Vous êtes sur la page 1sur 34

N° d'ordre : / 2001 / ING

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DE BATNA

FACULTÉ DES SCIENCES DE L’INGÉNIEUR


DÉPARTEMENT DE MECANIQUE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES


POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME

D’INGENIEUR D’ETAT

Spécialité : MECANIQUE
Option : Energétique

……………………………
Thème :
CONTRIBUTION AU DEVLOPPEMENT D’UN LOGICIEL DE CHAUFFAGE
ET DE CLIMATISATION : CONCEPTION D’UN MODULE DE PAROIS

---------------------------
ETUDIÉ ET PRESENTÉ PAR
TEBIB Ahlem

--------------------------------

Encadré par
Dr.L.Messaoudi
-------------------------------------

Soutenue le : 09 Octobre 2005


SOMMAIRE

Introduction générale

Chapitre I : Généralités
I.1. Introduction ……..………………………………………………………………. 1
I.2. Définitions………………………………………………………………………… 1
I.2.1. Température ……………………………………………………………......... 1
I.2.2. Energie ……………………………………………………………………….... 1
I.2.3. Chaleur …………………………………………………………….…………... 1
I.2.4. Puissance …….………………………………………………………………... 2
I.2.5. Flux thermique………………………………………………………………… 2
I.2.6. Échanges de chaleur …………………………………………….………….. 2
I.3. Différents modes de transfert de chaleur …………………….…………… 2
I.3.1. Conduction…………..……………………………….…….………………….. 2
I.3.2. Convection …………………………………………………………………….. 3
I.3.3.Rayonnement ……..….……………………………………………………….. 4
I.4. Confort des occupants .……………………………………………………….. 4
I.4.1.Humidité………………………………………………………..……………….. 4
I.4.2. Effet de paroi ………………………………………………………………….. 4
I.4.3. Gradient thermique ………………………………………………………….. 5
I.5. Chauffage…………………………………………………………………………. 5
I.6. Besoins calorifiques…………………………………………………………….. 6
I.7. Pertes de chaleur dans les bâtiments………………………………………. 7
I.8. Environnement intérieur .…………………………………………………….. 9

Chapitre II : Calcul des déperditions


II.1. Introduction ……………………………………………………………………. 10
II.2. Calcul des déperditions thermiques ……………………………………… 10
II.3. Déperditions à travers un mur plan homogène …………..…………… 10
II.3.1. Expression du flux thermique dans un mur plan…………………… 11
II.3.2. Expression de la résistance thermique………………………………… 12
II.3.3. Profil des températures ………………………………………..…………. 13
II.4. Déperdition à travers un mur multicouches……………………………. 13
II.4.1. Expression du flux thermique dans un mur multicouche………… 14
II.4.2. Expression de la résistance thermique………………………………… 15
II.4.3. Températures aux interfaces ……………………………………………. 16

Chapitre III : Réalisation du module de parois


III.1. Introduction………………………………………………………………….. 18
III.2. But du projet…………………………………….…............................... 18
III.3. Travaux déjà effectués……………………………………………………… 19
III.4.Organigramme …………………………………………………………........ 21
III.5. Description des unités et procédures………………………………….. 23
III.6. Présentation de l’interface…..…………………………………………….. 24
III.7. Variation de la température à travers une paroi………………….…. 26
III.8. Validation …………………………………………………………………….. 27

Conclusion générale ……………………………………………………………… 30

Bibliographie …………………………………………………………………………. 31

Annexe ………………………………………………………………………………… 32
Introduction générale

Le tansfert de chaleur (ou trasmission de la chaleur ou encore


thermocinétique) est devenue une science très vaste dont certaines lois
remontent à 1811 ou plus loin, mais qui subit depuis quelques décennies
une étude intensive due aux exigences des technologies nucléaire, solaire et
aérospatiale. De plus, la prise de consience du fait que les sources d’énergie
courantes ne sont pas renouvelables et que leur utilisation contribue à la
détérioration de l’environnement a été le point de départ de différentes
mesures visant à limiter la consommation de l’énergie, notamment dans le
domaine du chauffage. C’est pour cette raison que la réglementation
thermique de la construction neuve a évoluée dans ce sens depuis les
années 70.
Avec le développement prodigieux des techniques modernes, il est
devenue indispensable à tout ingénieur, quel que soit le domaine où il sera
appelé à œuvrer, de posséder une sérieuse connaissance des lois du
transferts thermique. Même dans le domaine de la médecine, le corps
humain lui même n’échappe pas à ces lois. Tout cela est du au fait qu’il est
difficile de trouver une activité humaine ou n’intervient pas un échange de
chaleur puisque ce dernier intervient dès qu’il existe une différence de
température dans le système.
Le transfert de chaleur s’effectue habiutellement selon trois modes: par
conduction, par convection et par rayonnement. Seuls la conduction et le
rayonnement sont des modes fondamentaux de transfert de chaleur; la
convection, tout en étant très importante, ne fait que combiner la conduction
avec un transfert de matière.
Dans la pratique, il est rare qu’une situation particulière ne concerne qu’un
seul mode; le plus souvent, deux sinon trois modes entrent en jeux. Bien que
les trois processus puissent avoir lieu simultanément, l’un des mécanismes
est généralement prépondérant. Par exemple, la chaleur est principalement
transmise par conduction à travers les murs en brique d’une maison; l’eau
dans une casserole placée sur une cuisinière est surtout chauffée par
convection; la terre reçoit sa chaleur du soleil en grande partie par
rayonnement.
C’est à l’ingénieur de savoir poser correctement les hypothèses
simplificatrices de son problème et établir éventuellement le modèle
mathématique afin de négliger par exemple les modes qui ne sont pas
prédominants et de ne considérer que le mode prépondérant.

