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23/11/2021

IN T R O D U C T I O N
À LA
PSYCHOLOGIE COGNITIVE

1 Licence 1

INFORMATIONS PRATIQUES
5 séances de CM (5 x 2h)
3 séances de TD (3 x 2h)
Examen final sur table

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23/11/2021

RÉ F É R E N C E S

Psychologie Cognitive supervisé par JL Roulin La Cognition de M. Matlin


Bréal DeBoeck Université 3

QU ’E S T -C E QUE
LA PSYCHOLOGIE COGNITIVE ?

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LA C O G N IT IO N

Cognitif est un adjectif qui qualifie les processus par


lesquels les informations de l’environnement sont acquises
et utilisées

La cognition (du latin cognitum) est la faculté de connaître

Au XXème siècle: on regroupe sous le terme de cognition


les fonctions dont est doté l’esprit humain et par lesquelles
nous construisons une représentation opératoire de la
réalité à partir de nos perceptions, susceptible en
particulier de nourrir nos raisonnements et guider nos
actions

LA COGNITION
terme scientifique pour désigner les mécanismes de la
pensée

en sciences cognitives cela désigne : les processus de


traitement de l’information dits « de haut niveau » tels
que le raisonnement, la mémoire, la prise de décision
et les fonctions exécutives en général

ainsi que les processus plus élémentaires comme la


perception, la motricité ainsi que les émotions

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PS Y C H O L O G I E C O G N IT IV E

Cognition = ensemble des processus mentaux qui se


rapportent à la fonction de connaissance

Psychologie cognitive étudie comment fonctionne l’esprit

Approche expérimentale

PS Y C H O L O G I E C O G N IT IV E

Activités étudiées :
Mémoire
Perception
Attention
Apprentissage
Langage
Résolution de problèmes
Raisonnement
Prise de décision
Fonctions exécutives
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Cognition motrice et simulation mentale
Emotions…
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CO M M E N T A ÉM ERGÉ LE
DOMAINE DE LA PSYCHOLOGIE
CO G N I T I V E ?
Emergence : avec la philosophie.
Platon (427-347 B.C.): les souvenirs sont comme des
gravures sur une tablette de cire ; si on a de la
bonne cire, on a de bons souvenirs. Pas de
différence entre le corps et l’esprit

René Descartes (1596-1650) fait la séparation entre


corps et esprit. Cette stricte séparation est
aujourd’hui remise en cause

John Locke (1632 – 1704): la pensée est une suite


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d’images mentales

HI S T O I R E D E L A P S Y C H O L O G IE

Ecole naturaliste

Débuts de la psychologie
Wundt 1879
Introspection: Analyser ses sensations
pour les traduire de manière aussi
objective que possible

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HI S T O I R E D E L A P S Y C H O L O G IE

Psychologie behavioriste
1924 Watson
Critique l’introspection
Psychologie = discipline
scientifique (méthode
expérimentale)
On ne peut pas étudier les
processus mentaux
Psychologie du comportement

11

11

HI S T O I R E D E L A P S Y C H O L O G IE

Psychologie cognitive
1956, Harvard: Miller, Chomsky,
Bruner
On peut étudier les processus
mentaux
L’être humain est un organisme
dont la tâche principale est de
traiter des informations
(métaphore de l’ordinateur)
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PS Y C H O L O G I E C O G N IT IV E

Le psychologue cognitiviste :

Propose une tâche à des participants


Manipule certaines caractéristiques de la tâche
Observe et mesure les conséquences de ces
manipulations sur le comportement des
participants
Infère les processus mentaux mis en oeuvre
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LE S D IF F É R E N T E S A P P R O C H E S
DE LA PSYCHOLOGIE COGNITIVE

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SC I E N C E S C O G N IT IV E S

= ensemble des disciplines qui ont un intérêt pour le


fonctionnement de l’esprit

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1. LA MÉMOIRE

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MO D È L E D ’AT K I N S O N & SH I F F R I N
(1968)
Stimulus Mémoire à
Mémoire Mémoire à
court
sensorielle long terme
terme

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1. LA MÉMOIRE

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1.1. Mémoire sensorielle

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1.1 MÉ M O I R E S E N S O R IE L L E

