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ONG – GIE : GSES – DLM

« Groupement pour une Société d’Economie Solidaire :

Djumba La Massiwoi »

1
Du 28 février au 4 mars 2022, a débuté le Dialogue National inter-comorien.

Au départ pour l’atelier « Moralisation de la vie publique : Paix, Sécurité et Stabilité »,


il était prévu que nous soyons une vingtaine de délégués au maximum.

En fin de compte, nous nous sommes retrouvés à plus de quarante-sept délégués,


preuve de l’intérêt porté pour cette thématique centrale.

Les conditions « techniques » de travail n’étaient pas des meilleurs, puisque nous
nous retrouvions 3 groupes dans une grande salle.

Des interruptions pour nous demander de parler moins fort, pour ne pas déranger les
autres groupes, ont eu lieu.

Conscient de la difficulté de travailler sereinement, la « Coordination Nationale » nous


a proposé pour la deuxième journée, successivement deux salles plus adaptées, pour
qu’en fin de compte nous nous retrouvions dans la même salle que la veille, fort
heureusement nous étions que 2 groupes.

Cette situation qui a créé un flottement de quelque minutes, aurait pu être fatale,
d’autant plus, que nous avions repérés quelque éléments venus avec la ferme
intention de nous déstabiliser, dans l’objectif de «faire capoter le Dialogue».

Il a fallu user de différentes méthodes et s’inspirer de l’expérience et du savoir-faire


utile en pareil circonstances.

La qualité de la grande majorité des participants étaient fort utile pour permettre une
prise en main, pour rendre l’atelier productive dans la sérénité.

2
Des Délégués des partis politiques, de la majorité présidentielle, de l’opposition
républicaine ainsi que de la société civile ont répondu massivement à l’appel au
Dialogue National inter comorien, sollicité par le Chef de l’Etat.

L’ouverture officielle du Dialogue inter comorien, le 28 février 2022 au palais du peuple


à Moroni, a vu une mobilisation sans précédent de la communauté internationale ainsi
que des forces vives des Comores.

L’opposition « traditionnelle », bien qu’ayant décliné la main tendue du Chef de l’Etat,


pour l’intérêt supérieur de la Nation, a tout de même pris part au dialogue, au travers
certaines associations, repérées, notamment par leurs discours.

Durant 4 jours, 47 délégués se sont penché sur le thème de la «Moralisation de la vie


publique : Paix, Sécurité et stabilité».

Au début de l’atelier, nous avons procédé à la mise en place d’un bureau, avec 1
président, 1 vice-président, 1 secrétaire Général et 1 porte-parole (conférer annexe).

La mission de ce bureau est de travailler sous la coordination du Consultant et en


étroite collaboration, dans l’optique d’enrichir l’étude menée durant 3 mois.

Le consultant qui faisait office de coordonnateur de l’atelier a annoncé quelque règles


d’or et parmi elles :

- parler de faits vérifiables sans citer de noms,

- ne pas critiquer des propositions mais plutôt apporter sa contribution,

- éviter toute agression ou insultes qui sont passibles d’exclusion,

- et essayer de mettre sa carte (partisane) de membre de parti ou d’ONG, dans


sa poche pour ne penser qu’à la Nation et à l’intérêt général de notre pays bien
aimé.

Les discussions étaient animées et toutes les opinions ont pu s’exprimer ; quelque
rare dérapage, rapidement maitrisé.

Ainsi, démonstration a été faite, que le débat contradictoire peut être une richesse, à
partir du moment où les gens sont honnêtes, à l’écoute et avec une volonté de
construire.

3
Nous avons présenté ce rapport en trois parties :

- Une première, introduction à la discussion par le consultant par une


présentation succinct de l’étude menée. Il s’agissait de reporter les enquêtes
mené sur le terrain auprès de plus de 2500 personnes sur l’ensemble du
territoire comorien. L’occasion pour les citoyens (ou leur représentant) de
s’exprimer librement, sur leurs vécus, leurs difficultés, leurs attentes et
apporter leur contribution au « Dialogue National inter-Comoriens ».

