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Quand ce
dernier est en mouvement dans un fluide, il reçoit le vent lié à sa vitesse appelée « vent
relatif » qui détermine des forces et moments aérodynamiques. Quand il est motorisé, il y a
aussi une force de propulsion. On a donc :
- le poids;
- la traînée ;
- la portance;
- la poussée.
1. Le poids
Le poids d’un objet est la force exercée sur cet objet par la gravité. Certains objets dans
l’espace, notamment les planètes comme la Terre, exercent une force qui attire des objets
vers eux.
Tout type d’engin volant est soumis au poids. Ce poids est toujours en direction de la Terre,
quelle que soit la direction dans laquelle l’avion se déplace. Il est très important de connaître
le poids d’un aérodyne avant le vol. Un poids trop élevé peut faire en sorte que l’avion vole
mal. Les avions lourds peuvent nécessiter des vitesses de décollage plus élevées et des
pistes plus longues. Ils peuvent également ne pas être en mesure de voler aussi loin ou
aussi haut.
2. La portance
Si un avion est tiré vers le bas en direction de la Terre par la gravité et sa propre masse,
comment peut-il rester en l’air ? La réponse est la portance. La portance est la force dont un
objet a besoin pour vaincre son poids.
La portance est une force ascendante, perpendiculaire au vent, exercée par l’air qui se
déplace sur une aile. Une aile ou une pale, comme celle d’une hélice, d’un rotor ou d’une
turbine, vue en coupe transversale, a une forme particulière appelée profil aérodynamique.
Lorsqu’une aile se déplace dans l’air, l’air se divise et circule à la fois au-dessus et au-
dessous de l’aile. La différence dans le mouvement de l’air au-dessus et au-dessous de
l’aile génère la portance.
La déflexion
La déflexion est le phénomène pendant lequel l’air passe en dessous et au dessus de l’aile
lorsque celle-ci le fond, l’air pousse vers le bas sous l’aile et la réaction est le mouvement de
l’aile vers le haut. De ce fait lorsque l’air est dévié vers le bas par l’aile, il y a portance et
à l’inverse lorsque les ailes sont orientées vers le bas (angle d’attaque négatif), la
portance diminue, l’avion descend.
l’angle d’attaque est l’angle entre la ligne de corde (ou corde du profil) et la direction
du mouvement,
On mesure la pression de l’air en divisant la force des molécules d’air par la surface
dans laquelle se trouvent les molécules d’air. Lorsque l’air se déplace au-dessus
d’une aile, la couche d’air est comprimée dans une zone plus petite, par conséquent,
la vitesse de l’air augmente et la pression de l’air diminue. L’inverse se produit sous
l’aile. L’air est moins comprimé, ce qui produit un mouvement plus lent de l’air dont
la pression est plus élevée.
La portance peut être expliquée à l’aide du principe de Bernoulli. Celui-ci qui a été
établi en 1738 par Daniel Bernoulli, est la formulation mathématique qui énonce que
dans le flux d'un fluide homogène et incompressible soumis uniquement aux forces
de pression et de pesanteur, une accélération se produit simultanément avec la
diminution de la pression autrement dit « lorsque la vitesse d’un fluide en
mouvement augmente, la pression à l’intérieur du fluide diminue ». Puisque la force de
la poussée vers le haut de l’air à haute pression est supérieure à la force de la
poussée vers le bas de l’air à basse pression, une portance est générée vers le haut.
3. La traînée
En mécanique des fluides, la traînée est la force qui s'oppose au mouvement d'un corps dans un
liquide ou un gaz. Mathématiquement c'est la composante des efforts exercés sur le corps, dans le
sens opposé à la vitesse relative du corps par rapport au fluide.
La traînée (Rx) parallèle au secteur du vent relatif est l'une des composantes de la force aérodynamique
(Ra)
- La traînée induite qui est une force de résistance à l'avancement induite par la portance.
● La traînée de frottement liée aux différences de vitesses entre les filets fluides (viscosité).
● La traînée de forme qui apparait dès qu'un objet a une certaine épaisseur.
● La traînée d'interférence qui est due à la jonction entre les différents composants.
Traînée induite
La traînée induite est une force de résistance à l'avancement induite par la portance et qui dépend
de certaines caractéristiques de l'aile (allongement, forme, flèche, etc.).