La mémoire sensorielle conserve fidèlement mais très


brièvement l’information apportée par les différents sens

La durée de la mémoire sensorielle est très courte, elle


est de l’ordre de quelques centaines de millisecondes à
une ou deux secondes au maximum

Fonction : maintenir, de façon brève, une information


précise et complète telle qu’elle a été « captée » par un
système sensoriel

Mis en évidence par Sperling (1960)


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PE T I T E E X P É R IE N C E

Un tableau contenant des lettres va apparaître


brièvement sur l’écran

Une fois le tableau disparu, vous devez rappeler toutes


les lettres dont vous vous souvenez

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F G E P
D W T O
M K V Q

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PR O C É D U R E DE RAPPEL GLOBAL:
RÉ S U L T A T S
Tâche
Présentation d’une matrice de lettres (3 lignes et 4
colonnes) pendant un temps bref (50 ms)
tâche : rappeler le plus de lettres possible (rappel total)
Résultats
On ne retient que 4-5 lettres sur 12 (30% de la matrice)
Est-ce que les sujets en ont vu que 4-5 ?
Ou ont-ils pu s'évanouir pendant le temps de rapporter
les 4-5 lettres?

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PE T I T E E X P É R IE N C E

Un tableau contenant des lettres va apparaître


brièvement sur l’écran

Une fois le tableau disparu, une des lignes va apparaître


en vert

Vous devez rappeler uniquement les lettres de cette


ligne

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A G R E
V L S B
N K B T

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PROCÉDURE DE RAPPEL PARTIEL:


RÉSULTATS
Tâche
Même présentation
Mais juste après le sujet entend un son dont la
hauteur lui indique la ligne de la matrice à rappeler
(rappel partiel)
Résultats
Les sujets rappellent 3 lettres sur 4 quelle que soit la
ligne indicée

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SP E R L I N G (1960)

Le rappel des lettres se


fait à partir d’une trace
mnésique visuelle qui
disparaît très rapidement
(500 ms)

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RE G I S T R E S S E N S O R IE L S

Selon Atkinson et Shiffrin (1968), il existerait une


mémoire sensorielle « à très court terme » pour
chaque sens

Information visuelle : mémoire iconique

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MÉMOIRE ÉCHOÏQUE (AUDITIVE)


Darwin, Turvey & Crowder (1972) :
Trois lettres présentées auditivement
dans un casque
Trois sources sonores (gauche, droite,
centre)
3 lettres pour chaque source sonore
Les trois sons sont présentés en
même temps
Rappel total ou partiel (signal visuel
indiquant source à rappeler)

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MÉ M O I R E É C H O ÏQ U E (A U D I T I V E )
Rappel partiel meilleur que rappel total

stockage auditif est bref mais plus long que la


mémoire iconique (entre 2 et 4 secondes selon les
expériences)

explique le phénomène de la répétition inutile (ou


double passage)

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MÉ M O I R E H A P T IQ U E (T A C T I L E )
Sullivan & Turvey (1974) :

Stimulation tactile des phalanges des doigts dans


un certain ordre

L’oubli est maximal au bout de 5 secondes

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MODÈLE D’ATKINSON & SHIFFRIN (1968)

Stimulus Attention Mémoire à


Mémoire Mémoire à
court
sensorielle long terme
terme

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1. LA MÉMOIRE

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1.2 Mémoire à court terme

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DÉ F I N I T I O N

Mémoire à court terme = capacité à retenir de


manière active et disponible une quantité limitée
d’informations pendant un temps relativement court

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37

L’E M P A N D E M É M O IR E

Tâche de rappel sériel immédiat :


On présente au sujet des séries de chiffres ou de
lettres
A la fin de la série, il doit effectuer un rappel des
items dans l’ordre de présentation
Au fil des essais, on augmente le nombre d’items
dans la série
Empan mnésique = dernière série réussie

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L’EMPAN DE MÉMOIRE
La capacité de la MCT est de 5 à 9 items (7 plus ou
moins 2)

Miller (1956) :
« Magical number seven plus or minor two »
Mais cette capacité ne se définit pas uniquement
en unités élémentaires
Cette capacité se définit aussi en fonction de
groupes d’éléments : les « chunks »
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MÉ M O R I S E Z LES LETTRES

