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N° du projet : 08.2149.6001.00
N° du contrat : 004/02/2010
RAPPORT FINAL
Année : Avril 2010
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 1
Table des matières
REMERCIEMENTS ______________________________________________________________4
Liste des abréviations et des acronymes ____________________________________________5
Liste des abréviations et des acronymes ____________________________________________5
INTRODUCTION________________________________________________________________6
1 METHODOLOGIE ___________________________________________________________8
2 DEROULEMENT DE LA MISSION _______________________________________________8
2.1 Etat des lieux et proposition d’un système de gestion efficace des médicaments dans
l’Hôpital de District de Sa’a, Partenaire de la Mutuelle de Santé de Sa’a _______________________9
Introduction ________________________________________________________________________9
2.1.1 Présentation du District de Santé de Sa’a__________________________________________9
2.1.2 Présentation de la Mutuelle de Santé de Sa’a ______________________________________9
2.1.3 Déroulement de la mission à Sa’a ________________________________________________9
2.1.4 Constats et analyse__________________________________________________________ 11
2.1.4.1 Partenariat entre l’Hôpital de District et la Mutuelle de Santé_____________________ 11
2.1.4.2 Laboratoire d’analyse médical ______________________________________________ 24
2.1.4.3 Gestion des médicaments à l’Hôpital de District de SA’A _________________________ 26
2.1.4.3.1 Sélection______________________________________________________________ 26
2.1.4.3.2 Quantification des médicaments __________________________________________ 27
2.1.4.3.3 Commande ____________________________________________________________ 27
2.1.4.3.4 Acquisition ____________________________________________________________ 27
2.1.4.3.5 Stockage des médicaments _______________________________________________ 31
2.1.4.3.6 Dispensation des médicaments ___________________________________________ 31
2.1.4.3.7 Tarification des médicaments _____________________________________________ 31
2.1.4.3.8 Ressources humaines ___________________________________________________ 31
2.1.4.3.9 Outils de gestion des médicaments ________________________________________ 32
2.1.4.4 La Mutuelle de Santé et les mutualistes_______________________________________ 32
2.1.4.5 Autres constats___________________________________________________________ 33
2.1.4.6 Recommandations ________________________________________________________ 35
2.2 Etat des lieux et proposition d’un système de gestion efficace des médicaments dans
l’Hôpital de District d’Eséka, Partenaire de la Mutuelle de Santé d’Eséka ____________________ 40
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 2
Introduction ______________________________________________________________________ 40
2.2.1 Présentation du District de Santé d’Eséka _______________________________________ 40
2.2.2 Présentation de la Mutuelle de Santé d’Eséka ____________________________________ 40
2.2.3 Déroulement de la mission à Eséka_____________________________________________ 41
2.2.4 Constats et analyse__________________________________________________________ 44
2.2.4.1 Partenariat entre l’Hôpital de District et la Mutuelle de Santé_____________________ 44
2.2.4.2 Prise en charge des PVVS au sein de l’HD D’Eséka_______________________________ 50
2.2.4.3 Laboratoire d’analyse médical de l’HD ________________________________________ 52
2.2.4.4 Gestion des médicaments au niveau de l’Hôpital de District ______________________ 54
2.2.4.4.1 Sélection______________________________________________________________ 54
2.2.4.4.2 Quantification des médicaments __________________________________________ 55
2.2.4.4.3 Commande ____________________________________________________________ 56
2.2.4.4.4 Acquisition ____________________________________________________________ 60
2.2.4.4.5 Stockage des médicaments _______________________________________________ 60
2.2.4.4.6 Dispensation des médicaments et Usage rationnel des médicaments ____________ 61
2.2.4.4.7 Tarification des médicaments _____________________________________________ 61
2.2.4.4.8 Ressources humaines de la pharmacie HD___________________________________ 61
2.2.4.4.9 Outils de gestion _______________________________________________________ 61
2.2.4.4.10 Supervision____________________________________________________________ 62
2.2.4.4.11 Chiffre d’affaire de la pharmacie __________________________________________ 63
2.2.4.5 La Mutuelle de Santé et les mutualistes_______________________________________ 64
2.2.4.6 Autres constats___________________________________________________________ 66
2.2.5 Recommandations __________________________________________________________ 66
2.2.6 Opportunités du District d’Eseka_______________________________________________ 70
CONCLUSION GENERALE________________________________________________________71
ANNEXES ____________________________________________________________________83
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REMERCIEMENTS
A :
GTZ, pour les conditions de travail les meilleures et de transport idoines pour
mener à bien ce travail.
Toutes les personnes rencontrées tant à SA’A et qu’à ESEKA pour leur accueil,
leur assistance, leur disponibilité et les renseignements fournis pendant les
visites et les prises de contact.
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Liste des abréviations et des acronymes
3TC Lamivudine
ARC Agent relais communautaire
ARV Antirétroviraux
AZT Zidovudine
CA Chiffre d’affaire
CAPR Centre d’Approvisionnement Pharmaceutique
Régional
CCM Consommation moyenne mensuelle
CENAME Centrale Nationale d’Approvisionnement en
Médicaments et Consommables Médicaux Essentiels
CMA Centre Médical d’Arrondissement
COGEH Comité de Gestion de l’Hôpital
COSA Comité de Santé
CSI Centre de Santé Intégré
CSSD Chef de Santé De Service de District
D4T Stavudine
DCI Dénomination commune internationale
EFV Efavirenz
GTZ
HD Hôpital de District
LNME Liste nationale des médicaments essentiels
MAMS Micro Assurance et Mutuelles de Santé
Max Minimum
Min Maximum
MIO Médicaments contre les infections opportunistes
MS Mutuelle de Santé
NVP Névirapine
PEC Prise en charge
PTME Prévention de la transmission de la mère à l’enfant
PVVIH Personne vivant avec le VIH
TDR Termes de Référence
UPEC Unité de Prise en Charge
SIDA Syndrome immunodéficitaire acquis
TARV Thérapie ARV
VIH Virus d'immunodéficience humaine
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INTRODUCTION
L'amélioration de l'accès aux soins et de la qualité des services sanitaires fait partie des priorités
du secteur santé au Cameroun et, le volet Micro Assurance et Mutuelles de Santé (MAMS) du
Programme Germano‐Camerounais de Santé/SIDA de GTZ contribue à la mise en place des
mutuelles de santé dans le but d’améliorer l’accès des couches défavorisés à ses soins de santé.
L’accès des populations aux médicaments fait ainsi partie d’une des pierres angulaires de la
prise en charge des mutualistes dans les formations sanitaires avec lesquelles leur mutuelle de
Santé a contractualisée.
Dans la mise en œuvre de sa Politique Pharmaceutique Nationale (PPN), le Gouvernement
Camerounais s’est doté d’un système décentralisé dans la distribution des médicaments qui lui
permet d’avoir au niveau central la CENAME, au niveau Régional des CAPR, et, au niveau
opérationnel les formations sanitaires regroupés en Aires de santé qui sont eux même
regroupés en District de Santé.
Des carences et dysfonctionnements relevés dans le système d’approvisionnement en
médicaments met en péril l’atteinte des objectif de la PPN entre autres dans les districts de Sa’
et d’Eséka. Par ailleurs, dans la recherche des sources de financement viables capables d’assurer
de façon durable l’accès des populations aux médicaments, des mutuelles de santé ont vu le
jour aussi dans ces districts de santé.
Ces mutuelles de santé se sont mise en place et fonctionnent sur la base d’une adhésion
volontaire individuelle ou collective à but non lucratif. Malgré des difficultés d’approche du
concept par les populations concernées, les mutuelles de santé de Sa’ et d’Eseka fonctionnent
quand même. Ces deux mutuelles de santé sont appuyées et accompagnées dans leur
démarche par un des partenaires privilégiés du Cameroun dans le domaine de la santé qui est
GTZ (Volet MAMS).
Mais, ces mutuelles de santé qui représentaient tant pour le Ministère de la Santé Publique et
GTZ que pour les populations des zones concernées une solution idoine pour le financement de
leur santé, semblent, au vue des plaintes (établies et non établies) et des problèmes fusant de
toute part, tourner au cauchemar pour toutes les parties prenantes ; chacun lançant la pierre à
l’autre comme étant responsable de tous les maux qui affectent la prise en charge de la santé
des mutualistes notamment dans les districts de santé de Sa’a et d’Eséka.
Mais, les mutualistes se retrouvent devant l’incapacité des formations sanitaires à satisfaire leur
besoins conformément aux engagements de ces dernières dans les conventions de partenariat
signées avec leurs mutuelles de santé.
Plusieurs problèmes sont régulièrement relevés ; il s’agit notamment :
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 6
• rupture de stock des médicaments
• non respect de la convention de partenariat entre formations sanitaires et mutuelles de
santé
• surfacturation des coûts des actes et des médicaments
• etc.
C’est au vue de tous ces problèmes qui semblent bloquer le bon fonctionnement du partenariat
entre certaines formations sanitaires et les mutuelles de santé, et donc l’accès des populations
concernés aux soins de qualités et aux médicaments, que GTZ a commis une mission dans les
districts de santé de Sa’a et d’Eséka aux fins de:
• Analyser le circuit d’approvisionnement en place ;
• Apprécier les relations commerciales entre les formations sanitaires et leurs
fournisseurs ;
• Apprécier les relations contractuelles entre les formations sanitaires et les mutuelles de
santé.
• Apprécier la disponibilité des médicaments dans la pharmacie sur une période récente
de six mois;
• Déterminer le taux de satisfaction moyen des ordonnances délivrées aux mutualistes
pendant la même période.
• Apprécier la viabilité de la pharmacie.
• Formuler des recommandations pour la mise en place d’un système de gestion efficace
et viable en produits pharmaceutiques en faveur des mutualistes et proposer un plan de
mise en œuvre dudit système.
Ces missions ont été menées à :
• Sa’a par un Consultant et deux Experts de la Délégation Régionale du Centre.
• Eséka par un Consultant.
Les termes de référence de la consultance sont en annexe 1.
Le présent rapport qui présente les conclusions de ces missions s’articule autour des points
suivants :
• Méthodologie
• Déroulement de la mission
o Etat des lieux et proposition d’un système de gestion efficace des médicaments
dans l’Hôpital de District de Sa’a Partenaire de la Mutuelle de Santé de Sa’a
Introduction
Présentation du District de Sa’a
Présentation de la mutuelle de santé de Sa’a
Déroulement de la mission à Sa’a
Constats et analyse
Recommandations
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 7
o Etat des lieux et proposition d’un système de gestion efficace des médicaments
dans l’Hôpital de District d’Eséka Partenaire de la Mutuelle de Santé d’Eséka
Introduction
Présentation du District d’Eséka
Présentation de la mutuelle de santé d’Eséka
Déroulement de la mission à Eséka
• Constats et analyse
• Recommandations
• Conclusion
1 METHODOLOGIE
Dans les deux districts, la méthodologie utilisée pour mener la mission a été la même.
• Etablissement d’une feuille de route
• Prise de contact avec les autorités administratives pour information et civilité
o Sous‐Préfecture
o Maire
o Chef de Service de Santé de District
• Rencontres et échanges avec les parties prenantes notamment :
o Directeur de l’Hôpital de District et collaborateurs (Economat, Pharmacie, UPEC,
Laboratoire, Surveillant Général)
o Mutuelle de santé (Président ou Manager, Secrétaire Comptable, patients
experts)
o Médecin Conseil de la Mutuelle de santé
• Utilisation d’un questionnaire guide pour collecte des données
• Analyse documentaires (documents reçus par l’équipe avant le démarrage de la mission
et documents collectés sur le terrain) et des données collectées.
• Debriefing au niveau local
• Rapport
2 DEROULEMENT DE LA MISSION
La mission s’est déroulée en deux étapes :
• du 16 au 18 mars 2010 : District de Santé de Sa’a
• du 23 au 25 mars 2010 : District de Santé d’Eséka
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2.1 Etat des lieux et proposition d’un système de gestion efficace des médicaments dans
l’Hôpital de District de Sa’a, Partenaire de la Mutuelle de Santé de Sa’a
Consultant : DR NGOKO MARIE LOUISE
Experts Régionaux :
• Mme PAGA JOSETTE
• Mr ESSAMA ATEBA EMMANUEL
Introduction
L’an deux mille dix, du seize au dix huit du mois de mars, une équipe de mission constituée des
personnes suivantes s’est rendue dans le District de Santé de Sa’a à la demande de GTZ et ce,
suite au constat du dysfonctionnement dans le partenariat entre l’Hôpital de District de Sa’a et
la Mutuelle de Santé de Sa ‘a:
• Dr Ngoko Marie Louise : Consultant
• Mme Paga Josette : Expert Délégation Régional de la Santé Publique du Centre
• Mr Essama Ateba Emmanuel : Expert Délégation Régional de la Santé Publique du
Centre
. Cette mission avait pour objectifs :
• d’apporter des lumières aux zones d’ombres existant dans ce partenariat, mettant ainsi
en péril la prise en charge de la santé des populations concernées
• de proposer des solutions concrètes aux problèmes identifiés
2.1.1 Présentation du District de Santé de Sa’a
• Population : 76 095
• Nombre d’aires de santé : 10
• Population Aire de Santé de Sa’a : 34 510
• Nombre de formations sanitaires : 17
• Formation sanitaire objet de la présente mission : Hôpital de District de Sa’a
2.1.2 Présentation de la Mutuelle de Santé de Sa’a
• Nom : MASSA
• Localisation : Bureaux dans l’enceinte de l’Hôpital de District
• Nombre d’adhérents (décembre 2009): 483
• Nombre de bénéficiaires en décembre 2009: 2322
• Nombre de bénéficiaires à jour de leur cotisation au 31/12/09 : 1233 soit 53% des
bénéficiaires
2.1.3 Déroulement de la mission à Sa’a
Arrivée à Sa’a le 16 mars 2009, l’équipe de mission s’est rendue à la Sous‐Préfecture où elle a
été reçue par l’Adjoint d’Arrondissement Mr Nombo David avec lequel elle a eu un échange sur
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l’objet de la mission. L’équipe s’est ensuite rendue au Service de Santé de District, où elle a eu
un entretien sur les termes de référence de la mission avec le Chef de Santé de District Dr
Nguemeleu Macaire.
Ce même jour, l’équipe a rencontré le Médecin Conseil local, Dr Bella Clotilde avec laquelle elle
a eu une séance de travail. Au cours de celle‐ci, le Médecin Conseil présentera les difficultés
rencontrées dans le traitement des dossiers à elle confiées dans le cadre du partenariat
Mutuelle de Santé/Hôpital de District.
La mission s’est ensuite poursuivie par une séance de travail à l’Hôpital de District avec son
Directeur Dr Nko’o Ayissi dans son bureau. Ce dernier a entretenu l’équipe sur les difficultés
rencontrées dans le partenariat avec la mutuelle. Il a ensuite orienté l’équipe à la Pharmacie où
pour la continuité du travail. A ce niveau, l’équipe s’est entretenue avec le Commis Mme Ngolo
Sophie où elle a fait une partie de l’évaluation de la gestion des médicaments de la pharmacie.
Une séance de travail a ensuite eu lieu avec l’Econome de l’Hôpital de District, Mr Evah Camille ;
les échanges ont tourné autour de la gestion des factures destinées à la Mutuelle de Santé.
La journée s’est terminée par une prise de contact avec le Président de la Mutuelle de Santé, Mr
Mbabe Ondobo David avec lequel rendez vous a été pris pour une séance de travail le
lendemain.
Le 17 mars 2010 commence avec un entretien avec le Président et la Secrétaire Comptable
Mme Ngono Agnès de la Mutuelle de Santé de Sa’a. Un tour d’horizon a été fait sur l’historique
de la Mutuelle et le partenariat avec l’Hôpital de District. Ces responsables ont ensuite égrainé
les différents problèmes qui à leur avis minent la mutuelle et sa crédibilité vis‐à‐vis de ses
adhérents.
Il s’en est suivi une visite à l’UPEC de l’Hôpital de District où la Major Mme Bikomo Marceline et
l’Agent Relais Communautaire Mme Nkengue Mireille ont présenté la situation de la prise en
charge des mutualistes PVVIH/SIDA à leur niveau ainsi que les étapes à suivre par ces derniers.
L’équipe de Mission a eu l’opportunité de rencontrer au niveau de l’hôtel où elle était logée, le
Maire qu’elle avait manqué à plusieurs reprises à la Mairie. Malgré qu’il avait une séance de
travail avec des partenaires, il a accordé à l’équipe de mission un entretien basé sur la mise en
place du Comité de Gestion de l’Hôpital de District (COGEH).
Un briefing a eu lieu avec le Directeur de l’Hôpital tard dans la soirée. Les échanges ont ainsi été
basés d’une part sur les différents constats faits par l’équipe de mission au cours des différentes
séances de travail avec ses collaborateurs (Commis de Pharmacie, Econome, Major de l’UPEC) et
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d’autre part sur certaines statistiques et des points qui semblaient encore obscures pour
l’équipe.
Dès le matin du 18 mars 2010, l’équipe de mission a préparé le débriefing qui a eu lieu à 10
heures dans les locaux de l’UPEC de l’Hôpital de District (Voir feuille de présence annexe 3). Ce
débriefing qui a été présidé par le Chef Service de Santé de District, a bénéficié de la présence
de toutes les parties prenantes dans le partenariat entre l’Hôpital de District et la Mutuelle de
Santé de Sa’a (voir liste de présence en annexe). C’est à cette occasion que l’équipe de mission a
recueilli les points de vue des deux Patients Experts de la Mutuelle de Santé notamment Mme
Essembe Albertine et Mr Messima Lovis.
2.1.4 Constats et analyse
2.1.4.1 Partenariat entre l’Hôpital de District et la Mutuelle de Santé
La prise en charge des mutualistes au sein de l’Hôpital de District de Sa’a est effective. Il est à
noté la présence effective d’au moins un médecin de jour comme de nuit à l’hôpital.
Une convention de partenariat a été signée entre l’HD de Sa’a et la Mutuelle de Santé MASSA
(annexe 4). Les signataires étaient le Chef de service de Santé de District pour l’Hôpital de
District et le Président de la Mutuelle de Santé de Sa’a pour la Mutuelle de Santé. Mais la
convention n’est pas datée. Elle n’a pas prévu l’évaluation par les parties prenantes de la mise
en œuvre de leur contrat.
Les mutualistes disposent de carte membre avec un espace permettant de préciser la validité
par rapport aux cotisations.
La MS fait tenir régulièrement une liste actualisée des mutualistes à jour de leur cotisation à
l’HD.
La MS relève un bon accueil des mutualistes au niveau du Directeur, de l’Economat et du
laboratoire, mais pas au niveau de la pharmacie.
Le Médecin Conseil actuel n’est pas assez disponible et accessible. En effet, ce Médecin est
affecté et, la gestion et le suivi des dossiers de la MS n’est plus évidente.
Non appropriation par l’Econome de la convention de partenariat entre l’HD et la MS.
L’Econome de l’HD est à son premier poste dans un Economat et présente beaucoup de lacunes.
Ila notamment été relevé :
• une non appropriation de la gestion des outils comptables notamment :
o tenue des documents et registres appropriés,
o rangement et conservation des pièces justificatives des faits comptables,
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• pas de traçabilité des factures des dossiers traités notamment les factures de la
mutuelle. En effet, les enregistrements des factures ne sont pas faits. D’où l’impossibilité
d’avoir les dates de transmission.
• pas de tableau de bord permettant de suivre les dossiers envoyés à la MS. C’est quand il
y a un rejet par le Médecin Conseil que l’Econome peut se souvenir qu’une facture n’est
pas payée ; sinon, une fois que les factures sont envoyées à la MS, l’HD n’a plus de
mémoire sur le contenu exact desdites factures.
• destruction de certaines fiches de soin (« énervement ») qui lui sont retournées par le
MC à plusieurs reprises pour complément d’informations ; ces soins ne feront ainsi plus
jamais l’objet de demande de paiement à la MS, mais constituera au fur et mesure une
perte sèche pour l’HD. L’Econome a semblé être totalement ignorant de la portée de
l’acte posé.
L’Econome entretient de bonne relation avec le Président et le Secrétaire Comptable de la MS
qui lui permettant d’aller discuter facilement avec ces derniers dans le cadre des difficultés qu’il
rencontre ; ces derniers l’aideraient à s’approprier petit à petit des procédures de la convention
de partenariat qu’il ne connaissait pas à son arrivée.
La mise en œuvre de la convention est confrontée actuellement à de nombreux problèmes
entre l’HD et la MS au point d’affecter sérieusement la prise en charge des mutualistes au sein
de l’HD. Il s’agit notamment :
• Pas de communication et mauvaise collaboration entre les parties prenantes notamment
entre le Médecin Conseil et l’HD. Les relations très conflictuelles existantes ont été
clairement vécues par l’équipe de mission.