Le mécanisme de la traînée induite a été théorisé par Ludwig Prandtl (1918). Pour avoir une
portance, il faut une surpression relative à l’intrados de l’aile et/ou une dépression relative à
l’extrados de l’aile. Sous l'effet de cette différence de pression, l’air passe directement de l’intrados à
l’extrados en contournant l'extrémité de l'aile et crée une déviation du flux d'air.:
Il en résulte que, sous l’intrados, le flux d’air général se trouve dévié de quelques degrés vers
l’extrémité de l’aile.
Lorsque les flux respectifs de l’intrados et de l’extrados finissent par se rejoindre au bord de fuite de
l’aile, ils se croisent et forment de petits (tout petits) tourbillons en aval de l'aile.
La photographie instantanée (snapshot) ci-dessous montre le sillage tourbillonnaire d'un avion à aile
en flèche.
Lorsque l'on observe un avion depuis l'arrière, ces tourbillons circulent dans le sens inverse des
aiguilles d'une montre autour de l'extrémité droite et dans le sens des aiguilles d'une montre autour
de l'extrémité gauche. Lorsque l'air (et les tourbillons) se détache de l'arrière de votre aile, ils
s'inclinent vers le bas, ce qui est connu sous le nom de downwash (en anglais).
Ces tourbillons appelés aussi Tourbillons de Prandtl sont d'autant plus puissants que la vitesse est
faible et l'incidence forte (lors des phases d'approche et d'atterrissage des avions de transport).
La photo ci-dessous montre nettement les tourbillons marginaux et la déflexion vers le bas du flux
d'air entre les deux.
Des tourbillons peuvent également apparaitre sur des parties formant des angles avec le plan des
ailes, telles que par exemple les volets quand ils sont abaissés.
Rxi=12ρV2SCxiRxi=12ρV2SCxi
- de le surface alaire SS
- La valeur de la portance
- La vitesse de l'avion
- L'allongement
λ=E2Sλ=E2S
- allongement λλ
- Envergure de l'aéronef EE
On observe donc que lorsque l’allongement augmente la traînée induite diminue. C'est pour cette raison que les
planeurs modernes ont un allongement important (de l'ordre de 20 à 30) afin de diminuer la traînée induite, ce qui est
intéressant sur ce type d'appareil.
Pour un avion de transport c'est différent car il existe des limites mécaniques et d'encombrement
aéroportuaire : l'envergure d'un avion ne peut pas dépasser 80 mètres.
Voici quelques dispositifs qui peuvent minimiser les effets des tourbillons marginaux :
- un effilement de l'aile
- winglets et sharklets
Cette liste n'est pas exhaustive, bien d'autres dispositifs moins connus existent.
En réduisant la corde à l'extrémité de l'aile par effilement, on réduit les tourbillons marginaux comme
sur le planeur Air 100 ou le Gôppingen Gô Minimoa photo ci-dessous
Vrillage de l'aile
Nous avons vu que la cause des tourbillons marginaux est due à la différence de pression entre
l'extrados et l'intrados. En vrillant l'aile on diminue ou supprime ( suivant le taux de vrillage) cette
différence de pression aux extrémités l'aile de telle façon qu'en vol normal, ces extrémités se
trouvent à angle de portance faible ou nulle.
Le vrillage est aussi l'un des moyens d'obtenir une répartition de portance elliptique le long de l'aile.
Un autre avantage de vriller une aile est d'éviter que le décrochage n'ait lieu à l'extrémité de l'aile
avant d'intervenir à l'emplanture ; en effet, une aile décroche sainement si elle décroche d'abord à
l'emplanture, puis à l'extrémité.
Les saumons de bout d'aile peuvent être utilisés sur certains avions comme réservoirs
supplémentaires. Fouga-Magister (photo ci-dessous), Cessna 320, Learjet 23, etc.
Les winglets
Le winglet vise à récupérer une partie de l'énergie tourbillonnaire induite par la portance.
Correctement positionné, le «Winglet» peut récupérer une partie de l'énergie du tourbillon. Cela a
pour effet d'augmenter l'allongement effectif de l'aile et de réduire la traînée par la portance, sans
augmenter l'envergure. Le winglet recevant un flux d'air oblique peut redresser ce flux et développer
une portance latérale légèrement dirigée vers l'avant, ce qui peut annuler sa traînée propre.