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RAPPEL
50

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LE S CHUNKS
Si on donne une liste de mots parmi lesquels il y a 3
noms d’animaux, ces 3 noms peuvent constituer un
CHUNK pour le sujet, et lui permettre « d’augmenter »
son empan

La capacité d’empan mnésique ne se définit pas


seulement en nombre d’éléments, mais aussi par rapport
à la signification de ces stimuli, et à leur organisation
sémantique

Empan mnésique = 5chunks +/-2


51
Donc l’empan mnésique n’est pas indépendant de
l’organisation en mémoire à long terme
51

MCT VS. MLT


L’idée selon laquelle il existerait différents types de
mémoires est ancienne
William James (1890) : mémoire primaire et
mémoire secondaire (mais introspection)
Arguments scientifiques :
Neuropsychologie clinique : double dissociation
MCT/MLT
Psychologie expérimentale : courbe de position
sérielle
52

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NE U R O P S Y C H O L O G I E C L I N I Q U E :
DOUBLE DISSOCIATION MCT/MLT

53 Exemple de patient ayant eu un ictus amnésique

53

DÉFINITION
Neuropsychologie clinique = étude des
conséquences des lésions cérébrales (accident,
maladie, vieillissement) sur le fonctionnement
cognitif

L’approche structurale de la mémoire s’est trouvée


confortée par des travaux en neuropsychologie
clinique

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54

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SI M P L E
ET DOUBLE
DISSOCIATION

En neuropsychologie clinique, on parle de :

Simple dissociation si une lésion cérébrale perturbe


un comportement A et n’a pas d’effet sur un autre
comportement B

Double dissociation si on identifie aussi une lésion qui


présente le pattern inverse (effet sur B mais pas sur A)

Renforce l’indépendance des processus mobilisé


pour A et B comparativement à la simple 55
dissociation

55

EXEMPLE DE DOUBLE DISSOCIATION :


L’APHASIE

56

56

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EXEMPLE DE DISSOCIATION MCT/MLT : L’ICTUS


AMNÉSIQUE

57

Oublis à mesure; problème de MLT

57

EXEMPLE DE DISSOCIATION MCT/MLT : L’ICTUS


AMNÉSIQUE

58

Oublis à mesure; problème de MLT

58

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EXEMPLE DE DISSOCIATION MCT/MLT : L’ICTUS


AMNÉSIQUE

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MCT fonctionnelle

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MCT VS. MLT

Des auteurs ont observé une double dissociation en


faveur d’une distinction MCT/MLT :
Patient HM
Patient KF

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LE PATIENT HM (MILNER, 1966)


Epilepsie rebelle au traitement
de médicament
À 27 ans : ablation bilatérale
des parties médianes des lobes
temporaux et de l'hippocampe
les crises d’épilepsie ont
diminué d’intensité
Mais un trouble important de
la mémoire est apparu

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LE S Y N D R O M E A M N É S IQ U E

Amnésie rétrograde Amnésie antérograde

Début de l’amnésie:
lésion, accident, maladie

• Amnésie antérograde: on ne mémorise plus les


évènements survenant dans la vie quotidienne depuis
l'affection

•Amnésie rétrograde: déficit du rappel d'informations 63


acquises avant la pathologie
63

HM
Amnésie antérograde totale
QI normal
Amnésie antérograde totale: = déficit dans les capacités
de rappel différé (après un intervalle de rétention)
HM peut mémoriser correctement des informations
dans une situation donnée, pour leur utilisation
immédiate
Mais il oublie ces mêmes informations dès qu’il passe à
autre chose
De manière générale : il oublie au fur et à mesure tout ce
qu’il vit dans sa vie quotidienne
déficit observé depuis longtemps (Korsakoff, 1889)

64

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LE PATIENT HM
Souvenirs avant l’opération intactes mais amnésie
rétrograde

MCT semble aussi intacte

Plus précisément : Déficit pour transférer les informations


en MLT (car MLT établie avant le début des troubles n’est
pas touchée)

Donc en faveur de 2 systèmes mnésiques distincts

65

MODÈLE D’ATKINSON & SHIFFRIN


(1968)

Déficit de
HM

Stimulu Mémoire à
Mémoire Mémoire à
s court
sensorielle long terme
terme

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PATIENT KF (SHALLICE &


WARRINGTON, 1970)
Lésion pariétale gauche
Trouble de la parole important
Empan très réduit (2 ou 3 chiffres)

