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INTRODUCTION A LA Cliquez sur :
bonnet@ipb.u-strasbg.fr 1 2
Andler D. (Ed.) (1992) Introduction aux sciences Cognitives. Paris, Gallimard, Folio Essais.
Introduction : La Psychologie Cognitive Baddeley A. (1992 trad.) La mémoire humaine : théorie et pratique. Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble.
I Cognition et Perception
Bonnet C., Hoc J.M., Tiberghien G. (Eds.) (1986) Psychologie, intelligence artificielle et automatique. Bruxelles,
I.1 Problématique du traitement de l’information Mardaga.
I.2 Méthodes d’étude de la Perception : La psychophysique
Bonnet C., Ghiglione R., Richard J.-F. (Eds.) Traité de Psychologie Cognitive,(3volumes). Paris, Dunod.
I.2.1 Les seuils de détection
I.2.2 La discrimination Bonnet C. (1998) L’étude de la Perception. In J.L. Roulin (Ed.) Psychologie Cognitive. Paris, Editions Bréal, collection
Grand Amphi Psychologie. pp.72-136.
I.2.3 Théorie de la Détection du Signal
Bruce V., Green P. (1993) La perception visuelle : physiologie, psychologie et écologie. Grenoble, Presses
I.3 Etapes des traitements perceptifs Universitaires de Grenoble. (trad. de l’original 1990)
I.3.1 Les traitements sensoriels
Cordier F., Gaonac’h D. (2004) Apprentissage et Mémoire. Paris, Nathan Université.
I.3.2 L’étape des groupements
I.3.3 Deux voies de traitement dans le système visuel Delorme A., Fluckiger M. (2003) Perception et réalité. De Boeck
I.3.4 Traitements de la profondeur et du relief. Fodor J. (1983, trad. française 1986) La modularité de l'esprit. Paris, Editions de Minuit.
II Les processus mnésiques
Gaonac’h D., Larigauderie P. (2000) Mémoire et fonctionnement cognitif. Paris, Armand Colin.
II.1 Mémoire à court terme et Mémoire de travail
II.3 La mémoire à long terme MLT Ghiglione R., Richard J.-F. (Eds.) Cours de Psychologie. Paris, Dunod-CNED
COGNITION
Représentations
Les questions qu’elle se pose sont anciennes. Elles concernent les
activités mentales. C’est la manière de les aborder qui est nouvelle. Attention Attentes Affects
Guidage - Contrôle
des
Actions Langage
Compréhension - Production
5 6
1
Un bon conducteur sait faire fonctionner optimalement son automobile, Types de connaissances
démarrer sans caler et sans à-coups, régler sa vitesse en fonction de la
circulation, de l’état de la route et des règlements, savoir s’il a ou non le
temps d’effectuer un dépassement sans danger, effectuer un créneau
pour se garer etc. Un bon conducteur a des savoir-faire • Il existe donc plusieurs types de
Pour qualifier quelqu’un de « bon conducteur », on ne se
contentera pas de ses propres évaluations sur ses capacités, mais on connaissances :
définira des critères précis et observables à partir de ses actes, de son
comportement, qui permettront d’évaluer objectivement ses
compétences, ses savoir-faire.
• Pragmatiques ou Conceptuelles (savoir-
Par son comportement, le bon conducteur manifeste qu’il a au faire – savoir conceptuels)
moins des savoirs implicites, des connaissances sur le fonctionnement
de son automobile et sur la manière de l’utiliser.
Ces savoirs conceptuels sont explicites si la personne est
• Implicites ou Explicites
capable d’expliquer dans le détail ses connaissances sur :
le fonctionnement de son véhicule
• Naturelles ou Expertes
les mécanismes physiologiques-et-mentaux par lesquels il domine la
situation de conduite
7 8
Facteurs
9 10
2
I Cognition et Perception I.1 Problématique du Traitement de
l’Information
• La perception est l’ensemble des mécanismes de traitement des Une perception est ressentie comme immédiate
informations sensorielles extéroceptives et proprioceptives qui
permet à un organisme vivant d’agir de manière adaptée dans son Physiologiquement, entre le moment d’apparition d’un stimulus et le
environnement en contrôlant ses actions de manière à assurer sa moment où l’information nerveuse atteint les centres responsables de la
survie et son adaptation à cet environnement et d’acquérir des perception, il s’écoule un temps mesurable (quelques dizaines de
connaissances sur son environnement et sur son activité (ses millisecondes)
mouvements). Si le sujet doit donner une réponse comportementale, ce temps sera
encore augmenté jusqu’à plus d’une centaine de millisecondes
• Les deux fonctions perceptions-pour- l’action et perceptions-pour-la Les traitements de l’information perceptive prennent du temps. Au niveau
connaissance (consciente) sont relativement séparées. des mécanismes, la perception n’est pas immédiate.
