Vous êtes sur la page 1sur 22

Chapitre 1

Chapitre 1
Equipement de travaux d’intervention dans les puits

1. Introduction
Au cours de toute la durée de vie d’un puits d’exploration ou d’exploitation (y compris
l’injection) on effectue plusieurs travaux d’intervention, soit pour la collecte d’informations sur
l’état du puits (évaluation globale de la formation et de la complétion, diagraphie, etc.), soit
pour l’installation ou la récupération des outils, la réparation et l’entretien dans le puits. Ces
travaux d’intervention sont réalisés par des équipes spécialisées à l’aide de l’équipement
approprié suivant.
 Train de travail au câble électrique (Wireline/ Slickline) : interventions légères,
 Coiled tubing : interventions lourdes,
 Snubbing : interventions lourdes,
 Workover : réparation capitale sur puits neutralisés.
Les 3 premiers cas d’interventions peuvent être réalisés sur puits sous pression.

2. Travail au câble (Wireline)


Le mot Wireline est le nom générique se rapportant à une méthode d'intervention dans
les puits à l’aide d’équipements accrochés à un câble. Avec l’évolution de la technologie, le
câble se présente sous 3 aspects, à savoir le fil d’acier (Slickline), la ligne électrique (Electric
Line ou Wire logging) et la ligne tressée (Braided Line). Des améliorations dans les processus
de fabrication, la maintenance et l'augmentation des diamètres ont assuré une fiabilité et des
performances accrues malgré l'augmentation des profondeurs de puits, des températures et des
pressions dans lesquelles le câble doit fonctionner.
Chaque méthode a ses propres applications et limitations. Dans ce qui suit, sera présenté
quelques-unes de ces méthodes d’intervention.

2.1 Travail au câble électrique (Electric Line/Wire logging)


2.1.1 Description
Le train de travail au câble électrique, connue depuis un siècle environ, représente une
technologie extrêmement utile dans le cadre de l’exploration et l’exploitation des puits de
pétrole et de gaz. Il consiste à introduire dans le puits, au cours du forage ou production, des
outils de collecte des paramètres sur la formation, la complétion, diagraphie et autres, à l’aide
d’un fil ou câble électrique portant un outil appelé sonde.
L’unité de train de travail au câble électrique est composée des éléments suivants (fig. 2) :
- Groupe de puissance (power unit),
- Cabine de contrôle avec tableau de contrôle et d’enregistrement
- Treuil (winch),
- Câble électrique (câble),
- Dispositif de contrôle de l’enroulement/déroulement (Spooling Head),
- Tensiomètre (tension measurement/Weight indicator gauge),
- sonde (Logging tool).

Enseignant : A. Benbrik 1
Chapitre 1

Figure 2 : Unité de train de travail au câble électrique (Wire Logging) [1]

Généralement, le groupe de puissance est un camion à moteur Diesel portant l’ensemble des
éléments de l’unité (fig.3). Il est constitué de 2 parties en plus de la cabine du conducteur. La
1ère partie représente la cabine de contrôle comprenant le panneau des ordinateurs
d’enregistrement (Panels computers recorder) ainsi que les commandes du treuil (winch
command). Dans la 2ème partie se trouve le treuil principal (principal winch) et celui auxiliaire
et le système de mesure de la profondeur (depth measurement) à travers lequel passe le câble.

Figure 3 : Groupe de puissance de l’unité de travail au câble électrique (Wireline) [1]

Enseignant : A. Benbrik 2
Chapitre 1

Le câble électrique (fig. 4) permet de descendre et remonter l’outil (logging tool) tout en
transmettant les données enregistrées dans le puits à la cabine de contrôle.

Figure 4 : câble [1]

Le tensiomètre (Jauge d’indicateur de poids) (fig. 5) est un capteur de force destiné à mesurer
la tension du câble lors des manœuvres dans le puits. L'opérateur utilise cette jauge d'indicateur
de poids pour contrôler la tension sur la ligne pendant toute l'opération.

Figure 5 : Tensiomètre (Jauge d’indicateur de poids)

Les sondes ou outils de mesure (Logging tools) (fig.6) varient d’un simple mandrin porte-
électrode à un système sophistiqué de circuits électroniques, enfermés dans un boîtier
métallique résistant à la pression et capables de fonctionner à des températures élevées.

