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Cours Mecanique Sols nnn1
Cours Mecanique Sols nnn1
SECTEUR : BTP
SPECIALITE : TECHNICIEN SPECIALISE GROS
OEUVRE
NIVEAU : TECHNICIEN SPECIALISE
Tube
(T)
3
Robinet
h1
h2 Y
O 1
l Echantillon
de sol
2
X
X2 Y2 Z2
+ + =1
21 22 23
Base perforée
i.S.T.a LaaYoUNe
Spécialité : TS GROS ŒUVRE
Niveau : TECHNICIEN SPECIALISE
2èmeAnnée /Année Scolaire 2006-2007
Introduction
o Domaine d'application
Le domaine d'application du génie civil est très vaste ; il englobe les travaux publics et le Bâtiment. Il
comprend notamment :
le gros œuvre en général, quel que soit le type de construction ou de bâtiment, comme les
gratte-ciel,
les constructions industrielles : usines, entrepôts, réservoirs, etc.
les infrastructures de transport : routes, voies ferrées, ouvrages d'art, canaux, ports, tunnels, etc.
les constructions hydrauliques : barrages, digues, jetées, etc...
les infrastructures urbaines : aqueducs, égouts, etc...
Un projet de génie civil peut être scindé en plusieurs phases, souvent confiées à des organismes
différents :
1. les études techniques (Techniques de génie civil) entrent dans le détail de la phase de
dimensionnement et établissent les plans de construction. Ensuite, interviennent les méthodes
qui valident la faisabilité des plans de construction et définissent le mode et les outils de
construction.
2. le département de production : Fondation (construction), terrassements, gros œuvre, corps
d'états secondaires, corps d'états techniques, corps d'états architecturaux, équipements.
o Intervenants
le maître d'ouvrage est celui (personne ou organisme) qui déclenche une entreprise de
construction et sera celui qui réceptionnera l'ouvrage.
le maître d'œuvre élabore un projet (l'œuvre) à la demande du maître d'ouvrage.
le bureau de contrôle est chargé par le maître d'ouvrage de donner un avis sur l'œuvre ainsi que
les travaux.
les entreprises réalisent les études puis les travaux. Le maître d'œuvre valide les études et
vérifie les travaux. Il présente mensuellement au maître d'ouvrage une situation des travaux
réalisés. Le maître d'ouvrage se doit de payer aux entreprises les travaux réalisés dans le mois.
La mécanique des sols est une partie de génie civil qui consiste à étudier les
propriétés mécaniques, physiques, hydrauliques et structures des sols, suivant leurs applications
à la construction (travaux publics et bâtiments).
La mécanique des sols fait ces premiers pas par Mr. Coulomb en (1773), par contre Mr. Terzaghi a
initié la mécanique des sols moderne en (1936).
o Domaines d’application :
On peut appliquer aussi la mécanique des sols dans les différents domaines tel que :
Milieux naturels
On peut appliquer aussi la mécanique des sols aux milieux naturels tels que les versants (problèmes de
glissement de terrain) et les bords des cours d'eau ou de retenues.
Ouvrages en sol
Les remblais (routes, voies ferrées, barrages, plates-formes maritimes...) ; Les déblais (talus, canaux,
bassins...).
Ouvrages mixtes
On peut intervenir, le sol en relation avec un autre matériau tel que, le béton ou l'acier par exemple :
Les murs de soutènements (béton, terre armée, sol renforcé par géotextile...) ;
Les palplanches utilisées dans les canaux, les ports, les constructions urbaines... ;
Sommaire Page
Introduction 03
LE GENIE CIVIL
LA MECANIQUE DES SOLS
¢1 : Identification et classification des Sols 06
INTRODUCTION
I- LES PARAMETRES D’ETAT DES SOLS
II- LES PARAMETRES CARACTERISTIQUES DES SOLS
III- CLASSIFICATION DES SOLS
IV- PROPRIETES MECANIQUES DES SOLS
V- PROPRIETES HYDRAULIQUES DES SOLS
¢2 : Les Contraintes dans les Sols 23
I- ETATS DE CONTRAINTES DANS UN SOL
II- TASSEMENTS ET CONSOLIDATION DES SOLS
III- DETERMINATION PRATIQUE DES POUSSEES ET DES BUTEES
¢3 : Les Ouvrages De Soutènement 45
I- GENERALITE
II- DIMENSIONNEMENT DES MURS DE SOUTÈNEMENT
III- RIDEAUX DE PALPLANCHES ET DES PAROIS MOULEES
¢4 : Les Ouvrages De Fondations 53
I- LES FONDATIONS SUPERFICIELLES
II- LES FONDATIONS PROFONDES
Conclusion 61
Le Modèle De Comportement D’un Sol
Bibliographie 62
Aide mémoire Mécanique des Sols
Cours de Mécanique des Sols
Mécanique des Milieux Continues
Les essais au Sols
Etude des sols
Annexe 63
Divers
L’identification a pour objet de caractériser un sol du point de vue physique. Après les opérations
d’échantillonnage, on détermine les poids spécifiques apparents et absolus, la teneur en eau pondérale, la
distribution des grains et particules, la réactivité des argiles, les états de l’argile en relation avec la teneur en eau et
leurs limites, la teneur en carbonates, etc…
INTRODUCTION
Les matériaux constituants l'écorce terrestre peuvent être classés en trois catégories :
Les ROCHES ERUPTIVES constituées à partir du magma profond;
Les ROCHES SEDIMENTAIRES formées, après transport et dépôt, de débris d'altération
physico-chimique et mécanique de roches préexistantes;
Les ROCHES METAMORPHIQUES qui proviennent de la transformation en place de roches
préexistantes.
Un sol est un agglomérat naturel de particules minérales ou organiques, d’eau, de gaz pouvant être
séparées par des actions mécaniques légères.
Un sol est un matériau meuble, poreux, non homogène et souvent non isotrope situé à la proximité
de la surface de la terre. L’ensemble pouvant être facilement désagrégé.
On distinguera donc les Sols des Roches
sols : Agrégats minéraux qui peuvent se désagréger en éléments de dimensions plus ou moins
grandes sans nécessiter un effort considérable. Ils résultent de l'altération :
Physique (oxydation par exemple)
Chimique (variation de température, gel, ...)
Mécanique (érosion, vagues,...)
Roches : Matériaux durs qui ne peuvent être fragmentés qu'au prix de très gros efforts
mécaniques. (agglomérats de grains minéraux (Silice, calcaire, feldspath, ...) liés par des forces
de cohésion fortes et permanentes)
Les propriétés des sols sont donc très variées et dépendent d’un grand nombre de paramètres.
Pour caractériser les sols, on distinguera les paramètres d’état et les propriétés mécaniques.
POIDS VOLUME
Wa = 0 AIR Va
Vv
Ww = VW x W EAU Vw V
W
Ws = VS x S SOLIDE
Vs
Vs : volume du solide
Vv = Vw + Va = V - Vs
W = Ws + Ww (avec Wa = 0)
Que le sol soit saturé ou non on aura toujours les mêmes valeurs pour s et d
B- Paramètres adimensionnels
Ils indiquent dans quelle proportion les différentes phases sont présentes dans le sol.
Pour les besoins de la mécanique des sols on admettra les valeurs suivantes :
W 10. kN / m 3
S 27. kN / m 3
(Hormis les sols d’origine végétale, S varie peu avec la nature minéralogique ou chimique
des grains du sol).
On s’intéressera essentiellement dans la suite soit aux sols grenus non saturés, soit aux sols fins
(Sr = 1 ; W = Ws) ou voisins de la saturation ( Sr 1) , ce qui correspond aux situations existant le
plus fréquemment dans la nature.
L’état d’un sol peut être défini par :
3 paramètres (e, s, W) pour un sol non saturé
2 paramètres (e, s) pour un sol saturé.
Indice de densité :
Pour donner une meilleure idée de l’état de compacité d’un sol grenu, on définit également un nouveau
paramètre sans dimensions, l’indice de densité ou densité relative :
emax e
Id =
emax emin
emax et emin sont les deux états de compacité extrêmes que l’on peut obtenir expérimentalement pour un
sol donné. Ils sont déterminés par des essais de laboratoire strictement normalisés.
Remarques :
Pour un sol lâche : Id est voisin de 0
Pour un sol serré : Id est voisin de 1
Dans le cas des sables, on a toujours : 0.40 ≤ e ≤ 1
le poids volumique des grains solides varie dans les environs de: 26 KN / m3 On peut le
considérer pratiquement comme constant (on prend en général γs = 26,5 KN / m3),
W (1 ) s W 1 W 1
Relation (5) : on a : h (1 ) s (1 ) s (1 ) d
V V Vs V V Vs
Même principe pour les autres relations
Quelques exemples de paramètres de sols :
Le tableau suivant donne les caractéristiques de différents sols en place.
