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Cours de

Réseaux d’accès

BTS 2 RIT 2022-2023

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I-Définition

Un système d’abonné est l’ensemble des matériels et équipements organisés en série qui
assure d’un le raccordement d’un appareil de communication quelconque appelé terminal
(poste téléphonique…) à son centre de communication par deux fils. Elle est la partie
centrale du réseau de distribution.

C'est l'ensemble des moyens nécessaires pour assurer une transmission dans les deux sens
entre un CL et le terminal d’une Installation Privée(IP). La plus part des lignes abonné (qui
ont une longueur moyenne de 1 à 3kms) sont des paires métalliques isolées et torsadées.
Elle est constituée généralement de plusieurs câbles sur toute sa longueur.

II-LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DU RESEAU

RE

le réseau d’accès secomposedoncde4grandesparties:

Le transport

La distribution

Le branchement

L’installation intérieure

Les 1eresparties (transport, distribution, branchement) constituent la boucle locale filaire

(BLF) abonné est aléatoire conduit à un investissement.

1-Le répartiteur

Le répartiteur est un bâti axial à double face. Sur l’une des faces dite verticale on trouve les
têtes de câbles de transport venant de l’extérieure. Sur l’autre face dite horizontales ont
disposées les réglettes sur les quelles sont raccordés les câbles allant autocommutateur.
Entre ces deux faces les liaisons sont réalisées par des fils jarretière.

Il joue 3 rôles qui sont:

Le rôle de répartition: assure la liaison entre les équipements individuels


de commutation et les conducteurs de la ligne d’abonné.

Le rôle de protection: Les organes de protection contre les surtensions et les


surintensités sont montés sur les têtes verticale

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Le rôle de point de coupure: Le RE permet d’accéder facilement à une ligne d’abonné
au circuit.

Cette liaison avec le poste de l’abonné est dite boucle locale (Localloop) et, lors d’une
communication téléphonique, transporte une composante continue d’alimentation du poste
ainsi que le signal vocal.

Mais les nouveaux systèmes utilisent des câbles coaxiaux ou fibres optiques pour accéder à
une bande passante accrue.

2-Le sous-répartiteur

Un Sous-Répartiteur se présente sous la forme d'une armoire plus ou moins grosse qui
réunit plusieurs points de Concentration. Il existe en agglomération un Sous-Répartiteur par
quartier, mais un SR peut couvrir toute une commune, voire plusieurs petites communes à
la campagne.

D'un côté on y trouve, les câbles qui vont aux différents Points de Concentration (câble
de distribution) et de l'autre côté, un câble encore plus gros qui relie le Sous
Répartiteur au répartiteur(câble de transport)

A l'extrémité des câbles de transport ou de distribution, côté du répartiteur d'entrée du


Centre Local, les lignes sont disposées sur une matrice normalisée de câblage: la tête de
répartition. Elle se compose de modules comportant chacun des amorces. Chaque amorce
s'utilise comme relais de câblage d'une ligne deux conducteurs. Ainsi, les 112 paires d'un
câble de transport peuvent aisément se distribuer selon les besoins vers plusieurs directions,
à l'aide de câbles de capacités inférieures. Des jarretières sont utilisées pour interconnecter
tête arrivée et tête départ, ce qui facilite toute modification d'affectation, ou toute
extension conforme aux préconisations de câblage.

Des jarretières sont utilisées pour interconnecter aux têtes arrivées et aux têtes de départ,
ce qui facilite toute modification d'affectation, ou toute extension conforme aux
préconisations de câblage

3-Le point de concentration(PC)

C’est l’interface entre la distribution et le branchement. Ce sont des boites fixés sur appui ou
en façade les réglettes d’immeuble ou des bornes pavillonnaires de capacité 3,4,7,14 en base7
et de 5,10,20 en base10.

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4-Entrée de Poste (EP)

Dans certains logements, il n'y a pas de tel boîtier, et c'est alors la première prise qui fait
office de frontière entre le réseau de Côte d’Ivoire Télécom et l'installation privative de
l'abonné. C'est souvent le cas en appartement.

5-Le Combiné de l’Abonné

Le combiné: il regroupe les pastilles de l'écouteur et du microphone. Il permet à l’abonné


d’émettre et recevoir des appels des appels, de parler et d’entendre La fonction sous
répartition permet de gérer le PAC de ligne dans de bonne condition de raccordement

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III- BOUCLE LOCALE

1. Schéma de principe

Le RTC est composé de nœuds (commutateurs) s’échangeant des informations au moyen de


protocoles de communications normalisés par les instances internationales.

Les supports de transmission pour l’acheminement du signal entre commutateurs peuvent


être faits par:

• des conducteurs métalliques (paires torsadées, câbles coaxiaux),

• par des liaisons en espace libre avec des faisceaux hertziens (via des antennes et des
satellites)

• par des fibres optiques.

Les commutateurs constituent les différents points ou nœuds du Réseau Téléphonique


Commuté ou RTC. Ils sont reliés par des artères de transmission de différents types: câbles
coaxiaux, à fibres optiques, faisceaux hertziens, satellites.

2-Boucle locale filaire

La boucle locale est la partie comprise entre le client et le centre local de rattachement du
réseau Télécom. Les 1eres parties (transport, distribution, branchement)constituent la
boucle locale filaire (BLF)

•La partie "Branchement"

•La partie "Distribution"

•La partie "Transport".

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2.1 La partie "Transport"

La partie transport, est la partie qui connecte chaque Sous-Répartiteur à un Répartiteur via
un câble de forte capacité 224P, 448P, 896P………..

Chaque paire de cuivre correspondant à un client est reliée au répartiteur (jusqu’à une
distance de quelques km). Le répartiteur reçoit l'ensemble des lignes d'usager et les répartit
sur les équipements d'usager du central téléphonique grâce à une "jarretière", terme
consacré du fait que la paire de fils est tendue entre deux points.

Le répartiteur est donc un dispositif passif de câblage centralisant les lignes de la zone de
desserte du Centre à Autonomie d'Acheminement (CAA) et assurant la correspondance
entre une ligne et un équipement téléphonique.

Ce sont les câbles multipaires totalement posés en souterrain. Ces câbles de transport
relient le RE à la SR. Les têtes de câble de RE sont reliés aux commutateurs par les
fibres appelés jarretières.

2.2. La partie "Distribution"

C’est la partie des câbles de moyenne capacité qui relie les points de distribution au sous
répartiteur. Ces câbles sont soit des câbles souterrains (reliant des bornes pavillonnaires,
des réglettes d’immeubles) soit des câbles aériens autoportés. Ces câbles de distribution
ont une contenancede7 paires à 56 paires voir 112 paires.

2.3. La partie "Branchement"

C’est la partie reliant les clients aux points de raccordement. Ces liaisons sont
Réalisées avec des câbles en cuivre. Une ligne est composée d’une paire de fils
Transmettant la voix et les données sous forme de signaux électriques. La
partie branchement développe le câblage en façade. Généralement, les
logements particuliers et les petits immeubles accueillent une paire de fils de
cuivre par ligne posée directement sur leur façade, tandis que la plupart des
immeubles disposent d’une gaine technique chargée de recevoir les câbles de

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chaque résident et d’une armoire technique regroupant les connexions. La
connexion n’est pas toujours possible par câble.

