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Présentation Auteur Foreign Rights Lettre ouverte à ceux...
Presse
Notes
[I] Émission « Ça peut vous arriver », consacrée à « Lʼinsécurité », diffusée sur
TF1 le 13 février 2001 en début de soirée, durant laquelle lʼanimatrice assure
après chaque reportage ultra-violent que les crimes complaisamment remis en
scène menacent de frapper tous et partout.
[II] Selon Chesnais, le mythe historique sans cesse réactivé de la violence est « un
vieux monstre familier à trois têtes : la nouveauté, la continuité, lʼurbanité. Car la
violence, de tout temps, a été dite nouvelle, haussière et urbaine »
[III] À lʼété 1998, lʼAssociation des maires de France a dépéché Gilles de Robien
(UDF) et Jean-Marie Bockel (PS) en mission à New York afin dʼy observer les
vertus la « tolérance zéro ». En guise de publicité à son ouvrage État de violence,
compilation ignare de tous les poncifs ultra-sécuritaires du moment, Le Nouvel
Observateur du 8 novembre 2001 loue le sénateur PS Julien Dray comme « le
joker de Jospin » parce quʼil assume pleinement le virage répressif négocié par le
parti socialiste après 1997. Lʼhebdomadaire supposé progressiste note avec
approbation : « Connu comme un “agitateur” dʼidées, cʼest chez Giuliani, le très
répressif maire de New York, quʼil est allé prendre des leçons. »
[IV] Le titre de lʼarticle du Figaro du 18 juin 2001 vaut dʼêtre cité en entier : « Les
détonants résultats dʼune comparaison entre les statistiques criminelles du
ministère delʼIntérieur et celles du FBI : la France plus criminogène que les États-
Unis. » Détonants, en effet, puisque cette comparaison est dépourvue de validité
– ce que même Bauer reconnaît implicitement quand il concède que « le
dispositif statistique [utilisé] est aléatoire, relatif, partiel, parcellaire et partial » !
[IX] Cʼest cet institut néoconservateur, fondé par le mentor de Margaret Thatcher,
qui a canonisé la théorie dite de la « vitre brisée » et la police de « tolérance
zéro » puis impulsé leur exportation vers lʼEurope et lʼAmérique latine, après
avoir fait campagne (avec succès) pour le démantèlement des aides sociales dans
les années 1980.
[V] LʼInternational Crime Victimization Survey (dont Alain Bauer, comme les
experts gouvernementaux en la matière, semble ignorer jusquʼà lʼexistence) est
une enquête par questionnaire auprès des ménages conduite tous les quatre ans
environ depuis 1989 par des criminologues de lʼUniversité de Leiden sous lʼégide
du ministère de la Justice néerlandais et de lʼInterregional Criminological Justice
Research Institute des Nations unies (basé à Rome). Elle mesure et compare la
prévalence, lʼincidence et lʼévolution des taux de victimation criminelle dans une
quinzaine de pays avancés.
[VI] Lʼincidence se mesure au nombre total de victimations déclarées pour 100
habitants ; elle est supérieure à la prévalence (pourcentage des habitants ayant
subi au moins une atteinte), puisquʼune même personne peut avoir été victime
de plusieurs crimes dans lʼannée
[VII] La déclaration dʼAlain Bauer – « Nous pouvons confirmer, sans risque
sérieux dʼêtre contredit, que la France vient de dépasser les États-Unis en niveau
de criminalité » – ferait rire si ce nʼétait que les balivernes sécuritaires du premier
vendeur privé de services en sécurité de France sont régulièrement reprises par
les médias et méprises pour des vérités criminologiques par les décideurs dʼÉtat
et les élus locaux, bernés par la profusion de chiffres qui donne une apparence
savante à son discours délirant. Le summum de la supercherie est atteint avec
son livre (co-signé avec Émile Perez, contrôleur général de la police nationale et
ancien secrétaire général du syndicat des commissaires), LʼAmérique, la violence,
le crime. Les réalités et les mythes, publié en 2000 par les Presses universitaires
de France (qui démontrent en passant quʼelles nʼont plus dʼ« universitaire » que
le nom) dans la collection au titre ronflant (mais dépourvu de sens) « Criminalité
internationale », et qui, sous lʼapparence dʼun tome savant, livre une compilation
imbécile des données officielles téléchargées à flux tendu à travers lʼAtlantique à
partir des sites Internet des administrations judiciaires américaines,
grossièrement enrobées des poncifs étasuniens les plus éculés – sur le Far West,
la ville, les émeutes raciales, la drogue, la police – qui semblent sortis tout droit
de films dʼHollywood de série B.
