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La structure physique de la pâte cimentaire 

Introduction :

Un coulis ou pâte de ciment est obtenu lors du malaxage de l’eau avec le ciment.
L’eau de gâchage peut contenir divers adjuvants ayant pour fonction de modifier
certaines propriétés de la pâte fraîche ou du mélange durci, par exemple : des
adjuvants (accélérateurs, retardateur) auront un effet sur le temps de prise : les
plastifiants et les réducteurs d’eau affectent la fluidité et la quantité d’eau
nécessaire ; les adjuvants entraîneurs d’air stabilisent le réseau de bulles d’au,
permettant la ségrégation et d’améliorer la durabilité ou gel-dégel. Plusieurs de ces
propriétés sont fonction de la structure de la pâte de ciment. Notamment le
comportement physique de cette pâte en dépend.

I. La structure physique de la pâte cimentaire :


I.1. Composition de la pâte de ciment :

La pâte de ciment est formée par :


 Des pores de gel
 Des bulles d’air
 Des grains de ciment (10 à 80 micromètres départ) partiellement hydratés et
recouverts d’une couche d’hydrates
 Des capillaires remplis ou partiellement remplis d’eau
 Des hydrates (surtout des C-S-H et de la chaux qui remplisse graduellement
les espaces entre les grains de ciment)

Schéma…. : Composition de la pâte cimentaire


I.2. Réaction la plus important de la pâte cimentaire  :

C3S ou C2S + H2O C-S-H + Ca(OH)2 +T°

Il s’agit de la réaction d’hydratation du C3S ou du C2S.


C-S-H : gel qui influence la plupart des propriétés de la pâte.

I.3. Caractéristique des grains anhydres:

Le ciment est une poudre poly-cristalline obtenue par broyage d’un clinker en
présence de CaSO2 (gypse), ce dernier est composé de silicate tricalcique C3S,
De silicate dicalcique C2S, d’aluminate tricalcique C3Aet ferro-aluminate de calcium
C4AF. Il contient aussi des composées en petites quantités comme la chaux Cao, et
des sulfates alcalins.

I.4. Caractéristique des grains dans l’eau  :

Lorsque les grains de ciment sont mis en présence d’eau, les composants solubles
passent rapidement en solution. Ce sont des ions calcium, sodium, potassium, des
hydroxydes et des sulfates que l’on trouve dans la phase liquide. Dont le PH se situe
entre 12.4 et 13 à partir de ce moment.
Plusieurs forces entrent alors en jeu entre la surface chargée et les ions en solution.
Bien sur il y a les forces attractives de London (Waal) et les forces répulsives de
Born qui existent entre toutes les molécules. Cependant, dans le cas présent les plus
importantes sont d’origine électrostatique. Il s’agit des forces coulombiques
classiques, attractives entre les ions de charges opposées et répulsives entre les
ions de même charge. Le travail nécessaire pour rapprocher les particules de
charges opposées est favorable thermo dynamiquement puisqu’il permet de diminuer
l’énergie du système.
Les ions en solutions, de même que l’eau qui possède un moment dipolaire, sont
donc attirés par les charges des grains de ciment. Un double couche électrique est
ainsi formée par les contre ions autour du grain. L’agitation thermique contribue à
rendre cette double couche diffuse.
C’est le potentiel électrique de la surface proportionnel à la charge du surface qui
détermine l’importance de la surface attractive entre les ions et la surface. Le
potentiel électrique diminue exponentiellement à mesure que l’on s’éloigne de la
surface du grain de ciment.

