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Conséquences de l'obésité infantile

Article dans Annalesde l'Académie de Médecine, Singapour · Février 2009

DOI : 10.47102/annals-acadmedsg.V38N1p75 · Source : PubMed

CITATIONS LIT

152 6 511

1 auteur :

Yung Seng Lee

université nationale de Singapour

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Conséquences de l'obésité infantile—Yung Seng Lee 75

Commentaire

Conséquences de l'obésité infantile

Yung Seng Lee,1 MMed (Paed Med), MRCP (Royaume-Uni), MRCPCH

Abstrait

Introduction : L'incidence de l'obésité infantile augmente dans le monde entier et les comorbidités liées à l'obésité
augmentent de manière concomitante dans la population pédiatrique. Matériels et méthodes : Une recherche PubMed
d'articles de recherche et de synthèse sur les complications de l'obésité infantile a été effectuée. Résultats : Les
conséquences de l'obésité infantile peuvent être largement classées en conséquences médicales et psychosociales.
Les conséquences médicales comprennent des complications métaboliques telles que le diabète sucré, l'hypertension,
la dyslipidémie et la stéatose hépatique non alcoolique, ainsi que des problèmes mécaniques tels que le syndrome
d'apnée obstructive du sommeil et des troubles orthopédiques. Les conséquences psychologiques et sociales sont
réalisées mais souvent négligées. Les données locales sur ces complications ont également été évoquées. Conclusion :
L'obésité infantile est associée à des morbidités importantes, qui n'ont pas seulement un impact immédiat sur la santé
des enfants obèses, mais augmentent également de manière significative le risque de morbidités à l'âge adulte.

Ann Acad Med Singapour 2009;38:75-81

Mots clés : Conséquence médicale, Conséquence psychosociale

Introduction
directement à la population pédiatrique. Les mesures de substitution
L'escalade mondiale de l'obésité infantile est une préoccupation de l'adiposité infantile sont les plis cutanés, le pourcentage du poids
majeure, car l'adiposité excessive est à l'origine des principales idéal pour la taille et les scores d'écart type de l'IMC spécifiques à la
pe.pulation. Bien que ces mesures soient légèrement supprimées des aspects
maladies métaboliques et cardiovasculaires et de la mortalité qui y sont associées
Largement prises chez les adultes obèses, ces comorbidités métaboliques différentes de la composition corporelle ou de la taille corporelle, elles
apparaissent à apparaître chez les enfants obèses, et il sont modérément bien corrélées avec la graisse corporelle, même chez
ne sera pas déraisonnable de s'attendre à une augmentation spectaculaire les enfants en pleine croissance.1 Malheureusement, il n'y a pas de
chez les jeunes adultes souffrant d'intolérance au glucose, d'hypertension, de consensus uniforme sur la définition de l'obésité infantile, et l'absence
dyslipidémie, de stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) et les d'une définition standard et des mesures anthropométriques cohérentes
cardiopathies ischémiques dans un proche avenir. Des conséquences ont donné lieu à divers rapports épidémiologiques sur l'obésité infantile
importantes sur la santé physique et mentale doivent être anticipées lors de la et ses complications. Pour les pays ayant des graphiques d'IMC
prise en charge de ces jeunes patients obèses, car nombre de ces maladies spécifiques au sexe de leur population pédiatrique, l'obésité est
chroniques apparaissent désormais dans l'enfance plutôt qu'à l'âge adulte. généralement définie comme le 95e centile ou plus de l'IMC pour l'âge, et
Les pédiatres doivent désormais prendre en charge des maladies chroniques ceux dont l'IMC se situe entre les 85e et Les 94e centiles sont interprétés
autrefois infligées comme des maladies d'adultes. L'épidémie d'obésité comme en surpoids.
infantile et les risques qui l'accompagnent sont un phénomène relativement
récent, et l'expérience de la prise en charge des complications liées à l'

> 140 % à 150 %, d'un poids idéal pour la taille. Un problème évident avec
ces définitions est qu'il s'agit de mesures statistiques arbitraires et non
fondées sur des données biologiques liées au risque de morbidité plus tard
Définition de l'obésité infantile dans la vie. De plus, à mesure que la population s'alourdit au fil des ans, le

