Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
• Le rôle de l’éducation
• L’importance de la famille dans les phénomènes de
reproduction
• L’enchaînement des inégalités dans les trajectoires
individuelles
On voit la complexité du modèle et l’enchevêtrement des causalités. Dans le cas d’espèce, les
auteurs concluent à l’existence d’effets de médiation.
Les travaux de James Heckman (2008), synthétisent tous ces éléments. A tout âge, un
investissement s’avère rentable, mais la courbe montre à quel point la période de la petite
enfance est essentielle.
Pour ce qui est de l’amélioration des capacités cognitives et linguistiques, les effets d’une
scolarisation pré-scolaire semblent positifs. Les résultats sont plus incertains pour ce qui est
des comportements. Comme l’influence positive est plus marquée pour les enfants de milieu
modeste, il y a donc sans doute un effet égalisateur, mais ces effets sont faibles et, en tout
état de cause, modestes par rapport à ceux de l’environnement familial à domicile.
a. une enquête longitudinale sur des jeunes de 15 à 20 ans, comparant (sans aucune
variable de contrôle) pouvoir explicatif du niveau social d’origine et du QI pour
rendre compte d’une large gamme de situations et comportements (abandon de
la scolarité, avoir un diplôme de « collège », être sans emploi, en situation de
pauvreté, etc). La valeur du QI est un bien meilleur prédicteur que l’origine
sociale.
b. une étude des différences de QI entre groupes ethniques (noirs, juifs ashkénazes,
immigrants asiatiques) et des liens éventuels avec des indicateurs socio-
économiques.
Le QI moyen dans la population noire est plus faible et, pour nombre
d’indicateurs, mais pas tous, la différence permet de rendre compte des
différences de réussite. L’interprétation en terme d’héritage génétique a été
principalement retenue et a suscité des réactions très fortes.
Paris IV\ Séminaire Sociologie des inégalités\2014-2015\ O Galland & Y Lemel
La controverse autour de la Bell Curve (2/2)
Le point de fond est évidemment de déterminer si l’on peut considérer
l’évaluation par des tests de type QI, chez un ensemble de jeunes d’une petite
vingtaine d’années, comme une mesure d’aptitude d’origine génétique
indépendant des effets du milieu social.