II- Importance de la structure physique de la pâte cimentaires :

 Résistance mécanique.
 Comportement vis-à-vis de l’eau.
 Durabilité.
 Changements volumétriques.
 Particularité de la porosité d’une pâte de ciment.
 Prise du ciment.
II.1. Résistance mécanique :

Les variations de la résistance de pâte de ciment sont principalement influencées par


deux facteurs :
 La première, comme le ciment continue d’hydrate, la structure de la pâte
devient condensée et la quantité d’eau libre est réduite, conduisant à une
résistance accrue.
 Deuxièmement, après le gel dégel, l’eau capillaire dans la pâte de ciment se
dilate, produisant des micro factures. Ces dernières croître le nombre de
cycles gel dégel augmente, ce qui permet une autre invasion de milieux
liquide.
Cela augmente la concentration de l’ion transportable impuretés et une diminution de
la résistance diminue. La dispersion du gel hydraté peut généralement compensate
pour la diminution de la résistance.
Les paramètres mesurés de 28 jours de durcissement standard ont été utilisées
comme valeurs de cycles 0. Lorsque le nombre de cycles gel dégel est passé à 50,
la résistance des deux types de pâte de ciment a montré un net dé tendance de
drainage. Cependant, les résistances atteint des valeurs de crête dans les
résistances à la compression. Cela suggère que pendant la période de cycle de 50 à
100 cycles, la structure de la pâte condensée, et l’hydratation joue un rôle dans ce
processus.

II.2. Comportement vis-à-vis de l’eau :

II.3. Durabilité :

II.4. Changements volumétriques :


II.5. Particularité de la porosité d’une pâte de ciment  :

La porosité est constituée de plusieurs familles de vides dont les dimensions sont
comprises entre quelques (mm), les plus petits vides de la pâte de ciment sont un
million de fois plus petits que le plus gros.
Le rapport E/C exerce une grande influence sur la porosité de la pâte de ciment
hydraté car il gouverne directement l’espacement initial entre les grains de ciment en
suspension dans l’eau de gâchage.

La porosité accessible à l’eau est la porosité qui englobe tous les vides, cette
dernière inclut des pores fermés et des pores ouverts.
La porosité qui peut intervenir dans les propriétés de la pâte de ciment durcie est
surtout la porosité accessible à l’eau.

II.6. Prise du ciment :

Les ciments sont omniprésents dans les édifices en tant que matériaux de
construction indispensables. Ceux-ci possèdent une structure bien particulière, de
l’échelle microscopique à l’échelle macroscopique, qui évolue sans cesse au cours du
temps, même après des années. L’étude de la microstructure, de la distribution de la
taille des pores par exemple, permet de mieux comprend les propriétés mécaniques
de ces matériaux. Ces derniers sont essentiellement constitués de silice, d’alumine et
de chaux (oxyde de calcium CaO). L’hydratation par (H) consiste en la transformation
d’un solide polyphasé à un solide hétérogène (la pâte de ciment).

Figure …. : Notations des cimentaires et composition des ciments


(Diagramme de Rankine).
La structure des ciments est expliquée en détail :
 la surface spécifique.
 la distribution de porosité.

II.6.1. Evolution de la surface spécifique  :

Une des propriétés microscopiques des ciments qui sont accessible de manière
précise est la surface spécifique. Il s’agit de la surface développée par les hydrates à
interface avec l’eau des pores. Nous verrons dans le détail comment les techniques
de RMN permettent d’avoir accès à cette information. Dans le cadre de notre projet,
nous pourrons donc prendre cette surface spécifique comme un des critères de
comparaison avec la simulation.
Cependant, les mesures de surface spécifique par RMN, dont un exemple est donné
sur la figure……., qui à effectuer une expérience de relaxométrie pour obtenir un
graphe donnant l’évolution de la surface spécifique pendant la phase de diffusion ;
se limitent souvent à la phase de nucléation croissance, et au début de la phase de
diffusion simplement.

