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II Les processus mnésiques

INTRODUCTION A LA • On distingue plusieurs types de mémoire :


PSYCHOLOGIE COGNITIVE (2) • En fonction de la durée de maintien
Mémoire et Représentations - mémoire sensorielle
- mémoire à court terme (MCT)
- mémoire à long terme (MLT)
• En fonction du type de remémoration
- mémoire explicite
- mémoire implicite
Pr. Claude Bonnet
Université Louis Pasteur (Strasbourg 1) • FONCTIONS MNÉSIQUES
Faculté de Psychologie et des
encodage (mise en mémoire)
Sciences de l’Education
consolidation
récupération (rappel, reconnaissance)
oubli
bonnet@ipb.u-strasbg.fr 1 2

II.1 Mémoire à court terme (MCT) et


Mémoire sensorielle
Mémoire de Travail (MT)
L’information d’un stimulus sensoriel est conservée pendant une durée qui
dépasse la durée de présentation. Si l’on présente après un intervalle
variable (ISI) un masque, on perturbera, dans certaines limites le maintien • MCT définie initialement par le durée de maintien des
de cette information. information (quelques secondes)

Stimulus 20 ms
• La MCT comporte aussi une limitation quantitative
80%
(empan mnésique) : nombre d’éléments qui peuvent s’y
maintenir (5 à 7 : Miller, 1950)
Stimulus 20 ms ISI 50 ms Masque 100 ms
immédiat différé
sériel
• Méthodes d’étude : le rappel
40%
Masquage rétroactif
libre

3 4

Oubli en MCT
Modèle d’Atkinson & Shiffrin (1969)
Peterson & Peterson (1958)

Processus de contrôle
Pourcentage de rappel correct

1 mot
Mémoire à Mémoire à
registres
stimulus Court Terme Long Terme
sensoriels
MCT MLT

3 mots

Générateur de réponse 3 consonnes

Intervalle de rétention (secondes)


réponse
5 6

1
Effet de position sérielle

Probabilité de rappel
4.0
Effet de primauté Effet de récence
+ SEM

3.5
rappelés
Recalled

3.0

2.5
de mots
of Words

2.0
moyen

1.5
Number

1.0
Position des mots dans la liste
Nombre
Mean

0.5
La longueur de la liste agit sur l’effet de primauté, pas sur l’effet de récence
0.0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Murdock (1962).
Le délai du rappel agit sur l’effet de récence pas sur l’effet de primauté.
Position des
Word mots dans
Position la liste
in List 7 8

Dans l’effet de position sérielle, l’effet de primauté est attribué à un


encodage en MLT, l’effet de récence au maintien des items en MCT.
L’empan mnésique en MCT est limité par la vitesse d’élocution.
ARGUMENTS : Exemple interlangue pour des chiffres.
RÉDUCTION DE L’EFFET DE PRIMAUTÉ
-augmentation de la cadence de présentation des items
-augmentation de la longueur de la liste Gallois Anglais Chinois
RÉDUCTION DE L’EFFET DE RÉCENCE
-augmentation du délai de rappel (avec tâche interférente)
vitesse 385 321 265 ms
-présentation visuelle plutôt qu’auditive

DISSOCIATION DES DEUX MÉMOIRES


empan 5,8 6,6 9,9 chiffres
-Milner (1966) patient HM empan MCT normal pas d’effet de
primauté
-Warrington et Shallice (1969) patient KF effet de primauté normal,
déficit MCT (informations phonologiques) Ellis et Hennelly (1980)

Ce dernier cas montre que l’encodage en MLT peut s’effectuer même en cas
de déficit de la MCT 9 10

Mémoire de Travail MCT ou MT ?


