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TECHNIQUES DE COUPE

Table des matières

Les différentes familles....................................................................................................................................

Les outils coupants..........................................................................................................................................


1. Les matériaux à outils........................................................................................................................................
2. Les revêtements et nuances...............................................................................................................................
3. Les désignations normalisées.............................................................................................................................
4. Les angles de coupe.........................................................................................................................................10

Usinabilité......................................................................................................................................................13

Influence de l'usinabilité des aciers..............................................................................................................14


a) Les aciers au carbone (aciers de qualité non alliés)..................................................................................14
b) Les aciers au carbone dans la plage 0,25% < C < 0,4%.................................................................................15
c)Une nouvelle augmentation de la teneur en carbone (0,4% < C < 0,8%).......................................................15

Usinabilité en fonction des éléments d'alliage.............................................................................................17

Usinabilité de différents aciers......................................................................................................................18

Processus de formation des copeaux............................................................................................................20


1. Modèle de formation de copeaux....................................................................................................................20
2. Fragmentation du copeau................................................................................................................................21
3. Types de copeaux.............................................................................................................................................22
4. Formes de copeaux..........................................................................................................................................23
5. Influence des conditions de coupes sur la formation des copeaux...................................................................25
6. Forme des copeaux suivant la profondeur de passe et l’avance......................................................................25

Conditions de coupe.......................................................................................................................................26

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Listes de défauts de plaquette........................................................................................................................32


1. Usure en dépouille...........................................................................................................................................32
2. Usure en cratère..............................................................................................................................................33
3. Ecaillage de l’arête...........................................................................................................................................34
4. Déformation plastique.....................................................................................................................................35
5. Fracture...........................................................................................................................................................36
6. Arête rapportée...............................................................................................................................................37
7. Fractures thermiques.......................................................................................................................................38

La lubrification..............................................................................................................................................39

La microlubrification....................................................................................................................................40

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Les différentes familles

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Les outils coupants

1. Les matériaux à outils

Les aciers rapides (pour acier à coupe rapide)  : Les aciers rapides sont apparus vers
1890 et sont dus aux travaux des Américains Taylor et White. Ce sont des aciers fortement
alliés. Les métaux d'addition sont le tungstène (W), le  molybdène (D), le vanadium (V), le
cobalt (K) et le chrome (C). Le pourcentage de carbone quant à lui varie de 0.8 à 1.75%.

Les carbures : ils sont apparus en 1926, et n'ont cessé d'être améliorés. Ils font partie maintenant de
l'outillage  couramment employé en mécanique pour la coupe des métaux.
C'est un mélange de poudre de carbure de fer fritté,  souvent revêtu d'alliage
de grande dureté, pour faciliter le glissement du copeau sur l'outil et
l'évacuation de la chaleur.  L'épaisseur de ces couches varie de 4 à 10
microns.

Les céramiques : les premières céramiques de coupe en oxyde d'aluminium sont apparues vers 1920 en
Allemagne,  mais sans connaître de grand succès. C'est surtout au cours de la deuxième guerre mondiale que les
travaux sur les céramiques  ont débouché sur des réalisations concrètes. Malheureusement ces outils étaient très
fragiles et surtout on ne disposait pas à l'époque de machines assez puissantes et rapides pour les utiliser
pleinement. La maîtrise de la microstructure des céramiques a permis des progrès considérables. Le nom de
céramique vient de la structure de ces matériaux qui ressemble à une structure hexagonale du type porcelaine.

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Les céramiques permettent des vitesses de coupe quatre fois plus élevées que les carbures et conservent
leur dureté à plus haute température (jusqu'à 1000°C).

Il existe deux types de céramique :

                  - La céramique blanche (aussi appelée céramique pure), c'est de l'oxyde d'aluminium plus quelques
additifs. Les plaquettes sont obtenues par pressage à froid (on dit aussi pastillage) suivi d'un frittage.

                  - La céramique noire (également appelée céramique mixte ou


cermet), c'est un mélange d'oxyde d'aluminium (¸ 70 %) et de carbure de
titane (¸ 30 %). Elle est obtenue par frittage sous pression.

Ces deux types de céramiques se présentent en plaquettes de différentes


formes (comme les carbures).