Comme l'indice de masse corporelle (IMC) change avec l'âge pendant seuil de définition de l'obésité change également.

l'enfance et l'adolescence, les seuils d'IMC utilisés pour définir

le surpoids et l'obésité chez les adultes ne peuvent pas être appliqués Utilisation des données de croissance de 97 876 hommes et 94 851 femmes

1Département de pédiatrie, Université nationale de Singapour et The Children's Medical Institute, National University Hospital, Singapour
Adresse pour la correspondance : A/Prof Lee Yung Seng, National University Hospital, 5, Lower Kent Ridge Road, Singapour 119074. Courriel :
paeleeys@nus .edu.sg

Janvier 2009, vol. 38 n°1

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76 Conséquences de l'obésité infantile—Yung Seng Lee
âgés de 0 à 25 ans à partir de 6 grandes enquêtes transversales
représentatives du Brésil, de la Grande-Bretagne, de Hong Kong, des
Pays-Bas, de Singapour et des États-Unis, Cole et al4 ont développé
des courbes de seuil d 'IMC spécifiques à l'âge et au sexe pour la
définition du surpoids et de l'obésité chez l'enfant, de sorte qu'à 18
ans, ces 2 lignes coïncidaient chacune avec l'IMC de 25 kg/ m2 et 30
kg /m2 respectivement, qui sont la définition acceptée du surpoids et
de l'obésité chez l'adulte. Les limites proposées sont émises comme
moins arbitraires car elles tentent d'extrapoler le risque de
l'expérience des adultes aux enfants, et sont plus internationales.
Bien que l'International Obesity Task Force ait recommandé cette
approche pour les études épidémiologiques afin d'assurer l'
Conséquences de l'obésité infantile Les
les complications de l'obésité infantile peuvent être classées en
conséquences médicales et psychosociales, comme le montre la
figure 1.
Conséquences médicales
Les conséquences médicales peuvent être largement classées en
complications mécaniques ou mécaniques. Les 2 principales complications
mécaniques sont le syndrome d'apnées obstructives du sommeil et les
problèmes orthopédiques tels que les déformations en genu varus et
valgus des genoux, la maladie de Blount et le glissement de l'épiphyse
fémorale capitée. Les conséquences métaboliques de l'obésité ont été
largement étudiées chez les adultes obèses et, ces dernières années, le
problème est de plus en plus reconnu chez les enfants obèses. Bien que les
complications ne deviennent apparentes que des années plus tard, ces
troubles métaboliques peuvent être en cours et continuer à stresser le
corps, et peuvent même déjà être évidents chez certains enfants obèses.
Cette revue portera principalement sur les complications métaboliques.
Fig. 1. Classification des conséquences médicales et psychosociales de l'obésité
infantile.
Résistance à l'insuline et intolérance au glucose
L'obésité infantile est associée à la résistance à l'insuline, qui à son
tour conduit à l'intolérance au glucose (glycémie à jeune altérée,
altération de la tolérance au glucose et diabète sucré), à la dyslipidémie
et à l'hypertension , et également impliquée dans la pathogenèse du
syndrome des ovaires polykystiques et de la stéatohépatite non
alcoolique.
Il est clair que la prévalence croissante du diabète sucré de type 2
(T2DM) chez les enfants et les adolescents se manifeste dans de
nombreuses régions du monde, est attribuée à l'augmentation parallèle
de la prévalence de l'obésité infantile, en raison de l' 'environnement de
plus en plus riche dans lequel nous vivons aujourd'hui. Il y a dix ans,
moins de 10 % du diabète infantile à Singapour était le DT2, mais
actuellement le DT2 représente jusqu'à 1/3 de tous les diabètes infantiles
ici, ainsi qu'environ la moitié de tous les nouveaux adolescents
diabétiques, car le risque de DT2 augmente pendant la puberté (données
non publiées). Il a été révélé que 10 % à 25 % des enfants obèses peuvent
avoir une intolérance au glucose (IGT) et 4 % peuvent avoir un diabète
silencieux.
Nous avons récemment publié les résultats d'une étude locale qui a