La MCT n’est pas passive, il s’y effectue des traitements. La mémoire de Travail
assure un maintien actif des informations ainsi que des fonctions exécutives.
Ces dernières concernent l’organisation et la planification des actions.
Mémoire de Nous prendrons ici, et pour simplifier, ces désignations Mémoire à Court Terme
Travail (MCT) et Mémoire de Travail (MT) comme synonymes.
Administrateur central En fait, ces termes font références à des modèles légèrement différents; le
premier (MCT) considère cette mémoire temporaire dans ses propriétés
registre quantitatives, le second (MT) dans ses caractéristiques plus fonctionnelles.
boucle
auditif Mémoire à
phonologique
stimulus Long Terme
registre MLT
visuel
tablette
visuo-spatiale

Modèle de la MT selon
Baddeley (1986)

réponse
11 12

2
II.2 La mémoire à long terme (MLT) Types de MLT
Séparation MCT - MLT

• Traditionnellement, la MCT (comme la MT) est conçue comme la porte d’entrée


dans la Mémoire à Long Terme (encodage). Mémoire déclarative Mémoire pragmatique
répétition

attention encodage
(faits) (évènements) conditionnement
information Mémoire Mémoire de Mémoire à
entrante sémantique épisodique Mémoire procédurale Mémoire motrice Réponses
sensorielle Travail Long Terme autobiographique (savoir-faire) émotionnelles
récupération

info non attendue oubli oubli

• Cependant, Warrington et Shallice (1969; Shallice et Warrington, 1970; 1977)


ont décrit le cas du patient KF dont l’empan mnésique en MCT était au
maximum de 2, mais qui était capable d’apprendre des listes de 10 mots dans
les limites de la normalité. Il y a donc possibilité d’accéder à la MLT sans
passer nécessairement par la MCT (ou MT).

Généralement explicite Le plus souvent implicite


13 mais récupération implicite 14

Apprentissage incident

Encodage : processus permettant de transformer les informations actuelles


Mémoire à long terme en traces mnésiques dans la Mémoire à Long Terme.

Études par apprentissage incident

déclarative procédurale Expérience de Hyde & Jenkins (1969)


G1 : compter nombre lettres 10/24
G2 : identifier présence de E 9/24
G3 : jugements plaisant/déplaisant 16/20
sémantique épisodique actions, habiletés G4 apprentissage intentionnel 16/24

Expérience de Craig & Tulving (1975)


noms, dates, concepts évènements TR moy App %Oui %Non
Caractéristique graphique 580 ms 18 20
Caractéristique phonétique 630 ms 50 25
Traitement sémantique 720 ms 80 50
15 16

Principales structures impliquées dans


Structures nerveuses des mémoires
les processus mnésiques
Toutes les structures du système nerveux ont des fonctions mnésiques.
Certaines sont plus particulièrement impliquées. Les informations
traitées dans les aires sensorielles et associatives convergent vers le ganglions Cortex
système limbique, en particulier l’hippocampe dans le lobe temporal de la base thalamus corps calleux limbique
médian qui participe à l’encodage, à la consolidation et au rappel des
souvenirs (mémoire déclarative). L’amygdale est impliquée dans les Cortex préfrontal
émotions qui jouent un rôle majeur dans la mémoire. fornix

En règle générale, les souvenirs sont stockés à long terme dans les
structures qui peuvent être activées par des informations sensorielles
associées à de nouvelles expériences.
corps
amygdale
mammillaires
Cortex entorhinal
amygdale
hippocampe Cortex inféro- cervelet hippocampe(s)
temporal

Les emplacements indiqués sont approximatifs


17 http://www.driesen.com/memory_in_the_brain.htm 18

3
III Les représentations Catégorisation
Les représentations sont des connaissances (implicites ou explicites) Eleanor Rosch (1975) a montré que certains exemplaires étaient de
stockées en MLT (représentations-types) qui permettent dans la perception meilleurs représentants d’une catégorie que d’autres : notion de
l’interprétation des nouvelles informations sensorielles. Ce sont les typicalité
contenus des mémoires. Dans chaque catégorie, on distingue des niveaux hiérarchiques :

Les représentations-occurrentes sont des constructions circonstancielles niveau super-ordonné (animal)


et transitoires élaborées à des fins spécifiques dans un contexte particulier niveau de base (chien)
(mémoire de travail dans les régions frontales) niveau sous-ordonné (setter)