  

Le diamant : C'est en 1966 que le Docteur Tracy Hall, chercheur dans la firme Megadiamond
Corporation aux U.S.A fabriqua pour la première fois un diamant polycristallin fritté. Le diamant est le matériau
le plus dur mais aussi le plus cher, mais il est quand même nettement moins cher que le diamant monocristallin.
Il possède une résistance à l'usure que les autres matériaux d'outils n'ont pas, en particulier pour les matières
fortement abrasives. Néanmoins, le diamant polycristallin ne peut supporter des températures supérieures à
850°C, aussi il ne pourra pas être utilisé
pour usiner des aciers ou des fontes.
L'élaboration du diamant polycristallin est la
suivante : la poudre, préalablement
préparée, est placée dans une matrice de la
forme désirée.

        Cette matrice est ensuite placée dans


une presse dont la pression est de l'ordre
d’un million de bars. Simultanément, on
chauffe électriquement la poudre de
diamant à la température de frittage de
l'ordre de 2100°C. Ensuite on refroidit ce
comprimé toujours sous pression.

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2. Les revêtements et nuances

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Exemple de nuances catalogue evatec

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3. Les désignations normalisées

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4. Les angles de coupe

La définition géométrique d’une fraise fait intervenir un grand nombre d’angles. Pour une fraise à plaquettes les
principaux sont :

 l’angle d’attaque. Κr
 l’angle radial. γf
 l’angle axial. γp
 l’angle de dépouille. Α

Les angles sont donnés pour des plaquettes montées sur le corps de l’outil. Car il faut toujours ajouter la
géométrie de la plaquette à celle du corps de la fraise.

(Les symboles et terminologies des éléments de l’outil sont définis par les normes ISO 3002/1 et NF E 66-502).

Recommandations pour les fraises à surfacer à plaquettes amovibles carbure dans les alliages légers.

ANGLE D’ATTAQUE ANGLE RADIAL ANGLE AXIAL ANGLE DE DEPOUILLE

45 – 75° + 15° + 15° 8 à 10°

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En augmentant l’angle d’attaque Kr :

- La charge radiale sur l’outil


augmente proportionnellement.

ANGLE D’ATTAQUE - Pour une même profondeur de


passe, la surface de contact (pièce,
plaquette) diminue.

- Pour une même avance, l’épaisseur


de copeau augmente.

Combinaison de l’angle de coupe


axial et l’angle de coupe radial :

- Grand angle axial/faible angle


radial : Bonne formation et
ANGLE RADIAL évacuation du copeau.
Bonne résistance de la plaquette,
utilisation polyvalente pour tous
types de matériaux.

- Grand angle axial/grand angle


radial : Bonne formation du copeau,
évacuation axiale. Résistance faible
de l’arête de coupe. Utilisation pour
alliages légers.

ANGLE AXIAL
- Faible angle axial/faible angle
radial : Très bonne résistance de la
plaquette. Efforts importants
Mauvaise évacuation des copeaux

Utilisation : Fonte (emploi de


plaquette à nuance fragile)

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L’angle de dépouille créé un espace


entre l’outil et la pièce, en
augmentant l’angle de dépouille de
ANGLE DE DEPOUILLE l’outil :

L’usure en dépouille de la plaquette


diminue (conseillé pour les matériaux
collants)

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Usinabilité

Un ensemble de facteurs, issus de l'interaction entre pièce, outil, machine-outil et processus de formation de
copeaux proprement dit, sont déterminants pour le résultat d'un travail d'usinage par enlèvement de copeaux. La
figure ci-dessous résume quelques-uns de ces facteurs d'influence possibles.

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Influence de l'usinabilité des aciers

L'usinabilité d'une matière doit toujours être évaluée en rapport avec le procédé d'usinage utilisé, la matière de
coupe et les conditions de coupe. Du point de vue de la matière, l'usinabilité des aciers est déterminée par la
structure et les propriétés mécaniques (dureté, résistance).

Usinabilité en fonction de la teneur en carbone

a) Les aciers au carbone (aciers de qualité non alliés)


présentant une teneur en carbone

C < 0,8% sont appelés «hypoeutectoïdes» (relativement au diagramme fer-carbone –

cf. également figure 1.5). Les principaux constituants de structure sont la perlite (mélange de ferrite et de
cémentite, dureté élevée) et la ferrite (faible dureté, grande déformabilité).

Lors de l'usinage, la ferrite occasionne d'importantes difficultés :

- Forte tendance à coller à l'outil, formation d'arêtes rapportées


- Formation de copeaux longs et emmêlés indésirables (grande déformabilité)
- Mauvaise qualité d'état de surface et formation de bavures sur les pièces à usiner

La perlite engendre, lors de l'usinage, des difficultés concernant :

- Forte usure abrasive


- Efforts de coupe supérieurs

L'usinabilité des aciers présentant une teneur en carbone C <


0,25% est essentiellement marquée par les propriétés
susmentionnées de la ferrite.