Il existe sur le marché un grand nombre de logiciels commerciaux


spécialisés dans le domaine du chauffage, nous citons par exemple
« EnerCad » , « DIAS », « TRNSYS », …etc. Ces logiciels sont d’une part assez
chers et d’autre part souvent limités à des régions bien précises. Ceci nous a
motivé pour continuer à développer le logiciel de dimensionnement des
installations de chauffage et de climatisation qui est réalisé à plus de 60 %.

Le but de notre travail est de contribuer au développement de ce


logiciel. L’étape d’introduction des données étant toujours la plus
fastidieuse, nous nous proposons de l’améliorer encore afin de faciliter la
tâche à l’utilisateur en rajoutant un module de parois. Ce dernier va faciliter
à l’utilisateur, à travers une interface conviviale, le bon choix des matériaux
à utiliser dans la construction en lui affichant la variation de la température
à travers la paroi composée.
Chapitre I Généralités

I.1. Introduction

Nous allons commencer dans ce chapitre par des notions de base sur
le transfert thermique et ses différents modes en insistant surtout sur les
paramètres essentiels qui agissent sur le confort thermique.

I.2. Définitions

I.2.1. Température
La température d'un corps reflète l'agitation moléculaire de la matière le
constituant. Cette agitation peut se communiquer à la matière environnante
selon trois processus :

♦ la conduction, par simple contact entre deux corps solides ;


♦ la convection, processus d'échange entre un corps solide et un
fluide liquide ou gazeux ;
♦ le rayonnement, qui est un processus mettant en jeu des ondes
électromagnétiques et qui s'accroît avec la température.

I.2.2. Energie
Il n’est guère possible de définir l’énergie simplement autrement que
par des considérations « philosophiques ». Nous noterons simplement qu’elle
est protéiforme, c'est-à-dire qu’elle peut être mécanique, chimique, nucléaire,
calorifique, etc.

I.2.3. Chaleur
La chaleur est une forme particulière d'énergie dite "dégradée".
Toutes les formes d'énergie peuvent se transformer intégralement en
chaleur, tandis qu'il est impossible d'avoir une transformation intégrale de la
chaleur en une autre forme d'énergie, quelle qu'elle soit.

L'unité d'énergie est le Joule, mais on utilise fréquemment d'autres unités


telle la calorie, la thermie, le kilowatt heure.

-1-
Chapitre I Généralités

I.2.4. Puissance

La puissance d'un émetteur de chaleur (radiateur par exemple) est la


quantité de chaleur qu'il peut produire en une seconde. Notons à titre
d'exemple que pour élever un certain volume d'eau de 1°C en une seconde il
faudra 2 fois plus de puissance que pour le faire en 2 secondes, mais la
quantité de chaleur mise en jeux sera évidemment la même.

L'unité officielle de puissance est le Watt. On utilise parfois le cheval-


vapeur (1 CV = 736 W).

I.2.5. Flux thermique

Le flux est une notion importante, c'est la puissance traversant une


surface, on l'exprime en W/m2.

I.2.6. Échanges de chaleur

Il est bien connu qu'un corps chaud va naturellement céder une


partie de sa chaleur à un corps plus froid que lui et entrant en contact avec
lui. C'est donc cet écart de température qui va provoquer cet échange de
chaleur.

I.3. Différents modes de transfert de chaleur


Le transfert de chaleur peut être défini comme la transmission de
l’énergie d’une région à une autre sous l’influence d’une différence de
température. Il est régi par une combinaison de lois physiques.
La littérature traitant du transfert de chaleur reconnaît essentiellement trois
modes de transmission de la chaleur : la conduction, la convection et le
rayonnement.

