Un peu d'histoire

Leonforte a été fondée, sous licence du 30 octobre 1610 de la Curie royale, par le baron de
Tavi Nicolò Placido Branciforti, sur les nobles armoiries duquel dominait un lion couronné
d'or. Le nom Leonforte a été choisi pour éterniser la lignée Branciforti dans l'histoire de
laquelle il est raconté d'un certain Obizzo qui dans l'année 802, quand Charlemagne était en
guerre avec les Lombards, il était dans l'armée carolingienne comme porte-étendard. Dans
la bataille, il a été attaqué par 3 ennemis qui lui ont coupé les mains afin de prendre
possession du drapeau, mais Obizzo a embrassé le signe glorieux avec le moncherini et a
résisté jusqu'à l'arrivée de l'aide. Charlemagne, admirant son courage, l'a récompensé en
ordonnant que sa famille prenne le nom de Branciforti de branchiis fortibus et que le noble
blason était un lion avec une couronne d'or qui avec les souches soutient l'oriflamme déplié
(l'armoiries actuelles de la ville).

La ville était construite autour de la grande source de l'ancienne baronnie de Tavi et les
premières maisons étaient destinées aux familles des villages voisins qui y affluaient parce
qu'elles étaient attirées par la fertilité des champs et la surabondance d'eau qui alimentait de
nombreux moulins.

Il est presque certain que l'urbanisme de Leonforte a été personnellement suivi par
Branciforti lui-même, un homme de prestige et de bon goût, qui, avec la fondation de la ville
nouvelle, a acquis le pouvoir politique et augmenté ses ressources économiques qui, grâce
à un plan agricole réussi et industriel.

Avec l'aide d'architectes et d'ouvriers de Rome et de Palerme, le plan d'urbanisme de

Leonforte a été construit avec des critères culturels avancés et des schémas Renaissance
précis et enrichi de nombreuses églises et fontaines, dans un style baroque linéaire et
délicat, qui représentait le des moyens esthétiques par lesquels le fondateur atteint son
objectif de décorer Leonforte avec les honneurs de la principauté (24 juillet 1622).

Certes, les nombreux engagements politiques, judiciaires et économiques en dehors de

Leonforte conduisirent le prince en avril 1628 à laisser le gouvernement de la ville à son fils
Giuseppe.

Pendant plus de deux siècles, de génération en génération, les Branciforti ont dirigé la ville
et y ont vécu, quoique de manière saisonnière.

Peu à peu, la ville a grandi en population et en extension; une vie productive notable s'y
installe grâce à une filature, les fours à tuiles et l'art des figulini; il avait aussi une vie
culturelle active grâce à la présence des sculptures et une vie religieuse féroce soutenue
entre autres par le monastère de S. Caterina et le couvent des Capucins.

Peu à peu, cependant, les Branciforti perdirent le lien avec leur Leonforte, jusqu'au 14
novembre 1852, un autre Giuseppe, le huitième de la dynastie, vendit la ville et tous ses
avantages à M. Giovan Calogero Li Destri, comte de Bonsignore qui s'est retrouvé à gérer
les événements qui ont vu la ville protagoniste des luttes pour l'indépendance et l'unification
de l'Italie.