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Les facteurs sources d’insatisfaction (facteurs extrinsèques) Les facteurs sources de satisfaction (facteurs intrinsèques)
Ils sont appelés les facteurs d’hygiène par Frederick Ils sont appelés les facteurs moteurs par Frederick Herzberg
Herzberg, car ils sont en relation avec la bonne santé des car, en les sollicitant, on provoque des réactions de
relations humaines. satisfaction. On citera :
– les conditions matérielles ; – la reconnaissance ;
– le salaire ; – la considération ;
– les relations entre les individus ; – l’estime des autres ;
– la stratégie ; – les responsabilités ;
– l’encadrement ; – l’intérêt porté au travail ;
– la sécurité de l’emploi ; – l’autonomie ;
– l’organisation ; – l’accomplissement ;
– la gestion. – la nature des tâches ; le développement personnel
4) Mac Gregor
La théorie X et Y du management
a) Théorie X : hypothèses pessimistes de l’être humain vis-à-vis du travail
– L’individu moyen éprouve une aversion innée pour le travail qu’il fera tout pour éviter.
– À cause de cette aversion caractéristique à l’égard du travail, les individus doivent être contraints, contrôlés, dirigés, menacés
de sanctions, si l’on veut qu’ils fournissent les efforts nécessaires à la réalisation des objectifs organisationnels.
– L’individu moyen préfère être dirigé, désire éviter les responsabilités, a relativement peu d’ambition et recherche la sécurité
avant tout.
b) Théorie Y : hypothèses optimistes de l’être humain vis-à-vis du travail
– L’effort au travail est aussi naturel que l’effort au jeu ou le plaisir du repos. Le travail peut être source de satisfaction. L’individu
moyen n’éprouve pas d’aversion innée pour le travail.
– Le contrôle externe et la menace de sanctions ne sont pas les seuls moyens pour obtenir un travail utile. L’homme peut se
diriger lui-même lorsqu’il accepte les objectifs de son travail.
– Le système de récompense associé à l’atteinte d’un objectif permet de responsabiliser l’individu.
– L’individu moyen peut apprendre, dans des conditions appropriées, non seulement à accepter, mais aussi à rechercher des
responsabilités.
Apports et limites de l’école des relations humaines
Apports : La gestion des ressources humaines ; La dimension sociale de l’Organisation définitivement reconnue.
Limites : La non remise en cause fondamentale des hypothèses du courant rationaliste.
III. L’École de la contingence
Pour les théoriciens de cette École, la structure est reliée à des facteurs dits contingents (technologie – structure – stratégie).
L’organisation est désormais conçue comme un système ouvert qui met en accord l’organisation avec son milieu. La théorie de la
contingence montre qu’il faut adapter la structure aux contraintes de l’environnement et rendre cohérents les déterminants
structurels et les variables organisationnelles : variables internes (comme la taille, la technologie, la stratégie) et ceux qui les
relient à des variables externes (à savoir la nature de l’environnement).
La technologie : selon Perrow et Woodward, l’entreprise sera d ’autant plus efficace si elle ajuste son organisation à sa
technologie. Pour Perrow, la technologie détermine la structure par la variété des composantes qu’elle met en jeu ; par la
nature de l’effort à fournir pour prendre les décisions techniques : s’agit-il d’une démarche de routine ou d’une recherche
rationnelle de solutions.
La stratégie : selon Chandler, les orientations stratégiques contribuent à modeler la structure de l’entreprise.
La complexité et l’instabilité de l’environnement : selon Lawrence et Lorsch, l’entreprise doit adapter son organisation à la
réalité et évolutions des différentes composantes de l’organisation.
Les entreprises se différencient essentiellement selon quatre dimensions :
La nature des objectifs de chaque division
L’orientation temporelle de chaque division
Les relations interpersonnelles de chaque division
La formalisation de la structure de chaque division
Parallèlement à la différenciation, il faut mettre en place les mécanismes de révélation, de résolution des conflits : d’intégration
La hiérarchie
L’ajustement mutuel direct
Les groupes d’intégration (comités, groupes de travail)
Les processus d’intégration complexes (liaisons latérales multiples, systèmes évolutifs …etc.).