I.3.1. Conduction
Le mode de transfert de chaleur par conduction (ou encore diffusion)
est provoqué par la différence de température entre deux régions d’un milieu

-2-
Chapitre I Généralités

solide, liquide ou gazeux, ou encore entre deux milieu en contact physique; il


n’y a pas de déplacement appréciable des molécules. Donc même si la
conduction existe dans les fluides, on ne s’intéresse à ce phénomène que
dans les seuls cas où le mouvement du fluide est impossible (couche limite
au voisinage d’un corps solide, fluide enfermé dans les petits ports d’un
solide, …etc). En pratique, la conduction est presque toujours combinée à la
convection et parfois au rayonnement.
La conduction est le seul mode qui permet un transfert de chaleur efficace à
travers les solides opaques. Lorsque l’on chauffe l’une des extrémités d’une
barre métallique, la chaleur se transmet par conduction à l’autre extrémité
plus froide. Le mécanisme exacte de la conduction dans les solides n’est
toujours pas totalement élucidé, mais découle surtout du mouvement des
électrons libres dans le corps, enclenché dès que s’y établit une différence de
température. Ainsi, les bon conducteurs de chaleur sont en général de bon
conducteurs électriques (or, argent, cuivre, aluminium, …etc).

- Conductibilité thermique

C’est une propriété importante des matériaux, elle détermine souvent,


en régime stationnaire, l’aptitude d’un matériau à conduire plus ou moins la
chaleur en vue d’une application thermique déterminée. Pour simplifier dans
ce contexte, on dira que la conductiblité thermique, caractérisée par le
coefficient de conductivité thermique, dépend du matériau et de la
température. La conductibilité thermique des solides est plus grande que
celle des liquides qui dépasse, à son tour, celle des gaz.

I.3.2. Convection
Les phénomènes de convection interviennent dans la transmission de
la chaleur chaque fois qu’un fluide se déplace par rapport à des éléments
fixes. Lorsque se produit au sein du fluide des courants dus simplement aux
différences de densité résultant des gradients de température, on dit que la
convection est naturelle ou libre. Par contre, si le mouvement du fluide est
provoqué par un ventilateur, le processus est appelé convection forcée.

-3-
Chapitre I Généralités

La convection est un mode de transfert plus rapide que la conduction


puisque la chaleur n’a pas à diffuser, mais à se laisser passivement
véhiculer par le fluide.

I.3.3. Rayonnement

Il s’effectue par le biais d'ondes électromagnétiques (émission et


absorption) et le physicien autrichien Stefan a montré qu'il était à la fois
fonction des températures des deux surfaces en regard (celle qui émet et
celle qui reçoit) mais aussi de leur "état" c'est à dire sur le plan pratique de
leur polissage et de leur encrassement superficiel. Le rayonnement n'a pas
besoin de support matériel et se propage dans le vide (rayonnement solaire).

I.VI. Confort des occupants


Le confort des occupants comporte plusieurs aspects liés directement
à la consommation d’énergie pour traiter l’ambiance thermique, l’ambiance
lumineuse, la qualité de l’air et, plus globalement, les impacts sur la santé.
On aborde ici essentiellement la notion de « confort thermique ». Il s’agit
d’une notion physiologique qui s’appuie sur les définitions et éléments
suivants.

I.IV.1. Humidité
La teneur en eau de l’air d’un local est un élément de confort; ses
limites dépendent cependant du niveau de température requis et sont
habituellement présentées sous la forme d’une zone sur un diagramme, par
exemple celui de Mollier.
Les taux d’humidité couramment rencontrés dans les locaux sont variables ;
ils augmentent avec la température extérieure, le nombre d’occupants et
certaines activités telles que la cuisson ou les soins sanitaires.

I.VI.2. Effet de paroi


Les parois d’une pièce rayonnement de l’énergie, laquelle contribue
largement à la sensation de confort thermique. Les parois intérieures,
sensibles à la température du local, introduisent peu de perturbation. Il n’en

-4-
Chapitre I Généralités

est pas de même des parois extérieures : leur température dépend de leur
isolation ; cela est particulièrement vrai pour les parois vitrées.
Un tel effet, généralement appelé effet de paroi froide, entraîne, par manque
de rayonnement de la paroi, un malaise qui conduit à augmenter la
température ambiante.

I.VI.3. Gradient thermique


Sans brassage suffisant, l’air chaud s’accumule près du plafond et la
température moyenne du local est supérieure à celle de la zone effectivement
occupée.
Le confort thermique le plus usuel entraîne deux besoins essentiels:
• le chauffage en hiver et en mi-saison;
• la ventilation dans les locaux petits, afin d’y maintenir un taux
d’humidité et de dioxyde de carbone suffisamment bas, et d’éliminer
les odeurs.
À ces deux besoins s’ajoutent parfois :
• le rafraîchissement en période de canicule, surtout dans le sud du
pays;
• le rafraîchissement dans les locaux fermés comportant de
nombreux apports thermiques inévitables (grands bâtiments tels que
tours, magasins, salles de spectacles, ateliers avec de nombreuses
machines, …etc.);
• le conditionnement d’air dans des bâtiments de prestige ou d’usage
spécifique (grands hôtels, magasins, hôpitaux, etc.).