Figure 6 : Outils de mesure de résistivité, porosité, densité etc. [1]

Enseignant : A. Benbrik 3
Chapitre 1

2.1.2 Principe de fonctionnement


Le travail au câble électrique consiste à enregistrer en continu diverses propriétés
physiques, chimiques, électriques ou autres (logs) des différentes couches de roches ou de
fluides d’un puits de forage. Ces données représentent le registre géophysique du puits. La
donnée mesurée est tracée en continu par rapport à la profondeur du puits. Par exemple, le log
de résistivité de bas en haut d’un puits dont la longueur est celle de la profondeur du puits.
(Figure 7).

Fig. 7 : Tracé (logs) de la résistivité et SP d’un puits.

La résistivité caractérise la roche ou les sédiments d'un forage en mesurant sa résistivité


électrique. La résistivité est une propriété fondamentale du matériau qui représente la force avec
laquelle un matériau s'oppose à la circulation du courant électrique.

Le tracé SP est le tracé du potentiel spontané (Spontaneous Potential log), communément appelé
journal de potentiel propre ou journal de SP. Il représente une mesure passive prise par les
exploitants de puits dans l'industrie pétrolière pour caractériser les propriétés de la formation
rocheuse.

2.1.3 Avantages et inconvénients


 avantages
- Possibilité d’intervenir dans le puits sans avoir à arrêter la production.
- Rapidité d’exécution grâce à un matériel léger, très mobile.
- Moyens matériels et humains simples et mise en œuvre rapide.
 Inconvénients
- Le travail est impossible en présence de dépôts très durs.
- Il n’est pas applicable pour les puits horizontaux.
- Il nécessite un personnel très qualifié.

Enseignant : A. Benbrik 4
Chapitre 1

2.2 Travail au câble d’acier (Slickline)


Le train de travail au câble (Slickline) est un procédé d’intervention dans les puits en
exploitation. Le câble n’est pas électrique. C’est un fil d’acier lisse, de très haute résistance, à
simple brin, de type «corde à piano» provenant de tréfilerie, étiré d’une seul pièce sans soudure
ni brasure et conforme aux spécifications de la norme : API SPEC 9A. Les diamètres les plus
utilisé sont : 0.082’’, 0.092’’, 0.108’’ et 0.125’’, livrés en tourets de 10000 à 30000 pieds (08238
à 98425 mètres).
Le train de travail au câble est utilisé pour placer et récupérer, depuis la surface, les équipements
de fond, tels que les bouchons, les jauges, les vannes etc., de régler les vannes et les manchons
situés au fond du trou et réparer les tubes (tubing ou tubage) dans le puits de production. Il
permet aussi le contrôle, la mesure, le nettoyage et autres opérations à l’aide d’outils de contrôle
et d'entretien, de pose et de repêchage, d’instrumentation dans le puits en production ou à l’arrêt.
Grace au train de travail au câble on peut réaliser les opérations suivantes :
- le contrôle du tubing : son diamètre interne, sa corrosion, son encrassement par
dépôts et paraffines. Il permet aussi de contrôler le fond du puits.
- La mesures de température et pression, l’échantillonnage, repérer l’interface des
fluides.
- La mise en place ou repêchage d’outils et autres : descentes de vannes de sécurité de
subsurface, manœuvres de vannes de circulation, descentes de bouchons, de duses de
fond, Poses et remontées de vannes de gaz de lift, Perforations, Repêchage.

2.2.1 Equipement de l’unité


2.2.1.1 Equipement de surface
Pour les puits peu profond, généralement, l’utilisation d’une unité tractable (camions)
est plus commode (fig. 8).

Figure 8 : Unité de travail au câble tractable

Enseignant : A. Benbrik 5
Chapitre 1

Sur les images précédentes nous pouvons voir différents modèles d’unité tractable de travail au
câble. Elles sont toutes dotées de mât ou flèche de levage. Généralement toutes les unités
tractables possèdent une cabine de communication. Pour le forage offshore, la cabine de
contrôle et le groupe de puissance composent une unité statique portée sur une structure châssis
skids.
Le mât de levage a pour but de maintenir en position verticale sur la tête de puits le SAS
(Lubrificator).
Le SAS est un tube de longueur variable muni à l’extrémité du haut d’un presse étoupe (stuffing
box) (fig. 9c) et d’un raccord rapide en bas. Il est monté au-dessus de la vanne de curage, grâce
au mat de levage, qui est préalablement fixé à l’arbre de Noel. Il est muni d’une vanne de
décompression en fin d’opération d’intervention. Il peut être aussi muni d’une chambre de
liquide (au-dessous du presse-étoupe) (fig. 9d), pour injecter des inhibiteurs de corrosion et des
produits antigel sur le fil d’acier.

a) b)
Figure 9 : a) Unité de Slickline [2] ; b) Mat et Sas, c) Presse-étoupe, d) Chambre de liquide

1. Poulie supérieure (Upper sheave), 2. Presse étoupe (Stuffing box), 3. Chambre de liquide
(Liquid chamber), 4. Sas supérieur (Upper lubificator), 5. Sas intermédiaire (Midle
lubrificator), 6. Sas inférieur (Lower lubrificator), 7. Raccord rapide (Quick union), 8. Vanne
de purge (Bleedoff valve), 9. BOP ; A : Flèche de levage (ginpole), B : Moufle fixe (Crown
block), C : Poulie de renvoie (Hay Pulley), D : Plateforme pour tête de puits (Welhead
platform).

