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DEPARTEMENT DE PHYSIQUE APPLIQUEE

FILIERE : SMP
PARCOURS : MECANIQUE ET ENERGETIQUE
RAPPORT DU PROJET DE FIN D’ETUDES

TITRE :
Transfert thermique : L’interprétation physique,
formulation mathématique et application

Présenté par :
› AYOUB BOUSSIF
› OMAR RAISS
› YOUNES ER-RA’YS
Soutenu le 04/06/2022 devant les membres du jury :

› Pr. Mustapha ATRAOUI FSA AIT MELLOUL Examinateur


› Pr. Soufiane ELKHAIAR FSA AIT MELLOUL Encadrant

A.U.2021-2022
Remerciements

On tient tout d’abord à remercier le professeur LAABOUBI, notre professeur et coordinateur de


la filière « Sciences de la matière physique » pour son soutien, son appui et sa présence. Sans
oublier de remercier l’équipage administratif, éducatif et technique de la faculté des sciences
appliquée Ait Melloul.

Nos remerciements vont à notre encadrant Mr ELKHAIAR SOUFIANE d’avoir accepté de


nous encadrer, pour ses orientations, ses judicieux conseils et sa disponibilité durant toute la
période de notre projet.

Enfin, nous remercions infiniment toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin au
bon déroulement de ce projet.

Dédicaces

Nous dédions ce travail à :

 Nos chères familles «ER_RAYS, BOUSSIF et RAISS » pour toutes leurs sacrifices.
 Chaque enseignant qui nous a appris et nous a aidé.

2
SOMMAIRE
Introduction Générale....................................................................................................................5

CHAPITRE I : Généralités et recherche du transfert thermique

I.1. Introduction..............................................................................................................................7

I.2. Les différents modes de transfert thermique........................................................................8

I.2.a. La conduction...............................................................................................................8

I.2.b. La convection...............................................................................................................9

I.2.c. Le rayonnement..........................................................................................................10

I.4.Bilan thermique.......................................................................................................................11

I.4.a. Production d’énergie thermique...............................................................................11

I.4.b. Echanges thermiques.................................................................................................12

I.4.c. Stockage d’énergie thermique...................................................................................12

I.4.d. Relation enter production, échanges et stockage....................................................12

I.5. La loi de Fourier.....................................................................................................................12

I.5.a. Définitions....................................................................................................................13

I.5.b. Enonce de la loi de Fourier.........................................................................................13

I.6. La loi de Newton.....................................................................................................................13

I.7. La loi de STEFAN-BOULTZMANN....................................................................................14

I.8. Résistance thermique.............................................................................................................15

I.9. Conclusion...............................................................................................................................16

CHAPITRE II : L’expression mathématique

II.1. Introduction..........................................................................................................................17

II.2. Equation gouvernantes.......................................................................................................17

3
II.2.1. Equation de continuité..............................................................................................17

II.2.2. Equation d’énergie....................................................................................................18

II.3. Equation de propagation thermique...................................................................................20

II.4. Conditions aux limites..........................................................................................................21

II.5. Conclusion.............................................................................................................................22

CHAPITRE III : Application sur l’échangeur de chaleur

III.1. Introduction.........................................................................................................................23

III.2. Les type de l’échangeur de chaleur...................................................................................24

III.3. Calculs sur les échangeurs .................................................................................................25

III.3.1. Le Cœfficient d’échange global U.......................................................................25

III.3.2. Calcul des performances d’un échangeur simple co-courant..........................27

III.4. Échangeurs industriels, Méthode de dimensionnement ∆TLM.....................................28

III.4.1. Calcul des nombres adimensionnels suivant............................................................28

III.4.2. Lire lecture de F sur les abaques...............................................................................29

III.5. Conclusion...........................................................................................................................29

Conclusion générale ......................................................................................................................30

Bibliographie……………………………………………………………………………………31

4
Introduction Générale
L’énergie correspond à un transfert ou échange par interaction d’un système avec son
environnement. Ce système subit alors une transformation. On distingue habituellement deux
types d’énergie :