III.1 Représentations conceptuelles Les exemplaires typiques d’une classe sont catégorisés au niveau de
base, les moins typiques au niveau sous-ordonné.
Le niveau de base correspond :
Concernent la mémoire déclarative. Permettent la reconnaissance des perceptivement : forme semblable, image mentale unique, temps de
objets (voie ventrale) reconnaissance le plus court
Représentations structurales (Représentations imagées) lexicalement : noms les plus courts et les plus fréquents (premiers
Représentations lexicales et/ou phonologiques appris)
Représentations sémantiques sémantiquement : les exemplaires possèdent la plupart des
caractéristiques (attributs) de la classe
19 20

Réseau sémantique
Distances sémantiques
Collins & Quillian (1969)
oie chèvre
Inclusion de classes
canard mouton cochon
respire
poulet animal mange
propriétés se déplace
vache
a une peau
pigeon etc.
perroquet cheval
a des ailes a des
perruche oiseau a des poisson nageoires
chien plumes peut nager
peut voler a des ouies
OISEAU MAMMIFERE lapin
rouge-gorge
moineau cerf
souris
faucon cardinal ours canari autruche saumon requin
chat petit grand chair rose grand
chante ne vole pas remonte le courant mord
aigle geai lion
jaune longues pattes se mange dangereux
21 22

Validation du modèle de
réseau sémantique :
1.5

a des branchies
Reconnaître les objets
Vérifications de est un poisson
1.4
propositions avec
mesure de temps de
réaction
1.3 un canari
temps de réaction (s)

Vérifications de propriétés
chante vole a une peau
Vérifications des relations
d’inclusion
1.2

1.1

1.0

un canari est
un canari un oiseau un animal
0.9
0.0 1.0 2.0 3.0

propositions vraies propositions fausses 23 24

4
Quelle forme ont les représentations
Représentations structurales ventrales
structurales ?
Représentations Représentations
structurales sémantiques • Forme analogique :
A≈B - prototype
A - tous les points de vues ou quelques uns
mammifère
- traitements séparés des deux (prototype
et points de vue)

• Forme propositionnelle : descriptions


B
poisson

25 26

Prototypes ? Formation des prototypes


Posner & Keele (1968)

niveau de base = chiens

Bouvier Bernois Carlin

Franks & Bransford (1971)


tâche de reconnaissance

Labrador Berger Allemand

Kerry Terrier Dalmatien


27 28

Points de vue et reconnaissance Point de vue canonique

Les objets de notre environnement sont généralement tridimensionnels (volume).


Ils n’ont donc pas la même apparence selon le point de vue sous lequel on les Palmer, Rosch et Chase (1981) présentent brièvement des objets familiers miniatures.
regarde Chaque objet est présenté selon douze points de vue différents. La tâche des sujets
est de reconnaître et de dénommer le plus rapidement possible les objets.
Exemple : le même objet vu sous 12 points de vues

Pour chaque objet, il existe un


point de vue pour lequel le
temps de réaction de
reconnaissance est plus court :
point de vue canonique.
Ce point de vue semble être
celui qui apporte le maximum
d’informations visuelles sur
l’objet.

29
Mais, nous ne sommes pas également familiarisés avec tous les points de vue.30
Palmer, Rosch, Chase, 1981

5
Invariance des points de vue Complémentarité des deux modèles
Les deux modèles ne concernent pas les mêmes
• Pour Biedermann (1987), le système accède aux représentations structurales au moyen d’une sorte
d’alphabet volumétrique : les géons. stimuli :
• Reconnaître un objet consisterait à repérer les géons qui le compose. Il n’est pas nécessaire que Biederman Tarr & Bülthoff
tous les géons soient visibles objets familiers objets nouveaux
souvent symétriques souvent asymétriques
élément(s) distinctif(s) configuration

•Reconnaissance d’un objet fait suite à une


comparaison avec une représentation mémorisée

•Représentation = collection de points de


vues/images 2D de l’objet

Familiarité = de nombreuses vues sont stockées,


si leur fréquence est équivalente → reconnaissance
indépendante du point de vue
si elles ne sont pas également fréquentes → point de
vue canonique

possibilité d’interpolation entre les vues stockées


31 32

Les images mentales Sheppard & Metzler (1971)

Les 2 formes sont elles d’un


• Nombreux témoignages sur leur existence, même objet ? Réponses « même »

mais le témoignage ne constitue pas une


Le fait que le TR
preuve expérimentale nécessairement valide augmente linéairement