Le treuil qui représente le cœur de l’installation se trouve à l’arrière du camion. Sa force motrice
est assurée par le moteur du camion soit un moteur auxiliaire (Diesel ou électrique). Il est muni

Enseignant : A. Benbrik 6
Chapitre 1

du tambour d’enfilement du fil d’acier avec dispositif de contrôle du fil, d’un système de
freinage, d’un variateur de vitesse.
Le contrôle du fonctionnement du treuil se fait à partir de la cabine de contrôle où se trouvent
aussi les jauges de profondeur et de pression et le dispositif de contrôle d’enroulement/
déroulement du fil d’acier.
D’autres équipements sont nécessaires au fonctionnement du travail aux câbles tels que le
tensiomètre (jauge d’indicateur de poids) (fig. 5). Généralement leurs données s’affichent au
niveau de la cabine de contrôle.

Fig. 10: Blow Out Preventer (BOP)

Dans certains cas de puits en production, il est nécessaire d’installer un BOP, pour une meilleure
sécurité au travail. Ainsi, ce dernier est placé entre la tête de puits et le Sas. Il peut fermer sur
le câble sans le couper en fonctionnement hydraulique ou manuelle (fig. 10).

2.2.1.2 Composition du train (Equipement de fond)


Dans le cas du forage de puits, l’outil est fixé au train de tiges (tiges et masses tiges).
De la même manière, lors des interventions dans les puits en production pour installer,
récupérer, régler des équipements de fond (vanne, bouchon, etc.), réparer et nettoyer le tubing,
on utilise un ensemble d’éléments appelé « train de travail au câble » accroché au fil d’acier.
Ce train est composé des éléments suivants.
 Raccord d'accrochage (Rope socket)
 Barres de charge (Stem)
 Coulisse mécanique (Spang jar)
 Coulisse hydraulique (Hydraulic jar)
 Rotule (knuckle joint)
 Raccord d’attache rapide (Quick Lok)
 Centreur (Centralizer)

Enseignant : A. Benbrik 7
Chapitre 1

Généralement, ces éléments sont assemblés dans l’ordre cité pour composer le train de travail
au câble. Mais la présence de chacun dépend de l’intervention à effectuer dans le tubing ou
puits.
Le raccord d’accrochage (fig. 11a) est le premier élément du train. Il est fixé au fil d’acier par
un nœud spécial. Les barres de charge (fig. 11b) donnent du poids au train pour lui assurer la
descente dans le tubing même en présence de pression de remontée des effluents. Leur nombre
dépend des manœuvres à effectuer. La coulisse mécanique (fig. 11c) sert à frapper vers le bas
lors du battage pour cisailler les goupilles des outils de pose et les équipements installés dans
le tubing. La coulisse hydraulique (fig. 11d) permet de frapper vers le haut. L’articulation de la
rotule (fig. 11e) supprime la rigidité du train en le scindant en 2 tronçons pour lui permettre de
s’orienter dans différents sens (à petit angle) afin de surmonter les déviations du tubing. Le
raccord d’attache rapide (fig. 11f) est conçu pour connecter simplement et rapidement deux
composants des éléments du train. Il se compose d’une partie femelle qui peut être vissée au
train et une autre partie mâle vissée à un outil à introduite dans le tubing. Le centreur (fig. 11g)
permet de centrer dans l’axe du tubing un outil descendu pour être connecter à un équipement
de fond nécessitant un alignement axial.

a) b) c) d) e) f) g)
Fig. 11 : Eléments composant le train

2.2.1.3 Outils de contrôle et d’entretien


Les outils de contrôle et d’entretien sont descendu dans le tubing à l’aide du train de
travail au câble pour assurer les opérations suivantes.
 Controler l’état intérieur du tubing,
 Enlever les dépôts des parois interne du tubing,
 Redresser les déformations légères du tubing,
 Informer sur l’état du fond du puits (tubing),
 Nettoyage du fond du puits,