 Le travail noté W qui peut prendre diverses formes selon l’origine physique du
transfert en jeu (électrique, magnétique, mécanique, ...).
 La chaleur notée Q. La thermodynamique classique (ou phénoménologique) ne
s’intéresse généralement qu’aux états d’équilibre et aux variations entre ces états,
grâce à l’utilisation de fonctions d’état, qui sur un plan mathématique sont des
différentielles totales exactes. On pourrait d’ailleurs plus logiquement appeler cette
discipline la thermostatique. Le formalisme généralement utilisé nécessite ainsi
seulement la connaissance des états initiaux et finaux sans pour autant examiner en
détail le processus de transfert d’énergie, ni les modes d’interaction. Dans le cadre de
ce travail, nous nous limiterons de façon modeste, parmi les transferts énergétiques,
à l’étude des transferts de chaleur ou transferts thermiques, selon un point de vue
macroscopique. Le transfert de chaleur est l’un des modes, les plus connus
d’échange d’énergie. Lorsqu’il existe une différence de température entre deux
points d’un système à des températures différentes sont mises en contact, on constate
une tendance à l’égalisation des températures. On dit qu’il y’a transfert de chaleur.

Le transfert de chaleur obéit aux principes fondamentaux de la thermodynamique, mais les lois
de la thermodynamique ne suffisent pas pour expliquer de quelle manière s’effectue le transfert
de chaleur ou pour prévoir la vitesse de ce transfert. Le transfert de chaleur est donc régi par
d’autres lois, très importants dans différentes branches de l’industrie. Nous citons par exemple
pour la génie chimique : la conception et le fonctionnement des évaporateurs, des condenseurs,
des échangeurs entre fluide chaud et froid, des colonnes a distillation, des réacteurs, etc…

La résolution de ces problèmes est souvent complexe car le transfert de chaleur peut résulter de
trois mécanismes de propagation obéissant à des lois bien différente et mis en jeu parfois
simultanément.

5
• La conduction.

• La convection.

• Le rayonnement.

Toutefois, le développement de l’un quelconque de ces mécanismes nécessite l’existence d’une


différence de température qui joue le rôle de différence de potentiel pour l’échange de chaleur.

Dans le premier chapitre nous aborderons les différents types de transfert de chaleur, et la loi
applicable sur les différents types de transfert de chaleur. Le deuxième chapitre est consacré aux
applications mathématiques utilisées dans le transfert de chaleur, et le troisième chapitre à un
exemple de transfert de chaleur : l’échangeur de chaleur.

6
Chapitre I : Généralités et recherche du transfert
thermique

I. Introduction:

La thermodynamique permet de prévoir la quantité totale d’énergie qu’un système doit échanger
avec l’extérieur pour passer d’un état d’équilibre à un autre. La thermique (ou thermocinétique)
se propose de décrire quantitativement (dans l’espace et dans le temps) l’évolution des grandeurs
caractéristiques du système, en particulier la température, entre l’état d’équilibre initial et l’état
d’équilibre final

Transfert de chaleur, qu'il convient d'appeler transfert thermique, est défini comme de l'énergie
thermique en transit à cause d'une différence de température. Deux corps ayant la même
température sont dits en " équilibre thermique ". Si leurs températures sont différentes, le corps le
plus chaud cède de l'énergie thermique au corps le plus froid : on dit qu’il y a transfert thermique.

On peut observer les phénomènes de transfert de chaleur aussi bien dans des situations
industrielles (fours, échangeurs de chaleur, chambres froides, ...) que dans notre vie quotidienne
(le chauffage, l'isolation des maisons, la cuisson des aliments, les vêtements d'hiver ...).

Transferts thermique.

7
I.1 Les différents modes de transfert thermique :

Un transfert de chaleur ou transfert thermique entre deux corps est une interaction énergétique
qui résulte d’une différence de température entre les deux corps. On distingue habituellement
trois modes de transfert de chaleur :

 La conduction thermique ou diffusion thermique


 La convection
 Le rayonnement thermique

I.1.a La conduction thermique

On sait que la température est une fonction croissante de l’agitation moléculaire dans un corps,
qu’il soit solide, liquide ou gazeux. Considérons pour l’instant un corps solide au sein duquel la
température varie. L’agitation moléculaire élevée de la zone chaude communiquera de l’´énergie
cinétique aux zones plus froides par un phénomène appelé conduction de la chaleur. La
conduction est le transfert de chaleur dans lequel l’énergie se transmet par contacte directe des
molécules sans déplacement de la matière, sous l’influence d’un gradient de température. On
distingue deux mécanismes de transmissions de la chaleur par conduction à l’intérieur d’un
corps : une transmission par les vibrations des atomes ou molécules, et une transmission par les
électrons libres. [1]

EXEMPLES :

 Une conduction thermique se produit entre une personne pieds nus et un carrelage très
chaud ¨le transfert de chaleur va se faire du carrelage aux pieds¨.
 Cuillère métallique dont une extrémité est plongée dans de l’eau bouillante. [3]

