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b) Le couplage métabolique
- Si métabolisme cérébral ↑ à besoin accru d’oxygène, de glucose au niveau des cellules cérébrales à
Vasodilatation et ↑ du DSC et donc, ↑ de la PIC. On sédate pour crée une vasoconstriction, une chute du DSC et de
la PIC
- Exemple : Traumatisé crânien sévère mis sous coma barbiturique
But : Mise au repos de son métabolisme de base (= sédation via barbiturique) à Baisser son métabolisme cérébral.
Pourquoi : Création d’une vasoconstriction et d’une chute du DSC à ↓
, de la PIC
Utilisation du coma barbiturique chez les traumatisés crâniens ayant une PIC
élevée et qui ne répond à aucun autre traitement
- Plus le métabolisme cérébral ↑, plus on a une vasodilatation
- Plus le métabolisme cérébral ↓, plus on a une vasoconstriction
c) La vasoréactivité au CO2
- Normalement, CO2 = modulateur puissant du DSC.
- Réponse quasi linéaire du DSC avec la PaCO 2 à quand la PaCO2
se situe entre 20 et 80 mmHg, variation du DSC de 2 à 4 % pour
chaque mmHg de changement de la PaCO 2.
- Si présence d’une pathologie cérébrale aiguë à artères moins
réactives au CO2
- La vasoréactivité cérébrale au CO 2 est ou abolie = mauvais
pronostic de l’affection neurologique. Certaines artères sont
moins réactives ou plus du tout réactive au CO2 et c’est un
mauvais pronostic pour le patient Pour toute variation de la
PaCO2, il y a une variation du DSC
- Etat d’équilibre vers 80
- Quand la paco2 ↑, il y a une ↑ du DSC donc vasodilatation
- Quand paco2 , il y a une ↓, du DSC donc vasoconstriction
Hémorragie méningée = saignement sous l’arachnoïde, qui se situe sous l’espace sous-dural et qui couvre le cerveau.
- Fréquente et parfois isolée (1 seul épisode), le pronostic est assez sombre.
- 1ère cause = traumatismes mais hémorragie souvent associée à une rupture d’anévrisme.
Risque de développer une autre lésion cérébrale :
- Une contusion cérébrale
- Une HED (Hématome Extra-Dural)
- Une élévation de la PIC
- Des hémorragies intra-ventriculaires
Hématome extra-dural (HED) = collection hématique située entre l’os du crâne et la dure-mère
- Résulte souvent d’un choc de faible vélocité ou d’une fracture du crâne avec rupture de l’artère méningée
hémorragie qui se collecte entre le crâne et la dure-mère
- Au scanner : aspect typique en forme de lentille biconvexe, hyperdense, bien limitée.
- Hématomes assez expansifs risque d’entrainer une compression ou un engagement cérébral (impact la
conscience et va jusqu’à la mort du patient).
Signes :
- Perte de connaissance transitoire
- Altération de l’état de conscience (somnolence, stupeur, coma)
- Récupération d’un niveau de conscience (notion d’intervalle libre) et déclin rapide du niveau de conscience
- Céphalées, V+
- Déficit moteur : hémiparésie ou hémiplégie
- Mydriase : signe de souffrance du tronc cérébral par engagement temporal.
TTT = urgence vitale Intervention neurochirurgicale ayant pour but de drainer et évacuer l’hématome extra-dural par
craniotomie en laissant un drain de redon.
Hématome sous-dural (HSD) = collection hématique située entre la dure-mère et l’arachnoïde, pouvant provoquer une
HITC, une compression cérébrale.
- Plus communs que l’HED et majoré chez un patient présentant des troubles de la coagulation (TTT anticoagulant,
éthylisme chronique).
- A l’opposé des hémorragies artérielles responsables des HED, les hématomes sous-duraux sont généralement des
saignements veineux provenant des veines faisant des ponts déchirés lors d’un choc violent à la tête.
- L’hématome résulte du cisaillement et de la rupture des ponts veineux situés entre la dure-mère et l’arachnoïde,
par traumatisme, atrophie cérébrale ou déshydratation.
- Majoré chez un patient présentant des troubles de la coagulation (traitement anticoagulant, éthylisme chronique).
- Apparition de manière aigue ou chronique
- Forme caractéristique au scanner : croissant qui résulte de sa localisation entre le feuillet interne de la dure-mère
et l’arachnoïde. Moins bien délimité que l’HED
Hématome sous-dural aigu :
Hématome sous-dural chronique :
- Apparition rapide avec effet de masse possible
- Accumulation insidieuse de sang dans l’espace sous-
- Détérioration rapide du niveau de conscience
dural sans effet de masse et sans signes cliniques
- Traité rapidement selon la technique de l’HED
parlant chez des patients souvent plus âgés
(craniotomie, ouverture de la dure-mère,
déshydratés et/ou sous TTT anticoagulant.
