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ESSAIS EN PLACE
CORRIGÉ
1. Pour déterminer les pressions réelles dans la sonde pressiométrique, il faut ajouter à la pression
mesurée en surface la pression correspondant à la colonne d’eau entre la sonde et la capteur en
surface. Cette colonne d’eau a pour hauteur la profondeur moyenne de la sonde plus un mètre. La
pression appliquée au sol autour de la sonde est égale à cette pression réelle moins la pression
nécessaire pour dilater la sonde sous pression externe nulle (courbe d’étalonnage), pour la même
variation de volume de la sonde.
La pression limite pressiométrique pLM est par définition la pression corrigée (pression appliquée par
la sonde sur le sol) qui correspond à un volume injecté ∆VLM égal au volume initial Vs de la sonde plus
deux fois la variation de volume ∆Vo correspondant au début de la plage linéaire (pseudo-élastique)
de la courbe d’expansion.
Si la variation de volume pendant l’essai est plus grande, on détermine la pression limite par
interpolation sur la courbe. Si ce n’est pas le cas, il faut procéder par extrapolation.
La première étape consiste donc à déterminer sur la courbe d’expansion corrigée la limite
inférieure de la partie linéaire, d’où ∆Vo. C’est ce qui est fait sur les figures 1a et 1b pour les essais à
4 m et 10 m, respectivement.
Il convient ensuite d’effectuer une régression linéaire sur les points (Xi,Yi). Ce travail est fait sur la
figure 2.a. On obtient : Y = 391,73 X +27337. Finalement, la pression limite vaut :
p LM =
( 2
) (
p o ∆Vo + 27337 + 391,73 ∆VLM − ∆Vo
2 2
)
2
∆VLM + 27337
soit
p LM =
(
100(10000 + 27337 ) + 391,73 730 2 − 100 2
=
)
3733700 + 204835617
= 372 kPa.
730 + 27337
2
532900 + 27337
1/7
1
Dans cette méthode, on trace la courbe d’expansion pressiométrique sous la forme ( , p ). On
V
procède ensuite à une régression linéaire par la méthode des moindres carrés. On obtient alors une
droite de régression d’équation :
1
y = = Ap + B ,
V
et la pression limite est donnée par l’équation :
B 1 .
p LM = − +
A A (Vs + 2∆Vo )
Nous allons appliquer cette méthode aux quatre points déjà mentionnés ci-dessus. La droite de
régression est représentée sur la figure 3.a. On trouve 1/V = -0,00003 p + 0,0121. La pression limite
est alors égale à :
0,0121 1
p LM = − = 403 − 46 = 357 kPa .
0,00003 0,00003 (530 + 200 )
On observe que la pression limite la plus vraisemblable compte tenu de la courbe d’expansion
corrigée est celle de la méthode hyperbolique : 372 kPa.
La régression linéaire sur les points (Xi,Yi) fournit (figure 2.b) : Y = 1120,5 X - 48849.
Finalement, la pression limite vaut :
( 2
) ( 2
p ∆Vo + 48849 + 1120,5 ∆VLM − ∆Vo
p LM = o
2
)
2
∆VLM + 48849
soit
170 (12100 + 48849 ) + 1120,5(870 2 − 110 2 ) 10361330 + 834548400
p LM = = = 1049 kPa.
870 2 + 48849 756900 + 48849
La méthode de la courbe inverse conduit aux résultats suivants : 1/V= -0,000006 p + 0,0078.
On obtient finalement :
0,0078 1
p LM = − = 1300 − 191,6 = 1108 kPa .
0,000006 0,000006 (530 + 340 )
La pression limite à retenir est la pression limite minimale, soit celle de la méthode hyperbolique :
1049 kPa.
2/7
1. La courbe corrigée est obtenue en
800
calculant la pression corrigée :
pcorr = plue + 50 kPa –∆pmemb(∆V)
700 pour chaque valeur de la variation de
Variation de volume (cm )
3
600 volume.