- La seconde partie, fait part des échanges discussions entre les participants à
l’atelier. Plus de 47 personnes se sont penché sur cette thématique
« Moralisation de la vie publique : Paix, sécurité et stabilité ». La diversité des
participants, issu de différents corps de métier, dont des magistrats, des
responsables de forces de l’ordre, des enseignants, des élus locaux, de
syndicalistes notamment du secteur primaire ont rendu les débats riches. Les
délégués ont discuté à la fois sur les définitions de Moralisation, Paix, Sécurité
et Stabilité ; de l’intérêt de ces concepts et surtout comment les rendre concret
pour l’intérêt du pays et de sa population. Des propositions tout azimut ont
émergé de ces échanges.

- Quant à la troisième partie ; l’occasion de vérifier, confronter des retours du


terrain ; composé d’un panel beaucoup plus large. Les préconisations des uns
et des autres ont permis de formuler 27 recommandations. La première
recommandation, s’est concrétisé par la rédaction d’une « Charte : Pacte
Républicain », joint en annexe.

- En conclusion, de fortes similitudes entre l’expression des délégués et des


enquêtés. Ces derniers bien qu’ayant accepté « de contribuer », souvent après
l’engagement que leur propos ne leur portera pas préjudice, manifestent leurs
doutes et ne demandent qu’à être convaincu, par l’aboutissement du Dialogue.
Une constante apparait pour la plupart ; une volonté de reconnaissance du
peuple comme constituante de la Nation, avec ces droits (civiques) et ses
devoirs.

4
-
-
-

5
I-
Depuis l’indépendance ; 3 types de régimes se sont succédés. Le premier, juste après
l’indépendance unilatérale du 6 juillet 1975; un coup d’Etat instaurant un régime
dictatorial sans précédent. Le second débute à partir de 1978 ; le président Ahmed
Abdallah, appuyé par des mercenaires, impose le parti unique. Enfin, en 1990, le
régime de Djohar instaure le multipartisme.

Au fil du temps, un sentiment de délaissement de la population et un centralisme


hypertrophié ont encouragé le régionalisme, au point de mettre en danger l’existence
même de la Nation Comorienne. Il a fallu l’intervention des forces armées, appuyé
par des forces étrangères, pour déloger les « rebelles ».

L’incapacité de la classe politique traditionnelle à maintenir l’unité nationale, a abouti


à une crise sans précédent, ou des comoriens étaient pourchassé et renvoyé dans
leur île d’origine. C’est ainsi que l’armée comorienne, conduite par le Colonel Azali
Assoumani s’interpose le 30 avril 1999.

Par la suite, des négociations sont menées en 2001, dans l’île de Moheli et ont abouti
aux accords de « Fomboni » (Mohéli). Parmi les mesures prises, par consensus, il a
été décidé d’instaurer une constitution, instituant une tournante entre les iles pour les
présidentielles, situation inédite dans le monde.

Le premier cycle de la tournante a fait élire 3 Chefs d’Etat, le Colonel Azali


Assoumani, le Foundi Sambi et le Docteur Ikililou. Il était aussi prévu, qu’après le
premier cycle, un bilan soit fait.

De retour dans la vie publique, le colonel Azali Assoumani a été élu de nouveau
président de la République en 2016 par une grande coalition.

Par la suite, des assises et un dialogue ont eu lieu, un des résultats fût le référendum
du 31 juillet 1978. Lors ce référendum du 31 juillet 2018, la majorité présidentielle a
appelé à voter « oui », un parti de « l’opposition républicaine », s’est positionné dans
le « oui mais », comprenez, favorable au changement de constitution mais estime que
ce changement ne va pas assez loin et enfin « l’opposition traditionnelle » a boudée
ce referendum. Cependant, Treize candidats issus de «l’opposition traditionnelle» se
sont présentés à l’élection présidentielle de 2019 ; reconnaissant de facto la nouvelle
constitution, ce scrutin a été remporté par le président Azali Assoumani.

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Après ce scrutin, des déstabilisations et des tentatives se sont poursuivies, parfois à
l’intérieur du pays, mais souvent à l’extérieur. C’est dans ces circonstances que le
président de la République décide d’appeler au Dialogue inter-comorien, en invitant
les politiques et la société civile à prendre part, afin d’emmener le pays sur la voie
d’une paix durable et d’une stabilité indispensable au développement.

Pour mener à bien ce dialogue national, par décret présidentiel une « coordination du
Dialogue National inter-comorien » est mise en place ; un autre décret nomme un
Coordinateur National.