Par exemple, en zone montagneuse, on utilise la transmission radio. Des équipements


émettent et reçoivent les communications par faisceau hertzien : c’est la boucle locale radio.
Ces liaisons sont réalisées avec des câbles en cuivre

Générales les logements accueillent une paire de fibre de cuivre par ligne posé directement sur
leur façade grâce à des dispositifs adaptés mais la ligne de Branchement peut être réalisée avec
l’autre support autre que le câble. En effet dans les régions à relief fortement accidenté on
utilise la transmission à réseau. Ainsi le point de distribution est un dispositif émetteur-
récepteur et la réglette d’abonné est remplacée par un dispositif émetteur-récepteur. Dans ce
cas la communication entre l’émetteur-récepteur de l’abonné et celui du point de distribution
se fait par faisceau hertzien numérique: on parle dans ce cas de Boucle locale radio(BLR).

3-La partie installation

C’est l’interface entre le branchement et l’installation. Chez l'abonné, le réseau téléphonique


est appelé installation terminale ou desserte interne. Il commence à l'arrivée Côté Télécom,
qui délimite la responsabilité de l'opérateur historique et celle du client. S'il y a plusieurs prises
dans l'habitation, elles peuvent être toutes, ou en partie raccordées à un boîtier de dérivation.
Parfois, toutes les prises sont branchées en parallèle les unes sur les autres, et seule la
première est raccordée au boîtier de dérivation.

C’est l’ensemble des équipements téléphonique situé chez l’abonné au-delà du dispositif de
coupure placée à l’extrémité de la ligne qu’ils agissent d’un poste simple ou complexe. Ainsi
l’installation qui termine une ligne téléphonique peut être plus ou moins compliqué selon les
besoins exprimés par l’abonné. On a 2 types d’installation

Les installations réalisés et retenues par l’opérateur: Poste simple PABX


et poste intercommunication

Les installations réalisés par le privé: PABX et poste


intercommunication

IV-LES DIFFERENTES STRUCURE DU SYSTEME D’ABONNE

1-La Structure Souple

Transport Distribution Branchement Installation

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Dans le réseau à structure souple, chaque ligne d’abonné se compose de plusieurs sections
distinctes par un ou parfois deux points de sous répartition où les connexions ne sont pas
systématiquement réalisées en avance. Chaque paire côté central pouvant être raccordé à
n’importe laquelle des paires côté abonné.

Il en résulte que le nombre de paires de réserve de câble d’alimentation de câble peut être
sensiblement diminué. Ces réseaux présentent en outre l’avantage de permettre lors des
extensions de traiter les différentes sections indépendantes. La notion de souplesse vient
uniquement du sous répartiteur.

2-zone de distribution directe (zdd) ou la structure rigide

Transport Branchement Installation

 RE PC EP

Dans la zone de distribution directe il y a pas de transport donc pas de SR entre le RE et le


PC. La ZDD est envisagée lorsque le cout d’installation, d’exploitation et de gestion d’un SR
sont supérieurs aux économies qui résulteraient une occupation des câbles de transport
supérieur à l’occupation des câbles en distribution. D’un point de vue économique un SR
doit être situé à 600m d’un RE par contre on a une très faible d’abonné à moins de 600m du
central il faut donc envisager une ZDD

La ZDD est aussi envisagé dans les cas suivants:

Problème aigu de génie civil

Réduction d’un SR de trop grande taille

Supervision d’un SR trop proche de RE (600m)

3-la dérivation d’amorce

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De la centrale le réseau est étendu vers la SR qui a son tour transporte les conducteurs vers le PC
d’où sera relié chaque EP. Cependant nous pouvons directement de la SR relier EP pour pallier au
problème de distance.

Pour ce faire nous ferons une dérivation d’amorce dans notre câble en possession pour
connecter EP directement sans passer par le PC.

V- LA LIAISON ENTRE LE RTC ET LE GSM

La relation entre le RTC et le GSM se fait par l’intervention d’un commutateur MSC qui joue le
rôle de passerelle qu’on appelle GATEWAY :

Il assure l’interfonctionnement du réseau RTC avec les autres réseaux de


télécommunications

Il assure la fonction GSMC (Gate MSC) pour les appels entrant émanant du RTC

Une fonction de passerelle activé au début de chaque appel d’un abonné fixe vers un abonné
mobile, Gateway= point d’entrée (fonction logicielle servant à retrouver le mobile de
l’opérateur).
DEUXIEME PARTIE

TECHNIQUE
DES LIGNES SOUTERRAINES

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Chapitre 1 : Généralités sur le réseau téléphonique

I. Définition
Le Réseau Téléphonique Commuté (RTC), communément appelé Réseau d’Accès
(R.A), est l’ensemble des infrastructures téléphoniques aériennes et souterraines
permettant à l’abonné d’être relié à son centre de rattachement le plus proche. Les
équipements constituants ce réseau sont interconnectés par des supports de
transmission appelés câbles téléphoniques.

II. Structure du réseau téléphonique (RTC)

Identification des équipements


La structure du RTC comporte cinq équipements, qui sont :
– le Répartiteur Général (RG) ou Répartiteur d’Entrée (RE) : point d’accès des câbles à
l’auto- commutateur, situé au central téléphonique Il est constitué d’une réglette
horizontale et d’une réglette verticale ou tête verticale. On observe souvent un
rapport de 2 à 3 entre le nombre de paires de distribution arrivant sur les têtes
verticales et le nombre d’équipements d’abonnés disponibles sur les réglettes
horizontales. Le répartiteur joue trois rôles : rôle de répartition, de protection et de
coupure.

– le Sous Répartiteur (SR): a pour rôle de regrouper les câbles de transport sur la tête de
transport et les câbles de distribution sur la tête de distribution afin de permettre une
meilleure répartition des paires vers les abonnés.

– le Point de Concentration (PC) ou Point de Distribution (PD) : constitue l’interface entre


la SR et les abonnés. Il en existe quatre types :
• le PC sur poteau ou boitier fixé sur poteau
• le PC de façade
• la réglette d’immeuble
• la borne pavillonnaire.

– l’Entrée de Poste (EP): équipement à partir duquel l’on réalise l’installation d’abonné. Il
en existe deux types : le RP1 équipé qui contient des dispositifs de protection
d’abonné (fusibles ou parafoudres) et le RP1 non équipé ou vide.

– le Conjoncteur Femelle (CF) ou prise téléphonique: se trouve chez l’abonné. Il existe le


CF à six plots et le CF à huit plots, tous les deux à vis. Le raccordement de la ligne
d’abonné se fait sur les plots 1 et 3.

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Chapitre 2 : Etude des câbles

I. Identification des câbles Pour relier les différents points des réseaux d’accès ou de
lignes, on utilise des câbles. Leurs noms diffèrent suivants les points qu’ils
rattachent.
Le câble de transport : achemine les communications entre les sous-
répartitions et le central (RE). C’est un câble en général de grande
capacité, posé en souterrain.
Le câble de distribution : rattache le point de concentration à une sous-
répartition de zone ou d’immeuble (SRZ ou SRI). Câble de moyenne
capacité posé en souterrain en conduite (canalisation) ou en aérien.
Le câble de branchement : relie l’abonné au point de concentration.
C’est un câble à 1 ou 2 paires méplat (5/9 ; 5/10), posé en aérien ou un
câble série 092 souterrain.
Le câble d’installation : de couleur grise ou ivoire, relie l’entrée de poste
au conjoncteur femelle de l’abonné à l’intérieur de la maison.
Le câble de jonction : réunit les centraux (RE) entre eux.
Le câble de liaison ou rocade : se trouve entre deux sous-répartitions.