examiné les complications métaboliques de nos enfants souffrant
d'obésité sévère,7,8 où 201 enfants singapouriens souffrant d'obésité
sévère précoce ont été recrutés par le School Health Service, un service et
un établissement de soins de santé primaires qui écrans des écoliers. Les
patients consécutifs qui répondaient aux critères d'inclusion de l'obésité
sévère avec un poids corporel d'au moins 140 % du poids idéal pour la
taille (WFH) basés sur le tableau local du poids pour la taille ont été invités
à participer à l'étude. Des mesures anthropométriques, une évaluation de
la graisse corporelle, une estimation de l'activité physique et des
prélèvements sanguins à jeune et un test oral de tolérance au glucose
(OGTT) ont été effectués. Sur les 201 sujets obèses, 128 étaient des
garçons (63,7 %). La répartition ethnique était la suivante : Chinois, 105
(52,2 %) ; Malais, 69 (34,3 %) ; Indiens, 21 (10,4%) et Autres, 6 (3%). L'âge
moyen (ET) était de 11,1 (3,0) ans (tranche d'âge de 5,7 à 17,5 ans), le P/T
de 170,5 (22,7) %, l 'IMC de 31,9 (5,5) kg/m2 et le pourcentage de graisse
corporelle de 40,7 (5,2) % selon la DEXA ou 45,7 (9,1) % par bioimpédance
bipède. La répartition ethnique et par sexe de l'échantillon de l'étude était
assez représentative de la population pédiatrique obèse locale (Chinois,
61,7 % ; Malais 25,9 % ; Indien 10,4 % ; Autres 2,0 %) ( données non
publiées). L'intolérance au glucose était présente chez 35 (17,4%) des
sujets, dont 26 (12,9%) avaient une IGT (n = 25) ou une glycémie à jeune
altérée (n = 1), et 9 (4 ,5%) avaient un DT2.
symptomatiques. Ceci est légèrement plus grave qu'une étude
d'enfants caucasiens obèses comparables (âge moyen 11,2 ans, IMC
moyen 33 kg/m2 ) par Sabin et al7 qui ont rapporté que 10,3 % avaient
une IGT. Aucun n'avait de DT2 et l'acanthosis nigricans n'était présent
que dans 12,7 %. La fréquence des IGT dans notre étude est supérieure
à celle rapportée par d'autres études européennes,9-11 mais inférieure
par rapport aux rapports
Annales Académie de médecine
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d'environ 25 % dans les cliniques multiraciales desÉtats-Unis.12,13
Sur les 9 sujets DT2 de notre étude, 3 diabétiques avaient une
glycémie à jeune normale (<6 mmol/L) et les 25 sujets IGT avaient une
glycémie à jeune normale (<6 mmol/L). Le diagnostic a été posé sur la
base d'un taux de glucose anormal 2 heures après le test de tolérance au
glucose par voie orale (OGTT) et reconfirmé avec une répétition de
l'OGTT. Cela souligne l'importance de la norme HGPO dans la détection
des enfants atteints de DT2 précoce et en particulier d'IGT, où
l'intervention peut empêcher le glissement incessant du spectre de
l'intolérance au glucose vers le diabète franc. L'American Diabetes
Association recommande le dépistage du diabète de type 2 chez les
enfants obèses après l'âge de 10 ans ou le début de la puberté (entre
autres critères),
Notre plus jeune sujet IGT avait 7,1 ans et 7 sujets IGT avait moins de 10
ans et étaient prépubères.
Le dépistage du diabète chez les enfants asiatiques sévèrement obèses
atteints d'HGPO, même chez les enfants prépubères de moins
de 10 ans, peut aider à identifier les premiers cas d'intolérance au
glucose.
Quelle est la probabilité que les enfants obèses atteints d'IGT évoluent
vers un diabète franc ? Nous avons eu un aperçu de l'évolution de ces
enfants par Weiss et al15 qui ont suivi l'évolution de l'état de tolérance au
glucose chez 117 enfants et adolescents obèses avec 2 HGPO, à un
intervalle moyen de 20,4 ± 10 ,3 mois. Sur les 33 sujets qui étaient IGT au
départ, 8 (24,2 %) ont développé un diabète, 10 (30 %) sont restés IGT et 15
(45 %) sont revenus à NGT. Sur les 84 sujets (d'IMC comparables) avec une
HGPO normale, 76 sujets le sont restés lors du suivi, tandis que 8 sujets
(9,5 %) se sont détériorés à l'IGT.
Hypertension
L'hypertension primaire chez les enfants était considérée comme rare,