Ce dernier, conformément à ces prérogatives, a mis en place une équipe et recruté


des Experts confirmé et de renommé internationale pour l’accompagner dans sa
mission.

II-

Après avoir situé, le cadre de notre travail, notre rôle pour le bon déroulement des
travaux, nous nous sommes attachés a exposé une synthèse du travail mené durant
plusieurs mois par le Consultant. Notre objectif en présentant les problématiques liées
au sujet « Moralisation de la vie publique : paix, sécurité et stabilité » est « d’orienter »
les panélistes, de susciter le débat et recueillir les propositions.

Aussi, lors de notre présentation « power point » en atelier, nous nous sommes
abstenus de préconiser des recommandations émanant du terrain ou de notre
analyse, pour permettre une contribution des délégués.

Pour mener ce travail efficacement et refléter les aspirations profondes du peuple


comorien ; il nous fallait gagner la confiance des enquêtés et ce n’était pas gagné
d’avance, puisqu’une psychose (entretenue par une partie des politiques) de guerre
civile, de chaos, rendait la population extrêmement méfiant.

L’usage du mensonge permanent (amplifié par les réseaux sociaux) pour déstabiliser
le pays, donc la population, emmène cette dernière à se renfermer sur elle-même et
ne plus savoir à quel saint se vouer. A Ngazidja, la tendance pour de nombreuses
personnes est de compter sur la rente de la Diaspora. Quand à Anjouan, nombreux
ont quitté l’île et ceux qui reste

A l’île d’Anjouan, par exemple, ou notre équipe a sillonné l’île, il a fallu rassurer que
nos réunions publiques, ne leur porteront pas préjudice, ni ne seront réprimandé par
les forces de l’ordre.

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Malgré un travail préalable, de sensibilisation sur le terrain par notre équipe ; il a fallu
lors du début de mon séjour dans l’ile, convaincre nos relais dans les différentes
localités, sur l’intérêt du dialogue et de la nécessité ;d’y participer, en prenant part à
cette enquête ; unique moyen de se faire entendre par le Chef de l’Etat.

Nous avons menées une enquête quantitative et qualitative auprès d’environ 2500
personnes, localisées, pour :

- : Oichili; Dimani, Mitsamihouli, Itsandra, Mbadijini et Moroni


notamment,

- : Koni, Nyumakélé, Lingoni, Wani, et dans les 20 communes dont


Mirontsi, Mutsamudu , Pagé, Tsembehou et Domoni ville et régions. 200 à 300
personnes, à chacune de nos rencontres.,

- , nous n’avons pas pu nous rendre sur le terrain (que nous connaissions)
, nous avons interrogé et échangé avec des Comoriens originaire de Mohéli,
résidant dans la Capitale ou de passage, ainsi qu’avec des experts, ayant
travaillé dans le milieu.

Nous avons procédés de différentes manières ; d’une part par des entretiens
individuels, avec un questionnaire (adressé à un échantillon représentatif) ou/et un
enregistrement ; d’autre part par la prise de note, lors des réunions publiques et enfin
par l’observation et l’analyse, cela d’autant plus que nous sommes outillés.

Les rencontres publiques ont permis aux participants d’extraire leurs revendications,
colères, frustrations, déceptions et vouloir encore y croire.

Nous nous sommes adressé à toute les catégories sociales, ainsi, de paysans sans
terres ; à enseignants, en passant par des pêcheurs et des agents des forces de
l’ordre, de membres des Ulemas et de Cadis, entrepreneurs ; élus, journalistes, sans
emplois, étudiants que de personnes en situation de handicap. Nombreux sont de
jeunes diplômés, d’universités malgaches et africaines se retrouvant au chômage au
retour au pays, donc sans aucun revenu.