8
I.1.b La convection

Ce mode d’échange de chaleur demeure le plus important dans le transfert d’énergie qui existe au
sein des milieux fluides ou lorsqu’un fluide circule autour d’un solide, il se produit entre deux
phases dont l’une est généralement au repos et l’autre en mouvement en présence d’un gradient
de température. Par suite de l’existence du transfert de chaleur d’une phase à l’autre, il existe
dans la phase mobile des fractions du fluide (ou agrégats) ayant des températures différentes. Le
mouvement du fluide peut résulter de la différence de masse volumique due aux différences de
températures (on parle alors de convection libre ou naturelle) ou à des moyens purement
mécaniques (on parle alors de convection forcée).

A l’inverse de la conduction thermique ¨diffusif¨, la convection correspond à des transports


supportés par des mouvements macroscopiques de la matière. Par exemple, dans un fluide (gaz
ou liquide), les différences de température au sein du milieu entrainent des mouvements
convectifs. L’air chaud au voisinage d’un radiateur d’une pièce d’habitation est plus léger tend
ainsi à être remplacé par de l’air plus froid, provoquant de la sorte une convection qui tend à
uniformiser la température de la pièce. Pour les gaz, la convection est bien plus efficace que la
conduction dans un même gaz immobile. [1]

EXEMPLES :

L’exemple le plus courant et facilement explicable de convection thermique est le mouvement de


l’eau dans une casserole d’eau que l’on chauffe. L’eau chaude qui est moins dense monte par le
center. Quand celle-ci touche la surface, en contact avec l’air froid du dessus, perd en
température et devient plus dense. Elle descend alors par les côtés. [3]

 Les différents types de convection thermiques

La convection naturelle :

La convection naturelle, appelée aussi convection libre, est un mécanisme, ou type de transport
de masse et de chaleur, dans lequel le mouvement du fluide est généré uniquement par des
différences de densité dans le fluide. [4]

La convection forcée :

9
A l’inverse de la convection naturelle, la convection forcée est suscitée par un intervenant
extérieur comme une turbine ou une pompe entrainant un mélangeur industriel par exemple. La
circulation du fluide est alors artificielle. On peut citer comme exemple un chauffage électrique
avec soufflerie ou l’air est chauffé grâce à son passage à travers une résistance électrique. C’est
aussi le cas des sèche-cheveux ou des fours à convection de nos cuisines on soulignera ici que la
convection forcée est utilisée dans de nombreux domaines industriels. [4]

Chauffage à l’eau

I.2.c. Le rayonnement

Un point matériel chauffé émet un rayonnement électromagnétique dans toutes les directions
situées d’un même côté du plan tangent au point matériel. Lorsque ce rayonnement frape un
corps quelconque, une partie peut être réfléchie, une autre transmise à travers le corps (dit
diathermique si tout est transmis), et le reste est quantitativement absorbé sous forme de chaleur.
Si on place dans une enceinte deux corps capables d’émettre un rayonnement thermique, il existe
entre ces deux corps à températures différentes un échange de chaleur dû à l’absorption et à
l’émission de ces rayonnements thermiques. Cet échange de chaleur est désigné habituellement
sous le nom de rayonnement. Les transferts par rayonnement se poursuivent même lorsque
l’équilibre thermique est atteint, mais le débit net de chaleur échangé est nul. Ce type de transfert
de chaleur est analogue à la propagation de la lumière, et il ne nécessite aucun support matériel,
contrairement aux écoulements. Les gaz, les liquides et les solides sont capables d’émettre et
d’absorber les rayonnements thermiques.

En général Tout corps matériel émet et absorbe de l’énergie sous forme de rayonnement
électromagnétique. Le transfert de chaleur par rayonnement entre deux corps séparés par du vide

10
ou un milieu semi-transparent se produit par l’intermédiaire d’ondes électromagnétiques, donc
sans support matériel. [5]

La lumière du soleil projecteur sur la terre

I.4.Bilan thermique

On appelle « bilan thermique » d’un système l’équation de conservation de son énergie


d’agitation thermique.

I.4.a. Production d’énergie thermique

En physique classique et selon le premier principe de la thermodynamique, l’énergie totale d’un


système est une grandeur conservative on ne peut donc ni la créer, ni la faire disparaître. Il est en
revanche possible de transformer une forme énergétique donnée en une autre par exemple, les
piles convertissent l’énergie chimique en énergie électrique. Nous exprimons par l'expression
suivante :

Pth =∭ qdV

Avec Pth une mesure algébrique positive ou négative, et q est une production volumique
d’énergie (W/m3).