mais ces dernières années, elle est devenue de plus en plus courante en
association avec l'obésité. Les enfants obèses présentent un risque
d'hypertension environ 3 fois plus élevé que les enfants non obèses16. De
plus, le risque d'hypertension chez les enfants augmente sur toute la
plage des valeurs d'IMC et n'est pas
défini par un simple effet de seuil. Environ 20 à 30 % des enfants
obèses
(poids > 120 % idéal) entre 5 et 11 ans ont une tension artérielle
systolique ou diastolique élevée.17 Les adolescents en surpoids (IMC
> 75e centile) ont plus de 8 fois plus de risque de développer une
hypertension à l'âge adulte.18 Comme chez les adultes, une
combinaison de facteurs comprenant la résistance à l'insuline,
l'hyperactivité du système nerveux sympathique, l' activation du
système rénine-angiotensine conduisant à
Janvier 2009, vol. 38 n°1
Conséquences de l'obésité infantile—Yung Seng Lee 77
une augmentation de la réabsorption rénale du sodium et une réduction
de la natriurèse, ainsi que des anomalies de la structure et de la
les fonctions vasculaires peuvent contribuer à l'hypertension liée à l'obésité
chez les enfants. Par conséquent, la pression artérielle chez les
adolescents obèses semblait être sensible à l'apport en sodium.19
bénéfice de la perte de poids pour la réduction de la pression artérielle
chez les enfants a été démontré dans des études observationnelles et
interventionnelles.
Dyslipidémie
La résistance à l'insuline est associée à des niveaux plus élevés de cholestérol total, de
cholestérol à lipoprotéines de basse densité (LDL) et de triglycérides chez les enfants obèses.
modèle d'homéostasie ou HOMA22, taux d'insuline et de peptide C à jeune), sévérité de
l'obésité (poids idéal pour la taille et pourcentage de graisse corporelle) ou âge. Bien que le
cholestérol HDL n'ait pas été corrélé à la gravité de l'obésité, il était négativement corrélé au
peptide C à jeun (corrélation de Pearson -0,223, P = 0,002), aux niveaux de leptine (corrélation
de Pearson -0,174 , P = 0,023) et à l'âge (corrélation de Pearson -0,161, P = 0,023). Il y avait
également une association significative entre le taux de triglycérides (TG) et la résistance à
l'insuline, ce qui a démontré une corrélation positive avec les indices de résistance à l'insuline
HOMA (corrélation de Pearson 0,246, P <0,001), le peptide C à jeune (corrélation de Pearson
0,258, P <0,001) et l'insuline à jeune. (Coefficient de corrélation de Spearman 0,249, P <0,001).
TG a également montré une forte corrélation positive avec l'âge (coefficient de corrélation de
Spearman 0,167, P = 0,018). Ces corrélations sont restées significatives même après correction
pour le sexe et la race (en utilisant la régression linéaire). âge (coefficient de corrélation de
Spearman 0,167, P = 0,018). Ces corrélations sont restées significatives même après correction
pour le sexe et la race (en utilisant la régression linéaire). âge (coefficient de corrélation de
Spearman 0,167, P = 0,018). Ces corrélations sont restées significatives même après correction
pour le sexe et la race (en utilisant la régression linéaire).
Ainsi, il est apparu que le cholestérol LDL, le HDL et les TG n'étaient pas
corrélés à la sévérité de l'obésité, tandis que le LDL n'était pas non plus
corrélé à la résistance à l'insuline. Bien que l'adiposité et la résistance à
l'insuline ne soient pas directement impliquées dans la pathogenèse de ces
dérèglements métaboliques, leurs rôles ne doivent pas encore être ignorés,
car ils peuvent encore y contribuer. L'obésité peut avoir un effet de seuil sur
la dyslipidémie, dans laquelle l'augmentation de l'adiposité entraîne des
taux de lipides anormaux. Cependant, la sévérité de la dyslipidémie peut
être déterminée par d'autres facteurs.
Syndrome métabolique
Le syndrome métabolique fait référence à une constellation de
troubles métaboliques comprenant l'hyperglycémie, l'hypertension, la
dyslipidémie et l'obésité viscérale. On pense que l'obésité centrale et la