évacuation de l’hématome et hémostase de
l’origine du saignement)
Symptomatologie : varient selon le volume et la localisation de l’hématome
- Céphalées
- Déficits neurologiques
- Confusion ou coma
Risque de décompensation brutale sous forme d’un engagement cérébral
Hématome intra-cérébral (HIC) = collection de sang dans la substance cérébrale (ou parenchyme cérébral) liée à la
rupture d’un vaisseau avec saignement HIC = AVC hémorragique
- La localisation est variable : superficielle ou profonde symptômes différents
- L’hématome peut occuper un lobe du cerveau (frontal, temporal, pariétal ou occipital).
- L’hémorragie peut aussi se trouver dans le ventricule cérébral (hémorragie intra-ventriculaire).
- Complications : risque de mortalité important (40 à 45% dans les 1ers mois), risque de séquelles élevé (hémiplégie)
- Le scanner permet de localiser l’hémorragie et de préciser son volume.
Causes :
- HTA : hémorragie cérébrale primitive
- Les Malformations Artério-Veineuses (MAV)
- Les anévrismes (pronostic vital très engagé)
- Les troubles de la coagulation
- Les tumeurs cérébrales donne hémorragie cérébrale secondaire
TTT médical ayant pour but : - Eviter la récidive
- Essayer de limiter les conséquences de TTT chirurgical si MAV ou tumeur, ayant pour but :
l’hémorragie - Evacuer l’hématome
- l’HTIC
1) La craniotomie
= Intervention de base de neurochirurgie pour accéder aux structures intracrâniennes
- Le volet crânien consiste à découper une fenêtre osseuse dans la voûte crânienne.
- Le volet est libre ou pédiculé sur le muscle temporal (volet frontal ou temporal)
- Le volet est reposé et fixé en fin d’intervention. Le volume de la fenêtre qu’on enlève est variable.
- Cette technique se réalise à l’aide d’un craniotome = moteur électrique ou pneumatique
- Il comporte un système de sécurité qui débraye automatiquement le moteur dès que le trépan perfore la table
interne de l’os
- Il existe des trapans manuels si défaillance du craniotome ou de perforation incomplète.
2) La craniectomie
= Trépanation étendue (14 à 15 cm de diamètre)
- Le segment osseux enlevé est congelé et conservé pour être remis en place 6 à
12 semaines plus tard.
- Elle permet l’expansion du tissu cérébral oedémateux vers l’extérieur et à
l’amélioration de la circulation cérébrale, auparavant réduite sous l’effet
compressif de l’œdème (HITC).
- Le taux de complications assez bas :
o Infections
o Hématomes sous-duraux ou extraduraux
o Epanchements de LCR.
d) Examens complémentaires
Pour attester du caractère irréversible de la destruction encéphalique, devant être recouru
- Soit à deux électroencéphalogrammes nuls et aréactifs effectués à un intervalle minimal de 4 heures, réalisés avec
amplification maximale sur une durée d’enregistrement de 30 minutes
- Soit à une angiographie objectivant l’arrêt de la circulation encéphalique
De plus le recueil des potentiels évoqués (PE) améliorer la rapidité et la fiabilité de la confirmation du diagnostic. Il
nécessite l’enregistrement des PE visuels, somesthésiques et des PE auditifs du tronc cérébral.
e) 2 types de prélèvement
- Les donneurs à cœur battant : donneur en état de mort encéphalique ; tous les organes et tissus sont susceptibles
d’être prélevés.
- Les donneurs à cœur non battant : donneurs résultant d’un arrêt cardio-respiratoire, d’un échec de réanimation. En
raison de l’absence de circulation sanguine, les reins, les foies, les pancréas, les poumons et les tissus sont
essentiellement prélevés (organes nobles).