Les sharklets
Airbus a baptisées sharklets les winglets de A320 neo. Mesurant 2,4 m de haut, elles sont censées
faire gagner 100 Nm en autonomie et offrir un gain de 450 Kg en charge utile.
Les nouveaux sharklets sur l'Airbus A350-XWB mesure 5,20 m de sa fixation à sa pointe sur son
extrémité arrière et donnent à l'avion une envergure totale de 64,8 m (212 pieds). Rattachés à l'aile
avec une courbe lisse au lieu d'un angle pointu, ils améliorent l'efficacité globale de l'aéronef en
réduisant la traînée aérodynamique grâce à une récupération partielle de l'énergie des vortex.
- une diminution de la distance de décollage et d'atterrissage requise pour une masse donnée,
- une augmentation de la charge utile pour une distance de décollage / atterrissage disponible,
- à faible coefficient de portance, les winglets s'ajoutent à la traînée globale de l'avion en augmentant
la traînée parasite. La traînée induite augmente également avec la portance supplémentaire créée
par les winglets.
- les winglets augmentent la masse de l'avion en raison de la nécessité de les "fabriquer de manière
à pouvoir supporter les charges aérodynamiques auxquelles ils pourraient s'attendre".
- les winglets imposent une charge structurelle supplémentaire qui nécessite de renforcer l'aile,
augmentant ainsi la masse de l'avion.
Mais pour un avion commercial les avantages l'emportent sur les inconvénients.
Traînée parasite
Traînée de frottement
La traînée de frottement est due à la viscosité de l'air. Les molécules d'air en contact avec la surface
d'un corps sont freinées par les forces de frottement. Ces forces sont telles que la vitesse des filets
d'air est nulle au contact du corps.
La traînée de frottement concerne toutes les parties de l'avion. Sa grandeur varie avec :
- l'angle d'attaque.
La traînée de frottement fait actuellement l'objet de recherches intensives. Une solution consiste à
modifier la paroi de l'avion en lui appliquant des rainures longitudinales ou riblets qui imitent la peau
de requin. Une autre solution pour y parvenir est l'aspiration de la couche limite pour la stabiliser ou
encore le soufflage de l'extrados. Voir Couche Limite.
Pour un avion de transport du type Airbus ou Boeing, la traînée de frottement contribue pour environ
50 % à la traînée totale et la voilure est responsable d’à peu près la moitié de la traînée de
frottement. En d’autres termes, le frottement de la couche limite sur les ailes est responsable du
quart de la traînée totale.
Traînée de forme
Comme son nom l’indique elle est liée à la forme du profil. En effet, les écoulements sont différents
en fonction des profils, et donc les différences de pressions entre le bord d'attaque et le bord de fuite
ne sont pas identiques. La pression au bord d'attaque étant plus forte que la pression au bord de
fuite dû au décollement des filets d'air, une force aérodynamique va alors se créer des hautes
pressions vers les basses pressions. C'est la trainée de forme.
Traînée d'interférence
La traînée d'interférence est la trainée supplémentaire qui apparaît lorsque deux écoulements de
directions et/ou de vitesses différentes se rencontrent. Il en résulte un écoulement turbulent, qui
absorbe l'énergie, créant ainsi une traînée. C'est le cas notamment aux jonctions entre les différents
composants (aile/fuselage, nacelle moteur/aile, etc.) qui doivent être soigneusement réalisées pour
permettre une transition en douceur d'une forme simplifiée à l'autre. Cependant, les jonctions sous
les ailes telles que les mâts des réacteurs ne sont généralement pas faites car elles ont un effet
moindre.
Traînée de compressibilité
C'est une traînée rencontrée lorsque la vitesse d'écoulement impose une variation de densité au
fluide, comme les ondes de chocs en aérodynamique en régime transsonique et supersonique.
Rxp=12ρV2SCxpRxp=12ρV2SCxp
- de le surface alaire SS
Traînée totale
Trainée totale = Trainée induite + Traînée parasite Rx=12ρV2SCxRx=12ρV2SCx
- la traînée totale est minimum lorsque la traînée induite est égale à la traînée parasite.