Figure…… : Evolution de la surface spécifique en fonction de degré


d’avancement.
La première phase, qui est relativement rapide, correspond à la phase de nucléation
croissance, avec la formation de la barrière de C-S-H que nous avons mis en rouge
sur le schéma qui accompagne le graphe. Elle donne naturellement lieu à une
augmentation de la surface spécifique, qui va ensuite diminuer à nouveau quand la
barrière de C-S-H va s’uniformiser. Cela explique le palier observé sur les trois
courbes. Commence ensuite la phase de la diffusion de l’eau aux grains deC3S qui
n’ont pas encore réagi. La formation de branches ne fait alors qu’augmenter la
surface spécifique.
En ce qui concerne l’influence de la température, nous ne la traiterons pas dans les
simulations. La surface spécifique développée est plus générale, et il ne sera pas
géant, dans les simulations, de ne pas tenir compte de la température pour juger du
rôle de la diffusion dans la formation de la microstructure, puisque celle-ci semble
obéir à une loi semblable quelle que soit la température.

II.6.2. Distribution de porosité :

Toujours grâce à des technique de RMN, mais plus complexe que celles que nous
présenterons et utiliserons pour mesurer l’évolution de la spécifique, il est possible
de mesurer la répartition de porosité dans un échantillon de ciment, il est important
auquel elles aboutissent : la répartition de la taille des pores est discrète ou au moins
fortement polyphasée (biphasée, voire triphasée), comme on le voit sur les graphes
suivants présentent cette distribution pour différents instants au cours de
l’hydratation. Le maximum correspondant aux pores de grandes tailles se déplace
vers les petits rayons au cours du temps, et semble tendre vers une valeur limite
obtenue au terme d’une semaine. C’est cette porosité <<d’équilibre>> qui rendra
compte de beaucoup des propriétés mécaniques du ciment à long terme. En
revanche, l’autre maximum reste fixe au cours du temps. Le nombre de pores
correspondant à cette taille est aussi beaucoup plus important, bien qu’il diminue
(presque de moitié) au cours du temps.

Graphe…. Distribution discrète de la porosité dans un ciment.


Cette particularité est une caractéristique bien connue et importante de la
microstructure des ciments, et constitue donc un second élément de comparaison
avec notre modèle. Ce que ces graphes n’expliquent pas en revanche, c’est la
localisation de cette porosité, même si l’on se doute que les petits pores vont se
développer près de la surface et dans les branches, alors que les gros seront plutôt
hérités de la géométrie initiale.

III. L’évolution de la structure physique de la pâte de ciment  :

Les principales phases de la structure d’une pâte de ciment, schématisées à la


figure…., sont les suivantes :

 La phase de suspension :  Au cours de cette phase, les grains de ciment sont


isolés dans une phase liquide et continue. Pour des rapports E/C élevés, c’est
durant cette phase que peuvent apparaître les phénomènes de ressuage et de
sédimentation.

 La phase de coagulation : Cette étape est importante dans le mécanisme


de prise de la pâte de ciment. Cette coagulation conduit à l’agrégation des
grains sous l’action de forces de surface.

 La phase de prise : Pendant cette phase, la théorie de la percolation permet


de simuler l’hydratation du ciment et de décrire le phénomène de prise. En effet,
au cours de l’hydratation, les hydrates se développent autour des grains de
ciment et il se produit des contacts entre eux, créant des liaisons mécaniques. Il
se forme dans un premier temps des amas (petits ensembles de grains liés)
puis dans un deuxième temps, il apparaît un chemin continu de grains
mécaniquement liés, appelé seuil de percolation, à travers un volume
considéré.

 La phase de durcissement : Durant cette phase, l’hydratation se poursuit.


Elle a deux conséquences : la croissance de la phase solide qui se manifeste
par l’évolution de la porosité de la pâte et la diminution de la teneur en eau
(diminution de la phase liquide dans l’espace des pores).
Structure à 1h : formation d’amas Structure à 2h

Structure à 5h : seuil de percolation Structure à 3 jours : durcissement

Structure à 1 mois

1 : eau, 2 : clinker, 3 : gypse,


4 : bulle d’air, 5 : grains de sable, 6 : hydrates C-S-H

Figure ….. : Evolution de la structure en fonction du temps.

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