• Déficit de MCT

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PATIENT KF (SHALLICE &


WARRINGTON, 1970)
Liste de 10 mots à apprendre :
Premier essai : performance très mauvaise (environ 3
mots)
Après 7 essais : il parvient à rappeler la liste entière

KF parvient donc à stocker en MLT malgré déficit


important de la MCT

Donc nouvelle dissociation : préservation de la MLT avec


un déficit de MCT

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HM ET KF
Si on compare les performances de HM et de KF, on a
une double dissociation :

MCT et MLT peuvent être déficientes de manière


indépendante argument en faveur de deux
systèmes distincts

Remarque : concernant le modèle d’Atkinson et


Shiffrin (1968), le patient KF pose problème car la
MCT ne semble pas être un passage obligé pour un
stockage en MLT

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PATIENT KF

Stimulus Attention Mémoire à


Mémoire Mémoire à
court
sensorielle long terme
terme

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35
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LA MÉMOIRE À COURT TERME


Capacité
7 +/- 2 unités
Durée
Très limitée
Oubli
Déclin progressif de la trace

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LA MÉMOIRE À COURT TERME


Problèmes avec la notion de MCT

Résolution de problèmes :
Série d’opération : se souvenir du but, tâche,
consigne, résultats temporaires
Pas de corrélation entre performances MCT et
résolution de problèmes
Tâche de Baddeley et Hitch (1974)
Saturer MCT (maintenir série de chiffres)
Faire faire une activité complexe
Performances peu affectées

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Alors quel est le rôle de la MCT ?

Chercheurs ont commencé à s’intéresser à


l’utilisation de la MCT dans une tâche donnée
concept de « mémoire de travail » (mémoire à
court terme permettant de réaliser une tâche)

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75 Exemple de patient avec une MCT pathologique

75

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MÉ M O I R E D E T R A V A IL
76

76

DÉ F I N I T I O N
Mémoire de travail = système de capacité limitée,
responsable du stockage temporaire et de la
manipulation des informations nécessaires à des
tâches complexes
MdT : stockage + traitement
Exemples :
Calcul mental (2 + 4 + 3)
Compréhension du langage (Le chien que le chat suit
est gros)

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L’E M P A N DE MD T
Détermine la capacité à remplir les fonctions de
stockage + traitement
Exemples :
Rappeler une liste de chiffres à l’envers
Tâche d’empan de lecture (lire une suite de phrases
puis rappeler le dernier mot de chaque phrase dans
l’ordre)

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78

DÉ B U T

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79

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C’E S T
L E C U IS IN IE R Q U I F A IT
FONDRE LE BEURRE
80

80

PA R C E
Q U ’I L N E P R E N A I T P A S S A
DÉFENSE, PAUL A IRRITÉ SA VOISINE
81

81

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L’E N F A N T
O B S E R V E L ’H O M M E Q U I
PEINT LE GARAGE
82

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LE CLUB AUQUEL LE JOUEUR


APPARTIENT REGROUPE TRENTE
PERSONNES
83

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RAPPEL
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MDT VS MCT
Avantage de MDT?
Corrélation entre intelligence et empan de MDT plus
forte qu’entre intelligence et empan de MCT

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MO D È L E DE BA D D E L E Y ET HI T C H
(1974)

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86

BOUCLE PHONOLOGIQUE
Système spécialisé dans stockage et traitement
d’informations verbalisables
2 composantes :
Buffer phonologique (stockage passif)
Autorépétition subvocale

87

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BO U C L E P H O N O L O G IQ U E

La boucle phonologique permet d’expliquer


plusieurs phénomènes :
L’effet de similarité phonologique
Problèmes avec mots phonologiquement proches (confusion
des traits phonologiques)

L’effet de l’écoute inattentive


Une stimulation auditive pendant la présentation d’une
liste de mot affecte les performences

88

88

BOUCLE PHONOLOGIQUE
L’effet de longueur des mots
Les sujets ont moins de mal à rappeler des mots courts que
des mots longs

Les effets de suppression articulatoire


Effets si on supprime l'autorépétition

89

89

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BO U C L E P H O N O L O G IQ U E