résistance à l'insuline sont les principales anomalies.
Le dépôt de graisse viscérale pénétré dans le système porte et les acides
gras libres induisent une importante résistance à l'insuline au niveau du foie
et des muscles, ainsi qu'une sécrétion anormale d'insuline par les cellules des îlots.
Il n'y a pas de consensus sur la définition du réduite
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78 Conséquences de l'obésité infantile—Yung Seng Lee
chez les enfants, et sa valeur pour prédire le risque cardiovasculaire futur
ne peut être déduite que d'études sur des adultes.
Il est important de traiter ces complications métaboliques car elles
entraînent des maladies cardiovasculaires précoces et des décès
prématurés, et une intervention agressive peut réduire le risque
d'événements potentiellement mortels.
Nous avons utilisé un critère modifié pour la définition du syndrome
Méthanisé pour notre étude locale sur l'obésité infantile7,8 adapté du
NCEP ATP III23 et d'une autre étude pédiatrique,24 qui est la présence
d'au moins 3 des anomalies suivantes : obésité, taux élevé de triglycérides,
faible Cholestérol HDL, intolérance au glucose et hypertension artérielle
importante ou sévère. Dans notre cohorte, 24,4 % répondaient aux critères
du syndrome métabolique (avec un HOMA moyen de 6,96). Les sujets
atteints du syndrome métabolique étaient plus obèses avec un
pourcentage plus élevé de poids pour la taille, un pourcentage de graisse
corporelle et une résistance à l'insuline plus élevée. Ceci est comparable
aux 30 % rapportés par une étude américaine sur des jeunes hispaniques
qui avaient une obésité moins sévère (âge moyen 10,9 ans, IMC moyen
28,1 kg/ m2 ),25 mais plus que les 15, 9 % rapportés par une étude
française sur des enfants majoritairement caucasiens , quoique moins
obèses (âge moyen 11 ans, IMC moyen 28,0 kg/m2 ) . IMC 33,4 kg/m2 ,
HOMA moyen 7,05) ont rapporté une incidence plus élevée de syndrome
métabolique chez 38,7 %.24
Stéatose hépatique non alcoolique
La stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) est un spectre allant de la
simple stéatose à la stéatohépatite en passant par la cirrhose franche.27
Elle se caractérise par des enzymes hépatiques élevées et un foie
hyperéchogène à l'échographie et le diagnostic repose sur l' exclusion
d'autres causes. L'examen histologique du foie révèlera des degrés
variables de stéatose microvésiculaire et macrovésiculaire, voire une
fibrose périportale dans les cas graves. On suppose que le mécanisme
pathogène résulte d'une combinaison de résistance à l'insuline,
d'hyperlipidémie et d'augmentation du
stress oxydatif . Absorption d'acide par les cellules hépatiques. Le résultat
net est l'accumulation de triglycérides dans les hépatocytes,
qui induit l'activité du cytochrome P450 2E1 et la génération de radicaux
libres d'oxygène, provoque la peroxydation des lipides et l'induction des
cytokines et du ligand Fas, ce qui conduit à la mort cellulaire et à la fibrose.
Alors que la majorité des patients présentant des transaminases
hépatiques élevées ont une stéatose hépatique simple sans inflammation
ni fibrose, un nombre important peut avoir une stéatohépatite et peut
prévenir vers la cirrhose.29 La NAFLD est une conséquence métabolique
de l'obésité et une cause fréquente de maladie hépatique chronique chez
les adultes obèses, et c'est de plus en plus
reconnue comme une cause fréquente de maladie chronique du
foie chez les enfants obèses. Notre étude de cohorte obèse locale7,8
a révélé que 26,4 % des enfants obèses avaient une élévation des
enzymes hépatiques ALT/ AST, similaire à un rapport d'enfants
chinois obèses similaires de Hong Kong (âge moyen 12 ans, IMC
moyen 30 ,3 kg/ m2 ) qui ont rapporté 24 %.30 Cependant, cela est
plus élevé que les 12,4 % rapportés par une étude sur des enfants
sévèrement obèses (IMC SDS > 2,29) aux États-Unis sur la base d'un
ALT élevé,31 et nous supposons que cela peut être lié à des
