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TÉMOIGNAGE
Par cette lucarne, j'ai beaucoup appris sur l'agriculture, domaine que je ne
connaissais que très peu avant de faire ce métier. Aucun de mes proches ne
travaille dans le milieu agricole. Ma mère est salariée dans le secteur bancaire et
mon père, prof de théâtre.
Se lancer en collectif
Sur le coup, la perte sèche de salaire les inquiète un peu : mes revenus vont être
quasiment divisés par deux. Comme j'ai obtenu une rupture conventionnelle, je
peux bénéficier du soutien de Pôle emploi en tant que 'stagiaire de la formation'.
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Mais le fait que je ne sois pas seul les rassure et moi aussi ! Depuis la fin de ma
formation, il y a plus d'un an, je suis accompagné par la couveuse d'activités du
'Champ des Possibles'. C'est un peu comme un incubateur de projets agricoles.
Ils m'accompagnent dans le lancement de mon activité : conseils, suivi,
hébergement juridique et comptable….
« J'ai passé trois ans dans le photovoltaïque, à sillonner la France à la rencontre d'agriculteurs et
agricultrices, où devrais-je plutôt dire, de paysannes et paysans : les gens qui font le pays, qui façonnent les
paysages, qui nourrissent la France ! J'ai pris conscience des limites du modèle agricole en place. » (DR)
En attendant, depuis cinq mois, j'ai installé mon fournil sur les bords du canal
de l'Ourcq, à Pantin, en Seine-Saint-Denis, dans le cadre du projet des Grandes
Serres. La société Alios Développement, porteuse du projet, m'a permis
d'occuper de manière éphémère le parvis de cette ancienne usine afin que je
teste mon activité. C'était une sorte de clin d'oeil à la programmation future
avant le démarrage des travaux de réhabilitation puisque cette grande Halle
accueillera une meunerie boulangerie.
Le baptême du feu
:
Entre juin et octobre, je travaille trois jours par semaine, dont les week-ends.
Avant, je n'avais fait qu'un stage en boulangerie, donc pour moi, ça a été le
baptême de feu !
Je produis tout seul, le rythme entre production et vente n'est pas simple à
tenir. C'est très intense et physiquement éprouvant, mais comme c'est
temporaire, je sais que c'est soutenable. Une fois installé en Seine-et-Marne, je
ne vais pas gérer la vente et la production en même temps.
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Aujourd'hui, je suis très heureux de mon choix. Les retours des clients sur les
produits sont gratifiants. Faire des choses concrètes, promouvoir le bien manger
et créer du lien social ont été le moteur de ma reconversion. Je n'ai aucun
regret. Au contraire, j'ai hâte de poursuivre mon projet et de créer un collectif
avec d'autres agriculteur.trice.s engagé.e.s. Je me sens plus utile à la société en
tant que paysan-boulanger. »
À NOTER
Si vous avez aussi une belle (ou moins belle) histoire à raconter, n'hésitez pas à nous
contacter : redaction-start@lesechos.fr
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