I.4.b. Echanges thermiques

Pour calculer les échanges thermiques Eth qui conditionnent le champ de température d’un
système physique, il faut, en premier lieu, identifier le ou les modes de transfert (conduction,
convection et rayonnement) on effectue ensuite la somme algébrique des flux correspondants à
ces diverses contributions, et nous exprimons par la relation suivante :

11
Eth =−∬ ⃗φ . ⃗
N dS

I.4.c. Stockage d’énergie thermique

L’énergie thermique stockée par unité de temps par un système homogène de masse m dont la
température varie est donnée par la relation suivante :

∂T
Sth =∭ ρC dV
∂t

Avec C est appelée capacité thermique massique (J.kg−1 K −1) et ρ c’est une masse volumique.

I.4.d. Relation enter production, échanges et stockage

En général, la température étant une fonction de « l’espace et du temps, ce bilan prend la forme
d’une équation différentielle dont la solution dépend évidemment de l’état initial de ce système et
des conditions aux limites qui lui sont imposées.

Nous exprimons le bilan thermique avec l'équation suivante :

Production + Echanges = Stockage

I.5. La loi de Fourier


Rappelons que la conduction est le seul mode de transfert de chaleur possible dans un solide (sauf
pour quelques solides transparents comme le verre qui laissent passer un rayonnement
´électromagnétique). C’est un mode de transfert sans transport de matière. Et si les variations de
températures ne sont pas trop importantes, on rend compte localement des phénomènes de
conduction de la chaleur par la loi de Fourier.

I.5.a. Définitions
• Température T : elle se définit en chaque point d’un corps liquide, solide ou gazeux. C’est
une fonction scalaire de l’espace et du temps lorsque le problème en dépend (problème
instationnaire). L’unité de température est le degré Kelvin [K] ou encore le degré Celsius [°C].

 Flux de chaleur : c’est la quantité de chaleur qui traverse une surface S par unité de
dQ
temps :ϕ=
dt

12
 Densité de flux φ⃗ : elle représente la puissance qui traverse l’unité de surface. Pour une
ϕ
surface perpendiculaire au flux de chaleur : φ=
S
 La conductivité thermique : est la quantité de chaleur transférée en une unité de temps
au travers d’une unité de surface et d’une unité d’épaisseur, quand les deux faces
opposées différent d’une unité de température.

I.5.b. Enoncé de la loi de Fourier


Fourier a découvert que le flux de chaleur qui travers un matériau d’une face A à une face
B est toujours proportionnel à l’écart de température enter les 2 faces: si le matériau a une
température homogène (pas d’écart de température), il n’y a pas de flux de chaleur.

En 1811, Fourier propose une formulation locale de cette loi, donc valable en tout point :

φ⃗ =−λ.⃗
grad (T )

φ⃗ : La densité de flux en W.m−2.

λ : La conductivité thermique du matériau en W. m−1.K−1


grad (T ): gradient local de température.

Le signe − de la loi de Fourier résulte d’une convention qui rend positif un flux de chaleur
s’écoulant du chaud vers le froid, donc dans le sens d’un gradient négatif.

I.6. La loi de Newton:


Le phénomène convectif est difficile à modéliser car ce transport thermique est étroitement lié au
type d’écoulement. Le traitement rigoureux nécessite trois bilans (masse, quantité de mouvement
et chaleur) et débouche sur des équations aux dérivées partielles couplées en général très
complexes. On préfère souvent recourir à des lois phénoménologiques telle que la loi de newton.

EXPRESSION DU FLUX PAR CONVECTION :

La loi fondamentale de la convection ou la loi de Newton, traduit par la relation expérimentale de


flux de chaleur échangé par convection enter un fluide et une paroi solide.

Q = h.s.(T1−T2)

13
Q : flux thermique par convection en watt.

h : coefficient de transfert par convection en w/m2°c.

S : surface de l’élément considéré en m2.

T1−T2 : différence des températures intérieure et extérieure en °c. [6]

REMARQUE :

Le coefficient de transfert thermique h dépend de :

 La vitesse de circulation du fluide.


 La nature du fluide.
 L’écart de température ∆T.