• A l’analyse, plusieurs des problèmes relevés auraient pu être réglés sans que la prise en
charge des mutualistes en soit affectée si les protagonistes avaient la bonne volonté de
s’écouter et de s’expliquer. Par exemple dans les rapports du MC sur la facturation du
mois de novembre 2009 (annexe 5):
o la présence sur les factures du mois de novembre 2009 des malades vu au mois
d’octobre 2009 : l’explication de l’Econome à ce sujet permet à l’équipe de
mission de comprendre qu’en réalité, les mutualistes doivent déposer leur fiche
de soins à son niveau et récupérer leur carte d’adhérent qui a été retenue au
moment de leur entrée à l’hôpital. Malheureusement, plusieurs d’entre les
mutualistes rentrent chez eux avec leur fiche de soins et, c’est au prochain
épisode de maladie qu’ils reviennent avec cette dernière qui peut être restée en
leur possession plusieurs jours, voire des semaines. L’Econome va alors introduire
cette fiche de soins dans la facture en cours. L’Econome qui manque
d’expérience administrative ne va pas le signifier officiellement à la MS au
moment de l’envoi de cette dernière facture,
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 12
o le mauvais remplissage des fiches de soin qui devrait porter la date, le motif de la
consultation, le numéro du mutualiste, etc.,
o la présence sur les factures du mois de décembre 2009 des malades vu au mois
de novembre 2009 : à la suite du renvoi par le MC des factures de novembre
pour complément d’informations, l’Econome va retravailler ces dossiers et, ne va
pas se soucier de l’intégration des fiches de soins en sa possession dans les
factures de novembre ou de décembre qui sont transmises au même moment au
MC ; tout ceci participe de la non appropriation de son activité en tant
qu’Econome tel que relevé plus haut
• Les différents rapports du MC font état d’un grand nombre de problèmes sur la
facturation depuis plusieurs mois, ces propos ont été repris à l’attention de l’équipe de
mission par le MC. Par exemples :
o Rapport sur la facturation d’août 2009 (annexe 6)
‐ mauvaise tenue des outils (fiches de soins et factures)
‐ mauvais remplissage (pas de prix unitaire visible)
‐ mélange de médicaments : génériques et spécialités
‐ utilisation des fiches non standardisées
‐ insuffisance dans la répartition des charges
o Rapport sur la facturation de novembre 2009 (annexe 5)
‐ le nombre de dossiers retrouvés est largement supérieur au quota
‐ les factures présentent les soins qui ne figurent pas sur les dossiers
‐ les résultats des examens demandés figurent de façon insuffisante sur les dossiers, quant
aux résultats : c’est « positif » ou « négatif ». (Voir annexe 7 voir fiche d’analyse médicale et
résultats de laboratoire d’un mutualiste
‐ la présence sur les factures du mois de novembre des malades vu au mois d’octobre et de
décembre 2009
‐ les factures montées parfois après les décès des malades
‐ certaines prescriptions faites dans les dossiers n’existent pas dans la facturation
‐ prescriptions différentes de celles figurant sur la fiche des soins
‐ la date de consultation de certaines factures ne concorde pas avec celle de la consultation
existant dans les dossiers des malades
o Rapport sur la facturation de décembre 2009 (annexe 8)
‐ factures insuffisamment remplies ou remplies à la légère
‐ bilan très lourd pour beaucoup de patients
‐ utilisation des médicaments non essentiels (Hyocûre, Analgin, Piroxicam
‐ Facturation de tous les examens aux PVVS (transaminase, NFS, etc.)
Pratiquement toutes ces observations du Médecin Conseil ont été confirmées à la
suite de l’analyse de plusieurs factures et fiches de soins accompagnant les factures.
• Des médicaments qui ne devraient en principe pas être disponibles (soit par ce qu’ils ne
font pas partie de la Liste Nationale des Médicaments Essentiels, soit parce qu’ils ne sont
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 13
pas du niveau d’un Hôpital de District) à l’HD de SA’a se retrouvent facturés à la MS à
travers les soins administrés aux mutualistes ; par exemples :
o Antalgex® dans la Fiche de soin N° CESA00428/02 du 16/11/09 (Annexe 20),
o Omeprazol, et Captopril® dans la Fiche de soin N°CESA00415/01 du 25/11/09
(Annexe 21),
o Piroxicam®, et Captopril® dans la Fiche de soin N°CESA00205/04 du 30/11/09
(Annexe 22).
Le Directeur de l’HD explique qu’en référant trop les malades, cela conduit à baisser la
fréquentation de l’hôpital. Et, qu’à son arrivée il y avait trop de ruptures de stock au
CAPP. Il relève qu’il a arrêté cette procédure et les malades sont obligés de supporter
eux mêmes les frais des médicaments qui ne sont disponibles qu’en ville. Par ailleurs, il
note en ce qui concerne les mutualistes, que ce sont les gros risques qui adhèrent à la
MS. Ceci conduit à des prises en charge lourdes financièrement.
A titre indicatif, l’annexe 35 présente les garanties offertes aux mutualistes en termes
entre autres de montants plafonds pour une consultation, hospitalisation par épisode
garantie trois fois dans l’année, chirurgie par épisode une fois dans l’année,
accouchement garantie une fois dans l’année avec transport en cas d’évacuation.
• Suspension à plusieurs reprises par l’HD de la prise en charge des mutualistes du fait du
non paiement par la MS des factures de l’Hôpital. Il a été noté que des rencontres au
niveau local et même des missions venant de Yaoundé ont permises à chaque fois de
lever ces suspensions intempestives. Voir annexe 9, Plainte de la MS adressée à
GTZ/MAMS du fait de la suspension des prise en charge des malades mutualistes par
l’HD de Sa ‘a.
• Non respect de la convention entre HD et Mutuelle de santé :
o Non respect des délais dans le traitement des factures de la mutuelle (factures)
tant par l’HD que par la Mutuelle de Santé et le Médecin Conseil. La traçabilité de
quelques factures en instance a pu être faite grâce aux informations recueillies
auprès de la MS et les dates des mouvements sont :
‐ Factures de novembre 2009 :
• 18/11/09 : première réception à la MS (provenance HD)
• 21/11/09 : envoi par la MS au MC
• 08/02/2010 : retour de traitement du MC à la MS
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 14
• 05/03/2010 : renvoi de l’HD à la MS après retraitement
• 15/03/2010 : deuxième envoi par la MS au MC
Il est à noter que les factures de décembre 2009 sont dans le même lot que celui de
novembre 2009 en termes de mouvement d’entrée et de sortie.
‐ Factures de janvier2010 et février 2010 :
• 12/03/2010 : première réception à la MS (provenance HD)
• 15/03/2010 : envoi de la MS au MC
o Non paiement au moment de la mission (du 16 au 18 mars) des factures de
novembre 2009 à janvier 2010. Et les factures de février 2010 étaient déjà
envoyées à la MS, mais les délais contractuels de paiement couraient encore. La
dette totale de la Mutuelle de Santé envers l’HD s’estime à 10 163 590 Fcfa et est
récapitulée dans le tableau ci‐après.
Ce manque à gagner pour l’hôpital est très important et risque de s’alourdir si rien
n’est fait dans les meilleurs délais.
Il est à noter que ces factures non payées contiennent bon nombre de dossiers
incomplets nécessitant un complément d’informations de l’HD.
Au cours du débriefing, le MC et l’Econome de l’HD ont convenu d’avoir une séance
de travail afin de voir ensemble les dossiers de novembre et de décembre 2009 qui
faisaient le «Ping pong» entre la MS et l’HD.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 15
o Plusieurs barèmes de prix interviennent dans le calcul d’un item selon l’hôpital ou
la mutuelle. Il existe plusieurs grilles de prix des actes (soins et examens de
laboratoire) qui se baladent entre le l’HD, la MS et le MC ; ces documents ne sont
par ailleurs pas toujours datés ni signés pour apprécier l’antériorité. La « grille de
prix » des médicaments trouvée au niveau de la mutuelle n’en était en réalité pas
une. Il s’agissait d’une facture de médicaments livrés en novembre 2004 (voir
annexe 36, Facture N°FV‐0928/2004 du 12/11/04. Et les prix pratiqués à l’époque
ne sont plus d’actualité.
o Pas de facturation par item de produits pharmaceutique dans les factures
envoyées par l’Hôpital de District à la Mutuelle de Santé. Seuls le montant total
de tous les médicaments délivré est reporté. Ceci pose un problème pour
apprécier le prix unitaire d’un médicament. Malgré plusieurs observations du
Médecin Conseil, les médicaments ne sont pas toujours facturés par item au
niveau de la pharmacie. Il est encore noté les mêmes pratiques dans les
facturations des médicaments jusqu’en février 2010.
o Non respect des prix de vente des médicaments aux mutualistes dont on a la
traçabilité de la facturation sur les fiches de soins. Ci‐après quelques exemples :
Fiche de soins du Bénéficaire N°CESA00415/01 du 01/12/2009 ANNEXE 10
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 16
Fiche de soins du Bénéficaire N°CESA00456/01 du 17/11/2009 ANNEXE 11
Pourcentage
d'augmentati
Différence on par
Prix unitaire Montant total entre prix rapport au
homologué en Montant total facturé par l'HD facturé et prix prix
Nom du produit FCFA Quantité homolgué EN FCFA homologué homologué OBSERVATION
Ceftrixone disodique, 1 g,
ampoule 910 2 1 820 non indiqué
Pourcentage
Prix unitaire Montant total Différence entre prix d'augmentation par
homologué en Montant total facturé par l'HD EN facturé et prix rapport au prix
Nom du produit FCFA Quantité homolgué FCFA homologué homologué OBSERVATION
Dexamethasonephosphate sodique
4mg/ml, 1ml, ampoule 95 1 95 non indiqué
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 17
Fiche de soins du Bénéficaire N°CESA00272/01 du 25/11/2009 ANNEXE 13
Différence Pourcentage
entre prix d'augmentatio
Prix unitaire Montant total facturé et n par rapport
homologué en Montant total facturé par prix au prix
Nom du produit FCFA Quantité homolgué l'HD EN FCFA homologué homologué OBS.
Vitamine B complexe
(B1+B6+B12), sous blister, comp 20 60 1 200 non indiqué
Prise en
Cotrimoxazole 400+80 mg, sous charge à 100%
blister, comp 5 60 300 non indiqué par la MS
Prix Pourcentage
unitaire Montant Montant total Différence entre d'augmentation
homologué total facturé par prix facturé et par rapport au
Nom du produit en FCFA Quantité homolgué l'HD EN FCFA prix homologué prix homologué OBSERVATION
Amoxycilline 500 MG, sous
blister, gelule 30 40 1 200 non indiqué
(B1+B6+B12), sous blister,
comp 20 60 1 200 non indiqué
Prise en charge à
Montant total Facture médicaments 2 400 3 200 800 33% 100% par la MS
Fiche de soins du Bénéficaire N°000605/01 du 02/02/2010 ANNEXE 15
Pourcentage
Prix unitaire Montant Montant total Différence entre d'augmentation
homologué total facturé par l'HD prix facturé et par rapport au
Nom du produit en FCFA Quantité homolgué EN FCFA prix homologué prix homologué OBSERVATION
Pourcentage
Prix unitaire Montant total Différence entre d'augmentation
homologué Montant total facturé par prix facturé et par rapport au
Nom du produit en FCFA Quantité homolgué l'HD EN FCFA prix homologué prix homologué OBSERVATION
Ibuprofen 400 mg, sous
blister, comp 5 40 200 non indiqué
Pourcentage
Différence d'augmentat
entre prix ion par
Prix unitaire Montant Montant total facturé et rapport au
homologué total facturé par prix prix
Nom du produit en FCFA Quantité homolgué l'HD EN FCFA homologué homologué OBSERVATION
Ampicilline PPI 1 g, vial 150 6 900 non indiqué
Gentamycine sulfate 40 mg/ml,
80 mg/2 ml, ampoule 65 2 130 non indiqué
Vitamine B complexe
(B1+B6+B12), sous blister,
comp 20 12 240 non indiqué
Calcium gluconate 10%,
1g/10ml, ampoule 95 2 190 non indiqué
Prise en charge
Potassium chlorure 10% 1g
à 100% par la
(13méq) /10ml,ampoule 95 2 190 non indiqué
MS
Gants chirurgicaux, stériles,
usage unique, taille 7,5 paire 145 4 580 non indiqué
Seringue, 3 pièces, luer, usage
unique, 10cc,pièce 55 4 220 non indiqué
Pourcentage
Différence d'augmentatio
Prix unitaire Montant Montant total entre prix n par rapport
homologué total facturé par facturé et prix au prix
Nom du produit en FCFA Quantité homolgué l'HD EN FCFA homologué homologué OBS.
Cotrimoxazole 400+80 mg,
sous blister, comp 5 120 600 non indiqué
Vitamine B complexe
(B1+B6+B12), sous blister,
comp 20 60 1 200 non indiqué Prise en charge
à 100% par la
Montant total Facture médicaments 1 800 2 400 600 33% MS
Fiche de soins du Bénéficaire N°00388/04 du 27/02/2010 ANNEXE 19
Différence Pourcentage
entre prix d'augmentatio
Prix unitaire Montant Montant total facturé et n par rapport
homologué total facturé par prix au prix
Nom du produit en FCFA Quantité homolgué l'HD EN FCFA homologué homologué OBSV.
Paracétamol 500 mg,
sous blister, comp 5 20 100 non indiqué
Erythromycine Stéarate Prise en
500 mg, sous blister, 60 30 1 800 non indiqué charge à 75%
par la MS
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 19
o Difficultés à évaluer le coût total des médicaments dans certaines fiches de soins
du fait de la présence de certains médicaments acquis hors CAPR et donc les prix
ne font ni partie de ceux homologués par le Ministère de la Santé Publique, ni ne
sont fait par item. Par exemple :
Fiche de soin N° CESA00428/02 du 16/11/09 avec prix total des médicaments (Annexe 20) :
9650 Fcfa. La fiche contient Antalgex® qui est un produit hors CAPR. La commercialisation de
Antalgex n’est plus autorisée au Cameroun comme dans plusieurs pays du monde à cause du
dextroproxyphène contenu dans ce produit. En effet, le dextropropoxyphène est un opiacé
faible qui peut s'accumuler dans l'organisme en particulier en cas d'insuffisance rénale et chez
les patients âgés, provoquant une intoxication.. Avant son retrait du marché, la boite de coûtait
1070 Fcfa.
Fiche de soin N°CESA00415/01 du 25/11/09 avec prix total des médicaments (Annexe 21) :
18 350 Fcfa. La fiche contient Omeprazol, et Captopril qui sont produits hors CAPR.
‐ Fiche de soin N°CESA00205/04 du 30/11/09 avec prix total des médicaments (Annexe 22):
7900 Fcfa. La fiche contient Piroxicam, et Captopril qui sont produits hors CAPR.
A titre indicatif, dans le secteur privé, ces produits ont des prix variables en fonction des
laboratoires fabricants :
Captopril Lopril® 25 mg
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 20
Piroxicam Feldène® 20 mg 7015 FCFA la boite de 15
gélules
Piroxen® 20 mg 2630 la boite de 12
comprimés dispersibles
• De nombreuses plaintes relatives au nombre d’examen biologiques demandés et aux
coûts des actes médicaux ont été relevés tant au niveau du Médecin Conseil qu’au
niveau de la Mutuelle de Santé (sa source = mutualistes). Le Directeur de l’Hôpital sur ce
point est clair : il n’y a pour lui pas « une médecine de brousse et une médecine de ville,
il gardera toujours sa démarche de bien poser un diagnostic à travers les investigations
nécessaires notamment les examens biologiques ». En ce qui concerne les coûts,
l’hôpital a une fiche des examens biologiques portant les coûts appliqués. Ces couts
correspondent après analyse, à ceux appliqués dans la facturation des mutualistes. La
fiche en question porte un cachet rond de l’hôpital, un cachet nominatif de l’Econome,
les prix sont manuscrits et la fiche est datée du 10 mars 2010. L’hôpital a signé un
contrat avec un laboratoire à Yaoundé qui reçoit les prélèvements des malades et les
analyse. Le Directeur de l’HD relève que les analyses faites dans ces conditions sont
forcément plus chers que si elles étaient faites dans le laboratoire de l’HD. Il est donc
question de choisir de se faire prendre en charge au niveau de l’HD de Sa’a sous les
conditions sus‐citées ou d’aller ailleurs. il n’est pas question selon le Directeur de
l’Hôpital de faire du tâtonnement dans le diagnostic d’une maladie.
• Le Directeur de l’HD dit n’avoir pas connaissance de la Convention de partenariat et de
ne même pas la reconnaître. Au débriefing, il apparaîtra clairement devant toutes les
parties prenantes que le Médecin Chef a reçu officiellement tous les documents
afférents à ce partenariat à son arrivée. Le Directeur de l’HD va donc relever à la grande
surprise de l’équipe de mission qu’il a vu un document qu’il ne peut considérer comme
convention de partenariat car il n’est pas signé du Directeur de l’HD, mais par le CSSD.
Mais la question de savoir sur quelle base il donne des soins aux mutualistes et transmet
des factures à la MS est resté sans réponse. Cette attitude du Directeur de l’Hôpital de
dire qu’il n’a jamais pris connaissance de la convention de partenariat ne semble pas
nouvelle au vu du rapport de la « Mission d’Investigation de la Situation qui Prévaut à
l’Hôpital de District de Sa’a des Mercredi 15 et Jeudi 23 juillet 2009 », mission effectuée
par une équipe conduite par Dr Sii qui le relevait déjà. Ce rapport de mission relève aussi
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 21
fortement les rapports exécrables qui existaient déjà entre le Médecin Chef de District et
le Médecin Conseil de la Mutuelle. Et, à cette époque, l’équipe de mission avait remis au
Directeur de l’Hôpital une « copie du contrat établi entre la MS et l’HD de SA’A avec
toute la paperasse y afférente » ; voir rapport de Dr Sii en annexe 23. Il y a
manifestement une mauvaise volonté du Directeur de l’HD à collaborer avec le Médecin
Conseil et les conséquences sont désastreuses pour les mutualistes
• Les prescriptions ne sont pas toujours faites en DCI pour les produits délivrés au sein de
l’hôpital. Il va se retrouver ainsi dans les fiches de soins des mutualistes des noms de
marque des médicaments ; exemples : Lasilix, Valium®, Analgin®, Falcimon®, Vitamon®,
etc.
• Ci‐après circuit du mutualiste à l’intérieur de l’hôpital
1
2
PEC au sein
ECONOMAT
de l’HD
ENTREE
MUTUALISTE
3
SORTIE
MUTUALISTE
ECONOMAT
1. A l’entrée, le mutualiste est reçu par l’économe qui vérifie la validité de sa carte
d’adhérent (à jour des cotisations, photo, signature, code adhérent, code bénéficiaire).
L’économe retire ensuite cette carte contre une fiche de soin datée et signée par
l’économe. Sur la fiche de soin, il inscrit le code du mutualiste. Le mutualiste paie sa 25%
de cession (soit 150 Fcfa)
2. Prise en charge (PEC) au sein de l’HD : le mutualiste, muni de sa fiche de soin, va aller se
faire consulter par le médecin ; il aura à parcourir en cas de besoin, le laboratoire, la
pharmacie, être hospitalisé.. A chaque étape, le personnel ayant reçu le mutualiste doit
remplir la case le concernant des actes effectués sur la fiche de soin du malade. A
chaque fois il est nécessaire de payer un acte, le mutualiste repart à l’économat pour le
faire, sauf à la pharmacie où il paiera directement.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 22
3. Economat : A la fin de sa prise en charge dans l’HD, le mutualiste retourne auprès de
l’Econome et contre signe sa fiche de soin. Il remet à l’Econome cette fiche de soin
contre sa carte d’adhérent.
