Vous êtes sur la page 1sur 7

Psychologie : La communication non

verbale

• Chez l’homme existe-t-il une langue du corps ?

Les comportements non verbaux dans le monde animal (postures, grognements, odeurs…)
sont des déclencheurs sociaux, càd ont une signification pour les paires (semblables), ils
sont interprétés.
Exemple : Pour transmettre l’information, l’abeille exécute une danse en 8, chacun des
paramètres (direction, durée, fréquence) est porteur d’un sens particulier pour les autres
abeilles

ð La communication dans ce cas là est très codifiée, on peut parler d’un langage
des abeilles.
Il n’existe pas de langue du corps chez l’humain. Il n’existe pas d’unité non verbale qui est
un sens figé, alphabet non verbal = X.

ð Notre communication non verbale n’est pas codifiée


Seul le contexte et l’association des indicateurs non verbaux entre eux permettent de
donner une signification.
SAPIR (1927) : « Le corps a quelque chose à dire, nous réagissons aux gestes comme d’après un code
mais un code secret et complexe écrit nulle part, connus de personne, compris par tous »

1. Les mimiques (expression du visage)


Le visage est le lieu des émotions et des sentiments, donc révélateurs de notre monde
interne.
Les émotions apparaissent de façon inconsciente sur nos visages et a minima des micro-
expressions.
L’expression faciale reste malgré tout déterminé par un facteur socio-culturel.

A. La catégorisation des mimiques


o Neuromusculaire : regrouper les mimiques en fonction du muscle sollicité ;
o Emotions : regrouper les mimiques en fonction des émotions qu’elle permet
d’exprimer.
DARXWIN : « L’expression des émotions chez l’Homme et l’animal » 1872

ð Il a fait le constat que les humains et les singes communiquent les émotions
élémentaires (Joie, colère, tristesse, peur, surprise et dégout) en contractant les mêmes
muscles.
o Colère : Tentions au niveau de la mâchoire (bouche fermée) / sourcils froncés,
crispée / dilatation des narines

o Peur : tentions au niveau de la mâchoire (bouche ouverte) / Yeux écarquillés /


sourcils relevés

o Surprise : yeux écarquillés / sourcils argués

o Dégout : plissement du nez et des yeux

o Joie : sourire et symétrie / bouche ouverte, on voit dents / plissement yeux

o Tristesse : asymétrie des sourcils, traits du visage tombants

B. Les mimiques et le mensonge


o Pas d’indice ayant de valeur absolue par contre c’est le changement de nature ou de
fréquence d’un indice qui permet de décaler le mensonge, ainsi que la présence
simultanée d’indices faciaux qui n’ont pas l’habitude d’être corrélés.
Le mensonge par simulation (/>nombre de clignements des yeux + \> du menton vers le haut) et
le mensonge par dissimulation (\>nombre de clignements des yeux + /> du menton vers le haut) sont
des indicateurs faciaux différents
o Mensonge et spécialisation hémisphérique (asymétrie des visages. Il faut être attentif à ce qu’il se passe
à gauche car ces manifs échappent à notre contrôle volontaire.)

o Les indicateurs du stress associés au mensonge (rythme cardiaque, voix, chaleur corporelle,
tremblements)

2. Les gestes et les postures


Les postures sont des indicateurs :
o Tension / relâchement

o Fermeture / ouverture

o L’orientation de la posture
A. Les gestes

Le système de classification Métaphoriques Adaptateurs Ponctuateurs (MAP)

Métaphoriques : Adaptateurs : Ponctuateurs :


o Pointeurs o Autocentrés Les gestes qui rythment et
o Pictographes o Hétérocentrés scandent le discours
o Spatiaux ð stress, angoisse
o Kinétographes (personnalité,
situation)

B. Les autres gestes

Les signaux : Les emblèmes :


o Le pouce levé ou baissé
Ensemble des gestes involontaires qui manifestent
l’émotion éprouvée : o L’index levé
o Peur o Peace
o Surprise o Rockeur
o Colère
o Satisfaction

C. Les fonctions du non verbal dans la communication :


o Fonction sémantique (donner du sens)
o Fonction syntaxique (contribution du non verbale à la phrase)
o Fonction expressive (informe sur les intentions)
o Fonction dialogique (rôle dans les échanges)

3. L’intonation :
Les indicateurs, porteurs de sens :

o Caractéristiques phoniques : hauteur, intensité, timbre, accent


o Vocalisation : son extralinguistiques (rires, respiration)

o Répétitions accidentelles de sons

o Intonation (intention ressentie)


o Articulation

o Rythme / débit

o Silences
4. Le regard :

A. Ses significations
o L’œil et le regard
o La portée sociale du regard
o La dimension symbolique et mythologique du regard (Œdipe, Narcisse, Orphée et
Eurydice)

B. Les fonctions
o Etablir le contact
o Exprimer des intentions, des sentiments, des émotions
o Indiquer la qualité de l’interaction
o Rechercher l’information
o Distribuer la parole dans les conversations

C. Lien avec le langage


o Degré de difficulté
o Contenu sémantique
§ Énoncés spatiaux
§ Énoncés verbaux
o Contenu affectif