Le système nerveux effectue des opérations plus ou moins complexes
dont la nature et la complexité vont déterminer le temps de réaction (TR)
• La problématique de ces études est celle du Traitement de
Le temps de réaction est une mesure comportementale relative de la
l’Information. Le système cognitif prend en compte des données
complexité des traitements.
sensorielles, les sélectionne selon ses attentes et ses buts, les code sous
La perception est une reconstruction.
différentes formes, les intègre, les organise…
13 14
S O S Temps de Réaction
message « au secours ! »
• Hypothèse : Le temps de réaction est plus court si le stimulus visuel Choix : de quel côté est
est plus lumineux ?
apparu le stimulus ?
• Facteurs : 2 intensités lumineuses apparaissant soit à gauche soit à 20
droite d’un point de fixation. La variabilité est une
• Consigne (définissant la tâche) : presser le plus rapidement possible caractéristique
sur le bouton situé du même côté que le flash lumineux
fondamentale des 0
• Variables dépendantes :
activités biologiques et
côté de la réponse correct ou non
mentales. Les mesures
mesure du temps de réaction (en millisecondes)
sont donc
essentiellement des 100 200 300 400 500 600 700
17 moyennes TR (i=32 ms) 18
3
Temps de réaction et
traitement de l’information Étapes de Traitement
Temps de Réaction Simple : 160 ms
Traitements décisionnels
5) cortex moteur
Méthode comportementale : la psychophysique
Commande motrice 190 ms
Inspiré de Modélisation
6) réponse motrice Fabre-Thorpe & Thorpe
main 280 ms (2001, 291, 260-263.)
21 22
0.6
• Ses principales mesures sont :
– Seuils de détection
0.5
L’enseignement des STATISTIQUES – Seuils de discrimination
répond à ce besoin de tenir compte
fréquences
0.4
– Théorie de la Détection du Signal
des variabilités.
0.3 – Méthodes d’échelonnage
0.2
– Temps de Réaction
0.1
0.0 23 24
-2 0 2 4 6 8 10
i X
4
I.2.1 Seuil de détection Mesure de seuil :
méthode Oui-Non
Seuil de détection = limite, Un certain nombre de niveaux d’intensité du stimulus sont présentés dans un
définie statistiquement, de la ordre au hasard un grand nombre de fois. A chaque essai, le sujet indique si Oui
perception de la présence d’une ou Non il a perçu quelque chose.
stimulation.
Exemple : en haut la présence
1.0
d’un petit disque plus clair est L’histogramme des
repérable (supraliminaire) réponses représente la
fréquence des réponses 0.8
fréquence "OUI"
niveaux d’intensité. Ces 0.6
bien que physiquement fréquences varient de 0 à
présent. 1. 0.4
correspond à la moyenne
Identification de la distribution des 0.0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
psychophysique réponses. Ici à 50% de
intensités
Détection 25 réponses « OUI » 26
0.8 1 .0
0.6 0 .8
0 .7
0.4
Exemple : le stimulus apparaît 0 .6
0.2
Seuil de détection doit indiquer le côté
in te n s ité s
choisir.
p ro b a b ilité ré p o n se co rre cte
0.0 0 .9
0 5 10 15 20 25 30 35
Le pourcentage de réponses 0 .8
L’ajustement d’une fonction continue est fait pour tenir compte de la part de la variabilité attribuée au hasard : on Le seuil est la valeur du
parle de fluctuations aléatoires).
stimulus qui correspond à 75% 0 .6
27 de détections correctes. 0 .5
0 .0 0 3 0 0 .0 0 3 8 0 .0 0 4 6 0 .0 0 5 4 0 .0 0 6 0 28
in te n s ité
47 51 0.99 4
Fé d é G D
5
Loi de Weber Départager les facteurs en jeu
• Dans des expériences de soupèsement de poids, Weber a • Dans toute expérience, ce qui est mesuré est une performance. Elle
observé que le seuil différentiel était proportionnel à la valeur reste à interpréter.
de l’étalon.
• Question 1 : Est-ce que la performance reflète la tâche prescrite par la
• Exemple : pour un étalon de 100gr, Sd = 10 gr consigne ? Tâche prescrite et tâche effective peuvent être différentes.
pour un étalon de 1000 gr, Sd = 100 gr La tâche effective se déduit de l’analyse des résultats. Elle ne
correspond pas toujours à ce que le sujet dit avoir fait.
