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SS1 : L’Ecole classique
A- Frederic Winslow TAYLOR
1. Les principes de l’OST :
L’organisation scientifique du travail est un mode d'organisation consistant en une extrême division
du travail élaboré par F, W. TAYLOR, l OST se base sur les principes suivants :
- séparation très stricte de la préparation et de l'exécution du travail.
- décomposition du travail en tâches élémentaire.
- chronométrage des tâches.
- contrôle rigoureux de l'exécution et encouragements au travail par des primes de rendement
L’application de ces principes conduit au travail à la chaîne.
2- Les dysfonctionnements générés par l'OST :
Le taylorisme et la mise en oeuvre des principes de l'OST ont conduit à des tâches de plus en plus
simplifiées répétitives et monotones. Ce qui a entraîné :
- une mauvaise qualité des produits.
- un absentéisme important.
- un “turn over ” élevé (nombre de départs dans l'année/effectif des employés).
- des conflits fréquents entre exécutants et chefs supérieurs.
- des accidents de travail.
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Après avoir déterminé les fonctions d’une entreprise : sécurité, comptable, administrative,
technique, commerciale et financière, Il a présenté 5 principes sur lesquels doivent reposer
l’administration d’une entreprise :
-Prévoir et planifier, c’es-à-dire fixer les objectifs ;
-Organiser : c’est-à-dire mettre en œuvre des moyens permettent d’atteindre les objectifs ;
-Commander : donner des consignes de travail
-coordonner : c’est-à-dire veiller à ce que toutes les actions concourent à la réalisation d’un même
objectif ;
-Contrôler : comparer les résultats aux objectifs.
Ce management administratif va s’accompagner d’un guide général où Fayol va définir 14
principes d’administration tels que la division du travail, l’autorité et la responsabilité, la discipline,
l’unicité des commandements, l’unicité de la direction, la primauté à l’intérêt général, la juste
rémunération, le degré de décentralisation qui dépend de l’importance de l’activité, la nécessité de
communication bilatérale, l’ordre matériel et moral, l’équité, la stabilité du personnel, la prise de
l’initiative, l’union du personnel.
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et régulièrement pour identifier et résoudre des problèmes relatifs à leur travail. Les cercles de
qualité́ constituent l’une des modalités de participation des employés à la recherche de la qualité́
totale.
SS 2 : L’approche humaniste
Les approches humanistes visent la recherche de l’intégration de l’homme dans l’analyse de
l’organisation de l’entreprise.
Dans ces approches, nous incluons l’école des relations humaines et l’école sociotechnique.
A. George Elton MAYO: l’expérience d’Hawthorne
L’objet de l’expérience d’Hawthorne
L’objet était d’étudier les effets des variations de l’environnement physique et des conditions de
travail sur la productivité d’un groupe expérimental de six ouvrières volontaires dans un atelier de
bobinage (Éclairage, horaires, primes, temps de repos).
Les résultats : comparée à celle du groupe témoin, la productivité du groupe expérimental
augmentait avec l’amélioration des conditions de travail
Les conclusions : les gains de productivité constatés ne résultaient pas de l’amélioration des
conditions de travail mais du changement des relations sociales entre les membres du groupe,
devenu une équipe homogène, et entre le groupe et la direction.
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B.Kurt LEWIN : la dynamique de groupe
Son apport réside dans l’analyse des interactions entre les membres du groupe d’où
l’expression « dynamique des groupes » et dans le mode d’organisation et d’autorité du leadership.
Les résultats des études menées ont abouti aux conclusions suivantes :
L’entretien individuel ou la propagande des masses laisse la personne dans une situation solitaire
qui peut être source de résistance au changement. En revanche, la décision en groupe et la prise de
décision collective améliore le degré d’implication des individus et peut susciter un mouvement
collectif d’évolution des comportements.
Ainsi la dynamique de groupe nécessite une mise au point sur les styles de leader :
- autoritaire qui donne les ordres
- démocratique qui propose et encourage les membres du groupe a participer
-laissez-faire qui ne donne aucune consigne ni ordre aux membres de le communauté et pour cette
dernière peut être menée vers l’anarchie…
K. Lewin démontrera en particulier l’efficacité du leader démocratique et de la démarche
participative en matière de rendement et de satisfaction.
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- N’aiment pas travailler ; aversion
- Considèrent que le travail est une obligation ;
- Evitent le travail et ne s’y impliquent pas.
Il convient donc de les commander et de contrôler le travail par des mesures coercitives.