A la question de la perception de la politique par la population, la réponse est


cinglante ; pour la plupart, les Hommes politique sont imbus du pouvoir, avec une
absence de probité et une moralité limite. La plupart ignore les problématiques
socio-économiques et a une absence de compassion envers le peuple, censé le
représenter. Aussi, face à ce sentiment et aux jeux politico-politiciens, aux antipodes
de leur préoccupation et de ses intérêts, le peuple, majoritairement considère les
politiques comme des avides de pouvoir ne cherchant que leur intérêt personnel au
détriment de l’intérêt général

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Comment susciter un mode de fonctionnement saint et responsable des Hommes
politiques, afin de répondre aux besoins de la population?
Parmi les demandes ou les sollicitations des enquêtés figure :
- Demandes de Déconcentra on des services publics
- Meilleure gouvernance dans les instances poli ques et sociales
- Forte demande d’hommes poli ques au service de l’intérêt général
- Reconnaissance de l’existence de 3 systèmes ou cultures: négro africains, franco
occidentale et arabo-islamiques: A fusionner intelligemment pour une meilleure
cohésion (Educa on, Santé et Jus ce) de la Na on Comorienne

III- Méthodologie du déroulé de l’Atelier


Pour mener à bien le Dialogue National inter-comorien, plusieurs Experts ont été
recruté et en ce qui concerne notre thème « Moralisation de la vie publique : paix,
sécurité et stabilité » ; nous avions la charge de :

- Mener des travaux de recherche théorique et surtout sur le terrain et sur


l’ensemble du territoire
- Mettre en place un bureau de l’Atelier, travaillant sous la responsabilité de
l’Expert, afin de compléter les recherches par ces 4 jours d’atelier.
- Enrichir notre travail par la contribution de l’atelier

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Avant d’aborder les points évoqués par les participants ; il convient de présenter les
délégués.

47 personnes, parfois 50, des femmes, des jeunes, des actifs et des retraités, ont pris

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part à l’atelier.

Des représentants de partis politiques de la majorité présidentielle, de l’opposition


Républicaine, des associations et une ONG-GIE.

Nous allons en quelque mot définir les concepts du thème traité.

La fait directement référence aux mœurs; elle


décrit à la fois un processus, la mise en conformité des mœurs par rapport à un
référentiel donné et un résultat, l’assainissement des mœurs, du personnel politique
et plus largement de la vie publique.

La vie : « Ensemble des actions d’un homme revêtu de quelque


dignité, ou chargé de quelque emploi, en tant qu’elles ont rapport à cette dignité, a cet
emploi ».

La « serait un amalgame de valeurs, d’attitude et de comportement favorisant


la résolution pacifique des conflits. En fait, la paix est une façon de .

S’il existe plusieurs définitions de la , nous avons opté pour celle-là : « La


sécurité est un état ou les dangers et les conditions pouvant provoquer des
dommages d’ordre physique, psychologique ou matériel sont contrôlés de manière à
préserver la santé et le bien être des individus et de la communauté ».

Quant à la « stabilité politique », elle peut se définir ainsi : « La stabilité politique


semble comme l’état qualitatif du développement public, comme l’ordre public défini,
dans lequel domine le système des liens et des relations reflétant la communauté et la
succession des buts, des valeurs et des moyens de leur réalisation ». La stabilité est
aussi l’absence de violence ou de peu de violence.

Le débat était très riche et animé; nous avons eu la chance d’avoir une diversité de
profession dans le groupe avec notamment, des élus locaux, souvent membres
d’associations ; 1 Commissaire de police ; des magistrats dont 2 procureurs ; des
syndicats, dont celui des pêcheurs ; des restaurateurs ; des militants de la paix ; des
notables traditionnelles ; un Imam, représentant des Oulemas, une association
féminines ainsi qu’un mouvement politique composé exclusivement de femmes del’île
d’Anjouan.

Hormis quelque personne, qu’il a fallu recadrer, les participants étaient dans une
logique constructive et assez discipliné.

Les règles d’or étaient généralement respectées.

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Un magistrat a reprécisé de façon concrète, par des exemples, ce qu’est la
moralisation : les emplois fictifs ; les abus de biens sociaux ; l’absence de gestion
transparente et aucune programmation budgétaire.

Certaines institution ont recruté des emplois fictifs, dont la mairie de la Capitale, ou 13
élus perçoivent un salaire variant de 200 000 à 350 000Fpar moi, alors que l’ensemble
du personnel, autour de 160 personnes sont payés entre 40 000fc et 75 000.

Ces derniers travaillent sans protection sociale et ceux qui travaillent comme éboueur
aucun équipement.

La dilapidation des fonds est monnaie courante.

Il est à rappeler qu’un élu peut bénéficier d’indemnités et non de salaires.

Aucune organisation, ni suivi de projets et évidemment pas d’obligation de résultats.