• Prise en charge des PVVIH/SIDA au niveau de l’HD
o L’UPEC de l’HD de Sa’a compte quatre Agents Relais Communautaires (ARC).
o L’évolution du nombre de PVVIH/SIDA mis sous ARV de janvier 2009 à décembre
2009 est présentée dans le graphique ci‐après :
600
505
477
464
447
500 Nombre de PVVS
432
414
inscrits au niveau
408
400
393
377
de l'UPEC
368
354
400
Nombre de PVVS
300
Nombre de PVVS
257
200 sous TARV
242
224
233
215
203
198
196
191
179
184
173
100
MOIS
o En décembre 2009, sur les 257 PVVS sous ARV, 250 (deux cent cinquante) étaient
des mutualistes.
o A titre indicatif, au passage de la mission, les dernières statistiques indiquaient
que le nombre de malades recrutés étaient de 634 dont 254 sous TARV le 03
mars 2010.
o GTZ qui prend en charge à 100% les soins et médicaments des mutualistes
PVVIH/SIDA au niveau de l’HD et ce dans le cadre du partenariat avec la MS, avait
formulé en novembre 09 des inquiétudes relatives montant de plus en plus élevé
des factures issues de la prise en charge des mutualistes PVVIH/SIDA au sein de
l’HD ; l’une des conséquences immédiates étant le risque la MS ne soit jamais en
mesure de payer les factures sans le secours des partenaires Bailleurs. Le constat
que fait l’équipe de mission à ce sujet est :
97,27% de tous les PVVS sous TARV à l’UPEC de SA’A sont
mutualistes. Par ailleurs, le montant des factures de prise en charge
(PEC) des mutualistes PVVIH/SIDA est plus élevée que celui des
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 23
factures de PEC des mutualistes non PVVIH/SIDA de 86% à 92% entre
novembre 2009 et février 2010. Au vu des fiches de soins, les
mutualistes PVVIH/SIDA reçoivent des traitements lourds qui
pourraient correspondre à un état de santé très mauvais d’une grande
majorité sinon de tous les malades concernés qui sont en plus
nombreux. Les examens de suivi biologique des PVVS mutualistes sont
facturés à la MS et pas aux prix indiqués par l’Etat. Ci‐après la
tarification subventionnée :
Coût subventionné
Désignation Fcfa à payer
Bilan d'orientation thérapeutique: CD4 2 500
Bilan préthérapeutique: NFS, Glycémie, Transaminase 500
Bilan de suivi biologique: CD4, NFS, Transaminases, Glycémie 3 000
Il est par exemple noté dans les fiches de soins suivantes que la
glycémie seule est facturée à 2000 Fcfa, les transaminases à 8000 Fcfa.
Des dispositions ne sont pas prises par l’HD pour respecter les
orientations du Ministère de la Santé Publique soit en :
• faisant ses examens sur place avec des réactifs et
consommables qu’il doit recevoir du CNLS
• utilisant le système de tutorat qui permet de prélever les
malades et fait faire les analyses par son Tuteur. Le tuteur de
l’HD de Sa’a étant l’Hôpital Central de Yaoundé.
Au‐delà des examens de suivi biologique qui devraient être à des coûts subventionnés, l’HD sous
traite les analyses biologiques qu’il ne peut pas faire sur place ; cette activité est assurée par un
laboratoire d’analyses médicales privé à Yaoundé. Ce qui revient très cher par rapport aux prix
généralement pratiqués dans les formations sanitaires du secteur public. Une collaboration avec
un hôpital central ou général du secteur public permettrait sans doute d’améliorer l’accessibilité
financière actuelle des prestations.
2.1.4.2 Laboratoire d’analyse médical
L’HD dispose d’un laboratoire d’analyses médicales fonctionnel. Selon le responsable de ce
laboratoire, le nouveau Directeur a demandé que « la biochimie se fasse dorénavant à Yaoundé
car le Counter dérange un peu » ; l’HD aurait appelé la maison mère qui pense que le problème
de cet appareil serait lié à sa « durée ». Par ailleurs, selon le laboratoire, la maintenance doit
venir de Yaoundé.
Les analyses médicales qui sont faites à Yaoundé sont les suivantes :
• Profil lipidique
• Calcémie et magnésie
• Sérologie chlamydiaes
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 24
• Acide Urique
• SGOT‐SGPT (ASAT‐ALAT)
• Urée, créatinine plasmatique
• Ionogramme plasmatique
• Electrophorèse de l’Hémoglobine
L’HD est en contrat avec un laboratoire d’analyse médical privé à Yaoundé pour les examens
qu’il ne peut pas faire sur place. Les malades sont ainsi prélevés au niveau de l’HD et les
prélèvements acheminés dans ledit laboratoire qui assure le contrat. Le constat est le coût élevé
des examens biologiques par rapport aux coûts généralement pratiqués dans le secteur public.
Malheureusement, il n’y a pas moyen d’évaluer ces prix par manque de réglementation précise
y afférente.
A titre indicatif, le tableau ci‐après donne les coûts pratiqués pour les examens de laboratoire :
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 25
Désignation Tarif Fcfa Observation
Taux d'hémoglobine 500
Test antigénique P. falciparum 3 000
Albumine urinaire 500
Sucre urinaire 500
Selles 1 000
TPHA‐VDLR 4 000
Biochimie urinaire 4 000
Culot urinaire 4 000
Sérologie de Widal 4 000
Groupe Sanguin 3 000
Glycémie 2 000
Snip test 3 000
Recherches de microfilaires 3 000
Prélèvement urétral 3 500
PCV 3 500
Sérologie antirétrovirale 500
Profil lipidique 10 000
Calcémie et Magnésémie 5 000
NFS‐VS 5 000
C‐Reactine Protein 5 000
Marqueurs complets HBV 8 000
Hép C; Anti HBC 5 000
Sérologie chlamidiaes 7 500
Il faudrait sans doute lire 4
500 tel que repris dans une fiche
similaire saisi machine mais non
Acide urique 45 000 signée.
ASLO 4 000
SGOP‐SGPT (ASAT‐ALAT) 8 000
Urée, créat plasmatiquees 5 000
Test grossesse: B‐HCG urines 2 000
Ionogramme plasmatique 8 000
Electrophorèse de l'Hémoglobine 7 000
PL 10 000
PSA 9 500
TS 10 000
HBS 4 000
2.1.4.3 Gestion des médicaments à l’Hôpital de District de SA’A
2.1.4.3.1 Sélection
Les médicaments disponibles dans les stocks de la pharmacie au moment du passage de la
mission appartiennent tous à la liste des médicaments essentiels sauf un seul notamment,
Antalgex® B/20 gélules dont les principes actifs sont Paracétamol 400 mg et
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 26
Dextropropoxyphène hydrochloride 30 mg. Cependant, il a aussi été relevé dans certaines fiches
de soin de mutualistes de certains produits qui ne sont pas dans la LNME et ou/du niveau HD ; il
s’agit notamment de Piroxicam, Analgin® dont la DCI est le Metamizole. Les rapports du
Médecin Conseil ont fait état de ce dernier produit.
L’HD ne respecte donc pas la Liste Nationale des Médicaments Essentiels pour les médicaments
à disposer au sein de l’Hôpital de District de SA’A.
2.1.4.3.2 Quantification des médicaments
La quantification est un vain mot pour l’HD.
Tous les outils nécessaires à une bonne quantification des médicaments ne sont pas disponibles.
En effet, il est pratiquement impossible pour l’Hôpital de District de disposer en l’état actuelle
de :
• la consommation moyenne mensuelle (CMM)
• le stock de sécurité qui sert à faire face aux imprévus de consommation
• le stock minimum (Min)
• le stock maximum (Max)
• le stock de roulement qui correspond à celui utilisé entre deux livraisons
• la périodicité des commandes
• les besoins en produits pharmaceutiques en fin de période représentant la quantité de
produits en fin de période dont l’acquisition permet de ramener le niveau de stock au
maximum
• etc.
L’inventaire que l’équipe de mission a fait au niveau de la pharmacie a relevé des ruptures de
stock de plusieurs médicaments essentiels à l’instar des ACT, de certains solutés massifs, les
médicaments contre les infections opportunistes, etc .
A l’analyse, les origines des ruptures de stocks sont de plusieurs ordres notamment :
• rupture de stock au niveau du CAPR
• pas d’exercice de quantification avant passation de commande. les quantités de produits
à commander sont au pif
• fonds de roulement de la pharmacie insuffisant
2.1.4.3.3 Commande
Les documents auxquels la mission a accédé et exploités indiquent que les commandes de
produits sont faites au CAPR à travers les bons de commandes à deux feuillets.
2.1.4.3.4 Acquisition
L’HD s’approvisionne en médicaments par achat direct auprès du CAPR Centre. Aucun
document n’a permis à l’équipe de mission de relever des achats hors CAPR. Mais la présence
de deux médicaments ne provenant pas du CAPR Centre a été relevée ; Il s’agit notamment de :
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 27
• Antalgex® B/20 gélules dont les principes actifs sont Paracétamol 400 mg et
Dextropropoxyphène hydrochloride 30 mg.
• Ibugesic® Plus dont la DCI est : Ibuprofène + Paracétamol. Cette combinaison ne fait pas
partie de la Liste Nationale des Médicaments Essentiels.
Par ailleurs, il a été retrouvé dans des fiches de soins par exemple la fiche de soin N°00205/04
du 30/11/09 les produits suivant ne provenant pas du CAPR : Piroxicam, Captopril (Annexe 22).
D’autre, part, il est à noter qu’une mission de l’équipe de superviseurs du CAPR a fait une
descente le 11 décembre 2009 et a trouvé une quantité importante de médicaments acquise
dans le secteur informel. LE CAPR Centre qui a informé l’équipe de mission a indiqué que « l’HD
de Sa’a avait entre autres fournisseurs de médicaments et dispositifs médicaux les
Etablissements Nga Mama dont la dernière facture datée du 1er novembre 2009 était adressée
à Dr Nkoa Ayissi Directeur de l’HD ; le montant de la facture était de 1 823 000 Fcfa». Par
ailleurs, toujours selon le CAPR, « le papier à entête des Etablissement Nga Mama précise que
leur domaine d’activité est la parapharmacie et le matériel médical et PAS LE MEDICAMENT » .
Ces médicaments ont fait l’objet de saisi en vu de leur destruction. Une lettre d’observation a
été adressée par le Délégué Régional de la Santé Publique du Centre au Directeur de l’Hôpital de
District relative à tous ces manquements. La liste des produits saisis par la mission
susmentionnée a été remise à l’équipe de mission par le CAPR Centre. Elle est constituée de :
Désignation Quantité N° de lot Péremption Fabricant
Omeprazole Capsules 15 boites de 28 Cp 490353 06/12 Medreich
(Omizec®)
Paracétamol 500 mg 10 boites de 1000 cp 1380‐03 05/12 Troge Hamburg
comprimé
Amoxicilline 500 mg 10 boites de 100 cp 161 05/12 Strides Arcolab
comprimé
Calcium D3 comprimé 202 blisters de 15 cp 08CQ 10/11 Laborate Pharmaceutical
India
Amoxicilline 500 mg 301 blisters de 10 gel AMH9033 07/11 MaxihealthPharmaceuticals
gelule India
D’autres produits ont été retirées par cette l’équipe des superviseurs du CAPR au cours de la
meme mission du 11 décembre 2009 pour vérification de leur autorisation de mise sur le
marché ; il s’agit de :
Désignation Quantité N° de lot Péremption Fabricant
Ibuprofen 400 1 B/1000 cp 248 2/12 Strides Arcolab
mg coomprimé Limited
Metoclopramide 1 B/10 ampoules 070620 06/10 Ningbo Chemicals
inj (Métodon®) 2 International
ml Trade Corporation
Chine
Metronidazole 1 flacon 12700692 10/13 MARCS
500 mg/100 ml BIOSCIENCECES
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 28
injectable Limited Global
(Troz®), Organics Limited
Nigeria
Cotrimoxazole 1 B/100 309 8/12 Strides Arcolab
480 mg
comprimé
Diclofenac 1/5 ampoules 060703 07/2008 Grenfield
Sodium 75 mg/3 Pharmaceutical
ml injection Chine
(Maydon
Diclofenac
Sodium®)
Chlorpromazine 1 B/10 ampoules 070719 07/10 Grenfield
hydrochloride 50 Pharmaceutical
mg/2 ml Chine
injection
Hyoscin N‐Butyl 1 B/10 ampoules 0803107 03/11 Inningbo
Bromide 20 Chemicals
mg/ml injection International
(Hyscopan® Trade Corporation
Erythromycine 1B/100 090676 06/12 Welcome
500 mg Pharmaceutical
comprimé CO.
Hydrosol 1 flacon 0037 01/11 Sanofi Maphar
Polyvitaminé Maroc
Labaz, solution
buvable flacon
de 30 ml
Cimétidine 200 1B/10 090210 12/12 ZMC HAMBURG
mg/2 ml GMBH Germany
injectable
Acide benzoique 1 tube GA O7097 08/10 Galenticpharma
pommade tube India
de 40 g
Miconazole 1 tube 020 02/11 SHALINA
nitrate cream 2% LABORATOIRES
(Micozol crème®) PVT India
Diclofenac 1 tube 070 01/11 SHALINA
diethyl LABORATOIRES
Ammonium gel PVT India
(Rufenac® gel), tube
de 30 g
Vitamine B 1 B/10 ampoules 081157 11/11 SISHUIXIER KANG
complex PHAMACEUTICALS
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 29
Injectable, Co, China
ampoule de 2 ml
(VITO B®)
Salbutamol 1 B/1000 DJ8778 07/11 Cipla India
Sulfate 2 mg entamée
comprimé
B/1000
Fer B12 Acide 1 flacon G1170 11/10 GENEMARK SA
folique sirop DIA Cameroun
Flacon de 100 ml
Multivitamines 1 Flacon G1210 11/11 GENEMARK SA
sirop flacon de DIA Cameroun
100 ML
Amoxycillin 1 flacon S3002 08/10 MERCK
Acide
Clavulanique
1G/200 MG,
poudre pour PPI
Piroxicam 20 mg 1 blister de 10 090208 07/12 G. Pharmaceutical
capsules Capsules (Jiansu, Chine)
(OSIVIN®)
Loperamide 1 blister de 10 DJ8785 08/10 Cipla
Hydrochloride 2 Capsules
mg Capsule
Gentamycin 1 flacon 081015 10/11 MERKANGTA
collyre 0,3% Pharmaceutical
Flacon de 10 ml Co.
Captopril 5 blisters de 10 K‐413 06/11 Hahib Singh
Tabletas FB 25 comprimés Agencies (B) India
mg comprimé
Analgin 500 1 ampoule 090401 01/12 Darling‐Anna
mg/5ml ampoule
injectable
Vitamin C 500 7 ampoules SP001 01/11 Shalina
mg 500 mg/5 ml
ampoule
injectable
Betadine 1 flacon 310388 10/10 Meda Pharma
Dermique 10%
flacon de 200 ml
Compte tenu de tout ce qui précède, il est clairement établi que l’HD de Sa’a s’approvisionne
non seulement en dehors du CAPR, mais aussi dans le circuit illicite.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 30
2.1.4.3.5 Stockage des médicaments
Une salle fait office de pharmacie. L’espace de stockage est très réduit et est encombré par un
grand lit au niveau central qui contribue à minimiser l’espace utilisable.
La pharmacie dispose d’un réfrigérateur pour la conservation des produits nécessitant une
chaîne de froid.
Toutes les bonnes pratiques de stockages ne sont pas respectées ; en effet :
• les cartons de produits sont dispatchés dans la salle et entreposés à même le sol et non
sur des palettes
• il n’y a pas de thermomètre mural
• le local n’est pas suffisamment sécurisé. La porte de la pharmacie est constamment
ouverte et les gens y accèdent tout le temps et facilement.
• le local est salle, ainsi que l’armoire servant de rayons
• il n’y a aucune logique dans le classement/rangement des produits. Par ailleurs, un
même produit se retrouve à plusieurs endroits différents.
Un inventaire des produits pharmaceutiques stocké a été fait. (Voir annexe 2)
2.1.4.3.6 Dispensation des médicaments
Les bonnes pratiques de dispensation ne sont pas respectées.
La hauteur de la fenêtre de la pharmacie permet au Commis de voir son interlocuteur et de
pouvoir dialoguer avec lui.
L’accueil du malade tel que l’équipe l’a observée n’est pas bon. La pharmacie se contente de
vendre les médicaments. Certaines questions posées au Commis se butent à un silence.
2.1.4.3.7 Tarification des médicaments
Affichage au niveau de la pharmacie du listing des prix de vente homologués des médicaments.
Au niveau de la pharmacie de l’HD, le listing des prix de vente des médicaments et des
dispositifs médicaux au public est celui en vigueur actuellement pour ce qui est des
médicaments et des dispositifs médicaux provenant du CAPR.
Les prix homologués de vente au public des médicaments ne sont pas respectés, tout au moins
pour les produits vendus aux mutualistes. Aucun autre support n’a permis d’apprécier les prix
proposés aux autres patients. Cependant, il se peut que ces prix soient les mêmes en se basant
sur l’interrogation faite au commis sur les prix de vente de quelques produits.
2.1.4.3.8 Ressources humaines
La pharmacie compte deux Commis qui se relaient. Elles ont eu des formations relatives à la
gestion des médicaments il ya longtemps.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 31
2.1.4.3.9 Outils de gestion des médicaments
Les outils de gestion des médicaments étaient absents en dehors des fiches de stock pour
certains produits, un cahier de commande à deux feuillets provenant du CAPR et un registre
faisant office de registre d’entrée en stock. Les fiches de stock disponibles étaient initiées le 23
décembre 2009.
La pharmacie n’a aucune mémoire sur l’enregistrement des mouvements de stock (entrée et
sortie) sur une période de 100 jours au moins. A la manière de travailler des commis de
pharmacie tel que l’Equipe de mission a observé pendant une journée, il y a de quoi douter de
l’authenticité des données figurant sur les fiches de stock existantes. Les fiches de stocks de
certains produits, peut‐être pour des raisons économiques étaient initiées sur des anciennes
fiches de stocks qui étaient utilisées.
Non disponibilité et donc non utilisation des outils de gestion suivants au niveau de la
pharmacie HD :
• Livre de caisse (permet de mentionner les ventes des médicaments
quotidiennement).
• Carnet de reçu.
• Livre journal.
• Plusieurs produits ne disposent pas de fiche de stock.
2.1.4.4 La Mutuelle de Santé et les mutualistes
L’adhésion à la Mutuelle de Santé de Sa’a est de 1000 Fcfa et la cotisation 14 000Fcfa par an
pour une famille de 4 personnes. A partir de 5 à 10 personnes pour le même adhérent, il faut
ajouter 3500 Fcfa de cotisation par personne.
Les données concernant l’adhésion et les cotisations des adhérents au niveau de la Mutuelle de
Santé sont présentées dans le tableau ci‐après :
Pourcentage du nombre de
bénéficiares à jour de leur
nombre nombre Nombre bénéficiaires cotisation par rapport au
adhérents bénéficiaires jour cotisation nombre de bénéficiaires
janv‐09 287 1 344 1 304 97%
févr‐09 289 1 400 1 304 93%
mars‐09 289 1 495 231 15%
avr‐09 289 1 405 231 16%
mai‐09 289 1 495 235 16%
juin‐09 313 1 506 235 16%
juil‐09 315 1 537 250 16%
août‐09 318 1 561 275 18%
sept‐09 346 1 691 405 24%
oct‐09 394 1 895 609 32%
nov‐09 440 2 097 1 013 48%
déc‐09 483 2 322 1 233 53%
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 32
Le graphique ci‐après montre une évolution croissante mais très lente du nombre d’adhérents.
Le nombre de bénéficiaires à jour de leur cotisation a chuté en mars 2009 pour reprendre une
forte croissance à partir de septembre 2009 jusqu’en décembre 2009.
Le nombre de bénéficiaires à jour de leur cotisation, a été toujours supérieur au nombre
d’adhérents sauf durant la période de dormance de mars 2009 à août 2009, mais, sans jamais
atteindre le nombre des bénéficiaires.
2 322
2 500
2 097
1 895
2 000 nombre
1 691 bénéficiaires
1 561
1 537
1 495
1 495
1 506
1 405
1 400
1 344
1 500
1 233
Nombre
1 304 bénéficiaires
1 000 1 013 jour cotisation
609
318
313
289
405
289
287
315
500 nombre
adhérents
483
440
394
346
juin‐09
sept.‐09
oct.‐09
nov.‐09
avr.‐09
mai‐09
juil.‐09
déc.‐09
févr.‐09
mars‐09
2.1.4.5 Autres constats
L’Hôpital de District ne dispose pas à ce jour d’un Comité de Gestion. Le Maire qui est le
président statutaire de cet organe, a été rencontré pour comprendre sa non implication. Il a dit
attendre que l’Hôpital se rapproche de lui. Le Médecin Chef de Santé de District lors du
débriefing a pris l’engagement de rencontrer une fois de plus le Maire et de le convaincre pour
la mise sur pied du COGEHD. En effet, Le CSSD aurait rencontré le Maire à cet effet plusieurs fois
sans suite.
Le Service de Santé de District a mis sur pied tous les COSA dans les Aires de Santé. Il reste à
organiser une réunion de tous ces COSA aux fins de mettre sur pied le COSADI. Les
financements font défaut selon le CSSD pour cette réunion. Une demande de financement
aurait été adressée à la BAD et au FNUAP pour la formation des structures de dialogues.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 33
L’ambulance de l’HD est en panne. Le moteur aurait « coulé ».