Finalement on considère que les personnes fuient leurs responsabilités et cherchent à être dirigées.
-La deuxième conception dite Théorie Y considère que les personnes :
- Veulent travailler au même titre qu’ils aiment jouer ;
- Acceptent spontanément d’être responsables de leurs actes,
- Cherchent de l’accomplissement et disposent d’un capital d’imagination et de créativité énorme ;
- Se solidarisent dans le travail
La solution idéale pour Mac Gregor est le model participatif critiquant ainsi la conception
mécaniste et même la proposition de Mayo qui déguise selon lui une exploitation et une
manipulation des salariés.
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B. Les structures de l’entreprise :
- La structure simple : elle correspond aux entreprises de petite taille où les règles sont peu
formalisées.
- La bureaucratie mécaniste : c’est une structure adaptée aux environnements stables et simples
où les procédures de travail de travail sont standardisées par une technocratie.
- La bureaucratie professionnelle : il s’agit d’une structure où l’entreprise se base sur un pouvoir
de compétences et où les salariés s’identifient beaucoup plus à sa fonction qu’à la structure.
- La structure divisionnalisée : c’est une répartition par division et en fonction de la nature des
progrès et des tâches.
- Organisation missionnaire : qui se caractérise par une forte culture d’entreprise et de systèmes
de valeur.
- Organisation politisée : c’est une configuration où coexiste le jeu de pouvoir.
L’adhocratie : c’est une structure par progrès intégrant des équipes de spécialistes adaptées aux
environnements turbulents et aux logiques stratégiques d’innovations permanentes.
Les expertsdoivent conjuguer leurs compétences respectives pour réaliser un projet innovant.
L’adhocratie désigne une configuration d’organisation qui mobilise, dans un contexte
d’environnements instables et complexes, des compétences pluridisciplinaires et transversales, pour
mener à bien des missions précises.
Remarque : Ad hoc signifie « pour cela » ou a été institué spécialement pour répondre à un
besoin ».
La logique de MINTZBERG fait référence aussi à la nécessité de prendre en compte des
mécanismes de travail comme la supervision de travail, la standardisation des tâches et le contrôle
des résultats.
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S2. LE DOMAINE DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
Administrer c'est :
Mettre en oeuvre la législation sociale ;
Administrer les hommes (consigne, orientation du travail)
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S3. GRH : ENJEUX ET NOUVELLES TENDANCES
A. ENJEUX
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- la flexibilité externe qualitative ou externalisation : La sous-traitance ou externalisation permet
de faire appel à d'autres entreprises pour la réalisation d'une partie de la production ou d'activités
annexes (gardiennage, entretien).
L'externalisation, la sous-traitance ou l'impartition (Outsourcing) désigne le transfert d'une fonction
ou d’un servie vers un partenaire externe.
La sous-traitance est un contrat par lequel une entreprise, le commanditaire ou donneur
d’ordre, demande à une autre entreprise, le sous-traitant, de réaliser la totalité ou une partie de la
production.
Le sous-traitant est différent du simple fournisseur parce que le produit est réalisé par le sous-
traitant pour le compte exclusif du commanditaire et ne porte généralement pas son nom.
Remarques :
- La sous-traitance un outil de gestion qui permet d’externaliser des activités jugées non
essentielles et non stratégiques.
- La flexibilité salariale : c’est la possibilité de faire varier les rémunérations en fonction de
la performance. Elle permet de faire varier à travers la rémunération des salariés, le poids de la
masse salariale de l’entreprise.
Remarques :
-La flexibilité des installations est la capacité de machines et des outils, notamment numériques, à
s'adapter de façon rapide et facile à des productions variées.
-L’ouverture des économies nationales sur le marché planétaire, l’adoption de politiques
économiques libérales telles que la privatisation, le désengagement de l’Etat, la libre circulation des
biens et services et des capitaux, ont aggravé le chômage et ont fragilisé l’emploi. En effet ce
contexte a donné lieu à des formes particulières d’emploi (FPE) correspondant au travail atypique :
-Les emplois précaires sont des emplois salariés dont la stabilité n'est pas garantie. La durée peut
être soit limitée : contrats à durée déterminée (CDD), stages, soit incertaine : intérim
-le travail intérimaire : nom issu du latin intérim qui signifie « pendant ce temps-là ». L'intérim est
le temps pendant lequel une fonction est assurée par un remplaçant.