I.5. Chauffage

Le chauffage a pour but d’entretenir dans les locaux la température de


confort. Le confort thermique, qui se traduit par une sensation de bien être,
est réalisé lorsque les conditions extérieures sont telles que les pertes de
chaleur que nous subissons peuvent êtres sensiblement compensées par
une activité normale de nos fonctions de réaction.

-5-
Chapitre I Généralités

Ces conditions extérieures sont variables suivant les individus, l’age,


etc.…pour un même individu elles dépendent de la façon dont il est vêtu
ainsi que de l’activité physique déployée. Ces conditions dépendent de
plusieurs facteurs, principalement de la température de l’air ambiant mais
également à un échelon moindre de :
 l’état hygrométrique de l’air ou humidité ;
 la température des parois intérieures ;
 la vitesse de l’air (existence éventuelle de courants d’air).

Le problème consiste à dégager dans un local la quantité de chaleur


nécessaire pour y maintenir la température désirée. Les calories doivent être
fournies par la surface de chauffage ou corps de chauffe (radiateur, bouches
de chaleur, serpentins, etc.).

I.6. Besoins calorifiques

Le système de chauffage projeté ou réalisé, n’à rien à avoir avec les


besoins calorifiques d’un local, ils sont une pure caractéristique de la
construction, ils dépendent des dimensions du local, du genre de
construction de ses murs, des fenêtres, etc.… Pour le calcul des besoins
calorifiques on admettra que les conditions climatiques extérieures et
intérieures restent invariables (état stationnaire).
Les déperditions de chaleur à travers l’enveloppe externe d’un local
sont de deux genres :
• Déperditions calorifiques par transmission : à cause de la
température extérieure élevée, la chaleur est en permanence perdue
vers l’extérieur par les murs et les fenêtres, …etc.
• Déperditions calorifiques par ventilation : l’air traversant un
bâtiment est réchauffé à la température intérieure du local entraîne
avec lui une partie de la chaleur du local vers l’extérieur.

-6-
Chapitre I Généralités

I.7. Pertes de chaleur dans les bâtiments

Les bâtiments perdent de la chaleur de deux manières : d'une part, par


conduction de la chaleur à travers les murs, les fenêtres et les toits, d'autre
part, par fuite ou expulsion mécanique de l'air chaud intérieur qui est
remplacé par de l'air frais à la température de l'air extérieur. Ces deux
phénomènes qui composent la perte de chaleur sont fonction de la différence
existant entre les températures de l'air à l'intérieur et à l'extérieur du
bâtiment. On peut donc réduire les pertes totales de chaleur en diminuant la
température intérieure d'un bâtiment lorsque les lieux ne sont pas occupés.
La réduction que procure le réglage du thermostat à une température plus
basse pendant les périodes de non occupation est cependant très modérée.
Les économies sont naturellement plus importantes dans le cas de bureaux
et d'écoles qui restent inoccupés pendant une fraction plus grande de la
saison de chauffage.

Il existe des méthodes beaucoup plus efficaces de conservation de la


chaleur; elles consistent à augmenter la résistance aux sorties de chaleur
qui se produisent à travers les murs et le toit. Un mur-type comportant une
isolation en fibre de verre épaisse de 2½ pouces a une résistance d'environ
11 unités; un pouce supplémentaire d'isolant portera la résistance à 14
unités environ; il en résultera une réduction de 21 pour cent de la perte par
conduction. La résistance thermique supplémentaire des murs et du toit
aide à réduire les gains de chaleur en été de même que les pertes de chaleur
en hiver.

Il est difficile de déterminer avec précision l'avantage économique


résultant d'un supplément d'isolant parce que les économies financières
associées à la réduction des pertes de chaleur dépendent du coût du
chauffage pendant toute la durée d'existence du bâtiment. Ce coût dépendra
certainement de la nature du combustible utilisé; il semble cependant
raisonnable de prévoir que le coût de tous les combustibles continuera à
augmenter. Le seul moyen d'éviter un accroissement du coût de l'énergie
utilisée pour le chauffage consisterait à créer des systèmes de chauffage par

-7-
Chapitre I Généralités

district utilisant de la chaleur «à bon marché» provenant de centrales


thermiques ou d'usines de combustion des résidus urbains. Il est beaucoup
plus vraisemblable que le chauffage par district aidera seulement à limiter le
taux d'accroissement du coût de la chaleur. Malgré l'incertitude qui règne au
sujet du coût futur de la chaleur, il n'est pas douteux qu'il est de l'intérêt
national d'employer plus d'isolant qu'on ne le fait actuellement. Il est, par
exemple, avantageux d'utiliser assez d'isolant pour remplir complètement et
non partiellement les espaces existant entre les montants d'une charpente
classique de mur. Il est de même recommandable d'utiliser jusqu'à six
pouces d'isolant dans les espaces existant entre les joints de plafond.