La loi de stockes donne la vitesse limite d’une particule sphérique descendant sous l’action de la
pesanteur dans un milieu visqueux.
Cette vitesse est proportionnelle au carré du diamètre de la particule, les particules les plus grosses se
déposent plus rapidement.
( s 0 ) d 2
On a : v
18
η : étant la viscosité dynamique de l‘eau à la température de l’expérience (η = 1 centpoise à 20°).
γo : le poids volumique du liquide (eau + défloculant)
d : le diamètre du particule sphérique
On procède expérimentalement en mesurant la densité de la solution à différentes niveaux en fonction
du temps à l’aide d’un densimètre. En introduisant la notion de diamètre équivalent dy (les particules
n’étant en réalité pas sphériques, mais plutôt aplaties) on peut calculer à partir des mesures de densité,
le pourcentage y en poids de sol sec, des particules de dimensions inférieures ou égales à dy.
Mf 10 4 r où r représente le refus mesuré sur les tamis de modules 23 (0,16 mm), 26 (0,315
mm), 29 (0,63 mm), 32 (1,25 mm), 35 (2,5 mm), et 38 (5 mm) exprimé en % .
Le module de finesse Mf est exprimé en pourcentage.
Conventionnellement :
Si Mf < 2,2 % le sable est dit fin
Si Mf > 2,8 % le sable est dit grossier.
5- Coefficient de courbure Cc
d 2 30
Cc
d10 xd 60
Un sol de granulométrie étalée qui présentera une faible porosité a un coefficient de courbure Cc
compris entre 1 et 3.
6- LIMITES D’ATTERBERG
(Du nom d’un pédologue suédois) ; ce sont des teneurs en eau limites qui définissent des changements
d’état physique des sols.
Pour sols fins ou cohérents. Elles sont mesurées sur le Mortier du sol. (fraction inférieure à 0,42
mm). On défini :
la limite de liquidité w l : est la teneur en eau au-dessus de laquelle le sol se comporte comme
un semi-liquide et s’écoule sous son propre poids ;
la limite de plasticité w p : est la teneur en eau en-dessous de laquelle le sol perd sa plasticité et
devient friable ;
o Consistance
La consistance d’un sol fin ou cohérent peut être appréciée par un essai de résistance mécanique :
essai de rupture en compression simple
essai de poinçonnement ou de pénétration
LIMITE DE LIMITE DE
PLASTICITE LIQUIDITE
o INDICE DE PLASTICITE
la différence w l - w p = I p, ou indice de plasticité, est d’autant plus grande que l’activité colloïdale
des particules fines est grande.
Il mesure l’étendue de la plage de teneur en eau dans laquelle le sol se trouve à l’état Plastique. Les
sols peuvent être classés suivant la valeur de l’indice de plasticité. I P WL WP
Suivant la valeur de l’indice de plasticité, on classe les sols :
Remarques : une méthode dite NOMOGRAMME donne Limite de liquidité WL par :
N
la formule suivante : WL ( ) 0,121 avec : : la teneur en eau ; N [15,35] : nombre de coups.
25
Formateur Abdelouahid El Atmioui ingénieur Bât.GC Page : 14/63
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7- EQUIVALENT DE SABLE
ESSAI SPECIFIQUE DES SOLS GRENUS : S’effectue sur la fraction 0/5, là où les limites
d’Atterberg font défaut.
Cet essai caractérise la propreté du sol ou par opposition le degré de pollution du sol par la phase
argileuse ou limoneuse présente.
PRINCIPE :
On place dans une éprouvette graduée un volume donné d’un échantillon de sol, puis un
mélange d’eau et de solution floculant destinée à mettre en suspension les fines argileuses.
Après agitation et repos, on mesure h1, h’2 et h2.
Eau
Fines
Sable après
repos
h1
h’2 Piston
h2
ES ( PISTON ) x100 h2
h1
VALEURS DE ES :
ES OBSERVATIONS
100 Sable de laboratoire - inexistant à l’état naturel
70 à 80 Sable exceptionnel et très propre - apte à la confection des bétons
60 à 70 Sable légèrement argileux - excellent en technique routière
50 Limite inférieure d’emploi en couche de base
20 à 25 Sable très argileux - impropre aux couches de chaussées.
EN CONSTRUCTION ES > 70 - 80
On retiendra :
EN TECHNIQUE ROUTIERE ES > 30 - 40
GW
Et Cc = (D30)² / (D10 x D60) compris entre 1 et 3 Bien graduée
Gm Grave propre
+ 50 % : D >2mm
+ 12 % : <0.08
GL
Limite d’ATTERBERG au-dessous de A Grave limoneux
GM
mm
GA
Limite d’ATTERBERG au-dessus de A Grave argileux
GC
SL
<0.08mm
+ 12 % :
SA
Limite d’ATTERBERG au-dessus de A Sable argileux
SC
Lorsque 5 % < % inférieur à 0.08 mm <12 on utilise un double symbole
3°/ Procédure d’identification des sols
La procédure de l’identification se fait comme suit :
On commencera toujours par une observation préalable de l’échantillon :
(couleur, odeur, homogénéité, présence de coquilles, de débris végétaux,
etc...).
On passera ensuite à la mesure des paramètres physiques : γs (au
pycnomètre), teneur en eau , indice des vides e (par mesure directe ou
à l’aide d’une balance hydrostatique ). On pourra en déduire les autres
caractéristiques physiques.
On procédera ensuite à la détermination de la granulométrie : Par
tamisage à sec s’il (n’y a pas d’éléments fins) : Par voie humide
(tamisage sous l’eau) dans le cas contraire.
On comptera l’essai par la sédimentométrie sur la fraction < 100 µm. En
précisant bien le mode de dispersion et la nature du floculant.
On en tirera :
Le coefficient d’uniformité de HAZEN : Cu = d60 / d10 Eventuellement le coefficient de courbure :
Cc = (d30)² / (d10 x d60). Le diamètre efficace d10.
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Le pourcentage des éléments inférieurs à 2 µm (teneur en argile) par rapport au poids total du
mortier (éléments <0.40mm).
On terminera en déterminant sur le mortier les limites de liquidité et de plasticité, d’où l’on déduira
IP, et on reportera le résultat sur l’abaque de plasticité de CASAGRANDE. On pourra également
en déduire l’activité du mortier.
Essai d’équivalent de sable particulièrement utilisé en géotechnique routière : On a donc
théoriquement : ES = 0 argile pure - ES = 20 sol plastique
ES = 40 sol non plastique - ES = 100 sable pur et propre
En pratique, cet essai n’est réalisé que sur des sols grenus pour lesquels la détermination des limites
d’ATTERBERG est difficile et imprécise. On a donc en général : ES >30.
Contrainte C .tg .
tangentielle
Contrainte
normale
2°/Compactage
C’est l’ensemble des opérations mécaniques qui conduisent à accroître la densité d’un sol. Le
compactage resserre la texture et améliore les propriétés mécaniques d’un sol.
La densité obtenue croît avec l’énergie de compactage et il existe une teneur en eau pour laquelle le
rendement du compactage est optimal. Celle-ci est appelée teneur en eau optimale de compactage et
est notée wopt . C’est une caractéristique des sols.
3°/Compressibilité
La compression est la réduction de volume apparent sous charge constante. Pour les sols non saturés,
cette réduction de volume est essentiellement imputable à l’expulsion de l’air et au ré-arangement des
grains (cas du compactage).
Compte tenu de la très faible compressibilité des grains et de l’eau, on considérera les sols saturés
comme incompressibles.
Ces derniers peuvent cependant réduire leur volume apparent sous charge mais à masse non constante ;
ce phénomène est appelé « consolidation ».
Hypothèses
La porosité du sol étant formée de vides de tailles variées, l’eau qui y pénètre peut circuler librement
dans les pores de grandes dimensions ou être plus ou moins fortement retenue dans les plus fins (où les
forces de tension superficielle deviennent prépondérantes).
On distingue
l’eau libre, qui intéresse le géotechnicien, qui peut circuler plus ou moins rapidement
sous l’action de la gravité ou par suite de différence de pression.
L’eau absorbée, qui est très fortement liée aux particules d’un sol
Dans un sol, l’eau (eau libre dans un sol fin) peut circuler entre les grains.