N.B : La décision est la partie la plus intangible de la politique générale d’une entreprise ou d’une organisation. Elle constitue
pourtant l’une des principales ressources puisque à travers elle la vision, les idées et les projets des personnes peuvent se
transformer en actions stratégiques.
Rappel du modèle néo-classique de rationalité
La décision est assimilée au raisonnement d’un acteur unique qui cherche à maximiser ses fins avec les moyens dont il
dispose.
La logique de rationalité conduit l’acteur à examiner toutes les possibilités d’actions susceptibles de lui permettre
d’atteindre ses objectifs clairement et précisément définis.
L’information est parfaite, son coût est négligeable
Les préférences sont stables et exhaustives
Le décideur effectue le choix qui va maximiser son résultat : il est à la recherche de l’optimum
Le modèle néo-classique : ses implications opérationnelles
L’analyse consiste en une double analyse de l’environnement de la firme et de ses ressources internes, pour dégager :
Des facteurs clés de succès, des compétences distinctives
Ces choix confrontés aux valeurs du dirigeant et à sa conception de ses responsabilités sociales permettront de concevoir
une stratégie à partir de laquelle sera élaboré un plan d’action.
Les limites du modèle de l’acteur unique
Les travaux de C.R. Schwenk ont démontré que les raisonnements des décideurs n’avaient pas la rigueur décrite
initialement dans l’approche rationaliste pure.
Il a identifié de nombreux biais cognitifs qui constituent des écarts de la pensée humaine naturelle par rapport au calcul
rationnel.
Il existe chez chaque dirigeant une « carte mentale » établissant des liens entre des éléments perçus comme déterminants.
IV. Le concept de rationalité limitée de H. Simon
H. Simon se pose le problème des limites de la rationalité humaine qui interdit toute optimisation des décisions.
La rationalité limitée correspond en effet au fait que l’homme, faute de pouvoir disposer d’une information parfaite, se
contente, dans ses choix, de la première solution qui lui paraît satisfaisante.
La rationalité est limitée par trois facteurs:
• L’information disponible : le décideur ne peut connaître parfaitement toutes les informations pour choisir de manière
optimale et rationnelle
• Les motivations du décideur: le système de valeurs, les buts, la psychologie, les comportements du décideur influencent ses
décisions bien plus que la logique intrinsèque du problème à traiter
• Les capacités du décideur : les réflexes, les dons, les connaissances du décideur limitent sa compréhension de la situation
Les décisions sont interdépendantes pour deux raisons:
• Il existe une hiérarchie des décisions
• Les conduites actuelles sont le résultat des décisions passées et limitent l’horizon des décisions futures
V. La théorie comportementale de la firme (Cyert & March)
La théorie comportementale de la firme est construite autour de 4 concepts :
L’Organisation est conçue comme une coalition d’individus qui ont des objectifs différents.
Les conflits potentiels ne sont pas résolus par la recherche d’un accord global dans des termes communs, mais par le
traitement séquentiel des problèmes (après avoir satisfait A, on satisfera B).
L’incertitude sera réduite de deux manières :
• En mettant en place des procédures internes
• En négociant avec l’environnement
L’Organisation est dans une logique réactive: elle réagit aux problèmes que l’environnement lui pose:
• Soit le problème est habituel, on lui applique une solution connue
• Soit le problème est nouveau, alors s’engage un processus de recherche pour le cerner et lui trouver une solution.
L’Organisation fait donc preuve d’une certaine paresse entraînant des écarts par rapport aux comportements optimaux. D’où la
nécessité d’une adaptation qui se réalisera par l’apprentissage.
Le processus d’apprentissage porte sur 3 points :
• Les objectifs : L’organisation les révise en fonction des résultats obtenus par rapport aux objectifs précédents.
• Les règles d’attention : l’Organisation surveille des portions de l’environnement attentivement
• Les règles de recherche : l’Organisation tend à adopter les manières de faire qui ont déjà conduit au succès et à écarter
celles qui ont échoué
Limite des modèles organisationnels : Ils admettent trop facilement que les procédures seront effectivement suivies et ne
prennent pas suffisamment en compte les jeux et les stratégies des acteurs
VI. L’approche politique
C. Lindblom (1959) définit sur la base de l’étude des comportements des hommes politiques, un mode de décision qu’il appelle :
l’incrémentalisme disjoint.
