Vous êtes sur la page 1sur 1

LA DIFFERENCIATION ET LES NOTES AU CONTROLE CONTINU

Comment différencier alors qu’on est dans le cadre du CC ?

On a encouragé les professeurs depuis des années à différencier car c’est le moyen de faire
progresser les élèves par rapport à leur niveau (notamment pour les élèves les plus faibles). Si un
élève à tout le temps 0 ou 5 sur 20, il n’a pas envie de progresser. Changer la notation à l’intérieur
d’une classe est donc un moyen de remotiver un élève pour atteindre le niveau supérieur et petit à
petit, dans le temps, pour rejoindre ses camarades. Maintenant, ce n’est plus possible car les notes
que l’on va mettre doivent refléter le niveau de l’élève et on est aligné sur le CECRL (avec un niveau
qui est visé et l’élève doit être évaluer par rapport à ce niveau). Comment peut-on différencier avec
cette obligation ?

Plusieurs pistes :

1- Au niveau de l’accompagnement que l’on peut faire dans le cadre d’une séquence. Pour un
certain nombre d’élèves qui sont en très grande difficulté, montrer comment ils peuvent
faire pour atteindre et expliquer par rapport à la grille, les différentes étapes qui permettent
d’atteindre le niveau supérieur. Passer plus de temps avec les élèves, pas seulement sur la
grille elle-même, mais sur la manière d’y arriver, cad : il faut apprendre le vocabulaire =
comment l’apprendre ? il faut apprendre des points de grammaire = comment les
apprendre ? Dans les évaluations formatives, leur donner des pistes : mettre 10 mots de
vocabulaire vus dans la séquence, réutiliser telle structure grammaticale… Il faut qu’ils
comprennent que c’est par des astuces comme celles-là que petit à petit, il va pouvoir gagner
en points par rapport à la grille.
2- Quand évalue-t-on un élève ? Traditionnellement, en fin de séquence, lors d’une évaluation
sommative. Mais ce n’est pas nécessairement le cas. On peut très bien imaginer qu’une
évaluation formative qui est réussie puisse compter dans la moyenne. Je pense notamment à
ces élèves qui sont timides et qui ont beaucoup de mal à prendre la parole face à la classe  :
on peut alors envisager une séquence au cours de laquelle un élève prend bien la parole
quand il est dans un groupe (pair work ou group work) mais est timide et ne souhaite pas
prendre la parole en classe. On peut alors très bien lui donner une note lors de ce travail de
groupe si il s’y débrouille très bien. En même temps, on peut imaginer la situation inverse,
cad une évaluation sommative qui est particulièrement ratée pour un élève pour telle ou
telle raison. On peut alors décider de ne pas la prendre en compte. Il faut toujours se
demander : la note reflète-t-elle vraiment le niveau de l’élève ?

Vous aimerez peut-être aussi