L’hydraulique des sols a pour objet d’établir les lois générales d’écoulement de l’eau et notamment les
lois de l’écoulement en régime permanent en posant par hypothèse :
que l’eau interstitielle et les grains sont incompressibles,
que la masse d’eau interstitielle se conserve,
que le Sol est saturé
qu’il y a continuité de la phase liquide, ce qui veut dire que la vitesse de l’eau est telle que
div . V 0 ;
Vx Vy Vz
0
x y z
que l’écoulement est permanent :
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Débit q
Section S
La vitesse moyenne vraie v’
Pour définir la vitesse moyenne vraie V’, il est nécessaire de connaître la section des vides Sv, par
rapport à la section totale S. On montre et on admettra que :
S V VV
n (n étant la porosité) q
S V
donc S V n . S et V' q q V
S V n. S n
V w.Volume
ou V n . V' V' et V' solide
n vide
i.w.Volume
M
Vitesse
Sv
S
On mènera la plupart des calculs avec la vitesse apparente V, notamment dans la loi de DARCY.
La vitesse vraie V’ est néanmoins utilisée dans l’étude des remontées capillaires.
eau eau
eau
L
sol
s 27 10
Remarques : pour un sable d’indice des vides e=0,7 on a : ' 10 KN / m 3
1 e 1 0,7
h
Alors ic 1 d’après la figure ic h 2 L d’où l’érosion interne démarre lorsque le rabattement
2L
de l’eau dans l’enceinte atteint h 2 L
3 – Conditions de filtre
Sous l’effet de la circulation de l’eau, les particules de sol peuvent migrer vers une zone de sol plus
grossier. C’est par exemple ce qui peut se produire entre le remblai d'un barrage et le matériau drainant.
Pour l’éviter, deux zones successives d'un ouvrage hydraulique doivent vérifier des
Conditions de filtre qui sont des règles granulométriques. Dans chaque cas, Da et db désignent les
diamètres des tamis laissant passer respectivement a% en poids du matériau le plus grossier et b% en
poids du matériau le plus fin.
o Lorsqu’un matériau fin à granulométrie continue est en contact dans un ouvrage hydraulique
avec un matériau uniforme (drain ou filtre), leurs granulométries doivent répondre aux
conditions suivantes :
condition de non entraînement des fines : D15 < 5.d85
condition de perméabilité: D15 > 0,1mm
coefficient d'uniformité des filtres et des drains compris entre 2 et 8.
o La condition de filtre au contact entre deux matériaux très uniformes
(D60 /D10 < 3 et d60 /d10 < 3), s’écrit : 5.d50 < D50 < 10.d50.
1- Conventions de signes
Soit AB une facette orientée autour du point M, elle est définie par sa normale « n » orientée vers
l’intérieur du solide.
Pour les angles, le sens positif est le sens inverse des aiguilles d’une montre.
est la contrainte appliquée sur la facette AB et est l’inclinaison de la contrainte.
Cette contrainte peut être décomposée en : n
Une contrainte normale n
Une contrainte tangentielle
Si est une compression : n est positif, et est positif si est positif.
Si est une traction : n est négatif, et est négatif si est positif. A B
2- Cercle de Mohr
Soit AB une facette de longueur ds parallèle à Mw.
AM = ds sin
ECRIVONS QUE LE TRIANGLE OU COIN DE SOL MAB
U EST EN EQUILIBRE => R = 0
A
3 ds sin
M 1.ds cos
ds
ds
ds
B
W MB = ds cos
V
1 + 3 1 - 3 cos2
Soit = +
2 2
1.- 3
=- 2 sin2
En posant : 1 + 3 1.- 3
m = 2 et m = 2
C’est l’équation paramétrique du cercle de MOHR:
m m cos 2
1 3
m sin 2 de centre ( , O)
2
3
de rayon R 1
2
1
P1 2
O 3 C 1
3
P2
3- POSTULAT DE TERZAGHI
Considérons un sol saturé, homogène et isotrope et supposons l’eau libre occupant les pores, au repos.
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En considérant le sol globalement comme un milieu, on détermine le tenseur des contraintes totales qui
obéit aux lois d’équilibre de la mécanique.
Mais comme la phase liquide et la phase solide n’obéissent pas à la même loi de comportement,
TERZAGHI a postulé l’existence d’un nouveau tenseur, appelé tenseur des contraintes effectives qui
définit les déformations du squelette du sol.
En considérant le tenseur des pressions interstitielles qui est un tenseur sphérique, le Postulat s’écrit :
. Tenseur . des . des . contra int es . totales
' 1 u avec ' . Tenseur . des . contra int es . effectives
u . ou .1 u Tenseur . sphé rique
Cette relation signifie que la contrainte totale se répartit entre la contrainte effective ‘ (contrainte
effectivement reprise par les grains solides), et la pression interstitielle u de l’eau, soit :
' u ou ' u
Comme dans un liquide, les contraintes sont uniquement normales ( = 0), s’il existe une contrainte
tangentielle , elle est entièrement reprise par les grains solides, soit = ‘
EN RESUME
Si on considère un chargement unidimensionnel :
x
Sol Saturé S’il n’y a pas d’eau z
z = z = ‘z + z z = ‘z
x = ‘x
z x
4- Applications simples
M = w D + z
1er Cas M = w (D+z)
Eau w D ‘M = M - M = ( - w)z = ‘z
M = h
Sol non
M = w z
saturé
‘M = M - M = h - wz
‘M = h - wz + z - z
h ‘M = (h - z) + ( - w)z
Sol Saturé z ‘M = (h - z) + ‘z
On constate que ‘ = quand il n’y a pas d’eau, c’est-à-dire dans la couche non saturée.
3ème Cas
Sol non M = h
h
saturé M = 0
‘M = M - M = h
M
= ‘
Saturé
Sol
On constate à nouveau que lorsqu’il n’y a pas d’eau, la contrainte totale est entièrement supportée par
les grains solides : = ‘
5- CALCUL DES CONTRAINTES VERTICALES DANS LE SOL
a- hypothèses
Sous l’action des charges appliquées, il se développe dans les sols des contraintes qui
entrainent des déformations. On va s’intéresser aux charges verticales ou à leurs
composantes verticales qui sont essentielles en génie civil.
Application de l’élasticité linéaire
Sol homogène, isotrope, longueur semi-infinie à surface verticale
2 h2
z
P0 P0
O
= +
z =0
1z z
M M
z M
6- CONTRAINTES DEFORMATIONS
Dans les essais de compression simple suivant l’axe zz’, les déformations et les contraintes sont liés
par les relations suivantes :
1 Figure.3
z z et x z
E
Où : x , z sont des déformations suivant xx’
et zz’ sol
z : contrainte à une profondeur z
z
: le coefficient de poisson
E : module d’Young ou module d’élasticité
Remarque : d’une manière générale le tenseur des déformations et le tenseur des contraintes
x 1 x
1
est donnée par la formule suivante : y 1 y
E 1
z z
a- Courbe Intrinsèque :
Lorsque le sol subit des déformations et entrant Figure.4
dans le domaine de plasticité, la limite du
domaine élastique peut représenter dans le plan
( , ) par une courbe appelé ‘courbe èque
u rbeintrins
intrinsèque’, c’est l’enveloppe des cercles de Co
Mohr correspondant à la rupture, on peut dire
aussi : c’est la courbe qui représente limite des
domaines d’élasticité et de plasticité d’un
matériau quelconque
b- Applications :
Le sol est composé de deux milieux couplés : l’ossature granulaire et l’eau interstitielle.
Dans un sol saturé
o On appelle contrainte effective notée ' la contrainte du squelette solide du sol saturée.
o On appelle pression interstitielle isotrope notée u la pression de l’eau interstitielle.
Relation de Terzaghi : dans un sol saturé la contrainte totale notée est : ' u
Remarques : - la contrainte tangentielle totale ' car l’eau n’a pas de contrainte tangentielle
- dans un sol non saturé, la phase liquide n’est plus continue d’où : ' et '
K
Remarques : - Pour un sable donné, il est constaté expérimentalement que : tg avec
e
K 0,45à 0,55 coefficient dépend de la forme des grains et de leur répartition granulométrique et e :
indice des vides d’un sol.
