I. La fonction de l’incipit : L’incipit commence par une question qui le différencie
d’un conte. Il s’agit d’un récit qui raconte une histoire ordinaire d’un vieux couple et non d’un récit merveilleux. Ainsi, il détermine la nature du texte à lire (roman maghrébin) en l’ancrant dans le contexte spatio-temporel et en présentant le personnage principal Bouchaïb. Il a alors une fonction présentative et programmative : Il donne des indices qui permettent d’émettre des hypothèses sur la suite du récit. II. L’ancrage spatio-temporel : Le lieu : Une région au sud du Maroc qui contient les décombres des anciens édifices et les nouveaux bâtiments modernes des riches qui laissent chez le narrateur une impression de fascination et d’inquiétude. Le temps : est imprécis dans l’incipit mais à travers la lecture de la totalité de l’œuvre, on peut le situer entre la période de la colonisation française et la fin des années quatre-vingt. III. Les caractéristiques des personnages Bouchaïb Il a une jeunesse mystérieuse. Il a émigré au Nord et même à une partie de l’Europe puis retourné au pays. Il fréquente les moussems et le souk hebdomadaire. Fin lettré (écrivain public) Pieux, sage, responsable. Policier du village et comptable de la mosquée. Il vit des revenus de son magasin à El-Jadida. Il prend soin de son âne. La femme de Bouchaïb Il est sans identité précise. Montagnarde. Une fine cuisinière (cuisine traditionnelle sur le brasero dans des plats en terre.) Elle est sans descendance. Elle prend soin de son chat. Le vieux couple vivait en silence et en harmonie avec la nature. IV. La valeur ethnographique de l’extrait. En décrivant le rituel de la vie du vieux couple et en peignant le portrait de Bouchaïb avec une certaine finesse, l’auteur nous met d’emblée dans un univers propre à la culture marocaine et plus exactement berbère.