-le travail intérimaire : nom issu du latin intérim qui signifie « pendant ce temps-là ». L'intérim est
le temps pendant lequel une fonction est assurée par un remplaçant, le titulaire étant indisponible
La gestion prévisionnelle des effectifs (GPE) ou gestion des ressources prévisionnelle (GRP) prend
en compte l'évolution les besoins et les ressources de l’entreprise en vue de préparer les
ajustements nécessaires :
L'évolution des besoins : elle est analysée en fonction de l'évolution de la quantité produite, de la
gamme des produits et de l'introduction éventuelle de nouvelles technologies.
L'évolution des ressources : elle est réalisée en fonction de l’âge des salariés actuels (prévision de
départ à la retraite) et des taux de départ probable pour des raisons autres que la retraite.
Les ajustements possibles : formation de reconversion, départs volontaires (avec primes intéressantes)
licenciements, recrutements, promotions etc.
La gestion prévisionnelle des effectifs conduit non seulement à gérer les embauches et les
licenciements, mais encore à mettre en oeuvre des politiques dites aussi de promotion, de
formation, de reconversion. La GPE est un véritable d’outils de gestion des ressources humaines.
Dans le cadre de la GPE on est amenéà définir, au préalable, le poste de travail et le profil de poste.
Un poste : analyse objective de la nature du travail à réaliser. Description des tâches relatives à un
poste.
Profil de poste : c’est l'ensemble des caractéristiques professionnelles(connaissance
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professionnelles, diplôme, expérience etc.), physiques (âge, état de santé, taille etc.)
comportementales (prise d'initiative, pouvoirs de conviction etc.) requises pour pouvoir postuler
pour un poste.
S5 LE RECRUTEMENT
A. définition
Le recrutement est le processus par lequel un ensemble des actions sont mises en œuvre pour
trouver un candidat supposé correspondre aux besoins et compétences considérées comme requises
à un poste de travail donné, dans une organisation donnée.
Coûteuse en temps est en argent, la mission de recrutement est particulièrement importante car elle
engage l'avenir de l'entreprise et des individus.
C’est un processus consistant à choisir un candidat pouvant occuper un poste de travail. Le
recrutement est une démarche qui comporte les étapes suivantes :
L’analyse des besoins, la prospection, la sélection et l’intégration du salarié.
B. La prospection
Plusieurs moyens sont utilisés ;
affichage sur le portail de l'usine ;
annonce dans les journaux ;
appel aux agences et cabinets de recrutement ;
appel aux organisations professionnelles, écoles et associations d'étudiants etc.
2. Période d’essai
Les deux contractants (entreprise et salariés) conviennent d'un essai, période au cours de laquelle l'entreprise
évalue les qualités professionnelles du salarié, et à ce dernier de voir les conditions de travail. Au terme de la
période d'essai si l’un des deux contractants n'est pas satisfait le contrat de travail peut être résilié.
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E. Le coût de recrutement
frais de recherche et de sélection du personnel
coût de l'intégration
coût de la formation
coût lié à l'inefficacité immédiate du nouveau salarié
Si le coût de la recherche de la sélection et le coût de la formation sont faciles à évaluer, il s'avère très délicat
d'évaluer le coût de l'intégration et celui de l'inefficacité immédiate.
Remarques :
-SMIG : salaire minimum interprofessionnel garanti
-SMAG : salaire minimum agricole garanti
-CNSS : caisse nationale sécurité sociale
-CIMR : caisse interprofessionnelle marocaine de retraite
-OFPPT : office de formation professionnelle et de promotion du travail
-masse salariale : salaires versés+ charges salariales+ charges patronales.
Si les salariés raisonnent le plus souvent en terme de salaire net (salaire net : salaire perçu
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par le salarié : Salaire brut-(IGR+CNSS+CIMR)), les entreprises prennent en compte
toutes les charges sociales et légales (salaire brut : salaire de base+ h.supp +indemnités+
primes+ avantages en nature en plus des cotisations à la CNSS et aux caisses de retraite)
3. Les primes
Les primes sont multiples dans leur nature et leur appellation. On peut néanmoins les classer en :
prime liée au résultat de l'entreprise appelée également prime de bilan, de rendement, de
production, de rentabilité ou d'activité. Elles sont partagées proportionnellement au nombre
de salariés ou en fonction d'un certain nombre de critères.
primes périodiques distribués à des moments bien précis, prime de fin d'année ou treizième
mois, prime trimestrielle ou semestrielle.
primes sociales fondées sur le besoin et non sur l'apport du salarié. Il s'agit de prime
donnée à l'occasion de fête religieuse, prime d'assistance familiale, de scolarité des enfants
ou de paniers pour aider les salariés au casse-croûte dans les entreprises qui travaillent en
journée continue
prime liées au poste : prime de représentation (pour achat de cravate) d'encadrement,
d'expertise, d'éloignement etc.