Intervient dans :
Compréhension du langage
Acquisition du vocabulaire
Calcul mental

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EVALUATION DE LA BOUCLE
PHONOLOGIQUE

Tâche d’empan de chiffres


Tâche d’articulation (compter le plus vite possible
de 1 à 10)

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92

CA L E P I N V I S U O -S P A T I A L

Stockage
des informations visuelles et spatiales
Des informations verbales stockées sous forme d’image
Participe aussi à la création d’images mentales
Intervient dans :
Orientation géographique
Motricité
Activités mathématiques : estimation de l’ordre de
grandeur (troubles sévères de calcul : 2+2=5 beaucoup
d’erreurs ; 2+2=9 peu d’erreurs)
Capacité limitée
Indépendance du calepin et de la boucle phonologique

93

93

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EVALUATION DU REGISTRE VISUO-SPATIAL


Les blocs de Corsi

94

94

L’A D M I N I S T R A T E U R CENTRAL

Appelé aussi « centre exécutif »


Assure « fonctions exécutives » :
Coordination des 2 systèmes (phono et visuo-spatial)
Mise à jour du contenu de la MdT
Récupération d’informations en mémoire à long
terme

Capacité limitée : il ne peut prendre plusieurs


décisions simultanément

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EVALUATION DE L’ADMINISTRATEUR
CENTRAL

Running memory
Le participant entend une série de chiffres
Il ne connaît pas la taille de la série
A la fin de la série, le participant doit rappeler
uniquement les n derniers chiffres présentés

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A VOUS D E JO U ER !
Tâche : rappeler les 4 dernières lettres de la série

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RAPPEL
106

106

On a vu
MCT
Empan de mémoire
Les chunks
Différence MCT/MLT
Arguments neuropsychologiques
Arguments expérimentaux
Effets sériels
Autorépétition
Charge en mémoire

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2.1.3. MÉ M O I R E À LONG
TERME
108

108

DÉ F I N I T I O N
Mémoire à long terme = capacité de stockage
quasi permanent

109

109

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PL U S I E U R S TYPES DE MLT
Déclaratif vs. Procédural
Sémantique vs. Episodique
Explicite vs. Implicite

110

110

DÉ C L A R A T I F VS.
PROCÉDURAL
111

111

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DÉ C L A R A T I F VS. PROCÉDURAL

Distinction proposée par Cohen et Squire (1980)

112

112

MÉ M O I R E D É C L A R A T IV E

Tout ce qui peut se verbaliser


Exemples :
Paris est la capitale de la France
2+2=4
« Savoir que »

113

113

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23/11/2021

MÉ M O I R E PROCÉDURALE

Mémoire des savoir-faire, habiletés


Exemples :
savoir faire du vélo
Savoir conduire
« Savoir comment »

114

114

MÉ M O I R E
D É C L A R A T IV E V S .
PROCÉDURALE

Arguments neuropsychologiques (double


dissociation) :
Patient HM
Démence
Arguments neurobiologiques

115

115

57
23/11/2021

PA T I E N T HM
Incapable d’apprendre de nouvelles informations
dans des tâches de mémoire déclarative
Milner (1962) : tâche procédurale à HM

116

116

MI L N E R (1962)
Tâche du dessin en miroir (apprendre à suivre le
contour d’un dessin sans regarder directement sa
main, mais en l’observant dans un miroir)

117

117

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23/11/2021

MI L N E R (1962)
Tâche très difficile à réaliser du premier coup
Mais chez sujet sain : plusieurs séances
d’entraînement permettent de la réaliser
correctement
HM : sa performance s’est également améliorée
sur 3 jours (plus lent que sujets sains, mais
significatif)
A la fin de l’apprentissage, HM ne se souvenait
pas avoir participé aux séances d’entraînement
Dissociation simple procédural/déclaratif

118

118

NE U R O B I O L O G I E
Mémoire déclarative et mémoire procédurale
correspondrait à des structures cérébrales
différentes :
Mémoire déclarative : hippocampe et structures
corticales qui l’entourent
Mémoire procédurale : cervelet, ganglions de la base
et cortex moteur

119

119

59
23/11/2021

SÉ M A N T I Q U E VS.
ÉPISODIQUE
120

120

SÉ M A N T I Q U E V S . É P IS O D IQ U E

Distinction proposée par Endel Tulving (1972)