[VIII] Dans sa chronique consacrée à lʼémission « Mots croisés » (sur France 2),
où le PDG de la firme de produits sécuritaires venait de se produire, Dominique
Dhombres écrit : « Alain Bauer, le criminologue [sic], était une fois de plus précis
et instructif dans son approche volontairement dépassionnée et statistique du
phénomène. » (Le Monde, 23 octobre 2002)
[X] « Cette expérience de multiculturalisme largement imprévue, qui consiste à
faire vivre ensemble des gens de 121 nationalités, semble avoir fort bien marché,
au sens où elle a mis un frein à lʼescalade des taux de crime et quʼelle a même
contribué à retourner la vague. »
[XI] Déclaration extraite de Turnaround (Le Virage), autobiographie dans laquelle
Bratton dresse lʼéloge de sa propre vie avec lʼassistance dʼun journaliste
spécialisé dans les biographies à lʼeau de rose de vedettes du sport et de la
politique et pour laquelle il toucha une coquette avance de 375 000 dollars.
Après avoir été limogé à la va-vite par Rudolph Giuliani (qui jugeait la popularité
de son policier en chef excessive par rapport à la sienne), Bratton sʼest reconverti
en « consultant en sécurité urbaine » international pour mieux vendre son
expertise aux quatre coins de la planète où lʼappellent les politiciens soucieux de
marquer publiquement leur résolution à combattre la criminalité.
[XII] Durant son second mandat, Rudolph Giuliani a par exemple alloué 80
millions de dollars au programme dit « Opération Condor », qui permettait aux
policiers de la ville de travailler un sixième jour par semaine. Pendant ce temps,
les bibliothèques municipales réduisaient leurs heures dʼouverture et leurs
services en raison dʼune baisse de leur budget de 40 millions de dollars
(équivalents à un sixième de leurs crédits).
[XIII] À partir dʼun dépouillement statistique fin des données officielles, Karmen
trouve par exemple que, contrairement aux prétentions des autorités de la ville,
les nouvelles tactiques policières mises en place sous Giuliani nʼont pas produit
de hausse des arrestations pour armes à feu ni des taux dʼélucidation des
crimes, pas plus que dʼamélioration des indices de lʼefficience préventive ou
répressive
[XIV] Ce qui ne lʼa pas empêché dʼêtre publié en traduction française en 1999
dans la revue officielle de lʼInstitut des hautes études de la sécurité intérieure.
[XIX] Les deux criminologues précisent : « Lʼhypothèse la plus plausible est que
ces actions de la police sont entrées en interaction avec dʼautres politiques de
justice criminelle (telle que lʼemprisonnement) et des forces sociales (comme le
vieillissement de la population ou le recul du commerce illégal de drogue au
détail). […] Ce type dʼinteraction est plus plausible que lʼidée selon laquelle les
changements de politique policière seraient le seul ou le plus important facteur
agissant dans la baisse de la criminalité violente. »
[XV] Gageons que les « spécialistes » de lʼInstitut des hautes études de la sécurité
intérieure, qui ont joué un rôle décisif dans la diffusion en France du mythe
savant de la « vitre brisée », vont sʼempresser de lire et de faire lire (voire de
publier en traduction) cette critique exhaustive et dévastatrice des malversations
théoriques et des perversions juridiques qui sous-tendent la doctrine et
lʼapplication de la « tolérance zéro » aux États-Unis.
[XVI] « Les unités chargées de poursuivre les atteintes à la “qualité de vie”
doivent être envoyées là où la cartographie [des statistiques des infractions
constatées] montre des concentrations de crimes et de criminels, et les règles
qui régissent les arrestations et les contrôles doivent être conçues de sorte à
attraper les requins et pas les dauphins. »
[XVII] Les « squeegee men » sont des sans-abri qui accostent les automobilistes
aux feux pour leur proposer de laver leur pare-brise contre menue monnaie ; ils
furent la première cible de la politique de répression policière de Giuliani (et
après lui de Tony Blair en Grande-Bretagne).