Enseignant : A. Benbrik 8
Chapitre 1

Les outils de contrôle et d’entretien les plus répondus sont :


 Couteau calibreur (Gauge cutter),
 Poire (Swaging tool),
 Gratteur (Scratcher),
 Calibreur (Caliper),
 Indicateur d’extrémité du tubing (Tubing end locator),
 Cuillère à sédiments (Bailer).
Le contrôle de l’état intérieur du tubing est indispensable avant toute intervention dans ce
dernier. Car un tubing peut subir des déformation en certains points. Son diamètre interne peut
être réduit à cause des dépôts (paraffine, sel, asphanlte, etc.) au cours de la production ou même
à l’arrêt. Ce contrôle se fait avec l’introduction dans le tubing du couteau calibreur (Gauge
cutter) (fig. 12a). La poire (fig. 12b)a pour but de redresser le tubing aux point où il a subi des
déformations. Les gratteurs (fig. 12c) sont utilisés pour nettoyer tous les dépôts qui peuvent
s’être accumulés sur les parois internes du tubing.
Un calibreur (fig. 12 d) fournis des mesures à haute résolution de la surface interne du tubing.
Au cours de sa descente dans le tubing, les doigts à ressort frottent avec la surface intérieure du
tubing et se déplacent indépendamment pour suivre toute variation de la géométrie circulaire
du tubing. La position radiale de chaque doigt et son orientation relative dans le tubing sont
numérisés et enregistrées afin de créer une carte complète à 360 ° du profil de la surface interne
du tubing. Ceci permet de détecter toute usure ou corrosion de la surface interne du tubing.
L’indicateur d’extrémité du tubing (fig. 12e) est conçu pour localiser l'extrémité du tubing de
production, permettant de mesurer la profondeur totale. Les cuillères hydrostatiques (fig. 12f)
sont conçues pour nettoyer le fond du puits des sédiments déposés (débris et sable). Ils ont une
chambre atmosphérique qui est scellée à la surface. Une fois en profondeur, un choc vers le bas,
à l’aide de la coulisse mécanique, cisaille la goupille du piston. Cela crée un effet d’aspiration,
qui attire le sable, les débris, etc. dans la chambre de la cuillère. Les sédiments sont retenus
dans la cuillère à l’aide d’un clapet. Il existe d’autres types de cuillères qui utilisent d’autres
mécanismes de fonctionnement.

a) b) c) d) e) f)
Fig. 12 : Outils de contrôle et d’entretien

Enseignant : A. Benbrik 9
Chapitre 1

2.2.1.4 Porte-outils (Mandrels)


Les porte-outils ont pour but principal de servir de support à des outils qui doivent être
installés dans le tubing tels que duse de fond, régulateur, bouchon, vanne de séurité, etc. Ils sont
dotés de moyen de fixation (système d’ancrage) à la paroi interne du tubing et de diriger les
écoulements de fluide à l’intérieur des outils qu’ils portent en assurant l’étancheité avec le
tubing. Leur système d’ancrage permet de les fixer à n’importe quelle profondeur jugée utile
pour l’installation de l’outil dans le tubing, si le paramètre de pression différentielle le permet.
Car pour des pressions supérieures à 100 bars [3], ils doivent s’ancrer soit dans des manchons
ou bien dans des sièges pré-installés dans le tubing.
La figure 13 présente 2 modèles de ces portes-outils.

a) b)
a) B Lock Mandrel [5] et b) W” Plug Slip-Type Mandrel [6]
Fig. 13 : Porte-outils

2.2.1.5 Outils de pose et repêchage (Running and Pulling tools)


Les outils de pose ou de repêchage n’ont qu’une fonction c’est d’assurer la mise en place
ou la récupération et remonter des outils ou porte-outils (outils de fond).: Ils existe une grande
diversité de ces d’outils et sont classés en 3 catégories : les outils spécialisés dans la pose,
d’autres dans le repêchage et les outils mixtes. Tout ces outils se distinguent les uns des autres
par leur particularité de fonctionnement des systèmes suivant.
 Système d’accrochage de l’outil de fond,
 Système de cisaillement de goupille (tangentielle ou transversale) [4].
Les outils de pose et repêchage accrochent l’outil de fond, pour sa mise ne place ou sa
réupération, par la tête à l’aide de goupille d’accrochage dans le cas d’un outil de pose simple
(fig. 14a et 15a), à l’aide de chiens d’accrochage pour les outils de pose et répêchage (fig. 14b
et 15b), ou bien en associant les 2 moyens (goupille et chiens d’accrochage).