Ses caractéristiques de base sont :
• Les décisions sont prises par des acteurs relativement indépendants avec des intérêts divergents.
• Les acteurs négocient entre eux des solutions pour lesquelles ils analysent les avantages et les inconvénients.
• Face à des problèmes complexes, on procède par tâtonnements. Les décisions mises en œuvre ne constituent que rarement
des décisions de rupture, et sont le plus souvent des petites décisions très opérationnelles.
• Le critère de choix d’une action n’est pas sa contribution à la satisfaction d’objectifs, mais le degré d’accord qu’elle suscite.
• Les décisions se succèdent ainsi sans véritable cohérence. Mais leur faible ampleur évite les effets contradictoires.
L’interprétation managériale de H. Mintzberg
H. Mintzberg propose une liste des principaux jeux politiques qu’on peut rencontrer dans une Organisation, dont ci-dessous
quelques exemples :
• Les jeux de construction d’empires : un cadre supérieur cherche à élargir sa marge de pouvoir par l’augmentation de la
taille de son service, de son budget de fonctionnement, d’investissement, l’octroi de missions et d’attributions réservées …
• Les jeux de l’insoumission : pratiqués par des acteurs à priori peu puissants mais qui contestent une décision ou plus
globalement l’autorité en place.
• Les jeux du changement au sommet : un acteur cherche à modifier les équilibres de pouvoir au sein de l’Organisation; en se
portant candidat à un poste stratégique avec si possible, le soutien de pairs ou de supérieurs.
Les mécanismes de coordination d’après Mintzberg ...
1. La coordination verticale des activités: 2. La coordination latérale des activité:
• L’autorité • Les réunions formelles et informelles
• Les règles et les principes • Les équipes projets et structures de coordination
• les systèmes de planification et de contrôle • Les structures matricielles
• Les technologies de l’information
Apports et limites de l’approche politique
• Il a permis de souligner les interactions des stratégies particulières et des phénomènes de pouvoir au sein des organisations.
• Il a dépassé les organigrammes, les structures formelles et les discours rationnels pour analyser le fonctionnement réel.
En insistant sur les stratégies particulières, ce modèle tend à masquer le fait que les règles et les structures dans lesquelles
ces stratégies s’exercent, sont aussi des instruments de pouvoir.
Le modèle politique néglige également l’existence d’éléments qui transcendent les stratégies particulières qui peuvent aussi
orienter la décision tout autant, si ce n’est davantage que tout processus de négociation:
1. Valeurs communes
2. Projets
3. Identité
VII. L’École sociologique : Michel Crozier : l’analyse stratégique des organisations
Pour « l’analyse stratégique »,l’homme ne subit pas passivement la pression de l’organisation, ni de l’École classique
(taylorisme)qui est seulement motivée par le gain, ni de l’École des relations humaines qui le fait réagir aux bons « stimuli » du
modèle comportementaliste. Bien au contraire, la sociologie des organisations prend appui sur un individu qui est un acteur qui
structure le champ dans lequel il évolue : l’organisation. Il s’y inscrit avec un certain degré de liberté et de rationalité dans un
contexte d’interdépendance.
Le jeu concilie la liberté et la contrainte. Le joueur reste libre, mais doit, s’il veut gagner, adopter une stratégie rationnelle en
fonction de la nature du jeu et respecter les règles de celui-ci.
La sociologie des organisations : à l’opposition traditionnelle de la sociologie du travail, entre exécutants et dirigeants, place les
acteurs et l’analyse de leurs systèmes de relations au centre de la réflexion sur l’efficacité et la performance des Organisations.
Les modes de résolution des paradoxes : trois modes de construction de l’accord sont possibles :
1. La clarification dans un seul 2. L’arrangement local. 3. Le compromis.
monde. • Il relève du marchandage. • C’est un accord durable. Le
• Il y a renforcement du monde et • Les agents se mettent d’accord compromis n’est pas attaché à
de sa cohérence. pour régler un différend, mais un collectif mais à une situation.
• La solution au différend est l’accord est contingent au temps • Il vise un bien commun qui
trouvé au sein même du monde et aux personnes qui l’ont dépasse les grandeurs(les
en question. conclu. mondes) en présence.