Le rapport de Weber (w) est le rapport entre le seuil différentiel • Question 2 : Quels sont les déterminants de la performance ?
(Sd) et la valeur de l’étalon (I). Exemple : facteurs sensoriels et facteurs plus cognitifs dont les
facteurs décisionnels dans la détection.
31 32
6
Schéma fonctionnel des étapes de
Reconnaissance visuelle d’un carré
traitement perceptif
Traitements sensoriels précoces :
REPONSE La première étape des traitements est une étape de codages locaux de certaines caractéristiques
physiques du stimulus : orientations des contours, contrastes, taille, direction de mouvement,
stéréopsie etc. Ces traitements sont automatique et ne sont pas accessibles à la conscience.
37 38
Interprétation = représentations
I.3.2 L’étape des groupements Le cerveau reconnaît dans la forme qu’il s’agit d’un
carré, car il dispose de connaissances préalables
Groupements (représentations) sur ce qu’est un carré :
Soit des représentations structurales
Des interactions entre ces neurones et la Soit des représentations sémantiques
convergence des informations sur des ainsi que le nom de cet objet
neurones ayant de plus grands champs
récepteurs permettent les groupements et
l’extraction de la forme. Une surface qui comporte 4
côtés d’égale longueur et 4
Pour une grande part, les groupements angles droits est un carré
sont automatiques. Cependant les
représentations peuvent influer sur ces
groupements de manière descendante triangle
(top-down). carré cercle
parallélogramme
39 40
41 42
7
Indépendance des deux effets (1) Indépendance des deux effets (2)
Les seuils de détection d’un point lumineux présenté en différents endroits
de la figure de Kanizsa mesure l’effet de la présence d’un pacman sur la
L’effet de luminosité est Les contours virtuels ne sont sensibilité locale, en comparaison de la mesure de ce seuil sur une surface
supprimé lorsque les pacmen plus perçus si des segments les uniforme. Une augmentation du seuil reflète un mécanisme d’inhibition. Une
sont de luminance différente barrent diminution du seuil, un mécanisme de facilitation.
Seuil relatif
Seuil mesuré dans une
direction colinéaire au
contour sombre :
facilitation
43 44
8
Évaluation de la taille d’un objet Double dissociation
deux voies visuelles
• Goodale, Milner, Jakobson and Carey (1991) : le patient DF
Egalisation psychophysique Ouverture de la pincette présente une lésion occipito-temporale bilatérale.
(matching) digitale activité sensorimotrice normale
estimation de la taille des objets défaillante
La profondeur, le relief, le volume ne sont pas présents La convergence est l’angle que
dans l’image rétinienne. Le système visuel les reconstruit. forme les axes visuels lorsque l’on
fixe un objet. Cet angles est
1° Convergence et accommodation d’autant plus petit que l’objet est
éloigné. Ce mouvement des yeux
2° Deux yeux séparés → disparité rétinienne → stéréopsie est commandé par les muscles
extra-oculaires. Il y a ainsi des
3° Indices dynamiques ou cinétiques signaux proprioceptifs de ces
parallaxe monoculaire de mouvement mouvements.
expansion – contraction
4° Indices picturaux
perspective linéaire
perspective aérienne
gradients de texture
variation taille – distance
51 52
interposition
53 54
BA B A
9
Différenciation interespèces de la
Parallaxe de mouvement
stéréopsie
Dans la nature, les prédateurs ont les yeux en position frontale et donc un large
champ binoculaire, avec en conséquence une importante vision stéréoscopique. Au cours d’un déplacement
Les proies ont un champ visuel plus étendu que les prédateurs, mais un champ vers la gauche, l’observateur
binoculaire plus restreint. Leur vision stéréoscopique est limitée à ce champ maintient son regard sur le
binoculaire. sapin. Son image reste fixe
Exemple : comparaison des champs visuels d’un prosimien et d’un primate
sur la rétine.
Les éléments du paysage qui
sont en avant se déplacent
en sens inverse du
Champ visuel
binoculaire mouvement de l’observateur.
Les éléments du paysage qui
sont en arrière se déplacent
dans le même sens
55 56
http://www.its.caltech.edu/~sciwrite/journal03/A-L/codd.html
Expansion – Contraction
Taille angulaire et parallaxe
flux visuel
A B
α° =arctg(a/D)
a α
59 60
10
Perspective aérienne
Les « constances »
ombres et luminosité
• Constance de taille = « invariant taille-
distance »
• Dans certaines limites, la taille
apparente des objets est indépendante
de leur distance à l’observateur et donc
de leur taille rétinienne.
• La présence d’indices de distance est
indispensable à l’apparition de la
constance.
61 62
11