Concernant la fréquentation au niveau de l’HD, le Directeur a relevé que l’activité de l’HD avait
beaucoup augmentée depuis son arrivée, mais en exploitant les chiffres lus par la statisticienne
de l’HD, il est apparu qu’il y avait plutôt baisse, tout au moins par rapport à la seule donnée
d’avant la prise de service du Directeur qui avait été communiquée, notamment les données
d’avril 2009. Le graphique ci‐après présente l’évolution du nombre mensuel de consultations au
niveau de l’HD d’avril 2009 à novembre 2009.
600
526
500
400
352 345 312
300
312 310 310
273
200
100
0
avr.‐09 mai‐09 juin‐09 juil.‐09 août‐09 sept.‐09 oct.‐09 nov.‐09
Le Directeur a justifié ces chiffres inférieur des consultations de sa période par rapport au par le
fait que :
• avant son arrivée, il était reporté les anciens et les nouveaux cas, et ce pour les
consultations faites par les trois médecins de l’hôpital, le médecin de Chef de District, le
Surveillant Général de l’HD et l’infirmier de garde,
• dès son arrivée, seuls les nouveaux cas des trois médecins (02 titulaires et 01 vacataire)
étaient enregistrés à partir de mai 2009. Les infirmiers ne consultant plus suivant les
instructions du nouveau directeur.
La statisticienne de l’HD qui avait promis faire un état des consultations prenant en compte
les anciens et les nouveaux cas a tenu parole et a tenu à relever qu’elle ne disposait pas
d’informations d’avant l’arrivée du nouveau Directeur.
Le graphique ci‐après présente les données communiquées pour la seconde fois avec les
anciens et les nouveaux. Les chiffres communiqués cette seconde fois sont différents par
rapport aux premières données des nouveaux cas et ce, pour les même mois. Il est à noter
que la seconde fois, les données des mois de mai et avril ne sont pas communiqués.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 34
450
400 407
352
352
345
353
Nombre de
350
312 nouveaux cas
273
337 communiquées la
300 première fois
312
310
310
300
250
Nombre de
nouveaux cas
200 223 communiquées la
146 deuxième fois
150 121 108 97 103
82 anciens cas
100 73
50
0
juin‐09 juil.‐09 août‐09 sept.‐09 oct.‐09 nov.‐09 déc.‐09
Si on s’en tient aux dires et aux données contradictoires, il est difficile de faire une
évaluation/appréciation objective de l’évolution des consultations au niveau de l’hôpital.
L’HD a une dette auprès du CAPR évaluée à 617 125 Fcfa (six cent dix sept mile cent vingt cinq).
2.1.4.6 Recommandations
• L’HD et la Mutuelle de santé doivent réviser la convention de partenariat. Il est
souhaitable que cette convention soit signée par le Directeur de l’Hôpital de District et le
Représentant désigné de la Mutuelle. La signature par le CSSD qui doit être par ailleurs le
Conseiller Médical de la Mutuelle de Santé induit un conflit d’intérêt. La nouvelle
convention devra être datée. Elle devra s’arrimer à la nouvelle donne notamment élimer
les lettres de garanties qui ne sont plus d’actualité. Il est important de prévoir
l’évaluation périodique par les deux parties de la mise en œuvre de la convention ; ceci
devrait permettre si cette clause est respectée d’anticiper sur beaucoup de problèmes et
de limiter le fait que des situations conflictuelles perdurent.
• L’HD et la Mutuelle de Santé doivent respecter les délais contractuels des différentes
actions :
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 35
o dates de présentation des factures par l’HD à la MS,
o dates de paiement desdites factures par la MS,
o délais de traitement au niveau au niveau du Médecin Conseil.
• L’HD et la MS doivent sensibiliser les mutualistes sur la nécessité de respecter les
procédures concernant leur prise en charge, notamment :
o leur circuit à l’intérieur de l’hôpital,
o le dépôt de la fiche de soin au niveau de l’Economat à la fin de leur prise en
charge,
o la signature de leur fiche de soin au moment du dépôt.
• Nécessité d’une implication de toutes les autorités administratives locales dans la
promotion de la mutuelle de santé.
• Nécessité que les autorités compétentes prennent toutes les dispositions nécessaires
pour que la sérénité revienne à l’HD.
• Nécessité d’une collaboration franche et de communication entre les différentes parties
prenantes. Un effort doit être fait tant du côté du Médecin Conseil que du côté du
Médecin Chef de l’HD pour améliorer les rapports dans l’intérêt des mutualistes.
• Nécessité pour tous les acteurs clés de l’hôpital de disposer et de s’approprier de tous
les textes régissant le partenariat avec la mutuelle.
• L’HD doit conserver les dossiers des mutualistes à l’intérieur de l’hôpital et l’accès
facilitée au Médecin Conseil pour son travail.
• Nécessité que l’HD ne participe pas au recrutement des mutualistes à l’intérieur de l’HD.
La probabilité pour que les personnes convaincues d’adhérer à la MS soit à haut risque
pour la mutuelle est très grande. Ceci représentant une forme de sélection qui ne doit
pas exister dans le recrutement des mutualistes d’mutuelle de santé.
• Nécessité d’une supervision de la pharmacie en des intervalles plus rapprochée du CAPR.
• L’HD doit disposer des données justes et sans équivoque des anciens et nouveaux cas de
consultations.
• L’HD doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour une gestion transparentes des
médicaments.
• Le COGEHD mis en place devra veiller à ce que les résultats de la pharmacie (bilan,
compte de résultats, etc.) soit établi chaque année.
• L’HD doit établir une liste des médicaments et des dispositifs médicaux en conformité
avec la Liste Nationale des Médicaments Essentiels que l’hôpital doit disposer. Le choix
de la gamme des produits à disposer doit reposer sur les données comparatives du point
de vue pharmacologique, thérapeutique, clinique et économique.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 36
• Nécessité que le CAPR dispose de tous les médicaments en quantité suffisante pour
couvrir les besoins de toute la Région du Centre.
• L’HD doit élaborer une grille des coûts de tous les actes. Ces prix doivent non seulement
faire l’objet d’affichage aux fins de mieux informer les usagers, mais aussi être remis à la
mutuelle. Ces prix doivent être le plus objectif possible.
• L’HD doit prendre les dispositions nécessaires pour la réparation des appareils du
laboratoire afin que le maximum de ses analyses soit fait sur place en vu d’améliorer les
coûts des analyses médicales.
• Pour les examens d’orientation thérapeutique, préthérapeutiques et de suivi biologique
des PVVIH/SIDA, l’HD doit les faire sur place et le cas échéant, au niveau de l’Hôpital
Central de Yaoundé qui est le tuteur de l’HD de Sa’a en a matière.
• L’HD doit voir dans quelle mesure conventionner avec un Hôpital du secteur public pour
les examens d’analyses médicales qu’il ne peut pas faire sur place en vu d’améliorer
l’accessibilité financière desdits examens.
• l’HD doit avoir une traçabilité tous les documents échangés avec la mutuelle au moyen
d’enregistrement et les archiver.
• L’HD doit respecter les prix homologués des médicaments en vigueur.
• L’HD doit veiller à prescrire en DCI.
• L’HD doit veiller à ce que les mutualistes signent leur fiche de soin
• Le MSP doit homologuer les prix des actes médicaux et des examens biologiques.
• Nécessité de recyclage de l’Econome sur :
o les textes régissant sa profession au Cameroun
o les principes comptables :
archivage des documents après leur traitement
tenue et remplissage des registres
o le respect des procédures administratives ou internes formalisées ou non
o circulation de l’information
o les procédures régissant la convention entre l’HD et la MS
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 37
• Nécessité de formation des Commis :
o les principes régissant la liste nationale des médicaments essentiels et la
nécessité de la respecter
o la gestion des achats et des stocks des médicaments.
• Le CAPR doit intégrer la formation du Commis d’Eséka dans les formations qu’il donne
périodiquement aux personnels des formations sanitaires de la Région du Centre. Une
évaluation régulière de ces formations doit être faite aux fins de s’assurer que la
formation théorique est bien comprise et mise en pratique sur le terrain.
• Nécessité pour la pharmacie de mettre à jour et d’utiliser correctement les outils de
gestions à sa disposition d’une part et d’autre part d’exploiter les données issues en vu
d’une optimisation de la disponibilité des médicaments essentiels.
• Nécessité de renforcer le fonds de roulement de la pharmacie.
• Nécessité pour la pharmacie de maintenir les fiches de stock correctes et à jour. Ceci
permettra de pouvoir bien estimer les besoins et rationnaliser les quantités à dispenser.
• Mettre en place tous les outils de gestion nécessaire à la bonne gestion des
médicaments. Compte tenu de la méconnaissance de l’utilité de ces outils tant par le
commis que par le Médecin chef. L’hôpital doit être accompagné dans cette mise en
place par le CARP.
• Le Ministère de la Santé Publique doit apprécier l’opportunité de faire réparer
l’ambulance actuellement en panne ou d’acheter une autre, et, rendre disponible une
ambulance fonctionnelle à l’HD de SA’A.
• Revoir les critères d’adhésion et le processus de prise en charge des mutualistes. Il ne
doit pas avoir une sélection de malades à haut risque. La situation qui prévaut
actuellement ne peut pas permettre d’éviter une faillite à la MS (si c’est la MS qui devait
par exemple prendre en charge les mutualistes PVVS).
• La MS doit intensifier la sensibilisation de la population pour une adhésion à la MS.
• Nécessité d’un engagement fort des autorités locales dans la promotion de la Mutuelle
de Santé.
• Nécessité de rencontres périodiques entre les parties prenantes (mutuelle, médecin
conseil, hôpital). Ceci permet de faire le régulièrement le point sur le partenariat et
d’anticiper sur la résolution des éventuels problèmes.
• Nécessité de réflexion profonde et de consensus concernant les médicaments qui
peuvent être prescrits au niveau d’un HD du fait des actes médicaux fournis mais dont
les médicaments nécessaires ne sont pas inscrits dans la LNME du niveau HD.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 38
• De nombreux mutualistes pris en charge au niveau de l’HD sont des PVVIH qui
nécessitent des soins lourds.
• Nécessité que le nouveau CSSD s’approprie le rôle de Médecin Conseil, l’ancien n’étant
plus assez disponible et facilement accessible du fait de son nouveau poste de travail qui
est à Monatélé.
• L’HD doit payer la dette du CAPR d’un montant de 617 125 Fcfa. L’HD pourrait négocier
avec le CAPR un échelonnement de sa dette.
• Les autorités compétentes doivent prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour la
mise en place un COGEHD.
• Le redressement de la pharmacie de l’HD de Sa’a doit passer par une prise en charge de
sa gestion par le CAPR. Voir dans la conclusion générale, les conditions nécessaires pour
une éventuelle mise sous gérance CAPR Centre de la pharmacie de l’HD.
• GTZ doit continuer à apporter son appui à la Mutuelle de Santé.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 39
2.2 Etat des lieux et proposition d’un système de gestion efficace des médicaments dans
l’Hôpital de District d’Eséka, Partenaire de la Mutuelle de Santé d’Eséka
Consultant : DR NGOKO TCHOUANTE MARIE LOUISE
Introduction
A la suite du constat de :
• Carences et dysfonctionnement dans l’approvisionnement des médicaments essentiels
au niveau de l’HD
• Non respect des prix homologués de certaines prestations
• Non respect de la convention de partenariat entre HD et Mutuelle de Santé
• Plaintes diverses des mutualistes,
GTZ a initié la présente mission qui s’est déroulée du vingt trois au vingt cinq mars de l’an deux
mil dix aux fins :
o d’identifier clairement les problèmes qui existeraient dans le partenariat avec la
mutuelle de santé d’une part dans l’approvisionnement des médicaments d’autre
part
o De proposer des solutions à la résolution des problèmes identifiés
Cette mission a été menée par le Consultant Dr Noko Marie Louise, Pharmacien.
2.2.1 Présentation du District de Santé d’Eséka
• Population : 109 101 (données actualisées de la population de l’année 2010, source
CSSD)
• Nombre d’aires de santé : 11
• Population Aire de Santé d’Eséka : 32 746
• Formation sanitaire objet de la mission : Hôpital de District d’Eséka
2.2.2 Présentation de la Mutuelle de Santé d’Eséka
• Nom : MUSACOKA
• Localisation : Un bureau dans les locaux du Service de Santé de District (Vice‐
Président/Manager) et un bureau dans l’enceinte de l’Hôpital de District (Secrétaire
Comptable)
• Nombre d’adhérents : 912 en décembre 2009 et 929 en février 2010
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 40
• Nombre de bénéficiaires : 4125 en décembre 2009 et 4249 en février 2010
• Nombre de bénéficiaires à jour de leur cotisation :
o en décembre 2009, 498 soit 12% des bénéficiaires
o en février 2010, 468 soit 11,34% des bénéficiaires
• Mutuelle de Santé en partenariat avec les formations sanitaires du District de Santé
d’Eséka et de Ngog Mapubi
• Formations sanitaires du District d’Eséka ayant contractualisé avec la Mutuelle de Santé
MUSACOKA :
o HD d’Eséka
o CMA de Makak
o CMA de Bondjock
o CMA de Messondo
o CMA de Matomb
o CSI Urbain d’Eséka
o CSI de Song‐Bong
o CSI de Song Bayang
o Dispensaire Protestant d’Ilanga
2.2.3 Déroulement de la mission à Eséka
Arrivée à Eséka le 23 mars 2010 à 10h15, le consultant a pris attache avec la Sous‐Préfecture
d’Eséka qui l’informera que le rendez vous avec le Sous‐Prefet Mr Ngoucheme Alexandre le
Grand a été repoussé à 12 h du fait d’une réunion à laquelle ce dernier prenait part.
La rencontre avec Le Chef de District sera aussi renvoyée en fin de journée du fait de son
déplacement à Makak où il assure l’intérim du Médecin Chef du CMA de la localité.
Le Consultant a donc eu sa première séance de travail dans le district de Santé avec le Vice‐
Président et Manager de la Mutuelle de Santé d’Eséka, Mr Ngan Luc. Cette rencontre aura
permis de mieux connaître la mutuelle santé et son fonctionnement d’une part et de cerner les
contours de la convention de partenariat entre la Mutuelle de Santé et l’Hôpital de District. Le
consultant a aussi relevé les difficultés existant actuellement dans l’épanouissement de la
mutuelle et les problèmes existant dans la prise en charge de ses mutualistes au niveau de
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 41
l’Hôpital de District. Le consultant reverra le Manager de la Mutuelle plusieurs fois durant son
séjour à Eséka pour des éclaircissements.
Il s’en suivra la rencontre avec le Sous‐Préfet qui après avoir échangé avec le consultant sur les
termes de référence de la mission, a relevé l’importance que revêt cette mission pour le District
d’Eséka qui fait ses premiers pas avec la Mutuelle de Santé. Il a aussi formulé ses attentes qui
étaient essentiellement liés au bon fonctionnement de l’Hôpital de District.
La mission s’est ensuite poursuivie par une séance de travail avec le Directeur de l’Hôpital de
District Dr Mama qui n’a que deux mois de fonction au niveau de l’hôpital. Cependant, les
échanges ont permis au consultant de noter les préoccupations de l’hôpital concernant la
convention de partenariat avec la mutuelle de santé et les difficultés même de l’hôpital à
assurer des soins de qualité à tous les patients. A l’issu de ces échanges, le Directeur a permis au
consultant de rencontrer tous les collaborateurs pouvant lui être utiles dans sa mission.
Cette première journée s’est terminée par un entretien avec le Chef de Service de District Dr
Ongolo Hugues Raoul. Après des échanges sur les termes de références, le CSSD a relevé les
problèmes multiformes qui minent le district de santé tant pour les populations en général que
pour les mutualistes dont les attentes ne sont pas satisfaites en matière de prise en charge de
leur santé. Le consultant a aussi noté dans cet entretien, qu’une réunion importante avait eu
lieu récemment dans le but d’élucider les problèmes des mutualistes au niveau d’Eséka.
Le 24 mars 2010, la journée commence avec une séance de travail avec le Commis de la
Pharmacie Mme Ngo Bigan Créssence Nicole, en poste depuis 2001. C’est l’entretien qui aura
pris plus de temps, au point où il aura été nécessaire d’interrompre pour honorer d’autres
rendez‐vous. Toute la gestion de la pharmacie a été passée en revue. Le Commis a aussi fait part
des difficultés rencontrées ces derniers temps dans la gestion des mutualistes et les procédures
appliquées à son niveau.
Dans la même journée le Consultant s’est entretenu avec l’Econome Mr Babem Henri Robert de
l’HD d’ESéka. Les échanges ont tourné autour des procédures relatives à la prise en charge des
mutualistes au niveau de l’hôpital, la gestion des factures et les différents problèmes existant
dans la convention de partenariat avec la mutuelle de santé. Le circuit du mutualiste dans
l’hôpital et les coûts des actes auront aussi fait l’objet des échanges.
Le consultant s’est ensuite rendu chez le Surveillant Général Mr Boumdong Joseph qui a donné
son point de vue sur la relation qui lie l’Hôpital de District d’Eséka à la Mutuelle de Santé. Des
questions relatives aux statistiques de l’hôpital ont aussi été discutées.
Il s’en est suivi une visite chez Monsieur le Maire, Mr Nohga Nguidjoi qui, après avoir pris
connaissance des TDR de la mission a tenu a relever le chemin long qui reste à parcourir dans le
District de Santé d’Eséka pour que les populations saisissent l’importance de la mutuelle de
santé et son impact. Il a ensuite déroulé les maux qui minent actuellement Eséka notamment la
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 42
vente parallèle des médicaments tant au niveau de l’hôpital que dans la rue. Les discussions se
sont ensuite orientées sur la nécessité de sensibiliser d’une part la population et d’autre part le
personnel de santé qui selon lui ignorent l’importance d’une mutuelle de santé dans une zone
rurale comme Eséka. Il a tenu à relever dans ses attentes, le vœu que la pharmacie de l’hôpital
dispose des médicaments essentiels pour soigner les populations qui n’attendent que ça. Il était
assisté dans cette rencontre de Mr Ndje Bahebeg André Jules, Cadre d’Administration au niveau
de la Mairie.
Le consultant a terminée la journée de travail par un inventaire des produits au niveau de la
pharmacie de l’Hôpital de District.
Le 25 mars 2010, le consultant a utilisé a matinée pour exploiter les données recueillies les deux
premiers jours et à préparer le débriefing programmé à 14 h avec les différents intervenants.
Avant le débriefing, le consultant a rencontré tour à tour :
• le personnel de l’UPEC en la personne de Mme Ndjock épouse Mbac Marie Eléonor,
Agent relais communautaire avec laquelle ils ont échangé sur la prise en charge des
PVVIH/SIDA au sein de l’HD d’Eséka. Le cas particulier des mutualistes ont été aussi
discuté. La disponibilité des Antirétroviraux (ARV) et des médicaments contre les
infections opportunistes, ainsi que des différentes statistiques au niveau de l’UPEC ont
aussi fait l’objet des échanges
A quinze heures de la même journée, le débriefing a eu lieu (. Cette rencontre a été présidée par
le Sous‐Préfet et a réuni pratiquement tous les intervenants Liste de présence annexe 24). Le
consultant a tenu a relevé qu’il ne s’agissait que d’un débriefing et non du rapport de mission
qui sera fait ultérieurement en tenant non seulement compte des observations issues de cette
rencontre mais aussi, de l’exploitation et de l’analyse en profondeur des différentes données
récoltées sur le terrain. C’est à cette occasion que le consultant a eu un entretien avec le Chef
du Centre de Santé Intégré Urbain d’Eséka, Mme Bikei Marthaline qui était conviée à la réunion
avec son équipe par le Chef de District de Santé. Les échanges ont concernés la prise en charge
des mutualistes au niveau du CSI Urbain d’Eséka.
Le 26 mars 2010, le Consultant a visité le laboratoire d’analyse médical de l’HD où elle y a été
accueillie par la Major Mme Ihindi ; cette dernière lui a présenté le laboratoire et exposé les
différents problèmes. Il a aussi été question de la prise en charge des mutualistes au niveau du
laboratoire.
Le Consultant a ensuite eu un dernier entretien avec le Directeur de l’HD avant prendre le
chemin retour sur Yaoundé.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 43
2.2.4 Constats et analyse
2.2.4.1 Partenariat entre l’Hôpital de District et la Mutuelle de Santé
Une convention de partenariat a été signée entre l’HD et la Mutuelle de Santé Communautaire
dénommée MUSACOKA (Voir annexe 25). Les signataires étaient le Directeur de l’Hôpital de
District et le Président de la Mutuelle de Santé d’Eséka. Mais la convention n’est pas datée.