II. Contenance des câbles


On appelle contenance ou capacité d’un câble, le nombre nominal de conducteurs qui entrent dans
sa constitution. Cette contenance s’exprime en paires (2fils) ou en amorces (7 paires). Les
contenances usuelles sont : 1 paire, 2 ; 4 ; 8 ; 14 ; 28 ; 56 ; 112 ; 224 ; 448 ; 672 ; 896 ; 1344 ; 1792
paires.
On remarque que les contenances des câbles de plus de 8 paires sont des multiples de 7.
N.B : 1 paire = 2 fils ;
1 quarte = 4 fils ;
1 amorce = 7 paires ;
1 toron ou faisceau de base = 28 paires ;
1 tête = 16 amorces = 112 paires.

III. Le calibre des câbles


Les conducteurs qui entrent dans la fabrication de ces câbles sont des fils de cuivre recuit dont les
calibres (diamètres) sont : 0,4 ; 0,5 ; 0,6 ; 0,8 ; 1mm.

IV. Classification des câbles


Les câbles de constitution identique qui ne se différencient que par le calibre des conducteurs et par
leur contenance sont classés par un numéro de référence à 3 chiffres.
– Série 5/9, 5/10 : câble de branchement aérien
– Série 092 : câble de branchement souterrain
– Série 278 ; 298 : câble d’installation intérieure
– Série 088 ; 089 ; 098 ; 099 : sont des câbles multi paires non remplis, posés en aérien
ou en souterrain (conduite).
– Série 074 ; 076 ; 077 ; 078 : sont des câbles multi paires remplis, posés en souterrain
– Série 090 ; 093 : ce sont des câbles MIC ou câbles numérisés, actuellement remplacés
par la fibre optique.

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V. Symboles des câbles

56p 448p
• • 7p || ||
•• •• 14p x x 112p 896p
| | 28p xx xx 224p 1792p

Câble souterrain existant (utilisé)


v v v câble aérien
Câble projeté

VI. Structure des câbles


La structure représente la coupe transversale du câble.

8 paires ou 7 paires (1 amorce de type A)


14 paires (2 amorces de type A1 et A2)
28 paires (14 quartes)

77

8 paires 14 paires 28 paires

56 paires (4 faisceaux (faux torons) de 14 paires)


112 paires (4 torons de 28 paires)

56 paires 112 paires

13
224 paires (8 torons de 28 paires) répartis en 2 têtes
448 paires : 4 têtes (112 paires)

224 paires
448 paires

896 paires (8 têtes de 112 paires)


1792 paires (4 torons de 448 paires)

896 paires 1792 paires

VII. Repérage des conducteurs d’un câble


Pour repérer les conducteurs, on utilise un code à 11 couleurs réparties en deux séries
distinctes :
– Série principale : Gris (G), Incolore (I), Orange (O), Violet (Vi) ;
– Série secondaire ou d’accompagnement : Blanc (Ba), Bleu (Be), Jaune (J), Marron
(M), Noir (N), Rouge ®, Vert (Ve).

1) Repérage des conducteurs d’un faisceau de base ou toron de 28 paires d’un câble
non rempli

14
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Quartes
Fil
G G G G G G G O O O O O O O
1
Paire 1
Fil
Ba J N Ve Be M R Ba J N Ve Be M R
2
Fil
I I I I I I I Vi Vi Vi Vi Vi Vi Vi
1
Paire 2
Fil
Be M R Ba J N Ve Be M R Ba J N Ve
2
A1 A2 A3 A4

Type A Type B

28 paires = 14 quartes = 4 Amorces (2 Types A :"A1- A2" ; 2 Types B :"A3- A4")

2) Repérage des conducteurs d’un toron de 28 paires d’un câble rempli

Dans le cas d’un câble rempli, l’on remplace dans le type A, l’incolore (I) par le violet (Vi).

Application 1:

Repérer les différentes paires dans les câbles suivants :

a) A5 P5, dans un câble non rempli de 56 paires ;


b) A16 P2, dans un câble rempli de 112 paires ;
c) T001 A15 P7, dans un câble rempli de 224 paires.

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Chapitre 3: Raccordement et Ramification des câbles
A. Raccordement des câbles

I. Introduction
Les câbles sont livrés par le fournisseur en longueurs de fabrication, généralement
de 300m sur des bobines ou tourets. Ces longueurs sont déroulées et mises en place sur les supports
téléphoniques puis raccordées pour constituer un câble téléphonique. Le raccordement effectué sur
deux sections de câbles est appelé épissure ou joint droit.
II. But du raccordement
Le raccordement doit assurer :
– la continuité électrique des conducteurs
– l’isolement entre les différents conducteurs
– la protection de l’épissure contre l’humidité
– la reconstitution de l’enveloppe du câble.
Pour les câbles de réseau, on a le raccordement par torsade et le raccordement par connecteurs.
III. Raccordement de deux sections de câbles
1. Longueur de recouvrement
C’est la longueur sur laquelle on enlève l’enveloppe du câble afin de réaliser les essais et
l’épissure. La longueur de recouvrement est donnée par la formule :

L=l+2a+2d

d a l a d

L = longueur de câble à prévoir pour la confection de l’épissure


l = longueur proprement dite de l’épissure
a = longueur de câble éventuellement nécessaire aux essais de section
d = longueur inutilisable à l’extrémité du câble.

2. Enlèvement de l’enveloppe du câble


L’on dénude le câble par une entaille circulaire à l’aide du couteau d’électricien ou couteau
JOKARI.

3. Essais préalables de section


Ce sont les essais de :
– terre : vérification de l’isolement entre filin de terre et les conducteurs
– continuité : vérification de la continuité effective des conducteurs
– mélange : vérification de l’isolement des conducteurs entre eux.
Ces différents essais sont effectués à l’aide du multimètre.

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4. Câblage et raccordement
Le câblage est l’assemblage par torsades des quartes homologues tandis que le raccordement
permet d’assurer la continuité électrique des conducteurs à l’aide de connecteurs UFY.

5. Raccordement par connecteurs


Ce raccordement s’effectue par quarte. Les deux extrémités de la quarte à raccorder sont
tendues et torsadées sur un tour. Les 8 conducteurs à raccorder sont sectionnés à 20mm du nœud de
la quarte, accouplés par couleurs et introduits dans les connecteurs, puis sertis à l’aide de la pince à
sertir E9Y.

6. Longueur de l’épissure
La longueur de l’épissure est fonction de la capacité du câble et se détermine par la formule :
L = 2 a + b (N – 1) et la capacité est : C = 2 (N * n).
L = longueur de l’épissure en mm
a = distance entre l’enveloppe du câble et le 1er plan vertical (torsade) en mm
b = distance entre deux plans en mm
N = nombre de plans
n = nombre de quartes par plan

Tableau de mesure des calculs de l’épissure

contenance N ou P N ou Q a (mm) b (mm) l (mm)


8 paires 2 2 45 45 135
14 paires 4 45 45 225
28 paires 7 2 45 45 400
56 paires 7 4 65 45 400
112 paires 7 8 65 45 400
224 paires 7 16 64 45 400
448 paires 7 32 75 50 450
896 paires 14 32 75 50 800
1792 paires 14 64 125 50 900

7. Les essais après raccordement (voir doc.)


Ces essais permettent de déceler les défauts survenus lors de l’exécution des
raccordements. Ce sont les essais de :
– terre : isolement des conducteurs par rapport à la terre ;
– mélange : isolement des conducteurs entre eux ;
– continuité : continuité électrique des conducteurs.
Après la confection des épissures, on fait un essai définitif entre le répartiteur et le coffret de
distribution.

