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KASSA DIPOUMA OLCY

Adresse : kassaolcy7@gmail.com

MASTER 2 JURISTE CONSEIL DES ENTREPRISES ET DES ORGANISATIONS

OPTION : DROIT ET FISCALITE DES AFFAIRES

PROJET DE MEMOIRE DE FIN DE CYCLE MASTER 2 PROFESSIONNEL

Sujet : LA RESPONSABILITE DU TIERS SAISI DANS LES VOIES D’EXECUTION


EN DROIT OHADA

CONTEXTE

Dans le souci de promouvoir le développement et la croissance économiques au


sein des États parties, l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du droit des
Affaires, Ohada, a mis en place, à travers ses actes uniformes et le traité, un droit
des affaires unifié, harmonisé, simple, moderne et adapté aux exigences de la
mondialisation et de la compétitivité économiques. Ce mécanisme a pour but
d’améliorer le climat des affaires, notamment, d’inciter les investissements et de
faciliter l’activité des entreprises, la célérité des procédures, mais aussi d’attirer les
capitaux au sein des États parties.

Le recours à l’emprunt étant aujourd’hui un des moyens le plus usité par les
opérateurs économiques afin de financer leurs activités, le législateur ohada,
soucieux de préserver les intérêts des parties dans ce rapport contractuelle, mais
davantage de permettre au créancier de recouvrer efficacement sa créance ; à mis
en place un dispositif juridique à cet effet. A cet égard, le droit de recouvrement des
créances occupe une place de choix car il permet, d’une part, aux créanciers de
recourir à des procédures de recouvrement plus simples, plus rapides et plus
efficaces en vue d’assurer la croissance de leurs activités économiques et, d’autre
part, de contenir les manœuvres des débiteurs qui, en tout temps, n’ont jamais
hésiter de manipuler les mêmes dispositifs légaux dans le but d’organise leur
insolvabilité.

Dans ce combat judiciaire qui oppose le créancier à son débiteur, il arrive


fréquemment qu’une personne étrangère au litige y joue un rôle déterminant : c’est le
tiers saisi. Il y est impliqué, bon gré, mal gré, qu’il le veule ou non. Pourtant, il peut,
par son attitude, faciliter ou compromettre gravement le recouvrement des créances.
Dans ce cercle des tiers saisis, les banques et autres établissements de crédit sont
les plus sollicités par les opérations de saisie.

Aussi, le législateur communautaire a-t-il pris des dispositions visant à décourager


les manœuvres du tiers saisi en mettant en œuvre sa responsabilité, surtout lorsque
celui-ci agit délibérément au gré des intérêts qui le lient au débiteur saisi. Soulignons
que le législateur ohada impose à ce dernier un rôle passif dans les opérations de
saisies, en y apportant son concours lorsqu’il est légalement saisit. C’est-à-dire le
tiers saisi, des lors que le titre exécutoire sur lequel se fonde le créancier pour
pratiquer la saisie ne fait l’objet d’aucune contestation, ni d’aucune opposition de la
part du débiteur, il est tenu d’apporter son concours au créancier afin de l’aider à
recouvrer sa créance, faute de quoi, sa responsabilité pourra être mise en œuvre.
D’où le choix de mon sujet portant sur la responsabilité du tiers du tiers saisi dans les
voies d’exécution en droit OHADA.

PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS

Notre étude aura comme problématique centrale, l’étendue de la responsabilité du


tiers saisi dans les procédures des opérations de saisies. Autrement dit, il sera
question de s’interroger sur le régime juridique de la responsabilité du tiers saisi.
Ainsi, pour répondre à cette question, nous allons être amenés à répondre aux
questions subjacentes, notamment celles relatives aux conditions de mise en œuvre
de la responsabilité du tiers saisi et les effets escomptés ; dire s’il s’agit d’une
responsabilité délictuelle au sens de l’article 1382 du code civil français ancien ou s’il
s’agit en réalité d’une condamnation à l’exécution forcée par équivalence.