La convention de partenariat n’indique que le délai pour le paiement par la Mutuelle de Santé
des factures à lui présentées par l’HD. Elle reste muette pour les autres intervenants
notamment :
o pour le l’HD, le délai concernant la présentation des factures à la MS,
o pour le Médecin Conseil, le délai de traitement des dossiers relatif à la
facturation avant accord de paiement.
Les mutualistes disposent de carte de membre avec un espace permettant de préciser la validité
par rapport aux cotisations.
La mise en œuvre de la convention a effectivement commencé et, au vu des factures existantes,
les mutualistes sont pris en charge au niveau de l’Hôpital de District. Il est à noter la présence
effective d’un médecin au niveau de l’Hôpital en la personne de son Directeur. Les mutualistes
sont consultés en général par le médecin lui‐même.
Accord officiel de l’autorité locale du Ministère de la Santé (Chef de Service de Santé du District)
pour la collaboration entre HD et Mutuelle de Santé ((annexe 26)
Engagement et implication du Chef de Service de Santé de District dans la promotion de la
mutuelle de santé. La réunion tenue le 18 mars 2010 dans la salle de réunion du district
témoigne de la volonté dudit Chef de Service de Santé de District d’une appropriation par le
personnel sanitaire de la collaboration entre les formations sanitaires du District de Santé et la
Mutuelle de Santé (voir rapport de la réunion en annexe 27).
Il a été noté une bonne implication du Chef de Service de Santé de District dans la résolution
des problèmes intervenant dans le partenariat entre HD et Mutuelle de Santé ainsi que sa
disponibilité et son accessibilité en tant que Médecin Conseil. Par ailleurs, le District de Santé
d’Eséka a l’opportunité d’avoir actuellement un CSSD qui a une grande expérience des
mutuelles de santé. Il vient en effet d’un District de Santé qui a une Mutuelle de Santé qui
fonctionnerait très bien avec environ 6 000 bénéficiaires dont 5 000 seraient à jour de leur
cotisation.
Engagement fort de toutes les autorités administrative dans la promotion de la mutuelle de
santé d’Eséka et pour la réussite du partenariat entre les formations sanitaires notamment
l’Hôpital de District et la Mutuelle de Santé. En effet, le Sous‐Préfet et le Maire partagent les
mêmes points à ce sujet, à savoir que :
• l’avènement de la mutuelle de santé est très salutaire car devra permettre aux
populations de prendre en main leur santé, et ce à des coûts réduits,
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 44
• la mutuelle est en train de s’installer et de s’intégrer petit à petit dans les mœurs locales
même si le processus est lent,
• l’ignorance de l’importance et de l’impact d’une mutuelle de santé sur l’accès aux soins
tant pour les populations que pour le personnel soignant. Cette assertion est corroborée
par le point de vue du Directeur de l’Hôpital qui a relevé que le personnel voit la
collaboration avec la mutuelle de santé comme étant plutôt une surcharge de travail,
• la réticence de nombreuses personnes à adhérer du fait des antécédents avec de
structures financières qui ont détournés par le passé leur argent,
• la nécessité que l’Etat prenne en main la mise en place et le suivi du fonctionnement des
mutuelles de santé qui est une opportunité qui concoure à l’atteinte même des objectifs
atteindre par le Gouvernement dans sa politique de santé,
• la vente illicite des médicaments tant au sein de l’hôpital que dans la rue qui désorganise
le système de sanitaire et met en péril la santé des populations. Cette vente illicite est
relevée par les autorités administratives et la gestion floue des médicaments au niveau
de l’HD ne permet pas de les contredire,
• les ruptures de stock de médicaments qui ne sont pas là pour faciliter les choses pour
les populations y compris les mutualistes,
• la présente mission qui va sûrement rassurer les mutualistes.
Malgré la confiance qui semble rompue entre l’HD et la MS, les différentes parties prenantes
ont communiqué ces derniers temps au sujet des problèmes qui minent la prise en charge des
mutualistes au niveau de l’Hôpital de District. Sont à noter des rencontres informelles entre le
Manager de la Mutuelle de Santé et le Directeur d’une part et d’autre part, une séance de
travail qui a réunie le Manager de la Mutuelle de Santé, le Directeur de l’Hôpital de District et
ses deux collaborateurs impliqués notamment, le Commis et l’Econome. Cette dernière séance
de travail qui concernait l’arrêt de la prise en charge des mutualistes au niveau de l’Hôpital de
District du fait selon l’hôpital, du non paiement de certaines factures par la Mutuelle de Santé, a
permis à la Mutuelle de Santé de faire un point daté du 22 février 2010 (annexe 28) relevant
qu’en réalité aucune facture ne lui avait été présentée mais qu’il s’agissait d’un problème
interne à l’Hôpital de District. L’hôpital aura arrêté sans prévenir la MS de servir les
médicaments aux mutualistes. Ce sont les plaintes de ces derniers qui vont attirer l’attention de
la MS sur les réclamations de l’HD.
A l’analyse des constats relevés sur le terrain, l’HD a beaucoup de difficultés à s’approprier la
gestion des mutualistes et la coordination des activités y relatives au niveau de l’hôpital. En
effet, il a été noté :
• Pas de traçabilité au niveau de l’HD des dossiers gérés notamment des factures de la
mutuelle. l’Econome de l’HD d’une part n’archive pas une copie de toutes les factures
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 45
envoyées à la mutuelle et d’autre part n’enregistre pas les dates de mouvement des
dossiers traités avec la mutuelle notamment les factures.
• Désaccord interne au niveau de l’HD relatif au paiement des médicaments dispensés par
la pharmacie aux mutualistes qui affecte aujourd’hui la PEC de ces derniers au niveau de
l’HD. Ceci est sans doute lié au fait que les procédures internes de gestion des
mutualistes n’a pas été bien pensée ne permettent pas un bon suivi du recouvrement
des coûts. En effet, le processus suivi par le Commis est le suivant :
o La pharmacie livre les médicaments sur la base de l’ordonnance et sur simple
présentation de la carte d’adhérent dont la validité et l’appartenance au
bénéficiaire ne par ailleurs pas vérifiées,
o le Commis fait payer au supposé mutualiste 25% des coûts et conserve l’originale
de l’ordonnance qui lui permettra de réclamer paiement du restant dû à
l’Econome,
o lorsque le mutualiste a fini ses soins au niveau de l’hôpital, il repart voir
l’Econome qui va initier sa fiche de soin et y récapituler les actes reçus au sein de
l’hôpital dont les médicaments reçus,
o L’Econome prépare ensuite une facture qu’il adresse à la mutuelle,
o Après paiement de ladite facture, l’Econome rétrocède à la pharmacie la part lui
revenant.
Il s’est donc avéré que la pharmacie a accumulé un certain nombre d’ordonnances
(de janvier 2009 à décembre 2009) dont elle n’a pas reçu de contre partie en
numéraire et a décidé de ne plus servir les mutualistes. Selon le Commis, la mutuelle
ne paie pas ses factures. La mutuelle informée va obtenir une séance de travail avec
l’hôpital pour comprendre ce qui se passe et va se trouver devant une réclamation
de paiement de factures qui ne lui sont presque toutes jamais parvenues. Au vu des
ordonnances qui constituent en réalité les seuls documents indicateurs des actes non
payés, la mutuelle va les analyser et les classer en quatre catégories (voir en
annexe 28 du Rapport du Manager de la Mutuelle « sur les ordonnances des
mutualistes en souffrance dans la pharmacie de l’Hôpital de District d’Eséka » :
• quatre ordonnances dont la correspondance avec les factures
adressées à la Mutuelle de Santé est juste et les factures déjà
payées ; ce qui suppose que l’HD a reçu paiement et n’a pas selon
les procédures en place remis la somme correspondante au
Commis,
• deux ordonnances dont la correspondance avec la facturation ne
souffre d’aucune contestation. Factures reconnues par la Mutuelle
de Santé non payées dont l’une a été retournée le 16/07/2009 et
l’autre restant à payer,
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 46
• huit ordonnances dont les mutualistes sont repérés mais, ni les
fiches de soin, ni les factures ne sont établies,
• douze ordonnances n’ayant aucun repère d’identification de
mutualistes et pas de factures établies par l’HD.
La conclusion de cette séance de travail entre l’HD et la Mutuelle a relevé
selon le rapport sus‐mentionné en annexe 28 que les versements de
l’Econome au Médecin est de 109 000Ffcaf ; la somme à reverser par
l’Econome à la pharmacie mais remise contre reçu au Médecin est de 131 000
Fcfa d’où une différence de 22899 Fcfa à justifier en tenant compte que
certains produits auraient été achetés par des mutualistes hors de l’hôpital
dans les cas de rupture de stock. Ces derniers ayant été pris en compte par
l’HD dans certaines fiches de soins.
C’est au cours du débriefing que l’HD et la Mutuelle ont convenu de se
retrouver rapidement pour voir dans quelle mesure évacuer ce problème
pour que la prise en charge des mutualistes reprenne normalement. Il sera en
fait question que la pharmacie comprenne que la Mutuelle de Santé a payé
toutes les factures régulières qui lui ont été présentées par l’HD et que
certaines ordonnances en sa possession n’ont pas fait l’objet de paiement
parce qu’elles n’ont jamais fait l’objet du facture présentée à la Mutuelle de
Santé.
• le circuit du mutualiste au sein de l’hôpital n’est pas clairement défini. Seul le circuit du
malade non mutualiste est clairement défini et a fait l’objet d’affichage au niveau de
l’l’HD. Ci‐après le circuit affiché :
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 47
ACCUEIL REGIE DES CONSULTATION
.Prise paramètre RECETTES .Médical
.Anamnèse .Paiement .Paramédicale
.Orientation cesion/CM/CM
L
ENTREE
REGIE DES
RECETTES
SORTIE .Paiement des
examens et autres
HOSPITALISATION
actes
DOMICILE
SORTIE
LABORATOIRE
PRESCRIPTION
PHARMACIE DES RADIO
MEDICAMENTS
A l’analyse des informations reçues, le circuit du mutualiste est pratiquement le même, mais
à la sortie, il doit repasser chez l’Econome en vue de l’initiation de sa fiche de soin. Il ressent
comme une tracasserie l’étape supplémentaire qui lui est demandé au niveau de la
pharmacie et qui consiste à faire une photocopie de son ordonnance puis y laisser l’original
avant d’être servi. La circulaire N°001 (copie pas datée, annexe 29) adressée par la MS à tous
les intervenants dans l’HD et ce, à la suite d’une formation appuyée par GTZ sur la
collaboration entre la MS et l’HD, donne pourtant dans les détails le circuit que devait
prendre le mutualiste de l’entrée à l’HD jusqu’à sa sortie. On peut donc considérer qu’il n’ya
pas de respect par l’HD du circuit du mutualiste dans l’hôpital.
• Il n’y a pas de d’Experts‐PVVS. La Mutuelle de Santé le justifie par le fait qu’i y a pour le
moment une réticence des PVVIH/SIDA à être reconnus.
Non respect de la convention entre HD et Mutuelle de santé :
• Pas d’organisation par l’HD des séances de discussion et de feed back trimestriel avec les
représentants de la mutuelle de santé pour monitorer et évaluer la mise en œuvre de la
convention (voir article 4, tiret 6 de la convention de partenariat en annexe ????) . Le
respect de cette clause aurait permis aux parties prenantes de régler les problèmes au
fur et à mesure de leur survenue. Ainsi, on ne retrouverait par exemple pas des
livraisons de médicaments aux mutualistes non payés depuis plus d’un an et par ailleurs
sans facture présentées à la Mutuelle de Santé.
• Paiement en espèce. Les paiements Chèque ont été arrêtés après la fermeture en juin
2009 de la micro finance CACED.
• Refus de délivrer les médicaments au mutualiste par l’HD.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 48
• La facturation est faite par item la majorité des factures de l’HD adressée à la mutuelle,
mais il y a encore des factures qui présentent des facturations avec montant total de
tous les produits et non par item.
• Le mutualistes à l’entrée paie 600 Fcfa et la nuit 1000 Fcfa, c’est‐à‐dire 100% du prix au
lieu de 25%. Par ailleurs, il a été relevé des prix de cession à l’entrée du mutualiste de
300 Fcfa sur des fiches de soins, toujours plus élevés que 25% des 600Fcfa ou des 1000
Fcfa susmentionnés.
• Il apparaît sur des fiches de soins des montants forfaits qui n’ont pas justification :
o Fiche de soin N°CEES0358‐N6 du 10/08/09 : forfait de 50 Fcfa (annexe 30)
o Fiche de soin N°CEES0307‐00 du 08/02/2010: forfait de 50 Fcfa (annexe 31)
• Pas toujours de suivi de la signature sur les fiches de soins des mutualiste.
• Non respect des prix de vente des médicaments vendus aux mutualistes dont on a la
traçabilité de la facturation sur les fiches de soin et/ou sur les ordonnances des
mutualistes (stockées à la pharmacie). Ci‐après quelques exemples :
Pourcentage
prix unitaire de d'augmentation par
Prix unitaire de vente au rapport au prix
Ordonnance du 22/05/09 d’un mutualiste vente homologué mutualiste Différence homologué
Erythromycine Stéarate 500 mg, sous blister, comp 60 65 5 8%
Dexamethasonephosphate sodique 4mg/ml, 1ml,
ampoule 95 200 105 111%
Pourcentage
d'augmentation par
Prix de vente prix de vente au rapport au prix
Ordonnance du 12/06/09 d’un mutualiste homologué mutualiste Différence homologué
Glucose (dextrose) 5% 500ml, perfusion 630 850 220 35%
Perfuseur set, set 180 250 70 39%
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 49
On peut donc conclure à une surfacturation des médicaments figurants sur des factures
adressées à la Mutuelle de Santé. Il faut tout de même signaler que les prix des médicaments il
a été relevé des prix respectés des médicaments deux fiches de soins consultées notamment
une de février 2010 et une d’août 2009 mais avec des forfaits de 50Fcfa sur le montant total;
Exemples sus‐cités :
o Fiche de soin N°CEES0358‐N6 du 10/08/09 : forfait de 50 Fcfa (annexe 30)
o Fiche de soin N°CEES0307‐00 du 08/02/2010: forfait de 50 Fcfa (annexe 31)
2.2.4.2 Prise en charge des PVVS au sein de l’HD D’Eséka
• Nombre de mutualistes PPVS à jour de leur cotisation : 2
• 131 Patients sous TARV au 24 mars 2010 dont deux mutualistes
• Recrutement de nouveaux malades par mois : un (01) en moyenne de janvier 2009 à
février 2010
• Respect des protocoles de PEC avec les ARV des PVVS.
• quatre protocoles sont actuellement utilisés pour les PVVS notamment :
o [AZT 300 mg + 3TC 150 mg + NVP 200 mg] : cinq PVVS
o [3TC 150 mg + D4T 30 mg+ NVP 200 mg] : 95 PVVS. Respect de la mise en route
de ce protocole par l’UPEC.
o [AZT 300 mg + 3TC 150 mg] + [EFV 600 mg] : 12 PVVS
o [3TC 150 mg + D4T 30 mg] + [EFV 600 mg] : 19 PVVS
o Répartition du nombre de PVVS par protocole à l’UPEC d’Eséka :
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 50
[3TC 150 mg + D4T [AZT 300 mg + 3TC
30 mg] + [EFV 600 150 mg + NVP 200
mg] mg]
14% 4%
[AZT 300 mg + 3TC
150 mg] + [EFV 600
mg]
9%
[3TC 150 mg + D4T
30 mg+ NVP 200
mg]
73%
• L’évolution du nombre de PVVS mis sous ARV de janvier 2009 à février 2010 est
présentée dans le graphique ci‐après :
135 132
130 131
127
125 124
120 126 125
PVVS sous TARV
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 51
• Stock disponible des ARV à l’inventaire du 24/03/2010
Nombre Observation
de
Désignation boîtes
[AZT 300 mg ] cp, B/60 35
[AZT 300 mg + 3TC 150 mg + NVP 200 mg] cp, B/60 20
[3TC 150 mg + D4T 30 mg+ NVP 200 mg] cp, B/60 136
[AZT 300 mg + 3TC 150 mg] cp, B/60 72
[EFV 600 mg] , cp, B/30 77
[3TC 150 mg + D4T 30 mg] cp, B/60 54
NVP 200 mg cp, B/60 0
Lot WH0508047,
date de péremption
NVP 50 mg/ 5 ml, 100 ml, suspension buvable 9 01/04/2010
AZT 50 mg/5ml, solution orale, flacon de100 ml. 7
• Le dépistage est fait au niveau de l’HD (1er test = Determine, 2ème test = Hexagone).
• PTME effective mais mise en œuvre difficile à cause de la rupture de stock de la
névirapine 200 mg comprimé. Au moment de la mission, le stock de névirapine sirop
disponible était à quelques jours seulement de la péremption ; d’où le risque que, même
les enfants qui pourraient naître des femmes séropositives ne reçoivent pas tous les
médicaments nécessaires suivant le protocole PTME. Vingt femmes étaient prises en
charge par l’UPEC au moment de la mission.
• Non disponibilité des médicaments contre les infections opportunistes (MIO).
• Le suivi biologique des malades PVVS est sérieusement perturbé du fait d’un nombre
important des examens clés qui ne peuvent pas être fait au niveau de l’hôpital
(transaminases, glycémie, lymphocytes, CD4). Les malades concernés sont obligés d’aller
dans le secteur privé le faire à leur frais et forcément à des prix plus élever.
• Situation des agents relais communautaires (ARC) : IL y en a deux à l’UPEC de l’HD. Mais
leur rémunération n’est pas régulière du fait du manque de financements.
2.2.4.3 Laboratoire d’analyse médical de l’HD
Le laboratoire est opérationnel :
• Mais plusieurs examens ne peuvent être fait pour des raisons diverses notamment :
o Rupture de stock de certains réactifs ne permettant pas par exemple de faire la
glycémie ou doser les transaminases.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 52
o L’automate de biochimie a une panne qui ne permet que de faire la numération
rouge et pas la blanche ; la numération blanche apparaît de façon sporadique. Ca
fait deux mois que le Ministère de la Santé Publique aurait promis envoyer un
technicien pour la réparation de cet appareil (source : Major labo).
o Pas d’appareil permettant le dosage des lymphocytes T CD4 au niveau de l’HD.
La majorité des patients concernés par tous ces examens sont obligés d’aller à Yaoundé
(transport aller‐retour = 3000 Fcfa taxi non compris), certains vont à l’Hôpital Saint
André de Pouma (transport aller‐retour = 2000 Fcfa déplacement interne non compris).
• Le dépistage du VIH/SIDA est fait au niveau du laboratoire de l’HD et les réactifs
nécessaires sont disponibles.
• Les coûts des analyses médicales ne peuvent être appréciés du fait qu’ils ne sont pas
homologués. Les coûts pratiqués à l’HD pour les analyse médicales et autres ne sont pas
publiés et ne ressorte dans aucun document de l’hôpital. Cependant, le consultant a
comparé les prix dictés oralement par l’Econome et le Major du Laboratoires ; ils sont
identiques et sont contenus dans le tableau ci‐après. Il est à noter que tous les deux ont
relevé que la liste n’était pas exhaustive.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 53
2.2.4.4 Gestion des médicaments au niveau de l’Hôpital de District
2.2.4.4.1 Sélection
Les médicaments trouvés dans les stocks de la pharmacie appartiennent tous à la liste nationale
des médicaments essentiels, sauf ceux contenus dans le tableau ci‐dessous qui étaient en
rayons issus d’un don d’une association dénommée FIBE.