[XVIII] La France a aussi ses "escrologues" universitaires, dont le plus actif est le
politologue Sébastian Roché (que son éditeur présente comme "lʼun des experts
en matière dʼinsécurité les plus consultés par les municipalités comme par les
ministères"). Chiffres à lʼappui, Roché sʼévertue avec une énergie qui force
lʼadmiration à "étendre" à la France une théorie américaine qui a été invalidée
aux États-Unis, et les politiques qui lui sont associées, même sʼil propose de
passer par dʼautres canaux pour les mettre en œuvre — en lʼoccurrence dʼenrôler
les travailleurs sociaux dans la machine à lutter contre la délinquance parmi les
pauvres. Voir notamment son livre Tolérance zéro ? Incivilités et insécurité (Odile
Jacob, Paris 2002), dans lequel, confondant cause et corrélation, il soutient que
les "incivilités" mènent aux infractions — comme la pluie mènerait au beau
temps — et dont la parution fut accélérée afin de tomber juste entre les deux
tours de lʼélection présidentielle du printemps 2002, avec pour effet de jeter un
peu dʼhuile savante sur le feu sécuritaire.
Notes de fin
1 Loïc Wacquant, « The Penalisation of Poverty and the Rise of Neoliberalism »,
European Journal of Criminal Policy and Research, numéro spécial sur « Justice
criminelle et politiques sociales », hiver 2001, 9-4, p. 401-412 ; et le numéro de
Déviance et société, sur le thème « Désordres urbains : regards sociologiques »,
décembre 2000, 24-4.
2 Jean-Luc Le Toqueux et Jacques Moreau, « Les zones urbaines sensibles. Forte
progression du chômage entre 1990 et 1999 », INSEE Première, n° 334, octobre
2000.
3 Pour un récit saisissant des conditions de surexploitation routinière de la
main-dʼœuvre « flottante », lire Daniel Martinez, Carnets dʼun intérimaire,
Agone, Marseille, 2002 ; sur la répression patronale des tentatives de
mobilisation de cette main-dʼœuvre disqualifiée, jeune et souvent dʼorigine
immigrée récente, Abdel Mabrouki et Thomas Lebègue, Génération précaire, Le
Cherche-Midi, Paris,2004.
4 Sur les bases sociales et politiques du divorce croissant entre la gauche
gouvernementale et lʼélectorat populaire, lire Olivier Masclet, La Gauche et les
cités. Enquête sur un rendez-vous manqué, La Dispute, Paris, 2003.
5 Annie Collovald, Violence et délinquance dans la presse. Politisation dʼun
malaise social et technicisation de son traitement, Editions de la DIV, Paris, 2000,
et Serge Halimi, « Lʼ “insécurité” des médias », in Gilles Sainati et Laurent Bonelli
(dir.), La Machine à punir, LʼEsprit frappeur, Paris, 2001, p. 203-234.
6 Jean-Claude Chesnais, Histoire de la violence en Occident de 1800 à nos jours,
Pluriel, Paris, 1981, p. 431
7 Voir les deux numéros des Actes de la recherche en sciences sociales
consacrés à « Lʼexception américaine » (138 et 139, juin et septembre 2001).
8 Pierre Bourdieu, Ce que parler veut dire, Fayard, Paris,1982, p. 228.
9 Sur la montée de ces nouveaux spécialistes-conseil en sécurité, faux
chercheurs et vrais propagandistes et marchands, lire Pierre Rimbert, « Les
nouveaux managers de lʼinsécurité : production et circulation dʼun discours
sécuritaire », in La Machine à punir, op. cit., p. 161-202.
10 Ce point est souligné par Leena Kurki, « International Crime Survey: American
Rates About Average », Overcrowded Times, 1997, 8-5, p. 4-7, et Michael Tonry
et Richard S. Frase (dir.), Sentencing and Sanctions in Western Countries, Oxford
UP, New York, 2001, p. 12-14.
11 John van Kesteren, Pat Mayhew et Paul Nieuwbeerta, Criminal Victimisation in
Seventeen Industrialized Countries: Key Findings from the 2000 International
Crime Victims Survey, WODC, Ministère de la Justice, La Haye, 2000.
12 Franklin E. Zimring et Gordon Hawkins, Crime is Not the Problem: Lethal
Violence in America, Oxford UP, New York, 1997.
