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Stimulus 20 ms
• La MCT comporte aussi une limitation quantitative
80%
(empan mnésique) : nombre d’éléments qui peuvent s’y
maintenir (5 à 7 : Miller, 1950)
Stimulus 20 ms ISI 50 ms Masque 100 ms
immédiat différé
sériel
• Méthodes d’étude : le rappel
40%
Masquage rétroactif
libre
3 4
Oubli en MCT
Modèle d’Atkinson & Shiffrin (1969)
Peterson & Peterson (1958)
Processus de contrôle
Pourcentage de rappel correct
1 mot
Mémoire à Mémoire à
registres
stimulus Court Terme Long Terme
sensoriels
MCT MLT
3 mots
1
Effet de position sérielle
Probabilité de rappel
4.0
Effet de primauté Effet de récence
+ SEM
3.5
rappelés
Recalled
3.0
2.5
de mots
of Words
2.0
moyen
1.5
Number
1.0
Position des mots dans la liste
Nombre
Mean
0.5
La longueur de la liste agit sur l’effet de primauté, pas sur l’effet de récence
0.0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Murdock (1962).
Le délai du rappel agit sur l’effet de récence pas sur l’effet de primauté.
Position des
Word mots dans
Position la liste
in List 7 8
Ce dernier cas montre que l’encodage en MLT peut s’effectuer même en cas
de déficit de la MCT 9 10
Modèle de la MT selon
Baddeley (1986)
réponse
11 12
2
II.2 La mémoire à long terme (MLT) Types de MLT
Séparation MCT - MLT
attention encodage
(faits) (évènements) conditionnement
information Mémoire Mémoire de Mémoire à
entrante sémantique épisodique Mémoire procédurale Mémoire motrice Réponses
sensorielle Travail Long Terme autobiographique (savoir-faire) émotionnelles
récupération
Apprentissage incident
En règle générale, les souvenirs sont stockés à long terme dans les
structures qui peuvent être activées par des informations sensorielles
associées à de nouvelles expériences.
corps
amygdale
mammillaires
Cortex entorhinal
amygdale
hippocampe Cortex inféro- cervelet hippocampe(s)
temporal
3
III Les représentations Catégorisation
Les représentations sont des connaissances (implicites ou explicites) Eleanor Rosch (1975) a montré que certains exemplaires étaient de
stockées en MLT (représentations-types) qui permettent dans la perception meilleurs représentants d’une catégorie que d’autres : notion de
l’interprétation des nouvelles informations sensorielles. Ce sont les typicalité
contenus des mémoires. Dans chaque catégorie, on distingue des niveaux hiérarchiques :
III.1 Représentations conceptuelles Les exemplaires typiques d’une classe sont catégorisés au niveau de
base, les moins typiques au niveau sous-ordonné.
Le niveau de base correspond :
Concernent la mémoire déclarative. Permettent la reconnaissance des perceptivement : forme semblable, image mentale unique, temps de
objets (voie ventrale) reconnaissance le plus court
Représentations structurales (Représentations imagées) lexicalement : noms les plus courts et les plus fréquents (premiers
Représentations lexicales et/ou phonologiques appris)
Représentations sémantiques sémantiquement : les exemplaires possèdent la plupart des
caractéristiques (attributs) de la classe
19 20
Réseau sémantique
Distances sémantiques
Collins & Quillian (1969)
oie chèvre
Inclusion de classes
canard mouton cochon
respire
poulet animal mange
propriétés se déplace
vache
a une peau
pigeon etc.
perroquet cheval
a des ailes a des
perruche oiseau a des poisson nageoires
chien plumes peut nager
peut voler a des ouies
OISEAU MAMMIFERE lapin
rouge-gorge
moineau cerf
souris
faucon cardinal ours canari autruche saumon requin
chat petit grand chair rose grand
chante ne vole pas remonte le courant mord
aigle geai lion
jaune longues pattes se mange dangereux
21 22
Validation du modèle de
réseau sémantique :
1.5
a des branchies
Reconnaître les objets
Vérifications de est un poisson
1.4
propositions avec
mesure de temps de
réaction
1.3 un canari
temps de réaction (s)
Vérifications de propriétés
chante vole a une peau
Vérifications des relations
d’inclusion
1.2
1.1
1.0
un canari est
un canari un oiseau un animal
0.9
0.0 1.0 2.0 3.0
4
Quelle forme ont les représentations
Représentations structurales ventrales
structurales ?
Représentations Représentations
structurales sémantiques • Forme analogique :
A≈B - prototype
A - tous les points de vues ou quelques uns
mammifère
- traitements séparés des deux (prototype
et points de vue)
25 26
29
Mais, nous ne sommes pas également familiarisés avec tous les points de vue.30
Palmer, Rosch, Chase, 1981
5
Invariance des points de vue Complémentarité des deux modèles
Les deux modèles ne concernent pas les mêmes
• Pour Biedermann (1987), le système accède aux représentations structurales au moyen d’une sorte
d’alphabet volumétrique : les géons. stimuli :
• Reconnaître un objet consisterait à repérer les géons qui le compose. Il n’est pas nécessaire que Biederman Tarr & Bülthoff
tous les géons soient visibles objets familiers objets nouveaux
souvent symétriques souvent asymétriques
élément(s) distinctif(s) configuration
35 36
6
II.2 Représentations pragmatiques Représentations dorsales
« mouvement biologique »
• Elles concernent les actions et les savoir-faire mais Johansson (1973)
aussi la reconstruction de l’espace
Qu’évoque le mouvement de ces points ?