METHODOLOGIE

Notre étude sera basée autour de la méthode déductible, en ce sans que nous
partirons du constat général du comportement du tiers saisi dès lors qu’il est
légalement saisi par un créancier dont la créance est parfois en souffrance, à un fait
particulier traité en entreprise ; tout en soulignant les faiblesses et en faisant des
éventuelles propositions.

INTERETS

Notre étude présente un double intérêt : un intérêt théorique et pratique.

Sur plan théorique, nous allons être amenés à nous interroger sur le pourquoi que le
législateur ohada a retenu la responsabilité du tiers saisi, en l’occurrence le banquier
qui est pourtant un spécialiste de son domaine et lié par le principe du secret
professionnel.

Sur le plan pratique, nous montrerons que le tiers saisi doit faire œuvre de diligence
afin de s’arrimer aux objectifs du droit ohada et de permettre au créancier de
recouvrer de manière facile et efficace sa créance.
PLAN

PREMIERE PARTIE : LES CONDITIONS DE MISE EN ŒUVRE DE LA


RESPONSABILITE DU TIERS SAISI

CHAPITRE 1 : LES CONDITIONS RELATIVES A LA SAISIE

SECTION 1 : LA VALIDITE DE LA SAISIE

PARAGRAPHE 1 : L’ABSENCE DE NULLITE POUR INSAISISSABILITE DE LA


SAISIE

PARAGRAPHE 2 : ABSENCE DE NULLITE DU PROCES-VERBAL DE LA SAISIE

SECTION 2 : LA VALIDITE DE L’ACTE DE SAISIE

PARAGRAPHE 1 : ABSENCE DE CADUCITE DE L’ACTE DE SAISIE

PARAGRAPHE 2 : ABSENCE DE RETRACTATION DE L’ACTE DE SAISIE

CHAPITRE 2 : LES CONDITIONS RELATIVES A LA PERSONNE DU TIERS-SAISI

SECTION 1 : LE NON-RESPECT DE L’OBLIGATION DECLARATIVE

PARAGRAPHE 1 : DECLARATION INEXACTE, MENSONGERE ET VERSATILE

PARAGRAPHE 2 : DECLARATION TARDIVE ET LE DEFAUT DE DECLARATION

SECTION 2 : LE NON-RESPECT DE L’OBLIGATION DE COMMUNICATION

PARAGRAPHE 1 : LA NON-COMMUNICATION PAR LE TIERS SAISI DES


PIECES JUSTIFICATIVES DE SES DECLATIONS

PARAGRAPHE 2 : LA COMMUNICATION TARDIVE

DEUXIEME PARTIE : LES EFFETS DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA


RESPONSABILITE DU TIERS SAISI

CHAPITRE 1 : LES SANCTIONS APPLICABLES AU TIERS SAISI

SECTION 1 : LA CONDAMNATION DU TIERS SAISI AU PAIEMENT DES


CAUSES DE LA SAISIE ET AUX DOMMAGES-INTERETS

PARAGRAPHE 1 : CONDAMNATION AU PAIEMENT DES CAUSES DE LA


SAISIE

PARAGRAPHE 2 : CONDAMNATION AUX DOMMAGES-INTERETS


SECTION 2 : LA NATURE JURIDIQUE DE LA RESPONSABILITE DU TIERS
SAISI

PARAGRAPHE 1 : RESPONSABILITE CONTRACTUELLE

PARAGRAPHE 2 : RESPONSABILITE DELICTUELLE

CHAPITRE 2 : LES LIMITES A LA CONDAMNATION DU TIERS SAISI

SECTION 1 : LES LIMITES RELATIVES A L’ACTE DE SAISIE, A LA RELATION


ENTRE LE TIERS SAISI ET LE DEBITEUR, ET A L’ATTITUDE DU TIERS SAISI

PARAGRAPHE 1 : ABSENCE DE CONDAMNATION DU TIERS SAISI EN CAS DE


CADUCITE, NULLITE ET DE RETRACTATION DE L’ACTE DE SAISIE

PARAGRAPHE 2 : ABSENCE DE CONDAMNATION EN CAS D’UNICITE DE


COMPTES ENTRE LE TIERS SAISI ET LE DEBITEUR ET EN CAS DE NON-
DECLARATION COMPLEMENTAIRES RELATIVES A LA CAUSE DE LA SAISI