- La détermination de l’angle se fait en laboratoire par l’essai de cisaillement, ou
essai de la boite à casagrande.
o Principe de l’essai :
Elle est constituée de deux demi – boites dont Figure.2
l’une est fixée et l’autre mobile dans une direction
donnée. On exerce ainsi une contrainte dont les
composantes et , les résultats sont regroupés sol
SOLS FINS
La détermination des paramètres d’un sol fin se fait en laboratoire à l’aide de l’appareil Triaxial
o Principe de l’essai :
Il permet d’appliquer sur un échantillon Figure.3
cylindrique de sol une pression latérale p par
l’intermédiaire d’une fluide et une force F à
l’aide d’un piston, si S est la section de
l’échantillon introduit alors : - sur le plan
horizontal s’exerce une contrainte axiale :
F
a p
S
- sur le plan vertical s’exerce
une contrainte radiale : r p
les résultats sont regroupés sur une courbe
intrinsèque ; c ' ' tg ' Figure.4
où ' : angle de frottement interne effectif et
c ' : cohésion drainée, sont les caractéristiques
inters granulaire des sols.
Si le sol non consolidé et non drainé alors les C'
pressions interstitielles sont nulles u 0 par
suite l’angle de frottement interne u 0 ,
3 1
finalement l’essai permet d’estimer cu
cohésion non drainée et on obtient la courbe
intrinsèque : cu
Généralités
La réalisation d’un ouvrage (bâtiment, remblai, mur de soutènement, ...) se traduit au niveau des
fondations par l’application de charges au sol sous-jacent. Sous l’action de ces charges, il se développe
au sein du massif de sol des contraintes qui entraînent des déformations.
Comme ces charges sont essentiellement gravitaires, appliquées à des surfaces quasi horizontales, les
déformations engendrent essentiellement des déplacements verticaux appelés TASSEMENTS.
Dans les conditions normales de construction, les fondations n’engendrent pas la rupture ou le
poinçonnement du sol. Ceci veut dire que la loi de comportement est l’élasticité linéaire.
Plusieurs types de tassements :
Le TASSEMENT IMMEDIAT Hi ou instantané qui se produit au fur et à mesure de la
construction. Ce tassement est rarement pris en compte.
un TASSEMENT FINAL ou différé qui va apparaître dans les mois à venir ou années suivant la
construction. Ce tassement comprend :
un TASSEMENT PRIMAIRE HC appelé parfois aussi TASSEMENT DE CONSOLIDATION ou
TASSEMENT OEDOMETRIQUE. Ce tassement, qui correspond à la phase d’expulsion de l’eau
interstitielle, est essentiel.
un TASSEMENT Hlat dû aux déformations horizontales du sol de fondation. On négligera ce
tassement.
un TASSEMENT SECONDAIRE Hfl dû au fluage du squelette solide. On négligera également
ce tassement.
Le tassement total H peut se décomposer ainsi : H = H + H + H + H
i C lat fl
Méthodes de calcul
On peut distinguer les méthodes principales de calcul :
La méthode PRESSIOMETRIQUE : Elle résulte de l’essai pressiométrique voir l’étude des
fondations;
La METHODE OEDOMETRIQUE : qui résulte de l’essai à l’oedomètre .
l
Q = Cte
Q appliquée à t0
0 t
Le calcul des tassements revient donc à calculer :
Les vitesses ou temps de tassement à l’aide de la théorie de TERZAGHI,
Le tassement de consolidation HC
Processus de consolidation
La consolidation d’un sol se traduit par une diminution de volume au cours du temps. Grâce à la
compressibilité du sol, elle consiste à faire supporter progressivement l’augmentation de contrainte par
le squelette solide. La consolidation est donc un phénomène transitoire.
L’essai oedomètrique
Il permet d’étudier la consolidation d’un sol.
Un tassement n’est pas, comme la contrainte z, indépendant du sol considéré. Cette dépendance est
caractérisée par la présence, dans son expression du module E’, variable selon les sols. Il convient
donc de mesurer ce module.
TERZAGHI a mis au point un appareil permettant ces mesures et appelé OEDOMETRE.
Q Piston
h
=
S
Pierres
sol
h poreuses
Caractéristiques :
intérieur : 7 cm
Echantillons : 1,2 ou 2,4 cm de hauteur
Comparateurs : 1/100 mm.
Principe :
Placer des charges variables et noter les variations de hauteur.
Les résultats permettent de tracer la courbe h = f().
Le chargement s’effectue par palier en progression géométrique de 50 , 100, 150, 200 kPa. On arrête
chaque chargement après stabilisation, sinon au bout de 24 heures.
HYPOTHESES
Le sol est saturé
Les particules du sol sont incompressibles
L’eau est incompressible
La perméabilité k du sol est constante pendant la consolidation
L’écoulement du fluide interstitiel est unidimensionnel et obéit à la loi de Darcy
Conformément à la MMC, il existe une relation linéaire entre contraintes effectives et
d(dz)
déformations. ' E'
dz ‘
E’ : Module Oedomètrique
dz
'
Le tassement de la couche dz équivaut donc à : d(dz) dz
E'
L’ESSAI OEDOMETRIQUE
Si on soumet un échantillon de sol fin saturé à un essai oedomètrique sous une contrainte Q/S, on
constate :
La représentation graphique de l’évolution avec le temps de la hauteur h d’un échantillon soumis à une
charge (h=f(t)), présente 3 tronçons :
AB
Mise en pression de l’eau interstitielle contenue dans
l’échantillon.
h varie peu.
BC
Expulsion de l’eau. Interstitielle
h diminue brusquement
h A
B
CD
Expulsion de l’eau absorbée.
h reste faible et dure longtemps. Les grains sont en
contact et s’imbriquent
E D
O t
La première phase AE (le point E est plus aisé à définir que le point C) est appelée
CONSOLIDATION PRIMAIRE.
La phase ED est appelée CONSOLIDATION SECONDAIRE.
La consolidation primaire est la seule que l’on étudie, car elle correspond à des tassements
importants contre lesquels il y a lieu de se prémunir.
Au delà de D, le sol a atteint son état d’équilibre. On dit qu’il est CONSOLIDE
1- CONTRAINTES HORIZONTALES
b. Relation de JAKY
Pour un sable, JAKY a montré expérimentalement que : K 0 1 sin où : angle de frottement
interne.
e ta t a u r e p o s
sol
Fa
z (m )
b- Définition
Considérons la force F exercée par le sol sur un écran vertical maintenu fixe, derrière lequel il y a un
remblaiement.
o On appelle Poussée tout déplacement horizontal suivant la diminution de la valeur de la
force F
o On appelle Butée tout déplacement horizontal suivant l’augmentation de la valeur de la force F
Remarques : - d’après la figure n°6 : Fa : force de poussée minimale, Fp : force de butée maximale
- la poussée et la butée sont deux états de rupture d’un sol
H
- mobilisation de la butée nécessite un déplacement de :
100
H
- mobilisation de la poussée nécessite un déplacement de :
1000
H
entre le résultante des forces de
poussée et la perpendiculaire au mur)
t
D’une manière générale, le coefficient de la poussée, Ka est donné par la formule de PONCELET
2
sin ²( ) sin( ) sin( )
Ka 1
sin ² sin( ) sin( ) sin( )
1 sin
Remarque : pour 0 , et 0 (mur lisse) on obtient : K a tg ²
2 1 sin 4 2
Méthode de Rankine (1860)
horizontale ;
t
1 sin
La contrainte de poussée est : a K a h avec K a tg ² ;
1 sin 4 2
1 1 sin
La contrainte de butée est : p K p h avec K p tg ² ;
K a 1 sin 4 2
o Pour les sols purement cohérents ( 0 ) et à surface horizontale:
2c
La contrainte de poussée est : a K a h avec K a 1 ;
h
2c
La contrainte de butée est : p K p h avec K p 1 ;
h
a) Les efforts qui nous intéressent sont ceux qui sont perpendiculaires à l’écran. Lorsque l’écran
est rugueux, il ne faut pas oublier de prendre les composantes normales des efforts de poussée ou de
butée. L’expression de ces composantes normales figure dans le tableau annexe.
b) dans la plupart des cas, on adopte un seul coefficient de poussée Ka et un seul coefficient de
butée Kp ; il s’agit en général des coefficients correspondants au milieu pesant.
On a donc
Ka=Ka’=Ka’’
Kp=Kp’=Kp’’
Le tableau ci-après représente les coefficients de poussée Ka et Ka’’ s’exerçant sur un écran vertical, la
surcharge étant normale.
Dans le cas 1 la surface libre est horizontale
Dans le cas 2 la surface libre est inclinée à 15° (β =+15°).