500 2. La courbe n’a pas la forme usuelle
400
Pression où la partie linéaire est précédée par
de fluage
Début une phase de montée de pente plus
300 pseudo-
importante. Néanmoins on peut choisir
linéaire
200 de commencer la partie linéaire à p =
Asymptote
100 kPa, la pression de fluage valant
100
pLM environ pf = 225 kPa.
0
0 100 200 300 400 3. Le volume correspondant à pLM vaut
Pression corrigée (appliquée au sol) (kPa) ∆VLM = 530 + 2.100 = 730 kPa.
600
3
900000 500000
450000
800000
y = 391,73x - 27337 y = 1120,5x - 48849
400000
700000 R2 = 0,9997 R2 = 0,9991
350000
600000
Valeurs de Y
Valeurs de Y
300000
500000
250000
400000
200000
300000
150000
200000
100000
100000
50000
0
0
0 500 1000 1500 2000 2500 0 100 200 300 400 500
Valeurs de X Valeurs de X
3/7
0,006 0,0045
0,004
0,005
0,0035
0,004 0,003
Valeurs de 1/V
Valeurs de 1/V
0,0025
0,003
0,002
0 0
0 100 200 300 400 0 200 400 600 800 1000 1200
Valeurs de p Valeurs de p
Les valeurs trouvées pour la pression limite sont reportées sur la figure 4 (Figure 1 de l’énoncé).
1 3,4 0,52
Sable propre bien 8,0 1,10
2
Tarière à main Diamètre 60 mm
gradué beige
3 9,5 1,30
Argile très plastique
4 grise verdâtre avec 3,0 0,37
matières organiques 0,51
5 5,8
6 Sol organique très 3,9 0,54
plastique noir
7 7,5 0,70
8 7,6 1,00
13
14
15
16
17
18
19
20
2. Le module pressiométrique Ménard EM est défini par la pente de la droite qui linéarise la courbe
d’expansion dans le domaine « pseudo-élastique ». Il se calcule au moyen de la formule :
∆Vo + ∆Vf p f − p o
E M = 2(1 + ν ) Vs +
2 ∆Vf − ∆Vo
en admettant que le coefficient de Poisson ν vaut 0,33.
4/7
On obtient :
- à 4m de profondeur
Vs = 530 cm3
∆vo = 100 cm3
∆Vf = 175 cm3
po = 100 kPa
pf = 225 kPa
d’où
100 + 175 225 − 100 125
E M = 2(1 + 0,33) 530 + = 2,66.667,5. = 2959 kPa
2 175 − 100 75
- à 10m de profondeur
Vs = 530 cm3
∆vo = 110 cm3
∆Vf = 220 cm3
po = 170 kPa
pf = 530 kPa
d’où
110 + 220 530 − 170 360
E M = 2(1 + 0,33) 530 + = 2,66.695. = 6050 kPa .
2 220 − 110 110
Ces valeurs ont été rajoutées sur la figure 4.
3. D’après la valeur du rapport EM/pLM, que peut-on dire de l’état du sol autour de la sonde
pressiométrique lors des essais.
Dans la couche d’argile à 4m de profondeur, le rapport EM/pLM vaut 2959/372 = 8. L’argile est dans
un état normalement consolidé.
Dans la couche de sable limoneux à 10 m de profondeur, ce rapport vaut EM/pLM = 6050/1049 =
5,8. Pour un sable propre cette valeur correspond à un dépôt sous l’eau. Pour un sable limoneux il n’y
a pas de référence.
4. Les valeurs de la pression limite Ménard et de la résistance de pointe au pénétromètre statique aux
différentes profondeurs d’essais pressiométriques sont rassemblées dans le tableau 3.
On trouve des valeurs typiques des sols sableux entre 1 et 3 m de profondeur et entre 8 et 10 m de
profondeur. Entre 4 et 7 m de profondeur, la valeur du rapport pc/pLM est plus faible, dans le domaine
des valeurs basses pour les sols argileux.