Contrairement à ce qui a pu être dît, la Mairie de Moroni disposait de Hauts cadres


qui ont lancé des formations, empêché par le Maire et ses adjoints ; du coup ses
ressources humaines ont été écarté, car c’est dans l’inorganisation que chacun pourra
faire ce qu’il veut.

Et pourtant les activités de la mairie et le centime additionnel font rentrer des millions
et des millions, faisant de cette ville la plus riche.

A contrario, le Chef-lieu d’Anjouan, bien qu’ayant peu de moyen est très bien structuré
et tout est informatisé. Nous avons le sentiment de responsable voulant servir leur
ville, plutôt que de se servir.

Face à ces types de situation, certain préconise l’installation d’un office National de la
moralisation.

De nombreux élus municipaux se plaignent que leur commune ne bénéficie pas


d’accompagnement de l’Etat.

Le constat est fait aussi d’une déperdition de nos valeurs d’antan.

Nombreux jeunes sont au chômage et ceux qui travaillent n’ont pas de salaire de
base.

Certains délégués insistent sur le fait qu’il existe très peu d’appel d’offre et il n’y pas
de recrutement par concours.

L’indiscipline et la violence a souvent lieu pendant les matchs de foot, notamment.

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Le civisme a complétement disparu et une organisation anarchique existe dans les
villes, notamment dans la Capitale.

Dans cette dernière, aucun respect du code de travail et toute personne ne peut être
renvoyé selon l’humeur de tel ou tel élu, l’abus de pouvoir est permanent et chacun
estime qu’il est le Maire et notamment les adjoints.

Certain élus vont jusqu’à escroquer des petits commerçants, vendeurs, voir, détourne
des tickets avec des complicités.

Les missions de la Capitale ne sont pas menées ; y compris la gestion des ordures,
alors que le citoyen paye ce service.

Pour gagner un maximum d’argent ; certains élus autorisent l’occupation routières,


par des vendeurs.

Certains délégués sollicitent l’Etat pour arrêter ces abus, notamment de ces
collectivités dont leurs méthodes sont notoirement connues.

Par ailleurs de nombreuses décisions ont été prises par les pouvoir publics, mais
jamais suivi d’effet.

L’absence de suivi en général, cause beaucoup de tort au pays et ne permet pas de


mener les programmes à bout.

13
Dans cette partie nous nous attachons à présenter succinctement,
les recommandations issues des enquêtes sur le terrain,
complétées (ou confirmées) par les ,
de la , des partis
et des représentants de la ,
présents à l’atelier.

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Dans cette partie nous nous attachons à présenter succinctement les
recommandations issues des enquêtes sur le terrain et des délégués présents à
l’atelier. Elles sont au nombre de 27 et seront développé dans le rapport final qui sera
présenté par le consultant.

Il s’agît d’un pacte Républicain, déterminant les droits et devoirs de l’homme politique
et des partis politiques.

Ce pacte conditionne la reconnaissance de tout parti politique par le Ministère de


tutelle et son non-respect, exclu de facto la structure ; en fonction du délit, l’homme
politique ou son parti pourra être poursuivi, voir radier temporairement ou
définitivement de la scène politique (voir Charte en Annexe).

a.

L’objectif de cet « Observatoire » est de faire le suivi, de s’assurer que les actions et
décisions prévues pour moraliser, sensibiliser, prévenir les conflits, surtout lors des
processus électoraux, ainsi que le respect des textes et règlements sont menés à
bien.

L’enjeu est aussi de faire respecter une culture de la paix.

a-

Mise en place d’outils de contrôle, de surveillance et d’évaluation sur l’action publique


et privée. Ces outils servent à prévenir et stopper en utilisant tous les moyens légaux
possibles la corruption sous toutes ses formes.

b.

Ce département a pour mission de former tous les acteurs et notamment les


décideurs, les agents administratifs et les élus locaux.

Des séances de formations et de sensibilisation à l’attention du grand public,


notamment, en ce qui concerne la notion de corrupteurs et de corrompu seront
menés.

3-

15
Partant du constat que notre société fonctionne simultanément selon 3 modèles
(cultures), parfois contradictoires, à savoir négro-africaine, arabo-islamique et
européo-occidentale (franco-occidental) avec chacun, son système éducatif, sanitaire
et juridique, il s’agît de tendre vers une fusion intelligente.

