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Fiche profession comptable

L’expert-comptable
Conditions : être titulaire du DEC, être français/ressortissant UE, absence de casier judiciaire, jouir
de ses droits civils, avoir le droit de gérer une entreprise, bonne moralité.

Profession comptable salarié :


- Le contrat de droit public : fonctionnaire du Trésor public, obtenu par voie de concours
organisés par le ministère de l’économie, des Finances et de la Relance,
- Le contrat de droit privé : contrat de travail avec un employeur de droit privé. Sa fonction est liée à la
nature des travaux qui lui sont confiés.

Profession comptable libérale :

Repose sur la nature de la mission réalisée (=mission contractuelle). 3 missions :

- Missions d’assurance sur des comptes complets historiques

Présentation comptes Révision des comptes Audit des comptes Audit d’états financier
annuels annuels annuels petite entité
Assurance modérée Assurance modérée De nature contractuelle é Démarche & choix adaptés
cohérence conformité comptes préventive aux cptes
Vraisemblance des cptes Réalisée sur cptes consolidés Assurance raisonnable
annuels Attestation à l’entreprise (0
Non applicable aux cptes anomalie/irrégularité)
consolidés
Attestation à l’entreprise

- Autres missions d’assurance

- Missions sans assurance :


 Examen des informations sur la base de procédures convenues,
 Compilation des comptes,
 Prestations diverses fournies à l’entité (assistance comptable, fiscale, sociale et
juridique, missions de conseil, assistance aux TPE et aux PME dans leur
transformation numérique).

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La lettre de mission est un contrat écrit obligatoire dressée par l’EC pour son client (tenue de la
compta & comptes annuels) contenant les parties du contrat, les obligations / partie, les prestations de
l’EC, les délais et les honoraires.
Elle permet une organisation entre partie, l’efficacité de réalisation de la mission et une
limitation/preuve en cas de litiges.
L’EC est une profession indépendante, incompatible avec tout emploi salarié, exercice/activité
commerciale ou agents d’affaires. Être CAC et EC dans la même entreprise est interdit.
L’activité commerciale ou d’intermédiaire est possible :
- Réalisé à titre accessoire,
- Ne pas mettre en péril l’exercice de la profession ou l’indépendance des associés,
- Ne pas mettre en péril le respect par les EC des règles iwnnhérentes à leur statut et
déontologie.

Loi Marcon – Autorisation d’association avec des professionnels juridiques ou judiciaires


réglementés. Activités techniques, économiques ou administratives autorisées sans passer par des
missions comptables clients.

Comptable public : intégralement et personnellement responsable de sa gestion en totale indépendance

Comptable salarié : met en jeu sa responsabilité dans l’exercice de sa fonction car il détient des
informations confidentielles.

Expert-comptable : responsable de ses manquements aux règles légales et déontologiques :


- Responsabilité civile : responsable des conséquences, des fautes et négligences commises
dans l’exercice de sa mission,
- Responsabilité pénale : responsable des infractions d’escroquerie ou d’abus de biens sociaux,
de l’exercice illégal de la profession, de l’omission ou de passation d’écritures inexactes ou
fictives, de l’établissement de faux bilans, comptes et autres documents, de la négligence des
règlements,
- Responsabilité disciplinaire : respect des règles déontologiques d’indépendance, de probité et
de discrétion. En cas de manquement disciplinaire, il s’expose à des sanctions, allant de la
simple réprimande à la radiation de l’Ordre.

Le commissaire aux comptes


Peut être exercé en nom propre ou sous forme de société. Personne physique inscrite auprès d’une
cour d’appel, après enquête de moralité et vérification des diplômes. Il doit, devant la cour d’appel
dont il relève, prêter serment de remplir les devoirs de sa profession avec honneur et probité, de
respecter et de faire respecter les lois.

Règles en vigueur du 27 mai 2019 - La désignation d’un CAC est obligatoire dans :
- Toutes sociétés commerciales qui franchissent 2/3 seuils (4M € au bilan, 8M € CA & 50
salariés),
- Les sociétés contrôlant une ou plusieurs sociétés, dès lors que l’ensemble formé par la mère et
ses filiales excède deux des trois seuils d’audit retenus,
- Les sociétés contrôlées, directement ou indirectement, par une personne ou une entité
contrôlante, qui contribuent à l’activité du groupe (filiale significative) et franchissant deux
des trois seuils suivants : (2M € au bilan, 4M € CA et 25 salariés),
- Certaines fondations reconnues d’utilité publiques, fédérations sportives, associations recevant
des dons ou des subventions publiques d’un montant supérieur à 153 000 € ;
- Les entités d’intérêt public (EIP).
Si la société dépasse ces seuils en cours d’exercice, l’obligation prend effet lors de l’exercice suivant.

