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Darwin, réinterprétation des classifications :

Darwin n’a pas élaboré une théorie qui se révélerait contradictoire avec les systèmes
qui le précèdent. En revanche, sa proposition s’accorde avec les classifications, à
condition de réinterpréter l’ordre naturel comme une phylogénie (le terme n’existe
pas encore.

Darwin utilise la célèbre image de l’arbre pour donner une interprétation


généalogique aux différents groupes subordonnés. Pour la première fois les mots de
« parents » , « cousins » , « familles » , « ancêtres » , « descendants » et «
généalogie » servent à décrire la classification des êtres vivants :

Il affirme que les classifications révèlent bien un ordre naturel et que le fondement de
cet ordre réside dans « la communauté de descendance », seule à même d’expliquer
« la similitude des êtres organisés » .

Pour lui, la classification n'est rien d'autre qu'une manière de restituer ce que l'on sait
de la phylogénie.

Phylogénie :

Analyse de l’évolution
des êtres vivants qui permet de déceler d'éventuels liens de parenté entre eux.
Ernst Haeckel, Histoire de la création des êtres organisés d’après les lois naturelles :

Tandis que Darwin pensait qu’une espèce qu’elle soit animale ou végétale,
descendait de 4 ou 5 types ancestraux, Ernst Haeckel lui, pense que tous les êtres
organisés, ayant vécu sur la Terre, descendent d'une seule forme primitive.

Schématiquement, Haeckel propose simplement une adaptation des classifications


préexistantes, avec quelques modifications, sous la forme « d’arbres
généalogiques » que nous nommerions aujourd’hui des arbres phylogénétiques.

A l'imitation de Darwin, tous les partisans de la théorie de la descendance se sont


contentés de traiter la question d'une manière générale. Cependant, jamais personne
n'a pris la question de manière précise; jamais on n'a réellement regardé « la
classification naturelle comme « l'arbre généalogique des organismes ».

Exemple d’un arbre généalogique :

Hennig :

Willi Hennig a mis un peu d’ordre dans les idées d’Haeckel et de ses successeurs.

Hennig a fondé la théorie de la systématique de la phylogénétique, en effet, on y


retrouve une différence fondamentale entre les notions de caractère dévié et
caractère ancestral.
De plus, le concept de « Phénétique » entre en jeu, c’est une une méthode de
classification fondée sur l'évaluation mathématique de la ressemblance globale entre
les organismes et prenant en compte, de manière équivalente, le maximum de
caractères.

Deuxième concept : lorsque deviennent possibles des comparaisons moléculaires à


grande échelle en un temps modéré. Elles vont notamment permettre d’améliorer
considérablement la classification des micro-organismes dont l’organisation
anatomique rudimentaire rendait difficile le travail de comparaison.

Pour finir,

Nous manquons de connaissances à propos du monde bactérien et de sa diversité


génétique génétique : il existerait de nombreuses espèces dont la divergence avec
les espèces actuellement connues est comparable aux divergences maximales des
espèces connues entre elles. La phylogénie et donc la classification des eucaryotes
est aujourd’hui en pleine effervescence.

L’histoire de la classification des êtres vivants continue donc de s’écrire.

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