121

121

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MÉ M O I R E S É M A N T IQ U E

Langage et connaissances générales sur le monde


Exemple : Paris est la capitale de la France

122

122

MÉ M O I R E É P IS O D IQ U E

Connaissances correspondant aux évènements


vécus
Chaque événement est encodé avec des
informations temporelles et spatiales qui
spécifient où et quand l’information a été acquise
(= contexte d’acquisition)
Exemple : ce que j’ai mangé ce matin au petit
déjeuner

123

123

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SÉMANTIQUE VS. ÉPISODIQUE

Mémoire sémantique Mémoire épisodique


Général Autobiographique
Faits, idées, concepts Évènements, épisodes
« Je sais » « Je me souviens »
« Je sais que » « Je sais où et quand »
Non contextuel Contextuel (temps et espace)
Peut être appris en une seule fois,
Appris en une seule fois (répétition
mais peut aussi être renforcé par la
peut même gêner)
répétition
Remarque : les 2 systèmes (sémantique et épisodique)
font partie de la mémoire déclarative

124

124

ARGUMENTS NEUROPSYCHOLOGIQUES
Syndrome amnésique : mémoire épisodique
beaucoup plus perturbée que mémoire
sémantique (patient KC)
Profil similaire dans vieillissement normal
(conservation des connaissances générales et
oubli des évènements particuliers)
Démence du type Alzheimer : déficit aussi de la
mémoire sémantique

125

125

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MÉMOIRE ÉPISODIQUE
Mémoire épisodique pourrait servir pour le futur
(patient KC)
Mémoire épisodique permet de « voyager dans le
temps »

126

126

EXPLICITE VS. IMPLICITE


127

127

63
23/11/2021

EXPLICITE VS. IMPLICITE


Distinction proposée par Graf et Schacter (1985)
Mémoire explicite : recouvre les tâches dans
lesquelles la récupération d’informations
présentées antérieurement est consciente et
même prescrite par la tâche
Mémoire implicite : se manifeste dans les tâches
qui ne requièrent pas une récupération
consciente ou intentionnelle d’informations
Arguments expérimentaux
Arguments neuropsychologiques

128

128

ARGUMENT EXPÉRIMENTAL
Etape 1 : tâche sans rapport avec la mémoire
Exemple : juger du caractère agréable ou désagréable
de mots (commerce, cuisine, image…)
Etape 2 : on présente, parmi des distracteurs, des
mots incomplets que le participant doit compléter
(tâche de complétion)
Exemple : CUI…, IMA…
Les participants complètent plus souvent avec
des mots présents dans l’étape 1 (même si aucun
lien n’est fait entre les deux étapes de
l’expérience)

129

129

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ARGUMENT
NEUROPSYCHOLOGIQUE
Etude de Graf et al. (1984)
Patients amnésiques (+ groupe contrôle)
3 conditions de récupération :
Rappel explicite libre
Rappel explicite indicé : on dit aux participants que
les fragments de mots sont des parties de mots déjà
présentés et ils doivent reconstituer les mots vus
auparavant
Rappel implicite : compléter les fragments

130

130

ARGUMENT
NEUROPSYCHOLOGIQUE

131

131

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1. L’ATTENTION

132

132

Historique
Naissance avec la psychologie expérimentale
(Broadbent, 1958: théorie du filtre)
Anatomie: lobe frontal (Ferrier, XIXe)

L'attention est le processus par lequel l'esprit


choisit parmi les différents stimuli qui frappent
les sens à un moment donné

Permet seulement a quelques informations


d'entrer dans la conscience

133

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DÉFINITION DE W. JAMES:

« l’attention est la sélection


sous forme claire et précise
d’une information ou d’un
événement extérieurs de la
pensée et son maintien dans
la conscience »

134

Nous sommes bombardés par plus d'informations


que nous ne pouvons traiter :
Attention sélective
Attention divisée
Automaticité

135

135

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CO M P O S A N T E S P R IN C IP A L E S D E
L’ATTENTION

Sélection (attention sélective) :


Sélectionner l’information ou une stratégie
d’action en fonction des besoins, de la tâche…
Elle permet de prendre une décision sur la
base d’une représentation mentale stable.
Elle est séquentielle.