φ Cas 1 Cas 2
β =0° soit = π/2 β =15° soit = 105°
δ=0 δ = +φ δ=0 δ = +φ
ka Ka’’ ka Ka’’ ka Ka’’ ka Ka’’
15° 0.59 0.59 0.53 0.54 1.02 0.51 0.97 0.47
20° 0.49 0.49 0.44 0.45 0.65 0.41 0.61 0.37
30° 0.33 0.33 0.31 0.32 0.41 0.25 0.38 0.23
40° 0.22 0.22 0.22 0.22 0.25 0.14 0.29 0.34
Ce tableau montre que, dans le cas 1, les divergences sont négligeables. Par contre, le cas 2, les
différences vont simple au double.
La simplification ka = ka’ ou kp=kp’ doit donc être utilisée en connaissance de cause, et dans
certains cas, en particulier lorsque les surcharges sont élevées, il est inacceptable.
2-2 Rugosité, inclinaison de la contrainte
La prise en considération d’un écran lisse (δ=0) conduit en général à des valeurs pessimistes de
ka et kp ; on pourra donc retenir que, sauf exception, cette hypothèse est du côté de la sécurité.
En effet, en général la poussée des terres sur le mur conduit à un déplacement vertical vers le
bas du sol par rapport au mur. Par contre, la mise en butée d’un massif conduit à un déplacement
vertical ascendant du sol le long de l’écran
Donc
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bu
s ée té
e
us
po d d
r
d ue a c
fo
rc m a t io n
e ss
éx d
if
te
rie
ur
e
m o b ilis a t io n d e la p o u s s é e m o b ilis a t io n d e la b u t é e
Les écrans réels ont toujours une certaine rugosité (rideaux de palplanches, maçonnerie, béton)
et permettent le frottement du sol.
D’un côté les coefficients de poussée et de butée ka et kp diminuent lorsque δ croit en valeur algébrique.
Donc, si l’écran est rugueux. kp croit et ka diminue ; l’hypothèse δ=0 va donc dans le sens de la
sécurité.
Les variations du coefficient de butée sont très importantes et la prise en compte d’une rugosité
trop forte risque de conduire à un sous dimensionnement des ouvrages.
Par exemple, pour un écran vertical, une surface libre horizontale et un angle φ de 35°, on a :
Écran lisse
ka=tg²(π/4-φ/2)=0.27
kp=tg²(π/4+φ/2)=3.69
Écran rugueux :
δ=+φ → ka=0.26
Mais δ=-φ → kp=10.5
35°
Pa
f o n d a t io n c o m p r e s s ib le
Compte tenu de cette remarque et du rappel des déplacements nécessaires pour mobiliser la
butée, on s’aperçoit que le choix de δ doit être fait avec beaucoup de prudence.
Examinons un cas particulier assez rare mais peut se produire.
Supposons que le mur de soutènement de la figure précédente soit fondé sur un sol
compressible et tasse sensiblement.
On voit que le frottement est inversé et δ devient négatif pour δ=-φ et φ=35° le tableau І donne
ka=0.94.
Par rapport au cas précédant la poussée est alors multipliée par 3.6. Ceci confirme l’importance
d’un choix correct des hypothèses.
2-3 Diagramme de pression des terres
Dans la pratique, le calcul des soutènements doit être conduit en prenant en compte des
hypothèses souvent complexes :
Massif pesant a surface libre pouvant être inclinée,
Écran recoupant plusieurs couches de caractéristiques mécaniques différentes,
Action de la pression de l’eau,
Action des surcharges permanentes ou provisoires de dimensions indéfinies ou limitées.
Pour calculer les ouvrages sous ces nombreuses sollicitations combinées, on a l’habitude de
représenter en chaque point de l’écran la composante normale de la pression des terres, le sol étant
supposé en équilibre limite de poussée ou de butée.
Les paragraphes suivants ont pour but de permettre l’élaboration de ce diagramme dit
diagramme de pression des terres.
La figure suivante représente un tel diagramme :
surcharge 10kN/m²
0.00
N.P
-4.00 28
-6.00 58
N.P -8.00
74
-14.00
Méthode. – Les terres situées au-dessus de la couche considérée sont supposées agir comme
une surcharge pour calculer la pression des terres dans cette couche.
Explication. – Pour déterminer la poussée des terres le long de AB, on peut superposer dans le
cas général
a) La poussée due au point de la couche i
b) L’action des couches supérieures et de la surcharge
c) L’action de la cohésion
35°
Pa
fondation compressible
D’où le tableau suivant :
Pression normale à l’écran Résultante des pressions normales
en M pour la couche
Poussée de la couche qi=ka γ L cos δ Qi=1/2 ka γi Hi² (cos δ /cos² )
qi=ka γ z (cos δ /cos )
Action des couches q1=ka S cos δ Q=ka S H (cos δ / cos )
supérieures et de la Appliquée au milieu de AB
surcharge soit S=q1+∑ γ H
Action de la cohésion A déduire : A déduire :
Qc=Ci/[tgφi(1-ka)cosδ] Qc=ci/[tgφ(1-ka)cosδ]Hi/cosλ
Observations. – Cette méthode n’est valable que dans la mesure où l’on admet que ka=ka’
nappe am ont
poussée
H
h y d r o s t a t iq u e
napp e aval
H
w
Remarques – la poussée due à l’eau est considérable. Dans les murs classiques on prévoit des
systèmes de drainage et des barbacanes pour éviter cette poussée. Pour les rideaux de palplanches ou
les parois moulées, ceci n’est pas toujours possible.
2. Surface libre de forme quelconque
Méthode générale
q1
O
M'
q2
T
M'
T'
Les terres au dessus de l’horizontale de O sont remplacées par une surcharge de poids équivalent.
On considère ensuite qu’une contrainte quelconque q1 en M exerce une poussée q2=ka’q1 en M’
étant sur la ligne de glissement passant par M. du fait de la conjugaison des contraintes et des lignes de
glissement, on peut admettre que la ligne MM’ est la ligne d’action de M
Cette méthode est fastidieuse d’emploi et de plus les surfaces libres peuvent en général être
ramenées à des formes simples.
3. Talus limité en tête de l’écran
Des talus de hauteur limitée sont souvent prévus en tête des parois de façon à raccourcir la
longueur de celles-ci et à réaliser une économie.
Superposons :
a) État des contraintes sur un écran fictif de hauteur O’D pour un milieu γ,c,φ,H’non surchargé
avec une surface libre d’inclinaison β=0d’ou un coefficient de poussée ka0 et un diagramme de poussée
o’j ;
b) L’état des contraintes sur l’écran réel OD avec une surface libre infinie d’inclinaison β=ω, d’où
le coefficient de poussée kaω.
Le diagramme des pousses sera donne par OIJ
O' A B
?
O
C
I
Z'
Z
H'
p= ka z ?
H
M
queconque
p = kao z'
D J
f
B
p /4
+f /
C 2
p2=ka' s
REMARQUES PREALABLES – Nous nous limiterons pour cette méthode approchées au cas
où
=90°
=δ=0
Dans ces conditions
ka’=ka=tg²(π/4-φ/2)
Concéderons un écran de hauteur H et une surcharge uniformément repartie ; le massif
sollicitant l’écran est limité par la ligne de glissement CD.
s
A
C
H
p /4
+f /
2
D
s u rc h a rg e u tile
La partie utile de la surcharge c'est-à-dire celle sollicitant l’écran est S=s AC= s H tg(π/4-φ/2)
D’autre part, la poussée en un point quelconque de l’écran est :
p = ka’ s=s tg²(π/4-φ/2)
Et la résultante sur l’écran est
Qs = p H = s AC tg(π/4-φ/2)
Qs = S tg(π/4-φ/2)
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L’application des mêmes principes que ceux décrits dans les paragraphes précédents conduit à
des diagrammes ABCD ; la pression en B et en C sera choisie de façon que la résultante Qs soit
donnée par la formule précédente
En pratique, on simplifiera le diagramme ABCD en prenant :
- Soit une repartions uniforme entre A et D
- Soit une repartions triangulaire
o Surcharge linéaire infinie
Qs
p /4
+f /
2
B
surcharge linéaire methode de Krey
Nous avons représenté un diagramme triangulaire. On peut également adopter entre A et B une
répartition rectangulaire.
b) Méthode de Boussinesq – boussinesq a étudié la répartition des contraintes dans un milieu semi
indéfini élastique donc déformable le long d’un plan vertical écran la contrainte horizontale
radiale s’écrit
P=2/π S ha²/ (a²+h²)²
S a S
h
La méthode de krey pour les écrans présentant une certaine flexibilité tels que les rideaux de
palplanches
Pour les écrans rigides tels que les murs en maçonnerie les parois blindées la méthode de
boussinesq avec le coefficient multiplicateur de 2
o Surcharge locale
Les méthodes décrites dans ce paragraphe sont des méthodes non rigoureuses mais qui reposent
sur des principes communs qui pourront être appliqués à de nombreux autres cas.
pour plus de détails sur les calculs pratiques on se refermera a l’ouvrage de Grau déjà cité de
nombreux cas particuliers y sont traités donc entre autres celui des surcharges localisées sur les sols
purement cohérent
ii. TRANCHEES BLINDEES
o Détermination de la pression des terres.