DCI N° LOT Date de Quantité Liste
péremption en nationale des
boîtes médicaments
NOM DU PRODUIT essentiels
ACUPAN® NEFOPAN F0047 09/2011 3 non
Acide acétylsalicylique 500 mg dans
KARDEGIC® 75 mg B/30 sachets 27093 10/2009 1 la LNME
Acide acétylsalicylique 500 mg dans
KARDEGIC®160 mg B/30 sachets 8M0236 02/2010 1 la LNME
OROKEN® 200 mg cp B/8 cefixime 331 07/2009 1 non
ALPRAZOLAM® 0,25 mg B/30 cp Aprazolam 12986 08/2008 1 non
polymyxine B, sulfate non
néomycine sulfate,
fludrocortisone
PANOTILE® solution pour instillation acétate, lidocaïne
auriculaire fl/8 ml chlorhydrate 06K10/01 05/2009 1
PAROXETINE® 20 mg cp B/14 PAROXETINE H31439 07/2009 1 non
ZOFENIL® 30 mg Zofenopril calcim 0 811 08/2011 1 non
TIOFANOR® 0 15 03/2010 1 non
NABUCOX® 500 mg B/28 cp nabumétone 0 6016 06/2009 1 non
COLPPTROPHINE® crème T/30 g Promestriène 40395‐28637092 10/2009 1 non
Une autre liste de produits (annexe 32) toujours issus du don du FIBE a été présentée par la
pharmacie au Consultant. Ces produits n’étaient plus dans les stocks inventoriés, mais une liste
de distribution aux malades (annexe 33) prouve l’utilisation effective de ces médicaments dans
l’Hôpital de District d’Eséka. Ces produits tous des spécialités dont les molécules ne sont pas
pour la plupart dans la liste nationale des médicaments essentiels. Il s’agit notamment de :
Spargilax® sachet, Dacudose® 10 ml, Bruspar cp, Dexéryl® crème, Biocidan collyre, Paracet
Codéine cp effervescent, Forlax sachet.
A l’analyse, ce don ne respecte pas les Directives Nationales en matière de Dons. Pratiquement
tous les produits restants du dudit don et trouvés en rayons n’appartiennent pas à la liste des
médicaments essentiels. Une fiche de distribution du don a été présentée par le Commis. Ce qui
prouve non seulement l’acceptation du don, mais aussi son utilisation effective au sein de
l’hôpital. Par ailleurs les produits trouvés étaient à 72,72% périmés.
Le Fazol 2% crème, ne fait pas partie du don sus‐mentionné et disponible à l’Hôpital de District.
Ce produit dont la DCI est Iconazole, ne fait ni partie de la liste nationale des médicaments
essentiels ni de la gamme du CAPR. Ce produit ne devrait donc pas se retrouver dans les stocks
de l’Hôpital de District. La source d’approvisionnement n’est pas connue non plus.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 54
Dans le choix des produits à disposer, l’HD a délibérément exclut le seul protocole national de
prise en charge du paludisme simple qui est subventionné par l’Etat à savoir la combinaison
« artésunate + amodiaquine » pour toutes les tranches d’âge. Le Commis justifie cela par le fait
que les malades ne supportent cette combinaison. Pourtant pendant notre séjour à la
pharmacie, nous avons eu l’occasion de voir une ordonnance qui contenait cet ACT pour un
adulte et qui ne pouvait être servie. Le Commis a indiqué que cette ordonnance ne provenait
pas d’une prescription au niveau de l’HD d’Eséka.
L’HD ne respecte pas les prescriptions en DCI. Il est ainsi retrouvé dans des fiches de soins des
noms de marque des produits tel que : Kétalar®, Valium®, Fefol®, Nootropyl®, etc.
2.2.4.4.2 Quantification des médicaments
Aucun n’exercice de quantification des médicaments n’est fait et ne peut être fait au vu de la
tenue des outils de gestion disponibles à la pharmacie de l’Hôpital de District. Le Commis avoue
ne pas connaître un exercice pareil ni la signification de mots tel que « Min, Max» existants sur
les fiches de stock.
Tous les outils nécessaires à une bonne quantification des médicaments ne sont pas disponibles.
En effet, il est pratiquement impossible pour l’Hôpital de District de disposer en l’état actuelle
de :
• la consommation moyenne mensuelle (CMM),
• le stock de sécurité qui sert à faire face aux imprévus de consommation,
• le stock minimum (Min),
• le stock maximum (Max),
• le stock de roulement qui correspond à celui utilisé entre deux livraisons,
• la périodicité des commandes,
• les besoins en produits pharmaceutiques en fin de période représentant la quantité de
produits en fin de période dont l’acquisition permet de ramener le niveau de stock au
maximum
• etc.
Ceci est un indicateur mesurable que les quantités commandées sont aléatoires. D’où
l’impossibilité pour l’Hôpital de District à assurer un approvisionnement efficient et durable des
médicaments et dispositifs médicaux essentiels.
Les ruptures de stocks relevées pour de nombreux médicaments essentiels le fait d’une
mauvaise estimation des besoins, mais aussi des ruptures au CAPR et de fonds de roulement
insuffisant.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 55
2.2.4.4.3 Commande
L’HD respecte les procédures de passation de commandes au niveau du CAPR Centre ; il dispose
de l’outil nécessaire pour le faire et notamment les bons de commande à deux feuillets
provenant du CAPR ; un des feuillets est destiné au CAPR et l’autre feuillet est conservé par
l’hôpital et tout simplement archivées. Les données y contenues ne sont ainsi pas exploitées par
la suite pour prise de décision.
Les commandes sont mensuelles suivant les procédures du CAPR. Deux commandes ont été
passées entre janvier et mars 2010. L’analyse desdites commandes montre :
• une livraison totale des quantités demandées pour certains produits,
• une livraison incomplète des quantités demandées pour certains produits : disponibilité
insuffisante au CAPR
• des produits commandés non livrés : rupture au CAPR,
• des produits non commandés et livrés : ajustement au moment de la passation de la
commande au CAPR pour satisfaire la somme restante prévue pour la commande et
issus des ruptures de stock au CAPR. Dans ce cas précis, les produits et les commandés
sont plus que aléatoire.
Le tableau ci‐après permet d’apprécier les deux premières commandes et livraison de l’année
2010 :
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 56
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 57
Pas dans
cmde
Cloxacilline 250 mg, sous blister, gelule 2000 initiale 2000 1000 50%
Cloxacilline PPI 500 mg, vial 50 0 0,0% 50 50 100%
Coton hydrophile, rouleau , non stérile,
500g, pièce 6 4 66,7% 10 0 0%
cotrimoxazole 240mg/5ml, suspension
buvable , flacon de 100ml 30 0 0,0% 50 25 50%
Cotrimoxazole 400+80 mg, sous blister,
comp 2000 0 0,0% 5000 2000 40%
Dakin Cooper Stabilisé 250 ml flacon 6 0 0,0%
Dermobacter , Solution moussante , pour
application locale,fl de 300 ml 4 0 0,0% 4 0 0%
Dexaméthasone 5 mg, sous blister, comp 1000 0 0,0% 2000 1000 50%
Dexamethasonephosphate sodique
4mg/ml, 1ml, ampoule 600 300 50,0%
Diclofénac Sodique 25mg/ml,
75mg/3ml,ampoule 300 100 33%
Diclofénac sodique 50 mg, sous blister 1000 3000 300,0%
Digoxine 250 mg, sous blister, comp 4000 0 0,0% 2000 0 0%
Doxycycline chlorhydrate 100 mg, sous
blister, comp 3000 1000 33,3% 2000 2000 100%
Erythromycine Stéarate 500 mg, sous
blister, comp 6000 0 0,0% 3000 0 0%
Ferreux sel + Folique acide, 66 mg Fe2+ +
0,25 mg, comp 6000 3000 50,0% 1000 0 0%
Ferreux sel + Folique acide, 66 mg Fe2+ +
0,25 mg, vitamon sp 100 0 0,0% 100 0 0%
Furosémide 40 mg, sous blister, comp 3000 1000 33,3% 1000 1000 100%
Pas dans
Gant d'examen, non stérile, d'usage cmde
unique taille medium (7‐8), pièce 400 initiale
Gants chirurgicaux, stériles , usage
unique, taille 8, paire 400 50 12,5% 400 400 100%
Gants chirurgicaux, stériles, usage unique,
taille 7,5 paire 400 50 12,5%
Pas dans Pas dans
Gants d'examen, non stérile, d'usage cmde cmde
unique taille large (8‐9), pièce 300 initiale 200 initiale
Gaze hydrophile , compresse , stérile ,
10x10cm ,16plis,40x40 déplié 800 600 75,0% 800 800 100%
Pas dans
Gentamycine collyre, 10mg/ml,10ml cmde
flacon collyre 20 initiale 50 20 40%
Glucose (dextrose) 10% 500ml, perfusion 240 96 40,0% 240 240 100%
Glucose (dextrose) 5% 500ml, perfusion 440 144 32,7% 240 240 100%
Griséofulvine 500 mg, comp 3000 0 0,0% 1000 0 0%
Ibuprofen 400 mg, sous blister, comp 6000 3000 50,0% 6000 5000 83%
Lame de bistouri, stérile, usage unique
pour manche N°4 n°23, lame 100 100 100,0% 100 100 100%
Mebendazole 100 mg, sous blister, comp 2000 0 0,0% 1000 1000 100%
Méthylergometrine maléate 200mg/ml,
1ml, ampoule 200 200 100,0%
Métocloporamide chlorydrate, 5mg/m,
ampoule 100 100 100,0%
Pas dans
cmde
Métronidazole 250 mg, sous blister, comp 2000 initiale 2000 2000 100%
Miconazole nitrate crème 2%, 30g , tube 20 0 0,0% 50 20 40%
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 58
Multivitamines, sous blister, comp 10000 0 0,0% 2000 0 0%
Nifédipine 10 mg, sous blister, comp 2000 0 0,0% 2000 2000 100%
nystatine 100000UI, comprimé
gynécologique 50 300 600,0%
Nystatine 500 000 UI, sous blister, comp
oral 2000 0 0%
Nystatine 50000UI/5ml, suspension
buvable,30ml 100 0 0,0% 100 0 0%
Paracétamol 120mg/5ml, suspension
buvable, 100ml 50 0 0,0% 25 25 100%
Paracétamol 500 mg, sous blister, comp 6000 6000 100,0% 2000 2000 100%
Phénobarbital 100 mg, sous blister, comp 1000 1000 100%
Phloroglucinol 10mg/ml, 40mg/4ml,
ampoule 50 0 0%
Phloroglucinol 80 mg, sous blister, comp
Pas dans
Phytoménadione (vit.k1) 10mg/ml, 1ml, cmde
ampoule 20 initiale 50 50 100%
Pas dans
Poche à sang, souple , CPDA, poche de cmde
250ml 10 initiale
Poche à sang, souple , CPDA, poche de
450ml 10 0 0,0% 10 0 0%
Pas dans
Polyvidone iodée 10%, 200ml, flacon cmde
doseur 50 initiale 200 0 0%
Pas dans
cmde
Prednisolone 5 mg, comp 1000 initiale
Pas dans
Quinine résorcine cmde
100mg/ml,400mg/4ml,ampoule 500 initiale 600 600 100%
Quinine sulfate 300 mg, sous blister,
comp 500 0 0,0% 500 2000 400%
Ringer lactate 500ml,perfusion 60 48 80,0% 48 48 100%
Pas dans
Sels de réhydratation orale (S.R.O) qsp 1 cmde
litre, sachet 100 initiale
seringue 3pieces; luer usage unique 5
cc,piece 300 200 300 100 33%
Seringue, 3 pièces, luer, usage unique,
10cc,pièce 2000 500 3000 3000 100%
Sérum Antivenimeux Polyvalent EBND 3 0,0%
Sodium chlorure 0.9% 500ml, perfusion 24 24 100,0% 48 48 100%
Sonde vésicale droite à ballonnet , 2 voie ,
stérile , UU, CH 18, pièce 10 0 0,0%
Sparadrap , à l'oxyde de zinc, micropef.
Non stéril 18cmX5m rouleau 10 4 40,0% 10 10 100%
suture synthetique 2 36 24 66,7%
suture synthetique 2/0 24 0 0,0% 24 12 50%
Pas dans
Thermomètre médical, graduations C° , cmde
pièce 24 initiale
Turbulure pour transfusion , luer, usage
unique , set complet 13 10 76,9%
Vitamine B complexe INJ 100 0 0,0% 100 0 0%
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 59
2.2.4.4.4 Acquisition
L’HD s’approvisionne en médicaments par achat direct auprès du CAPR Centre.
Aucun document auquel la mission a eu accès n’a pu démontrer l’approvisionnement de l’HD
hors du CAPR. Mais, lors du débriefing le Commis qui voulait justifier le nom respect « par
moment » des prix homologués par le Ministère de la Santé Publique a relevé le fait que l’HD
avait été obligé de s’approvisionner hors CAPR pour pallier aux ruptures de stocks.
Les dons font aussi partie des modes d’acquisition des médicaments (exemple du don FIBE
décrit ci‐ dessus).
2.2.4.4.5 Stockage des médicaments
Seuls les médicaments stockés dans la salle principale de la pharmacie et servant de détail pour
la dispensation sont bien rangés sur des étagères prévues à cet effet. Mais, le soleil et la
poussière y accèdent facilement à travers la fenêtre qui donne à l’extérieur. Fragilisant ainsi les
efforts de propreté faits.
Les locaux sont bien sécurisés par une porte en fer et des antivols au niveau des fenêtres.
La pharmacie dispose d’un frigo permettant ainsi d’assurer une chaîne de froid continue sauf en
cas de coupure de courant car il n’y a pas un groupe électrogène alimentant actuellement la
pharmacie.
L’espace de stockage n’est pas suffisant surtout si la pharmacie doit tourner à plein régime.
Des produits périmés ont été retrouvés dans les rayons au milieu des médicaments destinés à la
dispensation.
Pas de thermomètre mural permettant de connaître les températures dans lesquelles sont
conservés les médicaments. Il n’est donc pas possible de connaître ni la température minimum,
ni la maximum qui ont déjà été enregistrées dans la pharmacie.
Il n’y a pas d’extincteur au niveau de la pharmacie.
Au niveau du magasin principal :
• les cartons sont entreposés à même le sol et non sur des palettes
• les cartons de produits pharmaceutiques se retrouvent au milieu de cartons vides
• les produits n’y sont pas bien rangés
Il est à noter la rupture de stock de nombreux produits pharmaceutiques essentiels sans
lesquels un hôpital ne peut apporter des soins de qualité. Ceci est dû soit à une mauvaise
gestion des stocks par l’hôpital lui‐même, soit à une rupture au niveau du CAPR qui est le
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 60
principal fournisseur. Les malades sont ainsi obligés pour ceux qui le peuvent, de se déplacer
jusqu’à Yaoundé pour acheter leurs médicaments, bien sûr plus cher et non remboursés pour
les mutualistes. D’autres malades vont tout simplement s’approvisionner dans la rue, rendant
ainsi ce secteur informel florissant.
Un inventaire des produits pharmaceutiques stocké a été fait. (Voir annexe 2)
2.2.4.4.6 Dispensation des médicaments et Usage rationnel des médicaments
La dispensation des médicaments exige la conformité de l’ordonnance si elle existe, son analyse
pharmaceutique et, la mise à la disposition des informations et conseils nécessaires au bon
usage du médicament ; le dispensateur doit par des conseils appropriés et dans le domaine de
ses compétences, participer au soutien apporté au patient.
Après avoir observé la façon donc les médicaments sont délivrés à l’Hôpital de District d’Eséka,
on ne peut parler ni de dispensation, ni d’usage rationnel. La hauteur de la fenêtre qui permet
de donner le médicament au malade, ne permet pas au Commis (même étant debout) de voir
qui est son interlocuteur. IL ya donc seulement recouvrement des coûts de médicaments.
2.2.4.4.7 Tarification des médicaments
La pharmacie de l’HD dispose du listing des prix homologués des médicaments qui est par
ailleurs affiché comme l’exige la réglementation.
Les prix homologués de vente au public des médicaments ne sont pas respectés, tout au moins
pour les produits vendus aux mutualistes. Aucun autre support n’a permis d’apprécier les prix
proposés aux autres patients. Cependant, il se peut que ces prix soient les mêmes en se basant
sur l’interrogation faite au commis sur les prix de vente de quelques produits.
2.2.4.4.8 Ressources humaines de la pharmacie HD
L’HD disposait de deux commis, et à la suite d’une supervision du CAPR qui a jugé que les
recettes de l’hôpital ne pouvaient supporter cette charge, a demandé à l’hôpital de garder un
seul commis. L’HD dispose donc d’un seul commis :
• En poste depuis 2001
• Diplôme de base : BEPC
• Une formation à l’initiation en informatique
• Une formation en gestion des médicaments en 2002
o ouvert le 22 septembre 2006
o correctement rempli jusqu’au 19/01/2007
o du 22/01/07 au 09/01/09 : arrêt d’enregistrement des produits vendus par jour ;
les seules informations relevées sont la recette totale journalière et le nombre de
reçus
o du 17/01/2009 au 07/04/2009 : remplissage de toutes les informations
o du 08/04/09 à nos jours : arrêt d’enregistrement des produits vendus par jour ;
les seules informations relevées sont la recette totale journalière et le nombre de
reçus
• Fiches de stock : aucune fiche de stock n’a été remplie régulièrement depuis sa création
et n’est à jour. A l’analyse de plusieurs fiches de stock, il n’ y a pas de cohérence dans les
calculs des quantités inscrites ; en effet, les entrées en stock des produits provenant du
CAPR ne sont pas pris en compte dans la ligne correspondante au niveau de plusieurs
fiches de stock.
Le consultant a observé pendant sont son séjour à la pharmacie qu’en réalité, les reçus n’étaient
pas remis aux patients à la suite d’un achat. Le Commis se contentait de remplir plusieurs reçus
après une période.
2.2.4.4.10 Supervision
La pharmacie est supervisée par le CAPR Centre. Les deux dernières supervisions datent du 18
juin 2009 et du 1er janvier 2010. Les conclusions de ces supervisions, relevées dans le registre de
la pharmacie sont surtout financières telle que repris ci‐après :
MONTANT EN FCFA
18/06/2009 01/03/2010
Stock médicaments 4 587 975 3 727 776
Caisse Commis 338 000 79 050
Dette personnel 61 045 126670+54040
Dette mutuelle 18 540 125 055
Caisse Epargne Postale 1 355 043 1 355 043
Dette TRC 35 330
Caisse Médecin Chef 2 522 588 1 360 000
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 62
2.2.4.4.11 Chiffre d’affaire de la pharmacie
L’activité de la pharmacie qui peut aussi se mesurer sur l’évolution de son chiffre d’affaire (CA),
est décroissante de façon vertigineuse de 2008 à 2010. Cette appréciation a été faite sur
l’analyse rapide a été faite sur la comparaison du CA mensuelle de janvier et février de 2008 à
2010 telle que le présente le tableau et les graphiques ci‐après :
NOMBRE DE
JOURS DU
MOIS A
MOIS CA MENSUEL CONSIDERER CA JOURNALIER MOYEN
janv‐08 2 105 940 31 67 934
févr‐08 2 142 490 29 73 879
janv‐09 1 848 785 31 59 638
févr‐09 1 704 235 28 60 866
janv‐10 1 129 945 31 36 450
févr‐10 740 290 28 26 439
AU
23/03/2010 564 015 23 24 522
COMPARAISON CA MENSUEL JAN‐FEV DE 2008 à
2010
2 105 940
2 142 490
1 848 785
1 704 235
2 500 000
1 129 945
2 000 000
740 290
564 015
1 500 000
1 000 000
CA MENSUEL
500 000
Linéaire (CA MENSUEL)
‐
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 63
COMPARAISON DU CA JOURNALIER MOYEN
JAN‐FEV DE 2008 à 2010
90 000
80 000 67 934 73 879
70 000 59 638 60 866
60 000
50 000
40 000 36 450 CA JOURNALIER MOYEN
30 000 26 439
20 000 24 522 Linéaire (CA JOURNALIER
10 000 MOYEN)
‐
2.2.4.5 La Mutuelle de Santé et les mutualistes
Les données concernant l’adhésion et les cotisations des adhérents au niveau de la Mutuelle de
Santé sont présentées dans le tableau ci‐après :
Pourcentage du nombre
de bénéficiares à jour de
Nombre de leur cotisation par rapport
Nombre Nombre bénéficiaires à jour au nombre de
adhérents bénéficiaires leur cotisation bénéficiaires
janv‐09 411 2 710 216 8,0%
févr‐09 593 3 007 225 7,5%
mars‐09 634 3 184 235 7,4%
avr‐09 662 3 274 356 10,9%
mai‐09 664 3 282 363 11,1%
juin‐09 664 3 287 367 11,2%
juil‐09 669 3 317 381 11,5%
août‐09 676 3 351 401 12,0%
sept‐09 708 3 475 407 11,7%
oct‐09 741 3 684 411 11,2%
nov‐09 855 3 830 516 13,5%
déc‐09 912 4 125 498 12,1%
janv‐10 929 4 229 503 11,9%
2 000
Nombre de
1 500 bénéficiaires à
1 000 jour leur
cotisation
500
‐ nombre
oct.‐09 adhérents
déc.‐09
avr.‐09
mars‐09
sept.‐09
févr.‐09
août‐09
févr.‐10
nov.‐09
mai‐09
juil.‐09
janv.‐09
juin‐09
janv.‐10
MOIS
• De juillet 2008 (début de la collaboration) à décembre 2009, seulement 25 mutualistes
ont sollicité les services de l’Hôpital de District.