Maintien:
Maintenir une information à un certain niveau
de traitement pour la traiter plus en
profondeur ou pour se préparer.

136

137

137

68
23/11/2021

138

138

139

139

69
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TR O U V E R LE T

RR R
R RR
R T R
140

TROUVER LE T

RR RR RR
R R RR R R
R T RR R R
141

70
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TROUVER LE “L” BLEU

L L
L L
L
L L
L
142

TROUVER LE “L” BLEU

L L LL L L
L L LL L L
LL L L L LL L
L L L L L L
L
LLL L L L
L
143

71
23/11/2021

TROUVER LE T VERTICAL

T
T
T
T
T
TT
T
T

144

TROUVER LE T VERTICAL
T
T
T
T
T
T
T
T
T
T
T
T

T
T

T
T
T

145

72
23/11/2021

TROUVER LE T VERTICAL

R T
R T
T R
RR
T

146

TROUVER LE T VERTICAL

R R
T
T

R R T R
T

R R RR
T

147

73
23/11/2021

TROUVER LE L BLEU

T
T L
T
T L T
L
L L
148

TROUVER LE L BLEU

L T LT L T
L L L L
LTL T T LTL T T
T LL T L LT L LL T L
L LT L L L L T L T
L T T L
L L L L LT
L T T
149

74
23/11/2021

INFLUENCE DU CONTEXT

1200
Conjunction
Temps de réaction

1000
Feature
800
600
400
200
0
0 10 20 30
Nombre d’item

150

TOUTES LES RECHERCHES NE SONT PAS


ÉGALE

151

75
23/11/2021

152

A EST P L U S D IF F IC IL E Q U E B

A B

153

76
23/11/2021

BROADBENT, 1958

Stimulus
Pertinent

Traitement de
Filtre sélectif

haut niveau

Mémoire de
sensorielle
Mémoire

travail
Stimulus
Non pertinent

154

QU’EST CE QUI CAPTURE L’ATTENTION ?

La charge Le contraste avec


émotionnelle l'environnement

Les indices L’indiçage des


sociaux stimuli

Le mouvement L’attente de
récompense

Le partage de
caractéristique
155

155

77
23/11/2021

Attention exogène Attention endogène

156

MISES EN JEU DE L’ATTENTION


Endogène: active, subjective, volontaire,
dirigée par le sujet (ex: flèche centrale)
Exogène: passive, objective, automatique,
dirigée par les évènements (ex: indiçage latéral)

157

78
23/11/2021

MÉ T H O D E D ’I N D I Ç A G E S P A T I A L
(PO S N E R E T A L ., 1984) I N D I Ç A G E
EXOGÈNE

158

MÉTHODE D’INDIÇAGE SPATIAL, INDIÇAGE


ENDOGÈNE

159

79
23/11/2021

CONCLUSION: L’ATTENTION
Constitue un filtre perceptif

Procède des capacités limités de traitement

Est relativement non conscient

mais

… dépend du contexte et de la charge

160

LE LANGAGE
161

161

80
23/11/2021

PUISSANCE DU LANGAGE
Psycholinguistique
Langage utilisé :
tout le temps
partout
sans effort

162

A QUOI SERT LE LANGAGE ?


2 fonctions :
Communication
Locuteur partage représentations avec auditeur
Représentation
Mémoire
Raisonnement
Connaissances

163

81
23/11/2021

LANGAGE ET LANGUE
Langage : capacité partagée par l’ensemble de
l’espèce humaine d’exprimer sa pensée et de
communiquer grâce à un système de signes
vocaux
graphiques
ou gestuels
Langue : manifestation particulière du langage
humain dans un groupe

« Nous sommes jumeaux par le langage et


séparés par les langues »

Edgard Morin (1999)

164

CO M B I E N DE LANGUES ?
• Dialecte:
• Variété linguistique utilisé par un
groupe d’utilisateurs
• Pas de critère scientifique pour
distinguer langue et dialecte
• 6000 langues
• 50% en voie de disparition
• 1 langue disparait toutes les 2 semaines

165

82
23/11/2021

ORIGINES DES LANGUES


Certaines langues dérivent d’autres
On peut établir une généalogie des langues
humaines en identifiant leurs relations de
parenté à partir :
des langues actuelles
des langues anciennes ayant laissé des traces écrites