Comme nous l’avons vu précédemment la paroi est bloquée en tête sous la poussée croissante avec la
profondeur tout se passe comme si elle pivotait autour de son arête supérieure la pression des terres
dans les couches supérieures est donc beaucoup plus élevée que ne le voudrait la théorie de la poussée
La mesure des poussées sur les étrésillons des tranches est particulièrement facile aussi a t’on
disposé très tôt de résultats de mesures assez nombreux.
p r e s s io n r é e lle s m e s u r é e s s u r u n e
t r a n c h é e b lin d é e
La figure suivante montre le résultat de telles mesures effectuées sur une tranche de 11.50 m
dans du sable pour un passage souterrain à Berlin les quatre courbes correspondant aux valeurs
extrêmes mesurées dans quatre zones différentes cette expérimentation est relatée par terzaghi il en a
déduis ainsi que d’autres expériences similaires des règles pratique de détermination des pressions des
terres que nous allons étudier
la figure suivante représente quatre diagrammes de poussée des terres correspondant aux cas suivants :
Sables compacts
P=0.72ka γ H²
La résultante s’exerce à une distance de 0.45 H de la base de la tranchée
Sols purement cohérents
Les gradients hydrauliques sont élevés en fond de fouille et les risques de renard importants
I. GENERALITE
o Définitions
Le mur de soutènement est un mur vertical ou sub-vertical qui permet de confiner des terres (ou tout
autre matériau pulvérulent) sur une surface réduite. Le revêtement des terres par un mur de
soutènement répond à des besoins multiples : préserver les routes et chemins des éboulements et
glissement de terrain, structurer une berge naturelle en un quai (ports maritimes et voies navigables),
parer les fondations d'édifices de grande hauteur ou de digues, créer des obstacles verticaux de grande
hauteur (murs d'escarpe et glacis dans les fortifications), soutenir des fouilles et tranchées pour
travailler à l'abri de l'eau (batardeau), établir des fondations ou créer des parkings souterrains, etc.
On trouve des murs de soutènement en pierre de taille, en brique, en béton armé, en acier, voire en bois
ou en polymère (vinyle). Dans sa version traditionnelle (mur poids), le mur de soutènement se
compose d'un voile et d'une semelle. Cette semelle varie en largeur suivant plusieurs facteurs
(surcharge sur la partie supérieure, poids volumique et qualité des sols de fondation, angle de talus
naturel des matières en amont du mur).
Depuis quelques décennies, les parois préfabriquées se sont largement substituées aux murs en béton
banché et aux murs en maçonnerie appareillée, parce qu'elles sont meilleur marchées, plus rapides et
plus faciles à mettre en œuvre, et plus favorables à l'environnement.
o Principe du soutènement
La principale considération dans le dimensionnement des soutènements, quel que soit leur type, est la
correcte estimation de la poussée des terres retenues par cette paroi. Dans leur état naturel, les terres
tendent à se conformer en un tas pyramidal présentant un angle de talus naturel. L'interposition d'un
écran de soutènement dans un massif de terre mobilise une partie du poids de ces terres en une poussée
qui tend à faire glisser et basculer le mur de soutènement. Pour combattre cette poussée des terres, le
mur peut être constitué de différentes façons :
opposer un poids (ou une inertie) tel qu'il contrebalance la poussée : tels sont les murs-poids ;
être ancré dans un massif (sol, corps mort) d'inertie telle que la poussée soit contrebalancée : ce
sont les parois ancrées ;
résister au renversement par une base, ou semelle, de grande surface : contreforts extérieurs,
murs en L ;
réduire la poussée par arc-boutement des terres retenues entre deux contreforts : murs à redans ;
Les murs de soutènement, quel que soit leur type, doivent en principe être drainés, car la pression de
l'eau interstitielle retenue en arrière du mur augmente d'autant la poussée sur l'ouvrage.
o Le mur poids
o La paroi ancrée
Paroi ancrée préfabriquée. Les têtes de tirants doivent être protégées des chocs et de la corrosion.
La paroi ancrée est formée d'éléments verticaux (pieux, planches ou tubes) liaisonnés entre eux par un
procédé quelconque (mortier, enclenchement par serrure, lierne de couronnement en partie supérieure),
et elle s'oppose à la poussée du sol par des tirants d'ancrage (le plus souvent en acier) qui relient l'écran
à une plaque ou en corps mort (rocher ou bloc de maçonnerie liaisonné par un mortier) enterré à une
certaine distance en arrière de l'écran : la plaque ou le corps mort mobilisent ainsi une inertie du sol,
dite butée.
La plupart des parois ancrées (ou rideaux ancrés) sont aujourd'hui constitués de palplanches.
o La paroi préfabriquée
La paroi préfabriquée est constituée d'éléments (généralement en béton armé) tels que des parois en L,
mis en place à l'avancement et liaisonnés entre eux par des pieux ou par des joints en béton. Il en existe
différents types, dont l'un des plus anciens est la paroi berlinoise, composée de plaques verticales
empilées entre deux pieux (poutres laminées en acier ou pieu en béton) en H.
Le dimensionnement d’un mur de soutènement moderne nécessite une démarche qui s’appuie sur les
«règles Techniques de Conception et de Calcul des Fondations des Ouvrages de génie civil »,
C.C.T.G. « Cahier des Clause Technique Général » applicable aux marchés publics de travaux. Il est
fait appel aux notions récentes de calculs aux états limites : état limite de service (ELS) et état limite
ultime (ELU). Ces deux états marquent le passage d’un ouvrage
Sûr et efficace à un ouvrage ne remplissant plus correctement sa fonction (ELS), puis à un ouvrage
avec risque de rupture (ELU).
2
L’influence du frottement entre le mur et le sol est caractérisée par un coefficient , avec
3
le coefficient interne du sol
La poussée en un point quelconque à une hauteur h est : Pa h K a qui va se décomposée en :
Composante horizontale : PH h K a cos
Composante verticale : PV h K a sin où K a coefficient de poussée
Il existe de même un la contrainte de butée, en générale est négligeable du fait que les fondations sont
superficielles.
o vérification de possibilité de déplacement :
Le déplacement du mur à une influence fondamentale sur la valeur de la force exercée sur par sol sur
le mur.
Mur de soutènement absolument fixe : soumis à la pression des terres au repos
H
Mur admettant des déplacements : soumis à la pression des poussées
1000
H
Mur admettant des déplacements : soumis à la pression des butées
100
o Vérification au renversement et au glissement (ELU) :
Réalisation du bilan des forces agissant sur le mur :
Son poids propre (densité du béton armé=2,5)
Les forces de poussée Pa (composante verticale PV et composante horizontale PH
La force de butée PP (la force de butée est faible peut être négligée)
Vérification au renversement : se traduit par des équations de moment :
V 1,5
f
f H
Avec : V
f la somme des moments des forces verticales
H
f la somme des moments des forces horizontales
tg
Vérification au glissement : se traduit par des équations de frottement : 1,5
tg
Avec : tg
P H
détermination de , si la butée n’est pas négligeable
tg
2
P V tg
1 1
H B H
a 3 2
1 1
H t H
8 6
b 1
t bt
H
t 30cm a
1
H
z B 12
1 2
a H B H
2 3
1
P H t
12
PV
1
b PH Bb
H
3
1
30cm a H
t
12
z B
e
O A
p2
p1
c o n t r a in t e s o u s u n e s e m e lle
Remarques – les murs en maçonnerie ou même en béton armé lorsque la fondation est compressible,
sont dimensionnés pour que l’excentrement <e>reste inférieur à B/6 (résultante dans le tiers central de
façon a ce que les réactions sous la semelle soient toujours positives en admettant une répartition
linéaire de celles-ci
Pour les murs en béton armé reposant sur des sols résistants, une excentricité e<B/4 est
admissible.
o Risque de rupture générale
Enfin il faut vérifier que la stabilité est assurée pour les cercles de glissements englobant
l’ouvrage.
o Murs de soutènement de conception spéciale
Il existe plusieurs procèdes de soutènement qui reposent des principes particuliers, tels les murs
en terre armé. Cette technique s’est développée considérablement ces dernières années.
o Définition
- A l'origine, les palplanches étaient réalisées en bois, il s'agissait de pieux faits de
planches qu'on enfonçait en terre pour former un encaissement dans l'eau
(palplanches).