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8. Reconstitution de l’enveloppe du câble
a) Le guipage
Le guipage a pour but de:
– réduire l’encombrement de l’épissure ;
– protéger l’épissure contre l’humidité (avec un ruban de matière
plastique de 4 ou 7cm de largeur);
– protéger l’épissure contre la chaleur (avec un ruban de papier kraft
crêpé de 5cm de largeur).
Ces deux rubans sont enroulés à spires jointives.

b) Les manchons d’épissures


Les manchons d’épissures assurent :
– l’étanchéité de l’enveloppe ;
– la continuité de l’enveloppe ;
– la protection mécanique de l’âme du câble.
Le recouvrement du manchon sur l’enveloppe est fixé à 2,5cm environ. Il existe deux types de
manchons :
– les manchons mécaniques MHS (Manchon à Haute Sécurité) numérotés
par rapport aux capacités des câbles.
– les manchons thermoretractables de type PECA (Protection d’Epissures de
Câbles Africains) tous fendus à glissière.
Remarque : En souterrain, le raccordement se réalise dans les chambres téléphoniques, tandis
qu’en aérien, il s’effectue au niveau d’un appui et jamais en pleine portée.

9. Etiquetage
L’étiquetage à pour but de faciliter l’entretien et l’identification des câbles. Pour cela on dispose
des étiquettes sur les manchons et les têtes.
Ce travail est réalisé lors de la confection du raccord et du montage des têtes. Cette étiquette portera
les indications figurant sur les schémas ou diagrammes. Identification de l’origine et contenance
exprimées en amorce.

B. Ramification des câbles


Les gros câbles issus du répartiteur général ou d’un sous-répartiteur important se ramifient au fur
et à mesure que l’on s’éloigne du central. Il est donc nécessaire de pouvoir diviser un en câbles de
plus petite contenance. Cette opération est réalisée par des procédés tels que :
– la division
– la dérivation d’amorce
– le piquage.

I. La division des câbles


Pour un câble principal de grande capacité "n", il est autorisé :
– soit 2 * n/2 câbles secondaires → 2 directions;
– soit 2 * n/4 et n/2 câbles secondaires → 3 direc^ons ;
– soit 4 * n/4 câbles secondaires → 4 direc^ons.
NB : Il n’est autorisé que 4 directions maxi de divisions pour un câble.

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II. La dérivation d’amorce
Cette technique consiste à faire une fenêtre sur le câble afin de prélever une amorce (dérivation
simple d’amorce) ou deux amorces (dérivation double d’amorces).

III. Le piquage
Il consiste à prélever une, deux ou trois paires au maximum dans un câble, pour raccorder des
abonnés, sans couper les autres paires.
Le piquage est réalisé sur des câbles de capacité inférieure à 28 paires.

Remarque :
Les normes d’ingénierie n’autorise pas le raccordement de deux méplats (5/9, 5/10) sauf dans
le cas d’une maintenance provisoire. Dans ce cas, on utilise des connecteurs AMP 519 noirs.
Le raccordement d’un méplat et d’un câble d’installation se réalise dans un boitier RP1 vide,
avec des connecteurs AMP 519 verts.

IV. Mesure de capacité, de résistance de boucle


La mesure de la continuité consiste à vérifier la non coupure du câble ou la continuité
électrique de celui-ci. La résistance est la propriété qu’a un conducteur de s’opposer au passage du
courant électrique. Elle est fonction de la longueur et de la section du câble.
R en Ω
R=ρ*L/S ρ = résistivité (Ω m)
L = longueur du conducteur (m)
S = section du conducteur (m2)

Les mesures de résistance effectuées sur les lignes téléphoniques concernent la paire de fils ; on
parle alors de résistance de boucle, notée (Rb). Pour une paire de fils homogènes, on aura : R fil1 + R
fil2. Il est à noter que la transmission du signal du signal sur une ligne téléphonique peut subir un
affaiblissement noté "α".
La résistance de boucle max autorisée par les centraux téléphoniques est de 1040 Ω, allant du RE
jusque chez l’abonné. L’affaiblissement autorisé ne doit pas excéder 9,5 dB. Ainsi pour qu’une paire
de fils téléphoniques fonctionne correctement, elle doit respecter la condition suivante :

Rb ≤1040 Ω
α ≤ 9,5 dB

1) Plan de transmission
Pour la mesure de la résistance de boucle et de l’affaiblissement, le plan de transmission se base
sur deux normes. (UIT : norme internationale et CIT qui est la norme nationale)

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Rb (Ω / Km) α (dB / Km) Distance max (Km)
Calibre
UIT CIT UIT CIT UIT CIT
4/10 275 293,5 1,61 1,79 3,78 3,54
6/10 122 130,5 1,04 1,19 8,52 7,97
8/10 69 73,4 0,81 0,9 15,07 14,17

NB : Les valeurs de Rb/ Km varient en fonction de la température à cause de la résistivité.


La Rb des méplats 5/ 9 est égale à 42,89 Ω ̸ Km et celle du 5 ̸ 10 est égale à 176 Ω ̸ Km.

Application 2:

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TROISIEME PARTIE

TECHNIQUE
DES LIGNES AERIENNES

21
Chapitre 1 : Généralités

a) Définition
L’organisation classique d’un réseau de câbles de Télécommunications comporte une partie
souterraine et une partie aérienne.

b) Justification de l’utilisation des lignes aériennes


Le choix de l’aérien se justifie par :
– le nombre réduit d’abonnés
– la réalisation de travaux provisoires
– la facilité de changement de câbles
– la possibilité de récupération du matériel
– le coût égal au tiers du prix du souterrain.

Ainsi donc, la construction des lignes aériennes, se rencontre le plus souvent dans les zones à
faible densité téléphonique, dans les terrains rocheux, les zones où les besoins en téléphone sont
encore mal définis.

I. Les supports
Les supports de lignes aériennes de Télécommunications sont constitués par
des poteaux en bois ou en métal (acier galvanisé). Les poteaux peuvent être utilisés seuls (appuis
simples) ou être consolidés. Cette consolidation est obtenue soit par l’assemblage de plusieurs
poteaux, soit à l’aide de haubans.

a) Les poteaux bois


Ce sont des fûts d’arbres résineux tels que le Pin, le Sapin, le Mélina, le Teck.
Un antiseptique (créosote) est injecté dans les poteaux pour en assurer la protection contre les
moisissures et les insectes. Deux procédés sont utilisés :
– le procédé " Boucherie" : arbres fraichement abattus
– le procédé " Bethell" : arbres secs.
Ils sont taillés, mis à longueur, le sommet taillé en cône de 10cm de hauteur. En Côte d’Ivoire le
traitement des poteaux bois se fait à Bouaké.

Différents types de poteaux bois et profondeur d’implantation

N° de Longueur des Profondeur Poids


Nomenclature poteaux d’Implantation Approximatif
48 / 5 5,50 m 1,20 m 55 Kg
48 / 6 6,25 m 1,30 m 65 Kg
48 / 7 7,00 m 1,40 m 90 Kg
48 / 8 8,00 m 1,50 m 120 Kg
48 / 10 10,00 m 1,70 m 200 Kg
48 / 12 12,00 m 1,90 m 300 Kg
48 / 15 15,00 m 2,20 m 400 Kg
Implantation

22
On peut déterminer d’une manière suffisamment approchée, la profondeur
d’implantation, en appliquant la règle suivante :

Implantation = Longueur du poteau + 0,70 m


10

b) L es poteaux métalliques
Ce sont des troncs de pyramide ou des prismes droits à section octogonale.
Les poteaux métalliques actuellement utilisés dans le réseau téléphonique ivoirien sont en acier
galvanisé à chaud, de marque "Petit Jean".