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d'autres tâches ou occuper d'autre poste.
3. L’entretien à 360°
C’est un système d’évaluation des collaborateurs un peu particulier : l’idée est de réaliser une
évaluation "à 360 degrés", c'est-à-dire en faisant intervenir toutes les parties prenantes qui ont un
lien, direct ou indirect,en amont ou en aval, avec l'individu évalué dans le cadre de son travail.
Ainsi, on fait intervenir dans ce processus des acteurs aussi divers que les collègues, la hiérarchie,
les subordonnés, les clients, les fournisseurs… Cette méthode présente l’avantage d’être plus
complète et débouche généralement sur une analyse plus fine du profil professionnel de l’évalué,
permettant de définir un plan de progrès sur mesure.
B. La promotion du personnel
La promotion est l'obtention par un salarié d'un nouveau poste et/ou de nouvelles responsabilités
entraînant son passage à une qualification supérieure. Elle s'accompagne généralement par une
augmentation de salaire.
L'appréciation des cadres à l'aide des fiches d'appréciation et d'entretien permet à l'entreprise de :
Connaître le cadre
Evaluer ses performances
Prévoir et planifier sa formation.
Cette évaluation permet de décider des augmentations individualisées, du niveau des rémunérations,
de faire bénéficier les personnes de promotion, de décider des actions de formation, et
éventuellement de prendre des sanctions.
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C. Les analyses de la motivation et l’implication du personnel
La motivation est l’ensemble des facteursqui incitent ou qui déterminent l’action et le
comportement d’un individu pour atteindre un objectif ou réaliser une activité.
3. L’implication du personnel
Accepter les valeurs de l'entreprise, agir dans le sens des objectifs de l'entreprise, avoir le désir de
participer à la vision stratégique de l’entreprise, telles sont les caractéristiques d'un salarié impliqué.
L'implication se traduit parl'attachement au travail et l'identification du salarié à son emploi, à son
rôle professionnel.
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Remarque : l'implication du personnel nécessite, entre autres, une meilleure information des
salariés ainsi qu'une meilleure considération de ces derniers.
B. La formation
.
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1. La nécessité de la formation.
La formation est un élément primordial pour l'entreprise car elle permet
Pour le personnel :
d'intégrer sur les postes de travail des salariés possédant des qualifications répondant aux conditions
requises.
d'élever le niveau de savoir des salariés
la promotion de la personne
l'amélioration de la rémunération.
Pour l'entreprise :
d'assurer l'intégration des employés dans l'unité en assurant une meilleure circulation de l'information.
d'augmenter la productivité et maintenir la compétitivité de l'entreprise sur le marché. Elle constitue
donc un investissement immatériel dont le coût est supporté dans l'immédiat alors que les fruits seront
perçus plus tard.
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la formation professionnelle : c'est l'ensemble de connaissances théoriques et pratiques nécessaires
pour initier une personne à occuper un poste de travail.
la formation continue : c'est une formation qui intervient au cours de la carrière professionnelle de
l'employé et pouvant avoir comme objectifs de :
recycler : c'est-à-dire adapter le personnel à de nouvelles techniques.
mettre à niveau le personnel ayant des insuffisances professionnelles
Il peut se faire soit sur la base d'un questionnaire ou par le biais d’entretiens individuels aux
collectifs effectués par le responsable de formation dans l'entreprise ou par un organisme
spécialisé.
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personnel avec les attentes de l'entreprises. C'est une évaluation effectuée par la direction de
l'entreprise.
C. Relations professionnelles
Il s’agit d’étudier comment les salariés peuvent être représentés.
1. Les délégués du personnel
Ils sont élus par les salariés pour les représenter auprès de la direction de l'entreprise au niveau des
réunions relatives à la promotion du personnel, et au niveau des conseils de discipline.
2. Les délégués syndicaux
Ils sont chargés de représenter le personnel auprès de l'administration de l'entreprise concernant la
négociation du cahier revendicatif des salariés.
3. Les comités de l'entreprise
Le comité de l'entreprise est constitué par les représentants du personnel et par l'administration. Il a
un rôle consultatif qui peut porter sur la gestion de l'entreprise dans tous ses aspects (organisation
administrative, gestion de production etc.)
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L'existence de produits dangereux ;
L'utilisation des machines et équipements,
La mise en oeuvre du processus de production etc.