Cette fusion part du principe qu’il n’y a pas de culture supérieure à une autre et ses 3
composantes sont en nous et forment une richesse.

Ainsi par exemple, au niveau judiciaire, il s’agirait d’organiser un colloque ou seraient


étudié les 3 juridictions, pour en faire une seule juridiction. La question étant comment
façonner notre système judiciaire pour répondre à sa principale mission de justice et
de paix social.

Sur le plan éducatif, cette fusion nous permettrait de créer un système éducatif
prenant en compte nos besoins et réalités. La principale question est quel projet
d’école pour quel type de société?

Au niveau santé, il s’agit de prendre en compte ces 3 systèmes sanitaires pour le soin
du Comorien.

Un laboratoire de recherche peut être créé à cet effet en impliquant différents


disciplines et des « connaisseurs-praticiens » de ces différents systèmes ou cultures.

4-

Partant du constat que de nombreux citoyens ont subît ou fait subir, parfois avec
l’aide de l’autorité judiciaire ou de la police et gendarmerie, il s’agît de permettre la
réparation de préjudice subît.

D’une façon générale, toute personne qui se sent responsable de délit ou


d’enrichissement illicite pourra se présenter et demander pardon, après réparation.

Cette mission serait assumé par une commission travaillant en totale discrétion ; un
délai serait fixé pour faire cette démarche et après cette période la justice ferait son
travail par des enquêtes tout azimut.

5-

Mettre en place une politique d’incitation à la production locale par la protection des
entrepreneurs, en utilisant tous les moyens légaux.

6-

Il s’agirait avec l’aide de pays amis de former des professionnels au service de la


continuité de l’Etat. Ce nouveau dispositif doit prévoir une réinsertion dans la vie civile
des militaires ne répondant pas au profil.

16
7-

L’accent sera mis sur la déontologie et au-delà de la formation technique et militaire,


faire prendre conscience, que les forces de l’ordre sont le bras de la justice et non la
justice

8-

Il s’agît de refaire vivre un aspect de notre société traditionnel favorisant la cohésion


et désengorgeant les tribunaux.

9-

Ainsi une personne ne peut mener une carrière militaire et simultanément une carrière
politique.

10-

Cette démarche permet de corriger les incohérences et les injustices en prenant en


compte l’évolution, les réalités de notre société d’aujourd’hui.

11-

Assurer la protection de l’enfance et le droit au soin et à l’éducation pour tous.

12-

La mission principale de l’armée doit être la protection des citoyens et la garantie de la


continuité de l’Etat ; à savoir toute personne élue par le peuple pour gérer la Nation
doit bénéficier de la protection de l’armée.

13-

a.

Négocier pour faciliter la circulation entre les habitants de l’Union des Comores et l’île
sœur de Mayotte, par la mise en place d’un visa automatique.

Le visa Balladur est un échec pour les 2 partis, comorienne et française, le supprimer
en contrepartie d’une moralisation de la vie publique aux Comores peut faire partie
des possibles.

En effet, si pour la France, ce visa devait limiter une surpopulation de Mayotte ; non
seulement cette mission n’a pas réussi, mais il a favorisé :

17
- une délinquance quasiment incontrôlée ;

- l’arrivée de nouveaux migrants en provenance de Madagascar et du continent


africain notamment,

- et un nombre sans cesse de décès dans le bras de mer reliant Anjouan et


Mayotte.

b.

Une politique d’insertion des primo arrivants de Mayotte est à mettre en place en
partenariat avec les collectivités de l’Union des Comores notamment la Mairie de
Mutsamudu et des Organisations Non Gouvernemental.

c.

Une politique volontariste pour multiplier les échanges entre Mayotte et ses iles sœurs
doit être menée notamment au niveau commercial, culturel et sportif.

Le développement des échanges commerciaux, sportifs et culturels contribueraient à


la stabilité.

14-

Négocier avec la France pour trouver une réponse politique à la situation


administrative des Comoriens, notamment ceux vivant en France.

En effet, il est de l’intérêt des 2 partis de signer un accord dans ce sens, car non
seulement cela permettrait de libérer des énergies créatrices, de protéger l’identité
des personnes et des familles et en contrepartie, la France pourrait bénéficier de
l’expertise comorienne et comoro-français dans les problématiques sociaux
notamment des migrants.

15-
.