Dans le cas d’une paroi de bâtiment ; il existe deux coefficient de transmission thermique par
convection (interne et externe) hi et he. [6]

I.7. La loi de STEFAN-BOULTZMANN:

 La loi de Stefan-Boltzmann s'applique au cas idéal du corps noir. Pour les corps réels elle
n'est plus parfaitement exacte : la constante de proportionnalité change un peu, mais la très
forte dépendance à la température persiste.
 Quand la distance entre deux corps est nanométrique, le rayonnement thermique a lieu par un
mécanisme d'effet tunnel des photons : ce « rayonnement en champ proche » dépend
beaucoup plus fortement de la distance et moins fortement de la température que dans le
régime « en champ lointain » décrit par la loi de Stefan-Boltzmann.

EXPRESSION DENSITE DE FLUX PAR RAYONEMENT:


φ⃗ = εσ (T14−T24).⃗
N

φ⃗ : La densité de flux en W.m−2.

ε : émissivité : est la capacité d’un corps ou d’une surface à absorbe et à émettre l’énergie
rayonnée.
σ : constante de STEFAN-BOULTZMANN σ =5 , 67.10−8
En w/m2.k4

14
(T14−T24) : différence des températures du surface intérieure et extérieure en k°.
I.7. Résistance thermique :
La résistance thermique est une des caractéristiques permettant d’évaluer l’efficacité d’un isolant.
L’isolation est un élément incontournable quel que soit le type de logement. Pour un meilleur
confort thermique et un facteur d’énergie réduite, il est indispensable de ne pas négliger cette
résistance thermique lors du choix des matériaux isolants. [2]

Le rôle de la résistance thermique:

La résistance thermique est aussi trouvée sous le nom de R. Elle est en corrélation avec
la conductivité thermique mais également avec l’épaisseur d’un matériau isolant.

La résistance thermique est la capacité du matériau à résister aux variations de chaleur, c’est-à-
dire au chaud comme au froid. Elle est indiquée en m². K/W (mètre carré-kelvins par watt).

 Plus R est grande et plus la qualité de l’isolant sera bonne.


 A contrario, plus R est faible et moins bon sera le matériau isolant.

Le rôle de cette résistance est d’indiquer la qualité des matériaux afin d’aider les clients à faire
leur choix. C’est un facteur à ne pas négliger car il permet d’obtenir de meilleures performances
énergétiques pour votre logement.

Cet indicateur exprime donc la capacité du matériau à faire face aux variations de températures,
qu’elles soient basses ou au contraire élevées. [2]

I.9. Conclusion:
Nous avons présenté dans ce chapitre les déférentes modes du transfert de la chaleur, et abordé le
bilan thermique pour obtenir l'équation de chaleur. En fin j'ai traité les différentes lois pour
calculons la densité de flux :

Loi de Fourier pour la conduction.

Loi de Newton pour la convection.

Loi de STEFAN-BOULTZMANN pour le rayonnement.

15
CHAPITRE II: FORMULATION
MATHÉMATIQUE

II.1. Introduction

Dans ce chapitre, nous allons présenter les formulations mathématiques pour transfert thermique.
Les équations aux dérivés partielles, basées sur les principes de conservation de masse et de
l’énergie.

En fin décrivant le phénomène physique avec les conditions aux limites appropriées.

II.2. Equation gouvernantes

Le système d’équation régissant transfert thermique est basé sur les équations du bilan de la
masse, de la quantité de mouvement et de l’énergie. L’expression mathématique des équations
gouvernantes régissant le transfert thermique, s’écrit, comme suit :

II.2.1. Equation de continuité

L’équation de continuité est traduite par la loi de conservation de masse, on peut écrire sur in
petit pas du temps ∆ t qui va de t1 et t2, le changement de masse est égal la différence des flux
entrant et sortant :

m(t 2 )−m(t 1)
= ∅out −∅ ¿ (R.1)
t 2−t 1

Cette équation signifie que le flux entrant est plus grand que le flux sortant.

16
On a m=ρ . v avec v=∆ x . ∆ y . ∆ z et la masse volumique ρ=θ . ρ 0 , ρ0 la masse
volumique d’eau et est égal 1, donc la masse volumique est égal la densité ρ=θ

Alors :

m=θ . ∆ x . ∆ y . ∆ z (R.2)

On a la densité de flux s’écrite par la relation suivante :


φ=
S

Avec la surface S=∆ y . ∆ z

Donc :

∅ =φ . ∆ y . ∆ z (R.3)

A partir (R.1), (R.2) et (R.3) :

θ2 . ∆ x . ∆ y . ∆ z−θ1 . ∆ x . ∆ y . ∆ z
=φout . ∆ y . ∆ z−φ¿ . ∆ y . ∆ z
t 2−t 1