Dans de nombreux bâtiments la perte de chaleur associée à l'infiltration


de l'air et à la ventilation présente à peu près la même valeur que la perte de
chaleur due à la conductibilité. On peut réduire cette composante en
utilisant des bourrelets posés sur les fenêtres et portes qui peuvent s'ouvrir,
et en scellant toutes les ouvertures à travers lesquelles l'air peut passer vers
l'extérieur ou l'intérieur du bâtiment. Il arrive cependant qu'on exagère dans
le sens précédent et qu'on bénéficie seulement d'une quantité trop minime
d'air frais. Pour lutter contre les odeurs et empêcher la sensation de
«renfermée», il est nécessaire de produire une arrivée d'air frais équivalant à
un renouvellement complet de l'air toutes les deux heures. Les locaux dans
lesquels on fume beaucoup, ou qui sont soumis à d'autres sources de
pollution, exigent des quantités plus importantes d'air frais. Si, dans une
pièce ou dans un bâtiment, les fuites naturelles d'air ne sont pas suffisantes
pour procurer une ventilation convenable, il convient de faire appel à
d'autres méthodes. La quantité d'air frais nécessaire pour maintenir une
qualité acceptable de l'air peut cependant être minimisée si en prélève l'air
d'échappement sur les pièces où les odeurs prennent naissance au lieu de
laisser simplement l'air s'échapper autour des fenêtres et des portes. Il est
donc avantageux de minimiser les fuites d'air non intentionnelles; on
installera en outre des ventilateurs aspirants et des entrées d'air frais à des
emplacements judicieusement choisis. On réduira ainsi les pertes de chaleur
et, de plus, on améliorera la qualité de l'air dans le bâtiment.

-8-
Chapitre I Généralités

La perte de chaleur correspondant à la sortie d'air chaud au dehors du


bâtiment peut être réduite de plus de 50 pour cent en utilisant un
échangeur de chaleur qui transfère la chaleur contenue dans l'air chaud à
l'air frais qui pénètre dans le bâtiment. Les échangeurs de chaleur sont
particulièrement efficaces dans des bâtiments tels que les hôpitaux qui
exigent de grandes quantités d'air frais.

I.8. Environnement intérieur

L’environnement intérieur est l’ensemble des facteurs physiques,


physiologiques, biologiques susceptibles d’avoir un effet direct ou indirect,
immédiatement ou à terme, sur les individus et leurs activités à l’intérieur
d’un local déterminé.
L’étude et la connaissance de ces différents facteurs permettent de
déterminer les conditions de base d’un climat intérieur dont nous avons trois
types :
- Climats intérieurs assurant le confort des occupants.
- Climats intérieurs de type industriel.
- Climats intérieurs spécifiques.

-9-
Chapitre 2 Calcul des déperditions

II.1. Introduction

Les calculs thermiques effectués par les différents praticiens du


bâtiment (bureaux d’étude, entreprises, etc.) reposent sur une base
commune qui est la détermination des déperditions thermiques. Le
coefficient de transmission globale U (convection ; conduction ;
rayonnement) doit être calculé avec précision et une erreur sur ce dernier
équivaux à une certaine majoration dans le calcul des déperditions
thermiques.

II.2. Calcul des déperditions thermiques


Le calcul des déperditions thermiques à travers les parois φ (en W)
repose sur la loi générale du transfert de chaleur à travers une paroi. Les
déperditions sont dues à trois modes de transferts qui ont lieu en cascade:
• la convection sur la paroi intérieure du local ;
• la conduction à travers la paroi ;
• la convection sur la paroi en contact avec l’extérieur.

On ne tient pas compte, du fait des températures considérées, des échanges


par rayonnement (ce qui ne serait plus vrai, par exemple, pour le calcul de
l’isolation d’un four de cuisson domestique).

II.3. Déperdition à travers un mur plan homogène


Soit un mur plan homogène, d’aire S et d’épaisseur e, constitué par un
matériau de conductivité thermique moyenne λ.
L’une des faces est à la température 1 et l’autre à la température 2
(Figure.II.1).

- 10 -
Chapitre 2 Calcul des déperditions

Figure II.1- Conduction à travers un mur plan homogène.