Enseignant : A. Benbrik 10
Chapitre 1

a) outil de pose type J b) outil de repêchage type R


Fig. 14 : Outils de pose et repêchage Otis

a) outil de pose type D b) outil de repêchage type JD


Fig. 15 : Outils de pose et repêchage Camco

2.2.1.6 Outils de réparation et d’instrumentation


Dans ce qui suit, nous citons quelques outils les plus utilisés pour solutionner le
problèmes pouvant avoir lieu lors des interventions dans le tubing/puits.
 Les blocs d'impression (Impression block) (fig. 16a) sont utilisés pendant les opérations
de pêche pour déterminer la forme/taille du dessus du poisson et pour choisir l'outil
approprié pour l'opération de récupération. Le corps d'impression est rempli de plomb
doux retenu à l’intérieur par une épingle fixée sur le corps.
 Les cloches de repêchage (Overshots) (fig. 16b) sont utilisées pour récupérer un poisson
perdu dans le tubing/puits qui n'a pas de raccord de de tête conventionnel ou est
Enseignant : A. Benbrik 11
Chapitre 1

endommagé. L'outil est actionné en appliquant le poids du train sur le poisson. Cela
permettra aux feuillets de se dilater autour du poisson lorsque le sera soulevé.
 Le coupe-câble (Wireline cutter) (fig. 16c) est nécessaire lorsqu'une ligne lisse ou un
câble câblé doit être coupé dans le puits. Il est descendu sous son propre poids guidé par
la ligne et lorsqu'il frappe l'outil coincé, il coupe le fil et le coince dans son corps. Le
couteau sera récupéré avec le fil coupé.
 Le détecteur de fil (Wire Finder) (fig. 16d) est conçu pour localiser et mettre en boule
l'extrémité supérieure du câble après rupture dans le tubing ou puits de forage pendant
les opérations de pêche.
 Le harpon (Wire Grab) (fig. 16e) est conçu pour récupérer un câble brisé pendant les
opérations de pêche, après qu'un détecteur de fil à jupe fendue a été déployé pour
localiser et mettre en boule l'extrémité supérieure du fil dans le tubing ou puits de forage.
 Les aimants (Magnets) (fig. 16f) à jupes et à barres sont utilisés pour récupérer tous les
débris ferreux tombés et déposés au fond du tubing/puits et qui peuvent obstruer ou
gêner la récupération d'un dispositif de fond.

a) b) c) d) e) f)
Fig. 16 : Outils de réparation

2.2.1.7 Avantages et inconvénients


 Avantages : Parmi les avantages du travail au câble d’acier on peut citer sa flexibilité
et sa rapidité d’exécution, qui provient de l’utilisation d’un câble d’acier mince pour
mener différents travaux d’interventions dans les puits sans l’arrêt de production. En
premier lieu, les services du travail au câble pourraient augmenter considérablement la
production et minimiser les temps d'arrêt. De plus, cette technique se révèle également
être une solution efficace pour contrer tout problème de fond de puits qui émerge
souvent lors de la production des hydrocarbures avec un matériel léger et très mobile
qui nécessite des moyens matériels et humains simples. Le travail au câble a gagné sa
place avec l'émergence des avancées technologiques et l’amélioration des outils et
procédures de travail.

Enseignant : A. Benbrik 12
Chapitre 1

 Inconvénients : Les inconvénients qui font que le travail au câble d’acier ne soit pas
utilisé dans certains cas d’intervention dans les puits sont liés au fait qu’il ne peut pas
assurer la circulation d’un fluide quelconque dans le puits, la rotation de l’équipement
introduit dans le puits et par conséquent ne pas pouvoir forer. D’autres inconvénients
sont liés à son fil d’acier dont la résistance à la traction est limitée ce qui limite à son
tour le poids du train. Et son étirement qui peut fausser la donnée de profondeur. Bien
que le personnel soit limité, mais il requière un personnel hautement qualifié. Son
intervention dans des puits fortement déviés, chargé de sable ou dans les milieux à
effluent visquex, il est difficile de travailler.