Des arêtes rapportées se forment à des vitesses de coupes


faibles. L'usure de l'outil augmente lentement avec
l'accroissement de la vitesse de coupe, de même que la
température de coupe. Dans ces conditions, il convient de choisir
des outils avec un angle de coupe le plus positif possible.

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b) Les aciers au carbone dans la plage 0,25% < C < 0,4%


les propriétés de la perlite influent sur l'usinabilité :

- La tendance au collage diminue et donc la formation d'arêtes rapportées.


- A la suite de l'augmentation de la charge sur la zone de contact, la température de coupe augmente
lors de l'usinage, de même que l'usure de l'outil.
- La structure influence positivement la qualité d'état de surface, la formation et la forme des copeaux.

c)Une nouvelle augmentation de la teneur en carbone (0,4% < C < 0,8%)


engendre une nouvelle augmentation de perlite, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que de la
perlite pour 0,8% de Carbone.

- Les aciers au carbone à env. 0,25% C présentent une bonne usinabilité.

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La figure 1.5 présente une classification schématique des alliages fer-carbone et leurs propriétés.

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Usinabilité en fonction des éléments d'alliage

Ce chapitre décrit l'influence de certains éléments d'alliage importants sur l'usinabilité des aciers.

- Le chrome et le molybdène améliorent la trempabilité de l'acier et influencent ainsi


l'usinabilité des aciers de cémentation et des aciers pour traitement thermique via la structure et la résistance.
Pour les aciers présentant une teneur en carbone ou en alliage supérieure, ces éléments forment des carbures
spéciaux et mixtes durs, qui peuvent nuire à l'usinage. Il en va de même pour le tungstène.

- Le nickel influence également la résistance de l'acier et entraîne une augmentation de la ténacité, ce qui
provoque généralement une mauvaise usinabilité, notamment pour les aciers Ni austénitiques (en particulier,
en présence de teneurs en nickel plus élevées).

- Le silicium forme, par ex. en association avec l'aluminium, des inclusions d'oxyde de silicium (silicate)
dures. Il peut en résulter une augmentation de l'usure de l'outil.

- L'ajout par alliage de phosphore permet d'obtenir des copeaux courts. En présence de
teneurs maximales de 0,1%, le phosphore exerce une influence positive sur l'usinabilité. Des teneurs en
phosphore plus élevées permettent d'obtenir de meilleures qualités d'état de surface, mais accroissent l'usure
de l'outil.

- Le titane et le vanadium peuvent, déjà en petites quantités, entraîner une augmentation


sensible de la résistance. Concernant l'effort de coupe et la formation de copeaux, l'on peut s'attendre à de
mauvais résultats en raison de l'affinage important du grain.

- Le souffre ne possède qu'une faible solubilité dans le fer, mais forme, en fonction des
composants de l'alliage, des sulfures stables dans l'acier. Les sulfures de manganèse sont souhaitables, dans la
mesure où ils influencent positivement l'usinage (copeaux courts, réduction de la formation d'arêtes
rapportées, meilleur état de surface de la pièce).

- Le manganèse améliore la trempabilité et augmente la résistance des aciers. En raison de


sa forte affinité avec le soufre, le manganèse forme des sulfures avec ce dernier. Des teneurs en manganèse
maximales de 1,5% favorisent, pour les aciers à faible teneur en carbone, l'usinage à la suite de la bonne
formation de copeaux. En présence d'une teneur en carbone supérieure, l'usure accrue de l'outil nuit toutefois
à l'usinage.

- Le plomb possède un point de fusion relativement bas et est présent dans le fer sous la
forme d'inclusions submicroscopiques. Lors de l'usinage, un film de plomb protecteur se forme entre l'outil et
la pièce, réduisant ainsi l'usure de l'outil. Les copeaux sont courts.

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Usinabilité de différents aciers

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Processus de formation des copeaux

1. Modèle de formation de copeaux

Lors de la formation des copeaux, le taillant pénètre dans la matière de la pièce, qui subit alors une déformation
élastique et plastique. En principe, lors de l'enlèvement de copeaux, la matière est cisaillée en fines lamelles. Ces
lamelles glissent dans la « zone de cisaillement », qui inclut l'angle de cisaillement Φ dans le sens de coupe de
l'outil. Pendant la formation de copeaux, les cristaux sont réorientés dans le sens du glissement. Ils se présentent
sous la forme de lignes de structure dans l'origine du copeau. Ces lignes de structure intègrent l'angle de structure
Ψ dans la zone de cisaillement.

