorsque le rapport VWF Activité sur Antigène est inférieur à 7, on se rapproche d’une maladie de Willebrand de
type 2
C. Lorsque le rapport VWF Activité sur Antigène est supérieur à 7, on se rapproche d’une maladie de Willebrand de
type 2
D. Une maladie de Willebrand de type 2B correspond à une diminution de l’affinité du VWF pour les plaquettes
E. Le test RIPA permet le diagnostic d’une maladie de Willebrand de type 2B, en évaluant l’agrégation du VWF aux
plaquettes en présence de ristocétine
Question n°2 :
A. Lors de la maladie de Glanzmann on a une absence de la glycoprotéine 1b-IX
B. Lors de la maladie de Bernard Soulier on a une absence de la glycoprotéine 2b-3a
C. Le Glanzmann n’agrège à rien sauf à la ristocétine
D. Bernard soulier agrège à tout sauf à la ristocétine
E. La taille des plaquettes est augmenté lors de la maladie de Glanzmann
Correction :
Question n°1 : BE
A. FAUX
B. VRAI
C. FAUX
D. FAUX, augmentation de l’affinité
E. VRAI
Question n°2 : CD
A. Faux on a une absence de la glycoprotéine 2b-3a
B. Faux on a une absence de la glycoprotéine 1b-IX
C. Vrai
D. Vrai
E. Faux : augmenté lors de Bernard soulier
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