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Processus cognitifs

Les processus cognitifs sont les différents modes à travers lesquels un système traite
l'information en y répondant par une action. Deux types de système capables de
réaliser des processus cognitifs peuvent se distinguer :

 les systèmes naturels : un neurone, un réseau de neurone, un cerveau (humain


ou animal), un groupe d'individus (poissons, fourmis), etc.
 les systèmes artificiels : réseau de neurones artificiels, système expert, etc.

Le traitement de l’information se définit comme étant le processus par lequel


l’information perçue est analysée et intégrée dans la structure de connaissances de la
personne. Il est analysé selon deux dimensions :

 le mode de traitement
 le niveau d'élaboration

Sommaire
 1 le mode de traitement
 2 Description des processus cognitifs
 3 Bibliographie
 4 Références
 5 Articles connexes

Le mode de traitement
C'est le processus par lequel « l’information sensorielle est représentée dans la
mémoire de travail de l’individu »1 En psychologie, on distingue entre deux modes de
traitement2

 Le traitement discursif : sous format «d'encodage d'informations sous la forme


de symboles abstraits, de mots et de nombres» .
 Le traitement par imagerie (non verbal) :défini comme étant « l'encodage
d'informations sous la forme de représentations concrètes, imaginaires et
sensorielles.» 3.

En marketing, on distingue entre les deux modes de traitement analytique et


expérientiel.

 Le traitement analytique : un traitement mettant l'accent sur l’encodage verbal,


les réponses cognitives et le traitement rationnel et profond des stimuli
(Bettman 1979 ; Ajzen et Fishbein 1980; MacInnis et Price 1987 ; Oliver et al,
1993).
 Le traitement expérientiel qui met l'accent sur l’imagerie mentale, le plaisir
sensoriel, les rêveries et les réponses émotionnelles (Hirschmann et Holbrook,
1982; Holbrook et Hirschmann, 1982 ; MacInnis et Price, 1987; Oliver et al,
1993 ; Meyers-Levy et Malaviya, 1999).

Les processus cognitifs sont :

 Perception - Attention - Sensation


 Mémoire - Représentation - Langage
 Raisonnement - Catégorisation - Prise de décision - reconnaissance
 Apprentissage - Émotion - oubli
 action - Comportement individuel et collectif
 phénomènes collectifs

Description des processus cognitifs


Chez les êtres humains, les processus cognitifs renvoient donc à des enchaînements
d'opérations mentales en relation avec la saisie des informations, leur stockage et leur
traitement. Ces processus s'appliquent particulièrement, on l'a indiqué plus haut, à ce
qui relève de la perception, de la mémoire, de la pensée, du langage, de la résolution
de problème, de la prise de décision, etc.

Il ressort des travaux de la psychologie génétique, et plus particulièrement des apports


de Jean Piaget et de ses collaborateurs, qu'au cours de l'acquisition d'une nouvelle
connaissance, nos processus cognitifs utilisent deux mécanismes fondamentaux :

- L'assimilation, qui est un travail d'appropriation, de décodage, de transformation. Il


s'agit, dans ce cas, d'intégrer une nouvelle situation à un ensemble de situations
auxquelles une conduite est déjà appliquée. Ici, la conduite (ou l'opération ou le mode
de raisonnement) ne change pas fondamentalement. Ce qui change, c'est l'étendue
d'un champ de connaissances.

- L'accommodation, qui est, par contre, la transformation d'une conduite (ou d'une
opération ou d'un mode de raisonnement) déjà existante, en réaction au milieu (ou au
nouveau problème à traiter). Cette transformation est rendue nécessaire car les façons
de faire habituelles ne suffisent plus pour résoudre le problème, c'est-à-dire, pour
s'adapter.

La recherche permanente d'un équilibre (appelé équilibration), jamais complètement


atteint, entre assimilation et accommodation constitue ainsi pour J. Piaget le processus
fondamental qui explique le développement et le fonctionnement cognitif chez l'être
humain.

Cet état d'équilibre oscille constamment entre deux extrêmes. Le primat de


l'assimilation sur l'accommodation constitue le jeu en tant qu'il mobilise librement les
schèmes d'action sans tenir compte des contraintes de la réalité et assure une aisance
croissante dans leur exercice. À l'autre extrême, le primat de l'accommodation sur
l'assimilation caractérise l'imitation qui s'ajuste docilement aux éléments venus de
l'extérieur (gestes d'un maître, éléments séparés d'une copie, application directe d'un
exercice, etc.). Toute activité (concrète, pratique, mentale, intellectuelle, artistique,
etc.), quelle que soit sa proximité avec l'extrême du jeu ou de l'imitation, participe
d'un accroissement de l'intelligence.

L'assimilation et l'accommodation sont nécessaires dans tous les cas. Apprendre un


morceau de musique passe par un moment d'accommodation représenté par le
déchiffrage de la partition, puis un moment d'assimilation où cette musique est
rapprochée d'autres airs plus familiers ou mieux maîtrisés, puis à un retour vers
l'accommodation garante d'une virtuosité croissante, etc. Apprendre une figure de
danse passe par des moments d'accommodation au cours desquels sont mémorisés les
gestes élémentaires, puis d'une assimilation garante de la liaison de ces gestes en une
figure plus globalisée, etc.

Comprendre une théorie, entrer dans la pensée d'un autre, enfin, suppose un effort
d'accommodation au cours duquel des éléments disparates sont envisagés
séquentiellement sans que leur articulation soit visible, effort suivi d'une appropriation
plus personnelle au cours de laquelle ces éléments sont mis en lien avec des
connaissances acquises antérieurement.

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