3. Coiled tubing
3.1 Description
Le coiled tubing est apparu vers 1960. Son développement lui a permis de devenir une
partie intégrante de nombreuses applications de service et de reconditionnement de puits. Les
progrès techniques ont augmenté l'utilisation du coiled tubing dans les applications de forage
et de complétion. La capacité d'effectuer des travaux de réparation sur un puits sous pression a
été le principal moteur associé à son développement.
Le coiled Tubing est un long tube métallique continu (sans joint ni connections) enroulé autour
d'un grand tambour.
La plage de taille nominale la plus courante du diamètre des tubes utilisés dans les activités
d'intervention sur puits est de 1" à 2" (25 à 51mm). La disponibilité de tubes enroulés de plus
grand diamètre a augmenté son application, en particulier dans le forage avec un diamètre
variant de 2 "et 23/8" (51 à 60mm) et pour la complétion de puits 31/2 " (88,9mm). Il est
fabriqué à partir d’un feuillard d’acier doux roulé pour former un cylindre et soudé
longitudinalement. Les longueurs unitaires de plusieurs mètres sont raboutées par soudure
radiale pour constituer des tourets de 6000m. Le tuyau tubulaire est déroulé et redressé avant
d'être inséré dans le puits de forage.

3.2 Composition de l’unité


L'unité du coiled tubing comprend l'ensemble des équipements nécessaires pour
exécuter les différentes opérations d’intervention dans un puits. L'unité se compose de quatre
éléments de base :
 Cabine de contrôle à partir de laquelle l'opérateur de l'équipement surveille et contrôle
les manœuvres.
 Groupe de puissance pour générer l'énergie hydraulique et pneumatique nécessaire au
fonctionnement de l’unité.
 Le tambour pour le stockage et le transport du tube enroulé, actionné par un moteur
hydraulique,
 Tête d'injection qui fournit la force d'entraînement (par friction) du tube pour
l’introduire dans le puits et le retirer. Elle est équipée d’un col de cygne (Gooseneck)
qui sert de guide au tube,
 Le stripper qui assure l’étanchéité à l’entrée du tube dans le puits sous pression,
 Le BOP qui assure la sécurité du puits.

Enseignant : A. Benbrik 13
Chapitre 1

Un équipement auxiliaire est nécessaire pour garantir que le tube est acheminé à la profondeur
requise (compteur de profondeur, capteur de poids, etc.) et que les paramètres de
fonctionnement (pression, poids, etc.) de l'équipement n'ont pas été dépassés pendant toute la
durée de la tâche.
Des équipements supplémentaires associés au type de tâche à effectuer sont également
nécessaires, tels que des réservoirs d'azote ou des outils de fond de puits, tels qu'un broyeur et
un moteur pour les opérations de broyage.
Généralement, l'unité du coiled tubing est portée sur camion-remorque (Fig. X) facilement
transportable pour les puits onshore.

Fig. 17 : Unité de coiled tubing onshore

Fig. 18 : Unité de coiled tubing déployée

Enseignant : A. Benbrik 14
Chapitre 1

Fig. 19 : Schéma d’une unité de coiled tubing [Perrin]

Fig. 20 : Tête d’injection

Tête d'injection qui fournit la force d'entraînement (par friction) du tube pour l’introduire dans
le puits et le retirer. Elle est équipée d’un col de cygne (Gooseneck) qui sert de guide au tube
(fig. 20).
La tête d'injection (injecteur) est le mécanisme qui fournit la force nécessaire pour injecter,
retirer ou maintenir le tube avec un contrôle de précision, lors d’intervention dans le puits. Il
sert le tube enroulé entre des blocs de presseurs hydrauliques montés sur des chaînes (fig.21).
Les mécanismes de tension hydrauliques (vérins presseurs) maintiennent une tension
appropriée sur les chaînes d'entraînement pour éviter l'écrasement ou le glissement du tube. De
plus, les moteurs d'entraînement hydrauliques sont équipés de freins qui retiennent le tube en
cas de défaillance de l'hydraulique.

Enseignant : A. Benbrik 15
Chapitre 1

Fig. 21 : Schéma de la tête d’injection

Le Stripper (presse-étoupe) est le principal mécanisme d'étanchéité pour isoler les fluides de
puits de forage dans des conditions de fonctionnement statiques ou dynamiques. Il est monté
directement au-dessus du BOP et sous la tête d'injecteur via un raccord rapide. Cette
configuration peut changer en fonction du nombre de BOP utilisés, de leur disposition et des
risques de puits prévus.
Les différents types de garnitures du stripper sont régis par leur dureté Shore. La couleur des
garnitures caractérise leur dureté Shore (fig. 22). Le type de basse pression a une dureté de 75
Shore (de couleur jaune) tandis que la haute pression est de 90 Shore (couleur orange).
L'efficacité des garnitures du Stripper dépend principalement du fluide de lubrification utilisé
et l'imprégnation dans le caoutchouc de la garniture pour produire des propriétés de faible
friction.