SECTION 2 : RECOMMANDATIONS

PARAGRAPHE 1 : L’ELARGISSEMENT DES DELAIS DE DECLARATION ET DE


COMMUNICATION DES OBLIGATIONS DU TIERS SAISI

PARAGRAPHE 2 : MISE EN PLACE D’UN MECANISME EFFICACE DE SUIVI


COMPTABLE DU DEBITEUR AFIN DE PREMUNIR SON INSOLVABILITE

BIBLIOGRAPHIE

ACTE UNIFORME OHADA RELATIF AUX PROCEDURES SIMPLIFIEES DE


RECOUVREMENT DE CREANCES ET DES VOIES D’EXECUTION

LEGALRDC : LES LIMITES A LA CONDAMNATION DU TIERS SAISI AU


PAIEMENT DES CAUSES DE LA SAISIE EN DROIT OHADA. MAITRE ABAYA KOY
PEPE, AVOCAT AU BARREAU DE KISHASSA

LEXBASE : (DOCTRINE) LE TIERS SAISI DANS LA SAISI ATTRIBUTION DE


CREANCES EN DROIT OHADA (PREMIERE PARTIE) PAR MAITRE JEREMIE
WAMBO AVOCAT AU BARREAU DU CAMEROUN, JURISTE REFERENDAIRE A
LA CCJA

ANNE LEBORGNE : L’EFFECTIVITE DU DROIT A L’EXECUTION FORCEE DU


CREANCIER ET LE SILENCE DES PERSONNES LEGALEMENT REQUISES

ARRET N° 025/2014 DU 13 MARS 2014 – BANQUE INTERNATIONALE DU


CAMEROUN POUR L’EPARGNE ET LE CREDIT DITE BICEC C/ M. DEFFO :
INEDIT
ARRET N°062/2014 DU 25 AVRIL 2014 – BANQUE SAHELO-SAHARIENNE POUR
L’INVESTISSEMENT ET LE COMMERCE (BSIC-SA) ET UNION REGIONALE DES
CAISSES POPULAIRES DU PLATEAU CENTRAL URCPC CONTRE AIT
INTERNATIONAL LTD

ARRET N° 003/2014, 30 JANVIER 2014, AFFAIRE SOCIETE GENERALE


D’INFORMATIQUE ET DE TELECOMMUNICATIONS, DITE SOGITEL C/ BANQUE
COMMERCIALE DU CHARI, DITE BCC

ARRET N° 040/2011 DU 08 DECEMBRE 2011 – AFFAIRE BANQUE ISLAMIQUE


DU NIGER POUR LE COMMERCE ET L’INVESTISSEMENT, DITE BINCI SA C/
ETAT DU NIGER

ARRET N° 09/2005 DU 27 JANVIER 2005, AFFAIRE SOCIETE AFROCOM-CI C/


CITIBANK, JURIS OHADA, N° 1/2005, JANVIER-MARS 2005, P. 28, RECUEIL DE
JURISPRUDENCE DE LA CCJA, N° 5, JANVIER-JUIN 2005, VOLUME 1, P. 56

ARRET N° 015/2009, 16 AVRIL 2009, AFFAIRE COMMERCIAL BANK TCHAD DITE


CBT C/ AL HADJ ADAM ADJI

CCJA : ARRET N° 025/2014 DU 13 MARS 2014 • BANQUE INTERNATIONALE DU


CAMEROUN POUR L’EPARGNE ET LE CREDIT C/ MONSIEUR DEFFO

ARRET N° 027/2005, DU 07 AVRIL 2005, AFFAIRE SOCIETE NATIONALE


D’ASSURANCES ER DE REASSURANCES DITE SONAR C/ PROJET D’APPUI A
LA CREATION DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES DITE PAPME