- lorsque la vitesse diminue pour se rapprocher de la vitesse de décrochage, la traînée totale devient
plus important, principalement en raison de la forte augmentation de la traînée induite.
- lorsque la vitesse approche la vitesse maximale VNE , la traînée totale augmente à nouveau
rapidement, en raison de la forte augmentation de la traînée parasite.
4. La poussée
Les premiers aviateurs volaient dans des ballons à air chaud. Ces véhicules plus légers que
l’air (LTA; de l’anglais lighter than air) pouvaient facilement monter et descendre, mais une
fois en l’air, ils étaient à la merci du vent. Un pilote n’avait aucun moyen de diriger le ballon.
Peu de temps après leur invention, les scientifiques ont réfléchi à des moyens de les diriger
comme ils le souhaitent. Pour ce faire, ils avaient besoin de pousser le ballon vers l’avant.
Cette pression exercée est connue sous le nom de poussée. La poussée est une force de
réaction qui peut être expliquée à l’aide de la troisième loi de Newton.
Les hélices
En 1784, Jean-Pierre Blanchard a fixé une hélice manuelle sur un ballon, ce qui
constitue la première utilisation enregistrée de la propulsion par un ballon à air
chaud. Les gens ont essayé de nombreuses autres formes de propulsion au cours
des années 1700 et au début des années 1800, et ce n’est qu’en 1852 que Henri
Giffard a créé un dirigeable utilisant un moteur pour faire tourner une hélice.
Les hélices sont des pales rotatives qui peuvent se trouver à l’avant ou à l’arrière d’un avion.
Si elles sont à l’avant, on les appelle des tracteurs. Si elles sont à l’arrière, on les appelle des
pousseurs. Une hélice est constituée de deux ou plusieurs pales reliées entre elles par
un moyeu. Elles étaient initialement fabriquées en bois, mais de nos jours, beaucoup
sont en métal. Les premières hélices étaient actionnées à la main, au moyen de
pédales ou par des moteurs à vapeur. De nos jours, les hélices sont actionnées par
des moteurs à combustion interne ou des moteurs à réaction (voir ci-dessous).
Parties d’une hélice (Parlons sciences utilise une image d’un Mustang P-51D par Scott
Taylor. Utilisée avec permission).Image - Version texte
Chacune des pales d’une hélice a la forme d’un profil aérodynamique. Lorsqu’elles
tournent, elles agissent comme des ailes en rotation. En tournant, l’hélice attire l’air
lent vers elle et pousse l’air rapide derrière elle. Cela génère une force directement
derrière l’hélice – l’action – qui pousse l’avion vers l’avant – la réaction.
Action, réaction et vitesses de l’air causées par une hélice en mouvement (Parlons
sciences utilise une image d’un F4U Corsair par Scott Taylor. Utilisée avec
permission.).Image - Version texte
Les rotors
Plutôt que des hélices, les hélicoptères utilisent un ensemble d’ailes rotatives appelé
rotor. Un rotor est composé de deux pales de rotor ou plus. Les hélicoptères ont
généralement deux rotors. Il s’agit du rotor principal, qui est situé au sommet de
l’appareil, et du rotor de queue, qui est situé à l’arrière de l’appareil.
Emplacements des pales de rotor, du rotor principal et du rotor de queue sur un
hélicoptère. (Parlons sciences utilise une image d’un Dauphin HH-65 par Scott Taylor.
Utilisée avec permission.)Image - Version texte
Contrairement à une hélice, un rotor produit à la fois une portance et une poussée.
Afin de voler dans une direction particulière, le pilote modifie le pas des pales du
rotor. Cela fait basculer le rotor dans une direction donnée. L’hélicoptère se déplace
alors dans cette direction.
Pendant le vol en montée ou en palier les forces agissantes sur l’avion sont:
- le poids
- La traînée
- La portance
- La poussée
Dans le cas d’un vol en montée, la portance a une composante verticale opposée au poids
et une composante parallèle au vent relatif s’ajoutant à la traînée.
Dans le cas d’un vol en palier, la portance, perpendiculaire au vent relatif, est alors verticale,
égale et opposée au poids.
Dans ce cas, à vitesse constante, la poussée générée par le ou les moteurs compense les
forces de trainées générée par l'ensemble de l'avion (fuselage, ailes empennages...).