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Les avantages du collage :

1) Pas de problème de déformation. Au contraire du soudage qui engendre des déformations


car on va apporter de la chaleur.

Pour comprendre d’où viennent les déformations (en soudure), je vais passer par l’intermédiaire de
l’illustration et l’explication des 2 types de cordon rencontré en soudure:

 Cordon bout à bout (première pièce au bout de la 2ième pièce) :

 Cordon d’angle :

Pour souder on a donc dû chauffer et on remarque la déformation du matériau en pointillé


(j’ai fait ça de manière exagérée pour illustrer mon propos) ! La pièce sera donc fortement
déformée car on va apporter de la chaleur rapidement et localement (gradient de
température extrêmement important). Les métaux on une propriété physique qui se nomme
le coefficient de dilatation et il est relativement important pour les métaux et ils ont une
certaine conductivité thermique. Puisque la chaleur n’est pas uniforme on aura une
dilatation différentielle et donc un endroit va se dilater plus que l’autre et ce qui va donner
des déformations et des contraintes résiduelles (peut donner des ruptures car peut déplacer
la limite élastique) pour un assemblage souder.

2) Légèreté. Au contraire d’un assemblage par boulon (boulon, rondelle et écrous ont une
masse non négligeable). La colle est une matière plastique (polymère de manière générale)
et donc sa masse volumique avoisine celle des polymères et en l’occurrence inférieur à
1500𝐾𝑔. 𝑚−3 .

3) Diminution de l’encombrement. En effet, on n’a pas besoin d’autres pièces pour faire
l’assemblage.

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4) La colle a une bonne résistance au cisaillement. Il faut savoir que la résistance est un
inconvénient pour la colle en générale. La colle structurale va pouvoir supporter des
sollicitations relativement importantes. Cependant, la résistance la plus faible du collage
c’est le pelage.

Explication du pelage et du cisaillement :

Le pelage :

Le pelage est une sollicitation similaire au clivage ! Le clivage c’est le fait d’avoir par exemple une
pièce et une autre pièce au dessus colée et on va mettre un tournevis (ou autre chose) et on va
l’enfoncée et tirer en haut et bas !

Le pelage c’est donc la même chose que le clivage sauf qu’il y a une des 2 pièces qui est flexible
(exemple : une feuille déformable ou un papier collant). On peut donc tirer la pièce flexible et
lorsque l’on tire en l’air ça va se tirer.

Le cisaillement :

Supputons qu’on a une table et qu’on colle un papier collant dessus (il déborde de la table) ! On tire
le bout qui déborde de la table (parallèlement à la surface de la table) et ben on remarque que ça
résiste beaucoup plus fort que les autres sollicitations.

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En résumé :

Le pelage est beaucoup moins important que le cisaillement car on va concentrer la contrainte sur
une ligne (une ligne point de vue surface c’est quasi nulle).

En effet:
𝐹
 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 = ! Puisque la surface est presque nulle et ben la contrainte est très grande.
𝑆

Tant dis que dans pour la sollicitation au cisaillement et ben la concentration de contrainte est
répartie au maximum ! En effet, si on tire parallèlement on est entrain de solliciter toute la surface.
Le collage est fait sur une distance 𝐿 et la largeur de la pièce c’est 𝑙. La surface coller est égale à :

 𝑆 =𝑙∗𝐿

Plus que la surface augmente et plus que la contrainte sera élevée (résistance élevée).

Intuitivement on pourrait se dire qu’on devrait donc augmenter la surface pour augmenter la
résistance ! Imaginons qu’on double la longueur et qu’on maintient la largeur de sorte que la surface
S2 est égal au double de S1.

 𝑆2 = 𝐿2 ∗ 𝑙 = 2𝐿 ∗ 𝑙 = 2𝑆1

Intuitivement on dirait que la résistance R2 à doublé «𝑅2 = 2𝑅1»! Mais l’intuition est fausse car la
surface à un moment donné atteint son maximum de résistance et donc plus qu’on augmente la
surface et plus que la résistance reste la même (on plafonne).

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Par contre si on si on diminue la longueur et qu’on augmente la largeur de sorte qu’on aie la même
surface que S2. Dans ce cas, on constate que la résistance sera meilleur car on va augmenter la
surface les ou les concentrations contrainte sont les plus élevée (meilleur au bord je pense) et donc
ça va résister un peu mieux ! On a toujours des limites bien sûres !

5) L’étanchéité. En effet, La colle donne accès à des joints étanches (mauvais dans le cas du
boulonnage).

6) Collage de différent type de matériaux. Le soudage est beaucoup plus restreint. En effet, on
préférera le soudage homogène car on soude des matériaux de même nature et donc
l’élévation de la température aura les même conséquences sur le matériau (on soude quand
même des matériaux différent mais ils doivent quand même se ressembler) ! ce serait
inconcevable de souder du bois avec du métal alors que pour le collage on peut).