Marquage
Chaque poteau comporte, sur l’une des faces, à 3,50 m de la base, une marque en
creux ou en relief indiquant :
– le sigle PTT
– la hauteur totale en cm
– la marque du fabricant
– le millésime de l’année de fabrication.
En outre, un repère (—) indique la profondeur normale d’implantation.

Rehausse
On peut emboiter, sur la partie supérieure d’un poteau métallique, une rehausse
en acier galvanisé ayant la même forme que le poteau. On obtient ainsi un appui plus élevé d’environ
1 mètre. Dans ce cas, l’effort de tirage doit être réduit.

Différents types et profondeur d’implantation


Poteaux

N° Nomenclature Profondeur
Longueur totale
Prismatiques Pyramidaux d’implantation
48 / 37 48 / 27 7,00 m 1,40 m
48 / 38 48 / 28 8,00 m 1,50 m

Rehausse

Hauteur
N° Nomenclature Longueur totale
d’emboitement
48 / 30 1,20 m 0,20 m

23
Chapitre 2 : LES APPUIS

1) – Définition
Un appui est un poteau armé pour supporter une artère aérienne. Dans le cas où
s’exerce un effort important sur ce dernier, on le renforce soit d’un deuxième poteau, soit par un
hauban.

2) – Différents types d’appuis


Les différents types d’appuis construits avec les poteaux métalliques sont identiques
à ceux construits avec les poteaux bois, sauf les appuis moisés qui ne sont pas envisagés en poteaux
métalliques.
Ces appuis sont :
– appui simple
– appui moisé
– appui haubané
– appui couple (simple ou ancré)

I. Appui simple
Il est constitué d’un seul poteau (bois ou métallique). Les efforts supportés par
cet appui sont appliqués sur une cote de fixation (CF = 25cm pour les poteaux métalliques et de 35cm
pour les poteaux bois). Ce type d’appui est généralement utilisé en alignement droit.

II. Appui moisé


C’est un appui formé de deux poteaux bois assemblés par trois boulons. Ces
poteaux sont généralement de longueur différente :
• le plus long est appelé Majeur,
• le plus petit, le Tuteur (il sera toujours de longueur immédiatement inférieure à celle du
majeur). Le tuteur est toujours placé à l’intérieur de la courbe, dans l’axe de la bissectrice de
l’angle formé par les portées.
Ce type d’appui est utilisé en légère courbe et parfois en alignement droit mais jamais en tête de
lignes. La profondeur d’implantation est majorée de 0,15m par rapport à celle de l’appui simple.
Pi = L + 0,70 + 0,15
10

III. Appui haubané


C’est un appui constitué d’un poteau simple de gros diamètre, consolidé par
haubanage. Il se caractérise par un encombrement au sol important. Il est utilisé en courbe
importante ou en angle, en départ et en arrêt pour résister à un effort de tirage. Il existe quatre types
d’appuis haubanés :
• appui haubané simple à 30°
• " " double à 30°
• appui haubané simple à 45°
• " " double à 45°
Le hauban est fixé à travers le collier 7/0 ou 7/1pour le poteau bois et par la semelle à goupille 7/5
pour le poteau métallique "Petit Jean". Il est utilisé en courbe ou en angle, en départ et en arrêt pour
résister à un effort de tirage.
NB : CF = 40cm pour le poteau métallique et 50cm pour le bois.

24
1) Appui haubané simple à 30°
Fouille d’ancrage
La distance minimum (d) entre le bord de fouille et le poteau est de :
d = (Hs – CF) * 0,6 avec Hs : hauteur hors sol de l’appui
Longueur "l" du hauban
La longueur du hauban 32/21 est de :
l = (Hs – CF) * 1,2
Pour l’appui haubané double à 30°, la longueur "L" du hauban est : L = 2 * l

2) Appui haubané simple à 45°


Fouille d’ancrage
La distance minimum (d) entre le bord de fouille et le poteau est de :
d = Hs – CF avec Hs : hauteur hors sol de l’appui
Longueur "l" du hauban
Elle est de :
l = (Hs – CF) * 1,4
Pour l’appui haubané double à 45°, la longueur "L" du hauban est : L = 2 * l

IV. Appui couple


Un appui couple est constitué de deux poteaux de même longueur (bois ou
métallique), assemblés au moyen d’entretoises:
– un piédroit
– une jambe de force
Cet appui est caractérisé par une emprise au sol moyenne. Il est utilisé en courbe ou angle, en départ
et en arrêt pour résister à un effort de compression ou d’arrachement.
On distingue deux types d’appui couple : appui couple simple et appui couple ancré.

1) Appui couple simple


L’assemblage des poteaux bois est réalisé à l’aide de boulons 1/4 et 1/5, des tire-fonds 1/21, une
entretoise 20/4 et éventuellement une entretoise 20/5 ou 20/11 à ouverture variable.
e = Hs e : emprise ou écartement au sol.
5

Dans le cas de poteaux métalliques "Petit Jean", on utilise une entretoise variable 20/11 et un
feuillard pour l’assemblage.

2) Appui couple ancré


Même constitution que l’appui couple mais avec adjonction d’un hauban de pied :
– sur le pied droit, dans le cas d’un couple à la compression
– sur la jambe de force, dans le cas d’un couple à l’arrachement.
– sur les deux poteaux dans les deux cas.

25
Chapitre 3 : Armement des poteaux

Définition : On désigne par armement l’ensemble des pièces métalliques fixés au poteau,
soit par boulon soit par un cerclage, afin de tenir les câbles.
Le matériel diffère selon le nombre et le type de câbles à poser et la nature des appuis (poteaux en
bois, poteaux métalliques).

I- Armement pour câble autoporteur à 1 paire


a) Sur le poteau en bois
Dans le cas où la construction sera limitée à 1 ou 2 lignes sans extension
prévue, la traverse n’aura pas lieu d’être posée. On placera perpendiculairement au sens ligne, 1 ou 2
coins pitons 5/29 à 10cm de la base du cône et de chaque côté du poteau. Au-delà de 2 câbles, il est
nécessaire d’utiliser une traverse 5/14 ou 5/15, mise en place par un boulon 1/6 sur une semelle
5/16, fixée au poteau par un tire fond 1/21.

b) Sur le poteau métallique


La fixation de l’armement s’effectue par cerclage
– pour 1 ou 2 câbles : 2 dispositifs unicroches 5/32 fixés par un cerclage de feuillard en acier
– pour 2 ou 4 câbles : semelle en alpax 5/17 fixée à 3cm du sommet du poteau par cerclage de 2
feuillards.
– pour plus de 4 câbles : on fixe sur la semelle en alpax 5/17 une traverse 5/15 à l’aide de 2
boulons 1/12. On peut aussi utiliser la traverse seule avec 2 clavettes 5/37.

II- Armement pour câble multipaire


a) Sur le poteau en bois
En alignement droit ou ligne courante
L’armement consiste à la mise en place du dispositif de fixation 30/34 à l’aide du boulon 1/6.
En tirage
L’armement est constitué de :
– collier 7/0, 7/1 ou 7/2
– tendeur 30/4
– serre câbles à 2 boulons 30/2
– cosse-cœur 30/3.

b) Sur le poteau métallique


En alignement droit ou ligne courante
On fixe un dispositif de fixation 30/34 à l’aide d’un étrier 30/41 à 23cm du sommet. L’étrier
est fixé par une couche de feuillard. Eventuellement un deuxième plan de câbles multipaires peut
être posé à l’aide d’un même dispositif à 15cm en général du premier.
En tirage
Même matériel que sur l’appui en bois, le collier (7/0, 7/1 ou 7/2) est remplacé
par la semelle à goupille 7/5.