Compte tenu de tout ce qui précède, un certain nombre de questions nécessitent qu’on s’y
penche notamment:
• Concernant les bénéficiaires à jour de leur cotisation : Quelles pourraient être les raisons
de la faible sollicitation des services de l’HD:
o la grande majorité des mutualistes n’ont –ils pas de problème de santé ? Si oui,
Ya t‐il une sélection de risque par la mutuelle au moment des adhésions ?
o les mutualistes ne trouvent‐il pas satisfaction au niveau de l’hôpital de district et
vont de fait ailleurs ?
o autres raisons ?
• Concernant les bénéficiaires qui ne sont pas à jour de leur cotisation :
o Est‐ce un problème financier ?
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 65
o Est‐ce au vu du service offert par la Mutuelle à ceux qui sont à jour de leur
cotisation que les autres sont démotivés?
o Est‐ce une désapprobation de la Mutuelle de Santé à cause de la faiblesse du
plateau technique de l’HD que ces mutualistes sont de ce fait convaincus que la
mutuelle ne leur sera pas d’un grand intérêt ?
o autres raisons ?
2.2.4.6 Autres constats
• Existence du Comité de Gestion de l’Hôpital de District et tenue de cessions. La dernière
en décembre dont l’objet était basée selon le Directeur de l’HD essentiellement sur
l’inventaire des médicaments.
• Les structures de dialogues existent et sont fonctionnelles. Les onze COSA du District de
Santé d’Eséka ont été renouvelés en janvier 2010.
• La radiologie de l’HD ne marche pas ; l’appareil de radio est en panne depuis, et les
malades sont obligés d’aller ailleurs faire les examens y afférents. Ce qui représente des
surcoûts rapidement visibles pour un mutualiste qui ne verra plus nécessairement
l’intérêt d’avoir souscrit à une mutuelle de santé d’autant plus que les frais engagés ne
sont pas supposés être remboursés. Le paradoxe, est que l’Hôpital a reçu un don d’un
appareillage complet de Radio du Programme Santé Fécondité Nutrition il ya plus d’une
décennie ; cet appareil est toujours dans les caisses par manque de moyens financiers
selon l’hôpital pour son installation.
• Pas de matériel roulant notamment d’ambulance au niveau de l’HD. L’ambulance de l’HD
serait en panne et à Yaoundé. Il n’y a apparemment pas beaucoup d’espoir pour une
réparation.
• L’HD dispose actuellement d’un groupe électrogène qui, en cas de coupure de coupure
de courant, alimente seulement la morgue et le bâtiment administratif.
• L’HD n’a pas pu disposer des statistiques permettant d’apprécier l’activité d’hôpital ; le
taux de fréquentation n’est par exemple pas disponible.
2.2.5 Recommandations
• Exploiter la grande expérience du CSSD dans les mutuelles de santé et son engagement à
faire fonctionner la Mutuelle de Santé du District d’Eséka.
• Nécessité de disposer au niveau de l’Hôpital de District des protocoles de soin assorti des
coûts transparents et de les communiquer à la Mutuelle de Santé.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 66
• Nécessité de sensibiliser et d’Impliquer les structures de dialogue dans la promotion de
la mutuelle de santé.
• Les structures de dialogues doivent être fortement impliquées à travers les délégués de
santé. Issus de la communauté, ces derniers peuvent s’ils sont bien formés contribuer:
o à la sensibilisation des populations,
o au recouvrement des coûts des cotisations,
o faire adhérer les gens sur place avec un minimum d’outil qui serait mis à leur
disposition,
o etc.
• Le Ministère de la Santé Publique doit apprécier l’opportunité de faire réparer
l’ambulance actuellement en panne ou d’acheter une autre, et, rendre disponible une
ambulance fonctionnelle à l’HD de Eséka.
• Le Ministère de la Santé Publique doit voler au secours de l’HD pour l’installation de
l’appareil de radio issu du don PSFN s’il est établi que les moyens financiers de l’HD ne le
permettent pas.
• Le Ministère de la Santé Publique doit trouver de façon pérenne des financements pour
la rémunération des ARC dont l’apport dans la prise en charge des PVVIH/SIDA est
important.
• L’HD et la Mutuelle de santé doivent réviser la convention de partenariat. Il est
souhaitable que cette convention soit signée comme par le passé par le Directeur de
l’Hôpital de District et le Représentant désigné de la Mutuelle. La nouvelle convention
devra être datée. Elle devra indiquer les délais pour les différentes interventions
suivantes :
o présentation des factures par l’HD à la MS,
o paiement desdites factures par la MS,
o traitement au niveau du Médecin Conseil des factures.
• Revoir la possibilité d’affecter un personnel supplémentaire à la pharmacie afin
d’appuyer le personnel unique actuel. En effet, au‐delà des recettes de la pharmacie qui
ne peuvent selon le CAPR pas supporter le paiement de salaire de deux commis, la
mission recommande d’ajouter un second commis à la pharmacie si on veut obtenir de
bon résultat avec une bonne tenu de tous les outils de gestion au niveau de la qui
devrait permettre de disposer des données fiables pour une bonne gestion des
médicaments au niveau de la pharmacie. Une bonne gestion des stocks des
médicaments et une gestion financière transparente de la pharmacie devraient
permettre à l’HD de pouvoir payer deux commis.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 67
• Le CAPR Centre doit revoir les procédures mises en œuvre dans les supervisions afin
qu’elles soient non seulement formatives, mais qu’elle couvre aussi de façon exhaustive
tous les domaines de la gestion des médicaments.
• Compte tenu de son expérience, nécessité de rappeler à l’ordre l’Econome sur :
o les principes comptables,
o l’administration.
• Nécessité de formation de du Directeur de l’HD et ses collaborateurs concernés sur :
o les procédures régissant la convention entre l’HD et la MS,
o les textes régissant sa profession au Cameroun.
• Nécessité de formation des Commis :
o les principes régissant la liste nationale des médicaments essentiels et la
nécessité de la respecter,
o la gestion des achats et des stocks des médicaments.
• Le CAPR doit intégrer la formation du Commis d’Eséka dans les formations qu’il donne
périodiquement aux personnels des formations sanitaires de la Région du Centre. Une
évaluation régulière de ces formations doit être faite aux fins de s’assurer que la
formation théorique est bien comprise et mise en pratique sur le terrain.
• Il est primordial que la disponibilité des médicaments et des dispositifs médicaux soit
assurée au niveau du CAPR aux fins de couvrir les besoins de toute la Région du Centre.
En effet, certaines ruptures de stock constatées au niveau de l’HD sont le fait de
ruptures de stock au niveau du CAPR et peut‐être même au niveau de la Centrale.
• L’HD doit élaborer une gamme de médicaments dont elle a besoin et utiliser la méthode
de la morbidité dans le District d’Eséka pour estimer les quantités nécessaires pour
chaque produit. Ceci servirait de base pour un nouveau départ. En effet, les besoins
actuels en médicaments de la pharmacie ne peuvent pas être estimés par la méthode de
consommation du fait de l’historique sur les consommations qui sont inexistantes.
• Nécessité pour les acteurs clés intervenant au niveau de l’HD de disposer et de
s’approprier la convention de partenariat.
• L’HD doit disposer des données permettant la fréquentation de l’hôpital.
• L’HD qui a commencé à archiver les dossiers des malades hospitalisés doit étendre cette
activité aux dossiers médicaux des mutualistes.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 68
• Les dossiers des mutualistes doit être archivés au niveau de l’HD et l’accès facilité au
Médecin Conseil pour son travail.
• La MS doit intensifier la sensibilisation de la population en vue de l’augmentation du
nombre d’adhérents à la Mutuelle de Santé.
• Mettre en œuvre des mécanismes devant convaincre les mutualistes bénéficiaires à
payer leur cotisation et à utiliser effectivement les services de l’HD.
• Nécessité de sensibiliser le personnel soignant sur ce qu’est une mutuelle de santé et les
avantages qu’elle peut apporter en terme d’augmentation du volume d’activités de
l’Hôpital et de leur propre valorisation.
• Nécessité pour tous les acteurs clés de l’hôpital de disposer et de s’approprier de tous
les textes régissant le partenariat avec la mutuelle.
• La nécessité de renforcer le fonds de roulement de la pharmacie par un apport extérieur
s’impose. La possibilité d’un financement par les communautés à travers la Mutuelle de
Santé pour une valeur d’au moins 3 000 000 de francs CFA (trois millions) a été discutée
et, le Directeur de l’HD a signifié son accord de principe pour que la MS participe au
COGEHD en vu du suivi de la gestion de cette somme. A cet effet, la Mutuelle de Santé
doit mobiliser cette contribution pour un renforcement rapide du fonds de roulement de
la pharmacie.
• Nécessité d’une supervision de la pharmacie en des intervalles plus rapprochée du CAPR.
• L’HD doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour une gestion transparentes des
médicaments.
• Le COGEHD doit veiller à ce que les résultats de la pharmacie (bilan, compte de résultats,
etc.) soit établi chaque année.
• L’HD doit établir une liste des médicaments et des dispositifs médicaux en conformité
avec la Liste Nationale des Médicaments Essentiels que l’hôpital doit disposer. Le choix
de la gamme des produits à disposer doit reposer sur les données comparatives du point
de vue pharmacologique, thérapeutique, clinique et économique.
• L’HD doit améliorer de façon significative son plateau technique.
• L’HD doit prendre les dispositions nécessaires pour la réparation des appareils du
laboratoire afin que le maximum de ses analyses soit fait sur place en vu d’améliorer les
coûts des analyses médicales.
• Pour les examens d’orientation thérapeutique, préthérapeutiques et de suivi biologique
des PVVS, l’HD doit les faire sur place et le cas échéant, au niveau de l’Hôpital Central de
Yaoundé qui est le tuteur de l’HD de Sa’a en a matière.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 69
• Nécessité que la mutuelle des santé et l’HD trouvent rapidement un terrain d’entente
sur le problèmes pendants des médicaments servis non payés au niveau de la pharmacie
pour une reprise de la prise en charge des mutualistes au sein de l’HD.
• Nécessité pour la pharmacie de mettre à jour et d’utiliser correctement les outils de
gestions à sa disposition d’une part et d’autre part d’exploiter les données issues en vue
d’une optimisation de la disponibilité des médicaments essentiels.
• Nécessité pour la pharmacie de maintenir les fiches de stock correctes et à jour. Ceci
permettra de pouvoir bien estimer les besoins et rationnaliser les quantités à dispenser.
• L’HD doit respecter les prix homologués des médicaments.
• Les prescriptions doivent être faites en DCI au au niveau de l’HD.
• Le MSP doit homologuer les prix des actes médicaux et des examens biologiques.
• L’HD doit élaborer une grille des coûts de tous les actes. Ces prix doivent non seulement
faire l’objet d’affichage aux fins de mieux informer les usagers, mais aussi être remis à la
mutuelle. Ces prix doivent être le plus objectif possible.
• l’HD doit avoir une traçabilité de tous les documents échangés avec la mutuelle au
moyen d’enregistrement et les archiver.
• Une enquête doit être menée auprès des mutualistes bénéficiaires et à jour de leur
cotisation apprécier l’utilisation si faible des services de soins au niveau de l’HD. Cette
enquête permettrait de savoir si la majorité des mutualistes à jour de leur cotisation
sont tout simplement des personnes à peu de risque maladie ou s’il y a d’autres raison.
La contribution de GTZ pourrait être mise à profit.
• Le redressement de la pharmacie de l’HD d’Eséka doit passer par une prise en charge de
sa gestion par le CAPR. Voir dans la conclusion générale, les conditions nécessaires pour
une éventuelle mise sous gérance CAPR Centre de la pharmacie de l’HD.
• Nécessité que GTZ continue à apporter son appui technique à la Mutuelle Santé.
2.2.6 Opportunités du District d’Eseka
• Engagement des autorités administratives (mairie, sous‐préfecture).
• Le Chef de Service de Santé du District d’Eséka a une grande expérience des mutuelles
de santé.
• Les structures de dialogues sont opérationnelles.
• Existence de radio communautaire.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 70
CONCLUSION GENERALE
Les missions effectuées dans les Districts de Santé de Sa’a et d’Eséka mettent en exergue
l’effondrement progressif du système de santé qui est peut être plus prononcé au niveau de
l’Hôpital de District d’Eséka dont le plateau technique est complètement dépassé.
Tous les problèmes relevés par ci et là font mouche parce que les mutualistes étant un groupe
organisé, se font entendre. Sinon, pour toutes les populations, ces problèmes sont
pratiquement les mêmes. Il s’agit en gros :
• le mauvais accueil des mutualistes,
• des ruptures de stock de médicaments essentiels,
• la non transparence dans les prix pratiqués,
• la mauvaise tenue des outils de gestion des médicaments,
• le non respect de la Liste Nationale des Médicaments Essentiels.
• La gestion des médicaments est très en somme mauvaise dans les deux formations
sanitaires visitées. C’est ainsi que la non existence et/ou la mauvaise tenue des outils de
gestion des médicaments n’a pas permis dans les pharmacies des deux Districts de Santé
l’outils IMAT (Inventory Management Assessment Tool) qui permet d’avoir des
indicateurs en vu d’évaluer l’efficacités des pratiques de gestion et d’enregistrement des
produits dans un magasins et de formuler des suggestions pour l’amélioration de ces
pratiques. L’utilisation de cet outil se base sur les niveaux de stock d’un groupe
représentatif de produits sur une période de 100 jours. Il n’a donc pas été possible
d’obtenir les :
o Deux indicateurs ci‐après mesurant l’exactitude des enregistrements :
Indicateur 1 : Pourcentage d’enregistrements de stock exact qui montre la
qualité du système d’enregistrement en identifiant la proportion
d’enregistrements exact. Deux indicateurs supplémentaires permettant
d’analyser la proportion d’enregistrements inexacts.
Indicateur 2 : Rapport de la variation de l’inventaires/stock total qui
indique l’importance des erreurs d’enregistrement.
o Deux indicateurs ci‐après mesurant l’efficacité du contrôle des niveaux de stock :
Indicateur 3 : Pourcentage des produits en stock qui mesure l’efficacité du
système à maintenir une gamme de produits (au moment de
l’évaluation).
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 71
Indicateur 4 : Temps moyen de rupture de stock qui indique la capacité du
système à maintenir un approvisionnement constant de produits dans le
temps en réduisant la durée des ruptures de stock.
• en ce qui concerne le partenariat hôpital‐mutuelle de santé :
o des surfacturations des prestations faites aux mutualistes par les formations
sanitaires,
o le non respect des engagements pris dans les conventions de partenariat,
o pratiquement pas de communications et des heurts entre les parties prenantes et
ce, particulièrement à Sa’a.
Ces problèmes dont la liste est loin d’être exhaustive, sont autant de goulots d’étranglement
représentant un grand frein à la réalisation des objectifs concernant l'amélioration de l’accès
des populations aux soins et à la qualité de service dans les formations sanitaires concernées.
Les mutuelles de santé font désormais partie du visage communautaire et leur premier et plus
grand partenaire s’avère être les formations sanitaires. Les conflits sont pratiquement
inévitables dans la réalisation de ces nouveaux partenariats entre les mutuelles de santé et les
formations sanitaires ; mais, ces conflits ne doivent pas se transformer en un blocage total de la
réalisation du contrat.
La prise en charge financière des mutualistes doit pouvoir être une garantie de solvabilité de ces
derniers vis‐à‐vis des formations sanitaires. En retour, les mutualistes doivent percevoir l’impact
de leur engagement dans une mutuelle de santé à travers la qualité de leur prise en charge au
niveau des formations sanitaires.
Il est donc important, que les différents problèmes relevés dans les deux districts de santé
visités, trouvent rapidement des solutions idoines pour permettre aux populations en général et
aux mutualistes en particulier de trouver leur compte.
L’État doit élaborer un cadre législatif et réglementaire spécifique aux mutuelles de santé qui
sont actuellement gérées par la loi sur les associations. L'existence d'un cadre institutionnel clair
qui reconnaît et précise le rôle des mutuelles dans la définition et la réalisation des objectifs de
la politique nationale de santé est la manifestation la plus directe de la volonté d’encourager ce
concept de mutuelle de santé. Un Avant projet de Loi Fixant le cadre général de la couverture
du risque maladie au Cameroun existe déjà, le pays doit pouvoir adopter rapidement ce texte
qui permettra notamment aux mutuelles de santé de s’exprimer dans un cadre réglementaire
précis.
Dans le cadre de la présente mission, et compte tenu des difficultés relevées dans la gestion des
pharmacies des formations sanitaires visitées, notamment Hôpital de District de Sa’a et Hôpital
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 72
de District d’Eséka, la mission recommande fortement que le CAPR prenne en charge la gestion
des deux pharmacies en vue de l’assurance d’une meilleure disponibilité des médicaments
ayant un bon rapport qualité prix. Cette proposition n’est subordonnée à aucune autre
autorisation d’autant plus que le Ministre de la Santé Public a donné son accord au CAPR Centre
pour ce genre de pratiques concernant les pharmacies en difficulté. Voir en annexe 40, lettre
MINSANTE au CAPR CE N°D21‐08/L/MINSANTE/GSP du 25/03/2010.
A la suite d’une séance de travail faite avec le CAPR Centre, les conditions suivantes ont été
jugées nécessaires pour une éventuelle gérance des pharmacies susmentionnées par le CAPR :
• Le CAPR Centre doit mettre en place ses commis.
• Utilisation par les formations sanitaires de tous les outils de gestion nécessaires à la
gestion des médicaments et disponibles au CAPR.
• Engagement des formations sanitaires au respect des prix de vente au public
• Livraison mensuelle sur site par le CAPR.
• Les recettes générées par la vente des médicaments sont gérées par le CAPR et serviront
exclusivement au réapprovisionnement des médicaments et au paiement des salaires
des commis conformément à la circulaire N°D36‐15/C/MSP/CAB du 29/11/2001 (annexe
38).
• Les recettes journalières sont versées dans un coffre fort ; ce coffre fort doit être fermé à
double serrures. Une clef est détenue par la formation sanitaire et l’autre par le CAPR. Il
ne peut ainsi être ouvert qu’en présence des deux parties.
• A la fin de chaque mois, le CAPR assure le suivi et l’évaluation des activités menées en
faisant entre autre le point des ventes.
• Il CAPR récupère les recettes gardées dans le coffre fort et réapprovisionne la formation
sanitaire en produits pharmaceutique
Si le principe est acquis, il est à noter que le renforcement du stock des pharmacies concernées
est nécessaire. Pour cela:
• l’HD doit élaborer une gamme exhaustive des produits dont il a besoin pour la prise en
charge des maladies correspondant au profil épidémiologique de la zone
• Après un inventaire de la pharmacie, une estimation des besoins doit être faite pour
chaque produit. Aucune de ces formations sanitaires ne disposant des données
permettant d’utiliser la méthode de la consommation pour cette estimation des besoins,
la méthode de la morbidité doit être utilisée à cet effet. Il est souhaitable que cette
gérance commence avec un stock disponible et utilisable de deux mois au moins. Ces
besoins doivent prendre en compte non seulement les médicaments, mais aussi les
réactifs et consommables de laboratoire.
Le financement du renforcement des stocks de médicaments dans l’Hôpital de District d’Eséka
pourra être assurée par la communauté à travers la Mutuelle de Santé alors que celui de
l’Hôpital de District de Sa’a est à rechercher.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 73
A titre indicatifs, les textes/documents réglementaires suivants ont été annexés au présent
rapport :
• Annexe 37 : Lettre circulaire du Ministre de la Santé Pubblique N°D36‐
47/LC/MINSANTE/SG/DPM/SDM du 31 octobre 2007 dont l’objet est le « Rappel des
lignes directrices en matière de dons de médicaments et autres produits
pharmaceutiques
• Annexe 38 : Circulaire N°D36‐15/C/MSP/CAB du 29 novembre 2001 relative aux
instructions sur la Tarification des Produits Pharmaceutiques dans le Secteur Public. RQ :
Cette circulaire précise entre autre que les hôpitaux de district doivent s’approvisionner
exclusivement auprès des CAPP.
• Annexe 39 : Liste Nationale des Médicaments et Produits Pharmaceutiques Essentiels ?
Niveau Hôpitaux de District et Centres Médicaux d’Arrondissement.