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2. Fragmentation du copeau

La fragmentation du copeau est idéale pour évaluer ou comparer le processus de formation de copeaux, étant
donné sa relation avec toutes les autres conséquences du processus de formation de copeaux (p. ex. effort de
coupe, qualité de surface), et est influencée tant par les propriétés de la matière que par les conditions de coupe.
La valeur de déformation du copeau dépend ainsi de la déformabilité de la matière et des conditions géométriques
au niveau du taillant. A la suite des processus de déformation appliqués lors de l'usinage, le copeau est plus haut,
plus large et plus court que les grandeurs de coupe correspondantes.

Par conséquent, de manière générale :

Epaisseur de coupe h < Epaisseur de copeau h1

Largeur de coupe b < Largeur de copeau b1

Longueur de coupe l < Longueur de copeau l1

Section de coupe A < Section de copeau A1

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3. Types de copeaux

Après l'influence du processus de formation de copeaux sur le copeau à former, l'on distingue trois types de
copeaux, qui dépendent essentiellement de la matière et des conditions de coupe.

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4. Formes de copeaux

La forme du copeau obtenu est influencée par tous les facteurs impliqués dans le processus de coupe. Ils peuvent
être en principe classés comme suit :

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La pratique industrielle exige des copeaux courts, dans la mesure où des copeaux longs représentent un risque
d'accident, où les copeaux emmêlés peuvent rendre l'outil et la pièce inutilisables, où un transport des copeaux
parfait ne peut être assuré qu'en présence de copeaux courts en raison de l'espace de travail réduit.

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5. Influence des conditions de coupes sur la formation des copeaux

6. Forme des copeaux suivant la profondeur de passe et l’avance

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Conditions de coupe

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Listes de défauts de plaquette

Les différents défauts sur plaquette  :

 Usure en dépouille
 Usure en cratère
 Ecaillage de l’arête
 Déformation plastique
 Fracture
 Arête rapportée
 Fracture thermique

1. Usure en dépouille

Causes

 Nuance trop tendre


 Vitesse de coupe trop élevée
 Angle de coupe trop faible
 Avance extrêmement lente

Solutions

 Choisir une nuance plus résistante à l’usure


 Réduire la vitesse de coupe
 Augmenter l’angle de dépouille
 Augmenter l’avance

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2. Usure en cratère

Causes

 Nuance trop tendre


 Vitesse de coupe trop élevée
 Avance trop élevée

Solutions

 Choisir une nuance plus résistante à l’usure


 Réduire la vitesse de coupe
 Réduire la vitesse d’avance

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3. Ecaillage de l’arête

Causes

 Nuance trop dure


 Avance trop élevée
 Géométrie de l’arête inadaptée
 Manque de rigidité du porte outil

Solutions

 Choisir une nuance plus tenace


 Réduire la vitesse d’avance
 Augmenter le renfort de l’arête (chanfrein au lieu d’un arrondi)
 Utiliser un corps d’outil plus gros

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4. Déformation plastique

Causes

 Nuance trop tendre


 Vitesse de coupe trop élevée
 Profondeur de coupe et avance trop importantes
 Température de coupe trop élevée

Solutions

 Choisir une nuance résistante à l’usure


 Réduire la vitesse de coupe
 Réduire la profondeur de passe et la vitesse d’avance
 Nuance avec grande conductibilité thermique

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5. Fracture

Causes

 Nuance trop dure


 Avance trop élevée
 Géométrie de l’arête inadaptée
 Manque de rigidité du porte outil

Solutions

 Choisir une nuance plus tenace


 Réduire la vitesse d’avance
 Augmenter le renfort de l’arête (chanfrein au lieu d’un arrondi)
 Utiliser un corps d’outil plus gros

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6. Arête rapportée

Causes

 Faible vitesse de coupe


 Angle de coupe trop faible
 Nuance inappropriée

Solutions

 Augmenter la vitesse de coupe


 Augmenter l’angle de coupe
 Choisir une nuance à faible affinité carbone (nuance revêtue, nuance cermet)

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7. Fractures thermiques

Causes

 Dilatation ou contraction due à la température de coupe qui varie


 Nuance trop dure

Solutions

 Améliorer l’arrosage (pression et localisation)


 Choisir une nuance plus tenace

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La lubrification

La lubrification permet  :

- De limiter les frottements entre le copeau et l’outil et entre l’outil et la


pièce.

- De refroidir l’outil afin d’éviter les chocs thermiques néfastes et l’apparition


de copeaux adhérents.