Temps de réaction (secondes)


(cf. les soucoupes volantes…) avec la différence
d’orientation des deux
• Preuves expérimentales indirectes : inférer images suggère que le
sujet fait mentalement
leur existence et leurs caractéristiques à tourner la première
partir de données observables image jusqu’à la
position de la seconde
expérimentalement pour vérifier si elles
coïncident ou non.
• Les représentations structurales (implicites) Ce résultat est
ne sont pas réductibles aux images mentales explicable si l’on admet
l’existence d’images
(explicites). mentales. Angle de rotation (en degrés)
33 34

Rotation mentale • Des images mentales peuvent être générées soit à


L’augmentation linéaire du temps de réaction pour les réponses partir de la présentation visuelle d’une image, soit à
«mêmes» suggère que le sujet effectue une rotation mentale à vitesse partir de mots
constante (≈ 50°/s).
Si tel est le cas, en présentant la deuxième vue après la première, on doit
diminuer le temps de réaction d’autant plus que le moment d’apparition • Les images mentales sont 'recrutées' dans le stock
de la seconde vue correspond à la position supposée de l’image mentale de représentations visuelles en mémoire visuelle
(Metzler, 1973)
sémantique à long-terme (Farah, M. (1988). Is Visual
Imagery Really Visual ? Overlooked Evidence from
Neuropsychology. Pychological Review, 95, 307 317).
temps

• Les représentations structurales interviennent au


moment de leur réactualisation temporaire
(représentation occurrente)

35 36

6
II.2 Représentations pragmatiques Représentations dorsales
« mouvement biologique »
• Elles concernent les actions et les savoir-faire mais Johansson (1973)
aussi la reconstruction de l’espace
Qu’évoque le mouvement de ces points ?
• En un sens, l’efficacité des indices picturaux de la
profondeur relèvent de telles représentations
pragmatiques. Elle a été apprise sur la base
d’expériences antérieures.
• Parmi les représentations pragmatiques, on
présentera des données montrant que l’on peut
reconnaître des actions, et même des personnes,
sur la seule base de la cinématique des mouvements
biologiques sans que des indices de forme soient
présents.
37 38

Mouvement biologique
« mouvement biologique »
Johansson (1973) • Les stimuli sont des personnages humains dont
seules les articulations sont visibles (points
Et maintenant, qu’évoque le mouvement de ces points ?
lumineux)
• On reconnaît leurs actions : marche, course, saut,
lancer etc.
• On peut aussi évaluer la force déployée lors de
Il s’agit des mêmes
séquences d’images que soulèvement d’une charge invisible
dans la précédente
diapositive où seule
• Catégoriser en femme – homme (alors que les
orientation haut-bas avait indices visuels habituels ne sont pas disponibles
été inversée !
• Reconnaître des personnes familières
• Y compris soi-même alors que nous ne nous voyons
39
que rarement marcher… 40

Autres représentations pragmatiques III.3 Représentations et cerveau

Les informations spatiales fournies par la vision sont relatives au système visuel.
Elles ne permettent pas directement la programmation des mouvements. Le • Les représentations sont-elles « pures » activités mentales,
cerveau doit opérer des transformations sensori-motrices. désincarnées ?
Parmi ces informations, celles relatives à la profondeur et au relief sont capitales.
Certaines de ces informations dépendent de mécanismes génétiquement
déterminés : convergence, stéréopsie, mouvement d’expansion. D’autres • Non !
résultent de nos expériences antérieures. Elles sont apprises. C’est le cas des
représentations picturales dont on peut montrer qu’elles sont prises en compte • Elles reflètent des activités biologiques. Elles sont « incarnées » et
par le cerveau au même titre que les autres information de profondeur et de relief. localisables dans le cerveau. Ce sont des traces mnésiques
Ces informations picturales sont pour l’essentiel la conséquence des lois de repérables.
l’optique physique. Notre cerveau a appris ces lois et sait les utiliser, même si • Si tel est le cas, on doit pouvoir les localiser dans le cerveau.
nous sommes pas capables de les expliciter !