f) Contre-indications au prélèvement d’organes
- Maladies virales
- Etat septique généralisé et non contrôlé (on peut prélever si infection mineure traitée)
- Tumeur maligne (si on est au courant qu’elles existent)
- Toxicomanie IV non sevrée
- Antcdt de maladie neurologique contaminante (Creutzfeldt-Jacob)
- L’absence d’identité du patient en état de mort cérébrale
- L’opposition du Procureur du Roi en cas de mort suspecte
- Le refus du patient notifié sur le Registre National
g) Le rôle infirmier dans la prise en charge d’un patient en état de mort cérébrale
- Prise en charge spécifique assurée par du personnel infirmier spécialisé dans une unité de soins intensifs
- Aspects purement réanimatoires d’un patient intubé et ventilé pour lequel de nombreux mécanismes régulateurs
sont perturbés
- Aspects techniques des soins alourdis par une charge émotionnelle car
o Patients souvent jeunes dont les circonstances du passage en état de mort cérébrales sont dramatiques
o Accompagnement de la famille et du deuil
h) Objectifs thérapeutiques de la prise en charge
- Maintenir des échanges gazeux corrects pour permettre une oxygénation de qualité des tissus, mais aussi de
maintenir la fonction ventilatoire et de préserver le poumon si celui-ci est prélevé
- Maintenir une P° de perfusion
- Assurer le maintien de la P° artérielle et du DC par l’administration de drogues vasoactives (noradrénaline)
- Dépister l’apparition du diabète insipide et mettre en place son TTT
- Assurer le réchauffement du patient avec une couverture chauffante à air pulsé
- Poursuivre l’antibiothérapie
- Faire un bilan sanguin et prélèvement des urines
- Prévoir examens : Rx des poumons, écho abdo, fibroscopie bronchique + prélèvement bactério, écho cœur, ECG
Soit :
- PAM entre 65 et 100 mmHg
- Diurèse entre 1 et 1,5 ml/kg/h
- Normothermie entre 35,5 et 38°C
- Pao2 > 80 mmHg
- Hb > 7,5 g/dl
- Lactate artériel normal < 2 mmol/L
i) Monitorage du patient futur donneur : Indispensable pour la prise en charge d’un donneur potentiel
- Electrocardioscope, oxymétrie de pouls
- Surveillance de la P° artérielle/KT artériel
- Mise en place d’une voie veineuse profonde (au moins 2 lumières)
- Surveillance thermique endocorporelle (vésicale par ex) et surveillance de la diurèse horaire
j) Coût d’une transplantation
- La surveillance et la mise en condition d’un donneur en vue d’un prélèvement d’organe(s) destiné à la
transplantation
- Le prélèvement post-mortem d’un organe et sa conservation en vue d’une transplantation
Une fois le diagnostic de mort cérébral posé, prestations prises en compte par la mutuelle du receveur ayant bénéficié de la
transplantation, càd frais médicaux pharmaceutiques, hospitaliers et frais de transport.
3) Eurotransplant
- Organisme international crée en 1967 par le Pr. J.J. VAN ROOD avec le siège aux Pays bas
- Plusieurs pays membres : Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Allemagne, Autriche, Slovénie, Croatie, Hongrie
Les missions
- Répartition optimale des organes disponibles par l’élargissement du pool des donneurs et receveurs
- Etablissement de règles d’attribution des organes (règles pour être mis sur liste d’attente et les priorités)
- S’assurer de la transparence et de l’objectivité du système de sélection basé sur des critères médicaux
- Gestion de données relatives aux donneurs et aux receveurs
- Promotion, soutien, coordination de la transplantation d’organes
Le fonctionnement
- Quand le donneur potentiel est identifié :
o Le coordinateur de transplantation du centre concerné prend contact avec Eurotransplant
o Le coordinateur signal les caractéristiques médicales du donneur
- Dès qu’un receveur est identifié :
o Eurotransplant prévient le coordinateur du centre où la transplantation aura lieu
o Quand la transplan est réalisée, le coordi prévient Eurotransplant, qui retire le receveur de la liste d’attente
Le coordinateur de transplantation
- Identification du donneur : méd fait appel au coordi de transplant consultation du Registre National
(Opposition ?)
- Si absence d’opposition au Registre, le coordi s’assure qu’aucune opposition n’a été exprimée d’une autre manière
- Le coordinateur prend connaissance du dossier complet du patient : atcd, résultats sanguins, paramètres vitaux et
physiques, traitement en cours
- Constitution d’un dossier donneur transmis à Eurotransplant = étroite collaboration avec les médecins et infirmiers
- Coordination des temps de prélèvements en fonction des organes prélevés, des horaires
- Participation aux prélèvement et accueil des équipes extérieures Trait d’union entre les équipes de
prélèvements et les équipes de transplantations
- Suivi auprès des chirurgiens responsables de la transplantation sur l’évolution de prélèvement, de l’aspect
macroscopique des organes, des différents temps chirurgicaux
- Après le prélèvement des organes : prélèvements de tissus (os, peau, cornée…)
- Quand typage HLA du donneur connu : transmission de cette information à Eurotransplant
- Responsabilité de la conservation des organes prélevés et de l’expédition vers les centres de transplantations
5) Projet GIFT
Né en 2006 pour ↑ la participation des hôpitaux « aigus » dans la détection, la gestion et le signalement des donneurs
potentiels aux centre de transplantations de référence dans le but :
- D’améliorer la détection des donneurs dans les USI par la mise en place d’une coordination locale de don et par
l’utilisation d’un programme international « Donor Action »,
- Evaluer les résultats en vue de créer un modèle de détection des donneurs potentiels pouvant être généralisé à
l’ensemble des hôpitaux aigus,
- ↑ le nombre de donneurs prélevés en Belgique