1. Le bilan social
Le bilan social est un outil d’aide au dialogue social interne.
Document annuel établi par l’entreprise comportant une batterie d’indicateurs statistiques
caractéristiques du personnel et de leurs conditions de travail, pour pouvoir de repérer les
dysfonctionnements et y remédier, anticipant ainsi une politique de gestion des ressources
humaines.
2. Les tableaux de bord sociaux
Le tableau de bord des RH est un outil de gestiondes ressources humaines qui permet de présenter
Des informations mesurant les écarts entre une situation prévue et une situation réelle permettent de
prendre rapidement et efficacement des décisions, de mettre en place de nouvelles actions ou de
corriger des actions déjà entreprises.
Les conflits sont souvent liés à des problèmes d'organisation de la vie professionnelle' (mauvaises
conditions de travail, formation insuffisante, rémunérations etc.) ou des motifs interpersonnels
(favoritisme, pratiques malhonnêtes etc.).
Les conflits peuvent s'exprimer de plusieurs manières : taux d'absentéisme élevé, baisse de
rendement, pétitions, tracts, présentation du cri revendicatif, grève etc.
A. La réglementation des conflits sociaux
1. Définition de la grève Il y a un conflit collectif lorsque la direction s'oppose à un groupe de
salariés. Le conflit ouvert prend la forme de la grève. Celle-ci est la cessation collective
concertée du travail, motivée par des revendications de nature professionnelle.
2. Les formes de grèves
Grève classique : Elle correspond àla définition juridique qui impose la cessation
concertée du travail pour des motifs professionnels.
Grève perlée : les salariés restent à leur poste de travail mais réduisent leur rendement.
C’est une succession concertée d'arrêts de travail de courte durée ou de ralentissements de
l'activité d'une entreprise affectant sa production.
Grève de zèle : consiste à exécuter le travail en appliquant à la lettre tous les règlements,
afin d'en ralentir le plus possible l'exécution.
Grève thrombose : un petit nombre de grévistes paralysent l'ensemble d'un atelier, d'une
usine, d'une entreprise.
Grève tournante : affecte successivement les différents ateliers d'une usine ou services
d'une entreprise de telle sorte que les effectifs ne soient jamais au complet et que les pertes
de salaire ne soient pas trop importantes
Grève sur le tas ou grève avec sit-in : grève au cours de laquelle les grévistes occupent les
lieux de travail.
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Grève solidaire : elle a pour objectif de soutenir, par solidarité, les revendications d'une
autre catégorie de salariés.
Grèvesurprise : grève sans dépôt préalable d'un préavis.
Grève sauvage : décidée directement par les salariés en dehors de toute consigne syndicale.
Piquet de grève : groupe de grévistes installés à l'entrée d'un lieu de travail dans le
but d'en interdire l'accès aux salariés non grévistes.
Grève politique : elle a pour objet la satisfaction des revendications non pas
professionnelles, mais politiques et de faire pression sur les autorités du pays.
Grève de la faim : refus prolongé de se nourrir afin d'attirer l’attention des autorités
et de l’opinion publique sur une situation particulière ou sur une revendication
En raison des conséquences très graves d'un arrêt de travail les entreprises s'efforcent de
prévenir les conflits collectifs. Ainsi., dans de nombreux accords collectifs, on prévoit des
négociations préalables à la décision de grève. Cependant, lorsque le conflit est ouvert, c'est
également par la négociation qu'il peut se résoudre.
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B. Le dépassement des conflits
1. Le recours hiérarchique : Il permet de résoudre un problème rapidement et sans discussion. Il
fait appel à un supérieur hiérarchique qui va trancher de manière autoritaire (avec ou sans partie
pris) et de manière définitive.
2. L’arbitrage : Par rapport au recours hiérarchique, l’arbitrage implique les parties en leur
demandant de choisir chacune un arbitre qui, généralement, désignera lui-même un troisième
arbitre. Dans ce cas, les parties se trouvent impliquées dans la résolution du problème et le conflit
peut trouver une fin apaisée sans rebondissement.
4. La médiation : Par rapport à l’arbitrage, l’intervenant extérieur désigné par les deux parties est
unique ce qui nécessite une véritable volonté de négociation dès le départ. Dans ce cas, le médiateur
n’est qu’un « relais » qui facilite la discussion, guide la conversation ou la provoque.
5. La négociation : La négociation est la prise en charge du conflit ; c’est une solution pour
concilier les points de vue opposés.
On distingue :
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