différences génétiques et géographiques. Nos sujets obèses ont
également démontré des niveaux moyens croissants de GGT (P
<0,001), ALT (P = 0,023) et AST (P = 0,006) avec une sévérité
croissante du syndrome
métabolique, tel que défini par le nombre de critères présents (sens unique analy (Fig.
2), confirmant davantage la relation entre la sévérité du
syndrome métabolique, la résistance à l'insuline et la NAFLD.
À l'aide d'une analyse de régression logistique pas à pas, notre
étude a également révélé que l'origine ethnique chinoise (rapport
de cotes 5,889, IC à 95 % 1,164-29,791, P = 0,032 ; l'origine ethnique
indienne comme référence), le rapport taille-hanche (Exp[B]
1 643 663, IC à 95 % 10 333- 261444,17, P = 0,004), une activité
physique réduite (odds ratio 2 368, IC à 95 % 1 100-5 100, P = 0,028)
et HOMA (Exp[B] 3,742, IC à 95 % 1,101-12,724, P = 0,035) étaient des
prédicteurs significatifs d'enzymes hépatiques élevées chez nos
enfants obèses. La résistance à l'insuline, l'adiposité du tronc et
l'inactivité physique sont prouvées comme des déterminants
majeurs potentiellement modifiables pour réduire le risque de
NAFLD, et nous prévoyons qu'
Il semble donc que les enfants asiatiques obèses soient plus sujets à
l'intolérance au glucose, à la NAFLD et au syndrome métabolique que les
Caucasiens européens, mais moins que les enfants.
Fig. 2. Augmentation des niveaux moyens de GGT (P <0,001*, P <0,001†), ALT (P = 0,026*,
P = 0,023†) et AST (P = 0,009*, P = 0,006†) chez les sujets avec nombre croissant de
caractéristiques du syndrome métabolique (à l'aide d'une ANOVA unidirectionnelle
combinée* et d'une analyse de tendance linéaire†).
Annales Académie de médecine
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aux Etats-Unis. Cependant, la variabilité des définitions du syndrome
métabolique et de ses composants a rendu difficile la réalisation de
comparaisons précises entre les populations.
Le traitement recommandé pour la NAFLD comprend donc la
réduction de poids, l'exercice régulier, et certains proposaient un régime
à faible indice glycémique qui réduisait l'hyperglycémie postprandiale et
pauvre en graisses nocives. Il y a également eu une
amélioration significative dans les essais utilisant des sensibilisants à
l'insuline tels que la metformine.32
Anomalies menstruelles
Les anomalies menstruelles chez les enfants obèses sont
également performants. On observe que les filles obèses sur leurs
premières règles plus tôt33, généralement avant l'âge de 10 ans,
conformément à l'hypothèse selon laquelle le poids corporel et
l'adiposité sont des déclencheurs physiologiques essentiels de la
ménarche34. inverse, l'oligoménorrhée ou l'aménorrhée est également
associée à l'obésité, car les adolescentes obèses développent le
syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et l'hyperandrogénie,
entraînées à nouveau par la résistance à l'insuline résultant de
l'adiposité viscérale.
Calculs biliaires
Dans l'obésité, l'excrétion biliaire du cholestérol est augmentée par
rapport à la sécrétion d'acides biliaires et de phospholipides,
augmentant la probabilité de formation de calculs biliaires. Bien que les
calculs biliaires chez les enfants soient souvent associés à des conditions
sous-jacentes telles que la maladie hémolytique, l'obésité infantile
représente la majorité des calculs biliaires chez les enfants
sans conditions sous-jacentes. L'obésité est associée à 8 % à 33 % des
lithiases biliaires manifestées chez les enfants.35,36 Le risque
relatif de développement des calculs biliaires chez les adolescentes en
surpoids (pourcentage de poids pour la taille> 110 %) a été révélé à
4,2, et d'autres facteurs de risque incluent également le syndrome et la
résistance à l'insuline.37
Apnée obstructive du sommeil (AOS)
On estime que 33 % à 94 % des enfants souffrant d'obésité sévère
souffrent d'apnée du sommeil.38-40 La large fourchette de cette
estimation est due aux différentes définitions de l'obésité sévère et
