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INTERMEDIATION D’AFFAIRES

1- Etymologie du mot

« Intermédiation » est un mot anglais lui-même dérivé du latin « intermedius » (« qui est entre
deux, qui tient le milieu »). Cette expression désigne la présence et le rôle
d'un intermédiaire dans le cadre d'une transaction à caractère économique, financier ou
commercial.

L'intermédiation politique désigne la présence et le rôle des corps intermédiaires.


La désintermédiation marque leur déclin.

2- Rôle de l’intermédiation dans la coopération

L’intermédiation économique ou intermédiation commerciale pointe le rôle d’intermédiaire


pour faciliter le rapprochement de l’offre et de la demande, par la mise en relation de plusieurs
personnes physiques ou morales ayant des intérêts complémentaires.

Un intermédiaire est un acteur économique ou institutionnel qui va créer et/ou favoriser une
relation entre deux ou plusieurs concurrents en vue d’une coopération. L’intermédiaire est
également appelé « les envoyés de l’autre côté » pour utilisation c’est-à-dire faire le pont entre
les institutions, les individus.

Les concurrents sont entendus au sens large, c’est-à-dire qu’il peut s’agir de concurrents sur les
mêmes segments stratégiques ou simplement sur une partie de ces segments.

3- Motifs de recours à l’intermédiation et aux intermédiaires

Des raisons légitimes peuvent justifier le recours à un intermédiaire. Au cours des dernières
décennies, des entreprises de toutes tailles ont vu s’ouvrir des perspectives de croissance rapide
dans de nombreux pays. Lorsqu’elles prospectent les possibilités qui s’offrent à l’étranger :

- Des entreprises sont souvent confrontées à un environnement différent ainsi qu’à de


multiples difficultés et obligations d’ordre culturel, juridique, financier et comptable.

- Des intermédiaires au fait du contexte local peuvent les aider à s’implanter dans un
territoire qu’elles connaissent mal en leur offrant un large éventail de services : conseils
juridiques, études de marché, services de vente et d’après-vente, logistique, etc.

- Les intermédiaires peuvent aussi aider les entreprises à définir des projets commerciaux
ou exécuter différentes autres activités commerciales.
- Les intermédiaires peuvent également agir en tant que représentants locaux. Les grandes
multinationales elles-mêmes ne peuvent pas toujours avoir une représentation locale
directe partout où elles mènent des activités et ont donc recours à des intermédiaires qui
agissent pour leur compte.

- En outre, les entreprises qui ont un bureau dans un pays étranger sont elles-mêmes
parfois tenues par la législation interne de limiter le nombre de salariés expatriés
qu’elles emploient et doivent alors recourir à des intermédiaires pour remédier à
l’éventuelle pénurie de personnel

4. Les différentes formes d’intermédiation

4.1. L’intermédiation financière

Elle désigne l'ensemble des activités développées par les intermédiaires financiers afin de
mettre en relation l'offre et la demande de capitaux. Elle peut être assurée (article R 519-4 du
Code Monétaire et Financier) par des courtiers en assurance, des intermédiaires en opérations
de banque ou des conseillers en investissements financiers. Cet article revient sur les principaux
axes de la notion d'intermédiation.

L’intermédiation financière permet des économies d’échelle, la diversification du risque, la


réduction des coûts de transaction et la réduction des asymétries d’information.

Selon l’INSEE, l’intermédiation financière correspond à l’activité par laquelle une unité
institutionnelle acquiert des actifs financiers et, simultanément, contracte des passifs pour son
propre compte par le biais d'opérations financières.

Si les actifs et les passifs des intermédiaires financiers présentent des caractéristiques
différentes, c’est parce que les fonds collectés sont transformés ou regroupés en fonction de
leur échéance, de leur volume ou de leur degré de risque.

L’intermédiation financière implique généralement trois parties, deux clients et un


intermédiaire qui a la capacité d’internaliser ses coûts d’accès au marché.
On parle d'intermédiation financière lorsque des tiers se positionnent entre demandeurs et
pourvoyeurs de capitaux. L’intermédiation financière peut prendre deux formes,
l’intermédiation financière de marché ou l’intermédiation de bilan.

4.2. L’intermédiation financière de marché

L’intermédiation financière de marché se caractérise par le rapprochement d’un acheteur et


vendeur (courtage), ou par l’achat d’actifs qu’un intermédiaire revend ensuite pour son pour
son propre compte, jouant alors un rôle de rôle de contrepartie.

Dans les deux cas, cette activité accroît la liquidité du marché.

Sur les marchés, les services d'intermédiation sont assurés par des prestataires de services
d’investissement (sociétés de bourse, courtiers, etc), ou par des banques.

L’intermédiation financière concerne tant le marché primaire que le marché secondaire.

4.3. L’intermédiation de bilan

L'intermédiation de bilan regroupe l'ensemble des activités bancaires traditionnelles (inscrites


au bilan). Elle consiste à collecter les ressources d’agents économiques, puis à les prêter à
d'autres agents.

Contrairement à l’intermédiation de marché, qui n’implique pas de transformation financière,


l’intermédiation de bilan coïncide avec la modification des risques et des échéances des actifs
financiers.

Le gain résulte de la différence entre le rendement de l’actif (taux d’intérêt débiteur) et le coût
des ressources (taux d’intérêt créditeur). Grâce à cette différence, une banque dégage
une marge.

Quel que soit sa forme, l’intermédiation du bilan aboutit à une production de liquidité. En effet,
les actifs financiers primaires dotés d’un faible degré de liquidité (crédits ou titres) sont
transformés en actifs financiers dotés d’une liquidité supérieure (livret d’épargne, certificat de
dépôt, etc.).
4.4. L’intermédiation et désintermédiation bancaire

Depuis les années 2000, le mouvement de désintermédiation bancaire s’est accéléré. Si,
jusqu’aux années 80, les entreprises s’adressaient exclusivement aux banques, elles ont peu à
peu diversifié leurs sources de financement.

Ainsi, lorsque ces financements ne proviennent pas des banques, ils sont tirés des marchés
financiers, essentiellement sous forme d’émission obligataires.

En zone Euro, environ 70 % du financement des entreprises est constitué de prêts bancaires.
Les 30 % restants proviennent des marchés financiers. En 2014, les grandes entreprises
européennes ont levé plus de 100 milliards d’euros sur Euronext.

En ce qui concerne les PME/TPE, les nouveaux modes de financement (crowdfunding, etc.)
commencent également à favoriser cette désintermédiation, permettant aux entreprises de se
tourner vers les particuliers pour se financer directement.

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