CCJA : ARRET N° 190/2017 DU 09 NOVEMBRE 2017 • BANQUE


INTERNATIONALE POUR LE COMMERCE ET L’INDUSTRIE DE LA COTE
D’IVOIRE C/ MADAME LABI BENIE AFFIA ANGELE

ARRET N° 006/2015, 26 FEVRIER 2015, AFFAIRE SOCIETE IVOIRE COTON SA


CONTRE SOCIETE ECOBANK SA

ARRET N° 435 DU 28 JUILLET 2011, AFFAIRE K CONTRE BFA, ECOBANK, BACI,


BNI, JURIS OHADA, 2011, N° 4, OCTOBRE-DECEMBRE, P. 32 ; OHADATA J-13-
13

ARRET N° 071/2014 DU 25 AVRIL 2014, AFFAIRE BANQUE SAHELO


SAHARIENNE POUR L’INVESTISSEMENT ET LE COMMERCE (BSIC-SA NIGER)
C/ ASSOUMANE MAMANE

ARRET N° 1250, 13 DECEMBRE 2002, AFFAIRE NATIONALE D’ASSURANCE


CONTRE KOUAKOU KPAN THERESE

ARRET N° 937, DU 11 JUILLET 2003, AHOU N’GUESSAN CONTRE LA CAISSE


AUTONOME D’AMORTISSEMENT ; OHADATA J-03-340
ARRET CIVIL CONTRADICTOIRE N° 142, AUDIENCE DU VENDREDI 23 AVRIL
2010, AFFAIRE BFA CONTRE REMA ; OHADATA J-11-23

ARRET N° 053/REF, DU 20 FEVRIER 2006, AFFAIRE LA SOCIETE BITC SARL C/


BICEC SA COUR D’APPEL DU LITTORAL, CAMEROUN

ARRET N° 214, DU 06 FEVRIER 2004, AFFAIRE DAME KOFFI AMENAN


OUEDRAOGO OSSENI, ALLIANCE AFRICAINE D’ASSURANCES, SGBCI COUR
D’APPEL D’ABIDJAN, COTE D’IVOIRE

CCJA : ARRÊT N°076/2012 DU 29 NOVEMBRE 2012 • SOCIETE GENERALE DE


BANQUES EN COTE D’IVOIRE C/ MADAME FOUA-BI EDWIGE PHILOMÈNE
BAHALÉ

ARRET N° 62, DU 8 MAI 2002, ECOBANK NIGER CONTRE SNAR LEYMA ET


DAME HADIZA HASSAN ; OHADATA J-03-253 COUR D’APPEL DE NIAMEY,
NIGER

CCJA : ARRET N° 017/2015 DU 02 AVRIL 2015 • SOCIETE SHELL-COTE


D’IVOIRE C/ SOCIETE GENERALE DE BANQUES EN COTE D’IVOIRE

ARRET N° 023/2008 DU 30 AVRIL 2008, AFFAIRE SOCIETE LOTENY TELECOM


SA C/ SOCIETE INSURANCES BROKER ASSOCIATION DITE IBAS SARL, CCJA

CCJA : ARRET N° 023/2009 DU 16 AVRIL 2009 • ÉTAT DE COTE D’IVOIRE C/


AYANTS DROIT DE BAMBA FETIGUE & AKOUANY PAUL

ARRET N° 006/2006 DU 9 MARS 2006, AFFAIRE SOCIETE INDUS-CHIMIE C/


MADAME MRP ET AUTRES, CCJA

LE TIERS SAISI DANS LA JURISPRUDENCE DE LA CCJA, MAITRE LANDRY


PONGO WONYA AVOCAT AU BAREAU DE KINSHASSA
SAISIE ATTRIBUTION : LES CONTOURS INDISTINCTIFS DU DEVOIR DE
COOPERATION A LA CHARGE DU TIERS SAISI. CARINE DUPEYRON ET
MAXIME CLERY-MELIN

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