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Le non-respect de cette désignation expose la société à une peine de prison de deux ans et à une
amende de 30 000 €.
Peuvent nommer volontairement un ou plusieurs CAC :
- L’AGO d’une SA ou d’une SCA,
- Les associés d’une SAS,
- Un ou plusieurs associés d’une SARL ou d’une SNC, représentant au moins un tiers du
capital.

Peuvent bénéficier de la mission d’ALPE (audit légal dans les petites entreprises) :
- Les sociétés souhaitant désigner volontairement un CAC,
- Les sociétés (hors EIP) contrôlant une ou plusieurs sociétés, lorsque l’ensemble mère-filles
dépasse deux des trois seuils d’audit retenus,
- Les filiales significatives qui dépassent deux des trois seuils précités,

Le CAC est nommé par les statuts lors de la constitution de la société, par l’AGO par la suite, pour une
durée de six exercices comptables, renouvelable à la demande de la société. Un CAC suppléant
intervient quand le CAC titulaire ne peut plus exercer, pendant 6 exercices. Il faut 2 CAC
(indépendants l’un de l’autre) pour certifier les comptes consolidés et 2 CAC suppléants.
Le CAC doit mener sa mission légale à son terme. Sa démission doit être réservée à des motifs
légitimes (cessation d’activité, motif personnel impérieux, difficultés insurmontables dans
l’accomplissement de sa mission, etc.), sans volonté de se soustraire à ses obligations (procédure
d’alerte, de révélation de faits délictueux, etc.) et sans générer de préjudice pour l’entité.

Sa mission légale a un caractère permanent.

« Garantir la fiabilité de l’information financière et comptable produite par les entreprises »

Il peut se faire assister par des experts/collaborateurs pour accomplir ses contrôles. Il peut utiliser des
travaux réalisés par un prestataire désigné par l’entreprise, sous réserve d’avoir évalué la compétence
du prestataire et les risques encourus.

Les principales missions sont :


Mission générale d’audit Mission permanente Missions particulières
Certifier la régularité/sincérité des cptes Avoir toutes les pièces Intervenir dans la suppression des droits
annuels utiles (livres, doc de souscription/attribution, augmentation
Contrôler la conformité de la comptabilité comptables, PV) pour les réduction K, distribution acomptes sur
Vérifier la concordance des cptes annuels contrôles dividendes, transformation juridique de la
Attester l’égalité entre actionnaires de société
l’entité Attester délais paiements
Certifier le montant des rémunérations Etablir manuel de procédure contre le
des 5 ou 10 personnes les mieux blanchiment d’argent & financement du
rémunérés terrorisme
Déclencher la procédure d’alerte
Signaler à l’AG les
irrégularités/inexactitudes
Révéler au PR les faits délictueux

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Autres missions :
- Missions d’interventions à la demande des dirigeants : attester des cptes intermédiaires,
donner une opinion et examiner des cptes prévisionnels/certifications pour subventions,
examiner les cptes pro-forma,
- Missions d’interventions particulières :
 Pour le commissariat aux apports : apprécier la valeur des apports en natures, vérifier
le montant net de l’actif (égal à l’augmentation de K),
 Pour le commissariat à la fusion : vérifier la pertinence des valeurs des actions des
sociétés, apprécier le caractère équitable du rapport

Les fonctions du CAC sont incompatibles avec toute activité de nature à porter atteinte à son
indépendance, avec tout emploi salarié et avec toute activité commerciale. Il ne doit pas s’immiscer
dans la gestion de la société qu’il contrôle. Il ne peut exercer une mission de conseil. En application du
principe de non-immixtion, il lui est interdit de fournir à la société qu’il contrôle tout conseil ou toute
autre prestation de services qui n’entre pas dans les diligences liées à sa mission. Il ne peut prendre,
recevoir ou conserver, directement ou indirectement, un intérêt auprès de la société dont il est chargé
de certifier les comptes.

Responsabilités :
- Civile : responsable des conséquences dommageables des fautes et négligences commises
dans l’exercice de ses fonctions
- Pénale : responsable des infractions relevant des exercices illégaux de la profession, de
l’usage illicite du titre de CAC, d’informations mensongères sur la situation de la société,
- Disciplinaire : tenu de respecter la loi, le règlement et le code de déontologie

Audit financier :
- Planification de la mission,
- Prise de connaissance de l’entité et évaluation du contrôle interne,
- Analyse des risques,
- Contrôle et examen des comptes,
- Rédaction d’un rapport d’audit.

La planification de la mission du CAC est définie dans une lettre de mission (NEP 210), la société
d’audit doit accuser réception et confirmer son accord.

Le contrôle interne est l’ensemble des procédures mises en place par la direction afin de s’assurer de
la fiabilité des enregistrements et des comptes annuels qui en découlent, permettant ainsi le contrôle du
travail comptable (prévenir et maîtriser les risques d’anomalie).

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