- Les premières palplanches métalliques sont apparues au début du XXème siècle
grâce au développement de la sidérurgie.
- En France, un seul site a produit des palplanches métalliques laminées à chaud. C'est
le laminoir de Rombas.
- Le laminoir appelé aussi train fut construit en 1904. A l'origine, il produisait des
rails et de gros profilés (poutrelles).
- C'est en 1929 que l'usine de Rombas acheta les brevets de production LARSSEN et
se spécialisa dans le laminage à chaud de la palplanche.
-
o Classification
On distingue :
- Les rideaux sans ancrage
- Les rideaux avec ancrages simples ou multiples
Du point de vue du dimensionnement il existe deux catégories de méthodes :
Les méthodes classiques : qui ne tiennent pas compte de la rigidité propre du rideau ces méthodes ont
l’avantage de la simplicité ; par contre, l’évaluation des efforts dans les palplanches et en particulier
des moments fléchissant maximaux est grossière ; or ce sont ces efforts qui dictent le choix du type
palplanche ;
Les méthodes élasto-plastiques : qui prennent en compte la rigidité de la palplanche et la relation entre
la déformation du rideau en un point quelconque et la contrainte réellement appliquée par le sol en ce
point (module de réaction horizontale).
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Cours de Mécanique des Sols Gros Œuvres 2ème Année ISTA (LAAYOUNE)
R
P
H
P1
B P2
x
B
C C
o
y
Soit x la distance du point O au point I en écrivant que la somme des moments des résultantes
de pression des terres P1 et P2 B par rapport à O est nulle ont obtient une équation en x généralement
du 3eme degré qui donne la position de O ainsi que la valeur de B.
REMARQUE : le diagramme représenté sur la figure précédente correspond à un cas simple,
s’il s’agit d’un cas complexe, le diagramme est beaucoup tourmenté, mais la méthode est
rigoureusement identique.
Détermination de la valeur de la contre butée -.Il suffit d’écrire que la contre butée C est
égale et opposée à l’effort tranchant en O c'est-à-dire à B-P1-P2.
Longueur de la contre fiche au delà de O -. La contre fiche est dimensionnée de façon que la
résultante de la différence entre la pression passive des terres coté amont et la pression active coté aval
sur la longueur y permettre de mobiliser C. En définitive, la fiche totale de palplanche est t+x-y en
pratique on adopte souvent une longueur de contre fiche égale à 20% de la fiche totale dans la partie en
butée dans ces conditions la fiche totale t+1.2x
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Dimensionnellement du rideau -.Tous les efforts étant déterminés. il est aisé de tracer les
courbes des efforts tranchants et des moments fléchissant en fait c’est surtout la valeur du moment
fléchissant maximum obtenu au point d’effort tranchant nul qui est intéressante
Soit Mmax cette valeur.
Rideau de palplanches -. On appelle module de résistance W l’expression I/V avec :
- I module d’inertie de la palplanche.
- V distance maximale a la fibre neutre.
Le module de résistance W est fourni par le fabricant
W est en fonction de la contrainte admissible dans l’acier σa’
W=Mmax / σa’
Ce qui permet de choisir le type de palplanche
Parois moulées la connaissance du moment dans chaque section et en particulier du moment maximum
permettra de déterminer aisément l’épaisseur et le ferraillage de la paroi.
Remarques diverses -. Le calcul peut être menés directement ce qui est intéressant avec les
calculatrices actuelles mais peut être également conduit par une méthode graphique qui est exposée
dans la reference8
Inclinaisons de la poussée et de la butée en général la poussée. Est prise avec inclinaison δ
nulle et la butée avec une inclinaison comprise entre φ/2 et 3φ/4
Les calculs précédents sont conduits avec un coefficient de sécurité de 1 en ce qui concerne la stabilité
générale on pourra soit augmenter la fiche soit prendre les coefficients de sécurité sur les
caractéristiques mécaniques du sol c'est-à-dire sur le coefficient de poussée et de butée
Les tableaux annexe A fournissent les caractéristiques des principes type de palplanches
o Rideaux ancré en tête et encastré en pied
En plus des efforts définis au début le rideau est soumis a la force T du au tirant.
T T
P P1
P2
B
r é p a r t it io n d e s e ffo r t s d ia g r a m m e d e s p r e s s io n s d e s t e r r e s
1. La première phase consiste à déterminer le diagramme de pousse des terres sans s’occuper du tirant.
Ce diagramme a donc même allure que précédemment.
2. Le système est hyperstatique. il faut faire une hypothèse supplémentaire pour le rendre isostatique
Généralement cette hypothèse est la suivante le point de pression nulle est également un point de
moment nul
3. La valeur de T ensuite déterminée en écrivant que la somme des moments de T, P1 et P2 par
rapport à I est nulle
4. La valeur de l’effort tranchant en I est donnée par
ι=P1+P2-T
5. On peut alors considérer la partie du rideau inférieure a I en remplaçant l’action de la partie
supérieure par ι on est ramené au cas du rideau encastré en pied sans tirant qui a été traité au
paravent les étapes suivantes sont donc identiques au cas du rideau sans tirant
x
C
o
D é te rm inatio n d e s e ffo rts sur
la p artie in te rie ur d u rid e au
6. Détermination de la position de l’axe de rotation (calcul de x)
7. Détermination de la valeur de la contre butée C
8. Longueur de la contre fiche au delà de O
9. Dimensionnement du rideau
- Courbe des efforts tranchants (il y a en général deux point d’effort tranchants nul
correspondants à des maxima de moment)
- Courbe des moments fléchissant
10. a/ Rideaux de palplanches
- Calcul du module de résistance W
- Dimensionnement des plaques d’ancrage
Nous ne nous étendrons par sur ce sujet mais il faut que la butée mobilisable le long de AB puisse
absorber l’effort T avec un coefficient de sécurité correct
b/ Parois moulés :-Détermination de section et du ferraillage :
Vérification de la stabilité de l’ensemble.
Il convient de vérifier que l’ensemble de l’ouvrage est stable et qu’il ne risque pas de se produire une
rupture le long d’une courbe de glissement telle que CDE cette stabilité peut être vérifiée par la
méthode classique des cercles de glissements ou par des méthodes approchées qui sont décrites dans la
référence 10
C
A
T
B
Butée
s'opposant à T
E
D
Plaque d'ancrage et stabilité générale
Généralités
Les fondations superficielles constituent, en général, une solution plus économique, dans la mesure où
le sol de fondation ne se rompt pas sous l’action des charges transmises. Ce risque étant évité, il ne
faut pas, non plus, que les tassements soient excessifs.
On étudie le problème de la stabilité qui a fait l’objet de nombreuses théories et le problème des
tassements. Ces deux problèmes sont indissociables.
Parmi les fondations superficielles, on distingue :
Les semelles isolées : carrées, rectangulaires, circulaires, situées sous des poteaux porteurs.
Les semelles filantes : de largeur B limitée et de longueur L infinie, sous un mur porteur.
Les radiers : de dimensions notables en largeur et en longueur. Ils sont employés si la résistance
du sol est faible et si les charges sont importantes et rapprochées. Autrefois ils étaient exécutés
en maçonnerie en forme de voûte renversée. Actuellement, ils sont réalisés en béton armé, sans
nervure, sous forme de dalle épaisse (40 à 80 cm).
Règle : RADIER :
Si la somme des surfaces des semelles isolées ou filantes > (Lxl)/2(surface au sol du bâtiment/2)
Si > (Lxl)/2 (bâtiment) RADIER
Pour étudier les fondations superficielles dans leur ensemble, il faut considérer plusieurs cas, d’autant
que les résultats sont différents selon les auteurs. Il faut considérer :
un sol homogène ou non,
une surface de sol horizontale ou non,
une charge verticale ou non,
une fondation verticale ou non,
une charge centrée par rapport à la semelle ou non,
un sol pulvérulent et/ou cohérent et frottant.
D’une manière générale, on commence par déterminer la pression de rupture ou pression limite notée
Pmax ou Plim que le sol peut reprendre avant rupture.
A cette contrainte ou pression limite correspond une charge limite Qmax pouvant agir sur la semelle,
telle que :
Qmax (kN/ml) = Pmax x B x 1
en faisant le calcul pour une longueur de semelle de 1 m
Compte tenu de l’imprécision sur les calculs, on définit ensuite une pression admissible Padm par
introduction d’un coefficient de sécurité F. La largeur B de la semelle doit être telle que :
Q( kN )
B( m) Q étant la charge réelle à reprendre.