13 Douglas Massey, « Getting Away with Murder: Segregation and Violent Crime
in Urban America », University of Pennsylvania Law Review, mai 1995, 143-5,
p. 1203-1232; Lauren Krivo et Ruth D. Peterson, « Extremely Disadvantaged
Neighborhoods and Urban Crime », Social Forces, décembre 1996, 75-2, p. 619-
650; et Garen Wintenmute, « Guns and Gun Violence », in Alfred Blumstein et Joel
Wallman (dir.), The Crime Drop in America, Cambrige UP, 2000, Cambridge,
p. 45-96.
14 Laurent Mucchielli, Violences et insécurité. Fantasmes et réalités dans le
débat français, La Découverte, Paris, 2001, p. 67 et 61.
15 Van Kesteren, Mayhew et Nieuwbeerta, Criminal Victimisation in Seventeen
Industrialized Countries, op. cit., table 2, p. 180-181.
16 « La France plus criminogène que les États-Unis », Le Figaro, 18 juin 2001.
17 Loïc Wacquant, Les Prisons de la misère, Raisons dʼagir Éditions, 1999, p. 14-
22.
18 George L. Kelling et William H. Souza, Does Police Matter? An analysis of the
Impact of NYCʼs Police Reforms, Manhattan Institute, New York, Civic Report
n° 22, décembre 2001.
19 Jeffrey Fagan, Franklin Zimring et June Kim, « Declining Homicide in New York
City: A Tale of Two Trends », Journal of Criminal Law and Criminology, été 1998,
88-4, p. 12771324, et Alfred Blumstein et Richard Rosenfeld, « Explaining
Recent Trends in U.S. Homicide Rates », ibid., p. 1175-1216.
20 Judith A. Greene, « Zero Tolerance: A Case Study of Police Policies and
Practices in New York City », Crime and Delinquency, avril 1999, 45-2, p. 171-
187; Khaled Taqi-Eddin et Dan Macallair, Shattering « Broken Windows »: An
Analysis of San Franciscoʼs Liberal Crime Policies, Justice Policy Institute,
Washington, 1999; et Loïc Wacquant, « Mister Bratton à Buenos Aires: notes sur
lʼexportation de la “tolérance zéro” en Argentine », Archives de politique
criminelle, sous presse.
21 Benjamin Bowling, « The Rise and Fall of New York Murder: Zero Tolerance or
Crackʼs Decline? », British Journal of Criminology, automne 1999, 39-4, p. 531-
554; Robert Panzarella, « Bratton Reinvents “Harassment Model” of Policing »,
Law Enforcement News, 15-30 juin 1998, p. 13-15.
22 Marc Ouimet, « Oh, Canada ! La baisse de la criminalité au Canada et aux
États-Unis entre 1991 et 2002 », Champ pénal, 1-1, janvier 2004 (disponible sur
<http://champpenal.revues.org/document11.html
(http://champpenal.revues.org/document11.html)>).
23 Richard B. Freeman, « Does the Booming Economy Help Explain the Drop in
Crime? », in Perspectives on Crime and Justice: 1999-2000 Lectures Series,
Washington, U.S. Department of Justice, 2000.
24 Andrew Karmen, New York Murder Mystery: The True Story Behind the Crime
Crash of the 1990s, New York UP, New York, 2001, p. 209-213.
25 Jared Bernstein et Ellen Houston, Crime and Work: What We Can Learn from
the Low-Wage Labor Market, EPI Books, Washington, 2000.
26 On trouvera une description saisissante du fonctionnement quotidien du
trafic du crack à East Harlem dans Philippe Bourgois, En quête de respect. Le
commerce du crack à New York, Seuil, Paris, (1994) 2001, et, du point de vue des
policiers, dans Robert Jackall, Wild Cowboys : Urban Marauders and the Forces of
Order, Harvard UP, Cambridge, 1997.
27 Bruce A. Jacobs, Robbing Drug Dealers: Violence Beyond the Law, Aldine de
Gruyter, New York, 2000.
28 Daniel Cork, « Examining Space-Time Interaction in City-Level Homicide Data:
Crack Markets and the Diffusion of Guns Among Youth », Journal of Quantative
Criminology, 15, 1999, p. 379-406; Benjamin Bowling, « The Rise and Fall of
New York Murder », art. cit. ; et Bruce D. Johnson, Andrew Golub et Eloise
Dunlap, « The Rise and Decline of Hard Drugs, Drug Markets, and Violence in
Inner-City New York », in Blumstein et Wallman, The Crime Drop in America, op.
cit., p. 164-206
29 James Alan Fox, « Demographics and U.S. Homicide », in Blumstein et
Wallman, The Crime Drop in America., op. cit., p. 288-317.