II.3.1. Expression du flux thermique dans un mur plan


Si 1 > 2, un flux thermique s’écoule par conduction à travers le mur
de la face 1 vers la face 2. Le flux thermique traversant par conduction une
mince paroi d’épaisseur dx située à une distance x de la face 1 et dont les
faces sont respectivement aux températures  et +d , est donné par la loi
de Fourier:

d
 = −S (II.1)
dx
Et en intégrant:
e 1
 ∫ dx = −S ∫ d (II.2)
0 2

On aura:

e=−S(2 −1) (II.3)

D’où l’expression du flux thermique :

S(1 −2)
= (II.4)
e

- 11 -
Chapitre 2 Calcul des déperditions

Le flux thermique convectif entre la paroi interne et l’air intérieur est


donné par :

int=hintS(i −1) (II.5)

Le flux convectif entre la paroi externe et l’ai l’extérieur est :

ext =hextS(2 −e ) (II.6)

On suppose qu’il n’y a aucune perte de chaleur par les faces latérales du
mur.

=int=ext (II.7)

La densité de flux thermique est le flux rapporté à l’unité de surface soit :

 =hint S(i −1)= S e (1 −2 )=hextS(2 −e ) (II.8)

En pratique, on utilise le paramètre global ou coefficient de transfert global U


à la place de l’ancien coefficient K:

1 1 e 1 (II.9)
= + +
U hint  hext

qui nous permet d’écrire :

=US(i −e) (II.10)

II.3.2. Expression de la résistance thermique


Comme en électricité, la résistance est le rapport d’une différence de
potentiel donc ici de température et d’un débit d’énergie donc ici le flux Φ,
d’où l’expression suivante de la résistance thermique :

e 1 1 1
R= = = = (II.11)
 hint hext U

- 12 -
Chapitre 2 Calcul des déperditions

II.3.3. Profil des températures


Reprenons l’expression de la loi de FOURIER :
dx = −Sd (II.12)

Intégrons cette équation entre la face 1 d’abscisse x = 0 et une surface


d’abscisse x à la température . On obtient :

 x =−S( −1) (II.13)

Soit :

 x
 = 1 − (II.14)
 S

La température diminue donc linéairement avec x entre les 2 faces du


mur. Le profil des températures est donc linéaire.
Pour un mur d’épaisseur donnée, la chute de température (1 - 2) est
d’autant plus grande que la conductivité thermique du matériau constituant
le mur est petite.

II.4. Déperdition à travers un mur multicouches

Considérons plusieurs murs limités par des plans parallèles (Figure


II.2), constitués par des matériaux de conductivités différentes, mais en
contact parfait.

Soient λ1, λ2, λ3, les conductivités thermiques moyennes de chaque


mur dont les épaisseurs sont respectivement e1, e2, e3.

On suppose comme précédemment qu’il n’y a pas de pertes latérales de


chaleur.

Chaque mur est donc traversé par le même flux thermique Φ.

- 13 -
Chapitre 2 Calcul des déperditions

Figure II.2- Conduction à travers un mur plan composé.

II.4.1. Expression du flux thermique

On peut écrire d’après le paragraphe précédent le flux traversant chaque


mur et en déduire les différences de température entre les faces de chaque
mur :

• Pour le mur 1:

 e1
 =1
S
e1
(
1 −2 ) ⇒ (1 −2 ) =
S 1
(II.15)

• Pour le mur 2:

 e2
 =2
S
e2
(
2 −3 ) ⇒ (2 −3 ) =
S 2
(II.16)

• Pour le mur 3:

 e3
 =3
S
e3
(
3 −4) ⇒ (3 −4) =
S 3
(II.17)

Le flux thermique convectif coté paroi intérieur du local est donné par :

int
int =hint S(i −1 ) ⇒(i −1 )= (II.18)
hint S

- 14 -
Chapitre 2 Calcul des déperditions

Le flux thermique convectif coté paroi extérieur du local est :


ext
ext = hext S ( 4 −  e )⇒ ( 4 −  e ) = (II.19)
hext S
et en additionnant membre à membre :

 e1 e2 e3 1 
(i −e )=  1 + + +
S hint 1 2 3 hint  (II.20)

D’où l’expression du flux thermique :

 
 
 (i − e )
1
 =S  (II.21)
 1 + e1 + e2 + e3 + 1 
h 
 int 1  2 3 hext 

II.4.2. Expression de la résistance thermique équivalente

L’expression précédente du flux peut s’écrire aussi:

 
   
 (i − e ) =   ( i −  e )
1 1
 =S  (II.22)
 1 + e1 + e2 + e3 + 1   Rint + R1 + R2 + R3 + R4 
h 
 int 1  2 3 hext 

On voit ainsi apparaître la résistance thermique de chacun des murs. Ces 5


résistances sont placées en série et leur somme constitue la résistance
thermique équivalente soit:

 = U S ( i −  e ) (II.23)

avec :

- 15 -
Chapitre 2 Calcul des déperditions

1
U = ou R = Rint + R1 + R2 + R3 + Rext (II.24)
R

Comme en électricité, la résistance équivalente à des murs en série et


la somme des résistances de chaque mur.