VIII. Les théories économiques de la firme et les problématiques de gouvernance
Longtemps, la science économique a considéré l’entreprise comme une boîte noire et n’a disposé pour penser le comportement
de l’entreprise que d’un modèle unique : la maximisation du profit.
1) La théorie des coûts de transaction
A. Soubassement théorique
La thèse de Williamson réside dans l’idée que l’entreprise constitue un mode de coordination économique alternatif au marché.
En effet, la coordination sur le marché des agents est assurée par le système des prix, alors que la coordination au sein d’une
organisation s’effectue à partir de la hiérarchie.
Le recours à la firme et à la coordination par la hiérarchie n’est utile que parce que la coordination par le marché et les prix génère
des coûts supplémentaires.
B. L’incomplétude des contrats et les coûts de transaction
Pour expliquer ces coûts supplémentaires, Williamson souligne que les contrats sont par essence incomplets puisqu’ils ne peuvent
pas envisager toutes les éventualités possibles.
• L’incomplétude de ces contrats et favorise les comportements de type opportuniste.
• L’opportunisme désigne le comportement des individus qui, dans le cadre d’un contrat, profitent des difficultés de
surveillance pour en tirer un bénéfice personnel.
• Ce qui explique les comportements de malhonnêteté et de manque de franchise dans les transactions.
C. L’organisation: une réponse aux coûts de transaction
Williamson démontre que les choix organisationnels peuvent contribuer à éviter les comportements opportunistes.
La hiérarchie permet de limiter ces comportements opportunistes.
Origine et formation des coûts de transaction : rationalité limitée des acteurs ; opportunisme ; incertitude et complexité de
l’environnement ; asymétrie d’information
D. Le développement des formes hybrides d’organisation
Dans ses travaux, Williamson insiste sur l’importance des formes hybrides d’organisation de l’entreprise empruntant aux
mécanismes du marché et à ceux de la hiérarchie (alliances, réseaux d’entreprises, franchise …) Exemple : la Franchise
E. Apports managériaux de la théorie des coûts de transaction
Le développement des NTIC a puissamment contribué à la diminution des coûts de transaction et à leur sécurisation. On peut y
distinguer :
• Les outils de télécommunication entre individus sans formalisation du contenu de l’information.
• Les outils informatiques qui collectent, stockent et traitent l’information
• Les outils télématiques qui lient des systèmes informatiques entre eux
• La digitalisation qui renforce la traçabilité et facilite l’accès aux données.
F. Les limites de la théorie des coûts de transaction
• La vision pessimiste de l’agent économique, son opportunisme et sa « délinquance managériale ».
• Elle ne tient pas compte de l’effet d’apprentissage qui fait que les coûts de transaction d’aujourd’hui sont un investissement
pour l’avenir.
• Elle surestime la capacité de l’entreprise à procéder à des changements structurels importants (désinvestissements,
externalisation …), puisque ces derniers ont eux-mêmes des coûts notables.
2) La théorie de l’agence
• Cette vision repose sur l’idée qu’il n’y a au sein de la firme que des rapports libres contractuels et qu’il n’y a pas lieu d’opposer
la firme au marché puisqu’elle n’est pas différente de ce dernier.
• La firme est envisagée comme un marché privé et le contrat de travail, suivant cette théorie, est appréhendé comme un
contrat commercial.
• On parle de relation d’agence quand une entreprise ou une personne confie la gestion de ses intérêts à un tiers.
Les coûts de l’agence recouvrent trois éléments :
• Les dépenses de surveillance et d’incitation engagées par le principal pour orienter le comportement de l’agent.
• Les coûts d’obligations supportés par l’agent, c’est à dire les dépenses qu’il peut être amené à engager pour pouvoir garantir
qu’il ne fera pas certaines actions lésant le principal.
• La perte résiduelle qui correspond à l’écart inévitable, entre le résultat de l’action de l’agent pour le principal et ce qu’aurait
donné un comportement conduisant à une maximisation effective du bien- être du principal.
Le concept de Corporate Governance
L’intérêt des chercheurs pour la Corporate Governance provient d’une problématique éternelle, celle du partage du pouvoir dans
les organisations.