26
Chapitre 4 : Les câbles aériens

I- Le câble d’installation
Il est des séries 278, 298 et il permet de faire l’installation d’abonné.
II- Les câbles de branchement
Ce sont les câbles à une paire (5/9), à deux paires (5/10), en acier central. Le plus utilisé 5/9
est constitué de deux conducteurs en acier central, destiné à la réalisation des lignes courtes
inférieures ou égales à 200m.

III- Les câbles de distribution (multipaires)


Ce sont les câbles multipaires de la série 098 et 099 à porteur excentré, enrobés dans une
enveloppe noire. Leurs capacités n’excèdent jamais une tête.

IV- Raccordement des câbles


– Le raccordement des câbles aériens multipaires se fait toujours au droit d’un appui et
jamais en pleine portée. Il est réalisé à l’aide de connecteurs UFY que l’on serti avec la
pince E9Y. L’épissure obtenue est protégé par un manchon PECA ou MHS.
– S’agissant du câble de branchement, les normes d’ingénieries n’autorisent pas le
raccordement sauf dans le cadre d’une maintenance provisoire. Dans ce cas, l’on utilise
des connecteurs AMP 519 noirs à sertir à l’aide de la pince AMP.
– Le raccordement du câble 5/9 et du câble d’installation 278, se réalise dans un boitier
RP1 vide à l’aide de connecteurs AMP 519 verts.

27
Chapitre 5 : Notion de mécanique des lignes aériennes

Généralités :
La construction des lignes aériennes comporte toujours un aspect mécanique important car
il conditionne la solidité et la sécurité des lignes.
Les câbles téléphoniques, comme tous les appuis auxquels ils sont suspendus, doivent
résister dans des conditions satisfaisantes aux efforts dus aux tensions permanentes comme aux
surcharges temporaires subies sous l’action du vent notamment.

I- La Tension des câbles


D’une manière générale après la pose des câbles, il faut les tendre pour les mettre au même
niveau suivant une tension dite : tension de service ou tension de pose.
Cependant il existe pour chaque catégorie de câble une tension de rupture qui risque d’être
atteinte si des dispositions ne sont pas prises. La solution trouvée est l’application du coefficient de
sécurité qui est :
n : coefficient de sécurité
n = TR
TR : tension de rupture
T T : tension de pose.

II- La Flèche

Généralités
On appelle flèche, la distance "f" entre le point le plus bas O et la droite A – B.
La flèche est liée à la tension T du câble par la formule fondamentale :
f = flèche en m
f = p * l2 p = poids en kilogramme de 1m de câble
8T l = longueur de la portée en m
T = tension de pose du câble en daN
Autres modes de détermination :
Quelles que soient les caractéristiques du câble et la longueur de la portée, la flèche en m
est donnée par la formule :
f = 1100 N = nombre d’oscillations par minute
N2 f = valeur de la flèche en mètre.

En l’absence de vent et à 15°C, pour des portées limitées à 50m, il a été décidé de fixer la
valeur de la flèche à 66cm pour tous les câbles.
Dans les mêmes conditions, pour d’autres valeurs de portée, celles des flèches sont
déterminées par la formule :

f = 66 L2
502 L = longueur en mètre de la portée
f = en c

28
III- Choix de la longueur des appuis

Il se fait en fonction:
- des flèches
- des distances réglementaires
- de la position des attaches.
-
L = (Hs + 0,70) * 10 L = longueur des appuis
9 Hs = hauteur hors sol

Application 1 :
En absence de vent, à environ 20° sur une portée de 40m, l’on suspend un câble 098 / 28/ 4
sur des appuis métalliques. Déterminer la longueur des appuis implantés à cet endroit, en traversée
de route.

IV- Tirage réel (tR) et tirage réduit à 10m (t10)


=α+α
AB = AC = l (portée)
AE = AD = 10m

On appelle tirage réduit à 10m (t10), la distance AF entre l’appui A et le point F.


On appelle tirage réel (tR) la distance entre l’appui A et le point G.

• Détermination du t10
Considérons le triangle DAF : t10 = 10* Cosα
Cosα = AF = t10 → (1)
AD 10
Le t10 est une mesure de longueur, qui matérialise la valeur de l’angle de tirage d’un
appui. Ainsi :
– plus cet angle est ouvert (obtus), plus le t10 est petit, plus le tirage est faible.
– plus cet angle est fermé (aigu), plus le t10 est grand, plus le tirage est important.

• Détermination du tR
Considérons le triangle BAG :
Cosα = AG = tR → (2)
AB l
tR = l* Cosα

A partir de (1) et de (2), l’on constate:

Cosα = t10 = tR
10 l
V- Efforts supportés par les appuis
Généralités

29
La construction des lignes aériennes comporte toujours un aspect mécanique
important qui conditionne la solidité et la sécurité des lignes.
Les câbles téléphoniques, tout comme les appuis auxquels ils sont suspendus, doivent
résister dans des conditions satisfaisantes aux efforts dus :
– aux tensions permanentes des câbles,
– aux surcharges temporaires subies sous l’action du vent notamment.
Chaque appui supporte deux types d’efforts qui sont :
– un effort longitudinal permanent noté "EP" (effort permanent), mesuré à environ 20°C (T20) et
en absence de vent ou un effort longitudinal temporaire : "ET" (effort temporaire) mesuré en
présence de vent à 15°C (T15).
– un effort horizontal maximal (HM) qui est la composante horizontale résultant de l’action du
vent sur le câble.

a) Appui en alignement droit

EP = 0 en absence de vent.

ET = HM en présence de vent

b) Appui-tête de ligne et appui d’arrêt

30
en absence de vent : EP = T20

• en présence de vent : ET = T15 + HM/2

c) Appui d’angle

EP = 2 T20 Cosα = 2 T20 *t10 /10


• en absence de vent :

• en présence de vent : ET = 2 T15 *t10/10 + HM

d) Appui courbe

R = rayon de la courbe
O = centre de la courbe
AB = AC = l = portée

Déterminons Cosinus α.

Cosα = AB = l or Cosα = t10 donc on aura:


AD 2R 10
t = 5* l
10
Cosα = t10 = l
10 2R R
Cette formule permet de calculer le tirage à 10m pour des appuis en courbe.

• en absence de vent : EP = 2 T20 Cosα = 2 T20 *t10 /10

• en présence de vent : ET = 2 T15 *t10/10 + HM


VI. Consolidation des appuis

Chaque appui possède une charge de rupture, supporte un effort permanent, subi
un effort temporaire.
Selon toutes ces considérations, il est des fois nécessaire de consolider certains appuis de l’artère
lorsque les efforts à craindre dépassent leur résistance normale.
Il existe deux types de consolidation :
– la consolidation longitudinale
– la consolidation transversale.

a) Consolidations longitudinales
• Définition de l’effort longitudinal
C’est l’effort permanent dû essentiellement à la tension des fils ou câbles au-
delà duquel l’appui subirait une déformation permanente (flambage), on le désigne par la lettre "T".

• Règle de consolidation

31
Elle n’est pas à envisager en ligne courante dans la plupart des cas. Seuls les
appuis situés en des points particuliers, font l’objet d’une consolidation :
– aux traversées des voies
– aux appuis encadrant des portées de longueurs différentes ou subissant des charges
dont la différence est importante.

b) Consolidations transversales
• Définition
C’est l’effort temporaire ; il est dû principalement à la pression du vent sur les fils
ou câbles. On le désigne par HM.