7) Flexibilité. Il faut savoir qu’avec un avion on peut passer d’une température de 50°C (désert)
à -50°C (dans le ciel) !

Hors :

 Longueur final = Longueur initiale *(1+𝜶 ∗ ∆𝒕)

Avec 𝛼 qui est le coefficient de dilatation linéaire

Lorsque la pièce se dilate il n’y a aucuns soucis pour la colle. En effet, la colle va également se
dilater et donc elle ne va pas se rompre (la colle est régie par la même loi ➔ Par contre,
coefficient de dilatation n’est pas le même).

8) Aspect pécunier de la mise en œuvre. Au contraire du prix du soudeur et du temps de


soudage par exemple. Cependant, c’est compliqué d’établir le cout et donc c’est compliqué
de dire que c’est un avantage (semi avantage).

9) l’aspect esthétique. En effet, dans l’art on utilise souvent la colle.

10) Assemblage de forme complexe.

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11) On peut coller des choses très fines. Au contraire du soudage car si on veut par exemple
souder une tôle de 1 mm et ben le soudage va trouer la tôle. Alors que pour le collage ça
peut être très fin (électronique etc).

12) La contrainte est plus homogénéisé, uniforme. En effet, la contrainte dans le cas du soudage
est concentrée au point de soudure alors qu’en collage c’est sur toute la surface. On aura
donc moins de concentration de contrainte en collage qu’en soudage par point (idem pour le
rivetage, boulonnage).

Les inconvénients du collage :

1) Résistance mécanique. En effet, par rapport aux autres discipline la résistance mécanique
est moindre (soudage, boulonnage). La colle époxy est la colle la plus utilisé pour avoir une
résistance mécanique la plus élevée (on peut arrivée jusque 45 MPA). L’acier S235 a une
résistance de 205 000 MPA et donc on comprend que la résistance mécanique des colles est
beaucoup plus faible.

La nature de la rupture d’un joint collé :

Imaginons qu’on tire en cisaillement jusque la cassure ! Voici la séquence de la cassure :

 1) on aura d’abord l’adhésif qui va casser ! La rupture sera donc cohésive. C’est donc la
cohésion du matériau adhésif qui a lâché.
 2) rupture à l’interface colle substrat (interface entre la colle et la pièce). C’est une rupture
adhésive (l’adhésion à lâché).
 3) rupture cohésive dans le substrat (cohésion du substrat qui lâche).
 4) rupture mixte.

Résumé :

 Adhésion c’est le fait que deux choses adhèrent l’une à l’autre.


 Cohésion c’est à l’intérieur du même corps (cohésion du substrat ou cohésion de la colle elle-
même).

2) Le joint de colle ne doit jamais travailler en traction pure ni en clivage et sa résistance au


pelage est très faible: le joint de colle doit travailler en cisaillement

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3) la température. En effet les adhésif (même chose que la colle et donc ce sont des polymères)
ne résistent pas à des températures élevées et donc on ne peut pas se trouver dans un
domaine ou la température est supérieur à 400 degrés (au contraire du cordon de soudure).
4) Le temps d’attente. En effet, plusieurs colles prennent des heures (voir des jours) pour que
la résistance augmente et arrive à son maximum.
5) Indémontable : Au contraire, du boulonnage etc…
6) On ne maitrise pas trop « comment ça colle»
7) Un bon collage nécessite une bonne préparation des surfaces, des surfaces planes,
propres…
8) La durabilité des collages est limitée : elle varie de 5 à 40 ans, selon les types d’adhésifs, les
contraintes et l’environnement.
9) Collage sensible à humidité et risque de corrosion si la préparation des surfaces n’est pas
parfaites.
10) La mise en œuvre demande une formation, adaptation et connaissance de la technique de
l’ingénieur : une conception adaptée de la part des bureaux d’étude , du soin de la part
des ouvriers, un contrôle de la part de la maitrise.

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C’est le fait d’assemblé deux matériaux à l’aide d’un 3ème matériau ! Ce 3ème matériau est en générale
d’origine polymère. Ce matériau est capable d’unir ensemble des substances au moyen d’une
adhésion de surface et d’une force intérieur (définition norme DIN).

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Phénomènes qui entrainent le collage :

La colle permet d’établir des forces entres les 2 pièces et ç’est ça qui permet que ça tienne.

Il y a plusieurs théories qui permettent d’expliquer cette résistance entre les 2 pièces :

1) La mécanique : En effet, il faut savoir que la pièce à un état de surface, des aspérités, la
rugosité ! Lorsque l’on met une autre pièce (qui elle aussi possède des aspérités) et on va
mettre la colle et cela va faire des points d’encrages ! Cela va donc encrer les deux pièces
ensemble et c’est ça qui donne la résistance mécanique.

