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Mécatronique
Chapitre
3 Transmission par train d’engrenages
Afin de réduire l’encombrement on limite le rapport de transmission d’un même couple de roue
(1/8 ≤ Z1/Z2 ≤ 8). Au‐delà de ces valeurs, il est souvent préférable d’utiliser les trains d’engranges.
I. Train ordinaire
Un train d’engrenage est dit ordinaire quand pendant le fonctionnement, toutes les roues dentées
tournent autour d’un axe géométrique définitivement fixe par rapport au bâti principal.
Utilisons la représentation symbolique suivante :
M m Les roues (i) et (i+1) sont solidaires du même M roue menante
i i+1 arbre, donc ωi = ωi+1 i de rang i
M m La roue (i) engrène sur la roue (i+1) m roue menée
i i+1 i+1 de rang i+1
Par exemple, la représentation symbolique de la chaîne cinématique de la figure ci‐dessus est :
M m M m M m
E 1 2 3 4 5 6 S
I.1. Train à un engrenage
n Z d n Z d
R2/1 2 1 1 R2/1 2 1 1
n1 Z2 d2 n1 Z 2 d2
Le signe (‐) dans le cas des roues extérieures indique une inversion du sens de rotation.
I.2. Train à plusieurs engrenages
n Z Z ........ZN‐1 Z M
R S/E S 1 y 1 3 1 y
nE Z 2 Z 4 ........ZN Z m
y est le nombre total de contact (q) entre roues extérieures. (‐1)y permet de savoir s’il y a ou non
inversion du sens de rotation entre entrée et sortie,
Z M produit des nombres de dents des roue menantes,
Z m produit des nombres de dents des roue menées.
I.3. Emploi d’une roue intermédiaire
L’emploi d’une roue dentée intermédiaire change le signe du rapport de transmission d’un train
d’engrenage. En aucun cas, il ne modifie la valeur absolue de ce rapport. La roue dentée intermédiaire
est à la fois menante et menée.
E E
M m M mM m
E 1 2 3 5 4 S
n Z Z d d
R 4/1 4 R 4/3 R2/1 3 1 3 1
n1 Z 4 Z 2 d4 d2
S S
II. Train d’engrenages épicycloïdal ou planétaire plan
II.1. Présentation
C’est un groupement particulier de roues dentées constitué de plusieurs parties nommées : planétaire
pour la couronne à denture intérieure ou pour le pignon recevant les satellites et porte satellite pour la
partie intermédiaire constituée de plusieurs roues dentées nommées satellites. Dans ce cas, une ou
plusieurs roues dentées tournent autour d’un axe qui tourne lui même par rapport au bâti. Son intérêt
réside dans le fait qu’il autorise un très grand rapport de réduction avec un encombrement réduit.
4
4
4
Le fonctionnement n’est possible que si l’un des trois éléments principaux (planétaire 1, planétaire 4 ou
porte satellites PS) est bloqué ou entraîné par un autre dispositif.
Pour des raisons d’équilibrage les satellites sont au nombre de trois (Dans la suite de l’étude nous ne
ferons apparaître qu’un seul satellite). Le satellite peut être réalisé à partir de deux roues dentées 2 et 3
dont les nombres de dents Z2 et Z3 sont différents. Dans un nombre important de réalisations, le
planétaire 4 est lié au bâti. Ainsi le schéma général de train devient :
II.2. Rapport de transmission
Soient E et S respectivement les arbres d’entrée et de sortie de la transmission à train épicycloïdal. Le
rapport de transmission global rg est tel que :
ωS
rg
ωE
Toutefois, ce rapport global ne peut pas être calculé directement. La détermination d’un autre rapport,
dit basique rb doit précéder ce calcul.
Soit le train épicycloïdal représenté sur la figure ci‐contre. Soit E
l’arbre d’entrée solidaire de la roue dentée (1) et S l’arbre de sortie
constitué par le porte‐satellite (5).
On appelle rapport basique rb de la transmission, le rapport
correspondant à la chaîne cinématique suivante :
M m M m
E 1 2 3 4 Sb
Cette chaîne cinématique correspond à la transmission
transformée en train ordinaire, c’est‐à‐dire en considérant le
porte‐satellite (5) lié au bâti (0). La configuration fictive
correspondante est celle de la figure ci‐contre. La sortie de ce
train ordinaire (ou train basique) se note Sb.
Le rapport basique s’écrit donc :
dM Z M ω Sb
rb 1 y 1 y
dm Z m ωE
Dans cet exemple, y = 1 (un contact extérieur en A, un contact intérieur en B).
En considérant un repère fixe lié à l’ensemble {0,5}, rb peut s’exprimer ainsi :
ω Sb ω 4/5
rb
ωE ω1/5
Par ailleurs ω4/0 = ωsb, ω5/0 = ωPS et ω1/0 = ωE. La relation précédente peut donc finalement s’écrire :
ω Sb ωPS
rb
ωE ωPS
Cette dernière relation porte le nom de formule de Willis.
II.3. Différents cas
Soit un train épicycloïdal du rapport basique rb. Il peut être assimilé à un mécanisme à trois arbres 1, 4 et
5 tournant respectivement aux vitesses angulaires ω1/0, ω4/0 et ω5/0. En immobilisant successivement
chacun de ces trois arbres par rapport au bâti (0), trois cas peuvent se présenter :
Entrée E sur 1 et sortie S sur 4 Entrée E sur 5 et sortie S sur 1 Entrée E sur 4 et sortie S sur 5
ω 4/0 ω1/0 rb 1 ω 5/0 1
rg rb rg rg
ω1/0 ω 5/0 rb ω 4/0 1 rb
Le train est ordinaire Le train est épicycloïdal Le train est épicycloïdal
Les courbes de la figure ci‐dessous donnent une image, pour chacun de ces trois cas, de la variation du
rapport global rg en fonction du rapport basique, soir rg = f(rb).
Le graphe rg = f(rb) montre que le rapport global rg du train épicycloïdal tend vers plus ou moins l’infini
quand le rapport basique rb tend vers des valeurs particulières. Cela signifie qu’il est possible d’obtenir
une très grande multiplication (ou démultiplication) de la vitesse angulaire entre l’arbre d’entrée et
l’arbre de sortie du mécanisme, en choisissant convenablement les diamètres primitifs des planétaires.