•Consolidations en alignement droit


On considère qu’une ligne est en alignement droit lorsque le tirage réduit (T10) ne
dépasse pas 0,10m.

Lorsque la ligne est protégée des vents transversaux par des bois, des talus ou des
immeubles : on ne consolide aucun appui.

La ligne n’est pas abritée : dans ce cas, l’effort supporté par les appuis, est
essentiellement dû au vent. L’importance des consolidations à apporter, dépend de la nature des
appuis et de l’intensité des efforts supportés.

• En courbe
Dans les courbes, non seulement les appuis sont sujets aux efforts transversaux du
vent, mais aussi ils supportent en permanence les efforts exercés par les câbles.
La valeur de l’effort s’exerçant sur un appui en courbe est donnée par l’expression :

Rm = HM + 2 T * t10
Il faut donc calculer cet effort dans chaque
10 cas, et choisir le type d’appui à construire en
fonction du résultat.

• Appui d’arrêt
Pour empêcher les appuis de s’abattre successivement les uns après les autres sur
une certaine longueur, on insère régulièrement des appuis d’arrêt capables de résister à un effort
longitudinal élevé.

VI- 1 Le piquetage
C’est une opération effectuée avant les travaux.
Buts :
- connaissance de l’itinéraire réel de l’artère
- emplacement et type des appuis
- nature des consolidations.

Piquetage en ligne droite

32
Portée maximale : 50m. Cette portée peut être réduite si on a des
raisons de craindre que le déport horizontal risque d’emmener le câble à moins
de 6m au-dessus de la chaussée.

Piquetage en courbe

VII- Protection des lignes


La protection des lignes est réalisée à l’aide des boites RP (Raccordement et
Protection).

VII.1 Règle de protection


Le système d’abonné comprend plusieurs niveaux de protection respectant les règles
suivantes :
– à 5 km du RE, les abonnés sont protégés par le central téléphonique
– à 200m de la SR, les abonnés sont protégés par celle-ci
– après 200 m de la SR, les abonnés sont protégés par les boites RP.

VII-2 Les différents niveaux de protection


Au-delà du RE et de la SR, les abonnés sont protégés par des boitiers ayant diverses
capacités :
– RP56 : ce sont des boites de raccordement et protection de câbles à 56 paires.
– RP28 : assure le raccordement et la protection de câbles de 28 paires.
– RP14 : pour le raccordement et la protection des câbles et PC ou PD de 14 paires.
– RP7 : réalise le raccordement et la protection des câbles et PC de 7 paires.

33
TROISIEME PARTIE

GENIE CIVIL
ET CANALISATIONS

34
Chapitre 1 : Introduction

Tout chantier téléphonique a besoin d’être organisé afin de permettre une bonne installation
des câbles téléphoniques. L’ensemble des travaux en souterrain permettant le passage des câbles,
constitue le génie civil. Pour la sécurité du chantier, il est important de signaler celui-ci.

Chapitre 2 : Installation, organisation et sécurité des chantiers

I- Panneaux de chantiers
Les panneaux de chantier sont des panneaux placés à l’entrée et à la sortie d’un chantier
pour informer de l’exécution de travaux.
L’installation de ces panneaux doit respecter les indications suivantes :
– les panneaux doivent être visibles
– ils doivent être stables
– s’assurer qu’ils ne constituent pas des obstacles ;pour cela ils ne doivent pas déborder
la chaussée.
– ne jamais installer deux (02) panneaux sur le même support
– commencer l’installation par les panneaux les plus éloignés et inversement pour la
dépose
– signaler de nuit, l’origine et l’extrémité du chantier par des feux (les clignotants
incorporés A5 et K3 sont efficaces).

II- Signalisation des chantiers sur voie publique


Elle a pour but d’indiquer l’existence d’obstacles ou dangers temporaires crées par
l’exécution des travaux. Pour le faire l’on utilise trois types de signalisations
a) signalisation d’approche A5 – A3
b) signalisation de position K2 – K5a
c) signalisation de fin de prescription K2 (envers)

III- Organisation des chantiers


1) Emprise du chantier
Il faut occuper un espace aussi réduit que possible sur la voie publique.

2) Maintient de la circulation
Il faut réduire au maximum la gêne de la voie publique. Pour cela, il faut prévoir des
ponts (3,5m) et des passerelles de 1m pour assurer la continuité des accès nécessaires à la
circulation.

3) Protection des ouvrages rencontrés


Il faut prendre toutes les précautions pour en assurer la stabilité et la protection
pendant les travaux.

35
Maintenir l’écoulement des eaux pour la mise en place de tubes ou autres dispositifs
appropriés.

Chapitre 3 : Implantation, Terrassement et Réfection provisoire

I- Piquetage
Le piquetage en plan des ouvrages doit être effectué conformément aux projets (chantiers)
à couvrir. Pour cela il faut prévoir un cahier de chantier dans lequel sont notées toutes les
modifications.

II- Règle d’implantation


Il faut se conformer aux dispositions d’implantation indiquées au dossier du projet.
Respect des prescriptions suivantes :
– par rapport au câble d’énergie, l’artère de l’opérateur Télécoms doit être implantée à
50 cm, sur un parcourt parallèle et à 20 cm au point de croisement.
– par rapport aux canalisations souterraines (eau d’égouts ou de gaz), l’artère de
l’opérateur Télécoms doit être implantée à 20 cm sur un parcourt parallèle et au
croisement.

III- Dimension des tranchées


La tranchée doit être creusée verticalement et avoir la même largeur sur toute sa
profondeur. La longueur maximale d’une tranchée devant restée ouverte est de 300 m.

IV- Charge sur les ouvrages


Les charges doivent être impérativement respectées en tout point du tracé de la
canalisation. Les canalisations et tuyaux PCV doivent être posés aux charges minimales suivantes :
– sous trottoir avec revêtement : charge = 60 cm.
– sous trottoir sans revêtement : charge = 80 cm.
– sous chaussée : charge = 80 cm.
– en terrain privé : charge = 100 cm
La charge est la distance entre le niveau du sol et la génératrice supérieure de l’ensemble des tubes
constituants du bloc normalisé.

V- Remblayage et compactage

• Remblayage : Consiste à faire une mise à niveau en remplissant la tranchée de la


terre obtenue lors de la fouille.
• Compactage : consiste à damer la terre de remblai afin d’être au niveau du sol.
L’entrepreneur ne peut effectuer le remblai de la tranchée que lorsque le béton aura acquit
une résistance suffisante pour supporter la charge de ce dernier et les efforts dus au
compactage.

VI- Dispositif avertisseur

36
Le dispositif avertisseur, de type grillage ou ruban, est destiné à signaler la présence des
ouvrages de l’opérateur dans le sol. Il se trouve à 20 cm au-dessus de l’ouvrage. Sauf en cas de charge
réduit, mais dans tous les cas, il est placé au moins à 10 cm en-dessous du niveau du sol.

Chapitre 4 : Pose des câbles en pleine terre

Chapitre 5 : Construction des canalisations

On nomme canalisation, l’ensemble des infrastructures en souterrain permettant le


passage des câbles téléphoniques. Ces ouvrages souterrains permettent aussi le raccordement des
câbles afin d’assurer la liaison entre les abonnés et le central et la liaison entre les différents
centraux. Les câbles étant livrés en touret quelque soit leur mode de pose (en pleine terre ou en
conduite), leur longueur doit être déroulée, mis à l’intérieur des ouvrages souterrains puis
raccordées.
On désigne principalement par ouvrage souterrain les chambres téléphoniques et les canalisations
(unitaires ou multitubulaires).