aux stratégies de recrutement. Une étude locale a révélé que 0,7 %
de nos enfants obèses souffraient d'AOS, mais la prévalence était
d'environ 13,3 % chez ceux souffrant d'obésité sévère (> 180 % de
poids idéal pour la taille).41 3671 enfants obèses de la School Health
Nutritional Clinic ont été dépistés à l'aide de questionnaires pour
OSA. Les enfants obèses suspectés d'avoir un OSA sur la base de ces
questionnaires, et tous dont le poids corporel était égal et supérieur
à 180 % du poids idéal pour la taille, ont été examinés et soumis à
cela une polysomnographie lorsqu'il était cliniquement indiqué .
Ainsi, la prévalence du SAOS était de 0,7 % (26/3 671) chez les
Janvier 2009, vol. 38 n°1
Conséquences de l'obésité infantile—Yung Seng Lee 79
écoliers obèses à Singapour sur la base de cette stratégie d'identification.
Chez les personnes gravement obèses (≥180 % poids idéal pour la taille),
le taux de prévalence est plus élevé à 13,3 % (8/60).
L'AOS est une grande préoccupation car elle est associée à la
somnolence diurne et à des déficits neurocognitifs tels que des troubles de
la concentration et de la mémoire, ainsi qu'à des diminutions de la fonction
d'apprentissage résultant d'un sommeil de mauvaise qualité.42,43 Les
enfants peuvent ne présenter que des troubles d'hyperactivité et de déficit
de l'attention. Le dépôt de graisse entraîne une distorsion anatomique et
un rétrécissement des voies respiratoires supérieures, et sera donc plus
sujet à une obstruction pendant le sommeil lorsque les muscles pharyngés
se détendent pendant le sommeil paradoxal. La description classique du
syndrome pickwickien fait référence à une obésité sévère associée à une
hypoventilation, une somnolence, une polycythémie et une hypertrophie et
une insuffisance ventriculaire droite. Une grande quantité de graisse
abdominale entraîne une respiration rapide et peu profonde avec une
augmentation subséquente de la ventilation de l'espace mort et de
l'accumulation de dioxyde de carbone. Lors de l'évaluation des enfants
obèses en clinique, l'indice de suspicion doit être élevé et une confirmation
du diagnostic par polysomnographie doit être proposée.
La perte de poids aide la condition mais c'est généralement difficile à réaliser ;
une thérapie plus sérums définitifs l'amygdalectomie et l'adénoïdectomie
(T&A). Une polysomnographie répétée doit être effectuée après le T&A, et un
traitement par pression positive continue (CPAP) doit être proposé si le T&A ne
permet pas d'atténuer le problème.
Neurologique
Une augmentation de l'hypertension intracrânienne idiopathique ou
une pseudo-tumeur cérébrale survient souvent chez les femmes au cours
de la troisième décennie, mais une revue a révélé qu'environ 15 % des
femmes se sont présentées avant 20 ans et environ 90 % étaient obèses
.44 La prévalence de la pseudo-tumeur cérébrale a été multipliée par
14 chez les patients atteints de poids> 10 % au-dessus de l'idéal et 20 fois
chez les patients dont le poids est supérieur à 20 % au-dessus de l' idéal.45
Il a été démontré que 30 % à 80 % des enfants atteints de pseudotumeur
cérébral sont obèses et représentent probablement la majorité des cas
non associés à ou médicament.46 Le mécanisme postulé est une
augmentation de la pression intra-abdominale due à l'obésité entraînant
une augmentation de la pression
pleurale et de la pression de remplissage cardiaque, ce qui entraîne
une résistance accrue au retour veineux du cerveau.47
Persistance de l'obésité, risque cardiovasculaire et autres
Morbidités à long terme
L'enfant en surpoids est susceptible de devenir un adulte en surpoids.
Une étude a rapporté que 43 % des enfants obèses persistaient à être des
adultes obèses et que 29 % étaient en surpoids à l'âge adulte.48 La gravité
de l'obésité pendant l'enfance augmente cette probabilité, et l'IMC et la la
résistance à l'insuline pendant l'enfance sont des prédicteurs significatifs
du développement ultérieur du syndrome métabolique. .49 L'obésité