∆θ
⇒ (∆ x . ∆ y . ∆ z ) =−(∆ y . ∆ z )∆ φ
∆t

∆ θ −∆ φ
⇒ =
∆t ∆x

Si on veut généraliser, on peut écrire cette équation en version différentielle et en trois


∂θ
dimensions : =−⃗
∇ . φ⃗
∂t

∂θ ∂ φx ∂ φ y ∂ φz
Donc : =−( + + )
∂t ∂x ∂ y ∂z

On appelle cette équation : l’équation de continuité. [7]

II.2.3. Equation d’énergie

L’équation d'énergie est obtenue par l'application de bilan thermique, elle s’écrit sous la forme
suivante :

17
Q¿ −Qout =δQ

Avec δQ la quantité de chaleur et est égal la puissance thermique ou le flux fois la variance de
temps, on écrit :

δQ= ∅ . dt

Nous savons que : δQ=m C p dT

Alors :

∅ ¿ . dt− ∅out . dt=mC p dT

On a la loi de Fourier pour la puissance ∅ ¿ et ∅ out :

{
∂T
∅¿ =−λ . S .
∂ x1
∂T
∅ out =− λ . S .
∂x 2

∂T ∂T mC p dT
Donc : −λ . S . + λ. S. ¿
∂ x1 ∂ x2 dt

Pour : m=ρ . ΔX . ΔY . ΔZ et S= ΔY . ΔZ

∂T ∂T dT
⇒: −λ . S . + λ. S. = ρ . ΔX . ΔY . ΔZ .C p
∂ x1 ∂ x2 dt

∂T ∂T dT
⇒: −λ . + λ. = ρ . ΔX .C p
∂x 1 ∂x 2 dt

∂T ∂T
( − ) dT
⇒: ∂ x 2 ∂ x 1 = ρ .C p
λ. dt
∆x

∂ ∂T dT
⇒: λ . ( )¿ ρ . C p
∂x ∂x dt

∂ T ρ .C p dT
2
⇒: 2
=
∂x λ dt

2
∂ T 1 dT
Donc : 2
=
∂ x α dt

18
λ
Avec α =
ρ .C p

On appelle cette équation : l’équation d’énergie. [8]

II.2.4. Equation de propagation thermique

Pour obtenir cette équation on va utiliser l’équation de bilan thermique, loi de Fourier et le
théorème d’Ostrogorski :

On a l’équation de bilan thermique :

∂T
∭ qdV −∬ ⃗φ . ⃗
dS=∭ ρC
∂t
dV

D’après la loi de Fourier :

φ⃗ =−λ . ⃗
grad (T )

C’est-à-dire :

∬ ⃗φ . ⃗
dS=∬− λ .⃗
grad (T ). ⃗
dS

L’équation de bilan thermique devient comme ça :

∂T
∭ qdV +∬ λ .⃗ dS=∭ ρC
grad (T ). ⃗
∂t
dV

Pour le théorème d’Ostrogorski :

∬ ⃗f . ⃗
dS=∭ ¿ ( ⃗f ) . dV

Donc :

∬ λ .⃗ dS=¿ ¿ ∭ ¿ ( λ .⃗
grad ( T ) . ⃗ grad ( T ) ) .dV

Alors:

∂T
∭ qdV +∭ ¿ ( λ .⃗
grad ( T ) ) . dV =∭ ρC
∂t
dV

∂T
⇒ q +¿ ( λ . ⃗
grad ( T ) ) =ρC
∂t

19
On appelle cette équation : l’équation de propagation thermique. [8]

Nous exprimons cette équation en coordonnées cartésien, cylindriques et sphériques :

En coordonnées cartésien (x, y, z) :

∂T ∂T ∂T
∂(λ ) ∂(λ ) ∂( λ )
∂x ∂y ∂z ∂T
q+ + + = ρC
∂x ∂y ∂z ∂t

En coordonnées cylindriques (r, φ , z) :

∂T ∂T ∂T
∂( λr ) ∂( λ ) ∂( λ )
1 ∂r 1 ∂φ ∂z ∂T
q+ + 2 + =ρC
r ∂r r ∂φ ∂z ∂t

En coordonnées sphériques (r,θ , φ ) :

∂T 2 ∂T ∂T
∂ (λ r ) ∂(λ ) ∂(λ sin θ )
1 ∂r 1 ∂φ 1 ∂θ ∂T
q+ + 2 + 2 = ρC
r
2
∂r r (sin θ)
2
∂φ r (sin θ) ∂θ ∂t

II.2.4. Conditions aux limites

Les conditions aux limites sont nécessaires pour la solution exacte du système d’équations,
obtenu précédemment, nécessite l’incorporation des conditions aux limites appropriées de
champs thermiques.