Fig. 22 : Eléments du stripper

Enseignant : A. Benbrik 16
Chapitre 1

3.3 Domaine d'application


Le coiled tubing peut remplir de nombreuses fonctions, notamment le fraisage, le forage,
l'injection, la circulation d’un fluide et les opérations d'intervention ou reconditionnement sous
pression au cours de la production. Il est utilisé en particulier pour :
- Démarrer ou redémarrer (après stimulation par exemple) un puits éruptif par circulation
d’un liquide léger (exercer une pression hydrostatique inférieure à la pression de gisement) ou
par injection d’azote.
- Réaliser un gaz lift temporaire (lors d’un essai en cours de forage, en attendant une
reprise de puits, etc.)
- Nettoyer le tubing (sable, sel, paraffines, hydrates, etc.) par circulation d’un fluide
adapté (eau, saumure, huile, chaude, alcool, etc.)
- Nettoyer le fond du puits par circulation (dépôts de sable, etc.)
- Mettre en place dans les zones à traiter de l’acide, des solvants, etc.)
- Mise en place de bouchons de ciment
- Assurer de petits reforages et fraisages à la turboforeuse (sédiments, bouchon de ciment,
etc.)
- Assurer certaines instrumentations (repêchage d’un poisson avec un overshot, etc.)
Il est aussi utilisé pour amener des outils dans un drain horizontal, pour réaliser des diagraphies
dans le cas de puits horizontaux [2].
Le coiled tubing est un outil efficace dans les applications de diagraphie et de
reconditionnement des puits horizontaux.

3.4 Avantages et Inconvénients


 Avantages
- Transport facile
- Réduction du temps de montage et démontage.
- Vitesse de manœuvre élevée.
- Intervention sur des puits sous pression.
- Possibilité de circulation au cours de manœuvre.
- Opérations de (Logging PLT) sur les puits horizontaux.
- Possibilité de forer et fraisage avec une turboforeuse.

 Inconvénients
- Faible résistance à la traction.
- Risque d’endommagement vu son épaisseur et sa flexibilité.
- Pertes de charge élevées.
- Limitation à la pression maximale.
- Durée de vie limitée à cause des forces de flexion.
- Entretien délicat.
- La pression différentielle < 1500 (collapse de Coiled Tubing).
- Risque de corrosion par acidification.
- Ne permet pas de mettre du poids sur l’outil de fond

Enseignant : A. Benbrik 17
Chapitre 1

4. Snubbing
4.1 Description
Le Snubbing est devenu l'un des outils d’intervention les plus efficaces dans les puits de
pétrole et de gaz. Dans les années 1920, la nécessité d'une plate-forme pour travailler avec des
pressions en surface a conduit à l'invention de l'unité de snubbing (fig. 23). Le snubbing permet
de descendre dans un puits en pression des tubes de type tubing raccordés selon le moyen
classique par vissage.
L’unité de snubbing permet d’effectuer l’ensemble des travaux réalisables par le coiled tubing
et offre encore plus de possibilités d’intervention dans les puits, telles que la rotation de la
colonne de tubing, mettre du poids sur l’outil de fond, appliquer de grands effort d’attraction
en cas de coincements, nettoyer des dépôts durs, permettre une circulation à grand débits, et
même réaliser des opérations de Workover.

4.2 Travaux réalisées


En fonction des travaux à réaliser, divers outils peuvent être placés au fond du tubing
introduit dans le puits.
_ Outils de forage,
_ Outils de fraisage,
_ Outils d’instrumentation,
_ Embout de circulation,
_ etc.

Fig. 23 Unité de Snubbing

Enseignant : A. Benbrik 18
Chapitre 1

4.3 Composition de l’unité


L’un des principaux systèmes composant l’unité de Snubbing est le système de
manœuvre des tubes. Ce système est constitué d’un vérin hydraulique et des coins fixes et
mobiles qui sont actionnés en séquence pour saisir le tube lorsqu'il est introduit ou retirer du
puits. Les coins mobiles sont solidaires de la tête supérieure du vérin. Le vérin se déplace, à
chaque mouvement, d’une course limitée par la position des coins mobiles et fixes (inférieurs).
Une installation de Snubbing (fig. 24a) est composée essentiellement du système de manœuvre
des tubes, d’un plancher de travail donnant accès à la console de commande de l’ensemble des
opérations menées, d’un mat de manutention, d’une table de rotation avec une clé de
vissage/dévissage des tiges de tubing au niveau du plancher (fig. 24b), du système de sécurité
le BOP et d’un groupe de puissance qui entraine aussi les pompes alimentant le vérin
hydraulique. Le tout est monté sur la tête de puits. Un stripper installé au-dessus du BOP assure
l’étanchéité sur les tubes lors de la descente ou remontée de ces derniers.