Padm ( kN / m 2. ou . kPa )
Le calcul des fondations superficielles peut se faire à partir :
- des essais de laboratoire définissant les caractéristiques géotechniques, notamment et C (ou
‘ et C’)
- des essais in-situ.
Tout cela constitue le calcul de la stabilité de la fondation. Il faut ensuite calculer les tassements.
Principe :
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Cours de Mécanique des Sols Gros Œuvres 2ème Année ISTA (LAAYOUNE)
But
Déterminer la pression limite de rupture notée Pmax ou Plim dans le sol, au niveau où on veut réaliser les
fondations.
Hypothèse :
- semelle filante de largeur B, encastrée de D dans le
sol. Q
- charge Q verticale appliquée au milieu de la semelle ,,C
p D
- absence d’eau,
- sol homogène, horizontal, de poids volumique ,
d’angle de frottement , de cohésion C (milieu B
frottant et cohérent)
EXPRESSION GENERALE
1
Pmax B N ( ) D N q ( ) C N c ( )
2
1
Q max Pmax B 1 B 2 N ( ) B D Nq ( ) B C Nc ( )
2
1
N ( ) : terme de Surface 0 N 0
2
D Nq ( ) : terme de Profondeur 0 Nq 1
C Nc ( ) : terme de Cohésion 0 N c 5,14
En milieu purement cohérent ( = 0), TERZAGHI prend pour Nc la valeur 5,71 et l’expression
devient
Pmax D 5,71 C
Mais d’une façon générale on prendra Pmax D 5,14 C
Définition
Lorsqu’une fondation est chargée, le sol sous la fondation tasse et les tassements sont d’autant plus
importants que le sol est dans un état proche de la rupture.
On distingue deux sortes de tassements :
- le tassement global ou total hc
- le tassement différentiel qui représente la différence entre les tassements de fondations
voisines.
Une construction peut admettre un tassement global de 10 cm mais ne peut admettre, sans désordre
important, des tassements différentiels entre ses fondations dépassant 1 cm.
Il faut donc toujours étudier conjointement la pression limite Pmax et le tassement du sol de fondation.
On appelle Pression admissible ou pression de service notée Padm, la plus forte pression qui puisse
être supportée par le sol sans qu’il y ait rupture et sans que les tassements dépassent une certaine
valeur appelée tassement limite.
On introduit alors un coefficient de sécurité, noté F qui tient compte également de l’imprécision dans
le calcul des pressions limites.
Pmax
En 1ère approximation, dans un but de sécurité, on peut prendre F=3. Padm
F
P .D
Padm . D max
F
3- REGLES DE CALCUL
CONTRAINTES ET SOLLICITATIONS
ELS :
Contrainte de Rupture : qL (contrainte limite)
Contrainte Admissible : qS = qL/3
Sollicitations : G + Q
ELU :
Contrainte de Rupture : qU (contrainte Ultime)
Contrainte de calcul : qC = qU/2
Sollicitations : 1,35.G + 1,5.Q
qL et qU sont identiques et sont donnés par les essais.
* où P : périmètre du pieu.
Ces formules très employées jadis, ne le sont plus guère qu’à titre de
vérification. Au moment du choc, les caractéristiques du sol sont fortement M
h
perturbées.
Casque
Sous un coup de mouton de poids M tombant d’une hauteur h, le pieu
s’enfonce de la quantité e appelé « refus » (on mesure l’enfoncement sous
une volée de 10 coups en général et on prend la moyenne).
Toutes les formules de battage consistent à écrire que l’énergie du mouton,
soit M.h est transmise en totalité ou en partie au pieu, c’est à dire que : P
k . Q. e M . h où Q = résistance du sol
En fait, une partie de l’énergie est restituée au mouton (rebondissement) et une partie est dépensée
(raccourcissement du pieu, chaleur, etc...)
M. h
Valeur de la contrainte de compression dans le pieu lors du battage : 200
P
AVEC : M = Poids du mouton et P = Poids du pieu + casque
Il existe de nombreuses formules dont :
B) FORMULE DE CRANDALL
C’est la formule des HOLLANDAIS corrigée pour tenir compte du « refus élastique » e1
qui traduit le raccourcissement élastique du pieu au moment du choc. C’est la plus
utilisée.
1 M. h 1
QN . . on prend F = 4 e1 = 0,25 cm si mouton diesel
F e1 P
e 1
2 M
1 M2.h
QN ou Qdyn : Q N . e1 = 2,5 cm si mouton blocs
4 e1
M P. e 2
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C) FORMULE DE DELMAG
1 M2.h
QN .
3 M P . e cL
avec c = coefficient d’élasticité = 0,15 mm/ml de pénétromètre à tige 32 mm et L =
longueur du pénétromètre en m
D) PENETOMETRE DYNAMIQUE
Les diagrammes de pénétration dynamique représentent, en général, le nombre de coups
donnant un enfoncement de 10 cm, en fonction de la profondeur et renseignent sur la nature
des couches traversées. Outre le S.P.T. déjà cité, lors de l’étude des fondations superficielles,
on utilise couramment le mouton-automoteur DELMAG H2.
On peut calculer à différents niveaux, la « résistance à la pénétration dynamique » Ddyn par
la formule de battage précédente.
La charge nominale QN du pieu est alors :
QN Qdyn.(SP/S)
avec : S = section du pénétromètre et SP = section du pieu.
C’est un appareil peu coûteux et rapide, mais peu fidèle et qui sert surtout à la
reconnaissance et au repérage des couches dures.
Pénétromètre dynamique
Les diagrammes de pénétration dynamique représentent, en général, le nombre de coups donnant un
enfoncement de 10 cm, en fonction de la profondeur et renseignent sur la nature des couches
traversées. Outre le S.P.T. déjà cité, lors de l'étude des fondations superficielles, on utilise couramment
le mouton-automoteur DELMAG H2.
On peut calculer, à différents niveaux, la résistance à la pénétration dynamique Qdyn par une formule
de battage précédente.
Sp
La charge nominale du pieu est alors : Q N Qdyn * avec Sp = Sion du pénétromètre et S = Sion
S
du pieu.
Conclusion
Le modèle de comportement d’un sol sous ouvrage peut-être schématisé comme suit :
MODÈLE
PROPRIETES DES DE DEFORMATIONS DU TERRAIN
SOLS COMPORTEMENT PROBLEME MECANIQUE
Physiques D’UN SOL
Relation entre « Contraintes
Mécaniques et Déformations »
hydrauliques Relation entre « Contraintes
Sollicitations mécaniques
des terrains : et Rupture »
Charges permanentes et
d’exploitations
Mode de transmission Déformations variables au
des contraintes au sol en cours du temps
surface et profondeur.
Enfoncement de qlqs cm :
Z compromettant le bon usage :
E.L.S.
Enfoncement plus
important : pouvant aller
Y jusqu’à la ruine de
l’ouvrage : E.L.U.
L’étude des propriétés physiques, mécaniques et hydrauliques des sols est donc essentielle dans un
objectif de modélisation de comportement d’un terrain soumis à des sollicitations mécaniques
extérieures du fait des constructions.
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Cours de Mécanique des Sols Gros Œuvres 2ème Année ISTA (LAAYOUNE)
Bibliographie
Aide mémoire Mécanique des Sols
Cours de Mécanique des Sols
Mécanique des Milieux Continues
Les essais au Sols
Etude des sols
Annexe
kC : facteur de portance qui dépend des dimensions de la fondation, de son encastrement relatif
et de la nature du sol. Il est donné par l’abaque N° 1b de l’annexe 3.
i : coefficient minorateur tenant compte de l’inclinaison; (abaque N°2 annexe 3)
qce : résistance de pointe équivalente calculée comme la valeur moyenne des résistances de
pointes nettes sur une profondeur égale à 1,5.B située sous la semelle. Les résistances des pointes
nettes sont déduites des résistances mesurées en écrêtant les valeurs supérieures à 1,3 fois la
moyenne calculée sur 1,5.B des résistances de pointes mesurées.
Le cas de profil de pénétration qui fait apparaître dans la zone d’action des fondations d’ouvrage des
valeurs < 0,5 MPa doit faire l’objet d’une étude complémentaire avant de choisir le type de fondation
et la contrainte qU.
Dans le cas de charges inclinées et excentrées, on effectue la rectification indiquée aux essais
pressiomètriques.
z
qc
1,5.B
qcm
qce 1,3.qcm