- De faciliter l’évacuation des copeaux

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La microlubrification

Qu'est-ce que la microlubrification  ?


La microlubrification désigne généralement l'apport de quantités infimes de lubrifiant au niveau des points de
frottement. Elle peut utiliser indifféremment des doseurs, des micropompes (injecteurs d'huile), des groupes
air+huile etc.
Ce terme revêt toutefois une signification particulière dans le secteur de l'usinage des métaux  : le processus
d'arrosage avec une émulsion de refroidissement et de lubrification (fluide de coupe) est alors supplanté par
l'apport de quantités infimes (minimales) d'huiles non miscibles dans l'eau, sous forme de brouillard d'huile, c'est-
à-dire d'aérosol.

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Qu'est-ce qu'un aérosol  ?

L'aérosol désigne des microgouttelettes d'huile en suspension dans un flux d'air comprimé, à action lubrifiante. Ces
microgouttelettes d'huile peuvent soit être générées par des buses à jet enveloppant et transportées par un flux
d'air comprimé en direction de l'outil et de la pièce, soit être formées par un générateur d'aérosol situé à
l'extérieur de la machine, puis convoyées jusqu'au point de lubrification par le biais de tubes et de flexibles,
couvrant ainsi parfois une distance de plusieurs mètres. En fonction du mode de production de l'aérosol, la taille
des microgouttelettes d'huile s'échelonne d'environ 30  µm (appareils de lubrification externes sans convoyage à
distance) à moins d'1  µm.

Quels sont les avantages de la microlubrification par rapport à l'arrosage  ?

 Productivité accrue (durée d'usinage réduite de 20 à 70  % du fait de l'amélioration des valeurs d'usinage)
 Usure réduite (durée de vie des outils jusqu'à trois fois plus longue)
 Qualité de surface améliorée (moindre profondeur des aspérités), grâce à une lubrification efficace à
100  %
 Usinage quasiment à sec (absence de dispersion sur les copeaux, les outils et dans l'environnement
immédiat du poste de travail)
 Atouts sanitaires (peau, voies respiratoires, concentration maximale autorisée sur le poste de travail)
 Préservation de l'environnement (plus de problèmes d'élimination des liquides d'arrosage, plus de risque
de contamination des eaux)
 Environnement plus propre (convivialité du poste de travail, motivation des opérateurs, sécurité sur le lieu
de travail)
 Délai d'amortissement court

Quels sont les potentiels de gains de coûts liés à la microlubrification  ?


Économies en fluide de coupe
Avec les techniques classiques de lubrification, les coûts des fluides de coupe sont 3 à 4  fois supérieurs à ceux des
outils. Les recherches montrent qu'ils peuvent représenter jusqu'à 17  % des coûts de production d'une pièce.

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En quoi la microlubrification permet-elle d'améliorer à ce point les valeurs d'usinage  ?


Les valeurs d'un usinage à sec sont, selon les procédés d'enlèvement de matière et les matériaux, entre 1,5 et
4  fois supérieures à celles d'un usinage sous arrosage.
C'est possible parce que  :

 la lubrification est plus efficace,


 les éléments sont en prise moins longtemps, ce qui réduit le dégagement de chaleur,
 les valeurs d'usinage améliorées permettent de réduire les tolérances, les outils utilisés sont plus
performants (matériau, revêtement, géométrie) (ils ne peuvent pas produire des performances
comparables sous arrosage, du fait du choc thermique).

En quoi la durée de vie des outils est-elle prolongée  ?


Avec la microlubrification, la durée de vie des outils est entre 2 et 20  fois plus longue qu'avec un arrosage.
Comment cela se fait-il  ?

 Parce que le lubrifiant arrive précisément là où il est nécessaire.


 La lubrification par arrosage inflige des chocs thermiques à l'outil. La technique de microlubrification
permet de conserver des températures plus homogènes.
 On a en outre découvert que, dans le cas de la fonte, par exemple, les forces d'usinage sont moins
importantes avec la microlubrification qu'avec un arrosage du fait de la température, ce qui tend à
préserver les outils.
 Toujours selon les études, il est fréquent que le lubrifiant dispersé par arrosage n'arrive pas précisément là
où il est nécessaire, du fait du diamètre trop important de ses particules. Les petites particules dispensées
par microlubrification parviennent en revanche beaucoup plus près de l'arête de coupe, ce qui les rend
d'autant plus efficaces.

Outre le prolongement de la durée de vie des outils, les pièces usinées avec microlubrification se caractérisent par
des aspérités moins profondes, ce qui simplifie les étapes ultérieures de traitement

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