D. Latéralisation
Hémisphère Gauche Hémisphère Droit

o Capacités verbales (langage o Capacités visuo-spatiales


articulé, compréhension) (imagerie mentale)
o Calcul o Traitement holistique (visuel et
o Habilité logique auditif) et parallèle
o Encodage / Créativité o Reconnaissance des visages (H)

ð Hémisphère dominant ð Perception des émotions

E. Rôle du regard dans les interactions agressives


« La délinquance violente a augmenté brutalement en Equateur. En cas d’agression à
main armée, il convient absolument de ne pas opposer de résistance ni de regarder les
agresseurs dans les yeux. Il est enfin recommandé de verrouiller les portes et les fenêtres
lorsque vous circulez en voiture »
F. Regard et activation émotionnelle
o Rythme cardiaque
o Tracé électro-encéphalographique
o Chaleur dermale (rougissements, transpiration)
o Comportement non verbal
G. Le regard comme signal de compensation
Qu’est-ce qu’un signal de compensation ?
C’est un signe (verbal ou non verbal) que l’on émet pour rétablir une forme d’équilibre
dans la relation à l’autre.

H. Les différences interindividuelles


o Différences H/F
o Traits de personnalité
• Extraversion / introversion
• Dominant / dominé

5. La proxémie :
Les distances chez l’animal :

o Distance de fuite
o Distance d’attaque
o Distance personnelle
o Distance d’appropriation
o Distance sociale

Et chez l’homme ?

Rôle de la proxémie dans les interactions :


« La conduite que nous nommons territorialité appartient à la nature des animaux et en
particulier à l’homme. Dans ce comportement l’homme et l’animal se servent de leur sens
pour différentier les distances et les espaces. La distance choisie dépend des rapports
individuels, des sentiments et des activités des individus concernés. »

A. Les niveaux de proxémie


1. Distance intime : jusqu’à 45cm (faut y être invité…)
2. Distance personnelle : jusqu’à 1m35 (propice aux conversations)
3. Distance sociale : de 1m20 à 3m70
4. Distance publique : à partir de 3m60
B. Proxémie et organisation spatiale

o “Open Space”
• Les implications de « Open space » :
• Favorise les situations d’alcoolisme, d’absentéisme ou de burnout
• Contraire à un environnement de bien-être.
• Pas de « customisation » de son espace
• Ressenti d'un contrôle accru des managers
• Moins de communication entre les salariés

o “Co Working”
• Participation facilitée
• Position d’écoute
• Relative symétrie des interactions
• Travail collaboratif

Mais aussi :
o Le mobilier de bureau
o L’habitat
• La maison : l’évolution de la notion d’intimité
o Les villes
• La centralité – une exception française

Différents types d’espaces :

Sociofuges Sociopète

o Défavorise la communication (salle o Favorise la communication (cantine)


d’attente)

C. Les situations proxémiques d’interaction


o Conversation simple (B)
o Coopération (E, A)
o Relation compétition (F)
o Co-action (C)
o Asymétrie (D, A)
D. Les différentes proxémiques
o Culture
o Société et dynamisme de l’espace
§ La notion de foyer évolue tout au long de la journée et en fonction
du contexte dans la culture japonaise.
§ Les meubles allemands sont lourds, difficilement déplaçables, cette
stabilité de l’espace n’est par contre pas observée dans la culture
américaine.
o Démarcation invisible
§ Anglais et américains se construisent un mur invisible (ce qui les
autorisent à ne pas saluer quelqu’un qui est à l’extérieur du cercle
alors qu’il est dans son champ visuel).
o Intimité
§ Aux États-Unis on laisse la porte de bureau ouverte, sinon, cela peut
être perçu comme un signe de complot. Les gens sont respectueux
naturellement et ne vont pas écouter aux portes.
§ En France, on ferme la porte pour avoir de l’intimité
o Sens de la propriété
§ En France pour se sentir chez soi, il est inimaginable de ne pas
clôturer sa propriété
§ Contrairement aux États-Unis et au Canada
o Instruction visuelle
§ Dans les cultures du nord, la politesse veut que l’on ne regarde pas
chez les autres (interdit ancré dans la culture) donc ni besoin de
rideau ni de volet.
§ Par contre, dans les cultures du sud, si on ouvre ses volets, on
s’expose au regard des autres.
o Sensorialité de la communication chez les arabes
§ Regarder autrui de façon latérale est très impoli. La communication
est sensorielle (importance des odeurs, du toucher)
o Différences inter individuelles
§ Anxiété : tente à préserver leur territoire de manière plus marqué,
plus grandes distances et retrait physique de la communication. Il
utilise l’espace selon son sentiment de sécurité et son
épanouissement personnel
§ Exubérance : a besoin d’espace / Inhibition
§ Statut dominant : occupe principalement les espaces plus imposant
/ Dominé
§ Profil proxémique : très à l'aise dans des situations proxémique
personnel (face à face) / moins à l'aise dans les situations de
communication publique, ou l’inverse

Vous aimerez peut-être aussi