30 Karmen, New York Murder Mystery, op. cit. p. 242-243.
31 Ibid., p. 225.
32 Richard Curtis, « The Improbable Transformation of Inner-City
Neighborhoods: Crime, Violence, Drugs, and Youth in the 1990s », Journal of
Criminal Law and Criminology, 88-4, été 1998, p. 1233-1276; et Johnson, Golub
et Dunlap, « The Rise and Decline of Hard Drugs, Drug Markets, and Violence in
Inner-City New York », art. cit.
33 Mary Pattillo, « Sweet Mothers and Gangbangers: Managing Crime in a Black
Middle-Class Neighborhood », Social Forces, 76-3, mars 1998, p. 747-774, et
Ruth Wilson Gilmore, « You Have Dislodged a Boulder: Mothers and Prisoners in
the Post-Keynesian California Landscape », Transforming Anthropology, 8-1/2,
1999, p. 12-38.
34 Bowling, « The Rise and Fall of New York Murder », art. cit.
35 Eric Monkkonen Murder in New York City, University of California Press,
Berkeley, 2001.
36 William W. Bratton et Peter Knobler, Turnaround: How Americaʼs Top Cop
Reversed the Crime Epidemic, Random House, New York, 1998, p. 229 et 309.
37 E. B. Silverman et P.E. OʼConnell, « Organizational Change and Decision
Making in the New York City Police Department », International Journal of Public
Administration, 1998, 22-2, p. 217-259; et Karmen, New York Murder Mystery,
op. cit., chapitre 3.
38 Citizens Budget Commission, New York City and New York State Finances,
Fiscal Year 1999-2000, Five-Year Pocket Summary, CBC, New York, 2000.
39 Karmen, New York Murder Mystery, op. cit., p. 263-264.
40 James Q. Wilson et George Kelling, « Broken Windows: The Police and
Neighborhood Safety », Atlantic Monthly, mars 1982, p. 29-38.
41 Loïc Wacquant, « Désordre dans la ville », Actes de la recherche en sciences
sociales, septembre 1993, 99, p. 79-82 (analyse critique de Wesley Skogan,
Disorder and Decline, New York, The Free Press, 1990); Bernard E. Harcourt,
« Reflecting on the Subject: A Critique of the Social Influence Conception of
Deterrence, the Broken Windows Theory, and Order-Maintenance Policing New-
York Style », Michigan Law Review, novembre 1998, 972, p. 291-389; Wesley G.
Skogan, recension du livre de George Kelling et Catherine M. Coles, Fixing
Broken Windows: Restoring Order and Reducing Crime in Our Communities
(1996), American Journal of Sociology, septembre 1997, 103-2, p. 510-512.
42 Albert J. Reiss Jr., Policing a Cityʼs Central District: The Oakland Story,
National Institute of Justice Research Report, Washington, avril 1985; Lawrence
Sherman, « Police Crackdowns: Initial and Residual Deterrence », Crime and
Justice: A Review of Research, 1990, 12, p. 1-48; Robert J. Sampson et Stephen
W. Raudenbush, « Systematic Social Observation of Public Spaces: A New Look at
Disorder in Urban Neighborhoods », American Journal of Sociology, novembre
1999, 105-3, p. 603-651.
43 Bernard Harcourt, Illusions of Order: The False Promise of Broken Windows
Policing, Harvard UP, Cambridge, 2001.
44 Selon le titre conféré par Rudolph Giuliani lors des funérailles officielles
données par la ville à Jack Maple, cf. « Master Crime Fighter Given Eulogy to
Match his Success », New York Times, 10 août 2001.
45 Jack Maple et Chris Mitchell, The Crime Fighter: How You Can Make your
Community Crime-Free, Broadway Books, New York, 1999, p. 152-153.
46 Ibid., p. 154.
47 Ibid., p. 154-155.
48 Institut des hautes études de la sécurité intérieure, Guide pratique pour les
contrats locaux de sécurité, La documentation française, Paris, 1997, p. 133-
134.
49 John E. Eck et Edward R. Maguire, « Have Changes in Policing Reduced Violent
Crime? » in Blumstein et Wallman, The Crime Drop in America., op. cit., p. 207-
265, resp. p. 245 et 248).
Réalisation : William Dodé (http://flibuste.net)