précoce est un facteur de risque
Traduit automatiquement par Google
80 Conséquences de l'obésité infantile—Yung Seng Lee
pour une morbidité et une gravité importantes plus tard dans la vie,
où les taux de diabète sucré, de maladie coronarienne,
d'athérosclérose et de goutte sont augmentés chez les personnes en
surpoids à l'adolescence, ce qui souligne l'importance du contrôle du
poids au début de la vie. Plus inquiétant encore, un IMC plus élevé
pendant l'enfance est associé à un risque accru de maladie
coronarienne (CHD) à l'âge adulte. Dans une étude remarquable de 5
063 622 personnes-années de suivi, une cohorte de 276 835 écoliers
danois pour lesquels l'IMC dans l'enfance (7 à 13 ans) était disponible
a révélé que le risque d'événement CHD plus tard à l'âge adulte était
positivement associé à l'IMC entre 7 et 13 ans pour les garçons et
entre 10 et 13 ans pour les filles50. Les associations sont linéaires
pour chaque âge et sont plus fortes chez les garçons que chez les
filles. Le risque augmentait sur l'ensemble de la distribution de l'IMC
et avec l'âge de l'enfant dans les deux sexes. Alors que les enfants
deviennent plus lourds à travers le monde, nous devons nous
préparer à une augmentation drastique des coronaropathies dans
un avenir très proche, même chez les adultes relativement jeunes.
Conséquences psychosociales
Les conséquences psychologiques et sociales sont probablement
plus réalisées que les complications médicales. L'obésité infantile a un
impact significatif sur le développement émotionnel de l'enfant ou de
l'adolescent, qui souffre de discrimination et de stigmatisation, car
l'individu obèse est souvent associé à des caractéristiques négatives,
et considéré comme glouton et cupide , faible d'esprit et indiscipliné.
Les enfants obèses étaient généralement classés par les autres
enfants comme les amis les moins recherchés,51 et peuvent être plus
susceptibles d'être victimes d'intimidation.52
Les enfants et les adolescents en surpoids ont fréquemment signalé
une réduction de la qualité de vie liée à la santé dans les aspects
physiques, émotionnels et sociaux.53-56 Les personnes obèses dans
l'enfance sont plus susceptibles d'avoir une mauvaise image corporelle et
une faible estime de soi et de confiance, encore plus que ceux souffrant
d'obésité à l'âge adulte, car le milieu de l'enfance est la période critique
du développement de l'image corporelle et de l'estime de soi. -61 mais les
adolescents en surpoids, en particulier les filles, ont tendance à
développer une image de soi négative qui persiste à l'âge adulte.58
Ces facteurs défavorables jouent contre l'enfant ayant un problème de
poids, et ceux qui risquent d'obésité infantile peuvent avoir moins
d'opportunités à l'école et un cercle social plus petit. Un cercle vicieux
s'ensuit, et certaines personnes obèses peuvent par conséquent avoir
moins d'éducation, des revenus plus faibles et des taux de pauvreté plus
élevé.62,63
Conclusion
L'obésité infantile devrait vraiment être considérée comme une
maladie chronique avec des médicaux et psychosociaux.
conséquences, associées à une multitude de complications médicales et
psychosociales, qui n'ont pas seulement un impact immédiat sur le bien-
être de nos enfants, mais aussi une incidence importante sur leur santé à
l'âge adulte. Compte tenu de l'augmentation incessante des taux
d'obésité infantile dans de
nombreux pays, nous devons nous préparer à l'assaut des troubles
métaboliques et des maladies cardiovasculaires chez les jeunes
adultes dans un avenir très proche, si nous ne faisons pas assez
pour endiguer cette épidémie.
Reconnaissance
L'auteur tient à remercier le personnel de la Division de la santé des jeunes, Conseil de
promotion de la santé, Singapour, pour son aide dans le recrutement des sujets de l'étude
sur l'obésité infantile. L'étude a été financée par une bourse de recherche du National
Medical Research Council de Singapour.
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