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On obtient :
- à 4m de profondeur
Vs = 530 cm3
∆vo = 100 cm3
∆Vf = 175 cm3
po = 100 kPa
pf = 225 kPa
d’où
100 + 175 225 − 100 125
E M = 2(1 + 0,33) 530 + = 2,66.667,5. = 2959 kPa
2 175 − 100 75
- à 10m de profondeur
Vs = 530 cm3
∆vo = 110 cm3
∆Vf = 220 cm3
po = 170 kPa
pf = 530 kPa
d’où
110 + 220 530 − 170 360
E M = 2(1 + 0,33) 530 + = 2,66.695. = 6050 kPa .
2 220 − 110 110
Ces valeurs ont été rajoutées sur la figure 4.
3. D’après la valeur du rapport EM/pLM, que peut-on dire de l’état du sol autour de la sonde
pressiométrique lors des essais.
Dans la couche d’argile à 4m de profondeur, le rapport EM/pLM vaut 2959/372 = 8. L’argile est dans
un état normalement consolidé.
Dans la couche de sable limoneux à 10 m de profondeur, ce rapport vaut EM/pLM = 6050/1049 =
5,8. Pour un sable propre cette valeur correspond à un dépôt sous l’eau. Pour un sable limoneux il n’y
a pas de référence.
4. Les valeurs de la pression limite Ménard et de la résistance de pointe au pénétromètre statique aux
différentes profondeurs d’essais pressiométriques sont rassemblées dans le tableau 3.
On trouve des valeurs typiques des sols sableux entre 1 et 3 m de profondeur et entre 8 et 10 m de
profondeur. Entre 4 et 7 m de profondeur, la valeur du rapport pc/pLM est plus faible, dans le domaine
des valeurs basses pour les sols argileux.
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augmente avec la largeur B de la semelle filante. La portance du sol est donc au moins égale à celle
qui résiste à la charge de la semelle filante de la question précédente, soit qmax = 754 kPa.
Le coefficient de sécurité est donc au moins égal à
754
F= = 3,1 .
12.20
8. Le calcul du tassement par la méthode pressiométrique admet que le comportement du sol est
linéaire. Le tassement ne dépend donc que de la variation de la contrainte verticale dans le sol. Sous
un remblai, le découpage du tassement entre un terme de compression et un terme déviatorique de
la méthode pressiométrique classique n’a pas de sens. On utilise donc une autre formule, dite
« formule globale », proposée aussi par Louis Ménard pour ce type de calcul.
On obtient :
α∆σh 0,5.240.4
∆h = = = 0,12 m .
EM 4000
Commentaire : la méthode de prévision de Ménard pour les tassements est adaptée aux fondations
superficielles, dont on limite les charges à un tiers de la capacité portante pour maintenir le sol dans
le domaine des petites déformations linéarisables. Cette limitation est valable globalement. Toutefois,
la présence de couches compressibles à une certaine profondeur peut être peu visible pour la
portance et avoir néanmoins une influence majeure sur l’amplitude des tassements. Ceci est pris en
compte dans les règles de calcul des fondations, qui demandent que l’on vérifie les tassements
quand une couche compressible existe à une certaine profondeur.
Pour se rendre compte de la sous-évaluation du tassement par la formule globale de Ménard, on
peut estimer la pression de préconsolidation dans la couche d’argile à partir de la cohésion non
drainée cu. Ce paramètre de résistance est lié à la pression de préconsolidation par la relation
moyenne cu = 0,3 σ’p. Pour une cohésion non drainée de 60 kPa, on obtient donc : σ’p = 200 kPa.
La pression appliquée par le remblai conduit à une contrainte effective finale à 4m de profondeur
de σ’vf = 53 (ou 83) + 240 = 293 ou 323 kPa. La pression de préconsolidation sera donc dépassée par
la charge finale et le tassement sera sensiblement plus élevé que celui que donne la formule globale
de Ménard pour le domaine surconsolidé.
7/7