Les deux tableaux ci‐après proposent un plan d’action pour l’amélioration des activités dans les
Hôpitaux de District de Sa’a et d’Eséka :
HOPITAL DE DISTRICT DE SA’A
SOURCE DE
RESSOURCES RESPONSABLE/
DELAI FINCEMENT
IINTERVENANTS
FINANCEMENT
Ramener la sérénité au sein *Sous‐Préfet NA
du partenariat entre HD et *Service de District de
Urgent
MS Santé (SSD)
Prise en charge de la gestion Deux semaines CAPR, HD A rechercher
de la pharmacie de l’HD par
le CAPR : Signature d’une
convention entre le CAPR et
l’HD
Elaboration de la gamme NA
des médicaments que doit Une semaine HD
disposer l’HD
Estimation des besoins en
vu maitrise du gap à
combler pour disposer de
tous les médicaments Le CAPR doit
Deux semaines
nécessaires et en quantité accompagner l’HD
suffisante pour le
fonctionnement optimum
de l’HD
Acquisition des Dès HD avec facilités du A Rechercher
médicaments et dispositifs disponibilité CAPR
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 74
médicaux des
financements
Renforcer le fonds de Urgent A RECHERCHER
DPSR
roulement de la pharmacie Dès
SSD
disponibilité
HD
des
MS
financements
Mise en place des outils HD
manquants de gestion des Immédiat HD
médicaments
Formation du Commis dans A RECHERCHER
la gestion des produits
Urgent CAPR
pharmaceutiques au sein de
l’hôpital
Formation de l’Econome
* sur les procédures
régissant la convention Urgent
entre l’HD et la MS
Recyclage de l’Econome
* sur les textes régissant sa
profession au Cameroun MS
HD
* les principes comptables
GTZ
* les procédures
administratives
Convention avec un hôpital NA
central et général pour les
2 mois HD
examens ne pouvant pas se
faire sur place
Réparer du counter en
urgent HD
panne au laboratoire
Elaborer une grille des couts NA
actes et des examens de
laboratoire ; afficher ; Une semaine HD
remettre copie à la MS
Respecter les prix NA
homologués des Immédiat HD
médicaments
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 75
GTZ
Révision de la convention NA
de partenariat entre l’HD et HD
Un mois
la MS MS
Elaborer un plan MS
opérationnel de
sensibilisation des
mutualistes pour l’adhésion MS avec appui de
massive et la nécessité Deux semaines Service de District de
d’être à jour des cotisations Santé
Formation et Implication A RECHERCHER
des délégués de santé dans MS
Trois mois
la sensibilisation CSSD
Prendre attache avec HD
l’hôpital tuteur pour la prise
en charge des PVVS en vu
de d’y faire les examens
suivants quand ils ne
peuvent pas être fait sur immédiat HD
place : d’orientation
thérapeutique,
préthérapeutiques et de
suivi biologique
Respecter le circuit NA
d’approvisionnement des Immédiat HD
médicaments
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 76
partenariat entre MS et HD
Respecter les critères NA
d’adhésion des mutualistes Immédiat
(pas de sélection de risques)
Mettre en place un cadre de
rencontre périodique de HD
suivi et évaluation de la MS
mise en œuvre de la Immédiat
MC
convention de partenariat
entre MS et HD
Appui technique dans la GTZ
mise en œuvre de la
convention de partenariat Continue GTZ
entre HD et MS
Payer la dette du CAPP
Avoir une traçabilité au NA
moyen d’enregistrement
des mouvements de sortie Immédiat HD
et d’entrée des documents
échangés avec la MS
Mener une enquête auprès MS
des mutualistes visant à
comprendre les raisons du A programmer MS
faible taux de mutualistes à
jour de leur cotisation et
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 77
apporter des mesures
correctives
Adopter l’Avant projet de
Loi Fixant le cadre général
de la couverture du risque A DERTEMINER GOUVERNEMENT
maladie
HOPITAL DE DISTRICT D’ESEKA
RESSOURCES DELAI RESPONSABLE SOURCE DE
FINCEMENT
FINANCEMENT
Renforcer le fonds de Urgent A RECHERCHER
roulement de la Dès
pharmacie disponibilité
des
financements
Prise en charge de la Deux CAPR, HD A rechercher
gestion de la pharmacie semaines
de l’HD par le CAPR :
Signature d’une
convention entre le
CAPR et l’HD
Elaboration de la Une semaine HD NA
gamme des
médicaments que doit
disposer l’HD
Estimation des besoins Deux Le CAPR doit CAPR
en vu maitrise du gap à semaines accompagner l’HD
combler pour disposer
de tous les
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 78
médicaments
nécessaires et en
quantité suffisante
pour le fonctionnement
optimum de l’HD
Mise en place des outils Immédiat HD HD
manquants de gestion
des médicaments
Acquisition des Dès HD avec facilité du A RECHERCHER
médicaments disponibilité CAPR
des
financements
Formation du Commis
dans la gestion des
produits
pharmaceutiques au
sein de l’hôpital
Compte tenu de son
expérience : Respect
des principes
comptables par
l’Econome
Réparation ou HD A RECHERCHER
acquisition d’une MSP
ambulance
Installation de la Radio Urgent HD A RECHERCHER
issu du fonds PSFN MSP (MSP ?)
Réparation de Urgent MSP
l’automate de HD
biochimie
Recyclage de l’Econome MS
HD
• sur les GTZ
procédures
régissant la
convention
entre l’HD et la
MS
Elaborer une grille des Une semaine HD NA
couts actes et des
examens de
laboratoire ; afficher ;
remettre copie à la MS
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 79
médicaments
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 80
en matière de dons des
médicaments au
Cameroun
Payer la dette du CAPP
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 81
documents échangés
avec la MS
Adopter l’Avant projet A GOUVERNEMENT
de Loi Fixant le cadre DERTEMINER
général de la
couverture du risque
maladie
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 82
ANNEXES
Annexe 1 :
TERMES DE REFERENCE DE CONSULTATION
ETAT DES LIEUX ET PROPOSITION D’UN SYSTEME DE GESTION EFFICACE DES
MEDICAMENTS DANS LES PHARMACIES DES FORMATIONS SANITAIRES
PARTENAIRES DES MUTUELLES DE SANTE D’ESEKA ET SA’A
Dr Ngoko Mambé Marie Louise ép, Thouante
e‐mail : ngokoml@yahoo.fr
Tél. 99 99 08 50/ Bur/ 22 02 60 30
Introduction et justification de l’étude
Le volet MAMS contribue à la mise en place des mutuelles de santé dans le but d’améliorer
l’accessibilité financière des populations défavorisées aux soins de santé de qualité. Faisant ainsi
de la disponibilité des médicaments l’un de ses atouts.
Cependant, dans la région du centre, le système d’approvisionnement des formations sanitaires
en médicaments connait d’énormes dysfonctionnements avec comme conséquence de
nombreuses ruptures de stocks de médicaments dans les formations sanitaires de la zone.
Ajouté à cela, une mauvaise gestion du stock du médicament par le personnel local. Ce qui
engendre la méfiance des populations vis‐à‐vis des responsables locaux des formations
sanitaires publiques. Si rien n’est fait, la mutuelle de santé risque perdre la confiance de ses
bénéficiaires et tomber en faillite.
Par ailleurs, certaines pratiques caractérisées par le non respect de la convention de partenariat
avec la mutuelle de santé ainsi que l’approvisionnement en médicaments auprès des
fournisseurs privés autre que le CAPP, entraine une augmentation de coût des actes par rapport
à la grille applicable pour les médicaments génériques. Cette situation conduira très
prochainement à l’épuisement des fonds additionnels réservés à la prise en charge des PVVIH
en particulier et surtout fragilisera le système de mutuelle.
Face à cet état de sinistralité, une réflexion est en cours pour jeter les bases d’une stratégie
d’amélioration de la disponibilité des produits pharmaceutiques dans les districts de santé
d’Eséka et de Sa’a et en particulier dans les Hôpitaux de district de ces localités.
Dr Bikoti, Manager du Fonds Spécial pour la promotion de la santé a été sollicité pour faire un
état des lieux de la gestion des pharmacies dans les sites concernés et proposer un système de
gestion efficace qui leur assure une meilleure disponibilité des produits pharmaceutiques.
But :
Contribuer à l’amélioration de l’accès aux médicaments essentiels de qualité au profit des
populations du Cameroun.
Objectif Général
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 83
Proposer un système de gestion efficace qui permet d’assurer une meilleure disponibilité des
produits pharmaceutiques dans les pharmacies des Hôpitaux de district de Sa’a et d’Eséka
partenaires des mutuelles de santé.
Objectif Spécifiques
• Analyser le circuit d’approvisionnement en place ;
• Apprécier les relations commerciales entre les formations sanitaires et leurs
fournisseurs ;
• Apprécier les relations contractuelles entre les formations sanitaires et les mutuelles de
santé.
• Apprécier la disponibilité des médicaments dans la pharmacie sur une période récente
de six mois;
• Déterminer le taux de satisfaction moyen des ordonnances délivrées aux mutualistes
pendant la même période.
• Apprécier la viabilité de la pharmacie.
• Formuler des recommandations pour la mise en place d’un système de gestion efficace
et viable en produits pharmaceutiques en faveur des mutualistes et proposer un plan de
mise en œuvre dudit système.
Méthodologie
• Discussion avec le personnel en charge de la gestion de la pharmacie (Commis de
pharmacie, Responsable de la formation sanitaire, structures de dialogue).
• Discussion avec les Responsables des Mutuelles de santé et quelques patients experts.
• Discussion avec les fournisseurs.
• Discussion avec quelques élites intéressées par l’activité.
• Analyse documentaire (documents de gestion de la pharmacie, contrats, Souches des
ordonnances si elles existent, les registres de consultation etc…)
Activités à mener
Sur la base d’un protocole de recherche,
• Discuter des termes de référence avec le volet MAMS pour une compréhension
approfondie des attentes et objectifs.
• Faire une analyse documentaire des études, rapports, statistiques et autres documents
pertinentes disponibles.
• Conduire des interviews avec les personnes concernées (DRSP, CAPP, formations
sanitaires, mutuelles de santé, élites, etc.).
Principaux résultats attendus
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 84
• Un état des lieux du système de gestion en place des médicaments dans les formations
sanitaires partenaires des mutuelles de santé d’Eséka et de Sa’a est réalisé ;
• Les goulots d’étranglement du système de gestion des médicaments dans les sites
concernés sont identifiés et les solutions proposées ;
• Un plan de mise en œuvre d’un système d’urgence viable est élaboré et prêt à être testé
présentant : les ressources à mobiliser, le système de gestion à mettre en place, etc.
Principaux bénéficiaires de l’étude
Mutualistes, gestionnaires des mutuelles, Patients des formations sanitaires du district et voire
de la région, Personnel de santé, les structures de dialogue et ses partenaires.
Collaboration et rapport
Le consultant travaillera sous la responsabilité du chargé de volet MAMS à qui il rendra compte
de ses activités. Il devra en outre fournir des rapports qui contiendront l’ensemble des étapes et
résultats des travaux, dont la méthodologie employée, les résultats de l’enquête et les
recommandations avec les mesures d’accompagnement.
Le rapport sera établi en français et fourni sur papier (en format A4) et en version électronique
(CD Rom et e‐mail, en format Word et Excel).
Profil des Experts
Dans le District de Santé de Sa’a en particulier, le travail sera fait par le consultant, Dr Bikoti sera
accompagnée d’une équipe de la délégation Régionale de la Santé du Centre. Il s’agit de :
o Le responsable du CAPP centre
o Le chargé de suivi de la délégation régionale du centre
Lieux et Durée du Travail
La mission se déroulera dans les sites d’Eséka, Sa’a et Yaoundé. La mission devra commencer le
1er mars 2010 et se terminer au plus tard le 1er avril 2010. Durée réelle sans délais de route est
de 12 jours répartis comme suit :
• 1 jour de préparation
• 3 jours pour Eséka et Sa’a soit 6 jours
• 2 jours à Yaoundé
• 3 jours de rapport.
Paiement
La GTZ paiera, en fonction de la réglementation en vigueur, un honoraire et des perdiems pour
les frais de missions. Les frais de déplacements seront pris en charge selon les conditions de la
GTZ.
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 85
Yaoundé le 7 décembre 2010
Le Conseiller Technique Principal
Dr GERD EPPEL
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 86
Annexe 2 :
INVENTAIRE DE LA PHARMACIE DES HOPITAUX DE
DISTRICT DE SA’A ET D’ESEKA
Quantité Quantité
INVENTAIRE INVENTAIRE
DU DU
16/03/2010 24/03/2010 N°LOT DATE PER
DESIGNATION SA'A N°LOT SA'A DATE PER SA'A ESEKA ESEKA ESEKA
Acétylsalicylate de lysine PPI, 1800 mg,
équiv. 1000 mg d'AAS, vial 87 F90420 01/04/2010
Acétylsalicylate de lysine PPI, 900 mg,
équiv. 500 mg d'AAS, vial 1220 768200 01/12/2010 135 F90114 01/01/2012
Albendazole 200 mg, sirop 2 CB9051 01/06/2012
Albendazole 400 mg, comp
Alcool Ethylique 95%, bidon de Litres 20 RAS RAS
Amoxicilline 250mg/5ml , poudre pour
sirop,60ml 14 2002727 01/01/2012 24 2002727 01/01/2012
Amoxycilline + Acide clavulanique 500
mg/125 mg,comp.
Amoxycilline 500 MG, sous blister, comp 20 72 01/04/2012 1690 72 01/04/2012
Amoxycilline 500 MG, sous blister,
gelule 10 LN9395 01/06/2012
Ampicilline PPI 1 g, vial 43 Y090609 01/06/2012 432 Y0906010 01/06/2012
Antihémorroïdaire, suppositoire 21 01/07/2013
Antitoxine Tétanique, humaine
1500UI/ml, 1ml, vial 16
Artémether + Luméfantrine 20/120 mg,
kit de 6 x 2 ( enfants) 9 F1526 01/05/2011
Artémether + Luméfantrine 20/120 mg,
kit de 6 x 3 (adolescents) 30 F1531 01/05/2011
Artémether +Luméfantrine 20/120 mg,
kit de 6 x 4 (adultes) 19 F1510 01/05/2011
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 87
Catheter I.V type court , luer , UU
section 1.30mm, 20G ,pièce 9 01/01/2011
Catheter I.V type court , luer ,UU.
section 0,80mm, 22G, pièce 45 70716B 01/01/2013 17 8G42200 01/06/2013
Ceftriaxone disodique, 1 g, ampoule 36 9140631 01/07/2012
Chloramphénicol succinate sodique, PPI,
1 g, vial 66 47630 01/12/2010 6
Cimétidine 100mg/ml, 200mg/2ml,
ampoule 6 0 91016 01/10/2012 13
Cimétidine 200 mg, sous blister, comp
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 88
Lame de bistouri, stérile, usage unique
pour manche N°4 n°23, lame 28 882101 01/10/2013 106 20733 01/06/2014
Mebendazole 100 mg, sous blister,
comp 790 9PT591 01/07/2013
Méthylergometrine maléate 200mg/ml,
1ml, ampoule 94 EF822X 01/11/2010
Métocloporamide chlorydrate, 5mg/m,
ampoule 70 0 8805X 01/01/2011
Métronidazole 250 mg, sous blister,
comp 1310 824600 01/10/2013 2810 800801 01/02/2013
Miconazole nitrate crème 2%, 30g , tube 10 0 20 01/02/2011 12 DV120 01/11/2011
Multivitamines, sous blister, comp
Nifédipine 10 mg, sous blister, comp 2000 ET0 90863 01/06/2012
nystatine 100000UI, comprimé
gynécologique 104 ET081989 01/11/2011 101 C74 01/08/2011
Nystatine 500 000 UI, sous blister, comp
oral 620 09 K09 31/10/2013 1490 802200 01/10/2011
Nystatine 50000UI/5ml, suspension
buvable,30ml
Paracétamol 120mg/5ml, suspension
buvable, 100ml 40 CP9297 01/06/2012 36 CM8561 01/10/2011
DH9375 ET
Paracétamol 500 mg, sous blister, comp 11590 DJ9522 01/07/2012 5000 DH9373
Phénobarbital 100 mg, sous blister,
comp 840 2698 01/03/2014 960 2698 01/03/2014
Phloroglucinol 10mg/ml, 40mg/4ml,
ampoule
Phloroglucinol 80 mg, sous blister, comp
Phytoménadione (vit.k1) 10mg/ml, 1ml,
ampoule 20 80221 01/06/2012 43 80438 01/12/2012
Poche à sang, souple , CPDA, poche de
250ml 10
Poche à sang, souple , CPDA, poche de
450ml 15 01/03/2011
Polyvidone iodée 10%, 200ml , flacon
doseur 7 5132471 01/06/2012 44 5132471 01/06/2012
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 89
PRODUITS DU DON FIBE INVENTORIES
A ESEKA
ACUPAN® (Nefopam) 3 F0047 01/09/2011
KARDEGIC® 75 mg B/30 sachets 1 27093 01/10/2009
KARDEGIC®160 mg B/30 sachets 1 8M0236 01/02/2010
OROKEN® 200 mg cp B/8 1 331 01/07/2009
ALPRAZOLAM® 0,25 mg B/30 cp 1 12986 01/08/2008
PANOTILE® solution pour instillation
auriculaire fl/8 ml 1 06K10/01 01/05/2009
PAROXETINE® 20 mg cp B/14 1 H31439 01/07/2009
ZOFENIL® 30 mg 1 0 811 01/08/2011
TIOFANOR® 1 0 15 01/03/2010
NABUCOX® 500 mg B/28 cp 1 0 6016 01/06/2009
40395‐
COLPPTROPHINE® crème T/30 g 1 28637092 01/10/2009
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 90
Annexe 34: Liste des personnes rencontrées
Liste des personnes rencontrées au CAPR Centre
N° NOMS Position Téléphones E‐mail
1 Mbida Mbida François Pharmacien, Manaer +237 22 22 10 44 ‐
2 Minlo Henri Blaise Magasinier Chef +237 22 22 10 44 ‐
3 Olinga Isabelle Comptable +237 22 22 10 44 ‐
Liste des personnes rencontrées à SA’A
N° NOMS Position Téléphones E‐mail
1 Bella Clotilde Médecin Conseil local +237 77 16 55 89 ‐
2 Bikomo Marceline Major UPEC HD +237 77 92 34 04 ‐
3 Dikom Lucie Commis pharmacie HD
Epoh Henriette Personnel Administratif +237 77 00 56 55
4 ‐
statisticien
5 Evah Camille Econome HD +237 99 33 56 31 ‐
6 Essembe Albertine Patient Expert +237 77 42 89 82 ‐
Mbabe Ondobo David Président de la Mutuelle de +237 77 20 83 99
7 ‐
Santé
Mekongo Marie +237 99 89 75 20
8 Major Laboratoire HD ‐
Chantal
9 Messima Lovis Patient Expert +237 96 98 12 21 ‐
Nombo David +237 75 04 08 93
10 Adjoint d’Arrondissement ‐
/ 96 40 17 04
11 Nguemeleu Macaire Chef de Santé de District +237 74 31 05 25 ‐
12 Nkengue Mireille ARC UPEC HD +237 77 03 43 13 ‐
13 Nko’o Ayissi Directeur Hôpital de District +237 77 82 39 49 ‐
14 Mme Ngolo Sophie Commis Pharmacie HD +237 70 70 88 53 ‐
Ngono Agnès Secrétaire Comptable +237 79 11 72 69
15 ‐
Mutuelle de Santé
Liste des personnes rencontrées à Eséka
N° NOMS Position Téléphones E‐mail
Babem Henri +237
1 Econome HD
Robert
Bitjong Pauline
2 Sécretaire HD
Judith
Bingan Luc Olivier Secrétaire +237 77 69 15 27
3 ‐
Comptable Mutuelle
GTZ mars 2010 : Rapport de mission HD Sa’a et HD Eséka et les Mutuelles de Santé. 91
N° NOMS Position Téléphones E‐mail
de Santé
4 Major UPEC HD +237 ‐
Boumdong Joseph Surveillant Général +237 96 01 01 44
5 ‐
HD
Djomeni Nicolas Adjoint +237 77 94 84 69
6 ‐
d’Arrondissement
7 Gouet Jeanne ARC UPEC/HD
Ihindi Major du +237 77 85 22 53
8
Laboratoire HD
Mama Directeur Hôpital de +237 70 14 39 43
9
District
Ngan‐II Luc Vice‐Président et +237 77 69 15 27 musacoka@yahoo.fr
10 Manager de la Ou
Mutuelle de Santé Ngan_2@yahoo.fr
Ngo Bigan Commis Pharmacie +237 75 88 61 16
11 ‐
Créssence Nicole HD
Ngoucheme +237 77 55 23 17
12 Sous‐Préfet ‐
Alexandre le Grand
Ongolo Hugues Chef de Santé de +237 77 71 53 02
Raoul District et Médecin oo ongolohugor@yahoo.fr
13
Conseil local de la +237 99 95 38 23
Mutuelle de Santé
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