La fusion intelligente de nos trois cultures (civilisations) mettra en exergue le génie


comorien, développera notre prédisposition polyglotte et engendrera la confiance qui
facilitera le développement de relations décomplexées.

16-
.

17-

18
Tout d’abord dans les transports terrestres ; il s’agit de mettre en place une
certification (licence) pour les taxis villes ou Brousse, obtenu après vérification de
l’état de la voiture (contrôle technique) l’occasion de peindre d’une couleur, numéroter
et vérifier l’identité du conducteur et surtout ses capacités à conduire dans le respect
du code de la route.

Les transports maritimes doivent être développés avec une politique volontariste
facilitant le déplacement entre les îles avec un tarif subventionné accessible à tous,
dans un souci de rapprocher les habitants des îles.

Les transports aériens doivent être suivis de prêt avec obligation de respecter les
normes pour assurer la sécurité.

18-

Dans tous les champs, l’instruction civique doit être une priorité ; les prêches des
mosquées validés par une instance dans le cadre de la fusion des 3 cultures.

Si l’islam politique doit être combattu, le rite chaféite (les confréries) encouragé, les
minorités religieuses doivent être protégées dès lors qu’elles ne prônent pas la
violence ou la haine.

19-

Une politique volontariste pour lutter contre le « villagisme », le « racisme » en


favorisant les échanges inter-régionaux serait encouragée.

20-

Le gouvernement doit privilégier la méritocratie et inculquer la culture « du rendre


compte », de résultats et impulser la culture du « breafing, débreafing» quotidien.

21-

La commune avec une administration professionnelle serait la base de la


décentralisation. L’enjeu étant aussi de favoriser le rapprochement de l’administration
des administrés.

Pour renforcer le sentiment d’appartenance, créer les conditions pour dispatcher les
spécialités médicales entre les îles, les disciplines universitaires et développer les
cantines scolaires et internats.

L’assemblée Nationale pourrait être l’espace d’équité avec un même nombre de

19
députés pour chaque île.

22-

L’incivilité ayant atteint son paroxysme et touchant tous les niveaux de la société, il
convient de renforcer l’instruction civique aussi bien dans les établissements
scolaires, dans les associations ainsi que dans l’école villageoise (en tant qu’aire
d’interaction).

23-

Constatant que la communauté comorienne à l’étranger à une forte tendance à la


fermeture sur elle-même ; il conviendrait par tous les moyens de l’encourager à
l’ouverture à la richesse de la société d’accueil.

24-

Les comoriens vivants à l’extérieur ont coutume à s’organiser, pour soutenir


(matériellement et financièrement) leur famille au pays et contribuer aux édifices
villageois.

Par ailleurs, une partie des comoriens, notamment «les métisses comoriens », ne
sont pas impliqués. Et pourtant, souvent bien intégré dans tous les sphères de la
société, dont nombreux occupent des postes clés ; ils ne demandent qu’à être utile à
leur communauté et à leur pays les Comores.

Un certain nombre d’entre eux se sont hissé sans tambour ni trompette dans les plus
grande écoles de la République, notamment françaises.

Aussi il y va de notre intérêt à tous de leur permettre d’intégrer leur communauté ; ils
peuvent être de véritable ambassadeur de notre pays.

25-

La décentralisation à la base sollicité par la population et la plupart des délégués


participant à la thématique : « Moralisation de la vie publique : paix, sécurité et
stabilité », nécessite une mise aux normes de la gestion des collectivités.

En effet, les enquêtes menées font ressortir l’existence abusive d’emplois fictifs avec
des salaires mirobolants et le non-respect des agents notamment par un non-respect
de la législation du travail. L’abus de pouvoir étant souvent la règle dans certaines
communes.

20
26-

Ce conseil vise à permettre à la jeunesse comorienne de s’épanouir et s’orienter vers


un avenir meilleur.

27-

Les handicapés ont le droit de participer à la vie active du pays comme tous les
citoyens du pays. Ils doivent être considérés, en effet, très peu d’actions et aucun
texte n’existe en faveur des différents handicapés aussi bien au niveau de leur
scolarité, de l’emploi et de soins dus et appropriés notamment.

21
Durant 4 jours, des délégués représentant les forces vives de la Nation se sont
penchés sur leurs thématiques ;

Une plénière a permis de présenter une synthèse des travaux menés qui sont venu
enrichir, le travail mené pendant plusieurs mois par des Experts dont la compétence
est indiscutable, car vérifiable.