• En un sens, l’efficacité des indices picturaux de la
profondeur relèvent de telles représentations
pragmatiques. Elle a été apprise sur la base
d’expériences antérieures.
• Parmi les représentations pragmatiques, on
présentera des données montrant que l’on peut
reconnaître des actions, et même des personnes,
sur la seule base de la cinématique des mouvements
biologiques sans que des indices de forme soient
présents.
37 38
Mouvement biologique
« mouvement biologique »
Johansson (1973) • Les stimuli sont des personnages humains dont
seules les articulations sont visibles (points
Et maintenant, qu’évoque le mouvement de ces points ?
lumineux)
• On reconnaît leurs actions : marche, course, saut,
lancer etc.
• On peut aussi évaluer la force déployée lors de
Il s’agit des mêmes
séquences d’images que soulèvement d’une charge invisible
dans la précédente
diapositive où seule
• Catégoriser en femme – homme (alors que les
orientation haut-bas avait indices visuels habituels ne sont pas disponibles
été inversée !
• Reconnaître des personnes familières
• Y compris soi-même alors que nous ne nous voyons
39
que rarement marcher… 40
Les informations spatiales fournies par la vision sont relatives au système visuel.
Elles ne permettent pas directement la programmation des mouvements. Le • Les représentations sont-elles « pures » activités mentales,
cerveau doit opérer des transformations sensori-motrices. désincarnées ?
Parmi ces informations, celles relatives à la profondeur et au relief sont capitales.
Certaines de ces informations dépendent de mécanismes génétiquement
déterminés : convergence, stéréopsie, mouvement d’expansion. D’autres • Non !
résultent de nos expériences antérieures. Elles sont apprises. C’est le cas des
représentations picturales dont on peut montrer qu’elles sont prises en compte • Elles reflètent des activités biologiques. Elles sont « incarnées » et
par le cerveau au même titre que les autres information de profondeur et de relief. localisables dans le cerveau. Ce sont des traces mnésiques
Ces informations picturales sont pour l’essentiel la conséquence des lois de repérables.
l’optique physique. Notre cerveau a appris ces lois et sait les utiliser, même si • Si tel est le cas, on doit pouvoir les localiser dans le cerveau.
nous sommes pas capables de les expliciter !
41 42
7
Où sont les représentations? Chaque aire corticale réalise des opérations spécifiques.
• Les techniques de neuroimagerie montrent les aires impliquées dans Montrer l’implication d’une aire corticale dans un
les différentes « opérations mentales » sont différenciées ; ainsi une traitement spécifique ne signifie pas que ce traitement
aire donnée sera activée pour une perception particulière et non
impliquée dans d’autres.
est entièrement réalisé dans cette aire.
• Exemple 1 :
Tout traitement implique la mise en œuvre coordonnée
de réseaux de neurones localisés dans différentes
parties du cerveau. Chaque sous-population apporte
sa contribution au fonctionnement de l’ensemble.
Spécialisations fonctionnelles Toute stimulation visuelle active le cortex visuel primaire où se réalisent
de très nombreuses analyses locales des caractéristiques structurales
Forme et personnage des stimuli et des opérations de groupement de ces caractéristiques.
L’observation d’un
damier active le
cortex visuel
primaire Schématiquement, les
traitements du cortex
visuel primaire ne
L’observation
concernent que les
d’un ‘personnage’
va aussi caractéristiques
automatiquement structurales et non la
entraîner sémantique des stimuli.
l’activation des Cette dernière nécessite
aires temporales des représentations.
concernées par
l’interprétation
sémantique de
l’objet
45 46
Rafael Malach
8
Activités cérébrales différentes selon le
Duplicité du système visuel
but de la perception
La vision d’un même
objet active des aires
Saisir l’objet sous
différentes selon les
Voie ventrale : contrôle visuel
Voie dorsale : active des régions intentions de
Forme Mouvement de la voie dorsale l’observateur
Couleur Profondeur
Reconnaître
(explicitement)
l’objet active des
régions de la
voie ventrale
49 50
http://defiant.ssc.uwo.ca/Jody_web/research_interests.htm
Avant exercice
Après exercice
V5 = aire du mouvement visuel
Elle est activée par :
Conclusions
• Toutes les activités cognitives impliquent des mécanismes de
traitement d’information.
• La perception de notre environnement ne nous est pas donnée
(comme une image dans un miroir), mais résulte d’opérations
• Les représentations mettent en jeu les réalisées par le SNC, les unes séquentiellement, les autres en
parallèle.
mêmes populations de neurones que • De ce point de vue, la perception est conçue comme l’ensemble des
celles qui sont activées par les mécanismes d’acquisition des connaissances (implicites ou
explicites). C’est une reconstruction de notre environnement fondée
stimulations externes sur les propriétés des mécanismes neurophysiologiques de chaque
système sensoriel.
• Nos expériences antérieures façonnent les représentations
nécessaires à l’interprétation (implicite ou explicite) des informations
sensorielles actuelles, d’où l’importance et le rôle des mémoires.
• Chaque région du système nerveux et a fortiori du cortex effectue des
traitements spécialisés. La connaissance des bases biologiques des
activités mentales est indispensable pour les comprendre cf. la
distinction des voies ventrale et dorsale du système visuel.
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