2) La chimie : la résistance est le résultat des liaisons chimiques qui vont s’établir (réaction
chimique). La nature de ces liaisons chimique est ionique, covalente, métallique et Vander
Wels ! la liaison qui prédomine est la liaison ionique. Ensuite c’est les liaisons covalentes, puis
les liaisons métalliques et en dernier les liaisons Vander Wels (Vander Wels c’est ce qu’on
appelle les liaisons de dispersion ou induction au niveau des liaisons entre les di pôle). Tout
ça dépend de la nature du polymère et de la nature de la pièce (nature des molécules) mais
c’est très complexe. Il faut savoir que plus que l’on a des molécules polaire (Exemple : 𝐻2 𝑂
car on a deux hydrogènes «positif donc 2 fois positif» et un oxygène « 2 fois négatif»).

3) La thermodynamique : ce sont des phénomènes énergétiques !

4) Les physique : force électrique, di pôle etc… !

Le collage c’est donc la conjonction de la théorie mécanique, des réactions chimiques, de la


thermodynamique, de la physique etc… ! Tout ça permet la résistance de joint collé.

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Comment arrive t’on à établir les liaisons (mécanique, ionique etc…) ? :

On a donc une pièce avec des aspérités et tout ça et il faut que la colle s’introduise dans les aspérités.
Pour que la colle puisse venir en contact avec un autre matériau (colle rentre dans les aspérités et les
petits trous) , la colle doit avoir une bonne mouillabilité (liquide qui va aller sur la surface grâce à la
capillarité). En effet, le liquide doit être mouillant !

Voici ci-dessous 2 situations pour illustrer la mouillabilité :

1) Imaginons qu’on a une goute d’eau posé sur un métal (cuillère en inox) .on remarque
que la goute d’eau va rester et prendre la forme comme ci-dessous ! On remarque
qu’il n’y a pas de cohésion entre le métal et la goute ! En effet, les molécules d’eau
veulent rester ensemble et donc en cohésion (cohésion de la matière) et d’autre
force tire pour la goute s’étale.

2) SI on fait la même expérience avec le verre et ben la goute d’eau ne se comportera


pas de la même façon ! En effet, elle sera beaucoup plus aplatie et elle va mouiller
beaucoup plus.
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La mouillabilité est en relation avec la capillarité et en relation également avec la tension
superficielle (elle est à l’origine de l’énergie de surface). La tension superficielle (𝛾 en
/𝑚è𝑡𝑟𝑒 ). L’énergie est égale :

 𝑬= 𝑺∗𝜸

Nous ce qu’on veut c’est une bonne adhésion et donc il faut absolument une bonne
mouillabilité.

Relation de Young :

Sur le schéma ci-dessous on a une goute liquide posé sur un solide. On a 𝛾𝑠 qui est la tension
superficielle du solide (grandeur vectorielle) et on a également 𝛾𝑠𝐿 qui est la tension
superficielle de l’interface entre solide et liquide. A la tangente on a 𝛾𝐿 qui est la tension
superficielle du liquide.

A l’équilibre on a :

 ∑𝜸 = 𝟎
 𝜸𝒔 + 𝜸𝑳 + 𝜸𝒔𝑳 = 𝟎

Si on projette sur l’axe des X :

 𝜸𝒔 − 𝜸𝒔𝑳 − (𝜸𝑳 ∗ 𝐜𝐨𝐬 𝜽) = 𝟎

Le 𝜃 c’est l’angle de raccordement (indique et caractérise la mouillabilité) ! Le liquide est


mouillant lorsque l’angle 𝜃 est très faible (parfait si l’angle 𝜃 est nulle). Dès que l’angle 𝜃 est
supérieur à 90° et ben la capillarité est répulsive. L’angle de raccordement du mercure c’est
135° et donc le mercure est répulsif.

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La surface doit être bien préparée, traitée. Le traitement peut se faire

 Mécaniquement et dans ce cas on doit d’abord faire un dégraissage (relayage,


sablage). Il faut donc éliminer les graisses, l’huile, l’humidité, la saleté, l’oxyde etc. !
Ensuite on peut commencer le traitement de surface et après cela on refait à
nouveau un dégraissage et après on peut faire le collage.
 Énergétiquement
 chimique (dégraissage avec des solvants et puis décapage pour éliminer les composé
indésirable et en l’occurrence les oxyde, la peinture, les revêtements métallique,
huile etc.. !
 flamage et c’est le but d’oxyder la surface et d’essayer de créer des groupements
polaire et de faciliter les choses atomiques entre les pièces et la colle (tout ça dans le
but d’améliorer l’énergie de surface et la mouillabilité et ce qui va améliorer
l’adhésivité).
 plasma et ça consiste à faire une décharge électrique sur la surface de la pièce pour
faire une oxydation et créer des groupements polaire (la polarité améliore
l’adhésivité).
 Corona et c’est plus ou moins similaire au traitement de plasma.
 conversion et c’est-à-dire création d’une nouvelle surface sur un substrat (création
d’une nouvelle couche d’oxyde et on doit donc vérifier l’épaisseur, diamètre des
ports etc. !)
 superposition (évaporation, condensation etc.. !)

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