Ces conditions sont divisées en deux parties :

Conditions aux limites isothermes, Il considère que la température de la frontière est imposée il
peut dépendre de temps le cas le plus simple est T =T 0 sur toute la frontière.

Conditions aux limites à flux constant, Il considère que la densité de flux est imposée sur la
−φ0
frontière. Cette condition étant donné la loi de Fourier, alors ⃗
grad ( T )= .
λ

Exemple :

On considère l’équation différentiel suivant :

20

r( )
∂T
∂r ∂r
=0

La solution :

∂T
→r =C1
∂r

∂r
→ ∂ T=C1 .
r

→ T ( r )=C 1 ln r +C2

Conditions aux limites :

r =r 0 ⇒ T ( r ) =T 0

r =R ⇒ T ( r )=T R

Alors :

{
T 0=C 1 lnr 0+C 2
T R=C 1 ln R +C2

{ C2 =T 0 −C1 ln r 0
T R=C 1 ln R +T 0 −C1 ln r 0

T R−T 0
C 1=
R
ln( )
r0

T R−T 0
C 2=T 0− ln (¿ r 0 )¿
ln
R
r0( )
Donc :

T R−T 0 T R −T 0
T ( r )= ln (¿ r )+T 0− ln(¿ r 0)¿ ¿
ln
( )
R
r0
ln
R
( )
r0

II.3. Conclusion

21
Nous avons présenté dans ce chapitre la modulation mathématique dans le phénomène de
transfert thermique, avec les équations gouvernantes régissant ce phénomène, et une équation qui
explique la propagation de la chaleur à chaque coordonnée. Et tout cela avec des conditions aux
limites appropriées qui nous permet de donner la solution exacte de ces équations.

Chapitre III : Application sur l’échangeur de chaleur

III.1. Introduction :

L’échangeur de chaleur est un outil permettant de transférer la chaleur, sans les mélanger, d'un
fluide vers un autre. Le flux thermique traverse la surface d'échange qui sépare les fluides.

Figure III.1 : principe d’un échanger à co-courant

On utilise cette méthode pour réchauffer ou refroidir un liquide ou un gaz qu'il est difficile de
refroidir ou chauffer directement, par exemple l'eau d'un circuit primaire de liquide de
refroidissement d’une voiture.

On trouve les échangeurs de chaleur dans un nombreux domaine par exemple domaine
agroalimentaire, dans le but de :

 Pasteuriser, stériliser un produit sensible


 Stabiliser une phase

22
 Cristalliser
 Clarification
 Homogénéise

III.2. Les type de l’échangeur de chaleur :

L’échangeurs a trois types sont :

 Co-courant : les deux fluides dans la même direction.


 Contre-courant : les deux fluides en une direction opposée.
 Courant croisés : les deux fluides en une direction verticale sur l’autre.

Exemples d’échangeur :
 Echangeur tubulaire :

23
 Echangeur à plaques :

III.3. Calculs sur les échangeurs :


III.3.1. Le Cœfficient d’échange global U :

24
 Pour le mur :

1 1 r ec e r ef 1
= + + + +
U . S hc . S S k . S S h f . S

 Pour un cylindre

1 1 1 Df r e f 1
= + ln + +
U ⋅ S h c ⋅ Sc 2 πkL Dc S f h f ⋅S f

III.3.2. Calcul des performances d’un échangeur simple co-courant :

25
Le flux est : ϕ=U ⋅ S ( T c −T f )

ⅆϕ =−ṁc C pc ⅆT =ṁf C Pf ⅆT
Flux perdu par le fluide chaud Flux gagné par le fluide froid
−dϕ dϕ
ⅆ T c= et ⅆ T f=
ṁc C pc ṁf C pf

ⅆ T c −ⅆ T f =d ( T c −T f ) =− ( 1
+
1
ṁf C pf ṁc C pc
dϕ )
( )
d T c −T f 1 1
=− + UdS
T c −T f ṁc C pc ṁf C pf

Par intégrale en trouve :

( 1 1
[ ln ( T c −T f ) ]S =0 =− ṁ C + ṁ C U ∫ dS )
S

c pc f pf S =0

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Cas d’échangeur co-courant :