Remarque:

Dans le cas général (cas de plusieurs couches) l’expression du flux


thermique sera :

 
 
 =S 
1  (i − e ) (II.25)
 1 n
ei 1 
h +∑ + h 
 int i = 0 i ext 

où n est le nombre des couches.

II.4.3. Températures aux interfaces


A partir des relations établies ci-dessus, il est très facile de calculer
toutes les températures intermédiaires aux interfaces du mur composé.

- 16 -
Chapitre 2 Calcul des déperditions

- 17 -
Chapitre 03 Réalisation de module de parois

III.1. Introduction

Ce travail s’inscrit dans le cadre du développement d’un logiciel de


chauffage et de climatisation déjà entamé depuis plusieurs années. C.
MESSAOUDI [x] qui a commencé son premier programme en TurboPascal
sous DOS puis H. RABHI [x] l’a transporté sous l’environnement Windows
avec Delphi et ensuite S. GHODBANE [x] a rajouté la partie relative à la
climatisation en y apportant plusieurs modifications sur son interface
graphique. L’étape d’introduction des données étant toujours la plus
fastidieuse, nous nous proposons de l’améliorer encore afin de faciliter la
tâche à l’utilisateur en rajoutant un module de parois que nous allons
expliciter dans ce chapitre. Par la suite, ce module sera facilement intégré au
programme principal.

Notre motivation est appuyée par la disponibilité d’une version de


démonstration limitée à 30 utilisations du logiciel « EnerCad » [xx]. Le choix
du langage Delphi est justifié par le faite que les développements antérieurs
sont effectués avec ce langage.

III.2. But du projet


Notre but est donc réaliser ce module en passant par les étapes
suivantes :

 Conception d’une base de données complète concernant les différents


matériaux de construction.
 Conception et réalisation d’une interface graphique conviviale.
 Représentation graphique des couches avec l’évolution de la
température à travers la paroi.
 Calcul et affichage des valeurs du coefficient de transmission globale
du mur, de sa résistance globale et des déperditions à travers ce
dernier.

- 18 -
Chapitre 03 Réalisation de module de parois

III.3. Travaux déjà effectués


Avant de présenter notre travail, nous allons tout d’abord faire un
aperçu global des parties déjà réalisées auparavant afin de montrer notre
contribution.
La fenêtre ci-dessous permet de choisir entre le module de chauffage
ou celui de la climatisation :

Le choix du module de chauffage nous amène directement à exécuter


successivement les étapes montrées sur la figure ci-dessous:

- 19 -
Chapitre 03 Réalisation de module de parois

Après avoir introduit les données climatiques, l’étape qui nous intéresse le
plus est celle des caractéristiques du locale dont les détails sont montrés ci-
dessous :

Malgré les efforts investis pour améliorer cette étape, elle reste toujours la
plus importante et la plus longue. En effet, cette fenêtre doit être remplie
pour chaque paroi, donc 6 fois par espace !

Notre travail consiste à intervenir au niveau des couches qui


composent la paroi (1). Actuellement le programme est doté d’une base de
données (2) contenant quelques parois types. Cette base ne contenant que
des chiffres ne permet pas à l’utilisateur de bien choisir la paroi idéale. C’est
pour cette raison que nous avons pensé à intégrer à cet emplacement le
module de paroi qui va faciliter la tache à l’utilisateur en lui permettant de
faire plusieurs combinaisons afin d’aboutir au meilleur choix des matériaux.

- 20 -
Chapitre 03 Réalisation de module de parois

III.4. Organigramme
L’organigramme du module de paroi est schématisé ci-dessous :

Début

Ouverture de la fenêtre
principale

Vitrification
d’enregistrement Non Ouverture de la
des données fenêtre Matériaux

2 Oui

Choix d’un matériau Saisie des


données

Choix d’une catégorie


Fermeture de
la fenêtre

Choix de l’épaisseur

Affichage sur la table

- 21 -
Chapitre 03 Réalisation de module de parois

1
2

Calcul de :
- l’épaisseur totale
- la résistance totale
- le cœfficient de transmission global

Choix de la vue
- façade
- toiture
- plancher

Choix des températures


(intérieur, extérieur)