Fig. 24a : Installation de Snubbing [Perrin]

En règle générale, un minimum de quatre coins coulissants sont utilisés dans les opérations de
snubbing. Deux désignés pour les opérations de tube léger (pipe light) quand le poids du tube
est inférieur à la force de pression dans le puits. Les deux autres coins sont destinés aux
opérations de tubing lourd (pipe heavy), lorsque plusieurs tubes ont été introduits dans le puits
et que leur poids du tubing est supérieur à la force exercée par la pression dans le puits. La
figure 25 représente une unité d’un ancien modèle où le nombre des coins est de 3 (1 coin
mobile et 2 coins fixes). Dans le cas de puits de grande profondeur, le nombre de coins peut
être supérieur à 4 (fig. 25).

Enseignant : A. Benbrik 19
Chapitre 1

Fig. 24b : Vue de dessus du plancher de travail

Fig. 25 : Schéma du mécanisme d’introduction des tubes

Enseignant : A. Benbrik 20
Chapitre 1

4. 4 Procédure de descente de tubes


La figure 26 montre les séquences de la procédure de descente de tiges du tubing.
Lorsque les coins mobiles (supérieurs) sont serrés sur le tube, les coins fixes (inférieurs)
s’ouvrent pour permettre le passage dans le puis du tube au cours de la descente du vérin. En
fin de course du vérin l’un des deux coins fixes (cas de manœuvre d’un tube léger) se resserre
sur le tube et le coin supérieur libère le tube et remonte par l’action du vérin après avoir visser
un autre tube. Et les séquences se répètent jusqu’à la fin de l’opération.

Fig. 26 : Séquence de descente en phase Snub [Perrin]

Au cours des manœuvres de descente et de remonté, les tubes doivent passer à travers le système
d’étanchéité (fig. 27) qui est le Stripper (presse-étoupe). Ce passage n’est pas sans conséquence
sur la vitesse d’avancement. Car au niveau des joints d’assemblage des tubes, le passage doit
être ralentit.

Fig. 27 : Schéma du Stripper

Enseignant : A. Benbrik 21
Chapitre 1

4.5 Avantages et Inconvénients


 Avantages
_ Rapidité dans le démontage et le montage et facilité de transfert
_ Réduction du risque d’endommagement de la formation par le fluide de contrôle
_ Capacité de levage importante par rapport au Coiled tubing
_ Remplace le Coiled tubing quand le torque appliqué à l’outil au fond est supérieur au
couple maximum fourni par la turbine ou le moteur de fond

_ Remplace le Coiled tubing lorsque la pression de travail risque de dépasser la limite


d’éclatement
_ Remplace l’appareil Work over dans le cas de l’impossibilité de monter un mât
_ Perforation sans présence d’un appareil de forage
_ Remplace le Coiled tubing dans les travaux effectués sur des puits hautement déviés
ou horizontaux
_ Possibilité de descendre une complétion après déménagement de l’appareil de forage
_ Possibilité d’effectuer des interventions sur une plate-forme sans mât

 Inconvénients
_ Difficile à utiliser sur des appareils submersibles à cause des mouvements de
l’appareil dus à l’effet de vagues
_ Le travail sous pression augmente le taux d’erreur et d’accident
_ Le temps de manœuvre est relativement très long à cause du vissage et dévissage des
tubes et temps de passage des raccords à travers le système d’étanchéité (stripper).
_ Le flambage dans les opérations de snubbing est important ce qui accélère la fatigue
des tubings et des tiges

Références
[1]. Serra O. Fundamentals of well-log interpretation. Elsevier Science Publishing Company
Inc. 1984.
[2] D. Perrin, M. Caron, G. Gaillot. La production fond. Editions Technip, Paris, 1995.
[3] G. Marion. Le travail au câble dans les puits en production, tome 2. Editions Technip, Paris,
1967.
[4] : G. Gaillot. L’équipement de surface en travail au câble. Paris, Technip. 1984.
[5] http://oilog.us/products/b-lock-mandrel-slip-lock/
[6] https://www.charlesatempleton.com/productdetail.html?cat_id=3
[7] https://en.wikipedia.org/wiki/Slickline
[8] https://www.icota.com/technical/wireline
[9] https://drillingforgas.com/production/coil-tubing/coil-tubing-equipment.html
[10] https://www.rigzone.com/training/insight.asp?insight_id=348&c_id= Website Snubbing

Enseignant : A. Benbrik 22

Vous aimerez peut-être aussi