I- Les tuyaux (tubes) PCV


Les tuyaux PCV sont livrés en longueur de 6 m, les extrémités mâle et femelle comprises.
Le tuyau est caractérisé par un diamètre et un rayon de courbure (voir tableau).

Diamètre
25 / 28 42 / 45 77 / 80 75 / 80
(mm)
R (m) 4 4 10 12

Exemple : Ø 25 / 28
MaMâM Extrémité mâle Extrémité femelle

Ø extérieur

II- Construction des Canalisations Multitubulaires Allégés (C.M.A)


Ø intérieur
Après avoir réalisé la tranchée, il faut :
– purger et niveler le fond de la fouille
– mettre un lit de sable de 5 cm d’épaisseur et compacter
– emboiter et coller les tubes PCV, conformément aux prescriptions, au fur et à mesure
de l’avancement des travaux.
– maintenir les tuyaux PCV dans leurs dispositions réglementaires, tous les 2 m, par des
rubans adhésifs.
– enrober de sable, 8 cm sur les côtés et 10 cm au-dessus du bloc normalisé.
– réaliser des massifs de blocage et les disposés en fonction du tracé de la canalisation
tous les 50 m maximum.
– remblayer et compacter cette première couche

37
– poser le dispositif avertisseur
– remblayer et compacter jusqu’au niveau du sol
– remettre en état les lieux.

Il existe deux (02) types de C.M.A :


• les C.M.A où les conduites ou tuyaux PCV sont disposés horizontalement.
Exemple : 3 H 8 (3 tuyaux PCV disposés horizontalement, de Ø 80 et 4 tuyaux de Ø 45).

• les C.M.A où les conduites sont disposées verticalement.


Exemple : 2 V 4 (2 tuyaux PCV disposés verticalement, de Ø 45).

Remise en état Dispositif avertisseur


Conduite des lieux
Remblai
compacte &&&&&&&&&&&&&&&&&&&&& Charge
Enrobage de sable
10cm DDDDDDDDDDDDDDDDDDDDD
Empilage ̸ ̸ ̸ ̸ ̸ ̸ ̸ ̸ ̸ ̸
Bloc normalisé ̸ ̸ ̸ ̸ ̸ ̸ ̸ ̸ ̸ ̸
5cm

8cm 8cm
C.M.A : 3 H 8
Application 1:
Le technicien RIT réalise en terrain privé une canalisation 6 V 4. Déterminer :
1) les dimensions de la fouille
2) les dimensions du bloc normalisé.

III- Construction des Canalisations Multitubulaires Enrobés (C.M.E)

Cette catégorie de canalisations comprend les trois types suivants différenciés par la
disposition des tuyaux dans l’ouvrage :
1) Empilage de type A :
Cet empilage est formé par la juxtaposition de deux ou trois nappes horizontales de
tuyaux sans interposition de mortier entre ces tuyaux.
Ce mode d’empilage ne peut être utilisé que pour un rayon de courbure ≥ 20 m.
Exemple : A 06 : CME de type A avec 6 tuyaux PCV Ø= 80, disposés horizontalement.
Nappe horizontale

Maille carrée

38
2) Empilage de type B :

Cet empilage est formé par la juxtaposition de tuyaux disposés de manière que la section droite de
l’ouvrage ressemble à un nid d’abeilles sans mortier entre les tuyaux.

10

36 56

10
7 36 7
50

3) Empilage de type C :
Cet empilage est constitué par la superposition de nappes horizontales de tuyaux, chaque
tuyau étant séparé du tuyau voisin dans le sens horizontal comme dans le sens vertical par un espace
de 3 cm rempli de mortier.

Chap V : les chambres téléphoniques

INTRODUCTION

Depuis l’évolution des réseaux de télécommunication avec la pose des câbles en sous terrain, il arrive
le plus souvent que lors des canalisations une nécessité de dérivation intervient. Alors pour
permettre une facilité de dérivation, la création de chambre téléphonique est intervenue. Cependant,
pour notre exposé, nous nous efforcerons de donner les différents types de chambres ; ses
composantes ainsi que leurs implantations.

I. Les composantes de la chambre

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Les chambres utilisées répondront aux normes NF P 98050 et NF P 98051. Dans une infrastructure
génie civil dédiée aux télécoms, une chambre de tirage est composée des sous ensembles suivants :
· D’une ossature en béton armé correspondant à la chambre proprement dite,
· D’une rehausse éventuelle permettant la compensation d’une élévation ou d’un dénivelé du sol
(talus)
· D’une grille de protection,
· D’un cadre en acier,
· D’un ou plusieurs tampons de couverture.
Chaque chambre possède au minimum :
· 2 masques permettant la pénétration de la multitubulaire (des fourreaux).
· Un puisard (cône en partie basse) pour l’évacuation des eaux de pluie et d’infiltration.
Suivant la taille de la chambre, ces masques sont plus ou moins importants et des accessoires
complémentaires peuvent équiper la chambre (support équerre de câbles, poteau support de câbles,
crosse de descente, échelons de descente, anneau de tirage scellé ou vissé en fond de chambre ou
sur paroi, etc.).

LEGENDE :
1 TAMPON DE COUVERTURE
2 CADRE
3 ENCOCHES POUR FIXATION CADRE
4 ANNEAUX DE TIRAGE

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(L5T, L6T, K2C, K3C ETM1C)
5 ANCRES DE LEVAGE
6 ECHELON (L5T, L6T, M1C)
7 EQUERRE SUPPORT CÂBLE
8 POTEAU (L5T, L6T, M1C)
9 MASQUE AVEC PRÉ-PERÇAGE
OU VOILE À BRISER
10PIÉDROIT
11RADIER

II. Les chambres télécom


1- Les classes des chambres
Les chambres sont répertoriées suivant 2 classes : TROTTOIR ou CHAUSSÉE en fonction de leur
utilisation :

• CLASSE T : Eléments destinés à être placés sous trottoirs, sous parkings.


Type : L0T, L1T, L2T, L3T, L4T
• CLASSE C : Eléments destinés à être placés sous chaussées,
Sous parkings “lourds”.
Type: K1C, K2C, K3C

2- Les types et les dimensions des chambres


2.1- Type LT

• PRÉPERÇAGE :
Ø 45 pour L0T à L3T
Ø 45 - Ø 60 pour L4T à 1/2L4T

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Chambre de tirage L0T

Placée sous trottoir, la chambre de tirage L0T permet de tirer et de raccorder les lignes souterraines
de télécommunication. La chambre de tirage L0T est constituée d'un tampon noir conforme à la
classe B125 (tenue à la charge 12,5T) équipé d'un axe de verrouillage, d'une cuve équipées de 6
perçages réalisés en usine avec cônes d'étanchéité, d'un fond facilement démontable. Agréée FT.

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2.2- Type KC

• PRÉPERÇAGE :
Ø 45 pour K1C et K2C
Ø 45 - Ø 60 pour K3C
• MANUTENTION
PAR ANCRES DE LEVAGE
K1C :........................................ 2 ancres 1,3 T
K2C :........................................ 2 ancres 1,3 T
K3C :........................................ 2 ancres 2,5 T
• EQUIPEMENT :
1 anneau de tirage de fond
2 anneaux de tirage de piédroit
2 supports équerres

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III- Les conditions normales d’utilisation et préconisations de pose des chambres
1- conditions normales d’utilisation

2- Préconisations de pose

• Ouverture de la fouille • Pose de la chambre de tirage • Remblais


périphériques
• Préparation du fond de fouille

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