Présentation graphique
des couches de la paroi

Fin

- 22 -
Chapitre 03 Réalisation de module de parois

III.5. Description des unités et procédures

Dans notre application nous avons deux unités, chacune a un


ensemble des procédures permettant de saisir, modifier, supprimer, ainsi
que les procédure d’entrée et de sortie.
Nous allons essayer d’expliquer les procédures les plus importante dans
chaque unité :
• Unite composant
o Procedure CBMaterielChange(Sender: TObject ) : pour lire et afficher
le materiau d’après la base de données.
o Procedure CBCategorieChange(Sender: TObject) : pour lire et afficher
la catégorie d’aprés la base de données.
o Procedure BAjouterClick(Sender: TObject) : pour calculer la resistance
totale, épaisseur totale et le coefficient de transmission globale et
afficher le tableau qui contient les couche de la paroi ansi que ses
carac-téristiques (épaisseur, coefficient de transmition et résistance
thermique éqivalente).
o Procedure CBVueChange(Sender: TObject): pour choisir le type de
paroi (façade, plancher, toiture).
o Procedure BVoirClick(Sender: TObject): pour déssiner les couches de
la paroi ainsi que la variation de la température à travers ses couches.

• Unite definire
o Procedure EditMaterielChange(Sender: TObject): pour saisir un
matériau dans la base de données.
o Procedure EditCategorieChange(Sender: TObject): pour saisir une
catégorie dans la base de données.
o Procedure BAjoutMatClick(Sender: TObject) : pour ajouter un nouveau
matériau dans la base de données.
o Procedure BAjoutCatClick(Sender: TObject): pour ajouter une nouvelle
catégorie.
o Procedure BEnregistrerClick(Sender: TObject) : pour enregistrer dans la
dase de données

- 23 -
Chapitre 03 Réalisation de module de parois

III.6. Présentation de l’interface

Le programme n’étant pas encore intégré au logiciel principal, il


s’exécute alors directement en cliquant sur son icône. L’interface que nous
avons réalisé est représentée ci-dessous :

2
15

3
4
16
5

8
6

14
9
11 12

17

13

18
19

1
10

 Un bouton (1) qui permet d’accéder à la fenêtre « Matériaux »


pour ajouter un nouveau matériau avec ces caractéristiques.
 Un champ (2) pour sélectionner le matériau des paroi (béton ;
brique ;…etc.)

- 24 -
Chapitre 03 Réalisation de module de parois

 Un champ (3) pour sélectionner la catégorie qui correspondre


pour chaque matériau et afficher son coefficient de transmission
dans le champ (4).
 Une case (5) pour saisir l’épaisseur de la couche.
 Un bouton (6) qui permet d’afficher le nom de chaque couche et
ses caractéristiques (conductivité ; épaisseur ; résistance
thermique) dans le tableau (9).
 Un bouton (7) qui permet d’insérer une couche entre deux
couches et afficher le nom de chaque couche et ses
caractéristiques dans le tableau (9).
 Un groupe de champ (10) qui indique les valeurs essentielles qui
permettent de calculer le coefficient de transmission globale.
 Deux case (11) et (12) pour saisir les valeurs des températures
extérieure et intérieure.
 Un bouton (13) pour présenter les couches de paroi et le profile
de la température dans la zone (14).
 Une case (15) pour choisir le type paroi (façade, plancher ou bien
toiture).
 Le bouton (16) pour afficher une aide sur les températures
intérieures usuelles.
 Un champ (17) qui permet d’afficher la valeur des déperditions
thermique à travers la paroi.
 Un bouton (18) pour une nouvelle paroi.
 Un bouton (19) pour fermer l’application.

Lorsqu’on clique sur le bouton (1) de la fenêtre principale la fenêtre


« Matériaux » qui permet saisir tout type de matériaux apparaît :

Elle contient les éléments suivants :

 Une case (1) pour entrer le nom du nouveau matériau.


 Un bouton (2) pour ajouter ce matériau dans la base de données.
 Une case (3) pour entrer le nom de la catégorie.

- 25 -
Chapitre 03 Réalisation de module de parois

 Une case (4) pour entrer la valeur de coefficient de transmission.


 Un bouton (5) pour ajouter cette catégorie dans la base de
données.
 Un bouton (6) pour l’enregistrement dans la base de données
 Un bouton (7) d’aide.
 Un bouton (5) pour fermer la fenêtre.

7
1
2

4 5
8

III.7. Variation de la température à travers une paroi

Dans le but de vérifier notre programme, nous allons tout d’abord


l’essayer avec un exemple simple de mur. Il est à noter que le remplissage de
la base de données nous pris beaucoup de temps puisqu’elle contient une
variété non négligeable de matériaux de construction.

La copie d’écran ci-dessous nous montre les détails de l’exemple choisis :

- 26 -
Chapitre 03 Réalisation de module de parois

III.8.Validation
Nous allons maintenant valider notre programme avec le logiciel
« EnerCad ».

- 27 -
Chapitre 03 Réalisation de module de parois

- 28 -
Chapitre 03 Réalisation de module de parois

- 29 -

Vous aimerez peut-être aussi