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Contexte de 

la recherche : caractéristiques et
spécificités du système bancaire marocain
L’analyse du système bancaire marocain et de son évolution permet de relever quatre traits
saillants à savoir :
 
c’est un système oligopolistique 
marqué par une forte concentration
très régulé
et résilient aux chocs.

Système oligopolistique
L’analyse de l’évolution dans le temps du nombre d’établissements bancaires permet
de déceler aisément le caractère oligopolistique du système bancaire marocain. En effet, et
comme l’illustre le tableau n°1, ce nombre est resté inchangé depuis 2014, se limitant à 19
banques. En outre, il faut signaler que parmi ces 19 banques figurent 11 banques régionales
rattachées au groupe Crédit Populaire du Maroc (CPM). Ce qui limite le nombre de banques
dites « universelles » à huit seulement.

Structure du système bancaire


A fin 2021, le nombre d’établissements de crédit et organismes assimilés agréés au Maroc s’établit à 89
établissements, dont :

 19 banques
 5 banques participatives
 28 sociétés de financement
 6 banques offshores
 11 associations de micro-crédit
 18 établissements de paiement
 La Caisse de Dépôt et de gestion
 La Caisse Centrale de Garantie

ÉVOLUTION DU NOMBRE D’ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT ET


ORGANISMES ASSIMILÉS

    201 201 201 201 201 201 202 202


4 5 6 7 8 9 0 1

Banques 19 19 19 19 19 19 19 19

  Banques à capital majoritairement 7 7 7 7 7 7 7 7


étranger (*)
  Banques à capital majoritairement 5 5 5 5 5 5 5 5
public

Banques participatives       5 5 5 5 5

Sociétés de financement 34 34 33 32 28 27 27 28

  Sociétés de crédit à la 16 16 15 14 12 12 12 12
consommation

  Sociétés de crédit-bail 6 6 6 6 7 7 7 7

  Sociétés de crédit immobilier 2 2 2 2 2 2 2 2

  Sociétés de cautionnement 2 2 2 2 2 1 1 1

  Sociétés d'affacturage 2 2 2 2 2 2 2 3

  Sociétés de gestion de moyens de 3 3 3 3 0 0 0 0


paiement

  Autres sociétés 3 3 3 3 3 3 3 3

Banques offshore 6 6 6 6 6 6 6 6

Associations de micro-crédit 13 13 13 13 13 12 12 11

Etablissements de paiement 10 10 10 9 13 19 20 18

Autres établissements(**) 2 2 2 2 2 2 2 2

Total 84 84 83 86 86 90 91 89
 
Source: établi à partir des rapports annuels sur la supervision bancaire publiés par Bank Al-Maghreb.

Système marqué par une forte concentration


La concentration du système bancaire marocain se reflète aussi bien au niveau géographique qu’au
niveau des différents indicateurs d’activités. Ainsi, géographiquement, et sans surprise, l’axe Rabat-
Casablanca se trouve en tête de liste en nombre de guichets, mais aussi en termes de dépôts et de
crédits, comme l’illustre le graphique 1 ci-après :

Graphique 1 : Part de chaque région dans le total réseau, dépôts et crédits (en %), 31 JANVIER 2022
. Les Principales réformes du secteur bancaire Marocain
A partir des années 90 le Maroc a entamé des réformes visant la mise en place d’un système financier moderne,
libéral et permettant de favoriser la reprise de l’investissement en vue d’assurer une croissance forte et durable.
Deux étapes importantes de ces réformes ont touché l’ensemble des composantes du secteur financier Marocain :
a) La première étape à partir du 06 Juillet 1993
Le secteur bancaire marocain a fait l’objet en 1993 d’une importante réforme, qui a introduit un concept
nouveau, largement inspiré de l’expérience internationale, avec la promulgation du dahir portant loi n° 1-93-147
du 15 moharrem 1414 (6 juillet 1993) relatif à l’exercice de l’activité des établissements de crédit et de leur
contrôle. Ce texte a expressément exclu de son champ d’application Bank Al-Maghrib, la Trésorerie Générale du
Royaume (TGR), le service de comptes courants et de chèques postaux, le service de mandats postaux, la Caisse
de Dépôt et de Gestion (CDG), la Caisse Centrale de Garantie (CCG), les banques off-shore et les compagnies
d’assurances et de réassurances[2]. Ainsi il a permis une amélioration du système qu’on peut regrouper en  
quatre axes:
Ø   la refonte du cadre législatif régissant l’activité du système bancaire par :
• l’introduction de la notion de « banque universelle », du concept d’établissement de crédit « EC » (banques et
sociétés de financement) et l’unification de leur cadre juridique;
• l’instauration de mécanismes de protection de la clientèle, en particulier les déposants, en mettant en place un
fonds de garantie des dépôts ainsi qu’un mécanisme de soutien aux établissements de crédit en difficultés ;
• la consolidation de la concertation à travers, notamment, la mise en place des deux organes suivants : Le
Conseil National de la Monnaie et de l’Epargne   » CNME   » présidé par le Ministre des Finances et le Comité
des Etablissements de Crédit   » CEC « : présidé par le Gouverneur de bank almaghreb.

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