 A l’entrée de l’échangeur (S=0),

On a: T c −T f =T ce −T fe

 A la sortie de l’échangeur (S=S),

On a: T c −T f =T cs −T fs

( )
T cs −T fs 1 1
D’où la relation : ln =− + US
T ce −T fe ṁc C pc ṁf C pf

Et on sait que :

ϕ= ṁc C pc ( T ce −T cs )

¿ ṁf C Pf ( T fs −T fe )Donc :

ln
T cs −T fs
T ce −T fe
=− (
T ce −T cs T fs −T fe
ϕ
+
ϕ )
U S=[ ( T cs −T fs )−( T ce −T fe ) ]
US
ϕ

( T cs−T fs )− ( T ce −T fe )
ϕ=U
T cs−T fs
ln
T ce −T fe

Donc ϕ=U S ∆TLM

( T cs−T fs )− ( T ce −T fe )
∆ TLM =
T cs−T fs
ln
T ce −T fe

∆TLM : L’écart de température logarithmique moyenne

Avec :

∆ T s−∆ T e
∆ TLM =
∆Ts
ln
∆Te

27
III.4. Échangeurs industriels, Méthode de dimensionnement ∆TLM :

Nous avons calculé la performance d’un échange simple, on a trouvé cette équation :

ϕ=U S ∆TLM

Par cette méthode on va améliorera cette équation, pour l’échangeur être industriel plus élaboré.

Pour cela on va ajouterons un Cœfficien F ‘un factor correctif’ :

ϕ=F .U S ∆TLM

III.4.1. Calcul des nombres adimensionnels suivant :

On calcul ces nombres P et R par les relations suivantes :

T fs −T fe
P=
T ce −T fe

T ce −T cs ṁc C pc
R= ¿
T fs−T fe ṁf C pf

III.4.2. Lire lecture de F sur les abaques :

28
Exemple : On prend R=1 et P=0,5

Donc : F=8,1
Et la puissance est :
ϕ=8 ,1 . U . S ∆ TLM

III.5. Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons discuté une application de l’échangeur de chaleur, et donné des
exemples. Nous avons étudié le dimensionnement des échangeurs par la méthode de ∆TML.

29
Conclusion général :
En général lorsque deux systèmes sont à des températures différentes le système le plus chaud
cède de la chaleur au plus froid, s’appelons le transfert de chaleur.

Un transfert thermique est le transfert d’énergie thermique d’une source à une autre, il se
transmet spontanément de celui qui a la température la plus élevée à celui qui a la température la
moins élevée. C’est un transfert d’énergie irréversible. C'est une notion fondamentale de la
thermodynamique. Contrairement au travail, la chaleur est un transfert d'énergie microscopique
désordonnée.

L’objective de ce travail est de comprendre le phénomène physique du transfert de chaleur par


conduction, par rayonnement et par convection ainsi différentier les lois applicables pour les
différents modes de transfert thermique pour calculer la densité du flux. Avec une modélisation
mathématique pour orbiter l’équation de propagation de chaleur ou l’équation local de chaleur, et
en fin on a traité un exemple de transfert de chaleur (l’échangeur de chaleur).

Bibliographie :

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[1] Acouchie Abdenasser, Haddadi Ali.pdf
[2] https://www.xpair.com/lexique/definition/resistance-thermique.htm
[3]https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://ressources.unisciel.fr/
sillages/physique/thermo_2a_pc/res/pheno_transport.pdf&ved=2ahUKEwi7mtC98NT3AhXZM-
wKHYH5B7gQFnoECAcQAQ&usg=AOvVaw2t5vjpDEZnkg6JKu9c4jB_
[4] https://www.legarrec.com/entreprise/convection-thermique
[5]https://www.academia.edu/35992076/Cours_Transfert_de_chaleur
[6]https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://elearn.univ-tlemcen.dz/
mod/resource/view.php%3Fid%3D12792&ved=2ahUKEwjl4_3-
9tT3AhULvaQKHaIGAWYQFnoECAUQAQ&usg=AOvVaw1LAHBXFrvPdUZboTAwUW5d
[7] ‘’Ingénierie des eaux et du sol ‘’, ANDRE MERMOUD, MARC SOUTTER2007
[8] ‘’ Heat Transfert Handbook ‘’, ADRIAN BEJAN, ALLAN D.KRAUS, 2003
[9] https://energie.wallonie.be/fr/differents-types-d-echangeurs-de-chaleurs.html?
IDC=8049&IDD=97759
[10] Echangeurs de chaleur: Technologie, calcul et design BENNAJAH Mounir, CHAOUNI
Naoil – 2014.

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