41 42

7
Où sont les représentations? Chaque aire corticale réalise des opérations spécifiques.

• Les techniques de neuroimagerie montrent les aires impliquées dans Montrer l’implication d’une aire corticale dans un
les différentes « opérations mentales » sont différenciées ; ainsi une traitement spécifique ne signifie pas que ce traitement
aire donnée sera activée pour une perception particulière et non
impliquée dans d’autres.
est entièrement réalisé dans cette aire.
• Exemple 1 :
Tout traitement implique la mise en œuvre coordonnée
de réseaux de neurones localisés dans différentes
parties du cerveau. Chaque sous-population apporte
sa contribution au fonctionnement de l’ensemble.

Tous les traitements passés laissent des traces


Voir des Entendre des mnésiques dans les différentes structures
mots mots concernées.
43 44

Spécialisations fonctionnelles Toute stimulation visuelle active le cortex visuel primaire où se réalisent
de très nombreuses analyses locales des caractéristiques structurales
Forme et personnage des stimuli et des opérations de groupement de ces caractéristiques.

L’observation d’un
damier active le
cortex visuel
primaire Schématiquement, les
traitements du cortex
visuel primaire ne
L’observation
concernent que les
d’un ‘personnage’
va aussi caractéristiques
automatiquement structurales et non la
entraîner sémantique des stimuli.
l’activation des Cette dernière nécessite
aires temporales des représentations.
concernées par
l’interprétation
sémantique de
l’objet

45 46
Rafael Malach

L’observation d’un stimulus évoquant un animal va non


seulement activer le cortex primaire (analyse structurale), mais
Régions impliquées dans la
aussi le cortex temporal où s’effectue la reconnaissance par
comparaison des informations actuelles avec les traces
reconnaissance visuelle des objets
mnésiques que sont les représentations.

Seules les activations


temporales
apparaissent ici car
les activations du
cortex primaire sont
communes aux deux
stimuli.

La re-connaissance des objets est la fonction principale de la voie ventrale


du système visuel.

Kalanit Grill Spector


47 48

8
Activités cérébrales différentes selon le
Duplicité du système visuel
but de la perception
La vision d’un même
objet active des aires
Saisir l’objet sous
différentes selon les
Voie ventrale : contrôle visuel
Voie dorsale : active des régions intentions de
Forme Mouvement de la voie dorsale l’observateur
Couleur Profondeur

Reconnaître
(explicitement)
l’objet active des
régions de la
voie ventrale

49 50
http://defiant.ssc.uwo.ca/Jody_web/research_interests.htm

Puisque les représentations sont des traces mnésiques formées à la suite


de nos expériences passées, il n’est pas surprenant qu’elles évoluent et Mouvement visuel explicite et implicite
se modifient avec l’exercice

Apprentissage d’une nouvelle tâche linguistique

Avant exercice

Après exercice
V5 = aire du mouvement visuel
Elle est activée par :

1) Déplacement d’une image sur la rétine = mouvement visuel explicite

2) Image fixe d’un personnage effectuant un mouvement (implicite)

51 3) Imaginer mentalement un mouvement 52

Conclusions
• Toutes les activités cognitives impliquent des mécanismes de
traitement d’information.
• La perception de notre environnement ne nous est pas donnée
(comme une image dans un miroir), mais résulte d’opérations
• Les représentations mettent en jeu les réalisées par le SNC, les unes séquentiellement, les autres en
parallèle.
mêmes populations de neurones que • De ce point de vue, la perception est conçue comme l’ensemble des
celles qui sont activées par les mécanismes d’acquisition des connaissances (implicites ou
explicites). C’est une reconstruction de notre environnement fondée
stimulations externes sur les propriétés des mécanismes neurophysiologiques de chaque
système sensoriel.
• Nos expériences antérieures façonnent les représentations
nécessaires à l’interprétation (implicite ou explicite) des informations
sensorielles actuelles, d’où l’importance et le rôle des mémoires.
• Chaque région du système nerveux et a fortiori du cortex effectue des
traitements spécialisés. La connaissance des bases biologiques des
activités mentales est indispensable pour les comprendre cf. la
distinction des voies ventrale et dorsale du système visuel.
53 54

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