166

ORIGINES DES LANGUES


L’objectif est de remonter le plus loin possible
dans le temps
La question étant de savoir:
si toutes les langues humaines dérivent d’une seule
et même langue originelle
ou si elles proviennent au contraire de langues
ancestrales ayant émergé indépendamment les unes
des autres

167

83
23/11/2021

ORIGINES DES LANGUES


Domaine principal : linguistique historique
Méthode : comparatisme
on recherche des similarités grammaticales et des
similarités lexicales dans les langues
les mots similaires dans plusieurs langues sont des
cognats (ex: mère, mother, mutter)
si ces correspondances sont suffisamment
systématiques famille de langues
Europe et Asie de l’ouest: proto indo européen
Famille indo-européenne

168

CARACTÉRISTIQUES UNIVERSELLES DU
LANGAGE HUMAIN

Sémanticité
Arbitrarité
Caractère discret
Déplacement
Double articulation
Réfléxivité
Générativité

Charles Hockett (1916-


2000)

169

84
23/11/2021

SÉMANTICITÉ
Un son du langage doit avoir une signification
Il existe un lien fixe entre les signaux et les
éléments pourvus de sens auxquels ils réfèrent
Apparaît à plusieurs niveaux (mot, phrase…)
Un son sans sémanticité n’est pas du langage (ex:
tousser)

170

170

ARBITRARITÉ
Déjà proposée par Saussure à travers la notion de
signe linguistique
Le signe linguistique unit :
un concept : le signifié
une image acoustique et/ou visuelle du mot : le
signifiant
Le signe linguistique est arbitraire

171

171

85
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ARBITRARITÉ
Relation arbitraire entre les objets ou les évènements
et les symboles que le langage utilise pour les
représenter

DOG
CHIEN

HUN PERRO
D

172

ARBITRARITÉ
P.ex. pas de lien entre taille objet et longueur
mot

ÂNE MUSARAIGNE

173

86
23/11/2021

ARBITRARITÉ
Cas particuliers :
les onomatopées (mais différences inter-langues)
Français : cocorico
Anglais : cock a doodle doo
Allemand : kikeriki

Certains signes en langue des signes


Un nom peut être changé à partir du moment où
tout le monde est d’accord

174

CARACTÈRE DISCRET
Le langage est constitué d’un petit nombre
d’unités discrètes (phonèmes à l’oral)
Phonème: plus petite unité auditive permettant
de distinguer deux mots (maison-raison -> /m/ et
/r/)
Un phonème est une catégorie abstraite, qui peut
correspondre à plusieurs sons
Chaque son de parole en français est perçu
comme appartenant à une des 36 catégories de
phonème

175

87
23/11/2021

DÉPLACEMENT
Le langage permet de parler de choses qui ne
sont pas présentes (spatialement ou
temporellement) ou même qui n’existent pas

176

DOUBLE-ARTICULATION
Un grand nombre d’éléments pourvus de sens
peuvent être générés à partir d’un petit ensemble
d’éléments dépourvus de sens

177

88
23/11/2021

DOUBLE ARTICULATION
Première articulation : assemblage de phonèmes
sans signification au sein d’unités porteuses de
sens (morphèmes)
Morphème : plus petite unité de signification
1 morphème:
Mousse
Faire
2 morphèmes:
Mousseux
défaire

178

DOUBLE-ARTICULATION
Seconde articulation : assemblage de morphèmes
au sein de structures plus importantes (mots,
phrases ou discours)

179

179

89
23/11/2021

RÉ F L É X I V I T É
Le langage permet de communiquer sur le
langage lui-même
Cette phrase a 5 mots
Etc.

180

180

GÉNÉRATIVITÉ (OU PRODUCTIVITÉ)


Capacité à générer ou comprendre des messages
entièrement nouveaux et jamais entendus
auparavant
Possibilité de construire un nombre infini de
messages à partir d’un ensemble limité
d’éléments de base

181

181

90
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PR E M I E R M O D È L E C O G N IT IF D U
LANGAGE

Basé sur la double dissociation des troubles des


aires de Broca et Wernicke

Broca : difficulté de production du langage mais


compréhension préservée

Wernicke : difficulté de compréhension du


langage mais production préservée

182

182

183

91

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