Avant l’indépendance, la grande majorité de la notabilité et des hommes politiques


respectaient les valeurs traditionnelles comoriennes, de tolérance et une absence
d’insolence, tout en travaillant sur la cohésion de notre société.

La dévalorisation de la fonction du politique nécessite des réformes, mettant fin ou


limitant, les attitudes incohérentes et non conformes à la déontologie du métier, noble
de politique. Les « Accords de Fomboni » n’ont pas réussi à développer nos iles. En
effet, au-delà du fait que ce système était budgétivore, le vécu de la population ne
s’est pas amélioré. Ces évènements ont laissé des séquelles, au point ou la
population se sent toujours exclue et a perdu confiance à la classe politique en
général.

22
23
:

- Déterminer les principes fondateurs du .

- Mettre en place un système politique et social ou la base est le , la


bonne moralité et l’ .

- le mensonge, l’invective, et la diffamation comme


.

- une bonne image de l’homme politique auprès de la population et des


partenaires actuels et futurs des Comores.

- Considérant l’ et la nécessité de bâtir une , démocratique


et solidaire, afin d’asseoir un socio-économique et moral,
durable pour le bien-être, du ;

- Considérant l’aspiration du peuple comorien à vivre dans un pays stable,


s’inspirant de ses de paix, de solidarité, de tolérance et
de fraternité ;

- Considérant la volonté du peuple comorien, de conserver son socle issue de


ses et de sa tolérante;

- Considérant la des liens familiaux, de nos bonnes mœurs et du


« », comme un et une absolue nécessité pour la
concorde Nationale ;

1- la citoyenneté au travers de valeurs, comme le , la

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civilité, la et la solidarité ;

2- le sentiment d’appartenance à la communauté nationale, en


adoptant un comportement respectable et respectueux, digne d’un homme
politique œuvrant pour l’intérêt de sa Nation et de son peuple souverain et ce
quelques soit le pays où il se trouve;

3- le patrimoine immatériel et conserver l’héritage issu de nos


aïeux ;

4- et faire respecter notre drapeau, notre hymne nationale et nos


institutions et notamment, le Président de la République, véritable Institution et
garant des institutions de la République.

5- de son pays, de son peuple souverain et servir sa population,


sans relâche ;

6- la fonction du politique en bannissant :

- toute idée ou action tendant à diviser la Nation;

- toute forme de régionalisme, de communautarisme et de « villagisme » ;

- toute action contre la démocratie et l’état de droit ;

- tout comportement à l’encontre de l’intérêt général ;

- toute diffusion d’informations relatives à la vie privée, familiale et


professionnelle, dans le but de porter préjudice à autrui ;

7- un comportement pouvant nuire à l’image de son pays, ni à


son intégrité et le protéger contre tout ennemi intérieur ou extérieur de la
Nation comorienne ;

8- et textes fondamentaux en vigueur en toute circonstance ;

9- le concept « » en favorisant
l’éducation des masses populaires et privilégier la méritocratie, l’égalité des
chances, en bannissant les privilèges ;

10- à toute forme de ségrégation, de racisme, d’antisémitisme ou de


sexisme ;

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11- les travailleurs à tendre vers l’excellence au bénéfice de la
communauté nationale,

12- les sources de financement de l’action publique du parti ou de


l’homme politique en vue d’éviter toute forme de blanchiment,

13- les cadres et militants politiques du parti :

- au respect des droits et devoir du citoyen ;

- au civisme et à l’amour de la Patrie

- à sensibiliser ses militants et la population en général, à l’inscription sur les


listes électorales en vue d’exercer son droit et obligation civique, pour une
véritable démocratie.

La désignation du bureau de l’Atelier a été mise en place selon les critères suivant :

- Aptitude à collaborer avec le Consultant – Coordonnateur de l’Atelier


- Représentation des îles et des courants politiques
- Mixité
La présence d’un Mahorais dans l’atelier, nous a semblé sur le moment, comme une
opportunité, pour que l’Archipel soit représenté. Aussi nous avons mis en place un
bureau avec 1 président, 1 vice-président, 1 secrétaire Général et 1 porte-parole.

Le bureau a travaillé sous la Coordination du Consultant.

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